Ustaritz
Ustaritz (prononcĂ© [ys.ta.ËÊits]) est une commune française, situĂ©e dans lâouest du dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine, et chef-lieu du canton homonyme. Elle sâest dĂ©veloppĂ©e sur la Nive, Ă la limite du cours navigable de cet affluent de lâAdour, et sur la route napolĂ©onienne qui suit les crĂȘtes entre Bayonne et Hasparren.
Au XIIe siĂšcle, la commune devient la capitale du Labourd aprĂšs lâexpulsion de Bayonne du vicomte du Labourd par Richard CĆur de Lion et le reste jusquâen 1790. Elle est Ă la fois le siĂšge du biltzar, du bailliage et celui du tribunal du Labourd. Sâajoutant donc aux raisons gĂ©ographiques qui font dâelle un nĆud de transit des marchandises entre les royaumes de Navarre et de Castille, le Pays basque intĂ©rieur et la cĂŽte, cette prĂ©pondĂ©rance judiciaire et administrative assure la prospĂ©ritĂ© de la localitĂ©.
Las, le redĂ©coupage administratif qui suit la RĂ©volution provoque le transfert des siĂšges administratifs et judiciaire Ă Bayonne, alors que les guerres avec lâEspagne signent lâarrĂȘt des Ă©changes Ă©conomiques. Il faudra attendre le dĂ©but du XIXe siĂšcle pour quâun afflux de rĂ©fugiĂ©s fuyant les guerres carlistes, alliĂ© Ă lâinstallation d'un couvent religieux dynamique, et surtout au retour dâexpatriĂ©s basques du Mexique et du Chili, riches et expĂ©rimentĂ©s, permettent Ă Ustaritz de renouer avec la croissance Ă©conomique.
De nos jours, Ustaritz a conservĂ© une activitĂ© agricole importante, mais la proximitĂ© de lâagglomĂ©ration qui rĂ©unit Bayonne, Anglet et Biarritz fait de la localitĂ© une commune pĂ©riurbaine, influant sur son urbanisme. Son patrimoine culturel reflĂšte la prĂ©Ă©minence labourdine datant de lâAncien RĂ©gime et le renouveau du XIXe siĂšcle. De nombreuses maisons labourdines des XVIIe et XVIIIe siĂšcles jalonnent ses rues et sa campagne, ainsi que des chĂąteaux Ă©difiĂ©s par les AmĂ©ricains, et les festivitĂ©s tout comme lâenseignement en langue basque sont attachĂ©s aux valeurs rĂ©gionalistes. Ustaritz concentre aujourdâhui des instances administratives et Ă©ducatives, des moyens mĂ©dicaux et des pĂŽles culturels, tel lâInstitut culturel basque, qui refont dâelle une plaque tournante rĂ©gionale.
Commune traditionnellement rurale, son territoire est couvert Ă prĂšs de 50 % par des bois ou des cultures ; la localitĂ©, qui fait partie du site dâimportance communautaire du bassin de la Nive (dont la biodiversitĂ© justifie son appartenance au rĂ©seau Natura 2000) accueille trois zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II, qui recĂšlent une faune et une flore importantes.
Outre une tradition littĂ©raire qui a fourni nombre dâĂ©crivains, Ustaritz est la patrie dâhommes politiques marquants, comme ceux issus de la famille Garat, dont lâun d'eux, Dominique Joseph a lu Ă Louis XVI sa sentence de mort.
GĂ©ographie
Localisation
Ustaritz sâĂ©tend sur les deux rives de la Nive, Ă lâextrĂȘme ouest du dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, et donc au sud-ouest de la France. Elle est distante de 25 km de la frontiĂšre entre l'Espagne et la France[Note 1], et situĂ©e Ă moins de 15 km de lâocĂ©an Atlantique Ă lâouest[Note 2]. Elle est implantĂ©e sur la route des crĂȘtes parallĂšles Ă la Nive, menant de Bayonne Ă Hasparren, voulue par NapolĂ©on Ier.
En termes de gĂ©ographie politique, la commune fait partie de la province basque du Labourd. Ustaritz se situe au sein de lâunitĂ© urbaine de Bayonne, partie centrale de l'aire urbaine du mĂȘme nom.
GĂ©ologie et relief
La cĂŽte basque se situe Ă la jonction de la plaine landaise et lâextrĂ©mitĂ© ouest de la chaĂźne des PyrĂ©nĂ©es, prĂ©sentant une diversitĂ© gĂ©ologique importante, qui va des formations triasiques du Keuper, aux plages et dunes landaises. Les plaques ibĂ©rique et europĂ©enne ayant convergĂ© et Ă©tant entrĂ©es en collision entre le CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur et le MiocĂšne, elles ont engendrĂ© une chaĂźne intracontinentale. Deux unitĂ©s septentrionales affleurent sur la cĂŽte basque, regroupant lâunitĂ© de Sainte-Barbe Ă la limite dâUstaritz avec Arcangues au nord-ouest, qui culmine Ă 150 m, et celle de la localitĂ© proprement dite. Elles se caractĂ©risent par une « sĂ©dimentation gravitaire profonde Ă caractĂšre distal » en une succession de systĂšmes turbiditiques grĂ©seux ou carbonatĂ©s. Elles reposent en contact tectonique sur les unitĂ©s mĂ©ridionales de la Rhune[2].Du fait dâune pluviomĂ©trie abondante, les alluvions des terrasses ainsi que les glacis du Quaternaire ancien sur de grandes surfaces ont subi une Ă©rosion rĂ©cente. Ceci est particuliĂšrement notable sur la partie ouest de la commune. La zone du flysch est relativement accidentĂ©e en raison des nombreux ravins aux mĂ©andres encaissĂ©s et sinueux[PLU2 1].
Le territoire de la commune est caractĂ©risĂ© par neuf types de formations gĂ©ologiques. On distingue ainsi des alluvions fluviatiles actuelles, subactuelles et datant de la glaciation de WĂŒrm, constituĂ©es de galets, de cailloutis, de graviers et de sables. La glaciation de Riss a laissĂ© des galets et des graviers dans une gangue sableuse ainsi que des lentilles dâargiles plastiques. De la glaciation de Mindel et du PlĂ©istocĂšne moyen rĂ©sulte une formation comprenant essentiellement des galets dans une gangue sableuse brun-rouge. Le Ponto-PliocĂšne a gĂ©nĂ©rĂ© des accumulations de matĂ©riaux dĂ©tritiques presque exclusivement siliceux, sur des Ă©paisseurs pouvant dĂ©passer 50 mĂštres. Des calcaires et marnes de Bidache et des zones de flysch rĂ©sultent du Turonien puis, plus tard, du Maastrichtien. Le CĂ©nomanien, premier Ă©tage gĂ©ologique du CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur, est Ă lâorigine des calcaires dâAblaintz, bleu-noir, en bancs sĂ©parĂ©s par des feuillets schisteux noirĂątres. Des bancs de calcaires zoogĂšnes proviennent de lâAptien. Du CrĂ©tacĂ© encore, mais de lâAlbien, nous est parvenue une alternance dâargile et de grĂšs, nommĂ©e « flysch de Mixe ». Enfin, une roche Ă©ruptive, lâophite triasique primitive Ă tardive, caractĂ©rise Ă©galement la gĂ©ologie du territoire communal[PLU2 2].
Ustaritz sâĂ©tend sur les mĂ©andres de la Nive et offre des paysages de prairies et de champs de maĂŻs qui montent vers les hauteurs boisĂ©es du quartier HĂ©rauritz, avec comme horizon les montagnes basques des PyrĂ©nĂ©es occidentales, Ursuya, BaĂŻgura, Artzamendi et Mondarrain[3]. De nombreux versants, plus ou moins perpendiculaires Ă la Nive, accueillent les ruisseaux de Latsa, Antzara erreka et dâUrdainz. Cette physionomie vallonnĂ©e caractĂ©rise les trois quarts du territoire communal[PLU2 3]. La vallĂ©e de la Nive, par contraste avec les reliefs irrĂ©guliers qui lâentourent, est une vaste plaine alluviale ouverte parfois sur plusieurs centaines de mĂštres[PLU2 3].
La superficie de la commune est de 3 275 hectares ; son altitude varie fortement, de 4 mĂštres NGF au niveau du lit mineur de la Nive, jusquâĂ 350 mĂštres NGF sur les lignes de crĂȘtes[PLU2 3].
Hydrographie
- Le pont de la D250.
- Le barrage de Xopolo.
- Reflets dans la Nive.
Ustaritz est situĂ©e dans le bassin versant de la Nive ainsi que dans celui de lâUhabia, sur la frontiĂšre ouest de son territoire[PLU2 4].La commune est traversĂ©e par la Nive, affluent gauche de l'Adour Ă Bayonne[4]. Ustaritz se trouve Ă la limite du cours navigable de la Nive[3].
Des affluents de la Nive, tels que les ruisseaux de la Tannerie, d'Urdainz et Latsa[5] - [6] - [7] (lui-mĂȘme rejoint par MahatchuriĂ©rak erreka[8], qui marque la limite nord du territoire communal) ainsi que l'Hardako erreka[9], Ă la frontiĂšre nord avec Villefranque, et Antzara erreka â appelĂ© Ă©galement Ountzilarreko erreka[10] â, accompagnĂ© de son tributaire, Urloko erreka[11] (lui-mĂȘme rejoint par Lukuko erreka), serpentent eux aussi sur les terres d'Ustaritz[12].
LâUhabia[13], sous le nom d'Apalagako erreka, marque la limite ouest du territoire de la commune[PLU2 5].Enfin, un plan dâeau dâune superficie de 14 ha occupe le site dâune ancienne graviĂšre[PLU2 5].
Climat
La station météorologique la plus proche est celle de Biarritz - Anglet[14].
Le climat d'Ustaritz est relativement semblable Ă celui de sa proche voisine Biarritz, dĂ©crit ci-dessous, avec des prĂ©cipitations assez importantes ; le climat ocĂ©anique est dĂ» Ă la proximitĂ© de l'ocĂ©an Atlantique. La moyenne des tempĂ©ratures en hiver se situe aux alentours de 8 °C et avoisine les 20 °C en Ă©tĂ©. La tempĂ©rature la plus basse relevĂ©e a Ă©tĂ© -12,7 °C le 16 janvier 1985, et la plus Ă©levĂ©e, 40,6 °C le 4 aoĂ»t 2003[Note 3] - [15]. Les pluies sur les cĂŽtes basques sont rarement persistantes, exceptĂ© durant les tempĂȘtes hivernales. Elles se manifestent souvent sous forme d'averses orageuses intenses et de courte durĂ©e. Les vents dâouest sont dominants, tant par leur frĂ©quence par leur intensitĂ©. Ils se caractĂ©risent par une vitesse souvent supĂ©rieure Ă 4,5 m/s[PLU2 3]. Les vents dâest soufflent Ă©galement frĂ©quemment sur la zone de Biarritz. On observe rarement des pointes de vitesse supĂ©rieures Ă 8 m/s, gĂ©nĂ©rĂ©es par les vents dâouest et sud uniquement[PLU2 3].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 4,8 | 5 | 7 | 8,5 | 11,6 | 14,6 | 16,7 | 17 | 14,5 | 11,9 | 7,7 | 5,5 | 9,9 |
Température moyenne (°C) | 8,1 | 9 | 10 | 11,7 | 14,6 | 17,3 | 19,8 | 19,9 | 18,6 | 15,6 | 11 | 8,5 | 13,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 12 | 12,8 | 15 | 16,2 | 19,6 | 22,1 | 24,1 | 24,7 | 23,2 | 20 | 15,1 | 12,5 | 17,4 |
Record de froid (°C) | â12,7 | â11,5 | â7,2 | â1,3 | 3,3 | 5,3 | 9,2 | 8,6 | 5,3 | 0,8 | â5,7 | â8,5 | â12,7 |
Record de chaleur (°C) | 23,4 | 28,9 | 29,7 | 28,6 | 34,8 | 38,7 | 39,8 | 37,3 | 37 | 32,2 | 26,1 | 25,1 | 39,8 |
Précipitations (mm) | 143,2 | 122,7 | 121,7 | 132,9 | 121 | 90,9 | 65,1 | 102,3 | 124,6 | 135,7 | 174,2 | 148,7 | 1 482,9 |
« Infoclimat », sur infoclimat.fr et « Météo France », sur france.meteofrance.com, consultés le 2 décembre 2014.
Infrastructure routiĂšre
Ustaritz est situĂ©e sur la route dĂ©partementale D 932, entre Bayonne et Cambo-les-Bains, aux croisements avec la D 137 (Ustaritz - Bayonne) et la D 250 (Ustaritz - Saint-PĂ©e-sur-Nivelle) et accessible Ă partir de la sortie Bayonne-Sud de l'autoroute A63 (9 km). La D 932 est en 2 fois 2 voies jusquâĂ lâentrĂ©e du quartier Arrauntz puis Ă 3 voies[PLU1 1]. Elle traverse le territoire communal du nord au sud. Deux routes dĂ©partementales secondaires alimentent Ă©galement le territoire communal, la D 3 et la D 350[PLU1 2]. Deux ponts franchissent la Nive, l'un en direction de Villefranque (D 137) et l'autre en direction de Jatxou (D 250).
Ustaritz rejoint Bayonne par le chemin de halage longeant la Nive. Anciennement utilisé pour le transport fluvial des marchandises, ce chemin de 15 kilomÚtres est à présent réservé aux cyclotouristes et aux promeneurs.
Transport en commun
La ville est reliĂ©e quotidiennement Ă Bayonne et Cambo-les-Bains par le TER Nouvelle-Aquitaine ; plusieurs allers-retours quotidiens sont assurĂ©s sur cette ligne. La gare d'Ustaritz se situe sur la ligne de Bayonne Ă Saint-Jean-Pied-de-Port. La gare de Jatxou est Ă©galement situĂ©e sur le territoire communal â il sâen faut de quelques mĂštres â et dessert principalement la commune de Jatxou sur la mĂȘme ligne ferroviaire.
