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Arcangues

Arcangues est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine, limitrophe de deux communes qui jouissent d’une ouverture sur l’ocĂ©an Atlantique, Biarritz et Anglet, qui a conservĂ© un profil rural et un habitat clairsemĂ©, dans un relief vallonnĂ©.

Arcangues
Arcangues
Place de l'Eglise.
Blason de Arcangues
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Bayonne
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays Basque
Maire
Mandat
Philippe Echeverria (DVD)
2020-2026
Code postal 64200
Code commune 64038
DĂ©mographie
Gentilé Arcanguais/e
Population
municipale
3 326 hab. (2020 en augmentation de 5,82 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 190 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 26â€Č 15″ nord, 1° 31â€Č 11″ ouest
Altitude Min. 4 m
Max. 140 m
Superficie 17,47 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Bayonne (partie française)
(banlieue)
Aire d'attraction Bayonne (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ustaritz-Vallées de Nive et Nivelle
LĂ©gislatives SixiĂšme circonscription
Localisation
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Arcangues
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Arcangues
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Arcangues
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Arcangues
Liens
Site web arcangues.fr

    Riche de quelques traces du passage de l’Homme au PalĂ©olithique, elle apparaĂźt au Moyen Âge dĂšs le XIe siĂšcle. Son histoire est intimement liĂ©e Ă  celle des seigneurs de la famille d’Arcangues, qui ont assurĂ© les plus hautes charges rĂ©gionales de 1540 Ă  1749 sans discontinuitĂ©. Village du Labourd Ă  proximitĂ© immĂ©diate de Bayonne, il pĂątit des excĂšs des occupations Ă  rĂ©pĂ©tition visant au siĂšge et Ă  la prise de la ville portuaire par les Espagnols. En 1813 et 1814, Arcangues est le thĂ©Ăątre de combats violents entre les troupes françaises et celles de la coalition espagnole et anglo-portugaise menĂ©e par Arthur Wellesley, duc de Wellington. Le XXe siĂšcle voit la famille Arcangues reprendre en main les destinĂ©es du village et l'Ă©charpe tricolore sera portĂ©e pendant plus d'un demi-siĂšcle par un reprĂ©sentant de la famille, de laquelle se distinguent Pierre et son fils Guy (1924-2004), tous deux hommes de lettres.

    Le patrimoine de la commune est fortement marquĂ© par cet engagement familial, ne serait-ce que par la couleur qu'a promue Pierre d'Arcangues et qui, ornant les boiseries extĂ©rieures de nombreux Ă©difices du village, porte dĂ©sormais le nom de bleu d'Arcangues. Comme souvent au Pays basque, le centre est construit autour du triptyque Ă©glise - fronton - mairie, l'Ă©glise Ă©tant entourĂ©e d'un cimetiĂšre caractĂ©risĂ© par une collection de stĂšles discoĂŻdales de tout le Pays basque français, qui domine le golf et l'arriĂšre-pays basque. Le territoire communal recouvre une partie de la rĂ©serve naturelle rĂ©gionale d’Errota Handia et l'Ă©tang de Chourroumillas, deux espaces naturels qui recĂšlent une faune et une flore gĂ©rĂ©es par le conservatoire d'Aquitaine.

    Luis Mariano, tĂ©nor basque-espagnol, est enterrĂ© Ă  Arcangues, village dont il Ă©tait citoyen d'honneur et oĂč il a sĂ©journĂ© Ă  de nombreuses reprises Ă  partir de 1961.

    GĂ©ographie

    Localisation

    Carte montrant le territoire de la commune et les localités limitrophes.
    FrontiĂšres d’Arcangues avec les communes limitrophes. Le trait rouge qui va du coin supĂ©rieur droit jusqu’au milieu du bord gauche de la carte indique la position de l’autoroute A63.

    La commune fait partie de la province basque du Labourd.
    Arcangues est situĂ©e Ă  l'extrĂȘme ouest du dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques et donc au sud-ouest du territoire français, Ă  peu de distance de l'ocĂ©an Atlantique et Ă  21 km au nord de l'Espagne[Note 1]. Elle a offert au futur duc de Wellington un point de vue unique sur Bayonne, Saint-Pierre-d'Irube et la vallĂ©e de la Nive, durant les combats de 1813[HL 1].

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Bassussarry, Ahetze, Anglet, Arbonne, Biarritz, Saint-PĂ©e-sur-Nivelle et Ustaritz.

    En termes de gĂ©ographie politique, Arcangues fait partie de la province basque du Labourd ; et en termes de gĂ©ographie urbaine elle fait partie de l'unitĂ© urbaine de Bayonne au sein de l'aire urbaine du mĂȘme nom.

    GĂ©ologie et relief

    La superficie de la commune est de 1 747 hectares ; son altitude varie entre 4 et 140 mĂštres[2]. Le territoire communal offre une physionomie vallonnĂ©e et boisĂ©e. Si la place du village est sur un plateau situĂ© Ă  75 mĂštres d'altitude, elle domine au sud le vallon de l'Ă©glise dont le fond, Ă  moins de 200 mĂštres de distance, n'est qu'Ă  une altitude de 25 mĂštres. Les zones les plus Ă©levĂ©es, s'Ă©levant Ă  une altitude supĂ©rieure Ă  100 mĂštres, sont situĂ©es au sud, prĂšs de la limite du territoire avec Saint-PĂ©e-sur-Nivelle, et Ă  l'est, au lieu-dit Sainte-Barbe, sur celle avec Ustaritz[JE 1].

    Le sud d'une ligne Bidart - Bassussarry - Villefranque se caractĂ©rise par des formations du CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur, parsemĂ©es de pointements du Trias[3]. Ces formations gĂ©ologiques s'appliquent donc au sous-sol d'Arcangues, avec le faciĂšs classique du Danien, composĂ© de calcaires fins, blancs ou rose saumon. Ablaintz, lieudit d'Arcangues situĂ© sur l'axe central du territoire, Ă  km au sud Ă  vol d'oiseau de la place centrale, a donnĂ© son nom Ă  un calcaire du CĂ©nomanien supĂ©rieur. Ces bancs de calcaires bleu-noir qui affleurent entre Arcangues et Arbonne, sĂ©parĂ©s par des feuillets schisteux noirĂątres, recĂšlent une microfaune fossile abondante qui est caractĂ©ristique du CĂ©nomanien, tels des dĂ©bris de mollusques, Ă©chinodermes (Echinodermata) et ectoproctes (Ectoprocta), ainsi que des orbitolines (Orbitolina). Le gisement possĂšde une puissance potentielle de 350 mĂštres[Note 2], et a justifiĂ© l'ouverture d'une carriĂšre situĂ©e au sud du village[3]. Le sous-sol des collines du sud-est de la localitĂ© est constituĂ© de flysch indiffĂ©renciĂ©. Enfin, Ă  l'est du village, s'Ă©talent des lentilles minces de Trias infĂ©rieur, appelĂ© Ă©galement grĂšs bigarrĂ©. Fait rare en Pays basque français, des roches Ă©ruptives (ÉpisyĂ©nites) ont Ă©tĂ© trouvĂ©es Ă  200 mĂštres au nord de la carriĂšre d'Ablaintz, formant un filon de 650 mĂštres sur 100 mĂštres[3].

    Hydrographie

    Arcangues est situĂ©e dans le bassin versant de l'Uhabia, petit fleuve cĂŽtier qui rejoint l'ocĂ©an Atlantique Ă  Bidart[4]. Il pĂ©nĂštre sur le territoire communal sous le nom de ruisseau Apalaga (Apalaga erreka), en provenance de Saint-PĂ©e-sur-Nivelle, par l'extrĂȘme sud-est. Il prend ensuite le nom de ruisseau d'Alots (Alotz erreka) et alimente le moulin Ă©ponyme. Il rejoint Arbonne, Ă  l'ouest, au sud du vallon de l'Ă©glise[JE 1]. L'Uhabia est alimentĂ©, Ă  son entrĂ©e sur la commune d'Arbonne, par un tributaire gauche, le ruisseau d'Hirigoin (ou Barrandiko erreka[5]), qui, Ă  l'intĂ©rieur des terres d'Arcangues, longe la frontiĂšre avec Arbonne depuis le sud de la localitĂ©. Le ruisseau d'Argelos (ou Argelous), lui-mĂȘme rejoint sur la commune par le ruisseau de Harrieta, est un autre affluent de l'Uhabia, qui prend sa source Ă  l'extrĂȘme est du quartier de la Chapelle. Un affluent de la Nive, le ruisseau d'Urdaintz, arrose Ă©galement les terres d'Arcangues sous le nom de ruisseau de Barbera[6].

    Climat

    La station météorologique la plus proche est celle de Biarritz - Anglet[7].

    Le climat d'Arcangues est relativement semblable Ă  celui de sa voisine directe Biarritz, dĂ©crit ci-dessous, avec des prĂ©cipitations assez importantes ; le climat ocĂ©anique est dĂ» Ă  la proximitĂ© de l'ocĂ©an Atlantique. La moyenne des tempĂ©ratures en hiver se situe aux alentours de 8 °C et avoisine les 20 °C en Ă©tĂ©. La tempĂ©rature la plus basse relevĂ©e a Ă©tĂ© -12,7 °C le 16 janvier 1985, et la plus Ă©levĂ©e, 40,6 °C le 4 aoĂ»t 2003[Note 3] - [8]. Les pluies sur les cĂŽtes basques sont rarement persistantes, exceptĂ© durant les tempĂȘtes hivernales. Elles se manifestent souvent sous forme d'averses orageuses intenses et de courte durĂ©e.

    Relevé météorologique de Biarritz et sa région pour la période 1961-1990.
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 4,8 5 7 8,5 11,6 14,6 16,7 17 14,5 11,9 7,7 5,5 9,9
    Température moyenne (°C) 8,1 9 10 11,7 14,6 17,3 19,8 19,9 18,6 15,6 11 8,5 13,7
    Température maximale moyenne (°C) 12 12,8 15 16,2 19,6 22,1 24,1 24,7 23,2 20 15,1 12,5 17,4
    Record de froid (°C) −12,7 −11,5 −7,2 −1,3 3,3 5,3 9,2 8,6 5,3 0,8 −5,7 −8,5 −12,7
    Record de chaleur (°C) 23,4 28,9 29,7 28,6 34,8 38,7 39,8 37,3 37 32,2 26,1 25,1 39,8
    PrĂ©cipitations (mm) 143,2 122,7 121,7 132,9 121 90,9 65,1 102,3 124,6 135,7 174,2 148,7 1 482,9
    Source : Climatologie mensuelle Biarritz, 69 m (période 1961-1990).
    « Infoclimat », sur infoclimat.fr et « Météo France », sur france.meteofrance.com
    , consultés le 12 novembre 2014.

    Infrastructure routiĂšre

    Statue d'une Vierge, couverte de mousse, sur fond de ciel bleu.
    Vierge en majesté du XIVe siÚcle, au carrefour de la D3 et de la D755.

    L'autoroute A63 (section Landes - Biriatou), traverse le nord du territoire d'Arcangues qu'il dessert à partir du péage de La Négresse, partie de Biarritz qui amÚne directement à la localité, par le quartier du Chapelet, en suivant la route départementale D254. SitÎt enjambée l'autoroute, la D254 croise la D754 qui permet de rejoindre Anglet, au lieu-dit Les-Trois-Croix, en limite de territoire. La D254 rencontre ensuite la D3 en provenance de Bassussarry et s'achÚve à ce point. Celle-ci mÚne jusqu'au centre du village, entre le chùteau et la Place, à un rond-point arborant une Vierge en majesté du XIVe siÚcle, qui voit la naissance de la D755, appelée également route de Saint-Pée. Cette derniÚre rencontre la D255 en provenance d'Arbonne, avant de quitter le territoire communal. L'est de la commune est également traversé par la D932, qui joint Bayonne à Cambo-les-Bains[6].

    RĂ©seau interurbain de transport en commun

    La commune est desservie par la ligne 815 du réseau de car Transports 64, géré par le conseil général[9] - [M 1]. Ce réseau assure, en outre et au 12 novembre 2014, le ramassage scolaire à partir de huit stations sur le territoire communal[10].

