Arcangues
Arcangues est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine, limitrophe de deux communes qui jouissent dâune ouverture sur lâocĂ©an Atlantique, Biarritz et Anglet, qui a conservĂ© un profil rural et un habitat clairsemĂ©, dans un relief vallonnĂ©.
Riche de quelques traces du passage de lâHomme au PalĂ©olithique, elle apparaĂźt au Moyen Ăge dĂšs le XIe siĂšcle. Son histoire est intimement liĂ©e Ă celle des seigneurs de la famille dâArcangues, qui ont assurĂ© les plus hautes charges rĂ©gionales de 1540 Ă 1749 sans discontinuitĂ©. Village du Labourd Ă proximitĂ© immĂ©diate de Bayonne, il pĂątit des excĂšs des occupations Ă rĂ©pĂ©tition visant au siĂšge et Ă la prise de la ville portuaire par les Espagnols. En 1813 et 1814, Arcangues est le thĂ©Ăątre de combats violents entre les troupes françaises et celles de la coalition espagnole et anglo-portugaise menĂ©e par Arthur Wellesley, duc de Wellington. Le XXe siĂšcle voit la famille Arcangues reprendre en main les destinĂ©es du village et l'Ă©charpe tricolore sera portĂ©e pendant plus d'un demi-siĂšcle par un reprĂ©sentant de la famille, de laquelle se distinguent Pierre et son fils Guy (1924-2004), tous deux hommes de lettres.
Le patrimoine de la commune est fortement marquĂ© par cet engagement familial, ne serait-ce que par la couleur qu'a promue Pierre d'Arcangues et qui, ornant les boiseries extĂ©rieures de nombreux Ă©difices du village, porte dĂ©sormais le nom de bleu d'Arcangues. Comme souvent au Pays basque, le centre est construit autour du triptyque Ă©glise - fronton - mairie, l'Ă©glise Ă©tant entourĂ©e d'un cimetiĂšre caractĂ©risĂ© par une collection de stĂšles discoĂŻdales de tout le Pays basque français, qui domine le golf et l'arriĂšre-pays basque. Le territoire communal recouvre une partie de la rĂ©serve naturelle rĂ©gionale dâErrota Handia et l'Ă©tang de Chourroumillas, deux espaces naturels qui recĂšlent une faune et une flore gĂ©rĂ©es par le conservatoire d'Aquitaine.
Luis Mariano, tĂ©nor basque-espagnol, est enterrĂ© Ă Arcangues, village dont il Ă©tait citoyen d'honneur et oĂč il a sĂ©journĂ© Ă de nombreuses reprises Ă partir de 1961.
GĂ©ographie
Localisation
La commune fait partie de la province basque du Labourd.
Arcangues est situĂ©e Ă l'extrĂȘme ouest du dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques et donc au sud-ouest du territoire français, Ă peu de distance de l'ocĂ©an Atlantique et Ă 21 km au nord de l'Espagne[Note 1]. Elle a offert au futur duc de Wellington un point de vue unique sur Bayonne, Saint-Pierre-d'Irube et la vallĂ©e de la Nive, durant les combats de 1813[HL 1].
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Bassussarry, Ahetze, Anglet, Arbonne, Biarritz, Saint-PĂ©e-sur-Nivelle et Ustaritz.
En termes de gĂ©ographie politique, Arcangues fait partie de la province basque du Labourd ; et en termes de gĂ©ographie urbaine elle fait partie de l'unitĂ© urbaine de Bayonne au sein de l'aire urbaine du mĂȘme nom.
GĂ©ologie et relief
La superficie de la commune est de 1 747 hectares ; son altitude varie entre 4 et 140 mÚtres[2]. Le territoire communal offre une physionomie vallonnée et boisée. Si la place du village est sur un plateau situé à 75 mÚtres d'altitude, elle domine au sud le vallon de l'église dont le fond, à moins de 200 mÚtres de distance, n'est qu'à une altitude de 25 mÚtres. Les zones les plus élevées, s'élevant à une altitude supérieure à 100 mÚtres, sont situées au sud, prÚs de la limite du territoire avec Saint-Pée-sur-Nivelle, et à l'est, au lieu-dit Sainte-Barbe, sur celle avec Ustaritz[JE 1].
Le sud d'une ligne Bidart - Bassussarry - Villefranque se caractĂ©rise par des formations du CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur, parsemĂ©es de pointements du Trias[3]. Ces formations gĂ©ologiques s'appliquent donc au sous-sol d'Arcangues, avec le faciĂšs classique du Danien, composĂ© de calcaires fins, blancs ou rose saumon. Ablaintz, lieudit d'Arcangues situĂ© sur l'axe central du territoire, Ă 2 km au sud Ă vol d'oiseau de la place centrale, a donnĂ© son nom Ă un calcaire du CĂ©nomanien supĂ©rieur. Ces bancs de calcaires bleu-noir qui affleurent entre Arcangues et Arbonne, sĂ©parĂ©s par des feuillets schisteux noirĂątres, recĂšlent une microfaune fossile abondante qui est caractĂ©ristique du CĂ©nomanien, tels des dĂ©bris de mollusques, Ă©chinodermes (Echinodermata) et ectoproctes (Ectoprocta), ainsi que des orbitolines (Orbitolina). Le gisement possĂšde une puissance potentielle de 350 mĂštres[Note 2], et a justifiĂ© l'ouverture d'une carriĂšre situĂ©e au sud du village[3]. Le sous-sol des collines du sud-est de la localitĂ© est constituĂ© de flysch indiffĂ©renciĂ©. Enfin, Ă l'est du village, s'Ă©talent des lentilles minces de Trias infĂ©rieur, appelĂ© Ă©galement grĂšs bigarrĂ©. Fait rare en Pays basque français, des roches Ă©ruptives (ĂpisyĂ©nites) ont Ă©tĂ© trouvĂ©es Ă 200 mĂštres au nord de la carriĂšre d'Ablaintz, formant un filon de 650 mĂštres sur 100 mĂštres[3].
Hydrographie
Arcangues est situĂ©e dans le bassin versant de l'Uhabia, petit fleuve cĂŽtier qui rejoint l'ocĂ©an Atlantique Ă Bidart[4]. Il pĂ©nĂštre sur le territoire communal sous le nom de ruisseau Apalaga (Apalaga erreka), en provenance de Saint-PĂ©e-sur-Nivelle, par l'extrĂȘme sud-est. Il prend ensuite le nom de ruisseau d'Alots (Alotz erreka) et alimente le moulin Ă©ponyme. Il rejoint Arbonne, Ă l'ouest, au sud du vallon de l'Ă©glise[JE 1]. L'Uhabia est alimentĂ©, Ă son entrĂ©e sur la commune d'Arbonne, par un tributaire gauche, le ruisseau d'Hirigoin (ou Barrandiko erreka[5]), qui, Ă l'intĂ©rieur des terres d'Arcangues, longe la frontiĂšre avec Arbonne depuis le sud de la localitĂ©. Le ruisseau d'Argelos (ou Argelous), lui-mĂȘme rejoint sur la commune par le ruisseau de Harrieta, est un autre affluent de l'Uhabia, qui prend sa source Ă l'extrĂȘme est du quartier de la Chapelle. Un affluent de la Nive, le ruisseau d'Urdaintz, arrose Ă©galement les terres d'Arcangues sous le nom de ruisseau de Barbera[6].
Climat
La station météorologique la plus proche est celle de Biarritz - Anglet[7].
Le climat d'Arcangues est relativement semblable Ă celui de sa voisine directe Biarritz, dĂ©crit ci-dessous, avec des prĂ©cipitations assez importantes ; le climat ocĂ©anique est dĂ» Ă la proximitĂ© de l'ocĂ©an Atlantique. La moyenne des tempĂ©ratures en hiver se situe aux alentours de 8 °C et avoisine les 20 °C en Ă©tĂ©. La tempĂ©rature la plus basse relevĂ©e a Ă©tĂ© -12,7 °C le 16 janvier 1985, et la plus Ă©levĂ©e, 40,6 °C le 4 aoĂ»t 2003[Note 3] - [8]. Les pluies sur les cĂŽtes basques sont rarement persistantes, exceptĂ© durant les tempĂȘtes hivernales. Elles se manifestent souvent sous forme d'averses orageuses intenses et de courte durĂ©e.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 4,8 | 5 | 7 | 8,5 | 11,6 | 14,6 | 16,7 | 17 | 14,5 | 11,9 | 7,7 | 5,5 | 9,9 |
Température moyenne (°C) | 8,1 | 9 | 10 | 11,7 | 14,6 | 17,3 | 19,8 | 19,9 | 18,6 | 15,6 | 11 | 8,5 | 13,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 12 | 12,8 | 15 | 16,2 | 19,6 | 22,1 | 24,1 | 24,7 | 23,2 | 20 | 15,1 | 12,5 | 17,4 |
Record de froid (°C) | â12,7 | â11,5 | â7,2 | â1,3 | 3,3 | 5,3 | 9,2 | 8,6 | 5,3 | 0,8 | â5,7 | â8,5 | â12,7 |
Record de chaleur (°C) | 23,4 | 28,9 | 29,7 | 28,6 | 34,8 | 38,7 | 39,8 | 37,3 | 37 | 32,2 | 26,1 | 25,1 | 39,8 |
Précipitations (mm) | 143,2 | 122,7 | 121,7 | 132,9 | 121 | 90,9 | 65,1 | 102,3 | 124,6 | 135,7 | 174,2 | 148,7 | 1 482,9 |
« Infoclimat », sur infoclimat.fr et « Météo France », sur france.meteofrance.com, consultés le 12 novembre 2014.
Infrastructure routiĂšre
L'autoroute A63 (section Landes - Biriatou), traverse le nord du territoire d'Arcangues qu'il dessert à partir du péage de La Négresse, partie de Biarritz qui amÚne directement à la localité, par le quartier du Chapelet, en suivant la route départementale D254. SitÎt enjambée l'autoroute, la D254 croise la D754 qui permet de rejoindre Anglet, au lieu-dit Les-Trois-Croix, en limite de territoire. La D254 rencontre ensuite la D3 en provenance de Bassussarry et s'achÚve à ce point. Celle-ci mÚne jusqu'au centre du village, entre le chùteau et la Place, à un rond-point arborant une Vierge en majesté du XIVe siÚcle, qui voit la naissance de la D755, appelée également route de Saint-Pée. Cette derniÚre rencontre la D255 en provenance d'Arbonne, avant de quitter le territoire communal. L'est de la commune est également traversé par la D932, qui joint Bayonne à Cambo-les-Bains[6].
RĂ©seau interurbain de transport en commun
La commune est desservie par la ligne 815 du réseau de car Transports 64, géré par le conseil général[9] - [M 1]. Ce réseau assure, en outre et au 12 novembre 2014, le ramassage scolaire à partir de huit stations sur le territoire communal[10].
Transport ferroviaire
La gare la plus proche est celle de Biarritz, dans le quartier de La Négresse, à 3 km du centre d'Arcangues ; elle est desservie par des TGV, des TER et des Intercités et se situe sur la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Irun entre les gares ouvertes de Bayonne et de Guéthary.
La gare de Villefranque, à 6 km du centre, est située sur la ligne Bayonne - Saint-Jean-Pied-de-Port, entre les gares de Bayonne et d'Ustaritz.
Transport aérien
Arcangues, voisine immĂ©diate de Biarritz, profite de la desserte assurĂ©e par l'aĂ©roport de Biarritz-Bayonne-Anglet (code IATA : BIQ âą code OACI : LFBZ), qui se situe Ă 7 km du centre du bourg[11]. Le syndicat mixte pour l'amĂ©nagement et l'exploitation de l'aĂ©rodrome de Biarritz-Bayonne-Anglet, qui comprend la chambre de commerce et d'industrie de Bayonne Pays basque, l'agglomĂ©ration CĂŽte Basque-Adour, les dĂ©partements des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques et des Landes ainsi que la commune de Saint-Jean-de-Luz, assure la gestion de lâaĂ©roport. Celui-ci a accueilli prĂšs de 1 100 000 passagers en 2013[12]. Il assure de façon rĂ©guliĂšre des liaisons avec Paris-Orly, Paris-CDG, Lyon, Nice, GenĂšve et Londres Stansted et a offert, de mars Ă octobre 2014, des liaisons avec, entre autres, Marseille, Strasbourg, Lille, Charleroi-Bruxelles-Sud, Dublin, Stockholm-Skavsta et Stockholm-Arlanda, Londres, Copenhague, Oslo et Helsinki. Les compagnies desservant lâaĂ©roport sont, au 1er novembre 2014, Air France, Etihad Regional, EasyJet, Finnair, Hop !, Ryanair, SAS, Twin Jet et Volotea[13].