La ligne de car du rĂ©seau Transports 64 entre Espelette et Bayonne via Cambo-les-Bains propose en 2014 11 allers-retours quotidiens en semaine[16]. Cette ligne traversante ne dessert toutefois pas certains pĂŽles d'intĂ©rĂȘt, comme les quartiers ouest ou le centre sportif LandagoĂŻen[PLU1 3].
Transport aérien
Par la route, Ustaritz est situĂ©e Ă 14 km de l'aĂ©roport de Biarritz-Bayonne-Anglet (code IATA : BIQ âą code OACI : LFBZ)[17]. Le syndicat mixte pour l'amĂ©nagement et l'exploitation de l'aĂ©rodrome de Biarritz-Bayonne-Anglet, qui comprend la chambre de commerce et d'industrie de Bayonne Pays basque, l'agglomĂ©ration CĂŽte Basque-Adour, les dĂ©partements des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques et des Landes ainsi que la commune de Saint-Jean-de-Luz, assure la gestion de lâaĂ©roport. Celui-ci a accueilli prĂšs de 1 100 000 passagers en 2013[18]. Il assure de façon rĂ©guliĂšre des liaisons avec Paris-Orly, Paris-CDG, Lyon, Nice, GenĂšve et Londres Stansted et a offert de mars Ă octobre 2014 des liaisons avec entre autres, Marseille, Strasbourg, Lille, Charleroi-Bruxelles-Sud, Dublin, Stockholm-Skavsta et Stockholm-Arlanda, Londres, Copenhague, Oslo et Helsinki. Les compagnies desservant lâaĂ©roport sont, au 1er novembre 2014, Air France, Etihad Regional, Easyjet, Finnair, Hop !, Ryanair, SAS, Twin Jet et Volotea[19].
Urbanisme
Typologie
Ustaritz est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [20] - [21] - [22]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bayonne (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 30 communes[23] et 251 520 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[24] - [25].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayonne (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[26] - [27].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (45,6 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (45,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (44,6 %), prairies (18,3 %), zones urbanisĂ©es (13,8 %), terres arables (12 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (9,6 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (1 %), eaux continentales[Note 6] (0,9 %)[28].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
Ustaritz, ville intermĂ©diaire entre lâagglomĂ©ration de Bayonne et le Pays basque intĂ©rieur, fait partie aujourdâhui du bassin dâhabitat rurbain de lâagglomĂ©ration CĂŽte Basque-Adour[Note 7] - [PLU1 4], aussi nommĂ©e B.A.B., en rĂ©fĂ©rence Ă ses trois pĂŽles urbains Bayonne, Anglet, Biarritz. Le dĂ©veloppement urbain dâUstaritz sâest essentiellement accompli sur la rive gauche de la Nive[PLU1 3]. Lâurbanisation occupe peu Ă peu lâensemble de la plaine alluviale comprise entre la Nive et la route D 932, qui mĂšne de Bayonne Ă Cambo-les-Bains, et se caractĂ©rise par un habitat dispersĂ© sous la double influence dâune tradition agricole ancienne, et la position de banlieue de Bayonne[PLU1 5].
La commune comprend aujourdâhui cinq quartiers[M 1]. Le Bourg Suzon (Purgoina) sâest dĂ©veloppĂ© sur la terrasse dominant la Nive[3] ; il prĂ©sente des maisons des XVIe et XVIIe siĂšcles, en particulier dans la rue Ferrondoa ; on y trouve Ă©galement la mairie, haut lieu historique du Labourd, le centre Lapurdi (centre administratif et office du tourisme) et le chĂąteau Lota du XIXe siĂšcle.
Ce quartier a rejoint peu Ă peu le quartier Saint-Michel, au sud en direction de SouraĂŻde et Saint-PĂ©e-sur-Nivelle, qui recĂšle le cimetiĂšre â singularisĂ© par des stĂšles discoĂŻdales et le monument funĂ©raire Garat â, le chĂąteau dâHaitze et le collĂšge Saint-François-Xavier ; c'est un quartier forestier, agrĂ©mentĂ© d'une table d'orientation et d'aires de pique-nique, qui a connu un fort dĂ©veloppement commercial aux abords de la D 932.
Le quartier Hiribehere au nord de la commune, est composĂ© dâun habitat rural ancien et dâun ensemble conventuel ; on y trouve Ă©galement la maison forte Sorhoeta qui date du XIIIe siĂšcle ; le quartier sâest dĂ©veloppĂ© vers lâouest par lâadjonction de lotissements[PLU1 5].
HĂ©rauritz, le long de la Nive, sâest regroupĂ© autour dâune place, oĂč se font face le chĂąteau Larreguienea du XVIIe siĂšcle et la chapelle Sainte-Catherine d'origine mĂ©diĂ©vale, sĂ©parĂ©s par un fronton ; ce quartier sâest lui aussi Ă©tendu, notamment vers le sud, en bordure de la voie communale no 3.
Arrauntz, autrefois paroisse distincte en direction de Bayonne[PLU1 6], présente l'image d'un village basque typique, avec son église et son fronton ; on y trouve également la maison-musée Elizalderena, érigée en 1696, et un pressoir à pommes (bereterraenea) datant du XVIIe siÚcle ; son extension est trÚs forte, sur prÚs de 4 km sur un axe nord-est sud-ouest[PLU1 6].
Logement
- Ganibetcharbeita[Note 8].
- Filiperenea[Note 9]..
- MokopeĂŻta.
- Le quartier HĂ©rauritz.
- Luisenea et Senkastenea[Note 10].
LâĂ©volution du nombre de logements de la localitĂ© est fortement influencĂ©e par lâaccroissement dĂ©mographique important des trente derniĂšres annĂ©es, qui a vu la population presque doubler. En parallĂšle le parc de logements a Ă©tĂ© multipliĂ© par deux de 1982 Ă 2008, passant de 1 107 Ă 2 326[PLU1 7], la diminution de la taille des mĂ©nages entraĂźnant une croissance plus rapide du parc de rĂ©sidences principales que du nombre dâhabitants[PLU1 8]. Le rythme de la croissance du nombre de logements sâest Ă©galement intensifiĂ© durant cette pĂ©riode ; si durant les annĂ©es 1968 - 1982 on constate une progression moyenne annuelle de trente logements, le rythme passe Ă quarante logements supplĂ©mentaires annuels durant la pĂ©riode 1982 - 1999, pour atteindre le niveau de cinquante Ă partir de 1999 et jusquâen 2008[PLU1 7]. En 2009, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 2 524, alors qu'il Ă©tait de 1 864 en 1999[Insee 1]. Selon le diagnostic du plan local d'urbanisme (PLU), exposĂ© dans le rapport de prĂ©sentation, « les rĂ©sidences principales dâUstaritz prĂ©sentaient toutes les caractĂ©ristiques dâune commune pĂ©riurbaine : dâĂąge rĂ©cent, avec une prĂ©pondĂ©rance de maisons individuelles en accession Ă la propriĂ©tĂ© [âŠ] »[PLU1 8].
Parmi les logements Ă©tudiĂ©s par lâInsee en 2009, 91,0 % Ă©taient des rĂ©sidences principales, 4,4 % des rĂ©sidences secondaires et 4,6 % des logements vacants. Ces logements Ă©taient pour 72,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 25,4 % des appartements[Insee 2]. La proportion des rĂ©sidences principales, propriĂ©tĂ©s de leurs occupants Ă©tait de 66,4 %, en lĂ©gĂšre baisse par rapport Ă 1999 (68,6 %). La part de logements HLM louĂ©s vides Ă©tait de 8,1 % contre 5,7 %, leur nombre Ă©tant en forte augmentation, 185 contre 97[Insee 3]. Entre 1999 et 2008, le nombre de logements de type HLM qui reprĂ©sentait 6 % des rĂ©sidences principales en 1999, soit 97 logements, avait cru de 147 % pour atteindre, en 2011, 240 logements, portant Ă prĂšs de 10 % le rapport HLM sur rĂ©sidences principales[PLU1 9].
La communautĂ© de communes Errobi est responsable de la crĂ©ation, de l'amĂ©nagement, et de la gestion des Ă©quipements d'accueil des gens du voyage. Ă ce titre, Ustaritz leur a amĂ©nagĂ© deux aires d'accueil, proposant 30 places chacune. Compte tenu de leur implantation en zone inondable, ces aires tolĂ©rĂ©es ne sont pas conformes Ă la lĂ©gislation[PLU1 10]. Un projet disposant de 100 places, au lieu-dit Itsu Lurrak en bordure de la D137, est en cours de rĂ©alisation. Il ne rĂ©pond nĂ©anmoins quâaux besoins temporaires hors saison et nâest pas destinĂ© Ă ceux rĂ©sultant dâune occupation sĂ©dentaire[PLU1 10].
La commune possĂšde de nombreuses maisons des XVIIe et XVIIIe siĂšcles reflĂ©tant le style labourdin[MD 1]. Il faut citer, entre autres, la maison Chokolatenea (quartier du Bourg - 1694), qui fut la demeure d'un chocolatier, les maisons de la rue de Ferrondoa (quartier du Bourg - 1572), anciennement rue des Magistrats, la maison Chachoenea, quartier Saint-Michel, datant de 1648, la maison Haroztegia (« maison du forgeron » - quartier du Bourg), qui est un exemple typique de la maison labourdine[29], et la maison Hoperena, quartier Saint-Michel, qui abrita le gĂ©nĂ©ral anglais Hope, en guerre contre les armĂ©es napolĂ©oniennes[MD 2]. Enfin la maison Mokopeita (quartier du Bourg), fut la demeure d'AndrĂ© TrĂ©buchet, peintre qui y rĂ©sida dĂšs 1925 et qui participa en 1946 Ă la rĂ©fection en peinture de l'intĂ©rieur de l'Ă©glise. Cette derniĂšre date de 1601 et a Ă©tĂ© rĂ©novĂ©e en 1673. AndrĂ© TrĂ©buchet y travailla jusquâen 1947[PLU2 6].
Suivant l'usage basque d'avant la Révolution, les maisons d'Ustaritz portent en majorité le nom, le prénom ou le surnom de leur propriétaire, ou encore son métier, suivi le plus souvent du suffixe ena ou enea, et plus rarement ea, beita ou tegia[MD 3]. Dans une moindre mesure, on trouve également des toponymes illustrant les particularités de la construction ou de l'environnement[MD 3].
Projets d'aménagement
Le plan local dâurbanisme (PLU) dâUstaritz a Ă©tĂ© approuvĂ© le 21 dĂ©cembre 2005 et a fait lâobjet de plusieurs modifications dont la derniĂšre rĂ©vision a Ă©tĂ© approuvĂ©e par dĂ©libĂ©ration du conseil municipal du 21 fĂ©vrier 2013[PLU1 11]. Parmi les zones ouvertes Ă lâurbanisation, le PLU distingue les zones urbaines en dĂ©veloppement de celles Ă urbaniser[PLU2 7]. Les zones urbaines en dĂ©veloppement sont des « zones dans lesquelles les Ă©quipements publics (voiries, alimentation en eau potable, Ă©lectricitĂ©, rĂ©seau public dâassainissement ou assainissement autonome, dĂ©fense incendie âŠ), existants ou en cours de rĂ©alisation, permettent dâadmettre immĂ©diatement des constructions ». Par cette dĂ©signation, la commune sous-entend que ces zones possĂšdent le niveau dâĂ©quipement nĂ©cessaire Ă une urbanisation immĂ©diate[PLU2 8]. Outre le centre-bourg, une partie des quartiers de Hiribehere et HĂ©rauritz sont concernĂ©s, englobant un secteur rĂ©servĂ© aux activitĂ©s Ă vocation mĂ©dicosociales et un autre consacrĂ© Ă la crĂ©ation dâun Ă©quipement collectif de quartier. Viennent sâajouter Ă cet ensemble une zone non Ă©quipĂ©e en rĂ©seau collectif dâassainissement, qui nĂ©cessite lâinstallation de systĂšmes dâassainissement autonome, ainsi quâune autre principalement destinĂ©e aux Ă©tablissements Ă usage commercial, artisanal et industriel[PLU2 8].
Les zones Ă urbaniser sont des « zones pour lâinstant naturelles mais vouĂ©es Ă lâurbanisation dĂšs lors quâelles seront Ă©quipĂ©es (voirie, eau, Ă©lectricitĂ©, assainissement, dĂ©fense incendieâŠ) »[PLU2 7]. Il sâagit dans ce cas de la zone d'amĂ©nagement concertĂ© (ZAC) de Matzikoenia, de lâamĂ©nagement spĂ©cifique du site de Saint-François-Xavier, et de secteurs destinĂ©s Ă une implantation Ă©conomique non industrielle câest-Ă -dire « destinĂ©s Ă satisfaire les besoins Ă moyen et long termes en terrains urbanisables pour lâhabitat, les commerces et les services et oĂč lâouverture Ă lâurbanisation »[PLU2 7].
Il faut Ă©galement signaler lâaffectation sous le statut dâemplacement rĂ©servĂ©, câest-Ă -dire inconstructibles sauf pour lâaffectation prĂ©vue, de quatre secteurs. Il sâagit des emplacements rĂ©servĂ©s destinĂ©s au projet de la plaine sportive dâEtxĂ©parĂ©a, Ă la requalification de la graviĂšre en zone de loisirs, et enfin Ă la crĂ©ation dâun parc relais destinĂ© au stationnement liĂ© Ă lâaxe ferroviaire de la Nive, tous trois situĂ©s en zone inondable, au sein du pĂ©rimĂštre Natura 2000 et au sein dâun pĂ©rimĂštre de protection de captage. Vient sây ajouter lâemplacement rĂ©servĂ© destinĂ© Ă la ZAC de Matzikoenia[PLU2 8].