    Transport ferroviaire

    La gare la plus proche est celle de Biarritz, dans le quartier de La Négresse, à km du centre d'Arcangues ; elle est desservie par des TGV, des TER et des Intercités et se situe sur la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Irun entre les gares ouvertes de Bayonne et de Guéthary.

    La gare de Villefranque, à km du centre, est située sur la ligne Bayonne - Saint-Jean-Pied-de-Port, entre les gares de Bayonne et d'Ustaritz.

    Transport aérien

    Arcangues, voisine immĂ©diate de Biarritz, profite de la desserte assurĂ©e par l'aĂ©roport de Biarritz-Bayonne-Anglet (code IATA : BIQ ‱ code OACI : LFBZ), qui se situe Ă  km du centre du bourg[11]. Le syndicat mixte pour l'amĂ©nagement et l'exploitation de l'aĂ©rodrome de Biarritz-Bayonne-Anglet, qui comprend la chambre de commerce et d'industrie de Bayonne Pays basque, l'agglomĂ©ration CĂŽte Basque-Adour, les dĂ©partements des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques et des Landes ainsi que la commune de Saint-Jean-de-Luz, assure la gestion de l’aĂ©roport. Celui-ci a accueilli prĂšs de 1 100 000 passagers en 2013[12]. Il assure de façon rĂ©guliĂšre des liaisons avec Paris-Orly, Paris-CDG, Lyon, Nice, GenĂšve et Londres Stansted et a offert, de mars Ă  octobre 2014, des liaisons avec, entre autres, Marseille, Strasbourg, Lille, Charleroi-Bruxelles-Sud, Dublin, Stockholm-Skavsta et Stockholm-Arlanda, Londres, Copenhague, Oslo et Helsinki. Les compagnies desservant l’aĂ©roport sont, au 1er novembre 2014, Air France, Etihad Regional, EasyJet, Finnair, Hop !, Ryanair, SAS, Twin Jet et Volotea[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Arcangues est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 4] - [14] - [15] - [16]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Bayonne (partie française), une agglomĂ©ration internationale regroupant 30 communes[17] et 251 520 habitants en 2017, dont elle est la banlieue[18] - [19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayonne (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[20] - [21].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (50,8 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (61,7 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (28 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (21,2 %), zones urbanisĂ©es (17,8 %), terres arables (15,3 %), prairies (14,3 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (3,4 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    Morphologie urbaine

    Maison Ă  deux Ă©tages, aux boiseries bleu d’Arcangues, couverte de tuiles.
    Le club-house du golf d’Arcangues, ancienne maison Jaureguia de la famille d’Arcangues, aux boiseries bleu d’Arcangues.

    Il s’agit, selon le gĂ©ographe Roger Brunet, d’une commune rĂ©sidentielle, Ă  l’habitat trĂšs clairsemĂ©. 372 ha sur les 1 747 du territoire communal sont occupĂ©s par des bois[23].

    Le centre d'Arcangues, nommĂ© traditionnellement la Place, est construit autour du triptyque basque classique, mairie - fronton - Ă©glise entourĂ©e du cimetiĂšre, dans un ensemble rendu piĂ©tonnier par l'amĂ©nagement d'un parking Ă  l'entrĂ©e de la partie ancienne du village. On y trouve de plus la salle des fĂȘtes, l'Ă©cole et l'office de tourisme. L'ensemble possĂšde un accĂšs immĂ©diat aux pelouses du golf[HL 2]. Il a reçu le label « village de charme » et « de caractĂšre »[23].

    Au nord du territoire, au contact avec Biarritz à l'ouest et Anglet au nord, s'étend le quartier de Chapelet. Passé l'autoroute en se dirigeant vers le sud, commence la Chapelle (ou Kapera en basque), traversée par le ruisseau d'Argelous. On parvient ensuite au chùteau des marquis d'Arcangues et au bourg ancien, de part et d'autre d'un rond-point, auquel succÚde le vallon de l'église, orienté d'ouest en est. Trois quartiers se partagent la partie centrale du territoire, successivement d'ouest en est, c'est-à-dire d'Arbonne à Ustaritz : Alotz, avec le ruisseau éponyme, Dornariette (ou Dornadieta en basque), et enfin Sainte-Barbe (Zanzenekotz). Le nord de ce dernier quartier partage avec Bassussarry le bois de Berriotz[JE 1].

    Logement

    Parmi les logements Ă©tudiĂ©s par l’Insee en 2009, 78,8 % Ă©taient des rĂ©sidences principales, 17,0 % des rĂ©sidences secondaires et 4,3 % des logements vacants. Ces logements Ă©taient pour 73,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 25,4 % des appartements[Insee 1]. La proportion des rĂ©sidences principales, propriĂ©tĂ©s de leurs occupants Ă©tait de 78,9 %, en hausse par rapport Ă  1999 (74,1 %). La part de logements HLM louĂ©s vides Ă©tait de 2,4 % contre 0,0 %, leur nombre Ă©tant en forte augmentation, 31 contre 0[Insee 2].

    Les volets de la maison basque, pleins en bois Ă  barre, sont peints de la mĂȘme couleur que les autres piĂšces de bois des façades ou de la charpente. Ils sont en gĂ©nĂ©ral d’un rouge assez foncĂ© dit rouge basque. On trouve Ă©galement, Ă  partir du XIXe siĂšcle un bleu trĂšs foncĂ©, sorte de bleu de Prusse, ou un vert « profond » Ă©galement foncĂ©, et parfois un gris trĂšs clair[24] - [25]. À Arcangues, le marquis Pierre d’Arcangues a introduit un bleu plus clair, qui a conservĂ© la dĂ©nomination de bleu d'Arcangues[M 2]. Les boiseries extĂ©rieures de la mairie en sont un bel exemple.

    Projets d'aménagement

    Le plan local d'urbanisme (PLU) en vigueur a Ă©tĂ© annulĂ© le 18 dĂ©cembre 2012. De ce fait, selon l’article L.123-19 du Code de l’urbanisme qui autorise la rĂ©vision d’un plan d'occupation des sols (POS) en cas d’annulation contentieuse d’un PLU dans la mesure oĂč les Ă©volutions ne portent pas atteinte Ă  son Ă©conomie gĂ©nĂ©rale, le POS du 15 novembre 2001 redevient d’actualitĂ© sous une forme qui peut ĂȘtre rĂ©visĂ©e[M 3]. Par dĂ©cision du conseil municipal, cette rĂ©vision sera soumise Ă  l’assistance technique et administrative du service d'urbanisme intercommunal de l’agence publique de gestion locale[M 4].

    Risques naturels

    Arcangues fait partie de la zone inondable de la Nive, aux cÎtés des communes de Bassussarry, Cambo-les-Bains, Halsou, Jatxou, Larressore, Ustaritz et Villefranque. L'atlas de zone inondable correspondant a été diffusé le 1er janvier 2002[26].

    L'arrĂȘtĂ© du 15 mai 2008, portant reconnaissance de l'Ă©tat de catastrophe naturelle, inclut Arcangues au titre de mouvements de terrain diffĂ©rentiels consĂ©cutifs Ă  la sĂ©cheresse et Ă  la rĂ©hydratation des sols de Ă  [27]. Des inondations et coulĂ©es de boue ont eu lieu en juin 1992, justifiant un arrĂȘtĂ© de catastrophe naturelle en date du 6 novembre 1992, ainsi qu’en mai 2007 (arrĂȘtĂ© du 12 juin 2007) et en janvier 2009 (arrĂȘtĂ© du 28 janvier 2009). Enfin, outre la tempĂȘte de novembre 1982, la commune a Ă©tĂ© affectĂ©e par des inondations et des chocs liĂ©s Ă  l'action des vagues par deux fois au cours des derniĂšres annĂ©es, en dĂ©cembre 1999 et en janvier 2009[28].

    La localité est située dans une zone de sismicité modérée de niveau 3 sur une échelle de 1 à 5[29].

    Toponymie

    Le toponyme Arcangues et son Ă©quivalent basque actuel Arrangoitze ont suivi des Ă©volutions parallĂšles, mĂȘme si les transcriptions anciennes de la forme basque sont rares[JE 2].

    Les formes modernes connues d'Arrangoitze se retrouvent dans quelques dictons, auprĂšs des villages voisins[JE 3]. Ainsi Pierre Bidart cite-t-il « Basa jauna, Arrangoitzeko : homme d’Arcangues, homme sauvage » et « Dena makila, Arrangoitzeko : homme d’Arcangues, tout en bĂąton »[30]. Cette forme est confirmĂ©e par Pierre Lhande en 1926[31]. Du XIXe siĂšcle ou du dĂ©but du XXe siĂšcle, nous sont parvenues quelques variantes, telles Arrangoize, mentionnĂ©e par Resurreccion Maria de Azkue en 1905[32], Arkangoiz, citĂ© par Pierre Haristoy[33], et Arcangos employĂ©e en basque par le poĂšte Jean-Martin Hiribarren en 1853[34].

    En ce qui concerne la graphie française actuelle, les formes suivantes ont été rapportées par Paul Raymond dans son Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[35] : Archagos, Arcangos et Archangos (respectivement XIIe siÚcle, 1255 et XIIIe siÚcle, cartulaire de Bayonne[36]), Argangois et Argangos (1302 pour ces deux références, chapitre de Bayonne[37]), Saint-Jean-Baptiste d'Arcangos (1685 collations du diocÚse de Bayonne[38]). La graphie Arcangos est, selon Jean-Baptiste Orpustan, également mentionnée en 1249[39], à laquelle Hubert Lamant-Duhart ajoute les années 1512, 1516 et 1517[HL 3]. Enfin, les minutes notariales ont conservé les formes Arcangos en 1637, 1642, 1646 et 1651, Arcangous en 1666, 1682, et enfin Arcangues à partir de 1711[40].

    L’étude des anthroponymes est Ă©galement riche en informations. Le Livre d’or de Bayonne ou cartulaire de Bayonne, ouvrage de l’abbĂ© Jean Bidache publiĂ© en 1896, qui consiste en une sĂ©lection de textes sur une pĂ©riode qui s’étale du Xe siĂšcle au XIVe siĂšcle, permet de relever entre 1150 et 1170 Aner d’Archangos, S. de Archangos, Arbela d’Arcangos et Martin d’Arcangos[HL 4]. Les archives de Bayonne, regroupĂ©es en deux recueils, l’un nommĂ© Registres gascons, et l’autre Registres français, sont Ă©galement des sources intĂ©ressantes. Dans les Registres gascons, il est fait mention en 1578 de Sancin de Arangois et en septembre de la mĂȘme annĂ©e, de Sancin Darcangois, alors que les Registres français, mentionnant des actes de 1587, parlent Darcangues et de Sancin Darcangos[HL 5].

    Évolution des graphies des toponymes Arcangues et Arrangoitze
    Initiales romanes ARK basques ARR
    Finales typiques
    GOS/(GOZ)
    influencĂ©esÂč
    GOIS/(GOIZ)
    françaises
    GUES
    XIIe siĂšcle
    Archagos
    XIIIe siĂšcle
    Arcangos/Archangos
    XIVe siĂšcle
    Arcangos Arcangois
    XVe siĂšcle
    Arcangos
    XVIe siĂšcle
    Arcangos
    1578 D’ArcangoisÂČ de ArangoisÂČ
    1587 DarcangosÂČ Darcangues Arrangoritz
    XVIIe siĂšcle
    Arcangos/Arcangous Darcangues Arrangoritz
    XVIIIe siĂšcle
    Arcangues
    XIXe siĂšcle
    ArkaingozÂł Arkangoiz Arcangues Arrangoize
    XXe siĂšcle
    Arcangues Arrangoitze
    Source : ouvrage collectif, sous la direction de Hubert Lamant-Duhart, Arcangues, Ekaina, [JE 4].

    1580 marque le dĂ©but de l’emploi du français dans les registres de Bayonne.

    Âč InfluencĂ©es par la forme basque ; emploi trĂšs occasionnel.
    ÂČ Patronymes signalĂ©s en fin du XVIIe siĂšcle ou toponymes du village.
    Âł Emplois non conformes.