Urbanisme
Typologie
Arcangues est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [14] - [15] - [16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bayonne (partie française), une agglomération internationale regroupant 30 communes[17] et 251 520 habitants en 2017, dont elle est la banlieue[18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayonne (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (50,8 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (61,7 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (28 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (21,2 %), zones urbanisĂ©es (17,8 %), terres arables (15,3 %), prairies (14,3 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (3,4 %)[22].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
Il sâagit, selon le gĂ©ographe Roger Brunet, dâune commune rĂ©sidentielle, Ă lâhabitat trĂšs clairsemĂ©. 372 ha sur les 1 747 du territoire communal sont occupĂ©s par des bois[23].
Le centre d'Arcangues, nommĂ© traditionnellement la Place, est construit autour du triptyque basque classique, mairie - fronton - Ă©glise entourĂ©e du cimetiĂšre, dans un ensemble rendu piĂ©tonnier par l'amĂ©nagement d'un parking Ă l'entrĂ©e de la partie ancienne du village. On y trouve de plus la salle des fĂȘtes, l'Ă©cole et l'office de tourisme. L'ensemble possĂšde un accĂšs immĂ©diat aux pelouses du golf[HL 2]. Il a reçu le label « village de charme » et « de caractĂšre »[23].
Au nord du territoire, au contact avec Biarritz à l'ouest et Anglet au nord, s'étend le quartier de Chapelet. Passé l'autoroute en se dirigeant vers le sud, commence la Chapelle (ou Kapera en basque), traversée par le ruisseau d'Argelous. On parvient ensuite au chùteau des marquis d'Arcangues et au bourg ancien, de part et d'autre d'un rond-point, auquel succÚde le vallon de l'église, orienté d'ouest en est. Trois quartiers se partagent la partie centrale du territoire, successivement d'ouest en est, c'est-à -dire d'Arbonne à Ustaritz : Alotz, avec le ruisseau éponyme, Dornariette (ou Dornadieta en basque), et enfin Sainte-Barbe (Zanzenekotz). Le nord de ce dernier quartier partage avec Bassussarry le bois de Berriotz[JE 1].
Logement
Parmi les logements Ă©tudiĂ©s par lâInsee en 2009, 78,8 % Ă©taient des rĂ©sidences principales, 17,0 % des rĂ©sidences secondaires et 4,3 % des logements vacants. Ces logements Ă©taient pour 73,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 25,4 % des appartements[Insee 1]. La proportion des rĂ©sidences principales, propriĂ©tĂ©s de leurs occupants Ă©tait de 78,9 %, en hausse par rapport Ă 1999 (74,1 %). La part de logements HLM louĂ©s vides Ă©tait de 2,4 % contre 0,0 %, leur nombre Ă©tant en forte augmentation, 31 contre 0[Insee 2].
Les volets de la maison basque, pleins en bois Ă barre, sont peints de la mĂȘme couleur que les autres piĂšces de bois des façades ou de la charpente. Ils sont en gĂ©nĂ©ral dâun rouge assez foncĂ© dit rouge basque. On trouve Ă©galement, Ă partir du XIXe siĂšcle un bleu trĂšs foncĂ©, sorte de bleu de Prusse, ou un vert « profond » Ă©galement foncĂ©, et parfois un gris trĂšs clair[24] - [25]. Ă Arcangues, le marquis Pierre dâArcangues a introduit un bleu plus clair, qui a conservĂ© la dĂ©nomination de bleu d'Arcangues[M 2]. Les boiseries extĂ©rieures de la mairie en sont un bel exemple.
Projets d'aménagement
Le plan local d'urbanisme (PLU) en vigueur a Ă©tĂ© annulĂ© le 18 dĂ©cembre 2012. De ce fait, selon lâarticle L.123-19 du Code de lâurbanisme qui autorise la rĂ©vision dâun plan d'occupation des sols (POS) en cas dâannulation contentieuse dâun PLU dans la mesure oĂč les Ă©volutions ne portent pas atteinte Ă son Ă©conomie gĂ©nĂ©rale, le POS du 15 novembre 2001 redevient dâactualitĂ© sous une forme qui peut ĂȘtre rĂ©visĂ©e[M 3]. Par dĂ©cision du conseil municipal, cette rĂ©vision sera soumise Ă lâassistance technique et administrative du service d'urbanisme intercommunal de lâagence publique de gestion locale[M 4].
Risques naturels
Arcangues fait partie de la zone inondable de la Nive, aux cÎtés des communes de Bassussarry, Cambo-les-Bains, Halsou, Jatxou, Larressore, Ustaritz et Villefranque. L'atlas de zone inondable correspondant a été diffusé le 1er janvier 2002[26].
L'arrĂȘtĂ© du 15 mai 2008, portant reconnaissance de l'Ă©tat de catastrophe naturelle, inclut Arcangues au titre de mouvements de terrain diffĂ©rentiels consĂ©cutifs Ă la sĂ©cheresse et Ă la rĂ©hydratation des sols de Ă [27]. Des inondations et coulĂ©es de boue ont eu lieu en juin 1992, justifiant un arrĂȘtĂ© de catastrophe naturelle en date du 6 novembre 1992, ainsi quâen mai 2007 (arrĂȘtĂ© du 12 juin 2007) et en janvier 2009 (arrĂȘtĂ© du 28 janvier 2009). Enfin, outre la tempĂȘte de novembre 1982, la commune a Ă©tĂ© affectĂ©e par des inondations et des chocs liĂ©s Ă l'action des vagues par deux fois au cours des derniĂšres annĂ©es, en dĂ©cembre 1999 et en janvier 2009[28].
La localité est située dans une zone de sismicité modérée de niveau 3 sur une échelle de 1 à 5[29].
Toponymie
Le toponyme Arcangues et son Ă©quivalent basque actuel Arrangoitze ont suivi des Ă©volutions parallĂšles, mĂȘme si les transcriptions anciennes de la forme basque sont rares[JE 2].
Les formes modernes connues d'Arrangoitze se retrouvent dans quelques dictons, auprĂšs des villages voisins[JE 3]. Ainsi Pierre Bidart cite-t-il « Basa jauna, Arrangoitzeko : homme dâArcangues, homme sauvage » et « Dena makila, Arrangoitzeko : homme dâArcangues, tout en bĂąton »[30]. Cette forme est confirmĂ©e par Pierre Lhande en 1926[31]. Du XIXe siĂšcle ou du dĂ©but du XXe siĂšcle, nous sont parvenues quelques variantes, telles Arrangoize, mentionnĂ©e par Resurreccion Maria de Azkue en 1905[32], Arkangoiz, citĂ© par Pierre Haristoy[33], et Arcangos employĂ©e en basque par le poĂšte Jean-Martin Hiribarren en 1853[34].
En ce qui concerne la graphie française actuelle, les formes suivantes ont été rapportées par Paul Raymond dans son Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[35] : Archagos, Arcangos et Archangos (respectivement XIIe siÚcle, 1255 et XIIIe siÚcle, cartulaire de Bayonne[36]), Argangois et Argangos (1302 pour ces deux références, chapitre de Bayonne[37]), Saint-Jean-Baptiste d'Arcangos (1685 collations du diocÚse de Bayonne[38]). La graphie Arcangos est, selon Jean-Baptiste Orpustan, également mentionnée en 1249[39], à laquelle Hubert Lamant-Duhart ajoute les années 1512, 1516 et 1517[HL 3]. Enfin, les minutes notariales ont conservé les formes Arcangos en 1637, 1642, 1646 et 1651, Arcangous en 1666, 1682, et enfin Arcangues à partir de 1711[40].
LâĂ©tude des anthroponymes est Ă©galement riche en informations. Le Livre dâor de Bayonne ou cartulaire de Bayonne, ouvrage de lâabbĂ© Jean Bidache publiĂ© en 1896, qui consiste en une sĂ©lection de textes sur une pĂ©riode qui sâĂ©tale du Xe siĂšcle au XIVe siĂšcle, permet de relever entre 1150 et 1170 Aner dâArchangos, S. de Archangos, Arbela dâArcangos et Martin dâArcangos[HL 4]. Les archives de Bayonne, regroupĂ©es en deux recueils, lâun nommĂ© Registres gascons, et lâautre Registres français, sont Ă©galement des sources intĂ©ressantes. Dans les Registres gascons, il est fait mention en 1578 de Sancin de Arangois et en septembre de la mĂȘme annĂ©e, de Sancin Darcangois, alors que les Registres français, mentionnant des actes de 1587, parlent Darcangues et de Sancin Darcangos[HL 5].
Initiales | romanes ARK | basques ARR | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Finales | typiques GOS/(GOZ) |
influencĂ©esÂč GOIS/(GOIZ) |
françaises GUES |
|||
Archagos | ||||||
Arcangos/Archangos | ||||||
Arcangos | Arcangois | |||||
Arcangos | ||||||
Arcangos | ||||||
1578 | DâArcangoisÂČ | de ArangoisÂČ | ||||
1587 | DarcangosÂČ | Darcangues | Arrangoritz | |||
Arcangos/Arcangous | Darcangues | Arrangoritz | ||||
Arcangues | ||||||
ArkaingozÂł | Arkangoiz | Arcangues | Arrangoize | |||
Arcangues | Arrangoitze | |||||
Source : ouvrage collectif, sous la direction de Hubert Lamant-Duhart, Arcangues, Ekaina, [JE 4].
1580 marque le dĂ©but de lâemploi du français dans les registres de Bayonne. Âč InfluencĂ©es par la forme basque ; emploi trĂšs occasionnel. |
LâĂ©tymologie du terme basque divise les linguistes. Jean-Baptiste Orpustan propose un alliage des mots basques ar-gain, « hauteur rocheuse », et -goiz, « position ouverte vers l'est », ce qui amĂšnerait Ă la formule complexe « hauteur rocheuse vers l'est »[39]. De son cĂŽtĂ©, Jean Espilondo bĂątit sa proposition sur la base Ar(kh)angozea en la dĂ©composant en Ar(kh)anâ” + go(i)⎠+ (t)zÂł + eÂČ + aÂč et en sâappuyant sur une structure grammaticale et lexicale classique qui fournit LaÂč (maison ou foyer) duÂČ (site) enÂł crĂȘte⎠des vallonsâ”[JE 5].
La loi du 4 mars 1790[41], qui détermine un nouveau paysage administratif de la France en créant des départements et des districts, décide de la naissance du département des Basses-Pyrénées en réunissant le Béarn, les terres gasconnes de Bayonne et de Bidache, et les trois provinces basques françaises. Pour ces derniÚres, trois districts sont créés : Mauléon, Saint-Palais et Ustaritz, qui remplace le bailliage du Labourd. Le siÚge d'Ustaritz est transféré presque immédiatement à Bayonne. Son Directoire incite un grand nombre de municipalités à adopter de nouveaux noms conformes à l'esprit de la Révolution. Ainsi Arcangues s'appelle Constante du 25 janvier 1794 au 15 mars 1795, dans une commune comprenant également Arbonne et Bassussarry[42].
Le nom des habitants est Arcanguais[43] - [44] (ou Arrangoiztar[45] en basque).
Quelques maisons fortes ont laissĂ© une trace dans la toponymie moderne, telle Ablaintz, mentionnĂ©e dĂšs 1083, qui apparaĂźt sous la forme Naubeis en 1149, ou Naubeys, forme gasconisĂ©e de Nalbaitz[46]. De mĂȘme Berriotz (« lieu de dĂ©frichements ou essart ») est citĂ©e par le cartulaire de Bayonne en 1256 (« mediatatem trium partium decimationis de Berriots ») puis en 1311[HL 6] - [Note 6]. Enfin la maison forte Gaztelur, aujourdâhui Gastelhur[6], apparaĂźt en 1401, puis en 1517 dans les dĂ©libĂ©rations du corps de ville de Bayonne (Registres gascons)[46], Gastelur en 1764 dans les collations du diocĂšse de Bayonne[38], et enfin Gastellur en 1863 dans le dictionnaire topographique BĂ©arn-Pays basque[35].