Enfin, prenant en compte le risque dâinondation crĂ©Ă© par la Nive et ses affluents, le pĂ©rimĂštre de protection de captage et les enjeux environnementaux rĂ©sultant de la zone Natura 2000, de nouvelles zones ont Ă©tĂ© classĂ©es « naturelles », câest-Ă -dire « zones Ă protĂ©ger en raison, dâune part, de lâexistence de risques ou de nuisances, dâautre part, de la qualitĂ© des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intĂ©rĂȘt, notamment du point de vue esthĂ©tique ou Ă©cologique »[PLU2 9]. Ces zones viennent sâajouter Ă celles prĂ©sentant des enjeux en matiĂšre de biodiversitĂ©, de prĂ©vention des risques ou de protection des ressources en eau, constituĂ©es par le secteur concernĂ© par le site Natura 2000 de « La Nive » (FR7200786) et les habitats naturels dâintĂ©rĂȘt communautaire associĂ©s, les zones inondables de la Nive et les territoires concernĂ©s par les pĂ©rimĂštres de protection de captage dâHaitze[PLU2 9].
Risques naturels
Compte tenu de la part importante que reprĂ©sente la sylviculture sur le territoire de la localitĂ©, Ustaritz est sensible aux feux de forĂȘts[30] - [31]. Ustaritz est, dâautre part, concernĂ©e par un risque dâinondation liĂ© aux crues de la Nive et de son affluent, lâAntzara erreka[PLU2 10]. L'arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 9 juillet 2003 a dâailleurs dĂ©fini un plan de prĂ©vention du risque inondation pour la commune dâUstaritz[32].
Les inondations et les coulĂ©es de boues de septembre 1995, mai 2007 et fĂ©vrier 2009 ont justifiĂ© la publication dâarrĂȘtĂ©s de catastrophe naturelle, datĂ©s respectivement du 18 mars 1996, du 12 juin 2007 et du 18 mai 2009[30]. La commune est Ă©galement affectĂ©e par les effets des tempĂȘtes ocĂ©aniques, telles celles de novembre 1982, de dĂ©cembre 1999 et de janvier 2009, qui ont donnĂ© Ă leur tour lieu Ă des arrĂȘtĂ©s de catastrophe naturelle[30]. Enfin, l'arrĂȘtĂ© du 2 mars 2006, portant Ă son tour reconnaissance de l'Ă©tat de catastrophe naturelle, inclut Ustaritz au titre de mouvements de terrain diffĂ©rentiels consĂ©cutifs Ă la sĂ©cheresse et Ă la rĂ©hydratation des sols de juillet Ă septembre 2003[30].
Ustaritz présente un risque lié au transport de matiÚres dangereuses (TMD), en relation avec une canalisation de transport de gaz[31]. La localité est située dans une zone de sismicité modérée de niveau 3 sur une échelle de 1 à 5[33].
Toponymie
Le toponyme Ustaritz apparaßt dÚs le XIIe siÚcle et on le trouve sous les formes Sanctus Vincentius de Ustariz et Ustaridz (respectivement 1186 et 1194, cartulaire de Bayonne[34] - [Note 11]), Eustaritz (1242), Ustarydz, Utztaridz et Uztaritz (1249 pour les trois formes), Ustaritz (1322, rÎles gascons[Note 12]) et Ustariz (1650, carte du Gouvernement Général de Guienne et Guascogne et Pays circonvoisins), Ustarits (Carte des Pays Basques de France et d'Espagne). La commune porta briÚvement le nom de Marat-sur-Nive à partir de 1793[Note 13].
Jean-Baptiste Orpustan analyse le nom d'Ustaritz comme Ă©tant la concatĂ©nation du radical urd- â comme dans Urdos â « plat, plateau » et d'haritz, « chĂȘne pĂ©donculĂ©, grand chĂȘne », par opposition au chĂȘne tauzin ou petit chĂȘne[35]. Hector Iglesias indique, quant Ă lui, une origine germanique pour le toponyme Ustaritz, se basant sur la liste de toponymes galiciens se terminant en -riz, notamment sur l'existence du nom de hameau galicien Ustariz, province de Lugo â Ă©lĂ©ment issu du gotique reiks [ri:ks], « latinisĂ© » en -ricus â et propose lâanthroponyme Oste-ric(us)[36].
Le dictionnaire topographique BĂ©arn-Pays basque de 1863 est assez disert sur les toponymes de la localitĂ©[37]. Ainsi Haitze apparaĂźt sous les formes Hatze, Fathse, Hacha, HaĂŻtce et Haisse (respectivement 1193, XIIIe siĂšcle, 1233, 1249 et 1256, citĂ©s dans le cartulaire de Bayonne) et HaĂŻtzĂ©a (1863). De mĂȘme HĂ©rauritz est mentionnĂ© sous les graphies Harauriz et Farauriz (respectivement 1233 et XIIIe siĂšcle, dans le cartulaire de Bayonne) et HĂ©rorits en 1863. Ă leur tour, Hiribehere y apparaĂźt sous la forme HiribĂ©hĂšre et Sokorrondo en tant que Soclorondo.
Le nom basque actuel de la localité est Uztaritze et le gentilé est Uztariztars[38].
Histoire
Préhistoire
Des fouilles ont permis dâidentifier une activitĂ© humaine au PalĂ©olithique en particulier aux lieux-dits Arrauntz, Haitzeko Ihara et Larrexuria, qui ont conduit la direction rĂ©gionale des affaires culturelles (DRAC) Aquitaine Ă publier un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral de zonage archĂ©ologique en date du 28 dĂ©cembre 2009[39]. Dâautres occupations prĂ©historiques sont attestĂ©es au lieu-dit Portougayna et au nord-ouest de Notre-Dame-de-la-Nive[39]. La Villa des chĂȘnes a Ă©galement rĂ©vĂ©lĂ© une occupation datant des PalĂ©olithique, NĂ©olithique et Ăąge du bronze[PLU2 11].
Antiquité
Les Tarbelles (Tarbelli en latin), peuple aquitain (proto-basque) dont le territoire Ă©tait centrĂ© sur Aquae Tarbellicae (Dax) tout en sâĂ©tendant au Labourd et Ă la Basse-Navarre, ont occupĂ© sous lâoccupation romaine la zone oĂč se trouve aujourdâhui Ustaritz[40]. Ustaritz se trouve sur la voie empruntĂ©e par les bandes de Celtes et de Germains, en route vers la pĂ©ninsule ibĂ©rique, et eut sans doute Ă subir leurs pillages[41].
Moyen Ăge
Ustaritz ne fut pas Ă©pargnĂ©e par les multiples raids des Castillans et des Navarrais, et sans doute des Sarrasins[41]. Elle dut se dĂ©fendre contre ces incursions, ce qui explique la construction du chĂąteau fort de la Motte, sur lâemplacement duquel se situe la mairie actuelle, ainsi que des maisons fortes de Hirigoina, Mestepierresenea et Sorhoeta, et plus loin, sur la crĂȘte ouest, du chĂąteau dâHaitze, que la tradition veut avoir Ă©tĂ© reliĂ© par un souterrain Ă la maison forte dâHirigoina[41].
Le nom de lâĂ©glise paroissiale aujourdâhui disparue, Saint-Vincent, atteste de lâanciennetĂ© de la christianisation â saint Vincent, diacre de Saragosse, jouit dâun culte trĂšs ancien dans le Labourd[3].
La vicomtĂ© du Labourd fut crĂ©Ă©e en 1023 par Don Sanche le Grand, roi de Navarre. Le premier vicomte du Labourd fut Sanche 1er. En 1152, AliĂ©nor d'Aquitaine, en se mariant avec Henri II, apporta l'Aquitaine Ă la couronne d'Angleterre lors de l'accession au trĂŽne de ce dernier (1155). Cette domination dura trois siĂšcles. En 1174, Arnaud-Bertrand, vicomte du Labourd, fut expulsĂ© de Bayonne par Richard CĆur de Lion. En effet, le fils d'AliĂ©nor et d'Henri II, chargĂ© par son pĂšre de l'administration de l'Aquitaine Ă partir de 1170, dut assiĂ©ger Bayonne en 1174 pour affermir le droit des PlantagenĂȘt sur la rĂ©gion. Il prit la ville en dix jours. Le vicomte Arnaud fut contraint de se rĂ©fugier Ă Ustaritz, au chĂąteau de la Motte â emplacement de la mairie actuelle. Il y demeura jusqu'en 1193. DĂšs lors, et jusqu'en 1790, Ustaritz fut la capitale du Labourd, succĂ©dant Ă Bayonne[3].
En 1193, Guillaume-Raymond de Sault, successeur d'Arnaud-Bertrand, vendit ses droits sur la vicomtĂ© du Labourd au roi d'Angleterre pour 3 680 florins d'or[42]. En 1245 Henri III put donc achever le projet de Richard Ier d'instituer un reprĂ©sentant permanent du roi auprĂšs de l'administration locale. Cette charge de bailli, installĂ©e Ă Ustaritz, devint viagĂšre Ă compter de 1337 â Auger de Sault en fut le premier titulaire â puis hĂ©rĂ©ditaire sous la domination des rois de France, Ă partir du XVe siĂšcle[43].
Le tribunal d'Ustaritz existait depuis trÚs longtemps, traitant presque tous les procÚs importants des 35 paroisses du Labourd[44]. Le livre d'or de la cathédrale de Bayonne (ou cartulaire de la cathédrale de Bayonne) mentionne en 1235 que les « antiqui probi homines et seniores terrae siégeaient in plena curia de Ustaritz ». Ustaritz garda ce privilÚge jusqu'en 1790[45].
Temps modernes
En 1523, des lansquenets allemands Ă la solde de Charles Quint incendiĂšrent le village et massacrĂšrent ses habitants[AU 1]. Cette mĂȘme annĂ©e, pour la premiĂšre fois au Pays basque mais aussi en Europe occidentale, eut lieu Ă Ustaritz la premiĂšre expĂ©rimentation de culture de maĂŻs[3].
Ustaritz, comme bon nombre de communes du Labourd, eut Ă souffrir de la chasse aux sorciĂšres orchestrĂ©e par Pierre de Lancre, sur mandat d'Henri IV[Note 14]. En juillet 1611, trois fugitifs d'Ustaritz furent arrĂȘtĂ©s par l'Inquisition de Logroño, sur dĂ©nonciation d'un enfant de la famille de Gorraiz d'Ustaritz Ă©galement.
Le Biltzar (ou Bilçar) est la rĂ©union des maires-abbĂ©s (baldam-apheza) de chacune des 35 paroisses labourdines, dĂ©signĂ©s dans chacune dâelles parmi les maĂźtres de maisons franches (c'est-Ă -dire ne dĂ©pendant d'aucune autre maison). Ces maires-abbĂ©s administraient les affaires communales â le plus souvent le dimanche aprĂšs la messe, en des lieux de nos jours encore nommĂ©s Kapitaleku, dans des cimetiĂšres ou, comme Ă Ustaritz, autour du Kapito-harri (« pierre du conseil »). Le Biltzar se rĂ©unissait au chĂąteau de la Motte Ă Ustaritz. La noblesse et le clergĂ© en Ă©taient exclus[46]. Le plus ancien procĂšs-verbal du biltzar d'Ustaritz date du 24 janvier 1567, et rend compte des dĂ©libĂ©rations de l'assemblĂ©e prĂ©sidĂ©e par Micheau de Sossiondo, lieutenant-gĂ©nĂ©ral du bailliage de Labourd[47]. Le Biltzar tint sa derniĂšre session le 18 novembre 1789. Les minutes font Ă©tat de la demande Ă l'AssemblĂ©e nationale nouvellement constituĂ©e, issue des Ătats gĂ©nĂ©raux, du « maintien de la constitution actuelle[48] [âŠ] » ou, au moins, de la crĂ©ation d'un dĂ©partement rĂ©unissant les trois provinces basques françaises[49].
Si le Biltzar et le tribunal du Labourd dĂ©montrent une activitĂ© tournĂ©e vers lâintĂ©rieur du Pays basque pour les affaires administratives et judiciaires, lâactivitĂ© Ă©conomique et commerciale dâUstaritz est tout entiĂšre tournĂ©e vers Bayonne. En effet, la localitĂ© Ă©tant placĂ©e sur la route entre la cĂŽte et la Navarre ou la Castille, elle bĂ©nĂ©ficie dâun trafic de marchandises important, empruntant les chemins muletiers en provenance des cols dâOtchondo ou de Belate, qui subissent un transbordement en arrivant Ă Ustaritz, soit vers lâaval dans de grandes gabares, soit en amont des barrages, dans des chalantak, bateaux plats et Ă©troits aptes Ă franchir les passelis des moulins[44]. DâEspagne, parviennent la laine, lâhuile et le vin, alors que, de France, transitent du grain, des tissus, du cuir, des articles coloniaux et des produits manufacturĂ©s[50].
On comprend Ă la lecture des lignes prĂ©cĂ©dentes, quâUstaritz fut un centre Ă©conomique important, justifiant la prĂ©sence dâhommes de loi (juges, avocats, notaires, greffiers et huissiers) et de toute une population participant au commerce, avec, outre les marchands et muletiers, des aubergistes, des artisans et des mariniers. Tout cet Ă©difice sâĂ©croula avec lâavĂšnement de la RĂ©volution et le rĂ©tablissement de la primautĂ© administrative et judiciaire de Bayonne, parallĂšlement aux dommages subis durant les guerres de la RĂ©volution avec lâEspagne. Il fallut attendre le dĂ©but du XIXe siĂšcle pour percevoir un renouveau Ă©conomique[50].