    L’étymologie du terme basque divise les linguistes. Jean-Baptiste Orpustan propose un alliage des mots basques ar-gain, « hauteur rocheuse », et -goiz, « position ouverte vers l'est », ce qui amĂšnerait Ă  la formule complexe « hauteur rocheuse vers l'est »[39]. De son cĂŽtĂ©, Jean Espilondo bĂątit sa proposition sur la base Ar(kh)angozea en la dĂ©composant en Ar(kh)an⁔ + go(i)⁎ + (t)zÂł + eÂČ + aÂč et en s’appuyant sur une structure grammaticale et lexicale classique qui fournit LaÂč (maison ou foyer) duÂČ (site) enÂł crĂȘte⁎ des vallons⁔[JE 5].

    La loi du 4 mars 1790[41], qui détermine un nouveau paysage administratif de la France en créant des départements et des districts, décide de la naissance du département des Basses-Pyrénées en réunissant le Béarn, les terres gasconnes de Bayonne et de Bidache, et les trois provinces basques françaises. Pour ces derniÚres, trois districts sont créés : Mauléon, Saint-Palais et Ustaritz, qui remplace le bailliage du Labourd. Le siÚge d'Ustaritz est transféré presque immédiatement à Bayonne. Son Directoire incite un grand nombre de municipalités à adopter de nouveaux noms conformes à l'esprit de la Révolution. Ainsi Arcangues s'appelle Constante du 25 janvier 1794 au 15 mars 1795, dans une commune comprenant également Arbonne et Bassussarry[42].

    Le nom des habitants est Arcanguais[43] - [44] (ou Arrangoiztar[45] en basque).

    Quelques maisons fortes ont laissĂ© une trace dans la toponymie moderne, telle Ablaintz, mentionnĂ©e dĂšs 1083, qui apparaĂźt sous la forme Naubeis en 1149, ou Naubeys, forme gasconisĂ©e de Nalbaitz[46]. De mĂȘme Berriotz (« lieu de dĂ©frichements ou essart ») est citĂ©e par le cartulaire de Bayonne en 1256 (« mediatatem trium partium decimationis de Berriots ») puis en 1311[HL 6] - [Note 6]. Enfin la maison forte Gaztelur, aujourd’hui Gastelhur[6], apparaĂźt en 1401, puis en 1517 dans les dĂ©libĂ©rations du corps de ville de Bayonne (Registres gascons)[46], Gastelur en 1764 dans les collations du diocĂšse de Bayonne[38], et enfin Gastellur en 1863 dans le dictionnaire topographique BĂ©arn-Pays basque[35].

    Ce dictionnaire est assez disert sur les lieux-dits, fermes et autres toponymes de la commune au cours de la deuxiĂšme moitiĂ© du XIXe siĂšcle. On y trouve Abots, l’hydronyme Alotz, orthographiĂ© Alots — affluent de l’Uhabia qui a laissĂ© son nom au Moulin d’Alotz — le hameau de La Chapelle, Chourroumilatch (aujourd’hui ChourroumillatchĂ©[6]) qui dĂ©signait un moulin, Dornadiette (l’actuel Dornarieta[6]), la ferme JaurĂ©guia, et enfin le bois Othéçarra qui pourrait ĂȘtre l’Othe Zahar actuel.

    Histoire

    Préhistoire

    De mĂȘme que des recherches menĂ©es dans des communes proches d’Arbonne ont rĂ©vĂ©lĂ© le passage ou la station de l’homme prĂ©historique — Anglet, Bayonne, Biarritz, Bidart ou bien Saint-Pierre-d'Irube[Note 7] —, des fouilles ont permis d’identifier une activitĂ© humaine au PalĂ©olithique moyen et supĂ©rieur, qui ont conduit la direction rĂ©gionale des affaires culturelles (DRAC) Aquitaine Ă  publier un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral de zonage archĂ©ologique en date du 28 dĂ©cembre 2009[47]. Celui-ci inclut plusieurs sites, tel celui de Berriotz[48], ainsi que ceux dĂ©signĂ©s sous les noms de cotes 54, 66, 71 et 76[49] - [50] - [51].

    Antiquité

    Carte du relief du sud-ouest de la France et du nord de l’Espagne et localisation des peuples connus Ă  l’époque romaine.
    Carte de la Novempopulanie indiquant la position du territoire des Tarbelles au nord-ouest des Pyrénées.

    Les Tarbelles (Tarbelli en latin), l’un des neuf peuples de la Novempopulanie et peuple aquitain (proto-basque) dont le territoire Ă©tait centrĂ© sur Aquae Tarbellicae (Dax) tout en s’étendant au Labourd et Ă  la Basse-Navarre, ont habitĂ© sous l’occupation romaine la zone oĂč se trouve aujourd’hui Arcangues[52] - [53]. DĂšs le dĂ©but du Ier millĂ©naire Arbonne, voisine immĂ©diate d’Arcangues, se trouvait, selon l'ItinĂ©raire d'Antonin, sur la voie romaine secondaire, dite du bord de mer, reliant Oiasso (Irun) Ă  GuĂ©thary, puis Lapurdum (Bayonne)[54].

    Moyen Âge

    La prĂ©sence des maisons fortes, telles celles dĂ©jĂ  mentionnĂ©es dans la section relative Ă  la toponymie, est attestĂ©e Ă  Arcangues depuis le XIe siĂšcle. La premiĂšre mention d’un seigneur d'Arcangues date du XIIe siĂšcle, Sanche d'Arcangues Ă©tant citĂ© comme tĂ©moin ou caution de transactions immobiliĂšres entre 1150 et 1170, dans le Livre d’or de Bayonne (feuillet 12)[HL 6].

    Les routiers castillans qui, en 1438 (derniĂšre partie de la guerre de Cent Ans), tentent de s’emparer de Bayonne, pillent, brĂ»lent et massacrent les villages et les populations du Labourd, et les maisons fortes d’Arcangues subissent les assauts des pillards[HL 7]. En 1447, les routiers de Pierre de HaĂŻtze dĂ©vastent, Ă  leur tour, Arcangues et ses moulins[HL 7].

    Temps modernes

    Le début du XVIe siÚcle en Labourd est marqué par l'apparition de la peste. La lecture des Registres gascons permet de suivre son expansion[55]. Le 8 février 1517, la peste est signalée à Arcangues, ayant son foyer dans la maison Gastellur[56].

    En 1523, les Espagnols s’avancent Ă  nouveau vers Bayonne et dĂ©vastent les campagnes environnantes[HL 8], qui seront une nouvelle fois mises Ă  rude Ă©preuve lors des guerres de religion, les troupes de Jeanne d'Albret s’approchant de Bayonne.

    Lorsqu’éclate la guerre de Trente Ans en 1635, Bayonne est Ă  nouveau menacĂ©e par les troupes espagnoles. Celles-ci franchissent la Bidassoa le 18 octobre 1636 et s’emparent d’Ascain, BĂ©hobie, Biriatou, Ciboure, Hendaye, Saint-Jean-de-Luz et Urrugne, en deux jours. BloquĂ©es par l’hiver, elles se retranchent Ă  Ciboure, mais les populations des villages Ă©tablis entre la Nivelle et Bayonne dĂ©sertent en masse leurs habitations. C’est le cas d’Arcangues, mais aussi d’Arbonne, d’Ahetze et de Bassussarry[HL 9]. D’octobre 1636 Ă  octobre 1637, les armĂ©es espagnoles occupent le Labourd et investissent les villages entre Nive et Nivelle, dont Arcangues. Laurent d’Arcangues fait partie, le 23 novembre 1637, de la dĂ©lĂ©gation de tĂ©moins qui est reçue par Pierre de LespĂšs, conseiller du roi en la sĂ©nĂ©chaussĂ©e des Lannes, et qui dĂ©clare :

    « [
] de plus, dans les autres paroisses du pays de Labourd et circonvoisines de la frontiĂšre comme GuĂ©tari, Bidart, Biarritz, Saint-PĂ©e d’Ibarron, Sare, Ainhoa, Arbonne, Ahetze, SouraĂŻde, Espelette, Itxassou, Cambo, Larressorre, Ustaritz, Arcangues et Bassussarry, les habitants s’étant alarmĂ©s par l’approche de l’armĂ©e ennemie, abandonnĂšrent en partie leurs maisons et biens et perdirent des fruits cueillis et Ă  cueillir, comme la pomme, le millet et le froment d’inde [
][HL 10]. »

    En 1656, la dĂ©cision de Salvat de Gamboa d’Urtubie de se faire nommer bailli d’épĂ©e du Labourd, en lieu et place de LĂ©onard de Caupenne, ĂągĂ© de 17 ans, tout juste hĂ©ritier de Jean de Caupenne, seigneur de Saint-PĂ©e, dĂ©clenche une guerre civile. Martin de Chourio (notĂ© Xurio en basque), notaire Ă  Ascain et syndic gĂ©nĂ©ral nommĂ© par le biltzar du Labourd, prend la tĂȘte des partisans de la maison de Saint-PĂ©e et s’oppose Ă  Jean d’Arcangues, procureur du roi au bailliage du Labourd, qui soutient la maison d’Urtubie. Chourio prend le chĂąteau d’Arcangues et le met Ă  sac, en reprĂ©sailles Ă  sa destitution dĂ©cidĂ©e par le procureur du roi. Il entraĂźne alors une armĂ©e de 3 000 hommes en une vĂ©ritable guerre fratricide, qui ne cesse qu’un an plus tard avec le dĂ©cĂšs naturel de l’insurgĂ© Ă  Ascain[57]. L'intervention de Louis XIV, lors de son mariage Ă  Saint-Jean-de-Luz en 1660, en faveur d’Urtubie, met fin Ă  la succession hĂ©rĂ©ditaire de la charge de bailli dans les maisons de Saint-PĂ©e et d’Arbonne, par une ordonnance rendue le 3 juin de la mĂȘme annĂ©e[HL 11].

    La charge de procureur du roi appartient Ă  la famille d'Arcangues dĂšs le XVIIe siĂšcle. Ainsi Laurent, seigneur et patron d'Arcangues, de Curutcheta et d'Elissagaray, est procureur du roi au bailliage du Labourd de 1614 Ă  1643[58]. Son fils Jean d'Arcangues reçoit la charge de procureur du roi, par lettres patentes de Louis XIII du 4 juillet 1643. Pierre d'Arcangues assure la charge de 1670 Ă  1692. Enfin Gaspard d'Arcangues, qualifiĂ© d'Ă©cuyer, seigneur et patron d'Arcangues et de Curutcheta, est procureur du roi et le dernier membre de la famille Ă  occuper cette charge, du 15 avril 1714 Ă  1749[HL 12]. Michel d'Arcangues, porteur des mĂȘmes qualifications, baptisĂ© Ă  Bayonne le 17 octobre 1719, capitaine des milices provinciales du Labourd, Ă©pouse Rose d'Aragorri (1722-1758), par laquelle le titre de marquis espagnol d'Iranda passe Ă  leur fils Nicolas François Xavier d'Arcangues (Arcangues, 1753 - Saint-Pierre-d'Irube, 1826)[59]. Le port de ce titre est autorisĂ© en France, Ă  titre viager, en avril 1781 par lettres patentes de Louis XVI[HL 13].

    En janvier 1701 huit rĂ©giments d’infanterie et douze de cavalerie traversent Arcangues. Ils accompagnent le nouveau roi d’Espagne, Philippe V, qui rejoint son royaume en passant par Bayonne[HL 14].

    Révolution française et Empire

    Dans une adresse datĂ©e du 15 octobre 1789, Nicolas François d’Arcangues et son frĂšre, aux cĂŽtĂ©s des autres membres de la noblesse du Labourd[Note 8], demandent Ă  l’AssemblĂ©e constituante le respect de leurs privilĂšges. Ce qui est plus original tient dans le fait que, unis avec le tiers Ă©tat et le clergĂ©, ils dĂ©clarent « qu'il n’existe pas entre eux de barriĂšres causĂ©es par les alĂ©as de la naissance, mais que tous ensemble doivent servir le progrĂšs et la fraternitĂ© [
] »[HL 15].