Ce dictionnaire est assez disert sur les lieux-dits, fermes et autres toponymes de la commune au cours de la deuxiĂšme moitiĂ© du XIXe siĂšcle. On y trouve Abots, lâhydronyme Alotz, orthographiĂ© Alots â affluent de lâUhabia qui a laissĂ© son nom au Moulin dâAlotz â le hameau de La Chapelle, Chourroumilatch (aujourdâhui ChourroumillatchĂ©[6]) qui dĂ©signait un moulin, Dornadiette (lâactuel Dornarieta[6]), la ferme JaurĂ©guia, et enfin le bois Othéçarra qui pourrait ĂȘtre lâOthe Zahar actuel.
Histoire
Préhistoire
De mĂȘme que des recherches menĂ©es dans des communes proches dâArbonne ont rĂ©vĂ©lĂ© le passage ou la station de lâhomme prĂ©historique â Anglet, Bayonne, Biarritz, Bidart ou bien Saint-Pierre-d'Irube[Note 7] â, des fouilles ont permis dâidentifier une activitĂ© humaine au PalĂ©olithique moyen et supĂ©rieur, qui ont conduit la direction rĂ©gionale des affaires culturelles (DRAC) Aquitaine Ă publier un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral de zonage archĂ©ologique en date du 28 dĂ©cembre 2009[47]. Celui-ci inclut plusieurs sites, tel celui de Berriotz[48], ainsi que ceux dĂ©signĂ©s sous les noms de cotes 54, 66, 71 et 76[49] - [50] - [51].
Antiquité
Les Tarbelles (Tarbelli en latin), lâun des neuf peuples de la Novempopulanie et peuple aquitain (proto-basque) dont le territoire Ă©tait centrĂ© sur Aquae Tarbellicae (Dax) tout en sâĂ©tendant au Labourd et Ă la Basse-Navarre, ont habitĂ© sous lâoccupation romaine la zone oĂč se trouve aujourdâhui Arcangues[52] - [53]. DĂšs le dĂ©but du Ier millĂ©naire Arbonne, voisine immĂ©diate dâArcangues, se trouvait, selon l'ItinĂ©raire d'Antonin, sur la voie romaine secondaire, dite du bord de mer, reliant Oiasso (Irun) Ă GuĂ©thary, puis Lapurdum (Bayonne)[54].
Moyen Ăge
La prĂ©sence des maisons fortes, telles celles dĂ©jĂ mentionnĂ©es dans la section relative Ă la toponymie, est attestĂ©e Ă Arcangues depuis le XIe siĂšcle. La premiĂšre mention dâun seigneur d'Arcangues date du XIIe siĂšcle, Sanche d'Arcangues Ă©tant citĂ© comme tĂ©moin ou caution de transactions immobiliĂšres entre 1150 et 1170, dans le Livre dâor de Bayonne (feuillet 12)[HL 6].
Les routiers castillans qui, en 1438 (derniĂšre partie de la guerre de Cent Ans), tentent de sâemparer de Bayonne, pillent, brĂ»lent et massacrent les villages et les populations du Labourd, et les maisons fortes dâArcangues subissent les assauts des pillards[HL 7]. En 1447, les routiers de Pierre de HaĂŻtze dĂ©vastent, Ă leur tour, Arcangues et ses moulins[HL 7].
Temps modernes
Le début du XVIe siÚcle en Labourd est marqué par l'apparition de la peste. La lecture des Registres gascons permet de suivre son expansion[55]. Le 8 février 1517, la peste est signalée à Arcangues, ayant son foyer dans la maison Gastellur[56].
En 1523, les Espagnols sâavancent Ă nouveau vers Bayonne et dĂ©vastent les campagnes environnantes[HL 8], qui seront une nouvelle fois mises Ă rude Ă©preuve lors des guerres de religion, les troupes de Jeanne d'Albret sâapprochant de Bayonne.
LorsquâĂ©clate la guerre de Trente Ans en 1635, Bayonne est Ă nouveau menacĂ©e par les troupes espagnoles. Celles-ci franchissent la Bidassoa le 18 octobre 1636 et sâemparent dâAscain, BĂ©hobie, Biriatou, Ciboure, Hendaye, Saint-Jean-de-Luz et Urrugne, en deux jours. BloquĂ©es par lâhiver, elles se retranchent Ă Ciboure, mais les populations des villages Ă©tablis entre la Nivelle et Bayonne dĂ©sertent en masse leurs habitations. Câest le cas dâArcangues, mais aussi dâArbonne, dâAhetze et de Bassussarry[HL 9]. Dâoctobre 1636 Ă octobre 1637, les armĂ©es espagnoles occupent le Labourd et investissent les villages entre Nive et Nivelle, dont Arcangues. Laurent dâArcangues fait partie, le 23 novembre 1637, de la dĂ©lĂ©gation de tĂ©moins qui est reçue par Pierre de LespĂšs, conseiller du roi en la sĂ©nĂ©chaussĂ©e des Lannes, et qui dĂ©clare :
« [âŠ] de plus, dans les autres paroisses du pays de Labourd et circonvoisines de la frontiĂšre comme GuĂ©tari, Bidart, Biarritz, Saint-PĂ©e dâIbarron, Sare, Ainhoa, Arbonne, Ahetze, SouraĂŻde, Espelette, Itxassou, Cambo, Larressorre, Ustaritz, Arcangues et Bassussarry, les habitants sâĂ©tant alarmĂ©s par lâapproche de lâarmĂ©e ennemie, abandonnĂšrent en partie leurs maisons et biens et perdirent des fruits cueillis et Ă cueillir, comme la pomme, le millet et le froment dâinde [âŠ][HL 10]. »
En 1656, la dĂ©cision de Salvat de Gamboa dâUrtubie de se faire nommer bailli dâĂ©pĂ©e du Labourd, en lieu et place de LĂ©onard de Caupenne, ĂągĂ© de 17 ans, tout juste hĂ©ritier de Jean de Caupenne, seigneur de Saint-PĂ©e, dĂ©clenche une guerre civile. Martin de Chourio (notĂ© Xurio en basque), notaire Ă Ascain et syndic gĂ©nĂ©ral nommĂ© par le biltzar du Labourd, prend la tĂȘte des partisans de la maison de Saint-PĂ©e et sâoppose Ă Jean dâArcangues, procureur du roi au bailliage du Labourd, qui soutient la maison dâUrtubie. Chourio prend le chĂąteau dâArcangues et le met Ă sac, en reprĂ©sailles Ă sa destitution dĂ©cidĂ©e par le procureur du roi. Il entraĂźne alors une armĂ©e de 3 000 hommes en une vĂ©ritable guerre fratricide, qui ne cesse quâun an plus tard avec le dĂ©cĂšs naturel de lâinsurgĂ© Ă Ascain[57]. L'intervention de Louis XIV, lors de son mariage Ă Saint-Jean-de-Luz en 1660, en faveur dâUrtubie, met fin Ă la succession hĂ©rĂ©ditaire de la charge de bailli dans les maisons de Saint-PĂ©e et dâArbonne, par une ordonnance rendue le 3 juin de la mĂȘme annĂ©e[HL 11].
La charge de procureur du roi appartient Ă la famille d'Arcangues dĂšs le XVIIe siĂšcle. Ainsi Laurent, seigneur et patron d'Arcangues, de Curutcheta et d'Elissagaray, est procureur du roi au bailliage du Labourd de 1614 Ă 1643[58]. Son fils Jean d'Arcangues reçoit la charge de procureur du roi, par lettres patentes de Louis XIII du 4 juillet 1643. Pierre d'Arcangues assure la charge de 1670 Ă 1692. Enfin Gaspard d'Arcangues, qualifiĂ© d'Ă©cuyer, seigneur et patron d'Arcangues et de Curutcheta, est procureur du roi et le dernier membre de la famille Ă occuper cette charge, du 15 avril 1714 Ă 1749[HL 12]. Michel d'Arcangues, porteur des mĂȘmes qualifications, baptisĂ© Ă Bayonne le 17 octobre 1719, capitaine des milices provinciales du Labourd, Ă©pouse Rose d'Aragorri (1722-1758), par laquelle le titre de marquis espagnol d'Iranda passe Ă leur fils Nicolas François Xavier d'Arcangues (Arcangues, 1753 - Saint-Pierre-d'Irube, 1826)[59]. Le port de ce titre est autorisĂ© en France, Ă titre viager, en avril 1781 par lettres patentes de Louis XVI[HL 13].
En janvier 1701 huit rĂ©giments dâinfanterie et douze de cavalerie traversent Arcangues. Ils accompagnent le nouveau roi dâEspagne, Philippe V, qui rejoint son royaume en passant par Bayonne[HL 14].
Révolution française et Empire
Dans une adresse datĂ©e du 15 octobre 1789, Nicolas François dâArcangues et son frĂšre, aux cĂŽtĂ©s des autres membres de la noblesse du Labourd[Note 8], demandent Ă lâAssemblĂ©e constituante le respect de leurs privilĂšges. Ce qui est plus original tient dans le fait que, unis avec le tiers Ă©tat et le clergĂ©, ils dĂ©clarent « qu'il nâexiste pas entre eux de barriĂšres causĂ©es par les alĂ©as de la naissance, mais que tous ensemble doivent servir le progrĂšs et la fraternitĂ© [âŠ] »[HL 15].
Ă la suite de l'adoption le 12 juillet 1790 par lâAssemblĂ©e nationale constituante du dĂ©cret portant sur la Constitution civile du clergĂ©, rĂ©organisant le clergĂ© sĂ©culier français, le curĂ© dâArcangues, Gaspard de Gardera, ainsi que son vicaire, Harambillet, refusent de prĂȘter allĂ©geance Ă la Nation. Un nouveau curĂ© assermentĂ© est dĂ©signĂ© en 1792, Martin Doyarçabal, qui assure Ă©galement la responsabilitĂ© spirituelle de la paroisse dâArbonne, le curĂ© et son vicaire ayant Ă©galement refusĂ© lâallĂ©geance. Doyarçabal abdiquera Ă la fin de lâannĂ©e 1793[HL 16]. Trois cloches en bronze de lâĂ©glise sont dĂ©posĂ©es, et envoyĂ©es Ă lâarsenal Sainte-Claire de Bayonne, pour y ĂȘtre fondues. De mĂȘme des biens dâĂ©glise (calices, patĂšnes et ciboires) dâor et dâargent sont dirigĂ©s vers la Monnaie de Bayonne[HL 16].
Un dĂ©cret du 6 pluviĂŽse an II (25 janvier 1794) rĂ©unit en une seule commune, Constante, Arcangues, Bassussarry et Arbonne. Le siĂšge de cette nouvelle commune est situĂ© Ă Arcangues. Le premier conseil municipal de Constante se rĂ©unit le 23 mars 1794 Ă son siĂšge dâArcangues, sous la prĂ©sidence de Dominique Duhart, dâArcangues, maire dĂ©signĂ© par le reprĂ©sentant du peuple ; ce conseil rassemble sept notables dâArcangues, deux de Bassussarry et trois dâArbonne[60]. Les communes reprennent leur autonomie le 15 mars 1795[60].
En 1794, Ă la suite de la dĂ©sertion de quarante-sept jeunes gens d'Itxassou, le ComitĂ© de salut public â par son arrĂȘtĂ© du 13 ventĂŽse an II ou 3 mars 1794 â fait arrĂȘter et dĂ©porter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et SouraĂŻde, dĂ©crĂ©tĂ©es, comme les autres communes proches de la frontiĂšre espagnole, « communes infĂąmes »[61]. Cette mesure est Ă©tendue Ă Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.
Des centaines dâhabitants sont « rĂ©unis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[62]. En rĂ©alitĂ©, ils sont regroupĂ©s dans les Ă©glises, puis dĂ©portĂ©s dans des conditions trĂšs prĂ©caires Ă Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et Ă Ondres. Les Ă©glises dĂ©saffectĂ©es, dont celles dâArbonne et dâArcangues alors rĂ©unies dans la commune dĂ©nommĂ©e Constante, accueillent momentanĂ©ment les populations en transit[63]. La situation sâĂ©ternisant, la municipalitĂ© de Constante dĂ©cide dâemployer les dĂ©portĂ©s Ă des travaux agricoles, pour pallier lâabsence de la main dâĆuvre locale rĂ©quisitionnĂ©e pour les besoins des guerres de la RĂ©volution française[64].