Révolution française et Empire
La loi du 4 mars 1790, qui dĂ©termine un nouveau paysage administratif de la France en crĂ©ant des dĂ©partements et des districts, dĂ©cide de la naissance du dĂ©partement des Basses-PyrĂ©nĂ©es en rĂ©unissant le BĂ©arn, les terres gasconnes de Bayonne et de Bidache, et les trois provinces basques françaises. Pour ces derniĂšres, trois districts sont crĂ©Ă©s : MaulĂ©on, Saint-Palais et Ustaritz, qui remplace dĂšs lors le bailliage du Labourd. Le district d'Ustaritz est alors composĂ© des cantons de Bardos, Biarritz, Cambo, Espelette, Hasparren, Macaye, Mouguerre, Sare, Saint-Jean-de-Luz, Saint-PĂ©e-sur-Nivelle, Urrugne, Ustaritz et Bayonne. Le canton d'Ustaritz est quant Ă lui constituĂ© des communes d'Arbonne, Jatxou, Ustaritz et Villefranque[51]. Le siĂšge d'Ustaritz est transfĂ©rĂ© presque immĂ©diatement Ă Bayonne, la capitale historique de la province du Labourd dont elle avait Ă©tĂ© sĂ©parĂ©e par Richard CĆur de Lion Ă la fin du XIIe siĂšcle. Son Directoire incite un grand nombre de municipalitĂ©s Ă adopter de nouveaux noms conformes Ă l'esprit de la RĂ©volution. Ainsi Ustaritz devient Marat-sur-Nive[52].
En 1813, Ustaritz est occupĂ©e par les troupes portugaises, s'opposant aux troupes napolĂ©oniennes. L'occupation se dĂ©roule sans exaction. En mars 1815, durant le sursaut des Cent-Jours, un contingent espagnol sous les ordres du comte de Labisbal, franchit la Bidassoa et sâavance jusqu'Ă Anglet et Ustaritz. Louis-Antoine d'Artois, duc d'AngoulĂȘme, intervient alors auprĂšs du monarque espagnol, Ferdinand VII, et les troupes espagnoles battent en retraite pacifiquement[53].
Ăpoque contemporaine
Le renouveau dont il a Ă©tĂ© fait mention plus haut, aprĂšs la dĂ©pression liĂ©e Ă la perte du statut de capitale de la province et Ă la cessation du trafic commercial avec lâEspagne, se construit en trois Ă©tapes. En effet, la dĂ©cadence gĂ©nĂ©rĂ©e par la RĂ©volution avait ruinĂ© la commune et entraĂźnĂ© le dĂ©part, voire lâexpatriation dâune partie importante de la population uztariztare. Les deux guerres carlistes de la premiĂšre partie du XIXe siĂšcle poussĂšrent un grand nombre de rĂ©fugiĂ©s espagnols de langue basque vers la France, qui se fixĂšrent en particulier Ă Ustaritz[50]. Dâautre part, Ă cette mĂȘme Ă©poque â 1829[54] â les Filles de la Croix installĂšrent sur la commune la seconde maison de leur ordre, rue Hiribehere[3] - [MD 4]. Le couvent amena ensuite la crĂ©ation dâun pensionnat, dâun hospice et dâun orphelinat. Enfin, revenant principalement du Mexique et du Chili, ceux que l'on appela alors les AmĂ©ricains, jeunes gens poussĂ©s Ă lâexpatriation par la dĂ©cadence de la commune, furent de retour au pays, riches de leur expĂ©rience et de capitaux, qui stimulĂšrent lâĂ©conomie locale. Ils furent Ă lâorigine de la construction de nombre de villas, Ă lâarchitecture et au nom parfois insolites, tels la Guadeloupe, Lota, Arauco, Talcahuano ou encore Valparaiso[3]. On leur doit Ă©galement la construction de lâĂ©glise paroissiale nĂ©o-gothique, en remplacement de lâĂ©glise primitive, la nouvelle Ă©glise se caractĂ©risant par une des toutes premiĂšres utilisations de la fonte en architecture[3].
Politique et administration
Situation administrative
Ustaritz est le chef-lieu du canton éponyme, qui compte 9 communes et 24 828 habitants au recensement de 2011. Depuis 2001, Bernard Auroy, ancien maire d'Ustaritz, est conseiller général du canton. La commune est rattachée à l'arrondissement de Bayonne et à la 6e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, dont la députée est Sylviane Alaux (PS), depuis 2012[55].
Tendances politiques et résultats
Ustaritz prĂ©sente un profil politique en Ă©volution, privilĂ©giant les candidats de gauche aux Ă©lections prĂ©sidentielles et aux derniĂšres Ă©lections lĂ©gislatives, alors que les Ă©lections lĂ©gislatives prĂ©cĂ©dentes avaient vu la victoire d'un candidat de droite. De mĂȘme, les Ă©ditions de 2010 et de 2004 des Ă©lections rĂ©gionales voient la victoire dâun candidat de gauche, et en 2014, les Ă©lections municipales ont portĂ© au pouvoir une liste sans Ă©tiquette, alors quâen 2008, lâĂ©lectorat avait choisi une liste divers droite. Les Ă©lecteurs ont plus votĂ© pour la liste socialiste que le reste du dĂ©partement lors des derniĂšres Ă©lections rĂ©gionales (50,77 % pour la liste menĂ©e par Alain Rousset dans les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques[56] contre 52,56 % Ă Ustaritz). Dâautre part, les partis politiques basques ne sont pas reprĂ©sentĂ©s lors des scrutins locaux.
Ălections prĂ©sidentielles, rĂ©sultats des deuxiĂšmes tours. | |||||||
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AnnĂ©e | Ălu | Battu | Participation | ||||
2002 | 88,13 % | Jacques Chirac | RPR | 11,87 % | Jean-Marie Le Pen | FN | 86,40 % [57] |
2007 | 48,69 % | Nicolas Sarkozy | UMP | 51,31 % | SĂ©golĂšne Royal | PS | 88,05 % [58] |
2012 | 56,26 % | François Hollande | PS | 43,74 % | Nicolas Sarkozy | UMP | 84,55 % [59] |
2017 | % | Emmanuel Macron | EM | % | Marine Le Pen | FN | % [60] |
2022 | % | Emmanuel Macron | LREM | % | Marine Le Pen | RN | % [61] |
Ălections lĂ©gislatives, rĂ©sultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin. | |||||||
AnnĂ©e | Ălu | Battu | Participation | ||||
2002 | 59,50 % | MichĂšle Alliot-Marie | UMP | 40,50 % | Sylviane Alaux | PS | 61,73 % [62] |
2007 | 54,57 % | MichĂšle Alliot-Marie | UMP | 45,43 % | Sylviane Alaux | PS | 60,35 % [63] |
2012 | 55,41 % | Sylviane Alaux | PS | 44,59 % | MichĂšle Alliot-Marie | UMP | 60,32 % [64] |
2017 | % | % | % [65] | ||||
2022 | % | % | % [66] | ||||
Ălections europĂ©ennes, rĂ©sultats des deux meilleurs scores. | |||||||
Année | Liste 1re | Liste 2e | Participation | ||||
2004 | 24,11 % | Kader Arif | PS | 21,18 % | Alain Lamassoure | UMP | 42,42 % [67] |
2009 | 25,07 % | Dominique Baudis | UMP | 16,44 % | José Bové | LVEC | 43,81 % [68] |
2014 | 19,36 % | MichĂšle Alliot-Marie | UMP | 15,92 % | Marine Le Pen | FN | 41,32 % [69] |
2019 | % | % | % [70] | ||||
Ălections rĂ©gionales, rĂ©sultats des deux meilleurs scores. | |||||||
Année | Liste 1re | Liste 2e | Participation | ||||
2004 | 52,56 % | Alain Rousset | PS | 44,89 % | Xavier Darcos | UMP | 40,03 % [71] |
2010 | 43,74 % | Alain Rousset | PS | 30,91 % | Jean Lassalle | MoDem | 49,05 % [72] |
2015 | % | % | % [73] | ||||
2021 | % | % | % [74] | ||||
Ălections cantonales, rĂ©sultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin. | |||||||
AnnĂ©e | Ălu | Battu | Participation | ||||
2001 | % | % | % [75] | ||||
2004 | % | % | % [76] | ||||
2008 | 33,43 % | Bernard Auroy | UDF | 25,35 % | Ferdinand Daguerre | UMP | 76,00 % [77] |
2011 | % | % | % [78] | ||||
Ălections dĂ©partementales, rĂ©sultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin. | |||||||
AnnĂ©e | Ălus | Battus | Participation | ||||
2015 | % | % | % [79] | ||||
2021 | % | % | % [80] | ||||
Référendums. | |||||||
Année | Oui (national) | Non (national) | Participation | ||||
1992 | 48,69 % (51,04 %) | 51,31 % (48,96 %) | 73,15 % [81] | ||||
2000 | % (73,21 %) | % (26,79 %) | % [82] | ||||
2005 | 47,85 % (45,33 %) | 52,15 % (54,67 %) | 72,39 % [83] |
Ălections prĂ©sidentielles les plus rĂ©centes
Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy, UMP, élu, a obtenu 48,69 % des suffrages et SégolÚne Royal, PS, 51,31 % des suffrages ; le taux de participation est de 88,05 %[84].
Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2012, François Hollande, PS, élu, a obtenu 56,26 % des suffrages et Nicolas Sarkozy, UMP, 43,74 % des suffrages ; le taux de participation est de 84,55 %[85].
Ălections municipales les plus rĂ©centes
Le nombre d'habitants lors des derniers recensements Ă©tant compris entre 5 000 et 9 999 habitants, le nombre de membres du conseil municipal est de 29[86].
Aux Ă©lections municipales de 2008, la liste de Dominique Lesbats, dont la liste LDVD a obtenu 20 siĂšges sur 29, a rassemblĂ© au second tour 35,73 % des suffrages ; aucun siĂšge nâa Ă©tĂ© attribuĂ© au premier tour ; le taux de participation est de 76,79 %[87].
Aux Ă©lections municipales de 2014, la liste de Bruno CarrĂšre, dont la liste LDIV a obtenu 22 siĂšges sur 29, a rassemblĂ© au second tour 45,61 % des suffrages ; aucun siĂšge nâa Ă©tĂ© attribuĂ© au premier tour ; le taux de participation est de 74,35 %. La liste LDIV prĂ©sentĂ©e obtient deux siĂšges au conseil communautaire, et la liste LDVD, un[88]. Bruno CarrĂšre est Ă©lu Ă la tĂȘte de la municipalitĂ©.
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
Dans le ressort de la cour d'appel de Pau, Ustaritz relĂšve de Bayonne pour toutes les juridictions, Ă l'exception du tribunal administratif, de la cour dâappel et de la cour dâassises, situĂ©s tous les trois Ă Pau et de la cour administrative d'appel de Bordeaux[96].
La commune se trouve dans la circonscription de gendarmerie de Bayonne et la brigade de proximitĂ© la plus proche est Ă©tablie dans la localitĂ© mĂȘme[97].
Ustaritz entretient un service de police municipale et accueille une trésorerie principale des impÎts[M 2] - [98].
Ordures ménagÚres
La compĂ©tence de collecte des ordures mĂ©nagĂšres, des dĂ©chets recyclables et la gestion des dĂ©chĂšteries est de la responsabilitĂ© de la communautĂ© de communes Errobi, qui adhĂšre au syndicat mixte Bil Ta Garbi pour ce qui concerne le traitement et la mise en dĂ©charge des dĂ©chets ultimes. Lâune des trois dĂ©chĂšteries de la communautĂ© de communes est sise sur le territoire dâUstaritz. La localitĂ© a mis en place un systĂšme volontaire de tri sĂ©lectif, par lâinstallation de conteneurs[PLU2 12].
QualitĂ© de lâeau
Ustaritz adhĂšre au syndicat mixte de lâusine de la Nive (SMUN), auquel elle dĂ©lĂšgue la production dâeau potable. Ce syndicat dĂ©lĂšgue depuis 2009, la gestion et lâexploitation de lâeau potable Ă la Lyonnaise des Eaux dans le cadre dâun contrat dâaffermage. Le syndicat mixte dâalimentation en eau potable URA assure la gestion de la totalitĂ© du rĂ©seau dâadduction en eau potable[PLU2 13].
Une station de captage dâeau est situĂ©e sur le territoire communal (forage Errepira), sur la rive gauche de la Nive, Ă quelques dizaines de mĂštres en amont du seuil dâHaitze, assurant un dĂ©bit nominal unitaire de 1 800 m3/h[PLU2 13]. Selon le bilan de la qualitĂ© des eaux Ă©tabli en 2009 par la direction dĂ©partementale des Affaires sanitaires et sociales (DDASS), lâeau issue de lâusine de traitement de la Nive est « de bonne qualitĂ© bactĂ©riologique, mais a prĂ©sentĂ© Ă deux reprises une teneur anormale de bromates [âŠ] »[PLU2 14]. Ustaritz est Ă©galement alimentĂ©e par les eaux provenant de la source du Laxia situĂ©e sur le territoire de Bayonne[PLU1 12].
La commune est en partie Ă©quipĂ©e dâun rĂ©seau public dâassainissement des eaux usĂ©es. La station dâĂ©puration intercommunale (Halsou, Jatxou, Larressore et Ustaritz), est installĂ©e sur le territoire de la commune. Les eaux traitĂ©es sont ensuite redirigĂ©es vers la Nive[PLU2 14]. Lâextension et la modernisation du rĂ©seau de collecte et de traitement des eaux usĂ©es sont Ă©galement de la responsabilitĂ© du syndicat mixte dâalimentation en eau potable URA, qui a, lĂ encore, dĂ©lĂ©guĂ© lâexercice de sa mission Ă la Lyonnaise des Eaux[PLU2 14].
Finances locales
Ustaritz appartient à la strate des communes ayant une population comprise entre 5 000 et 10 000 habitants. Le tableau ci-dessous montre le résultat comptable par habitant sur dix années (période 2004 - 2013), ainsi que le solde de financement des investissements, toutes données comparées à la moyenne de la strate.
Comptes de la commune dâUstaritz de 2004 Ă 2013.
RĂ©sultats exprimĂ©s en âŹ/habitant.