    À la suite de l'adoption le 12 juillet 1790 par l’AssemblĂ©e nationale constituante du dĂ©cret portant sur la Constitution civile du clergĂ©, rĂ©organisant le clergĂ© sĂ©culier français, le curĂ© d’Arcangues, Gaspard de Gardera, ainsi que son vicaire, Harambillet, refusent de prĂȘter allĂ©geance Ă  la Nation. Un nouveau curĂ© assermentĂ© est dĂ©signĂ© en 1792, Martin Doyarçabal, qui assure Ă©galement la responsabilitĂ© spirituelle de la paroisse d’Arbonne, le curĂ© et son vicaire ayant Ă©galement refusĂ© l’allĂ©geance. Doyarçabal abdiquera Ă  la fin de l’annĂ©e 1793[HL 16]. Trois cloches en bronze de l’église sont dĂ©posĂ©es, et envoyĂ©es Ă  l’arsenal Sainte-Claire de Bayonne, pour y ĂȘtre fondues. De mĂȘme des biens d’église (calices, patĂšnes et ciboires) d’or et d’argent sont dirigĂ©s vers la Monnaie de Bayonne[HL 16].

    Un dĂ©cret du 6 pluviĂŽse an II (25 janvier 1794) rĂ©unit en une seule commune, Constante, Arcangues, Bassussarry et Arbonne. Le siĂšge de cette nouvelle commune est situĂ© Ă  Arcangues. Le premier conseil municipal de Constante se rĂ©unit le 23 mars 1794 Ă  son siĂšge d’Arcangues, sous la prĂ©sidence de Dominique Duhart, d’Arcangues, maire dĂ©signĂ© par le reprĂ©sentant du peuple ; ce conseil rassemble sept notables d’Arcangues, deux de Bassussarry et trois d’Arbonne[60]. Les communes reprennent leur autonomie le 15 mars 1795[60].

    En 1794, Ă  la suite de la dĂ©sertion de quarante-sept jeunes gens d'Itxassou, le ComitĂ© de salut public — par son arrĂȘtĂ© du 13 ventĂŽse an II ou 3 mars 1794 — fait arrĂȘter et dĂ©porter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et SouraĂŻde, dĂ©crĂ©tĂ©es, comme les autres communes proches de la frontiĂšre espagnole, « communes infĂąmes »[61]. Cette mesure est Ă©tendue Ă  Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.

    Des centaines d’habitants sont « rĂ©unis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[62]. En rĂ©alitĂ©, ils sont regroupĂ©s dans les Ă©glises, puis dĂ©portĂ©s dans des conditions trĂšs prĂ©caires Ă  Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et Ă  Ondres. Les Ă©glises dĂ©saffectĂ©es, dont celles d’Arbonne et d’Arcangues alors rĂ©unies dans la commune dĂ©nommĂ©e Constante, accueillent momentanĂ©ment les populations en transit[63]. La situation s’éternisant, la municipalitĂ© de Constante dĂ©cide d’employer les dĂ©portĂ©s Ă  des travaux agricoles, pour pallier l’absence de la main d’Ɠuvre locale rĂ©quisitionnĂ©e pour les besoins des guerres de la RĂ©volution française[64].

    « [
] Les gens de Sare sont enfermĂ©s dans l’église [
] voyons que pour ĂȘtre concentrĂ©s dans cette Ă©glise oĂč l’air y est impur, la plupart sont malades et beaucoup en meurent, qu'il convient donc qu’ils soient aĂ©rĂ©s et qu’on ne peut mieux le faire qu’en les dĂ©livrant Ă  des particuliers qui en rĂ©pondront et qui leur donneront leur repas rĂ©glĂ© qui amĂ©liorera leur santĂ©. ArrĂȘte : 1) que les dĂ©tenus des Ă©glises d’Arcangues et d’Arbonne pourront aller travailler chez les particuliers qu’on leur dĂ©signera ; 2) les particuliers les prendront Ă  6 h. et les rendront Ă  19 h., 19 h. 30 ; 3) il sera allouĂ© aux prisonniers la mĂȘme paye que les ouvriers de la commune [
][65]. »

    Les dĂ©portĂ©s demeureront sept mois Ă  Constante et quitteront Arcangues le 8 septembre 1794 (22 fructidor an II). L’église rouvre ses portes au culte aprĂšs l’adoption de la loi du 11 prairial an III (30 mai 1795). La guerre en Espagne, dĂ©clarĂ©e en mars 1793, se prolongeant, de nouvelles rĂ©quisitions sont appelĂ©es, concernant l’approvisionnement en fourrage et le transport des blessĂ©s. Constante, faisant suite Ă  la rĂ©quisition du 23 juillet 1794, fournit 163 hommes Ă  l’armĂ©e combattant dans la vallĂ©e du Baztan, dont 20 sont tuĂ©s ou blessĂ©s[HL 17].

    La dĂ©faite française de Vitoria, le 21 juin 1813, entraĂźne une nouvelle invasion des troupes espagnoles et anglo-portugaises menĂ©es par Arthur Wellesley, futur duc de Wellington, qui occupent Urrugne, Ascain, Sare, Ainhoa, Espelette, SouraĂŻde et Saint-PĂ©e Ă  partir du 9 novembre 1813, puis Bidart, Ustaritz, Arbonne et Arcangues[HL 18]. La retraite française entraĂźne des pillages, que le prĂ©fet Charles-Achille de Vanssay dĂ©crit dans une missive au ministre de l’IntĂ©rieur adressĂ©e le 9 octobre 1813 : « Nos soldats partout, pillent en se retirant [
] ils ont pillĂ© le chĂąteau d’Urtubie et Urrugne [
] ainsi que les communautĂ©s d’Arcangues et d’Arbonne »[HL 18]. Wellesley installe son quartier gĂ©nĂ©ral au chĂąteau d’Arcangues, d’oĂč il peut apercevoir Bayonne et la vallĂ©e de la Nive[HL 1]. De violents combats se dĂ©roulent les 10 et 11 dĂ©cembre sur les territoires d’Arcangues et de Bassussarry, dont une croix situĂ©e dans le cimetiĂšre d’Arcangues, dĂ©diĂ©e aux soldats anglais tuĂ©s dans la localitĂ©, porte encore aujourd’hui le tĂ©moignage. Ce sont des fenĂȘtres du chĂąteau que Wellesley suit le dĂ©roulement de la bataille de Saint-Pierre-d’Irube, Ă  partir du 13 dĂ©cembre 1813 et pendant cinq jours, qui entraĂźne la mort de 5 900 soldats français et 5 300 soldats alliĂ©s[HL 1]. Arcangues est encore le thĂ©Ăątre de quelques escarmouches, notamment le 3 janvier 1814, lors du repli de l’armĂ©e française. La campagne commencĂ©e en 1813 s’achĂšve par les batailles d’Orthez (26 et 27 fĂ©vrier 1814) et de Toulouse (10 avril 1814).

    Michel Louis d'Arcangues (San Sebastian, 1790 - Bayonne, 1868) devient maire d'Arcangues Ă  deux reprises et conseiller gĂ©nĂ©ral des Basses-PyrĂ©nĂ©es ; il reçoit les insignes de chevalier de la LĂ©gion d’honneur et de commandeur de l’ordre de Charles III d'Espagne. En 1815, il prend le commandement de la garde d’honneur basque auprĂšs de Marie-ThĂ©rĂšse de France, duchesse d’AngoulĂȘme Ă  Bordeaux[HL 19].

    Époque contemporaine

    Son fils aßné, Alexis d'Arcangues (Bayonne, 1821 - Saint-Pierre-d'Irube 1877), lui succÚde. Il est maire de Villefranque puis d'Arcangues et conseiller général des Basses-Pyrénées. Michel d'Arcangues (Miguel Marie, Bayonne, 1857 - Arcangues, 1915) est l'aßné suivant de la famille. Pierre d'Arcangues, né le 12 avril 1886 à Paris et décédé le 22 mai 1973 à Arcangues, est un poÚte et romancier. Il est maire de la localité durant 40 ans sans discontinuité, de 1929 à 1969, et pÚre de Guy d'Arcangues, homme de lettres, auquel on doit en particulier Les Tambours de septembre[HL 19].

    La loi de sĂ©paration des Églises et de l'État, adoptĂ©e le 9 dĂ©cembre 1905 entraĂźne des troubles Ă  Arcangues le 21 fĂ©vrier 1906, lors de la tentative d’inventaire du mobilier et des objets de culte. Le 6 mars, le percepteur, accompagnĂ© du commissaire de police et escortĂ© de deux compagnies du 49e rĂ©giment d'infanterie, tente de se faire ouvrir les portes de l’église. Michel d’Arcangues s’interposant aux forces de police, est interpellĂ© et arrĂȘtĂ©, puis relĂąchĂ©.

    « Monsieur le prĂ©fet, vous m’avez fait connaĂźtre que par arrĂȘtĂ© vous m’avez suspendu de mes fonctions de maire d’Arcangues. Je vous remercie de l’honneur que vous me faites, je dis bien « honneur ». Je me serais cru dĂ©shonorĂ© en effet, si je n’avais protestĂ© avec toute mon Ă©nergie contre les procĂ©dĂ©s d'un gouvernement qui transforme en crocheteurs d’église des soldats qui pourraient ĂȘtre vos fils ou les miens [
][66]. »

    Photographie d'une plaque commémorative.
    Plaque commĂ©morative des morts d’Arcangues durant les deux guerres mondiales.

    Le monument aux morts, situĂ© sous le porche de l’église, porte 54 noms au titre de la PremiĂšre Guerre mondiale, soit prĂšs de 5 % de la population dĂ©nombrĂ©e au cours du recensement de 1911[HL 20].

    La guerre d'Espagne, dĂ©butĂ©e en 1936, entraĂźne l’exil d’Espagnols vers la France. La famille d’Arcangues s’installe au chĂąteau d’Arcangues, avec parmi elle, le comte Alberto de Aguilar, confident du roi Alphonse XIII d'Espagne[HL 21].

    DĂšs le 15 juin 1940, Guy et Jean d’Arcangues, ĂągĂ©s respectivement de seize et quatorze ans, et en l’absence de leur pĂšre alors aux armĂ©es, ouvrent les portes du chĂąteau aux rĂ©fugiĂ©s, Belges, apatrides et Juifs fuyant le conflit. Le 1er juillet 1940, un dĂ©tachement allemand d’environ 600 hommes s'installe Ă  Arcangues, les officiers et 250 soldats Ă©tant logĂ©s au chĂąteau. Le commandant Escherbach y Ă©tablit ensuite son quartier gĂ©nĂ©ral jusqu’en juin 1944[HL 22]. En 1943, alors que le rĂ©seau d’évasion vers l’Espagne organisĂ© par Michel, le fils aĂźnĂ© de la famille d’Arcangues, a dĂ©jĂ  permis de nombreuses sorties du territoire, Pierre et son fils Guy sont arrĂȘtĂ©s par des hommes de la Gestapo « pour complicitĂ© », sur dĂ©nonciation[HL 23]. Pierre d’Arcangues est condamnĂ© et envoyĂ© dans un camp de concentration en Allemagne, tandis que son fils propose un Ă©change qui est acceptĂ©. Il est dĂ©portĂ© en SilĂ©sie, d’oĂč il parvient Ă  s’évader et Ă  rentrer en France, alors que son pĂšre est revenu Ă  Arcangues[HL 23].

    1969 est marquĂ©e par la crĂ©ation de la premiĂšre ikastola sur le territoire français, par Claire Noblia[67]. Il s'agit d'une Ă©cole sous statut associatif oĂč l'enseignement est majoritairement assurĂ© en basque.

    Le conseil municipal Ă©lu en 1977 accueille pour la premiĂšre fois une femme en son sein, Mathilde Biolet[HL 24].

    Politique et administration

    Ancien RĂ©gime

    À l'instar de l'ensemble des communes du Labourd, la vie municipale d'Arcangues de cette pĂ©riode est rĂ©gie par une assemblĂ©e capitulaire (qui a donnĂ© Kapitala en basque) de maĂźtres de maisons[Note 9]. Ces assemblĂ©es Ă©lisent chaque annĂ©e un maire-abbĂ© (auzapeza) et des jurats[Note 10]. Le maire-abbĂ© reprĂ©sente la paroisse aux rĂ©unions du biltzar qui ont lieu au moins trois fois par an Ă  Ustaritz. Les activitĂ©s du biltzar cessĂšrent avec l'abolition des fĂ©odalitĂ©s dĂ©cidĂ©e durant la nuit du 4 au 5 aoĂ»t 1789.

    Les archives de Bayonne ont conservé le nom des abbés d'Arcangues[Note 11].

