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Ikastola

L'ikastola (pluriel basque : ikastolak) est une école de statut associatif du Pays basque, dont l'enseignement est majoritairement pratiqué en basque.

Une Ikastola Ă  Azpeitia (Gipuzkoa)

Les ikastolas sont rassemblĂ©s dans une fĂ©dĂ©ration, Seaska (dont le nom signifie « berceau Â» en basque).

Histoire

La première école du côté français a été fondée en 1969 à Arcangues par une mère de trois enfants, Claire Noblia. Le premier élève fut Aitor Arandia.

En France, les premiers accords avec l'Éducation nationale se conclurent en 1982[1]. En 1994, un protocole d'accord de prise en charge financière par l'État d'une partie des enseignants fut établi[2].

En France, la fĂ©dĂ©ration des ikastolas Seaska gère en 2021 38 Ă©tablissements accueillant plus de 4 100 Ă©lèves : 11 maternelles, 20 primaires, 4 collèges et un lycĂ©e[3]. Au total, selon l'enquĂŞte sociolinguistique de l'Office public de la langue basque (OPLB) de 2016, 41 % des Ă©lèves d'Ă©cole primaire sont scolarisĂ©s dans une filière bilingue ou immersive au Pays basque, contre 24 % en 2004. Dans le secondaire, 38 Ă©tablissements publics ou privĂ©s proposent un enseignement bilingue basque-français (27 collèges et 11 lycĂ©es)[4].

En Espagne, les ikastolas de Saint-Sébastien, créées en 1914, fermèrent après l'arrivée au pouvoir de Franco[2], avant de connaître un fort développement à partir de 1960, avec une légalisation progressive.

Organisation

Elle est principalement gérée par les parents d'élèves qui revendiquent sa vocation de service public.

Enseignement

Pourcentage d'élèves inscrits avec une scolarité en basque. La ligne rouge démarque la frontière franco-espagnole.

Côté français, de la maternelle au cours élémentaire première année (CE1), la langue utilisée est le basque uniquement, puis commence l'enseignement du français, pour qu'à la fin de la scolarité primaire les enfants soient véritablement bilingues[2].

Les fĂŞtes

Dans chaque territoire historique, il est organisé une importante fête chaque année.

Les buts sont de collecter des fonds pour les investissements des fédérations d'ikastolas, de faire connaitre les ikastolas à l'occasion d'un évènement culturel fort.

Des dizaines de milliers de personnes se réunissent ainsi à l'occasion de chacune de ces fêtes :


Bibliographie

  • Jean-Baptiste Coyos, "L'enseignement scolaire bilingue basque-français : avancĂ©es et limites", in Christine HĂ©lot et JĂĽrgen Erfurt, L'Ă©ducation bilingue en France Politiques linguistiques, modèles et pratiques, Lambert-Lucas, pp.168-182, 2016 (lire en ligne)
  • Jean-Baptiste Coyos, "L'enseignement de la langue basque en France. Essai d'Ă©valuation de son impact dans la sociĂ©tĂ©", Louis-Jacques Dorais et Abdallah El Mountassir (dir.), L'enseignement des langues vernaculaires : dĂ©fis linguistiques, mĂ©thodologiques et socio-Ă©conomiques, L'Harmattan, Paris, pp.17-44, 2012 ⟨lire en ligneâź©

Notes et références

  1. Francis Jauréguiberry, Le basque à l'école maternelle et élémentaire, , 49 p. (lire en ligne), p. 11
  2. Claude Dendaletche, L'Archipel basque : à la recherche d'une identité moderne, Toulouse, Éditions Privat - Cahors 2005, , 206 p. (ISBN 978-2-7089-5619-3 et 2-7089-5619-1), page 114
  3. « Développement des ikastola », sur www.seaska.eus (consulté le )
  4. Emmanuelle Lapeyre, « Langues rĂ©gionales : « C’est insensĂ© Â», l’enjeu de la poursuite des langues « d’ici Â» au lycĂ©e », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consultĂ© le )

Voir aussi

Articles connexes

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