Années | Résultat comptable | Besoin () ou capacité () de financement des investissements |
Capacité d'autofinancement (CAF) | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Ustaritz | Moyenne de la strate |
Ustaritz | Moyenne de la strate |
Ustaritz | Moyenne de la strate | |
32 | 156 | 16 | 10 | 66 | 185 | |
42 | 163 | 74 | 3 | 73 | 200 | |
92 | 184 | 71 | 25 | 118 | 222 | |
45 | 170 | 191 | 1 | 75 | 206 | |
162 | 155 | 157 | 6 | 195 | 195 | |
108 | 153 | 71 | 29 | 133 | 195 | |
108 | 164 | 303 | 15 | 145 | 223 | |
21 | 160 | 183 | 3 | 61 | 200 | |
2 | 149 | 61 | 15 | 31 | 190 | |
78 | 137 | 54 | 28 | 112 | 181 | |
Sources des données : les comptes des communes - Ustaritz[99].
Strate : communes de 5 000 Ă 10 000 habitants. |
Taxe | Taux voté à Ustaritz | Taux moyen de la strate |
---|---|---|
d'habitation | 10,37 % | 14,41 % |
fonciĂšre sur le bĂąti | 11,33 % | 20,80 % |
fonciĂšre sur le non-bĂąti | 33,30 % | 57,75 % |
Sources des données : les comptes des communes - Ustaritz[99].
Taxes en pourcentage de la valeur locative cadastrale. Strate : communes de 5 000 à 10 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé. |
En milliers dâeuros | En euros par habitant | Moyenne de la strate | ||
---|---|---|---|---|
Opérations de fonctionnement | ||||
Total des produits de fonctionnement = A | 3 698 | 878 | 1 167 | |
Dont : | ImpĂŽts Locaux | 1 710 | 264 | 448 |
Autres impĂŽts et taxes | 462 | 71 | 79 | |
Dotation globale de fonctionnement | 982 | 151 | 203 | |
Total des charges de fonctionnement = B | 5 191 | 800 | 1 029 | |
Dont : | Charges de personnel | 2 360 | 364 | 513 |
Achats et charges externes | 1 122 | 188 | 264 | |
Charges financiĂšres | 317 | 49 | 34 | |
Contingents | 299 | 46 | 33 | |
Subventions versées | 247 | 38 | 73 | |
RĂ©sultat comptable = R (A-B) | 507 | 78 | 137 | |
Opérations d'investissement | ||||
Total des ressources d'investissement = C | 1 943 | 300 | 474 | |
Dont : | Emprunts bancaires et dettes assimilées | 350 | 54 | 80 |
Subventions reçues | 415 | 64 | 70 | |
FCTVA | 397 | 61 | 41 | |
Retour de biens affectés, concédés, etc. | 0 | 0 | 0 | |
Total des emplois d'investissement = D | 2 295 | 354 | 502 | |
Dont : | DĂ©penses d'Ă©quipement | 1 583 | 244 | 385 |
Remboursement d'emprunt et dettes assimilées | 636 | 98 | 79 | |
Charges à répartir | 0 | 0 | 0 | |
Immobilisation affectées, concédées, etc. | 0 | 0 | 0 | |
Besoin ou capacité de financement résiduel de la section d'investissement = E (D-C) | 352 | 54 | 28 | |
Autofinancement | ||||
Excédent brut de fonctionnement | 1 053 | 162 | 210 | |
Capacité d'autofinancement (CAF) | 729 | 112 | 181 | |
CAF nette du remboursement en capital des emprunts | 93 | 14 | 102 | |
Endettement | ||||
Encours de la dette au 31/12 | 6 702 | 1 033 | 881 | |
Annuité de la dette | 895 | 138 | 112 | |
Avance du Trésor au 31/12 | 0 | 0 | 0 | |
Fonds de roulement | 1 298 | 200 | 223 | |
Sources des données : les comptes des communes - Ustaritz[99].
Strate : communes de 5 000 à 10 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé. |
Les remarques suivantes sont toujours faites en comparant Ustaritz aux autres communes de la mĂȘme strate (communes de 5 000 Ă 10 000 habitants)[Note 15] :
- la séquence des données montre une situation financiÚre moins favorable que la moyenne de la strate à l'exception de 2008, le résultat comptable annuel se positionnant au-dessous du résultat moyen de la strate ;
- le taux de la taxe dâhabitation est significativement infĂ©rieur au taux moyen de la strate ;
- le poids de l'impÎt foncier, tant pour les propriétés bùties que non-bùties, est nettement inférieur à la moyenne ;
- l'annuitĂ© de la dette par habitant (138 âŹ) est supĂ©rieur Ă la moyenne de la strate (112 âŹ).
Intercommunalité
Ustaritz fait partie de neuf structures intercommunales[100], dont la communautĂ© de communes Errobi, qui regroupe onze communes et dont les compĂ©tences statutaires sâĂ©tendent au soutien et Ă lâaccompagnement du dĂ©veloppement Ă©conomique du territoire quâelle gĂšre et organise, Ă la promotion de la langue basque, Ă la collecte et au traitement des dĂ©chets, ce dernier Ă©tant transfĂ©rĂ© au syndicat mixte Bil Ta Garbi, Ă lâentretien des riviĂšres et Ă la gestion de lâeau, qui par contrat dâaffermage a Ă©tĂ© confiĂ© Ă la Lyonnaise des Eaux, et enfin au soutien au dĂ©veloppement du logement social[101].
En sus de son adhésion, la commune accueille le siÚge du syndicat intercommunal pour la construction et la gestion d'établissements d'accueil pour personnes ùgées Eliza-Hegi, ainsi que ceux du syndicat mixte d'alimentation en eau potable URA d'une part, du syndicat mixte d'assainissement collectif et non collectif URA (à la carte) d'autre part, et enfin du syndicat mixte du bassin versant de la Nive[102].
Enfin, Ustaritz adhĂšre au syndicat d'Ă©nergie des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, au syndicat intercommunal pour la gestion du centre Txakurrak â auquel a Ă©tĂ© confiĂ©e la gestion de la fourriĂšre intercommunale, dont la responsabilitĂ© opĂ©rationnelle a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e Ă l'association Animaux Assistance Europe[103] â au syndicat intercommunal pour le soutien Ă la culture basque, dont le siĂšge est Ă Bayonne, et enfin au syndicat mixte de la Nive maritime[104].
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[107]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[108].
En 2020, la commune comptait 7 399 habitants[Note 16], en augmentation de 11,97 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Atlantiques : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
La population a presque doublĂ© sur les 30 derniĂšres annĂ©es, avec lâarrivĂ©e de 2 941 habitants entre 1982 et 2012, soit un accroissement moyen de prĂšs de 100 habitants par an. Cette forte croissance dĂ©mographique est due au solde migratoire excĂ©dentaire important, confortĂ© par un solde naturel globalement positif[PLU1 13]. Cette croissance tĂ©moigne dâune forte attractivitĂ© de cette commune rĂ©sidentielle au caractĂšre agricole, situĂ©e Ă proximitĂ© de la bande littorale[PLU1 13].
1968 - 1975 | 1975 - 1982 | 1982 - 1990 | 1990 - 1999 | 1999 - 2009 | |
---|---|---|---|---|---|
Taux de variation annuel de la population | + 2,0 | + 2,4 | + 3,0 | + 1,8 | + 1,8 |
Solde naturel | + 0,1 | + 0,3 | + 0,0 | - 0,1 | + 0,2 |
Solde migratoire | + 1,9 | + 2,1 | + 3,0 | + 1,9 | + 1,7 |
Enseignement
La commune dâUstaritz est rattachĂ©e Ă lâacadĂ©mie de Bordeaux, dans la zone A du calendrier scolaire[111]. Elle compte cinq Ă©coles primaires, dont trois Ă©coles publiques â Idekia (au centre d'Ustaritz), et dans les quartiers HĂ©rauritz (Heraitze) et Arrauntz (Arruntza) â ainsi que deux Ă©coles privĂ©es, Saint-Vincent et ikastola Louis-Dassance, au centre d'Ustaritz[M 3]. Les Ă©coles publiques Idekia[112] et Arrauntz[113] et lâĂ©cole privĂ©e Saint-Vincent[114] dispensent au choix un enseignement en français ou un enseignement bilingue basque et français. LâĂ©cole publique HĂ©rauritz dispense uniquement un enseignement en français[M 3]. LâĂ©cole privĂ©e ikastola Louis-Dassance[115] dispense uniquement un enseignement en langue basque.
En ce qui concerne l'enseignement secondaire et supĂ©rieur, le collĂšge privĂ© Saint-François-Xavier, est un vĂ©nĂ©rable Ă©tablissement qui a fĂȘtĂ© ses 280 ans en 2013[116]. Le lycĂ©e privĂ© Saint-Joseph, propose un brevet de technicien supĂ©rieur (BTS), en nĂ©gociation relation clientĂšle[117] - [118]. Le centre de formation d'apprentis (CFA) aux mĂ©tiers commerciaux et financiers et le centre de formation pour adultes Etcharry, gĂ©rĂ© par lâassociation pour la formation en milieu rural, sont Ă©galement prĂ©sents sur le territoire de la commune[M 4] - [119]. Lâensemble du secteur dâenseignement regroupe prĂšs de 1 300 Ă©lĂšves en 2013[PLU1 14].
Le centre de rééducation motrice d'Hérauritz accueille des élÚves déficients moteur ùgés de 12 à 20 ans[M 5].
Manifestations culturelles et festivités
- Les Kaskarotak - Dantzariak.
- Kaskarotak - Les quĂȘteurs..
Depuis 1985, dans le cadre du festival Hartzaro (« le rĂ©veil de l'ours »), qui rythme en fĂ©vrier ou mars la fin de lâhiver, ont lieu en particulier des joutes de bertsolari, des concours gastronomiques ; des groupes musicaux et de danses ainsi que des ensembles de carnavaliers venus de tout le Pays basque s'y produisent[120].
Le carnaval (Ihauteria) d'Ustaritz cĂ©lĂšbre chaque annĂ©e lâarrivĂ©e du printemps et sâinscrit dans une tradition multisĂ©culaire avec le dĂ©filĂ© des kaskarots de maison en maison[121]. La tradition du Zanpantzar, immolĂ© Ă la fin des fĂȘtes, attire chaque annĂ©e des milliers de spectateurs le jour du mardi gras[122].
Le premier dimanche du mois d'octobre, a lieu le Lapurtarren Biltzarra (« biltzar labourdin »), qui a fĂȘtĂ© ses 35 ans en 2014. Cette fĂȘte rassemble tous les Uztariztars et les jeunes de l'ensemble de la province du Labourd, autour d'un dĂ©filĂ© matinal de chars souvent utilisĂ©s comme moyens de contestation politique des Ă©lus, dâun repas organisĂ© par l'ikastola Louis Dassance et de nombreuses animations musicales[123].
Santé
La commune dispose d'un environnement médical fourni. En février 2013, on dénombre en effet cinq médecins, quatre dentistes, deux pharmacies, neuf infirmiÚres et cinq masseurs kinésithérapeutes[PLU1 15].
D'autre part, le centre d'HĂ©rauritz est un Ă©tablissement mĂ©dico-social qui comprend un centre de rĂ©Ă©ducation motrice pour enfants et adolescents et une maison dâaccueil spĂ©cialisĂ©e (MAS) s'adressant aux adultes dĂ©pendants[124].
Enfin trois maisons de retraite ont ouvert leurs portes sur la commune[PLU1 15].
Sports
- Partie de pala.
- Partie de chistera.
- Le stade Errobi.
Pelote basque
La ville possĂšde sept frontons â courts ou en place libre â dont une place de rebot, au fronton de l'Ă©cole Saint-Vincent. De plus, la localitĂ© dispose dâun trinquet au quartier Hiribehere et de la salle multifonctions de Kiroleta qui permet dâorganiser des compĂ©titions importantes[PLU1 14].
En 1933, grùce à son trio Léon Hiribarren - Gaston Heuty - François Etcheverry, Ustaritz est championne de France de yoko garbi[Note 17] - [AU 2] - [125].
Autres sports
Le complexe sportif Landagoyen accueille des activités multisport, des courts de tennis et une piscine couverte. Ustaritz compte également un stade de rugby Errobi et une école de football.
Diverses activitĂ©s animent la vie sportive de la commune, tels le club hippique Aitz Zaixpy au centre Ă©questre de Sokorondo, l'association sportive Kiroleta et le club de football Laburdins d'Ustaritz Football. Dâautres salles sont ouvertes aux sports, telles Asca et Bilgune (danse, arts martiaux, gymnastique)[PLU1 14].
La rĂ©vision du PLU de 2013 prĂ©voit le dĂ©veloppement d'une plaine sportive, au lieu-dit Etxeparea, qui regroupera notamment des terrains de football, de tennis, ainsi quâun terrain de pĂ©tanque et une aire de jeux et de pique-nique[PLU1 14].
MĂ©dias
La radio Gure Irratia, radio de langue basque, a été créée en 1981 par l'association Entzun Ikus à Villefranque, et s'installe en avril 2006 à Ustaritz[126]. Elle développe un réseau à temps plein, toute l'année, avec un auditoire de 30 000 personnes, sur les fréquences de 106.6 et 90.5. Depuis 1999, Gure Irratia a rejoint la fédération Euskal Irratiak[127].
La radio Lapurdi Irratia, est une radio catholique des paroisses du Labourd (diocÚse de Bayonne) ; elle appartient à la Fédération française des radios chrétiennes et émet à partir du collÚge Saint-François-Xavier sur la fréquence 96,8[128].
Cultes
Ustaritz fait partie de la paroisse catholique Saint-Sauveur dâErrobi, qui dĂ©pend du diocĂšse de Bayonne, Lescar et Oloron, suffragant depuis 2002 de lâarchidiocĂšse de Bordeaux[54]. Mgr Marc Aillet est lâĂ©vĂȘque de ce diocĂšse depuis le 15 octobre 2008. La paroisse regroupe les Ă©glises dâHalsou, Jatxou, Larressore et dâUstaritz[54]. Le clergĂ© de lâĂ©glise du quartier dâArrauntz et des chapelles dâHĂ©rauritz et de Sainte-Madeleine dâOxantz cĂ©lĂšbre Ă©galement le culte catholique sur la commune dâUstaritz[54].