    RĂ©volution et Empire

    AprĂšs l'AssemblĂ©e constituante de 1789, la loi du 15 janvier 1790 substitue la commune Ă  la paroisse. Arcangues devient alors une commune du district et du canton d'Ustaritz qui rĂ©unit alors les communes d'Arbonne, Arcangues, Jatxou, Ustaritz et Villefranque, dans le dĂ©partement des Basses-PyrĂ©nĂ©es[HL 26]. Les fonctions de maire-abbĂ© et de syndic du Labourd disparaissent. L'agent municipal, qui deviendra le maire, est assistĂ© d'un agent national, trĂšs vite appelĂ© adjoint[HL 26]. Dominique Duhart est nommĂ© en 1794 par le reprĂ©sentant du Peuple. Sous le Consulat, c'est le prĂ©fet qui nomme les maires, et le premier d'entre eux Ă  Arcangues est Jean Laborde le 24 juin 1800[HL 27]. La Seconde RĂ©publique admet en 1848 l'Ă©lection des maires dans les communes de moins de 6 000 habitants, mais Ă  Arcangues la rĂšgle de nomination prĂ©fectorale ne change pas[HL 27].

    Le Second Empire institue de nouveau le systÚme de la nomination. Le 15 juin 1855, Michel d'Arcangues est confirmé dans ses fonctions de maire[HL 28]..

    Époque contemporaine

    L'avÚnement de la TroisiÚme République voit l'élection des maires réinstituée, et Alexis d'Arcangues devient maire élu en 1871[HL 29].

    Arcangues fait aujourd'hui partie du canton d'Ustaritz, qui regroupe neuf communes autour d’Ustaritz, le chef-lieu de canton. Elle est rattachĂ©e Ă  l'arrondissement de Bayonne et Ă  la 6e circonscription des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, dont la dĂ©putĂ©e est Sylviane Alaux (PS), depuis 2012[68].

    Tendances politiques et résultats

    Lors des consultations concernant les grands enjeux nationaux, en particulier lors des rĂ©fĂ©rendums, il est intĂ©ressant de constater que le corps Ă©lectoral d'Arcangues s'est, de maniĂšre constante, prononcĂ© au-delĂ  des rĂ©sultats nationaux. Ainsi lors du rĂ©fĂ©rendum du 5 mai 1946 portant sur le projet de constitution du 19 avril 1946, l'ensemble des Ă©lecteurs français votent non Ă  53 % et ceux d'Arcangues Ă  plus de 81 %[HL 30]. De mĂȘme, le 28 septembre 1958, pour le rĂ©fĂ©rendum portant sur la ratification de la constitution posant les fondements de la CinquiĂšme RĂ©publique, les Ă©lecteurs d'Arcangues acceptent le projet Ă  prĂšs de 90 %, et le corps Ă©lectoral français Ă  82,6 %[HL 30]. Et cette tendance se confirme au cours de chacune des consultations nationales suivantes, le 8 janvier 1961 (oui Ă  85,7 % vs. 74,99 %), le 8 avril 1962 (oui Ă  93,37 % vs. 90,81 %), le 28 octobre 1962 (oui Ă  78,48 % vs. 62,25 %) et enfin le 23 avril 1972 (oui Ă  77,58 % vs. 66,32 %)[HL 31]. La seule exception Ă  cette rĂšgle a lieu le 27 avril 1969, lors du rĂ©fĂ©rendum sur la rĂ©forme du SĂ©nat et la rĂ©gionalisation. À cette occasion, les Ă©lecteurs arcanguais suivent une fois de plus les recommandations du chef de l'État, Ă  68,5 %, alors que le vote nĂ©gatif du corps Ă©lectoral français (52,41 %) allait conduire Ă  la dĂ©mission du prĂ©sident de la RĂ©publique Charles de Gaulle[HL 31]. Le rĂ©fĂ©rendum de 1992 (non Ă  51,31 % vs. 48,96 %) marque une rupture qui se rĂ©pĂšte en 2005 (oui Ă  53 % vs. 45,33 %).

    Arcangues prĂ©sente donc un profil politique constant, privilĂ©giant les candidats de droite aux Ă©lections prĂ©sidentielles et aux Ă©lections lĂ©gislatives. En revanche, l’édition de 2010 des Ă©lections rĂ©gionales voit la victoire d’un candidat de gauche. NĂ©anmoins, les Ă©lecteurs ont moins votĂ© pour le candidat de gauche que le reste du dĂ©partement lors des derniĂšres Ă©lections rĂ©gionales (50,77 % pour Alain Rousset dans les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques[69] contre 39,41 % Ă  Arcangues).

    Élections prĂ©sidentielles les plus rĂ©centes

    Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy, UMP, élu, avait obtenu 56,22 % des suffrages et SégolÚne Royal, PS, 43,78 % des suffrages ; le taux de participation était de 88,35 %[97].

    Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2012, François Hollande, PS, élu, avait obtenu 45,97 % des suffrages et Nicolas Sarkozy, UMP, 54,03 % des suffrages ; le taux de participation était de 84,95 %[98].

    Élections municipales les plus rĂ©centes

    Le nombre d'habitants lors des derniers recensements Ă©tant compris entre 2 500 et 3499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal est de 23[99].

    Lors des Ă©lections municipales de 2008, les 23 conseillers municipaux ont Ă©tĂ© Ă©lus dĂšs le premier tour ; le taux de participation Ă©tait de 72,90 %[100]. Jean-Michel Colo est Ă©lu maire de la commune.

    Lors des Ă©lections municipales de 2014, les 23 conseillers municipaux ont Ă©tĂ© Ă©lus au second tour, avec un taux de participation de 73,66 % ; la liste LDVD prĂ©sentĂ©e obtient deux siĂšges au conseil communautaire[101]. Philippe Etcheverria est Ă©lu Ă  la tĂȘte de la municipalitĂ©.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[HL 32]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1791 1794 Jean Etcheberry
    1794 1795 Jean Laborde
    1795 1797 Pierre Mimiague
    1797 1799 Bertrand Dunate
    1799 1800 Jean Laborde Petita
    1800 aprĂšs 1803[Note 12] Dominique Bastres
    ? 1815 Jean-Baptiste Larre[Note 13]
    1815 1827 Michel d'Arcangues[Note 14]
    1827 1833 Michel Garrin[Note 15]
    1833 1837 Étienne Mimiague
    1837 1840 Pierre Darthayet
    1840 1848 Michel Garrin
    1848 1852 Étienne Mimiague
    1852 1868 Michel d'Arcangues
    1868 1871 Jean Aldabe
    1871 1877 Alexis d'Arcangues
    1878 1892 Dominique Doyhenard
    1892 1904 Alexandre Molinié
    1904 1906 Michel d'Arcangues[Note 16] Droite Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton d'Ustaritz (1895 → 1919)
    1906 1908 Jean Biolet
    1908 1915 Michel d'Arcangues Droite Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton d'Ustaritz (1895 → 1919)
    1915 1919 Jean Biolet[Note 17]
    1919 1929 André Soulange-Bodin
    1929 1969 Pierre d'Arcangues
    1969 Jean d'Arcangues
    Albert Viala
    Jean-Michel Colo RPF[102] puis RPR puis UMP Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton d'Ustaritz (1988 → 2001)
    En cours
    (au juillet 2020)
    Philippe Echeverria DVD Agriculteur
    Conseiller dĂ©partemental du canton d'Ustaritz-VallĂ©es de Nive et Nivelle (2015 → )

    Instances judiciaires et administratives

    Dans le ressort de la cour d'appel de Pau, Arcangues relÚve de Bayonne pour toutes les juridictions, à l'exception du tribunal administratif situé à Pau et de la cour administrative d'appel de Bordeaux[103].

    La commune se trouve dans la circonscription de gendarmerie de Bayonne et de la brigade de proximité d'Ustaritz[104].

    Ordures ménagÚres

    La commune adhĂšre au syndicat mixte Bizi Garbia pour le traitement et la valorisation des dĂ©chets mĂ©nagers et assimilĂ©s. Depuis 1982, le centre d'enfouissement technique retenu est celui de Saint-PĂ©e-sur-Nivelle. Arcangues met sur le territoire communal quatre plateformes de tri sĂ©lectif Ă  disposition de ses habitants, ainsi qu’une dĂ©chĂšterie gĂ©rĂ©e par le syndicat. Celui-ci assure en outre la gestion de trois autres dĂ©chĂšteries, situĂ©es Ă  Bidart, Saint-Jean-de-Luz et Saint-PĂ©e-sur-Nivelle[105].

    QualitĂ© de l’eau

    Arcangues a confiĂ© la gestion de l’alimentation et de la collecte de l’eau potable et de l’assainissement des eaux usĂ©es au syndicat mixte d’assainissement collectif et non collectif URA, dont le siĂšge est Ă  Ustaritz. Sa compĂ©tence couvre l’assainissement individuel, la gestion et la vĂ©rification des systĂšmes d’assainissement autonome[106]. L’eau potable alimentant Arcangues provient d’un forage en nappe phrĂ©atique, situĂ© Ă  proximitĂ© de la Nive au lieudit Errepira Ă  Larressore, d’un pompage dans la Nive Ă  Ustartiz, et de la source du Laxia, appartenant Ă  la ville de Bayonne[107].

    En outre sous la coordination de l’État, Arcangues, en collaboration avec les communes d’Ahetze, Arbonne, Bidart, GuĂ©thary et Saint-PĂ©e-sur-Nivelle, a lancĂ© l’élaboration d’un contrat de bassin centrĂ© sur l’Uhabia, avec trois thĂ©matiques : l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de l’eau, la prĂ©servation du patrimoine naturel et la protection des biens et personnes en zone inondable[M 5]. Cette dĂ©marche s’articule autour d’une structure de gestion opĂ©rationnelle, le syndicat intercommunal Ă  vocation multiple (SIVOM) de l’Uhabia crĂ©Ă© en 2004[108].

    Finances locales

    Arcangues appartient Ă  la strate des communes ayant une population comprise entre 2 000 et 3 500 habitants. Le tableau ci-dessous montre le rĂ©sultat comptable par habitant sur dix annĂ©es (pĂ©riode 2004 - 2013), ainsi que le solde de financement des investissements, toutes donnĂ©es comparĂ©es Ă  la moyenne de la strate.

    Comptes de la commune d’Arcangues de 2004 à 2013.
    RĂ©sultats exprimĂ©s en €/habitant.
    Années Résultat comptable Besoin (Besoin) ou capacité (Capacité) de
    financement des investissements
    Capacité
    d'autofinancement (CAF)
    Arcangues Moyenne de
    la strate
    Arcangues Moyenne de
    la strate
    Arcangues Moyenne de
    la strate
    2004
    127 213 Capacité 190 Besoin 20 127 222
    2005
    163 242 Capacité 210 Besoin 11 162 254
    2006
    139 265 Besoin 73 Capacité 21 139 279
    2007
    170 177 Capacité 33 Capacité 20 177 183
    2008
    156 176 Besoin 176 Besoin 12 163 184
    2009
    163 174 Capacité 231 Capacité 5 169 181
    2010
    531 186 Besoin 79 Capacité 16 537 195
    2011
    181 179 Capacité 515 Capacité 1 181 189
    2012
    345 176 Besoin 255 Capacité 18 352 187
    2013
    266 163 Capacité 156 Besoin 14 268 173
    Sources des données : les comptes des communes - Arcangues[109].

    Strate : communes de 2 000 Ă  3 500 habitants.

    Taux de fiscalité directe en 2013.
    Taxe Taux voté à Arcangues Taux moyen de la strate
    d'habitation 4,27 % 12,79 %
    fonciĂšre sur le bĂąti 7,29 % 17,73 %
    fonciĂšre sur le non-bĂąti 13,65 % 51,18 %
    Sources des données : les comptes des communes - Arcangues[109].

    Taxes en pourcentage de la valeur locative cadastrale.

    Strate : communes de 2 000 Ă  3 500 habitants appartenant Ă  un groupement fiscalisĂ©.