« [âŠ] Les gens de Sare sont enfermĂ©s dans lâĂ©glise [âŠ] voyons que pour ĂȘtre concentrĂ©s dans cette Ă©glise oĂč lâair y est impur, la plupart sont malades et beaucoup en meurent, qu'il convient donc quâils soient aĂ©rĂ©s et quâon ne peut mieux le faire quâen les dĂ©livrant Ă des particuliers qui en rĂ©pondront et qui leur donneront leur repas rĂ©glĂ© qui amĂ©liorera leur santĂ©. ArrĂȘte : 1) que les dĂ©tenus des Ă©glises dâArcangues et dâArbonne pourront aller travailler chez les particuliers quâon leur dĂ©signera ; 2) les particuliers les prendront Ă 6 h. et les rendront Ă 19 h., 19 h. 30 ; 3) il sera allouĂ© aux prisonniers la mĂȘme paye que les ouvriers de la commune [âŠ][65]. »
Les dĂ©portĂ©s demeureront sept mois Ă Constante et quitteront Arcangues le 8 septembre 1794 (22 fructidor an II). LâĂ©glise rouvre ses portes au culte aprĂšs lâadoption de la loi du 11 prairial an III (30 mai 1795). La guerre en Espagne, dĂ©clarĂ©e en mars 1793, se prolongeant, de nouvelles rĂ©quisitions sont appelĂ©es, concernant lâapprovisionnement en fourrage et le transport des blessĂ©s. Constante, faisant suite Ă la rĂ©quisition du 23 juillet 1794, fournit 163 hommes Ă lâarmĂ©e combattant dans la vallĂ©e du Baztan, dont 20 sont tuĂ©s ou blessĂ©s[HL 17].
La dĂ©faite française de Vitoria, le 21 juin 1813, entraĂźne une nouvelle invasion des troupes espagnoles et anglo-portugaises menĂ©es par Arthur Wellesley, futur duc de Wellington, qui occupent Urrugne, Ascain, Sare, Ainhoa, Espelette, SouraĂŻde et Saint-PĂ©e Ă partir du 9 novembre 1813, puis Bidart, Ustaritz, Arbonne et Arcangues[HL 18]. La retraite française entraĂźne des pillages, que le prĂ©fet Charles-Achille de Vanssay dĂ©crit dans une missive au ministre de lâIntĂ©rieur adressĂ©e le 9 octobre 1813 : « Nos soldats partout, pillent en se retirant [âŠ] ils ont pillĂ© le chĂąteau dâUrtubie et Urrugne [âŠ] ainsi que les communautĂ©s dâArcangues et dâArbonne »[HL 18]. Wellesley installe son quartier gĂ©nĂ©ral au chĂąteau dâArcangues, dâoĂč il peut apercevoir Bayonne et la vallĂ©e de la Nive[HL 1]. De violents combats se dĂ©roulent les 10 et 11 dĂ©cembre sur les territoires dâArcangues et de Bassussarry, dont une croix situĂ©e dans le cimetiĂšre dâArcangues, dĂ©diĂ©e aux soldats anglais tuĂ©s dans la localitĂ©, porte encore aujourdâhui le tĂ©moignage. Ce sont des fenĂȘtres du chĂąteau que Wellesley suit le dĂ©roulement de la bataille de Saint-Pierre-dâIrube, Ă partir du 13 dĂ©cembre 1813 et pendant cinq jours, qui entraĂźne la mort de 5 900 soldats français et 5 300 soldats alliĂ©s[HL 1]. Arcangues est encore le thĂ©Ăątre de quelques escarmouches, notamment le 3 janvier 1814, lors du repli de lâarmĂ©e française. La campagne commencĂ©e en 1813 sâachĂšve par les batailles dâOrthez (26 et 27 fĂ©vrier 1814) et de Toulouse (10 avril 1814).
Michel Louis d'Arcangues (San Sebastian, 1790 - Bayonne, 1868) devient maire d'Arcangues Ă deux reprises et conseiller gĂ©nĂ©ral des Basses-PyrĂ©nĂ©es ; il reçoit les insignes de chevalier de la LĂ©gion dâhonneur et de commandeur de lâordre de Charles III d'Espagne. En 1815, il prend le commandement de la garde dâhonneur basque auprĂšs de Marie-ThĂ©rĂšse de France, duchesse dâAngoulĂȘme Ă Bordeaux[HL 19].
Ăpoque contemporaine
Son fils aßné, Alexis d'Arcangues (Bayonne, 1821 - Saint-Pierre-d'Irube 1877), lui succÚde. Il est maire de Villefranque puis d'Arcangues et conseiller général des Basses-Pyrénées. Michel d'Arcangues (Miguel Marie, Bayonne, 1857 - Arcangues, 1915) est l'aßné suivant de la famille. Pierre d'Arcangues, né le 12 avril 1886 à Paris et décédé le 22 mai 1973 à Arcangues, est un poÚte et romancier. Il est maire de la localité durant 40 ans sans discontinuité, de 1929 à 1969, et pÚre de Guy d'Arcangues, homme de lettres, auquel on doit en particulier Les Tambours de septembre[HL 19].
La loi de sĂ©paration des Ăglises et de l'Ătat, adoptĂ©e le 9 dĂ©cembre 1905 entraĂźne des troubles Ă Arcangues le 21 fĂ©vrier 1906, lors de la tentative dâinventaire du mobilier et des objets de culte. Le 6 mars, le percepteur, accompagnĂ© du commissaire de police et escortĂ© de deux compagnies du 49e rĂ©giment d'infanterie, tente de se faire ouvrir les portes de lâĂ©glise. Michel dâArcangues sâinterposant aux forces de police, est interpellĂ© et arrĂȘtĂ©, puis relĂąchĂ©.
« Monsieur le prĂ©fet, vous mâavez fait connaĂźtre que par arrĂȘtĂ© vous mâavez suspendu de mes fonctions de maire dâArcangues. Je vous remercie de lâhonneur que vous me faites, je dis bien « honneur ». Je me serais cru dĂ©shonorĂ© en effet, si je nâavais protestĂ© avec toute mon Ă©nergie contre les procĂ©dĂ©s d'un gouvernement qui transforme en crocheteurs dâĂ©glise des soldats qui pourraient ĂȘtre vos fils ou les miens [âŠ][66]. »
Le monument aux morts, situĂ© sous le porche de lâĂ©glise, porte 54 noms au titre de la PremiĂšre Guerre mondiale, soit prĂšs de 5 % de la population dĂ©nombrĂ©e au cours du recensement de 1911[HL 20].
La guerre d'Espagne, dĂ©butĂ©e en 1936, entraĂźne lâexil dâEspagnols vers la France. La famille dâArcangues sâinstalle au chĂąteau dâArcangues, avec parmi elle, le comte Alberto de Aguilar, confident du roi Alphonse XIII d'Espagne[HL 21].
DĂšs le 15 juin 1940, Guy et Jean dâArcangues, ĂągĂ©s respectivement de seize et quatorze ans, et en lâabsence de leur pĂšre alors aux armĂ©es, ouvrent les portes du chĂąteau aux rĂ©fugiĂ©s, Belges, apatrides et Juifs fuyant le conflit. Le 1er juillet 1940, un dĂ©tachement allemand dâenviron 600 hommes s'installe Ă Arcangues, les officiers et 250 soldats Ă©tant logĂ©s au chĂąteau. Le commandant Escherbach y Ă©tablit ensuite son quartier gĂ©nĂ©ral jusquâen juin 1944[HL 22]. En 1943, alors que le rĂ©seau dâĂ©vasion vers lâEspagne organisĂ© par Michel, le fils aĂźnĂ© de la famille dâArcangues, a dĂ©jĂ permis de nombreuses sorties du territoire, Pierre et son fils Guy sont arrĂȘtĂ©s par des hommes de la Gestapo « pour complicitĂ© », sur dĂ©nonciation[HL 23]. Pierre dâArcangues est condamnĂ© et envoyĂ© dans un camp de concentration en Allemagne, tandis que son fils propose un Ă©change qui est acceptĂ©. Il est dĂ©portĂ© en SilĂ©sie, dâoĂč il parvient Ă sâĂ©vader et Ă rentrer en France, alors que son pĂšre est revenu Ă Arcangues[HL 23].
1969 est marquĂ©e par la crĂ©ation de la premiĂšre ikastola sur le territoire français, par Claire Noblia[67]. Il s'agit d'une Ă©cole sous statut associatif oĂč l'enseignement est majoritairement assurĂ© en basque.
Le conseil municipal Ă©lu en 1977 accueille pour la premiĂšre fois une femme en son sein, Mathilde Biolet[HL 24].
Politique et administration
Ancien RĂ©gime
à l'instar de l'ensemble des communes du Labourd, la vie municipale d'Arcangues de cette période est régie par une assemblée capitulaire (qui a donné Kapitala en basque) de maßtres de maisons[Note 9]. Ces assemblées élisent chaque année un maire-abbé (auzapeza) et des jurats[Note 10]. Le maire-abbé représente la paroisse aux réunions du biltzar qui ont lieu au moins trois fois par an à Ustaritz. Les activités du biltzar cessÚrent avec l'abolition des féodalités décidée durant la nuit du 4 au 5 août 1789.
Les archives de Bayonne ont conservé le nom des abbés d'Arcangues[Note 11].
Date de lâĂ©lection | Nom | QualitĂ© | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Jehannes de Hirigoyen | maĂźtre de la maison Hirigoyen | |||||
Martin d'Arboure | maĂźtre de la maison Arboure | |||||
Jehannes de Gastellour | maĂźtre de la maison Gastellour | |||||
Pierre de Johangoche | maĂźtre de la maison Joangaucharenia | |||||
Adame d'Etcheparre | ||||||
Bertrand de Hayet | sieur de Sansco | |||||
Petricot d'Orriotz | ||||||
Esteben de Churrupiq | sieur de Labasqua | |||||
Joannes de Gastelur d'Etchepare | sieur de Gastelur | |||||
David Duronea | sieur de Bidegain | |||||
Menjucq Detcheverry | sieur de Piarresenea | |||||
Jean de Bidegaray | ||||||
Jean Garrin | sieur de Sala | |||||
Arnaud de Mendiboure | sieur de Gastelur | |||||
Bertrand Diharce | sieur de Caton | |||||
Salvat Hegoas | sieur de Sascorenia | |||||
Gaspard Juzan | maĂźtre de la maison Alialou | |||||
Arnaud Hirigoyen | maĂźtre de la maison Olhare | |||||
Dominique Diharce Jean Brasquet |
maĂźtre de la maison Etcheverry maĂźtre de la maison Harrietzahar | |||||
Source : ouvrage collectif, sous la direction de Hubert Lamant-Duhart, Arcangues, Ekaina, [HL 25]. |
RĂ©volution et Empire
AprÚs l'Assemblée constituante de 1789, la loi du 15 janvier 1790 substitue la commune à la paroisse. Arcangues devient alors une commune du district et du canton d'Ustaritz qui réunit alors les communes d'Arbonne, Arcangues, Jatxou, Ustaritz et Villefranque, dans le département des Basses-Pyrénées[HL 26]. Les fonctions de maire-abbé et de syndic du Labourd disparaissent. L'agent municipal, qui deviendra le maire, est assisté d'un agent national, trÚs vite appelé adjoint[HL 26]. Dominique Duhart est nommé en 1794 par le représentant du Peuple. Sous le Consulat, c'est le préfet qui nomme les maires, et le premier d'entre eux à Arcangues est Jean Laborde le 24 juin 1800[HL 27]. La Seconde République admet en 1848 l'élection des maires dans les communes de moins de 6 000 habitants, mais à Arcangues la rÚgle de nomination préfectorale ne change pas[HL 27].
Le Second Empire institue de nouveau le systÚme de la nomination. Le 15 juin 1855, Michel d'Arcangues est confirmé dans ses fonctions de maire[HL 28]..
Ăpoque contemporaine
L'avÚnement de la TroisiÚme République voit l'élection des maires réinstituée, et Alexis d'Arcangues devient maire élu en 1871[HL 29].
Arcangues fait aujourd'hui partie du canton d'Ustaritz, qui regroupe neuf communes autour dâUstaritz, le chef-lieu de canton. Elle est rattachĂ©e Ă l'arrondissement de Bayonne et Ă la 6e circonscription des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, dont la dĂ©putĂ©e est Sylviane Alaux (PS), depuis 2012[68].