Le petit sĂ©minaire dâUstaritz est un hĂ©ritier de celui de Larressore, propriĂ©tĂ© de lâĂtat depuis 1905 et la loi de sĂ©paration avec les Ăglises. Le centre dâUstaritz a ouvert ses portes en 1927 et son enseignement perdurera jusque dans les annĂ©es 1980, avant que lâĂ©tablissement ne devienne lâactuel collĂšge[54].
Le couvent de la congrĂ©gation des Filles de la Croix (Seroren Komentua) â dites sĆurs de Saint-AndrĂ© â sâest installĂ© sur les hauteurs dâUstaritz dominant la Nive en 1829[54]. Sa maison-mĂšre est situĂ©e Ă La Puye (Vienne).
Activités institutionnelles en place
Le chĂąteau Lota regroupe l'Institut culturel basque (Euskal kultur erakundea), crĂ©Ă© en 1990[129], et l'IKAS, centre pĂ©dagogique basque (Euskal pedagogia zerbitzua) â association loi 1901 sous convention avec lâOffice public de la langue basque et lâĂducation nationale[130].
Le centre Lapurdi, quant Ă lui, accueille la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM), la caisse d'allocations familiales (CAF), une antenne de la caisse rĂ©gionale d'assurance maladie (CRAM), la Mission avenir jeunes, l'ADL (aide Ă domicile du Labourd), un relais assistantes maternelles, un conciliateur, la bibliothĂšque municipale Osasuna, l'office de tourisme, le syndicat d'assainissement d'eau potable URA, un bureau de l'inspection de l'Ăducation nationale, un Point information jeunesse (PIJ) et enfin le TrĂ©sor public[M 6].
Ăconomie
Histoire Ă©conomique
Ustaritz fut trĂšs longtemps un centre d'activitĂ© important du Pays basque, et un nĆud d'Ă©changes Ă©conomiques avec l'Espagne et le Pays basque français, dĂ©part de la route des muletiers vers Bayonne, Ainhoa, le Baztan et Pampelune, rĂ©sultant d'une activitĂ© agricole dynamique et de sa situation privilĂ©giĂ©e de port fluvial sur la Nive. NĂ©gociants et gens de robes constituĂšrent sa bourgeoisie aux XVIIe et XVIIIe siĂšcles[MD 5]. En 1245, le cidre est la principale production du village, provenant de l'exploitation des nombreux vergers de la localitĂ©. En 1523, Ustaritz expĂ©rimente la premiĂšre culture du maĂŻs en Europe[3].
La culture de la vigne est relativement tardive dans la commune, son introduction datant du milieu du XVIIIe siĂšcle. Les premiers vignerons venaient de Gascogne, et leur activitĂ© connut rapidement un grand succĂšs puisqu'en 1807, Dominique Joseph Garat Ă©crivait : « Imagine la vallĂ©e la plus fraĂźche, la plus riante et la plus fĂ©conde, coupĂ©e au milieu par une riviĂšre navigable dont les eaux toujours bleues rĂ©flĂ©chissent l'azur du plus beau ciel, encadrĂ©e par des collines couvertes de vignes et de bois, et par une partie de la chaĂźne des PyrĂ©nĂ©es [âŠ] »[AU 1]. Il faut noter que cet engouement a Ă©galement influencĂ© le style architectural local, puisqu'au moins trois maisons de gardiens de vigne ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©es[MD 6]. Il s'agit de tours carrĂ©es, percĂ©es Ă l'Ă©tage de quatre fenĂȘtres, permettant au gardien de surveiller les cultures dans toutes les directions.
La production de chocolat est également une activité prééminente au XIXe siÚcle et au moins trois ateliers s'activaient dans la localité. Citons, par exemple, la chocolaterie Haïra, active jusque dans les années 1950, qui appartint à la famille Dunatte. Elle doit son essor à Jeanne-Marie Dunatte, qui sut faire apprécier la qualité de la production de la maison à la cour impériale en villégiature à Biarritz[MD 4].
Enfin, au titre de l'industrie locale aujourd'hui quasiment disparue, il faut citer la meunerie. Ustaritz a comptĂ© six moulins sur la Nive ou ses affluents, et la minoterie d'Arquie demeure la seule en activitĂ©. Il faut Ă©galement citer Ibara zabarra, le plus ancien de ces moulins, situĂ© au pied de lâactuelle mairie, Haitzeko ihara Ă HĂ©rauritz, Xopoloko ihara sur la route de Jatxou et enfin Latseko ihara et Tantonako ihara situĂ©s derriĂšre le chĂąteau dâHaitze[MD 7].
Revenus de la population et fiscalité
En 2011, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 33 703 âŹ, ce qui plaçait Ustaritz au 9 682e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 mĂ©nages en mĂ©tropole[131]. En 2009, 42,2 % des foyers fiscaux n'Ă©taient pas imposables[Insee 5].
Emploi
En 2011, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élevait à 4 065 personnes, parmi lesquelles on comptait 75,1 % d'actifs dont 67,9 % ayant un emploi et 7,2 % de chÎmeurs[Insee13 1].
On comptait 1 571 emplois dans la zone d'emploi, contre 1 409 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 2 786, l'indicateur de concentration d'emploi est de 56,4 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre moins d'un emploi par habitant actif[Insee13 2] - [Note 18].
Entreprises et commerces
LâactivitĂ© Ă©conomique dâUstaritz est historiquement agricole. Sous lâinfluence du dynamisme de lâagglomĂ©ration de Bayonne-Anglet-Biarritz, son activitĂ© se modifie fortement et se diversifie, enregistrant des mutations importantes. En parallĂšle d'un dĂ©veloppement du secteur tertiaire, lâactivitĂ© industrielle subit un tassement, et lâagriculture voit son importance diminuer[PLU1 4].
Au 31 dĂ©cembre 2011, Ustaritz comptait 611 Ă©tablissements : 91 dans lâagriculture-sylviculture-pĂȘche, 32 dans l'industrie, 96 dans la construction, 293 dans le commerce-transports-services divers et 99 Ă©taient relatifs au secteur administratif[Insee13 3]. En 2013, 43 entreprises ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es Ă Ustaritz[Insee13 4], dont 32 par des auto-entrepreneurs[Insee13 5].
Le tableau ci-dessous détaille les établissements actifs par secteur d'activité au regard du nombre de salariés[Insee13 6] :
Total | % | 0 salarié | 1 à 9 salariés | 10 à 19 salariés | 20 à 49 salariés | 50 salariés ou plus | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Ensemble | 611 | 100,0 | 455 | 127 | 12 | 12 | 5 |
Agriculture, sylviculture et pĂȘche | 91 | 14,9 | 86 | 4 | 1 | 0 | 0 |
Industrie | 32 | 5,2 | 21 | 8 | 2 | 1 | 0 |
Construction | 96 | 15,7 | 63 | 28 | 1 | 3 | 1 |
Commerce, transports, services divers | 293 | 48,0 | 214 | 75 | 2 | 1 | 1 |
dont commerce et réparation automobile | 53 | 8,7 | 37 | 15 | 0 | 0 | 1 |
Administration publique, enseignement, santé, action sociale | 99 | 16,2 | 71 | 12 | 6 | 7 | 3 |
Champ : ensemble des activités. |
L'examen de ce tableau amĂšne quelques remarques[Note 15] : l'essentiel de l'activitĂ© Ă©conomique est assurĂ© par des entreprises du secteur tertiaire ; l'agriculture (et pour mĂ©moire, la pĂȘche, compte tenu de la localisation dâUstaritz), jadis activitĂ© dominante de la localitĂ©, reprĂ©sente encore aujourdâhui une part importante de la vie Ă©conomique de la localitĂ© (prĂšs de 15 %) ; un peu plus de 5 % de l'activitĂ© est assurĂ© par des entreprises du secteur industriel, qui reste concentrĂ© sur des structures de moins de dix salariĂ©s, tout comme les activitĂ©s liĂ©es Ă la construction ; l'administration publique, lâenseignement, la santĂ© et lâaction sociale forment une activitĂ© qui regroupe plus de 15 % des entreprises.
Agriculture
L'activitĂ© de la commune est traditionnellement et en grande part agricole. Lâutilisation des prairies pour les bovins et lâexploitation de forĂȘts reprĂ©sentent Ă elles seules prĂšs de 70 % de lâoccupation du territoire communal. Selon le recensement agricole de 2010, la surface agricole utile (SAU) reprĂ©sente 23 % de la surface de la commune (758 ha sur un total de 3 275 ha)[PLU2 15]. Un tiers seulement de la SAU concerne des terres labourables â maĂŻs (Zea mays) destinĂ© Ă lâalimentation animale en particulier â, le reste Ă©tant consacrĂ© au fourrage ou au pĂąturage[PLU1 16]. La SAU est en baisse sensible depuis 2000 : - 23 % en 2010 par rapport aux 988 ha de 2000[PLU2 15]. De mĂȘme, si le nombre dâexploitations agricoles avait augmentĂ© entre 1988 et 2000, atteignant le nombre de 116, il est depuis en constante rĂ©gression, descendant Ă 88 exploitations, la tendance Ă©tant supĂ©rieure Ă la moyenne dĂ©partementale sur la mĂȘme pĂ©riode (- 24 % vs. - 18 %)[PLU2 15]. En fĂ©vrier 2013, 25 % des surfaces exploitĂ©es le sont par des agriculteurs de plus de 55 ans sans succession[PLU2 15].
On compte, en 2013, 13 bĂątiments dâĂ©levage soumis soit au rĂšglement sanitaire dĂ©partemental, soit, pour lâun dâentre eux destinĂ© Ă lâĂ©levage de gibier Ă plumes (faisanderie), au rĂ©gime des installations classĂ©es pour la protection de lâenvironnement[PLU2 15]. Ustaritz fait dâautre part partie de lâappellation d'origine contrĂŽlĂ©e (AOC) du piment d'Espelette, et en 2011, cinq exploitants cultivaient le piment sur une surface totale de 5,6 ha[132] - [PLU2 15]. La commune appartient Ă©galement Ă la zone AOC de l'ossau-iraty[133]. En fĂ©vrier 2013, on compte deux exploitations ovines dont la production bĂ©nĂ©ficie de cette AOC[PLU1 17].
Deux zones sont plus particuliĂšrement consacrĂ©es Ă lâagriculture. Il sâagit de la vallĂ©e de la Nive, aux terres fertiles rĂ©pondant aux besoins hydriques du maĂŻs, et de lâouest de la localitĂ© dont les lisiĂšres boisĂ©es sont favorables Ă lâĂ©levage extensif[PLU1 16].
Lâexploitation des forĂȘts concerne, en 2013, 1 632 ha, soit prĂšs de la moitiĂ© de la surface du territoire communal (49,8 %)[PLU2 16]. Elle se rĂ©partit sur trois massifs boisĂ©s principaux, dont la forĂȘt communale (Uztaritzeko Oihana) qui couvre 650 ha au sud-ouest de la commune et dont la gestion est confiĂ©e Ă lâOffice national des forĂȘts (ONF) ; les deux autres parcelles boisĂ©es sont situĂ©es au lieu-dit Kapito-Harri et le long la D137[PLU2 16].
Industrie
La commune accueille la meunerie Ămile Larroulet SA, hĂ©ritiĂšre de la tradition locale, au moulin d'Arquie (ou Arki) et elle-mĂȘme crĂ©Ă©e en 1926[134].
Le groupe industriel Alain Toffolo a son siĂšge social Ă Ustaritz. Il regroupe cinq entreprises dont les activitĂ©s sont essentiellement consacrĂ©es aux mĂ©tiers du bĂątiment, et emploie prĂšs de 60 personnes[135]. De mĂȘme les Ă©ditions Harfang, crĂ©Ă©es en 1998, sont installĂ©es Ă Ustaritz, quartier Arruntz[136].
Une graviĂšre (carriĂšre Ă ciel ouvert de matĂ©riaux alluvionnaires) est exploitĂ©e sur la Nive par l'entreprise Duhalde Locatrans â qui exerce Ă©galement une activitĂ© de fabrication dâĂ©lĂ©ments en bĂ©ton pour la construction[137] â au lieu-dit Errepigaraya, sur une superficie de 28,3 ha[PLU2 17].
Artisanat, commerces et services
Ustaritz voit son activitĂ© artisanale et commerciale se dĂ©velopper. Elle fait partie dâun programme du fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (FISAC), afin dâamĂ©liorer lâattractivitĂ© touristique et Ă©conomique de la commune. Le dĂ©veloppement de la zone d'amĂ©nagement concertĂ© (ZAC) de Matzikoenea, le long de la RD 932, rĂ©pond Ă cette logique[PLU1 4].
Tourisme
En 2014, l'offre touristique proposĂ©e sur Ustaritz se rĂ©partit entre deux hĂŽtels et onze restaurants[M 7]. Onze GĂźtes de France[138] viennent complĂ©ter les capacitĂ©s dâaccueil de la localitĂ©.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Ustartiz compte quatre monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[139] et deux lieux et monuments répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[140]. Par ailleurs, elle compte 18 objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[141].
Patrimoine civil
La commune d'Ustaritz compte plusieurs chĂąteaux sur son territoire. Le chĂąteau de la Motte - ancien siĂšge de la mairie - autrefois connu sous le nom de Gaztelua, est l'ancienne demeure des vicomtes du Labourd et des ducs d'Aquitaine. Son aspect fĂ©odal â le chĂąteau possĂ©dait Ă chaque angle une tour en poivriĂšre â a disparu au XIXe siĂšcle. Une inscription, gravĂ©e dans une plaque en pierre, rappelle aujourdâhui le passĂ© historique de la bĂątisse : « Hemen Lapburtarrek beren Biltzarrak egiten zituzten » (« Ici, les Labourdins tenaient leurs assemblĂ©es »)[MD 8].