    Les remarques suivantes sont toujours faites en comparant Arcangues aux autres communes de la mĂȘme strate (communes de 2 000 Ă  3 500 habitants)[Note 18]. La sĂ©quence des donnĂ©es montre une situation financiĂšre moins favorable que la moyenne de la strate jusqu’en 2009, le rĂ©sultat comptable annuel se positionnant Ă  partir de 2010 au-dessus du rĂ©sultat moyen de la strate ; le taux de la taxe d’habitation est significativement infĂ©rieur au taux moyen de la strate ; le poids de l'impĂŽt foncier, tant pour les propriĂ©tĂ©s bĂąties que non-bĂąties, est nettement infĂ©rieur Ă  la moyenne ; l'annuitĂ© de la dette par habitant (31 â‚Ź) reprĂ©sente moins du tiers de la moyenne de la strate.

    Intercommunalité

    Arcangues fait partie de sept structures intercommunales[110] :

    • la communautĂ© de communes Errobi ;
    • le SIVOM d'Arbonne - Arcangues - Bassussarry ;
    • le syndicat d'Ă©nergie des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques ;
    • le syndicat intercommunal pour la gestion du centre Txakurrak ;
    • le syndicat intercommunal pour le soutien Ă  la culture basque ;
    • le syndicat mixte d'alimentation en eau potable Ura ;
    • le syndicat mixte d'assainissement collectif et non collectif Ura (Ă  la carte).

    La commune adhÚre à l'Eurocité basque Bayonne - San Sebastian.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[111]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[112].

    En 2020, la commune comptait 3 326 habitants[Note 19], en augmentation de 5,82 % par rapport Ă  2014 (PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6806177618368899829649941 055
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0831 0991 0871 0061 0611 0281 0409751 051
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0841 0721 0931 0281 0621 2711 1491 1101 160
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 3481 5801 7282 1552 5062 7332 9853 1073 147
    2020 - - - - - - - -
    3 326--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[42] puis Insee Ă  partir de 2006[113].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Depuis la fin du XVIIIe siĂšcle jusqu’en 1954, la population s’est accrue de 480 unitĂ©s, soit une moyenne trĂšs faible infĂ©rieure Ă  3 habitants supplĂ©mentaires par an. Il faut y voir l’impact des ravages provoquĂ©s par les batailles qui ont marquĂ© le Labourd, ainsi que des deux conflits mondiaux. De 1954 Ă  2012, plus de 2 000 Ăąmes viennent s’ajouter au dĂ©compte, soit une progression de prĂšs de 35 habitants additionnels chaque annĂ©e.

    Enseignement

    Photographie de fenĂȘtres Ă  meneaux, avec un linteau de bois foncĂ©, et, sur le mur blanchi Ă  la chaux, une enseigne en fer forgĂ© indiquant l’école, d’une Ă©criture enfantine.
    L’école enfantine d’Arcangues.

    La commune d’Arcangues est rattachĂ©e Ă  l’acadĂ©mie de Bordeaux[114]. Elle dispose d'une Ă©cole primaire publique, qui fait partie de la zone d'animation pĂ©dagogique (ZAP) Nive-et-Adour[M 6] - [115].

    L'ikastola Arrangoitze ikastola Laguntza a été fondée en février 1984, sous la forme d'une association déclarée[116]. Elle résulte de la création en 1969 de la premiÚre maternelle en langue basque par Claire Noblia, qui allait donner naissance au réseau Seaska, fédération des écoles en langue basque du Pays basque français[117] - [118]. L'école primaire de la commune propose aujourd'hui un enseignement bilingue français-basque à parité horaire[119].

    Les collĂšges et lycĂ©es les plus proches se situent Ă  Biarritz qui offre l'accĂšs Ă  deux collĂšges publics (collĂšges Villa-Fal et Jean-Rostand) et Ă  un collĂšge privĂ© (collĂšge de l'ImmaculĂ©e-Conception) et au lycĂ©e AndrĂ©-Malraux, lycĂ©e d'enseignement gĂ©nĂ©ral de la commune. Un lycĂ©e technologique et professionnel, nommĂ© Biarriz-Atlantique et orientĂ© vers l'hĂŽtellerie et le tourisme, est installĂ© dans le quartier de La NĂ©gresse[120]. Les enfants d’Arcangues peuvent Ă©galement poursuivre le cycle d’études secondaires Ă  Saint-PĂ©e-sur-Nivelle, oĂč se trouvent le collĂšge Arretxea et le lycĂ©e agricole privĂ© Saint-Christophe[121]. Le lycĂ©e RenĂ©-Cassin de Bayonne propose un BTS pour les mĂ©tiers de l'image et du son dans son antenne situĂ©e Ă  Biarritz[122].

    Le campus bayonnais de la Nive est situĂ© Ă  une dizaine de kilomĂštres[123]. Celui-ci fait partie de l'UFR pluridisciplinaire de Bayonne - Anglet - Biarritz, qui dĂ©pend de l'universitĂ© de Pau et des Pays de l'Adour[124]. Le site de Bayonne accueille Ă©galement un IUT, un site de l'IAE des Pays de l'Adour, lequel offre des formations en gestion et management[124], ainsi qu'une antenne dĂ©localisĂ©e de l'universitĂ© de Bordeaux (Institut universitaire professionnalisĂ© sport, management et gestion des entreprises)[125]. Un IFSI (institut de formation en soins infirmiers) se situe Ă  proximitĂ© du site Saint-LĂ©on du Centre hospitalier de la CĂŽte Basque[126]. D’autre part, l’ESTIA (Ă©cole supĂ©rieure des technologies industrielles avancĂ©es) est situĂ©e Ă  Bidart dans la technopole Izarbel.

    Biarritz dispose d'une antenne du conservatoire à rayonnement régional Maurice-Ravel, tout comme Bayonne et Saint-Jean-de-Luz.

    Manifestations culturelles et festivités

    Les fĂȘtes d’Arcangues se dĂ©roulent durant le premier week-end de juin. Le comitĂ© des fĂȘtes en assure l’organisation[M 7]. L'Ă©dition de 2014 a, outre les traditionnelles compĂ©titions de force basque et de pelote basque, rendu hommage Ă  Luis Mariano Ă  l’occasion de son centenaire[127].

    Santé

    La commune dispose, au 22 novembre 2014, d'un mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste, d’un cabinet d’infirmiĂšres, de cinq kinĂ©sithĂ©rapeutes ainsi que d'un dentiste, rĂ©partis dans les diffĂ©rents quartiers. Une pharmacie et un laboratoire d’analyse complĂštent l’offre mĂ©dicale[M 8].

    Les habitants d’Arcangues peuvent bĂ©nĂ©ficier des services de santĂ© des communes voisines, Bayonne, Biarritz et Saint-Jean-de-Luz. L’offre du centre hospitalier de la CĂŽte Basque, principalement Ă©tabli sur Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, se complĂšte de plusieurs cliniques, dont la polyclinique d’AguilĂ©ra Ă  Biarritz et celle, CĂŽte-Basque-Sud, de Saint-Jean-de-Luz.

    Sports

    Photographie d’un homme jouant à la pala sur le mur d’un fronton rose.
    Le fronton, adossé au mur de la mairie.
    Vue d’un golf sur fond de montagnes.
    Le golf d’Arcangues devant la Rhune.

    Outre la sociĂ©tĂ© de pelote basque Lau-herri, issue du jumelage en 1986 des associations de trois villages voisins, Ahetze, Arbonne et Bassussarry[JO 1], et qui vit Ă©clore le champion professionnel Simon Haran, la vie associative s'organise autour de la sociĂ©tĂ© Emak-Hor, regroupant des sections de rugby, de hand-ball, de gymnastique d’entretien, une fanfare, un chƓur d'hommes (Adixkideak) et un groupe folklorique. La section rugby fut crĂ©Ă©e en 1971 par Albert Ferrus, auquel succĂ©da Jean-Michel Colo, maire d’Arcangues de 1983 Ă  2014[JO 1].

    Le golf situĂ© entre Arcangues et Arbonne a permis de sauvegarder le patrimoine environnemental de la commune[M 9]. Il s’agit d’un parcours de 18 trous, crĂ©Ă© dans les annĂ©es 1990 par Guy et Jean d’Arcangues[M 10].

    Cultes

    Arcangues fait partie de la paroisse catholique Saint-Jean-Baptiste de l’Uhabia-Arcangues, qui dĂ©pend du diocĂšse de Bayonne, Lescar et Oloron, suffragant depuis 2002 de l’archidiocĂšse de Bordeaux[128]. Mgr Marc Aillet est l’évĂȘque de ce diocĂšse depuis le 15 octobre 2008. La paroisse couvre les cures d’Ahetze, Arbonne, Arcangues et Bassussarry[129].

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2011, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 37 876 €, ce qui plaçait Arcangues au 4 726e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 mĂ©nages en mĂ©tropole[130]. En 2009, 36,7 % des foyers fiscaux n'Ă©taient pas imposables[Insee 3].

    Emploi

    En 2011, la population ĂągĂ©e de 15 Ă  64 ans s'Ă©levait Ă  1 970 personnes, parmi lesquelles on comptait 70,9 % d'actifs dont 66,4 % ayant un emploi et 4,4 % de chĂŽmeurs[Insee13 1].

    On comptait 784 emplois dans la zone d'emploi, contre 697 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la zone d'emploi Ă©tant de 1 323, l'indicateur de concentration d'emploi est de 59,2 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre moins d'un emploi par habitant actif[Insee13 2] - [Note 20].

    Entreprises et commerces

    Au 31 dĂ©cembre 2011, Arcangues comptait 325 Ă©tablissements : 31 dans l’agriculture-sylviculture-pĂȘche, 8 dans l'industrie, 53 dans la construction, 194 dans le commerce-transports-services divers et 39 Ă©taient relatifs au secteur administratif[Insee13 3]. En 2013, 24 entreprises ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es Ă  Arcangues[Insee13 4], dont 19 par des autoentrepreneurs[Insee13 5].

    Le tableau ci-dessous détaille les établissements actifs par secteur d'activité au regard du nombre de salariés[Insee13 6] :

    Établissements actifs par secteur d'activitĂ© au .
    Total % 0
    salarié
    1 Ă  9
    salariés
    10 Ă  19
    salariés
    20 Ă  49
    salariés
    50 salariés
    ou plus
    Ensemble 325 100,0 242 72 7 1 3
    Agriculture, sylviculture et pĂȘche 31 9,5 29 2 0 0 0
    Industrie 8 2,5 5 3 0 0 0
    Construction 53 16,3 32 19 1 0 1
    Commerce, transports, services divers 194 59,7 145 45 1 1 2
    dont commerce et réparation automobile 39 12,0 21 17 0 0 1
    Administration publique, enseignement, santé, action sociale 39 12,0 31 3 5 0 0
    Champ : ensemble des activités.

    L'examen de ce tableau amĂšne quelques remarques[Note 18] : l'essentiel de l'activitĂ© Ă©conomique est assurĂ© par des entreprises du secteur tertiaire ; l'agriculture, sylviculture — et pour mĂ©moire, la pĂȘche, compte tenu de la localisation d’Arcangues — reprĂ©sentent encore aujourd’hui une part importante de la vie Ă©conomique de la localitĂ© ; moins de 5 % de l'activitĂ© est assurĂ© par des entreprises du secteur industriel, qui reste concentrĂ© sur des structures de moins de dix salariĂ©s ; trois Ă©tablissements emploient plus de 50 salariĂ©s, l’un dans la construction et deux dans le secteur tertiaire ; l'administration publique, l’enseignement, la santĂ© et l’action sociale forment une activitĂ© qui regroupe plus de 10 % des entreprises.

    Agriculture

    Si l'ensemble agriculture, sylviculture et pĂȘche reprĂ©sente 31 Ă©tablissements actifs en 2011, il ne reste plus en cette mĂȘme annĂ©e Ă  Arcangues que quatre agriculteurs exploitants, alors qu'ils Ă©taient encore seize en 2006[Insee13 7]. Ces quatre exploitations ne gĂ©nĂ©rent plus que 16 emplois, en nette dĂ©croissance depuis 2006 (51 emplois)[Insee13 8].

    Artisanat et industrie

    ETPM (Entreprise de Travaux Publics Multiples) est une entreprise française indĂ©pendante dont le siĂšge social est Ă  Arcangues. Son activitĂ© principale est la rĂ©alisation de travaux de rĂ©seaux Ă©lectriques, d’éclairage public et de tĂ©lĂ©communications. Elle emploie, en 2012, 110 personnes Ă  Arcangues, sur un effectif total de 300 employĂ©s, rĂ©alisant cette annĂ©e-lĂ  un chiffre d’affaires de plus de 55 millions d’euros[131].