Tendances politiques et résultats
Lors des consultations concernant les grands enjeux nationaux, en particulier lors des rĂ©fĂ©rendums, il est intĂ©ressant de constater que le corps Ă©lectoral d'Arcangues s'est, de maniĂšre constante, prononcĂ© au-delĂ des rĂ©sultats nationaux. Ainsi lors du rĂ©fĂ©rendum du 5 mai 1946 portant sur le projet de constitution du 19 avril 1946, l'ensemble des Ă©lecteurs français votent non Ă 53 % et ceux d'Arcangues Ă plus de 81 %[HL 30]. De mĂȘme, le 28 septembre 1958, pour le rĂ©fĂ©rendum portant sur la ratification de la constitution posant les fondements de la CinquiĂšme RĂ©publique, les Ă©lecteurs d'Arcangues acceptent le projet Ă prĂšs de 90 %, et le corps Ă©lectoral français Ă 82,6 %[HL 30]. Et cette tendance se confirme au cours de chacune des consultations nationales suivantes, le 8 janvier 1961 (oui Ă 85,7 % vs. 74,99 %), le 8 avril 1962 (oui Ă 93,37 % vs. 90,81 %), le 28 octobre 1962 (oui Ă 78,48 % vs. 62,25 %) et enfin le 23 avril 1972 (oui Ă 77,58 % vs. 66,32 %)[HL 31]. La seule exception Ă cette rĂšgle a lieu le 27 avril 1969, lors du rĂ©fĂ©rendum sur la rĂ©forme du SĂ©nat et la rĂ©gionalisation. Ă cette occasion, les Ă©lecteurs arcanguais suivent une fois de plus les recommandations du chef de l'Ătat, Ă 68,5 %, alors que le vote nĂ©gatif du corps Ă©lectoral français (52,41 %) allait conduire Ă la dĂ©mission du prĂ©sident de la RĂ©publique Charles de Gaulle[HL 31]. Le rĂ©fĂ©rendum de 1992 (non Ă 51,31 % vs. 48,96 %) marque une rupture qui se rĂ©pĂšte en 2005 (oui Ă 53 % vs. 45,33 %).
Arcangues prĂ©sente donc un profil politique constant, privilĂ©giant les candidats de droite aux Ă©lections prĂ©sidentielles et aux Ă©lections lĂ©gislatives. En revanche, lâĂ©dition de 2010 des Ă©lections rĂ©gionales voit la victoire dâun candidat de gauche. NĂ©anmoins, les Ă©lecteurs ont moins votĂ© pour le candidat de gauche que le reste du dĂ©partement lors des derniĂšres Ă©lections rĂ©gionales (50,77 % pour Alain Rousset dans les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques[69] contre 39,41 % Ă Arcangues).
Ălections prĂ©sidentielles, rĂ©sultats des deuxiĂšmes tours. | |||||||
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AnnĂ©e | Ălu | Battu | Participation | ||||
2002 | 85,87 % | Jacques Chirac | RPR | 12,35 % | Jean-Marie Le Pen | FN | 79,71 % [70] |
2007 | 56,22 % | Nicolas Sarkozy | UMP | 43,78 % | SĂ©golĂšne Royal | PS | 88,35 % [71] |
2012 | 45,97 % | François Hollande | PS | 54,03 % | Nicolas Sarkozy | UMP | 84,95 % [72] |
2017 | % | Emmanuel Macron | EM | % | Marine Le Pen | FN | % [73] |
2022 | % | Emmanuel Macron | LREM | % | Marine Le Pen | RN | % [74] |
Ălections lĂ©gislatives, rĂ©sultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin. | |||||||
AnnĂ©e | Ălu | Battu | Participation | ||||
2002 | 62,83 % | MichĂšle Alliot-Marie | UMP | 37,17 % | Sylviane Alaux | PS | 60,80 % [75] |
2007 | 61,40 % | MichĂšle Alliot-Marie | UMP | 38,60 % | Sylviane Alaux | PS | 59,12 % [76] |
2012 | 55,92 % | MichĂšle Alliot-Marie | UMP | 44,08 % | Sylviane Alaux | PS | 58,87 % [77] |
2017 | % | % | % [78] | ||||
2022 | % | % | % [79] | ||||
Ălections europĂ©ennes, rĂ©sultats des deux meilleurs scores. | |||||||
Année | Liste 1re | Liste 2e | Participation | ||||
2004 | 26,19 % | Alain Lamassoure | UMP | 22,73 % | Kader Arif | PS | 40,44 % [80] |
2009 | 35,70 % | Dominique Baudis | UMP | 14,08 % | José Bové | LVEC | 43,95 % [81] |
2014 | 31,15 % | MichĂšle Alliot-Marie | UMP | 16,89 % | Marine Le Pen | FN | 45,01 % [82] |
2019 | % | % | % [83] | ||||
Ălections rĂ©gionales, rĂ©sultats des deux meilleurs scores. | |||||||
Année | Liste 1re | Liste 2e | Participation | ||||
2004 | 45,77 % | Xavier Darcos | UMP | 44,89 % | Alain Rousset | PS | 65,88 % [84] |
2010 | 39,41 % | Alain Rousset | PS | 38,75 % | Xavier Darcos | UMP | 50,14 % [85] |
2015 | % | % | % [86] | ||||
2021 | % | % | % [87] | ||||
Ălections cantonales, rĂ©sultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin. | |||||||
AnnĂ©e | Ălu | Battu | Participation | ||||
2001 | % | % | % [88] | ||||
2004 | % | % | % [89] | ||||
2008 | 38,49 % | Ferdinand Daguerre | UMP | 26,93 % | Bernard Auroy | UDF | 50,87 % [90] |
2011 | % | % | % [91] | ||||
Ălections dĂ©partementales, rĂ©sultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin. | |||||||
AnnĂ©e | Ălus | Battus | Participation | ||||
2015 | % | % | % [92] | ||||
2021 | % | % | % [93] | ||||
Référendums. | |||||||
Année | Oui (national) | Non (national) | Participation | ||||
1992 | 48,69 % (51,04 %) | 51,31 % (48,96 %) | 73,15 % [94] | ||||
2000 | % (73,21 %) | % (26,79 %) | % [95] | ||||
2005 | 53,00 % (45,33 %) | 47,00 % (54,67 %) | 72,82 % [96] |
Ălections prĂ©sidentielles les plus rĂ©centes
Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy, UMP, élu, avait obtenu 56,22 % des suffrages et SégolÚne Royal, PS, 43,78 % des suffrages ; le taux de participation était de 88,35 %[97].
Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2012, François Hollande, PS, élu, avait obtenu 45,97 % des suffrages et Nicolas Sarkozy, UMP, 54,03 % des suffrages ; le taux de participation était de 84,95 %[98].
Ălections municipales les plus rĂ©centes
Le nombre d'habitants lors des derniers recensements Ă©tant compris entre 2 500 et 3499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal est de 23[99].
Lors des élections municipales de 2008, les 23 conseillers municipaux ont été élus dÚs le premier tour ; le taux de participation était de 72,90 %[100]. Jean-Michel Colo est élu maire de la commune.
Lors des Ă©lections municipales de 2014, les 23 conseillers municipaux ont Ă©tĂ© Ă©lus au second tour, avec un taux de participation de 73,66 % ; la liste LDVD prĂ©sentĂ©e obtient deux siĂšges au conseil communautaire[101]. Philippe Etcheverria est Ă©lu Ă la tĂȘte de la municipalitĂ©.
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
Dans le ressort de la cour d'appel de Pau, Arcangues relÚve de Bayonne pour toutes les juridictions, à l'exception du tribunal administratif situé à Pau et de la cour administrative d'appel de Bordeaux[103].
La commune se trouve dans la circonscription de gendarmerie de Bayonne et de la brigade de proximité d'Ustaritz[104].
Ordures ménagÚres
La commune adhĂšre au syndicat mixte Bizi Garbia pour le traitement et la valorisation des dĂ©chets mĂ©nagers et assimilĂ©s. Depuis 1982, le centre d'enfouissement technique retenu est celui de Saint-PĂ©e-sur-Nivelle. Arcangues met sur le territoire communal quatre plateformes de tri sĂ©lectif Ă disposition de ses habitants, ainsi quâune dĂ©chĂšterie gĂ©rĂ©e par le syndicat. Celui-ci assure en outre la gestion de trois autres dĂ©chĂšteries, situĂ©es Ă Bidart, Saint-Jean-de-Luz et Saint-PĂ©e-sur-Nivelle[105].
QualitĂ© de lâeau
Arcangues a confiĂ© la gestion de lâalimentation et de la collecte de lâeau potable et de lâassainissement des eaux usĂ©es au syndicat mixte dâassainissement collectif et non collectif URA, dont le siĂšge est Ă Ustaritz. Sa compĂ©tence couvre lâassainissement individuel, la gestion et la vĂ©rification des systĂšmes dâassainissement autonome[106]. Lâeau potable alimentant Arcangues provient dâun forage en nappe phrĂ©atique, situĂ© Ă proximitĂ© de la Nive au lieudit Errepira Ă Larressore, dâun pompage dans la Nive Ă Ustartiz, et de la source du Laxia, appartenant Ă la ville de Bayonne[107].
En outre sous la coordination de lâĂtat, Arcangues, en collaboration avec les communes dâAhetze, Arbonne, Bidart, GuĂ©thary et Saint-PĂ©e-sur-Nivelle, a lancĂ© lâĂ©laboration dâun contrat de bassin centrĂ© sur lâUhabia, avec trois thĂ©matiques : lâamĂ©lioration de la qualitĂ© de lâeau, la prĂ©servation du patrimoine naturel et la protection des biens et personnes en zone inondable[M 5]. Cette dĂ©marche sâarticule autour dâune structure de gestion opĂ©rationnelle, le syndicat intercommunal Ă vocation multiple (SIVOM) de lâUhabia crĂ©Ă© en 2004[108].
Finances locales
Arcangues appartient à la strate des communes ayant une population comprise entre 2 000 et 3 500 habitants. Le tableau ci-dessous montre le résultat comptable par habitant sur dix années (période 2004 - 2013), ainsi que le solde de financement des investissements, toutes données comparées à la moyenne de la strate.
Années | Résultat comptable | Besoin () ou capacité () de financement des investissements |
Capacité d'autofinancement (CAF) | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Arcangues | Moyenne de la strate |
Arcangues | Moyenne de la strate |
Arcangues | Moyenne de la strate | |
127 | 213 | 190 | 20 | 127 | 222 | |
163 | 242 | 210 | 11 | 162 | 254 | |
139 | 265 | 73 | 21 | 139 | 279 | |
170 | 177 | 33 | 20 | 177 | 183 | |
156 | 176 | 176 | 12 | 163 | 184 | |
163 | 174 | 231 | 5 | 169 | 181 | |
531 | 186 | 79 | 16 | 537 | 195 | |
181 | 179 | 515 | 1 | 181 | 189 | |
345 | 176 | 255 | 18 | 352 | 187 | |
266 | 163 | 156 | 14 | 268 | 173 | |
Sources des données : les comptes des communes - Arcangues[109].
Strate : communes de 2 000 Ă 3 500 habitants. |
Taxe | Taux voté à Arcangues | Taux moyen de la strate |
---|---|---|
d'habitation | 4,27 % | 12,79 % |
fonciĂšre sur le bĂąti | 7,29 % | 17,73 % |
fonciĂšre sur le non-bĂąti | 13,65 % | 51,18 % |
Sources des données : les comptes des communes - Arcangues[109].