Ă l'ouest d'Ustaritz, le chĂąteau dâHaitze (XVIIe siĂšcle), surplombant une colline, est la demeure dâune des plus anciennes familles de nobles du Labourd. Maison noble citĂ©e en 1193 (Hatze), le chĂąteau fut reconstruit sur l'emplacement d'une maison forte du Moyen Ăge, et est classĂ© au patrimoine national[142]. Les Haitze sont connus depuis 1168, Bonnet de Haitze est citĂ© par les gentilshommes labourdins en 1193. Parmi les plus illustres membres de la famille Haitze se trouvent Sanz dâHaitze, Ă©vĂȘque de Bayonne au XIIIe siĂšcle, et AndrĂ© de Haitze, maire dâUstaritz durant seize annĂ©es entre 1795 et 1832. Pierre de Haitze, fils de Bernard et de Placide, seigneur dâHaitze et de Berriots, meurt sans descendance en 1798. Son frĂšre AndrĂ© de Haitze, ancien gouverneur de Socoa, devient seigneur dâHaitze et Berriots. Mort sans postĂ©ritĂ© en 1838, il lĂ©gua ses biens Ă son neveu AndrĂ© de Laborde Noguez dont les descendants sâattachent aussi Ă valoriser ce lieu[MD 9].
Le chĂąteau Larreguienea, du XVIIe siĂšcle, se dresse au quartier HĂ©rauritz. Le 19 juillet 1838, Joachim Turmann, propriĂ©taire du chĂąteau, fait donation du sol et du mur de la chapelle ancienne de Sainte-Catherine aux habitants du quartier dâHĂ©rauritz, par acte passĂ© devant maĂźtre Pascal Dassance, notaire Ă Ustaritz, charge pour les habitants de reconstruire cet immeuble dans un dĂ©lai dâun an[MD 10]. Le 30 septembre 1786, le chanteur Pierre-Jean Garat, encore peu connu, sây produit[AU 3].
D'autres chùteaux, plus récents, sont dus aux Américains, basques expatriés, revenus d'Amérique au XIXe siÚcle, et plus particuliÚrement, du Chili et du Mexique.
Le chĂąteau Lota, propriĂ©tĂ© communale, occupe une place centrale dans le village, entre Bourg Suzon et quartier Hiribehere, Ă proximitĂ© de lâĂ©glise Saint-Vincent, construite en 1864. Les commanditaires en Ă©taient Bernard dit Baptiste Duhart et son Ă©pouse Dominique-Rosalie Ainciondo. Ils firent construire en 1873 cette demeure, de style nĂ©o-Renaissance, dans leur village natal dâUstaritz aprĂšs avoir fait fortune au Chili et lui donnĂšrent le nom d'un port houiller chilien, centre de leur activitĂ© commerciale. Les façades extĂ©rieures Ă la modĂ©nature raffinĂ©e sont insolites, le faisant ressembler Ă un chĂąteau de la Loire en miniature, la qualitĂ© de la dĂ©coration intĂ©rieure et extĂ©rieure est rare et dĂ©tonne dans le paysage local[MD 11].
Le chĂąteau Haltya, dans le quartier HĂ©rauritz, fut quant Ă lui, construit par Sauveur Halty, Ă son retour du Mexique en 1874. Sa silhouette nĂ©o-Renaissance domine le quartier de la Guadeloupe Ă lâextrĂ©mitĂ© dâun parc qui longe la cĂŽte sĂ©parant Hiribehere de HĂ©rauritz. CĂŽtĂ© HĂ©rauritz, la grille dâentrĂ©e majestueuse laisse la place Ă une allĂ©e bordĂ©e de chĂȘnes centenaires (espace boisĂ© classĂ©). Il fut la demeure du Dr Souberbielle, maire dâUstaritz de 1910 Ă 1939. Il a connu briĂšvement une activitĂ© dâhĂŽtel-restaurant dans les annĂ©es 2000[MD 12].
Le chĂąteau Arkiberria, dans le quartier Elizahegi, est un manoir de style Ă©cossais construit en 1860 par Jean Olhagaray, un entrepreneur originaire de Villefranque parti exploiter la mine dâargent de Sinaloa au Mexique. On peut dâailleurs toujours voir sur la façade du chĂąteau lâĂ©cusson portant lâĂ©quipement avec lequel il a construit sa richesse : un pic, une masse, une pelle et un panier dâosier. LâĂ©crivain Philippe Jullian en fait une description dans son ouvrage ChĂąteau-Bonheur en 1960[MD 13] - [Note 19].
La commune prĂ©sente d'autres monuments civils intĂ©ressants, tels que le cromlech de Kapito Harri, Ćuvre du sculpteur Christiane Giraud, constituĂ© de neuf pierres dressĂ©es en cercle et d'une dalle gravĂ©e qui indiquent avec prĂ©cision les positions du soleil au lever et au coucher, lors des solstices et Ă©quinoxes. La neuviĂšme pierre indique la direction du lever du soleil le jour de la Saint-Martin. Kapito Harri dĂ©signe le lieu oĂč se tenaient les assemblĂ©es plĂ©niĂšres des habitants dâUstaritz sous lâAncien RĂ©gime[MD 14].
La croix des Anglais (Harrisko Kurutzea), dans la forĂȘt qui longe la D 250, porte la date de 1713. Dâune hauteur de 2,5 mĂštres, elle fut sans doute dressĂ©e, en cet endroit Ă l'Ă©cart du village, en mĂ©moire des soldats anglais faits prisonniers durant la guerre de succession d'Espagne, puisque les non-catholiques ne pouvaient ĂȘtre ensevelis dans le cimetiĂšre du village[AU 4].
Patrimoine religieux
- La croix de cimetiĂšre.
- LâĂ©glise Saint-Vincent.
L'Ă©glise Saint-Vincent, datant du XIXe siĂšcle â la construction dĂ©buta en 1859, sous la direction de lâarchitecte Charles Besoin â et Ă©difice protĂ©gĂ© du patrimoine national, se caractĂ©rise par une structure en fonte utilisĂ©e pour les galeries en bois[143]. Ce fut un des premiers bĂątiments construits avec ce matĂ©riau, d'avant-garde pour son Ă©poque. Elle est construite sur un plan en croix latine, avec une nef flanquĂ©e de deux bas-cĂŽtĂ©s, qui sâachĂšve par un chevet pentagonal encadrĂ© de deux sacristies. Elle possĂšde un clocher porche carrĂ© surmontĂ© dâune flĂšche[PLU2 6]. Les peintures du chĆur sont lâĆuvre dâAndrĂ© TrĂ©buchet et datent de 1946[PLU2 6].
L'Ă©glise Notre-Dame-de-la-Purification, au lieu-dit Arrauntz, date du XVIIe siĂšcle, son clocher ayant Ă©tĂ© ajoutĂ© Ă la fin du XIXe siĂšcle et modifiĂ© au XXe siĂšcle[144]. Comme dans beaucoup dâĂ©glises du Labourd, deux Ă©tages de galeries en bois ont permis dâaugmenter la capacitĂ© dâaccueil de lâĂ©difice religieux[AU 5]. LâĂ©crivain et auteur dramatique Jean-Joseph Ader repose dans son cimetiĂšre[AU 6].
Le cimetiÚre contient de nombreuses stÚles discoïdales[141], datant pour certaines d'entre elles des XIIe et XIIIe siÚcles. Elles furent regroupées et mises en valeur prÚs de l'emplacement de l'ancienne église, à l'initiative de l'association Lauburu, à la fin des années 1970. Le cimetiÚre recÚle également une croix inventoriée par le ministÚre de la Culture[145].
Ustaritz est située sur la voie du Baztan, une voie du pÚlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui traverse les Pyrénées le plus à l'ouest et par le col le plus bas (col de Belate, 847 m). C'est la voie antique qu'empruntaient les pÚlerins descendus à Bayonne, soit le long de la cÎte sur la voie de Soulac, soit parce qu'ils y débarquaient, pour rejoindre le Camino francés le plus rapidement possible.
Patrimoine naturel
Le territoire de la localitĂ© est dominĂ© par la prĂ©sence de bois et de prairies, aux cĂŽtĂ©s de cultures agricoles, les zones urbaines reprĂ©sentant en 2012 moins de 15 % de la surface communale (14,07 %), alors que les bois et la ripisylve de la Nive sâĂ©tendent sur prĂšs de 50 % du territoire (49,84 %), les prairies sur 24,18 % et les cultures sur 9,0 %[PLU2 18]. Le bassin de la Nive est classĂ© « site dâimportance communautaire » dans le rĂ©seau Natura 2000 comme rĂ©servoir de la biodiversitĂ©[146]. La trame verte et bleue, issue du Grenelle Environnement de 2007, se rĂ©sume, dans le cas dâUstaritz, Ă la Nive et Ă ses berges, qui constituent des lieux de transit pour de nombreuses espĂšces[PLU2 19].
La flore qui sâest dĂ©veloppĂ©e sur la zone dâUstaritz correspond Ă des biotopes trĂšs divers, allant de la lande sĂšche, caractĂ©risĂ©e par une flore mĂ©sophile ou xĂ©rophile et dominĂ©es par des ĂricacĂ©es et des FabacĂ©es, aux aulnaies marĂ©cageuses et aux roseliĂšres, en passant par des zones de transitions caractĂ©ristiques de la mĂ©gaphorbiaie en parallĂšle des cours dâeau[PLU2 20]. LâĂ©tendue des reprĂ©sentants vĂ©gĂ©taux est donc trĂšs importante, et pour nâen citer que quelques spĂ©cimens, il faut retenir la prĂ©sence dâAjoncs dâEurope (Ulex europaeus), de la FougĂšre-Aigle (Pteridium aquilinum), de colonies de Joncs (Juncaceae), de la RenouĂ©e du Japon (Reynoutria japonica), du ChĂȘne pĂ©donculĂ© (Quercus robur) ou sessile (Quercus petraea), dont les vieux sujets favorisent la nidification, du Merisier (Prunus avium), du FrĂȘne Ă©levĂ© (Fraxinus excelsior), de lâAulne glutineux (Alnus glutinosa) et des Saules roux et marsault. Ces milieux naturels sont complĂ©tĂ©s par des plantations dâĂrables negundo (Acer negundo)[PLU2 20].
Le territoire communal recĂšle en outre trois zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II[Note 20]. Il sâagit dâune part de la zone « bois et landes de Faldaragon-Eguralde » qui sâĂ©tend sur la partie est du territoire. Lâouest accueille la ZNIEFF « bois et landes dâUstaritz de Saint-PĂ©e ». Enfin le « rĂ©seau hydrographique des Nives » constitue la troisiĂšme zone naturelle[PLU2 21]. Ces classements en ZNIEFF ont Ă©tĂ© justifiĂ©s par lâexistence dâune faune et dâune flore variĂ©es. Les ornithologues ont en effet la possibilitĂ© dâobserver localement un grand nombre de rapaces tels lâAutour des palombes (Accipiter gentilis), la BondrĂ©e apivore (Pernis apivorus), lâĂpervier d'Europe (Accipiter nisus), lâAigle bottĂ© (Hieraaetus pennatus), le Milan noir (Milvus migrans), la Buse variable (Buteo buteo), le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus), le Faucon hobereau (Falco subbuteo) et le Vautour fauve (Gyps fulvus). Sây ajoutent deux rapaces nocturnes, la Chouette hulotte (Strix aluco) et la Chouette effraie (Tyto alba). Des passereaux sont Ă©galement prĂ©sents, comme la MĂ©sange bleue (Parus caeruleus), la MĂ©sange huppĂ©e (Parus cristatus), la MĂ©sange charbonniĂšre (Parus major) et la MĂ©sange nonnette (Parus palustris), ou encore la Sittelle torchepot (Sitta europaea), lâĂtourneau sansonnet (Sturnus vulgaris), la Fauvette Ă tĂȘte noire (Sylvia atricapilla). le Pipit des arbres (Anthus trivialis), le Grand Corbeau (Corvus corax) ou le Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla). Enfin, le Pic Ă©peiche (Dendrocopos major) et le Pic vert (Picus viridis) font retentir la forĂȘt de leur tambourinages sonores[PLU2 22].
Des mammifĂšres ont Ă©galement justifiĂ© le classement de ces zones en ZNIEFF de type II. Il sâagit du chevreuil (Capreolus capreolus), du chat sauvage (Felis sylvestris), de la genette commune (Genetta genetta), du blaireau europĂ©en (Meles meles), du vison d'Europe (Mustela lutreola), du ragondin (Myocastor coypus) et du putois (Mustela putorius)[PLU2 23]. La zone « bois et landes dâUstaritz de Saint-PĂ©e » est particuliĂšrement riche de nombreuses espĂšces de poissons telles la Grande alose (Alosa alosa) et lâAlose feinte (Alosa fallax), la Loche franche (Barbatula barbatula) et la Loche de riviĂšre (Cobitis taenia), le Mulet porc (Liza ramada) et le Mulet cabot (Mugil cephalus), la Truite de riviĂšre (Salmo trutta fario) ou de mer (Salmo trutta trutta), ou encore le Saumon atlantique (Salmo salar)[PLU2 23]. Enfin, on trouve sur le territoire communal quelques reptiles tels que la Couleuvre verte et jaune (Hierophis viridiflavus), le LĂ©zard des murailles (Podarcis muralis) et le LĂ©zard Ă deux bandes (Lacerta bilineata)[PLU2 24].
Ăquipements culturels
L'Institut culturel basque (Euskal kultur erakundea) est une association qui Ćuvre pour la promotion de la culture basque au Pays basque français, fondĂ©e en 1990. L'institut a Ă©tĂ© dirigĂ© par Txomin HĂ©guy depuis sa fondation jusqu'Ă 1997, puis par Pantxoa Etchegoin. L'association mĂšne une importante activitĂ© de traduction, en collaboration avec Euskaltzaindia, publiant des annuaires Ă destination des diffĂ©rentes administrations, travaillant sur la toponymie et la signalisation publique bilingue. Elle est Ă l'origine de divers publications enfantines telles que Xirrita et Kometa. Dans le domaine du thĂ©Ăątre, en collaboration avec EATB, fĂ©dĂ©ration de thĂ©Ăątre basque, elle soutient des groupes comme Bordaxuri, Xirritxi Mirritxi et Oztibarreko antzerki. Active dans le domaine du bertsolarisme, elle collabore Ă©troitement avec Bertsularien Lagunak. Dans celui de la danse contemporaine, elle soutient le groupe Ekarle. Dans le domaine de la dĂ©fense du patrimoine, l'institut publie depuis 1992 un guide du patrimoine, rĂ©capitulant les ressources culturelles du Pays basque français ; il patronne la crĂ©ation de la commission permanente du Patrimoine basque, ainsi qu'un projet de crĂ©ation d'un centre d'Ă©ducation du patrimoine Ă Irissarry[147].