    La zone artisanale de Planuya accueille un site de production de bĂ©ton prĂȘt Ă  l’emploi, PBA (Produits BĂ©ton Amikuze), aux cĂŽtĂ©s de divers sociĂ©tĂ©s artisanales telles un atelier de maintenance et rĂ©paration d’ascenseurs, une activitĂ© de sablage des mĂ©taux, des fournitures de matĂ©riaux pour peinture industrielle ou une unitĂ© de fabrication d'Ă©quipements de communication[M 11]. Cette zone artisanale, amĂ©nagĂ©e dans les annĂ©es 1980 et situĂ©e Ă  proximitĂ© de la D932 menant de Bayonne Ă  Cambo-les-Bains, couvre 7,6 ha. Elle a fait rĂ©cemment l’objet d'un rĂ©amĂ©nagement destinĂ© Ă  amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© routiĂšre, financĂ© par la commune et rĂ©ceptionnĂ© le 31 octobre 2014[M 12]. L’investissement d’un montant de 360 000 â‚Ź est Ă  comparer Ă  la contribution Ă©conomique gĂ©nĂ©rĂ©e annuellement de plus de 400 000 â‚Ź[M 13].

    Commerces et services

    La sociĂ©tĂ© SIS sĂ©curitĂ©, spĂ©cialisĂ©e dans la protection contre l’incendie et l’effraction des habitations, est basĂ©e Ă  Arcangues. Son effectif est compris entre 50 et 99 agents[132].

    Le village bĂ©nĂ©ficie d’un ensemble de commerces de proximitĂ© tels une supĂ©rette, un bureau de tabac Ă©galement dĂ©pĂŽt de presse, un fleuriste, un fournisseur de mobilier de jardin, un tapissier et une brocante. D’autres activitĂ©s telles un Ă©levage de gibier et un tailleur de pierres renforcent l’image traditionnelle du village[M 11].

    La crÚche Laminak (Lutins), initialement titulaire d'un agrément autorisant l'accueil de 25 enfants de 3 mois à 4 ans, a été agrandie en 2009 et a vu sa capacité d'accueil portée à 37 enfants en 2010[133]. Elle est située à proximité de la place du village[134].

    Tourisme

    En 2014, l'offre touristique proposĂ©e sur Arcangues se rĂ©partit entre deux hĂŽtels, une rĂ©sidence et cinq restaurants[M 14]. Huit Ă©tablissements chambres d'hĂŽtes et trois GĂźtes de France viennent complĂ©ter les capacitĂ©s d’accueil de la localitĂ©[135].

    Dans son palmarÚs 2022, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[136].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Arcangues compte trois monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[137].

    Patrimoine civil

    • Le patrimoine architectural d’Arcangues (sĂ©lection).
    • Photographie d'un Ă©difice aux murs clairs, recouverts de lierre.
      Le chñteau d’Arcangues.
    • Photographie d'une fontaine reprĂ©sentant un visage d’homme surmontĂ© d’un bĂ©ret basque.
      La fontaine Brasket.
    • Photographie d'un banc en pierre recouvert de cĂ©ramiques.
      Le banc Cazaux.

    Le chĂąteau d'Arcangues fut reconstruit en 1900[138] et classĂ© par les monuments historiques en 1980. Le corps central du bĂątiment, flanquĂ© de deux ailes imposantes, est surmontĂ© d'une verriĂšre qui illumine l'intĂ©rieur de l'Ă©difice. Il s'Ă©lĂšve sur une petite colline, au milieu d'un parc plantĂ© de chĂȘnes. Le premier chĂąteau d'Arcangues semble avoir Ă©tĂ© Ă©difiĂ© au XIIe siĂšcle et fut le siĂšge de la seigneurie Ă  l'origine du village[HL 33]. Le chĂąteau d'Arcangues, comme celui du Bosquet, fut occupĂ© par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale.

    Du carrefour situĂ© devant l’entrĂ©e du chĂąteau part un chemin en pente douce qui monte vers la place du village, autrefois bordĂ© de stĂšles discoĂŻdales — aujourd’hui rassemblĂ©es dans le cimetiĂšre. Sur le cĂŽtĂ© droit du chemin, se dresse un vaste banc de pierre, dont le dossier est dĂ©corĂ© de cĂ©ramique d’Édouard Cazaux, reprĂ©sentant des scĂšnes de danses basques[CM 1]. La fontaine sur la place, figurant une tĂȘte d'homme coiffĂ©e d'un bĂ©ret, de la bouche duquel jaillit l'eau, reprĂ©sente LĂ©on Hegoas, dit Brasquette, de la maison Brasketa, Ă  qui le marquis d'Arcangues avait prĂ©dit « qu'il saurait bien lui faire boire de l'eau »[CM 2].

    Le chĂąteau du Bosquet fut reconstruit en 1905 par Jean-Baptiste Ernest Lacombe pour le compte d'AndrĂ© Soulange-Bodin, ministre plĂ©nipotentiaire et maire d’Arcangues. Il est situĂ© au quartier Lanchipiette. Sa particularitĂ© est de prĂ©senter au nord, une façade Ă©difiĂ©e dans le style anglais, et au sud, une façade dans le style basco-normand[HL 34]. Il ouvre sur un vaste panorama de la chaĂźne des PyrĂ©nĂ©es et du golfe de Gascogne.

    La villa Berriotz, datant de 1929, est l'Ɠuvre de l'architecte Louis Sue, et fut construite pour le couturier Jean Patou[139]. Initialement inscrite partiellement aux monuments historiques en 1996 elle a fait l'objet d'un nouveau classement complet le 19 septembre 2013.

    Église Saint-Jean-Baptiste d'Arcangues
    • L’église Saint-Jean-Baptiste d'Arcangues (sĂ©lection).
    • Photographie d'un vitrail.
      Vitrail de saint Bernard.
    • Photographie d'un clocher envahi de plantes grimpantes.
      Le clocher classé.
    • Photographie de l’intĂ©rieur d’une Ă©glise.
      Le chƓur dominĂ© par les galeries.
    • Photographie de fonts baptismaux surmontĂ©s d’une gravure entourĂ©e d’or.
    • Photographie d’un vitrail reprĂ©sentant saint Louis.

    L'Ă©glise datant du XVIe siĂšcle est inscrite aux monuments historiques depuis 1925[140]. Le clocher a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© remplacĂ© en 1893 par un clocher nĂ©ogothique Ă  terrasse et crĂ©neaux, il a Ă©tĂ© de nouveau transformĂ© en 1961[CM 3]. Une inscription au-dessus de l'entrĂ©e de la chapelle indique que l'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste de l'Uhabia fut fondĂ©e en 1516 par Augier d'Arcangues, Ă©cuyer et seigneur du lieu. L’église est en grĂšs rouge, presque entiĂšrement recouvert d’un enduit au mortier[CM 4]. Le porche, qui abrite des sĂ©pultures et une stĂšle commĂ©morative des PremiĂšre et Seconde Guerre mondiales, est de facture rĂ©cente. Le vitrail datĂ© de 1947 est l’Ɠuvre de Jean Lesquibe[CM 4]. L’entrĂ©e dans l’église se fait par un portail en arc brisĂ© qui donne sur une nef unique sans transept ni collatĂ©raux, mais avec deux Ă©tages de galeries en bois Ă  balustres du XVIIe siĂšcle qui figurent parmi les plus anciennes du Labourd[CM 3] - [46].

    Le cimetiÚre d'Arcangues recÚle une importante collection de stÚles discoïdales essentiellement postérieures au XVIe siÚcle, réunie par le marquis Pierre d'Arcangues, et regroupant des piÚces provenant des trois provinces du Pays basque français[MD 2].

    Patrimoine naturel

    Une partie du territoire de la commune appartient Ă  la rĂ©serve naturelle rĂ©gionale d'Errota Handia, gĂ©rĂ©e par le conservatoire d'espaces naturels d'Aquitaine et crĂ©Ă©e en 2008[141] - [142]. 250 espĂšces vĂ©gĂ©tales et 274 espĂšces animales y ont Ă©tĂ©, Ă  ce jour, rĂ©pertoriĂ©es dont 140 espĂšces d’oiseaux[143]. On compte en particulier le GrĂšbe castagneux (Tachybaptus ruficollis), l’Aigle bottĂ© (Hieraaetus pennatus), le Busard des roseaux (Circus aeruginosus), le Balbuzard pĂȘcheur (Pandion haliaetus), ainsi que 38 espĂšces d’odonates, dont l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) et 50 espĂšces de lĂ©pidoptĂšres diurnes.

    Le conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine gĂšre Ă©galement l'Ă©tang de Chourroumillas (Xurrumilatx), zone humide situĂ©e au nord-ouest de la commune[144]. Les espĂšces qui sont prĂ©sentes dans cette zone privilĂ©giĂ©e sont pour la plupart emblĂ©matiques de l'Aquitaine, telle les tortues cistude d’Europe (Emys orbicularis) et Ă©myde lĂ©preuse (Mauremys leprosa), le Vison d'Europe (Mustela lutreola), espĂšce menacĂ©e, et la lamproie de Planer (Lampetra planeri). On trouve Ă©galement des oiseaux nicheurs et hivernants comme le Canard siffleur (Anas penelope), la Sarcelle d'hiver (Anas crecca) et le Fuligule milouin (Aythya ferina), le Butor Ă©toilĂ© (Botaurus stellaris) et le Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax). Enfin, parmi les espĂšces vĂ©gĂ©tales prĂ©sentes sur le site, on compte le SĂ©neçon de Bayonne (Senecio bayonnensis), le grĂ©mil prostrĂ© (Lithodora prostata), la DrosĂ©ra intermĂ©diaire (Drosera intermedia), la zannichellie des marais et le lis des marais (Amaryllidaceae).

    Équipements culturels

    • Le thĂ©Ăątre de la Nature d’Arcangues (sĂ©lection).
    • Photographie d’une fresque montrant un paysage de collines, avec des maisons, face Ă  la mer.
      Fresque de Ramiro Arrue.
    • Photographie d'une fontaine en briques.
      La fontaine du théùtre.
    • Photographie d'une fresque montrant un paysage de montagnes avec des maisons couvertes de tuiles.
      Fresque de Ramiro Arrue.

    Un théùtre de la nature, édifié en 1968 et dû à l'architecte bayonnais Cazamayou, est présent cÎté nord, en contrebas de la mairie et du fronton, et apparait sous la forme d'un immense préau, à charpente traditionnelle, fermé à l'ouest par des baies vitrées. Les gradins, cÎté sud, sont dominés par une immense fresque de Ramiro Arrue[CM 5]. Un escalier permet de rejoindre le fronton aménagé contre le mur de la mairie, en passant devant la fontaine ombragée du théùtre.

    Langues

    D'aprÚs la Carte des Sept Provinces Basques du prince Louis-Lucien Bonaparte (1863), le dialecte basque parlé à Arcangues est le haut-navarrais septentrional. Cependant la classification a changé. Grùce aux nouveaux critÚres méthodologiques, la dialectologie basque s'est considérablement développée au cours des derniÚres années. Et selon les derniers travaux réalisés par le philologue Koldo Zuazo, le dialecte basque utilisé à Arcangues est le navarro-labourdin avec un sous-dialecte est-ouest, combination entre le sous-dialecte navarro-labourdin de l'est et de l'ouest[145].

    Personnalités liées à la commune

    L’histoire d’Arcangues est intimement liĂ©e Ă  celle de la famille des seigneurs d’Arcangues, qui a assurĂ© le contrĂŽle de l’administration locale de 1540 Ă  1749 sans discontinuitĂ©, et offert des titulaires de l’écharpe municipale pour 84 des annĂ©es de l’aprĂšs-RĂ©volution[46]. Politiques et gestionnaires, ils se sont Ă©galement passionnĂ©s pour la littĂ©rature, pratiquant par eux-mĂȘmes ou attirant les talents de leur Ă©poque. Pierre et Guy d'Arcangues, l'auteur de Les Tambours de septembre en sont les reprĂ©sentants au XXe siĂšcle. Ils ont frĂ©quentĂ© AndrĂ© Soulange-Bodin (1855-1937), inhumĂ© Ă  Arcangues, diplomate et homme politique français, ministre plĂ©nipotentiaire Ă  Berlin, puis directeur du personnel et du secrĂ©tariat des Affaires Ă©trangĂšres Ă  Paris, maire d'Arcangues de 1919 Ă  1929, qui est l'auteur de deux ouvrages diplomatiques : La diplomatie de Louis XV et le pacte de famille (1894) et L'avant-guerre allemande en Europe (1918). Il est le fondateur de l'association la maison basque de Paris. Son fils, Henry Soulange-Bodin (1885-1965), inhumĂ© lui aussi Ă  Arcangues, est un homme de lettres et historien français, spĂ©cialiste des chĂąteaux de France.