Taxes en pourcentage de la valeur locative cadastrale. Strate : communes de 2 000 à 3 500 habitants appartenant à un groupement fiscalisé. |
En milliers dâeuros | En euros par habitant | Moyenne de la strate | ||
---|---|---|---|---|
Opérations de fonctionnement | ||||
Total des produits de fonctionnement = A | 2 152 | 671 | 899 | |
Dont : | ImpĂŽts Locaux | 661 | 206 | 354 |
Autres impĂŽts et taxes | 165 | 51 | 44 | |
Dotation globale de fonctionnement | 348 | 108 | 183 | |
Total des charges de fonctionnement = B | 1 298 | 405 | 736 | |
Dont : | Charges de personnel | 283 | 88 | 335 |
Achats et charges externes | 466 | 145 | 221 | |
Charges financiĂšres | 22 | 7 | 28 | |
Contingents | 79 | 25 | 35 | |
Subventions versées | 362 | 113 | 41 | |
RĂ©sultat comptable = R (A-B) | 855 | 266 | 163 | |
Opérations d'investissement | ||||
Total des ressources d'investissement = C | 8 873 | 2 767 | 440 | |
Dont : | Emprunts bancaires et dettes assimilées | 3 000 | 935 | 79 |
Subventions reçues | 566 | 177 | 69 | |
FCTVA | 79 | 25 | 40 | |
Retour de biens affectés, concédés, etc. | 0 | 0 | 0 | |
Total des emplois d'investissement = D | 8 374 | 2 611 | 454 | |
Dont : | DĂ©penses d'Ă©quipement | 4 315 | 1 346 | 360 |
Remboursement d'emprunt et dettes assimilées | 79 | 25 | 67 | |
Charges à répartir | 0 | 0 | 0 | |
Immobilisation affectées, concédées, etc. | 0 | 0 | 0 | |
Besoin ou capacitĂ© de financement rĂ©siduel de la section d'investissement = E (D-C) | â499 | â156 | 14 | |
Autofinancement | ||||
Excédent brut de fonctionnement | 583 | 182 | 198 | |
Capacité d'autofinancement (CAF) | 861 | 268 | 173 | |
CAF nette du remboursement en capital des emprunts | 782 | 244 | 106 | |
Endettement | ||||
Encours de la dette au 31/12 | 3 392 | 1 058 | 724 | |
Annuité de la dette | 101 | 31 | 94 | |
Avance du Trésor au 31/12 | 0 | 0 | 0 | |
Fonds de roulement | 3 779 | 1 178 | 291 | |
Sources des données : les comptes des communes - Arcangues[109].
Strate : communes de 2 000 à 3 500 habitants appartenant à un groupement fiscalisé. |
Les remarques suivantes sont toujours faites en comparant Arcangues aux autres communes de la mĂȘme strate (communes de 2 000 Ă 3 500 habitants)[Note 18]. La sĂ©quence des donnĂ©es montre une situation financiĂšre moins favorable que la moyenne de la strate jusquâen 2009, le rĂ©sultat comptable annuel se positionnant Ă partir de 2010 au-dessus du rĂ©sultat moyen de la strate ; le taux de la taxe dâhabitation est significativement infĂ©rieur au taux moyen de la strate ; le poids de l'impĂŽt foncier, tant pour les propriĂ©tĂ©s bĂąties que non-bĂąties, est nettement infĂ©rieur Ă la moyenne ; l'annuitĂ© de la dette par habitant (31 âŹ) reprĂ©sente moins du tiers de la moyenne de la strate.
Intercommunalité
Arcangues fait partie de sept structures intercommunales[110] :
- la communauté de communes Errobi ;
- le SIVOM d'Arbonne - Arcangues - Bassussarry ;
- le syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
- le syndicat intercommunal pour la gestion du centre Txakurrak ;
- le syndicat intercommunal pour le soutien Ă la culture basque ;
- le syndicat mixte d'alimentation en eau potable Ura ;
- le syndicat mixte d'assainissement collectif et non collectif Ura (Ă la carte).
La commune adhÚre à l'Eurocité basque Bayonne - San Sebastian.
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[111]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[112].
En 2020, la commune comptait 3 326 habitants[Note 19], en augmentation de 5,82 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Atlantiques : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Depuis la fin du XVIIIe siĂšcle jusquâen 1954, la population sâest accrue de 480 unitĂ©s, soit une moyenne trĂšs faible infĂ©rieure Ă 3 habitants supplĂ©mentaires par an. Il faut y voir lâimpact des ravages provoquĂ©s par les batailles qui ont marquĂ© le Labourd, ainsi que des deux conflits mondiaux. De 1954 Ă 2012, plus de 2 000 Ăąmes viennent sâajouter au dĂ©compte, soit une progression de prĂšs de 35 habitants additionnels chaque annĂ©e.
Enseignement
La commune dâArcangues est rattachĂ©e Ă lâacadĂ©mie de Bordeaux[114]. Elle dispose d'une Ă©cole primaire publique, qui fait partie de la zone d'animation pĂ©dagogique (ZAP) Nive-et-Adour[M 6] - [115].
L'ikastola Arrangoitze ikastola Laguntza a été fondée en février 1984, sous la forme d'une association déclarée[116]. Elle résulte de la création en 1969 de la premiÚre maternelle en langue basque par Claire Noblia, qui allait donner naissance au réseau Seaska, fédération des écoles en langue basque du Pays basque français[117] - [118]. L'école primaire de la commune propose aujourd'hui un enseignement bilingue français-basque à parité horaire[119].
Les collĂšges et lycĂ©es les plus proches se situent Ă Biarritz qui offre l'accĂšs Ă deux collĂšges publics (collĂšges Villa-Fal et Jean-Rostand) et Ă un collĂšge privĂ© (collĂšge de l'ImmaculĂ©e-Conception) et au lycĂ©e AndrĂ©-Malraux, lycĂ©e d'enseignement gĂ©nĂ©ral de la commune. Un lycĂ©e technologique et professionnel, nommĂ© Biarriz-Atlantique et orientĂ© vers l'hĂŽtellerie et le tourisme, est installĂ© dans le quartier de La NĂ©gresse[120]. Les enfants dâArcangues peuvent Ă©galement poursuivre le cycle dâĂ©tudes secondaires Ă Saint-PĂ©e-sur-Nivelle, oĂč se trouvent le collĂšge Arretxea et le lycĂ©e agricole privĂ© Saint-Christophe[121]. Le lycĂ©e RenĂ©-Cassin de Bayonne propose un BTS pour les mĂ©tiers de l'image et du son dans son antenne situĂ©e Ă Biarritz[122].
Le campus bayonnais de la Nive est situĂ© Ă une dizaine de kilomĂštres[123]. Celui-ci fait partie de l'UFR pluridisciplinaire de Bayonne - Anglet - Biarritz, qui dĂ©pend de l'universitĂ© de Pau et des Pays de l'Adour[124]. Le site de Bayonne accueille Ă©galement un IUT, un site de l'IAE des Pays de l'Adour, lequel offre des formations en gestion et management[124], ainsi qu'une antenne dĂ©localisĂ©e de l'universitĂ© de Bordeaux (Institut universitaire professionnalisĂ© sport, management et gestion des entreprises)[125]. Un IFSI (institut de formation en soins infirmiers) se situe Ă proximitĂ© du site Saint-LĂ©on du Centre hospitalier de la CĂŽte Basque[126]. Dâautre part, lâESTIA (Ă©cole supĂ©rieure des technologies industrielles avancĂ©es) est situĂ©e Ă Bidart dans la technopole Izarbel.
Biarritz dispose d'une antenne du conservatoire à rayonnement régional Maurice-Ravel, tout comme Bayonne et Saint-Jean-de-Luz.
Manifestations culturelles et festivités
Les fĂȘtes dâArcangues se dĂ©roulent durant le premier week-end de juin. Le comitĂ© des fĂȘtes en assure lâorganisation[M 7]. L'Ă©dition de 2014 a, outre les traditionnelles compĂ©titions de force basque et de pelote basque, rendu hommage Ă Luis Mariano Ă lâoccasion de son centenaire[127].
Santé
La commune dispose, au 22 novembre 2014, d'un mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste, dâun cabinet dâinfirmiĂšres, de cinq kinĂ©sithĂ©rapeutes ainsi que d'un dentiste, rĂ©partis dans les diffĂ©rents quartiers. Une pharmacie et un laboratoire dâanalyse complĂštent lâoffre mĂ©dicale[M 8].
Les habitants dâArcangues peuvent bĂ©nĂ©ficier des services de santĂ© des communes voisines, Bayonne, Biarritz et Saint-Jean-de-Luz. Lâoffre du centre hospitalier de la CĂŽte Basque, principalement Ă©tabli sur Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, se complĂšte de plusieurs cliniques, dont la polyclinique dâAguilĂ©ra Ă Biarritz et celle, CĂŽte-Basque-Sud, de Saint-Jean-de-Luz.
Sports
Outre la sociĂ©tĂ© de pelote basque Lau-herri, issue du jumelage en 1986 des associations de trois villages voisins, Ahetze, Arbonne et Bassussarry[JO 1], et qui vit Ă©clore le champion professionnel Simon Haran, la vie associative s'organise autour de la sociĂ©tĂ© Emak-Hor, regroupant des sections de rugby, de hand-ball, de gymnastique dâentretien, une fanfare, un chĆur d'hommes (Adixkideak) et un groupe folklorique. La section rugby fut crĂ©Ă©e en 1971 par Albert Ferrus, auquel succĂ©da Jean-Michel Colo, maire dâArcangues de 1983 Ă 2014[JO 1].
Le golf situĂ© entre Arcangues et Arbonne a permis de sauvegarder le patrimoine environnemental de la commune[M 9]. Il sâagit dâun parcours de 18 trous, crĂ©Ă© dans les annĂ©es 1990 par Guy et Jean dâArcangues[M 10].
Cultes
Arcangues fait partie de la paroisse catholique Saint-Jean-Baptiste de lâUhabia-Arcangues, qui dĂ©pend du diocĂšse de Bayonne, Lescar et Oloron, suffragant depuis 2002 de lâarchidiocĂšse de Bordeaux[128]. Mgr Marc Aillet est lâĂ©vĂȘque de ce diocĂšse depuis le 15 octobre 2008. La paroisse couvre les cures dâAhetze, Arbonne, Arcangues et Bassussarry[129].
Ăconomie
Revenus de la population et fiscalité
En 2011, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 37 876 âŹ, ce qui plaçait Arcangues au 4 726e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 mĂ©nages en mĂ©tropole[130]. En 2009, 36,7 % des foyers fiscaux n'Ă©taient pas imposables[Insee 3].
Emploi
En 2011, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élevait à 1 970 personnes, parmi lesquelles on comptait 70,9 % d'actifs dont 66,4 % ayant un emploi et 4,4 % de chÎmeurs[Insee13 1].
On comptait 784 emplois dans la zone d'emploi, contre 697 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 1 323, l'indicateur de concentration d'emploi est de 59,2 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre moins d'un emploi par habitant actif[Insee13 2] - [Note 20].
Entreprises et commerces
Au 31 dĂ©cembre 2011, Arcangues comptait 325 Ă©tablissements : 31 dans lâagriculture-sylviculture-pĂȘche, 8 dans l'industrie, 53 dans la construction, 194 dans le commerce-transports-services divers et 39 Ă©taient relatifs au secteur administratif[Insee13 3]. En 2013, 24 entreprises ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es Ă Arcangues[Insee13 4], dont 19 par des autoentrepreneurs[Insee13 5].
Le tableau ci-dessous détaille les établissements actifs par secteur d'activité au regard du nombre de salariés[Insee13 6] :
Total | % | 0 salarié | 1 à 9 salariés | 10 à 19 salariés | 20 à 49 salariés | 50 salariés ou plus | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Ensemble | 325 | 100,0 | 242 | 72 | 7 | 1 | 3 |
Agriculture, sylviculture et pĂȘche | 31 | 9,5 | 29 | 2 | 0 | 0 | 0 |
Industrie | 8 | 2,5 | 5 | 3 | 0 | 0 | 0 |
Construction | 53 | 16,3 | 32 | 19 | 1 | 0 | 1 |
Commerce, transports, services divers | 194 | 59,7 | 145 | 45 | 1 | 1 | 2 |
dont commerce et réparation automobile | 39 | 12,0 | 21 | 17 | 0 | 0 | 1 |
Administration publique, enseignement, santé, action sociale | 39 | 12,0 | 31 | 3 | 5 | 0 | 0 |
Champ : ensemble des activités. |
L'examen de ce tableau amĂšne quelques remarques[Note 18] : l'essentiel de l'activitĂ© Ă©conomique est assurĂ© par des entreprises du secteur tertiaire ; l'agriculture, sylviculture â et pour mĂ©moire, la pĂȘche, compte tenu de la localisation dâArcangues â reprĂ©sentent encore aujourdâhui une part importante de la vie Ă©conomique de la localitĂ© ; moins de 5 % de l'activitĂ© est assurĂ© par des entreprises du secteur industriel, qui reste concentrĂ© sur des structures de moins de dix salariĂ©s ; trois Ă©tablissements emploient plus de 50 salariĂ©s, lâun dans la construction et deux dans le secteur tertiaire ; l'administration publique, lâenseignement, la santĂ© et lâaction sociale forment une activitĂ© qui regroupe plus de 10 % des entreprises.