Le centre pĂ©dagogique basque IKAS (euskal pedagogia zerbitzua), fondĂ© en 1996, association loi de 1901 sous convention avec l'Ăducation nationale et l'Office public de la langue basque, est un organisme exerçant une mission de service public en matiĂšre de production, d'Ă©dition et de diffusion de matĂ©riel pĂ©dagogique et une structure fĂ©dĂ©rative de proximitĂ© des quatre filiĂšres d'enseignement (filiĂšre publique, privĂ©e confessionnelle, ikastolas, et enseignement aux adultes)[148].
La maison musée labourdine (Etxe-moseoa) Elizalderena, quartier Arrauntz, date de 1696. Elle invite à la découverte de la maison et du mode de vie basques[149].
Langues
Philippe Veyrin note que le basque parlé à Ustaritz est plus proche du navarrais que du labourdin[150]. Dans sa Carte des Sept Provinces Basques éditée en 1863, le prince Louis-Lucien Bonaparte nous montre en effet que le dialecte basque parlé à Ustaritz est le bas-navarrais occidental. Cependant la classification a changé. Grùce aux nouveaux critÚres méthodologiques, la dialectologie basque s'est considérablement développée au cours des derniÚres années. Et selon les derniers travaux réalisés par le philologue Koldo Zuazo, le dialecte basque utilisé à Ustaritz est le navarro-labourdin avec un sous-dialecte est-ouest. C'est un sous-dialecte intermédiaire combiné entre le sous-dialecte navarro-labourdin de l'est et de l'ouest[151].
Personnalités liées à la commune
Ustaritz, ancienne capitale du Labourd, et centre culturel basque, a vu la naissance ou a Ă©tĂ© la rĂ©sidence dâĂ©crivains tels AndrĂ© Baratciart (1743 - 1826), vicaire dâUstaritz et auteur en 1784 de Guiristinoqui bicitceco eta hiltceco moldea[152], ou Martin Duhalde, nĂ© Ă Ustaritz en 1733 et mort Ă Bayonne en 1804, qui publie en 1809 Ă Bayonne Meditacioneac gei premiatsuen gainean, cembait abisuekin, othoitcekin eta bicitceco erregela batekin Arima Jaincotiarren oneraco[153]. On peut citer Ă©galement le pĂ©dagogue A. Hiriart, prĂ©curseur du bilinguisme, qui Ă©crit en 1840 Introduction Ă la langue française et Ă la langue basque[3], ou encore Pierre-NĂ©rĂ©e Dassance, nĂ© Ă Ustaritz le 21 mai 1801 et mort le 25 janvier 1858, ecclĂ©siastique basque, professeur en 1824 au sĂ©minaire de Larressore, nommĂ© en 1852 chanoine de la cathĂ©drale de Bayonne ; on lui doit la traduction en français de L'Imitation de JĂ©sus-Christ qu'il publie en 1856 ; il Ă©dite Ă©galement une traduction en basque labourdin des quatre Ă©vangiles, Ă©crite par Joanes Haraneder, prĂȘtre de Saint-Jean-de-Luz[154]. Jean-Baptiste DarricarrĂšre est Ă©galement issu de la tradition uztariztare ; il vient au monde Ă Ustaritz le 24 janvier 1842 et est un philologue basque ; il considĂšre que le basque est issu des langues indo-europĂ©ennes et se passionne pour la phonĂ©tique, l'Ă©tymologie et l'orthographe du basque. Il commence un dictionnaire basque-français qu'il ne peut achever, faute de moyens financiers suffisants. Il meurt en 1925[155].
- Pierre-Jean Garat en habit d'Incroyable.
Le sĂ©minaire Saint-François-Xavier dâUstaritz continuera la tradition en fournissant des professeurs et hommes de lettres qui sont restĂ©s cĂ©lĂšbres, tel le chanoine Pierre Lafitte Ithurralde (1901 - 1985), membre de l'AcadĂ©mie de la langue basque dĂšs 1952 et nommĂ© docteur honoris causa par l'universitĂ© du Pays basque en 1982[156].
La famille des frĂšres Garat Hiriarte, dĂ©putĂ©s aux Ătats gĂ©nĂ©raux, est issue de la bourgeoisie de la commune ; le pĂšre y Ă©tait mĂ©decin[MD 15]. L'aĂźnĂ©, Dominique, nĂ© Ă Ustaritz en 1735, est dĂ©putĂ© Ă l'AssemblĂ©e constituante et maire d'Ustaritz entre 1796 et 1798[157]. Le cadet, Dominique Joseph, nĂ© Ă Bayonne en 1749, est ministre de la Justice de la Convention â en remplacement de Danton, il lit sa sentence de mort Ă Louis XVI â successeur de Roland de La PlatiĂšre au ministĂšre de l'IntĂ©rieur en 1793, puis sĂ©nateur et comte de l'Empire[157]. Il est Ă©galement membre de lâAcadĂ©mie française[AU 7]. Sur le fronton de la chapelle funĂ©raire oĂč il repose, dans le quartier Saint-Michel, on peut lire : « Ci-gĂźt, le comte Joseph Dominique Garat, nĂ© le 9 dĂ©cembre 1749, membre de l'AcadĂ©mie française dans les plus hautes fonctions de l'Ătat il servit sa patrie par ses talents et son exemple. Recommandable par la noble simplicitĂ© de ses mĆurs, il chĂ©rissait, comme sa famille, les Basques, ses compatriotes. Son Ă©pouse et son fils s'interdisent tout Ă©loge de ses Ă©minentes qualitĂ©s qu'il couvrit du voile de la modestie durant sa longue mais trop courte carriĂšre. Qu'il repose dans l'Ă©ternitĂ© »[3].
Fils de Dominique Garat, le baryton Pierre-Jean Garat semble ĂȘtre lui aussi nĂ© Ă Ustaritz. DouĂ© dâune incroyable mĂ©moire musicale â il pouvait rĂ©pĂ©ter un oratorio quasi entier, entendu une seule fois[MD 16] â il est lâexemple type de lâIncroyable, et il est vraisemblable quâil crĂ©Ăąt cette mode car on parla alors de « garatisme »[158]. Cependant, il observait la puretĂ© de la prononciation française et la justesse des accents quand il chantait, « signes distinctifs de lâĂ©cole formĂ©e par lui[159] ».
Louis Dassance, nĂ© en 1888 Ă Ustaritz et dĂ©cĂ©dĂ© en 1976, est un homme politique, maire d'Ustaritz de 1939 Ă 1959 aprĂšs avoir Ă©tĂ© adjoint au maire pendant les 20 annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Il est l'un des fondateurs de Gure Herria en 1921, journal dans lequel il a publiĂ© de nombreux articles ainsi que dans Eskualduna Herria, le Bulletin du MusĂ©e basque et Gure Almanaka. Ălu en 1926, il est pendant 33 ans prĂ©sident de Eskualtzaleen Biltzarra. Ă partir de 1949, il est vice-prĂ©sident du Conseil national pour la dĂ©fense des Cultures et des Langues rĂ©gionales Ă Paris. Il est nommĂ© prĂ©sident d'honneur de l'association des Ă©tudes pĂ©dagogiques en 1957[160]. Il inspire EugĂšne Goyheneche, nĂ© Ă Ustaritz en 1915 et dĂ©cĂ©dĂ© en 1989, historien, archiviste-palĂ©ographe, diplĂŽmĂ© de l'Ăcole des chartes, basque engagĂ©, connu pour ses travaux historiques sur le Pays basque ; il est consacrĂ© docteur honoris causa de l'universitĂ© du Pays basque et reçoit le prix Manuel-Lekuona en 1989 pour l'ensemble de ses travaux[161].
Dâautres hommes politiques, nĂ©s Ă Ustaritz, se sont distinguĂ©s, tel Joseph Garat (1911-1990), Ă©lĂšve au collĂšge d'Ustaritz, dĂ©putĂ© des Basses-PyrĂ©nĂ©es de 1956 Ă 1958[162]. Enfin Michel LabĂ©guerie, nĂ© en 1921 Ă Ustaritz et dĂ©cĂ©dĂ© Ă Toulouse en 1980, est un homme politique de tendance dĂ©mocrate-chrĂ©tienne, joueur de txistu, initiĂ© par le padre Hilario de Olazaran venu de la province voisine de Navarre (Baztan) ; il est Ă©galement considĂ©rĂ© comme le pĂšre de la nouvelle chanson basque[163].
Ustaritz est également la patrie de deux joueurs de rugby à XV, qui ont fait partie de l'équipe de France, Jean-Baptiste Amestoy, né en 1935[164], et Jean-Martin Etchenique, né en 1954[165].
HĂ©raldique
Blasonnement :
Parti; au premier, d'or, au lion de gueules tenant en sa dextre un dard de harpon du mĂȘme, posĂ© en barre, la pointe en haut ; au second, d'azur, Ă fleur de lys d'or.
Commentaires : Le blason d'Ustaritz est identique Ă celui du Labourd[166]. |
Voir aussi
Bibliographie
- Philippe Veyrin, Les Basques : de Labourd, de Soule et de Basse-Navarre, leur histoire et leurs traditions, Grenoble, Arthaud, , 366 p. (ISBN 2-7003-0038-6) ;
- EugĂšne Goyheneche, Le Pays Basque, SNERD, ;
- Michel Duhart, Le vieil Ustaritz, Biarritz, Ăditions Atlantica, juin 2004, , 117 p. (ISBN 978-2-84394-190-0 et 2-84394-190-3) ;
- Michel Duhart et JosĂ© Saplairoles, Autrefois Ustaritz, Biarritz, Ăditions Atlantica, septembre 2005, 239 p. (ISBN 978-2-84394-838-1 et 2-84394-838-X) ;
- Association Lauburu, Etxea ou la maison basque, Les cahiers de la culture basque, .
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Lâorthodromie considĂ©rĂ©e, sĂ©parant Ustaritz de la ville frontaliĂšre Hendaye, est indiquĂ©e par Lionel Delvarre, « Orthodromie entre Ustaritz et Hendaye », sur le site Lion 1906 (consultĂ© le ).
- Lâorthodromie considĂ©rĂ©e, sĂ©parant Ustaritz de la ville cĂŽtiĂšre GuĂ©thary, est indiquĂ©e par Lionel Delvarre, « Orthodromie entre Ustaritz et GuĂ©thary », sur le site Lion 1906 (consultĂ© le ).
- Ce record de chaleur nâapparaĂźt donc pas dans le tableau suivant, qui couvre la pĂ©riode 1961-1990.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Rurbain : mot-valise créé à partir de rural et d'urbain, apparu en France en 1976 d'aprÚs le titre de l'ouvrage de G. Bauer et J-M. Roux, La rurbanisation ou la ville éparpillée, Seuil, Paris 1976.
- La maison Ganibetcharbeita, est sise rue de la Ferrondoa, anciennement rue des Magistrats.
- La maison Filiperenea date de 1760 et sâappelait autrefois Marthiabeita.
- La maison Senkastenea date de 1572 et tient son nom de la famille Saint-Castet qui l'occupa au XVIIe siĂšcle.
- Le Livre dâor de Bayonne ou cartulaire de Bayonne, ouvrage de lâabbĂ© Jean Bidache publiĂ© en 1896, consiste en une sĂ©lection de textes sur une pĂ©riode qui sâĂ©tale du Xe siĂšcle au XIVe siĂšcle.
- Les archives de Bayonne sont regroupĂ©es en deux recueils, lâun nommĂ© Registres gascons et lâautre Registres français.
- Les informations relatives aux années 1186, 1194, 1322 et 1793 sont mentionnées par Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque, PyréMonde (ISBN 978-2-84618-230-0 et 2-84618-230-2), p. 172, celles concernant 1242 et 1249 sont données par Jean-Baptiste Orpustan, Nouvelle toponymie basque : noms des pays, vallées, communes et hameaux de Labourd, Basse-Navarre et Soule, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, 2006, , 244 p. (ISBN 978-2-86781-396-2 et 2-86781-396-4, lire en ligne), p. 40.
- En 1609, le conseiller de Lancre intervient au Pays basque, Ă la tĂȘte de la commission d'enquĂȘte demandĂ©e par Henri IV. Cette commission devait « purger le pays de tous les sorciers et sorciĂšres sous l'emprise des dĂ©mons », faire la lumiĂšre, en particulier Ă Saint-Jean-de-Luz, sur les actes des rĂ©fugiĂ©s juifs et mauresques expulsĂ©s d'Espagne et du Portugal. La chasse aux sorciĂšres est terrible. Du chĂąteau de Saint-PĂ©e-sur-Nivelle, le conseiller Pierre de Lancre instruit les procĂšs en sorcellerie du Labourd et fait « arder et brancher » prĂšs de six cents prĂ©tendus sorciers. De Lancre envoie au bĂ»cher, aprĂšs les avoir torturĂ©s, des femmes, des enfants, mais aussi des prĂȘtres.
- Ces remarques ne résultent pas d'une étude statistique des données présentées ; elles n'ont qu'une valeur indicative.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Le Yoko garbi, ou joko garbi, est un petit chistera au panier peu profond, qui se joue en fronton mur Ă gauche ou en place libre, en particulier durant la Grande Semaine des Sports basques.
- L'indicateur de concentration dâemploi est Ă©gal au nombre dâemplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la zone.
- Philippe Jullian, ChĂąteau-Bonheur, Plon, 1960.
- Les ZNIEFF de type II sont caractérisées par de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
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- LOG T1M - Ăvolution du nombre de logements par catĂ©gorie.
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