    L’église d’Arcangues a Ă©galement accueilli ses poĂštes. Pierre LĂ©on, dit LĂ©on LĂ©on, nĂ© en 1896 Ă  Hasparren et mort en 1962 Ă  Ustaritz, fut curĂ© de la paroisse de 1932 Ă  1941[CM 6]. Il est l’auteur de poĂšmes, de comĂ©dies et d’une traduction de basque de l'Imitation de JĂ©sus-Christ. Jules Martin Moulier, dit Oxobi, bertsolari, poĂšte, Ă©crivain et AcadĂ©mie de la langue basque, est nĂ© Ă  Bidarray en 1888 et mort Ă  Bayonne en 1958. Il fut prĂȘtre d’Arcangues de 1941 Ă  1955[CM 7].

    On ne peut bien sĂ»r parler d'Arcangues sans mentionner Luis Mariano, citoyen d’honneur du village[CL 1], de son vrai nom Mariano Eusebio GonzĂĄlez y GarcĂ­a, nĂ© Ă  Irun en 1914 et dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Paris en 1970, tĂ©nor basque-espagnol. Tout comme ses parents, il repose au cimetiĂšre d'Arcangues, rĂ©guliĂšrement envahi par ses admirateurs. Un buste reprĂ©sentant le chanteur, sculptĂ© par Paul Belmondo est visible dans un jardin de la commune[CM 1]. Luis Mariano fit construire Ă  Arcangues Marionako Borda, maison basque oĂč il fit de nombreux sĂ©jours Ă  partir de 1961[CL 1].

    Arcangues a également vu le passage de nombreuses célébrités, invitées du chùteau, et a attiré des hommes politiques et des diplomates, tel Casimir d'Angosse, homme politique français qui épousa Rose d'Arcangues (1793-1817), Jean-Baptiste Mariani, décédé le 18 janvier 1890 à Rome et inhumé le 2 février suivant à Arcangues, diplomate français, ministre plénipotentiaire à Munich en 1882, puis ambassadeur de France à Rome en 1890[HL 35], ou encore Gustave Pordea, né le 3 février 1916 à Dej (Roumanie) et mort le 12 août 2002 à Arcangues, un diplomate et homme politique franco-roumain.

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    ÉcartelĂ© : au 1 d'argent Ă  l'arbre arrachĂ© de sinople, et au lion de gueules passant contre le fĂ»t ;

    au 2 et 3 d'azur à la croix d'or ; au 4, de gueules à trois pigeons d'argent rangés sur une terrasse de sinople.

    Sur le tout : de gueules Ă  trois chevrons d'or[HL 36] - [Note 22].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • ouvrage collectif, sous la direction de Hubert Lamant-Duhart, Arcangues, Ekaina,

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L’orthodromie considĂ©rĂ©e, sĂ©parant Arcangues de la ville frontaliĂšre Hendaye, est indiquĂ©e par Lionel Delvarre, « Orthodromie entre Arcangues et Hendaye », sur le site Lion 1906 (consultĂ© le ).
    2. La puissance d’un gisement dĂ©signe son Ă©paisseur. Voir Ă  ce propos « la dĂ©finition du mot Gisement », sur le site de l’EncyclopĂŠdia universalis (consultĂ© le ).
    3. Ce record de chaleur n’apparaĂźt donc pas dans le tableau suivant, qui couvre la pĂ©riode 1961-1990.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Selon EugĂšne Goyheneche, Le Pays basque : Soule, Labourd, Basse-Navarre, SociĂ©tĂ© nouvelle d’éditions rĂ©gionales et de diffusion, Pau, (BNF 34647711), p. 581, les terres de Berriotz Ă©taient, en 1311 dĂ©limitĂ©es par les ruisseaux Xilaro, Barbera et Iharre.
    7. Outils de pierre nĂ©andertaliens (- 80 000 / - 45 000 correspondant Ă  la pĂ©riode MoustĂ©rien – Glaciations de Riss et de WĂŒrm II).
    8. Selon Hubert Lamant-Duhart, Arcangues, Ekaina, , p. 176, les autres membres de la noblesse sont les sieurs de Caupenne d’Amou de Saint-PĂ©e, de Belzunce de Macaye, Larralde Diusteguy, de HaĂŻtze, de Roll Montpellier, de Salha, de Colombots, de Gramont de Castera, chevalier de Haits, Dibarat-Hirigoyen, Duhalde de Sorhouet et de Saint-Martin.
    9. Le rĂ©gime capitulaire est consacrĂ© par les « coutumes gĂ©nĂ©rales gardĂ©es et observĂ©es au Pays de Labourd et son ressort », qui seront adoptĂ©es le 10 mai 1514 et enregistrĂ©es par le parlement de Bordeaux le 9 juin 1514 (source : Hubert Lamant-Duhart, Arcangues, Ekaina, , p. 205). On y lit : « Les paroissiens de chacune des paroisses d'icelui pays de Labourd, peuvent entr'eux s'assembler pour traiter de leurs besoins communs et de leur paroisse Ă  chaque fois que besoin sera, et peuvent faire et ordonner entr'eux, statuts et ordonnances particuliĂšres pour entretenir et garder leurs bocages, padouans et pĂąturages, et ce, selon la loi vulgairement appelĂ©e de saint BenoĂźt, et autrement pour procurer de leurs nĂ©goces loisibles, au profit commun d'entr'eux et de ladite paroisse [
] Lesquels iceux paroissiens sont tenus tenir et observer, pourvu toutefois qu'iceux statuts ou ordonnances ne soient contre le bien commun nu au prĂ©judice du roi ni de ses droits. ».
    10. Le terme abbé n'a aucune signification ecclésiastique, mais à l'image de la rÚgle de saint Benoßt pour le chapitre, la paroisse désigne un abbé pour la représenter.
    11. Archives municipales de Bayonne, EE 17.
    12. La disparition du registre des délibérations de la période impériale ne permet pas de connaßtre les noms des maires entre Dominique Bastres et Jean-Baptiste Larre.
    13. Jean-Baptiste Larre (1753-1832) maire d'Arcangues sous l'Empire, démissionna en 1815. Il avait été conseiller d'arrondissement.
    14. Michel Louis d'Arcangues (1790-1868), nommĂ© maire par le prĂ©fet des Basses-PyrĂ©nĂ©es le 22 dĂ©cembre 1815, et confirmĂ© par un nouvel arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 19 juillet 1821.
    15. Michel Garrin (1770-1849) avait été précédemment nommé adjoint de Michel d'Arcangues depuis 1815. La Monarchie de juillet ayant modifié la loi électorale, sa nomination fut effectuée par le Conseil municipal le 14 décembre 1831.
    16. Michel d'Arcangues fut destitué au printemps 1906 à la suite de sa position contre l'inventaire des biens ecclésiastiques.
    17. À la suite du dĂ©cĂšs de Michel d'Arcangues en 1915, Jean Biolet, adjoint fait office de maire jusqu'aux premiĂšres Ă©lections intervenant aprĂšs l'armistice.
    18. Ces remarques ne résultent pas d'une étude statistique des données présentées ; elles n'ont qu'une valeur indicative.
    19. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    20. L'indicateur de concentration d’emploi est Ă©gal au nombre d’emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la zone.
    21. Selon Michel Duvert, Arbonne, Arbona, Ekaina, , p. 151 Ă  189, l’école d’Arbonne se caractĂ©rise par une division de l’espace gĂ©nĂ©rĂ©e par un axe vertical. En outre, la bordure de la partie circulaire est constituĂ©e de trois sĂ©ries concentriques de triangles Ă  taille Ă  facette et l’essentiel du disque central comporte les monogrammes IHS et M, abrĂ©viations et translittĂ©rations de JĂ©sus et Marie. La lettre « H » du monogramme IHS est surmontĂ©e d’une croix, dont les extrĂ©mitĂ©s s’achĂšvent en fleur de lys, et dont le sommet touche la bordure. Trois rosaces, associĂ©es Ă  la croix, affirment enfin le principe trinitaire. Étant donnĂ© la constance des dimensions des stĂšles du groupe de « l’école d’Arbonne », que ce soit le diamĂštre — entre 36 et 39 cm — le rapport entre celui-ci et la largeur du col de la stĂšle — de l’ordre de 2,1 — ou l’épaisseur moyenne du disque — 13,5 cm, on constate Ă©galement l’affirmation d'une forme stĂ©rĂ©otypĂ©e qui vient s’ajouter Ă  l’homogĂ©nĂ©itĂ© de l’imagerie.
    22. Selon Hubert Lamant-Duhart, Arcangues, Ekaina, , p. 9, « il existe une variante des quartiers 2 et 3, la croix pouvant ĂȘtre d’argent sur fond de gueules ou d’or sur fond de gueules ». Il indique Ă©galement que le tout peut ĂȘtre Ă©galement d’azur Ă  trois chevrons d’or.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.

    Insee

    1. LOG T2 - Catégories et types de logements.
    2. LOG T7 - RĂ©sidences principales selon le statut d'occupation.
    3. REV T1 - ImpĂŽts sur le revenu des foyers fiscaux.
    1. EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
    2. EMP T5 - Emploi et activité.
    3. CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activitĂ© au 31 dĂ©cembre 2011.
    4. DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2013.
    5. DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011.
    6. CEN T1 — Établissements actifs par secteur d'activitĂ© au 31 dĂ©cembre 2011.
    7. POP T5 - Population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle en 2011.
    8. EMP T8 - Emplois selon le secteur d'activité en 2011.

    Sources bibliographiques

    ouvrage collectif, sous la direction de Hubert Lamant-Duhart, Arcangues, Ekaina,

    • Michel Duvert. La rĂ©fĂ©rence est notĂ©e « MD » dans le texte.
    1. p. 160.
    2. p. 103.
    • Jean Espilondo. La rĂ©fĂ©rence est notĂ©e « JE » dans le texte.
    1. op. cit, carte polychrome in-quarto du territoire d'Arcangues.
    2. p. 12.
    3. p. 13.
    4. p. 17.
    5. p. 27.
    • Christian LafrĂ©rie. La rĂ©fĂ©rence est notĂ©e « CL » dans le texte.
    1. p. 241.
    • Hubert Lamant-Duhart. La rĂ©fĂ©rence est notĂ©e « HL » dans le texte.
    1. p. 189.
    2. p. 203.
    3. p. 14.
    4. p. 15.
    5. p. 16.
    6. p. 169.
    7. p. 170.
    8. p. 171.
    9. p. 172.
    10. p. 173.
    11. p. 52.
    12. p. 54.
    13. p. 55.
    14. p. 175.
    15. p. 176.
    16. p. 179 et 180.
    17. p. 184.
    18. p. 188.
    19. p. 56 et 57.
    20. p. 196.
    21. p. 194.
    22. p. 199.
    23. p. 200.
    24. p. 217.
    25. p. 208.
    26. p. 209.
    27. p. 210.
    28. p. 212.
    29. p. 213.
    30. p. 218.
    31. p. 219.
    32. p. 222 et 223.
    33. p. 48.
    34. p. 59.
    35. p. 61.
    36. p. 9.
    • Charles Martin-Ochoa de Alda. La rĂ©fĂ©rence est notĂ©e « CM » dans le texte.
    1. p. 65.
    2. p. 66.
    3. p. 72.
    4. p. 71.
    5. p. 67.
    6. p. 81.
    7. p. 82.
    • Jean-Pierre Ourkhia. La rĂ©fĂ©rence est notĂ©e « JO » dans le texte.
    1. p. 249.

    Site de la mairie

    La référence est notée « M » dans le texte.

    1. « Transports urbains » (consulté le ).
    2. « Place du fronton » (consulté le ).
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