Agriculture
Si l'ensemble agriculture, sylviculture et pĂȘche reprĂ©sente 31 Ă©tablissements actifs en 2011, il ne reste plus en cette mĂȘme annĂ©e Ă Arcangues que quatre agriculteurs exploitants, alors qu'ils Ă©taient encore seize en 2006[Insee13 7]. Ces quatre exploitations ne gĂ©nĂ©rent plus que 16 emplois, en nette dĂ©croissance depuis 2006 (51 emplois)[Insee13 8].
Artisanat et industrie
ETPM (Entreprise de Travaux Publics Multiples) est une entreprise française indĂ©pendante dont le siĂšge social est Ă Arcangues. Son activitĂ© principale est la rĂ©alisation de travaux de rĂ©seaux Ă©lectriques, dâĂ©clairage public et de tĂ©lĂ©communications. Elle emploie, en 2012, 110 personnes Ă Arcangues, sur un effectif total de 300 employĂ©s, rĂ©alisant cette annĂ©e-lĂ un chiffre dâaffaires de plus de 55 millions dâeuros[131].
La zone artisanale de Planuya accueille un site de production de bĂ©ton prĂȘt Ă lâemploi, PBA (Produits BĂ©ton Amikuze), aux cĂŽtĂ©s de divers sociĂ©tĂ©s artisanales telles un atelier de maintenance et rĂ©paration dâascenseurs, une activitĂ© de sablage des mĂ©taux, des fournitures de matĂ©riaux pour peinture industrielle ou une unitĂ© de fabrication d'Ă©quipements de communication[M 11]. Cette zone artisanale, amĂ©nagĂ©e dans les annĂ©es 1980 et situĂ©e Ă proximitĂ© de la D932 menant de Bayonne Ă Cambo-les-Bains, couvre 7,6 ha. Elle a fait rĂ©cemment lâobjet d'un rĂ©amĂ©nagement destinĂ© Ă amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© routiĂšre, financĂ© par la commune et rĂ©ceptionnĂ© le 31 octobre 2014[M 12]. Lâinvestissement dâun montant de 360 000 ⏠est Ă comparer Ă la contribution Ă©conomique gĂ©nĂ©rĂ©e annuellement de plus de 400 000 âŹ[M 13].
Commerces et services
La sociĂ©tĂ© SIS sĂ©curitĂ©, spĂ©cialisĂ©e dans la protection contre lâincendie et lâeffraction des habitations, est basĂ©e Ă Arcangues. Son effectif est compris entre 50 et 99 agents[132].
Le village bĂ©nĂ©ficie dâun ensemble de commerces de proximitĂ© tels une supĂ©rette, un bureau de tabac Ă©galement dĂ©pĂŽt de presse, un fleuriste, un fournisseur de mobilier de jardin, un tapissier et une brocante. Dâautres activitĂ©s telles un Ă©levage de gibier et un tailleur de pierres renforcent lâimage traditionnelle du village[M 11].
La crÚche Laminak (Lutins), initialement titulaire d'un agrément autorisant l'accueil de 25 enfants de 3 mois à 4 ans, a été agrandie en 2009 et a vu sa capacité d'accueil portée à 37 enfants en 2010[133]. Elle est située à proximité de la place du village[134].
Tourisme
En 2014, l'offre touristique proposĂ©e sur Arcangues se rĂ©partit entre deux hĂŽtels, une rĂ©sidence et cinq restaurants[M 14]. Huit Ă©tablissements chambres d'hĂŽtes et trois GĂźtes de France viennent complĂ©ter les capacitĂ©s dâaccueil de la localitĂ©[135].
Dans son palmarÚs 2022, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[136].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Arcangues compte trois monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[137].
Patrimoine civil
- Le chĂąteau dâArcangues.
- La fontaine Brasket.
- Le banc Cazaux.
Le chĂąteau d'Arcangues fut reconstruit en 1900[138] et classĂ© par les monuments historiques en 1980. Le corps central du bĂątiment, flanquĂ© de deux ailes imposantes, est surmontĂ© d'une verriĂšre qui illumine l'intĂ©rieur de l'Ă©difice. Il s'Ă©lĂšve sur une petite colline, au milieu d'un parc plantĂ© de chĂȘnes. Le premier chĂąteau d'Arcangues semble avoir Ă©tĂ© Ă©difiĂ© au XIIe siĂšcle et fut le siĂšge de la seigneurie Ă l'origine du village[HL 33]. Le chĂąteau d'Arcangues, comme celui du Bosquet, fut occupĂ© par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale.
Du carrefour situĂ© devant lâentrĂ©e du chĂąteau part un chemin en pente douce qui monte vers la place du village, autrefois bordĂ© de stĂšles discoĂŻdales â aujourdâhui rassemblĂ©es dans le cimetiĂšre. Sur le cĂŽtĂ© droit du chemin, se dresse un vaste banc de pierre, dont le dossier est dĂ©corĂ© de cĂ©ramique dâĂdouard Cazaux, reprĂ©sentant des scĂšnes de danses basques[CM 1]. La fontaine sur la place, figurant une tĂȘte d'homme coiffĂ©e d'un bĂ©ret, de la bouche duquel jaillit l'eau, reprĂ©sente LĂ©on Hegoas, dit Brasquette, de la maison Brasketa, Ă qui le marquis d'Arcangues avait prĂ©dit « qu'il saurait bien lui faire boire de l'eau »[CM 2].
Le chĂąteau du Bosquet fut reconstruit en 1905 par Jean-Baptiste Ernest Lacombe pour le compte d'AndrĂ© Soulange-Bodin, ministre plĂ©nipotentiaire et maire dâArcangues. Il est situĂ© au quartier Lanchipiette. Sa particularitĂ© est de prĂ©senter au nord, une façade Ă©difiĂ©e dans le style anglais, et au sud, une façade dans le style basco-normand[HL 34]. Il ouvre sur un vaste panorama de la chaĂźne des PyrĂ©nĂ©es et du golfe de Gascogne.
La villa Berriotz, datant de 1929, est l'Ćuvre de l'architecte Louis Sue, et fut construite pour le couturier Jean Patou[139]. Initialement inscrite partiellement aux monuments historiques en 1996 elle a fait l'objet d'un nouveau classement complet le 19 septembre 2013.
Ăglise Saint-Jean-Baptiste d'Arcangues
- Vitrail de saint Bernard.
- Le clocher classé.
- Le chĆur dominĂ© par les galeries.
- Les fonts baptismaux.
L'Ă©glise datant du XVIe siĂšcle est inscrite aux monuments historiques depuis 1925[140]. Le clocher a dĂ©jĂ Ă©tĂ© remplacĂ© en 1893 par un clocher nĂ©ogothique Ă terrasse et crĂ©neaux, il a Ă©tĂ© de nouveau transformĂ© en 1961[CM 3]. Une inscription au-dessus de l'entrĂ©e de la chapelle indique que l'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste de l'Uhabia fut fondĂ©e en 1516 par Augier d'Arcangues, Ă©cuyer et seigneur du lieu. LâĂ©glise est en grĂšs rouge, presque entiĂšrement recouvert dâun enduit au mortier[CM 4]. Le porche, qui abrite des sĂ©pultures et une stĂšle commĂ©morative des PremiĂšre et Seconde Guerre mondiales, est de facture rĂ©cente. Le vitrail datĂ© de 1947 est lâĆuvre de Jean Lesquibe[CM 4]. LâentrĂ©e dans lâĂ©glise se fait par un portail en arc brisĂ© qui donne sur une nef unique sans transept ni collatĂ©raux, mais avec deux Ă©tages de galeries en bois Ă balustres du XVIIe siĂšcle qui figurent parmi les plus anciennes du Labourd[CM 3] - [46].
- StĂšle discoĂŻdale de 1616.
- Le cimetiĂšre.
- StĂšle ancienne.
Le cimetiÚre d'Arcangues recÚle une importante collection de stÚles discoïdales essentiellement postérieures au XVIe siÚcle, réunie par le marquis Pierre d'Arcangues, et regroupant des piÚces provenant des trois provinces du Pays basque français[MD 2].
Patrimoine naturel
- L'Aigle botté.
- Le Vison d'Europe.
Une partie du territoire de la commune appartient Ă la rĂ©serve naturelle rĂ©gionale d'Errota Handia, gĂ©rĂ©e par le conservatoire d'espaces naturels d'Aquitaine et crĂ©Ă©e en 2008[141] - [142]. 250 espĂšces vĂ©gĂ©tales et 274 espĂšces animales y ont Ă©tĂ©, Ă ce jour, rĂ©pertoriĂ©es dont 140 espĂšces dâoiseaux[143]. On compte en particulier le GrĂšbe castagneux (Tachybaptus ruficollis), lâAigle bottĂ© (Hieraaetus pennatus), le Busard des roseaux (Circus aeruginosus), le Balbuzard pĂȘcheur (Pandion haliaetus), ainsi que 38 espĂšces dâodonates, dont lâAgrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) et 50 espĂšces de lĂ©pidoptĂšres diurnes.
Le conservatoire dâespaces naturels dâAquitaine gĂšre Ă©galement l'Ă©tang de Chourroumillas (Xurrumilatx), zone humide situĂ©e au nord-ouest de la commune[144]. Les espĂšces qui sont prĂ©sentes dans cette zone privilĂ©giĂ©e sont pour la plupart emblĂ©matiques de l'Aquitaine, telle les tortues cistude dâEurope (Emys orbicularis) et Ă©myde lĂ©preuse (Mauremys leprosa), le Vison d'Europe (Mustela lutreola), espĂšce menacĂ©e, et la lamproie de Planer (Lampetra planeri). On trouve Ă©galement des oiseaux nicheurs et hivernants comme le Canard siffleur (Anas penelope), la Sarcelle d'hiver (Anas crecca) et le Fuligule milouin (Aythya ferina), le Butor Ă©toilĂ© (Botaurus stellaris) et le Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax). Enfin, parmi les espĂšces vĂ©gĂ©tales prĂ©sentes sur le site, on compte le SĂ©neçon de Bayonne (Senecio bayonnensis), le grĂ©mil prostrĂ© (Lithodora prostata), la DrosĂ©ra intermĂ©diaire (Drosera intermedia), la zannichellie des marais et le lis des marais (Amaryllidaceae).
Ăquipements culturels
- Fresque de Ramiro Arrue.
- La fontaine du théùtre.
- Fresque de Ramiro Arrue.
Un théùtre de la nature, édifié en 1968 et dû à l'architecte bayonnais Cazamayou, est présent cÎté nord, en contrebas de la mairie et du fronton, et apparait sous la forme d'un immense préau, à charpente traditionnelle, fermé à l'ouest par des baies vitrées. Les gradins, cÎté sud, sont dominés par une immense fresque de Ramiro Arrue[CM 5]. Un escalier permet de rejoindre le fronton aménagé contre le mur de la mairie, en passant devant la fontaine ombragée du théùtre.
Langues
D'aprÚs la Carte des Sept Provinces Basques du prince Louis-Lucien Bonaparte (1863), le dialecte basque parlé à Arcangues est le haut-navarrais septentrional. Cependant la classification a changé. Grùce aux nouveaux critÚres méthodologiques, la dialectologie basque s'est considérablement développée au cours des derniÚres années. Et selon les derniers travaux réalisés par le philologue Koldo Zuazo, le dialecte basque utilisé à Arcangues est le navarro-labourdin avec un sous-dialecte est-ouest, combination entre le sous-dialecte navarro-labourdin de l'est et de l'ouest[145].
Personnalités liées à la commune
Lâhistoire dâArcangues est intimement liĂ©e Ă celle de la famille des seigneurs dâArcangues, qui a assurĂ© le contrĂŽle de lâadministration locale de 1540 Ă 1749 sans discontinuitĂ©, et offert des titulaires de lâĂ©charpe municipale pour 84 des annĂ©es de lâaprĂšs-RĂ©volution[46]. Politiques et gestionnaires, ils se sont Ă©galement passionnĂ©s pour la littĂ©rature, pratiquant par eux-mĂȘmes ou attirant les talents de leur Ă©poque. Pierre et Guy d'Arcangues, l'auteur de Les Tambours de septembre en sont les reprĂ©sentants au XXe siĂšcle. Ils ont frĂ©quentĂ© AndrĂ© Soulange-Bodin (1855-1937), inhumĂ© Ă Arcangues, diplomate et homme politique français, ministre plĂ©nipotentiaire Ă Berlin, puis directeur du personnel et du secrĂ©tariat des Affaires Ă©trangĂšres Ă Paris, maire d'Arcangues de 1919 Ă 1929, qui est l'auteur de deux ouvrages diplomatiques : La diplomatie de Louis XV et le pacte de famille (1894) et L'avant-guerre allemande en Europe (1918). Il est le fondateur de l'association la maison basque de Paris. Son fils, Henry Soulange-Bodin (1885-1965), inhumĂ© lui aussi Ă Arcangues, est un homme de lettres et historien français, spĂ©cialiste des chĂąteaux de France.
LâĂ©glise dâArcangues a Ă©galement accueilli ses poĂštes. Pierre LĂ©on, dit LĂ©on LĂ©on, nĂ© en 1896 Ă Hasparren et mort en 1962 Ă Ustaritz, fut curĂ© de la paroisse de 1932 Ă 1941[CM 6]. Il est lâauteur de poĂšmes, de comĂ©dies et dâune traduction de basque de l'Imitation de JĂ©sus-Christ. Jules Martin Moulier, dit Oxobi, bertsolari, poĂšte, Ă©crivain et AcadĂ©mie de la langue basque, est nĂ© Ă Bidarray en 1888 et mort Ă Bayonne en 1958. Il fut prĂȘtre dâArcangues de 1941 Ă 1955[CM 7].
On ne peut bien sĂ»r parler d'Arcangues sans mentionner Luis Mariano, citoyen dâhonneur du village[CL 1], de son vrai nom Mariano Eusebio GonzĂĄlez y GarcĂa, nĂ© Ă Irun en 1914 et dĂ©cĂ©dĂ© Ă Paris en 1970, tĂ©nor basque-espagnol. Tout comme ses parents, il repose au cimetiĂšre d'Arcangues, rĂ©guliĂšrement envahi par ses admirateurs. Un buste reprĂ©sentant le chanteur, sculptĂ© par Paul Belmondo est visible dans un jardin de la commune[CM 1]. Luis Mariano fit construire Ă Arcangues Marionako Borda, maison basque oĂč il fit de nombreux sĂ©jours Ă partir de 1961[CL 1].
Arcangues a également vu le passage de nombreuses célébrités, invitées du chùteau, et a attiré des hommes politiques et des diplomates, tel Casimir d'Angosse, homme politique français qui épousa Rose d'Arcangues (1793-1817), Jean-Baptiste Mariani, décédé le 18 janvier 1890 à Rome et inhumé le 2 février suivant à Arcangues, diplomate français, ministre plénipotentiaire à Munich en 1882, puis ambassadeur de France à Rome en 1890[HL 35], ou encore Gustave Pordea, né le 3 février 1916 à Dej (Roumanie) et mort le 12 août 2002 à Arcangues, un diplomate et homme politique franco-roumain.
HĂ©raldique
Pour approfondir
Bibliographie
- ouvrage collectif, sous la direction de Hubert Lamant-Duhart, Arcangues, Ekaina,
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie et de l'office du tourisme
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Lâorthodromie considĂ©rĂ©e, sĂ©parant Arcangues de la ville frontaliĂšre Hendaye, est indiquĂ©e par Lionel Delvarre, « Orthodromie entre Arcangues et Hendaye », sur le site Lion 1906 (consultĂ© le ).
- La puissance dâun gisement dĂ©signe son Ă©paisseur. Voir Ă ce propos « la dĂ©finition du mot Gisement », sur le site de lâEncyclopĂŠdia universalis (consultĂ© le ).
- Ce record de chaleur nâapparaĂźt donc pas dans le tableau suivant, qui couvre la pĂ©riode 1961-1990.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Selon EugĂšne Goyheneche, Le Pays basque : Soule, Labourd, Basse-Navarre, SociĂ©tĂ© nouvelle dâĂ©ditions rĂ©gionales et de diffusion, Pau, (BNF 34647711), p. 581, les terres de Berriotz Ă©taient, en 1311 dĂ©limitĂ©es par les ruisseaux Xilaro, Barbera et Iharre.
- Outils de pierre nĂ©andertaliens (- 80 000 / - 45 000 correspondant Ă la pĂ©riode MoustĂ©rien â Glaciations de Riss et de WĂŒrm II).
- Selon Hubert Lamant-Duhart, Arcangues, Ekaina, , p. 176, les autres membres de la noblesse sont les sieurs de Caupenne dâAmou de Saint-PĂ©e, de Belzunce de Macaye, Larralde Diusteguy, de HaĂŻtze, de Roll Montpellier, de Salha, de Colombots, de Gramont de Castera, chevalier de Haits, Dibarat-Hirigoyen, Duhalde de Sorhouet et de Saint-Martin.
- Le rĂ©gime capitulaire est consacrĂ© par les « coutumes gĂ©nĂ©rales gardĂ©es et observĂ©es au Pays de Labourd et son ressort », qui seront adoptĂ©es le 10 mai 1514 et enregistrĂ©es par le parlement de Bordeaux le 9 juin 1514 (source : Hubert Lamant-Duhart, Arcangues, Ekaina, , p. 205). On y lit : « Les paroissiens de chacune des paroisses d'icelui pays de Labourd, peuvent entr'eux s'assembler pour traiter de leurs besoins communs et de leur paroisse Ă chaque fois que besoin sera, et peuvent faire et ordonner entr'eux, statuts et ordonnances particuliĂšres pour entretenir et garder leurs bocages, padouans et pĂąturages, et ce, selon la loi vulgairement appelĂ©e de saint BenoĂźt, et autrement pour procurer de leurs nĂ©goces loisibles, au profit commun d'entr'eux et de ladite paroisse [âŠ] Lesquels iceux paroissiens sont tenus tenir et observer, pourvu toutefois qu'iceux statuts ou ordonnances ne soient contre le bien commun nu au prĂ©judice du roi ni de ses droits. ».
- Le terme abbé n'a aucune signification ecclésiastique, mais à l'image de la rÚgle de saint Benoßt pour le chapitre, la paroisse désigne un abbé pour la représenter.
- Archives municipales de Bayonne, EE 17.
- La disparition du registre des délibérations de la période impériale ne permet pas de connaßtre les noms des maires entre Dominique Bastres et Jean-Baptiste Larre.
- Jean-Baptiste Larre (1753-1832) maire d'Arcangues sous l'Empire, démissionna en 1815. Il avait été conseiller d'arrondissement.
- Michel Louis d'Arcangues (1790-1868), nommĂ© maire par le prĂ©fet des Basses-PyrĂ©nĂ©es le 22 dĂ©cembre 1815, et confirmĂ© par un nouvel arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 19 juillet 1821.
- Michel Garrin (1770-1849) avait été précédemment nommé adjoint de Michel d'Arcangues depuis 1815. La Monarchie de juillet ayant modifié la loi électorale, sa nomination fut effectuée par le Conseil municipal le 14 décembre 1831.
- Michel d'Arcangues fut destitué au printemps 1906 à la suite de sa position contre l'inventaire des biens ecclésiastiques.
- à la suite du décÚs de Michel d'Arcangues en 1915, Jean Biolet, adjoint fait office de maire jusqu'aux premiÚres élections intervenant aprÚs l'armistice.
- Ces remarques ne résultent pas d'une étude statistique des données présentées ; elles n'ont qu'une valeur indicative.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- L'indicateur de concentration dâemploi est Ă©gal au nombre dâemplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la zone.
- Selon Michel Duvert, Arbonne, Arbona, Ekaina, , p. 151 Ă 189, lâĂ©cole dâArbonne se caractĂ©rise par une division de lâespace gĂ©nĂ©rĂ©e par un axe vertical. En outre, la bordure de la partie circulaire est constituĂ©e de trois sĂ©ries concentriques de triangles Ă taille Ă facette et lâessentiel du disque central comporte les monogrammes IHS et M, abrĂ©viations et translittĂ©rations de JĂ©sus et Marie. La lettre « H » du monogramme IHS est surmontĂ©e dâune croix, dont les extrĂ©mitĂ©s sâachĂšvent en fleur de lys, et dont le sommet touche la bordure. Trois rosaces, associĂ©es Ă la croix, affirment enfin le principe trinitaire. Ătant donnĂ© la constance des dimensions des stĂšles du groupe de « lâĂ©cole dâArbonne », que ce soit le diamĂštre â entre 36 et 39 cm â le rapport entre celui-ci et la largeur du col de la stĂšle â de lâordre de 2,1 â ou lâĂ©paisseur moyenne du disque â 13,5 cm, on constate Ă©galement lâaffirmation d'une forme stĂ©rĂ©otypĂ©e qui vient sâajouter Ă lâhomogĂ©nĂ©itĂ© de lâimagerie.
- Selon Hubert Lamant-Duhart, Arcangues, Ekaina, , p. 9, « il existe une variante des quartiers 2 et 3, la croix pouvant ĂȘtre dâargent sur fond de gueules ou dâor sur fond de gueules ». Il indique Ă©galement que le tout peut ĂȘtre Ă©galement dâazur Ă trois chevrons dâor.
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
Insee
- Dossier 2011 relatif Ă la commune, [lire en ligne].
- LOG T2 - Catégories et types de logements.
- LOG T7 - RĂ©sidences principales selon le statut d'occupation.
- REV T1 - ImpĂŽts sur le revenu des foyers fiscaux.
- Dossier 2013 relatif Ă la commune, [lire en ligne].
- EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
- EMP T5 - Emploi et activité.
- CEN T1 - Ătablissements actifs par secteur d'activitĂ© au 31 dĂ©cembre 2011.
- DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2013.
- DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011.
- CEN T1 â Ătablissements actifs par secteur d'activitĂ© au 31 dĂ©cembre 2011.
- POP T5 - Population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle en 2011.
- EMP T8 - Emplois selon le secteur d'activité en 2011.
Sources bibliographiques
ouvrage collectif, sous la direction de Hubert Lamant-Duhart, Arcangues, Ekaina,
- Michel Duvert. La référence est notée « MD » dans le texte.
- p. 160.
- p. 103.
- Jean Espilondo. La référence est notée « JE » dans le texte.
- op. cit, carte polychrome in-quarto du territoire d'Arcangues.
- p. 12.
- p. 13.
- p. 17.
- p. 27.
- Christian Lafrérie. La référence est notée « CL » dans le texte.
- p. 241.
- Hubert Lamant-Duhart. La référence est notée « HL » dans le texte.
- p. 189.
- p. 203.
- p. 14.
- p. 15.
- p. 16.
- p. 169.
- p. 170.
- p. 171.
- p. 172.
- p. 173.
- p. 52.
- p. 54.
- p. 55.
- p. 175.
- p. 176.
- p. 179 et 180.
- p. 184.
- p. 188.
- p. 56 et 57.
- p. 196.
- p. 194.
- p. 199.
- p. 200.
- p. 217.
- p. 208.
- p. 209.
- p. 210.
- p. 212.
- p. 213.
- p. 218.
- p. 219.
- p. 222 et 223.
- p. 48.
- p. 59.
- p. 61.
- p. 9.
- Charles Martin-Ochoa de Alda. La référence est notée « CM » dans le texte.
- p. 65.
- p. 66.
- p. 72.
- p. 71.
- p. 67.
- p. 81.
- p. 82.
- Jean-Pierre Ourkhia. La référence est notée « JO » dans le texte.
- p. 249.
Site de la mairie
La référence est notée « M » dans le texte.
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- « Le PLU dâArcangues » (consultĂ© le ).
- « Révision allégée du POS » (consulté le ).
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Autres sources
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- Registres gascons, tome 1, pages 44, 53, 141, 154, 158-159, 195 et 233 - citĂ©s par Manex Goyhenetche, Histoire gĂ©nĂ©rale du Pays basque III : Ăvolution Ă©conomique et sociale du XVIe au XVIIIe siĂšcle, t. 3, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, , 411 p. (ISBN 8483317443 et 9788483317440, OCLC 466971263), p. 42-43.
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- Hubert Lamant-Duhart, Arbonne, Arbona, Ekaina, , p. 201.
- Philippe Veyrin, Les Basques : de Labourd, de Soule et de Basse-Navarre, leur histoire et leurs traditions, Grenoble, Arthaud 1975, 366 p. (ISBN 978-2-7003-0038-3, BNF 34554156), page 187.
- Archives nationales, AF II 133/1014, citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque IV : Révolution de 1789, t. 4, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, , 432 p. (ISBN 2913156460 et 9782913156463, OCLC 492295167), p. 300.
- Hubert Lamant-Duhart, Arbonne, Arbona, Ekaina, , p. 202.
- Hubert Lamant-Duhart, Arbonne, Arbona, Ekaina, , p. 203.
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