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Arthur Wellesley de Wellington

Arthur Wellesley, 1er comte, ensuite marquis, et duc de Wellington, est un aristocrate anglo-irlandais, puis militaire et homme d'État britannique, né le à Dangan Castle (comté de Meath, Irlande) et mort le à Walmer (Kent).

Arthur Wellesley
Illustration.
Arthur Wellesley, 1er duc de Wellington, par Thomas Lawrence.
Fonctions
Premier ministre du Royaume-Uni
–
Monarque George IV
Guillaume IV
Prédécesseur Frederick John Robinson
Successeur Charles Grey
–
Monarque Guillaume IV
Prédécesseur William Lamb
Successeur Robert Peel
Ministre sans portefeuille
–
(4 ans, 9 mois et 24 jours)
Premier ministre Sir Robert Peel
Prédécesseur George Howard
Successeur Henry Petty-FitzMaurice
Leader de la Chambre des lords
–
(4 ans, 9 mois et 24 jours)
Premier ministre Sir Robert Peel
Prédécesseur William Lamb
Successeur Henry Petty-FitzMaurice
–
(5 mois et 4 jours)
Premier ministre Sir Robert Peel
Prédécesseur William Lamb
Successeur William Lamb
–
(2 ans et 10 mois)
Premier ministre Lui-même
Prédécesseur Frederick John Robinson
Successeur Charles Grey
Secrétaire d'État aux Affaires étrangères
–
(5 mois et 4 jours)
Premier ministre Sir Robert Peel
Prédécesseur Henry John Temple
Successeur Henry John Temple
Secrétaire d'État à l'Intérieur
–
(28 jours)
Premier ministre Lui-même
Prédécesseur John Ponsonby
Successeur Henry Goulburn
Secrétaire d'État à la guerre et aux colonies
–
(22 jours)
Premier ministre Lui-même
Prédécesseur Thomas Spring Rice
Successeur George Hamilton-Gordon
Membre de la Chambre des lords
Lord Temporal
–
(43 ans et 19 jours)
Pairie héréditaire
Prédécesseur Pairie créée
Successeur Arthur Wellesley
Biographie
Date de naissance [1]
Lieu de naissance Dangan Castle, Meath,
Royaume d'Irlande
Date de décès
Lieu de décès Walmer Castle, Kent,
Royaume-Uni
Nationalité Britannique
Parti politique Tory

Signature de Arthur Wellesley

Arthur Wellesley de Wellington
Premiers ministres du Royaume-Uni

Il est principalement connu en tant que vainqueur de Napoléon à Waterloo avec le maréchal prussien Gebhard Leberecht von Blücher. L'un des plus grands généraux britanniques, il est souvent comparé à John Churchill, duc de Marlborough, avec qui il partage de nombreux points communs, en particulier d’être devenu une figure politique après avoir réalisé une grande carrière militaire[2].

Il a été commandant en chef de l’Armée de terre britannique de 1827 à 1828 puis de 1842 à sa mort en 1852.

Il a été Premier ministre du Royaume-Uni, une première fois de 1828 à 1830 et une seconde fois pendant un mois en 1834.

Biographie

Origines

Arthur Wellesley est le troisième fils de Garret Wesley (1er comte de Mornington). On pense qu’il est né à Dublin[3].

Sa date de naissance n’est pas connue avec précision : la seule trace que l’on en ait se trouve dans un enregistrement d’église et a sans doute été inscrite quelques jours après sa naissance. La date la plus probable est le , mais il est possible que cela ait été quelques jours avant ou après. Son nom initial, Arthur Wesley, fut légalement changé en Arthur Wellesley en mars 1798.

Carrière militaire

Wellesley étudie à Eton de 1781 à 1785, puis à Bruxelles. En 1787, son père lui achète une fonction d'enseigne dans le 73e régiment d’infanterie ; après un premier entraînement au Royaume-Uni, il rejoint l’académie Royale d'équitation d'Angers en France, y enseigne en 1787 et est promu lieutenant dans la même année.

De 1787 à 1793, il est affecté comme aide de camp de deux Lords lieutenants d'Irlande successifs. En 1790, il est élu député (indépendant) de Trim à la chambre des communes d’Irlande, poste qu’il gardera jusqu'en 1797.

Il progresse rapidement dans l’armée — principalement grâce au système de l’époque où les officiers pouvaient (et souvent devaient) acheter leur grade — et en 1793, il devient lieutenant-colonel dans le 33e régiment d’infanterie. Il combat aux Pays-Bas entre 1794 et 1795.

En 1796, après avoir été promu au rang de colonel, il part avec son régiment pour l’Inde. L’année suivante, son frère aîné, Richard Wellesley, comte de Mornington, est nommé gouverneur général des Indes, et quand la guerre éclate en 1799 contre le sultan de Mysore, Tipû Sâhib, Arthur Wellesley commande sa propre division. Il est nommé gouverneur de Seringapatam et de Mysore, postes qu’il gardera jusqu'en 1805. Grâce à ses victoires militaires, il est nommé commandant suprême (politique et militaire) du Deccan, il remporte de nouvelles victoires, en particulier contre le chef brigand Dundiat Wagh et contre les Marathes en 1803 (bataille d'Assaye, bataille d'Argaum). En 1804, il est fait chevalier de l’ordre du Bain. Lorsque son frère achève son mandat en 1805, il retourne au Royaume-Uni avec lui.

En 1806, Wellesley est élu de Rye (Sussex) pour six mois à la chambre des communes du Royaume-Uni ; l’année suivante, il est élu de Newport (île de Wight) qu’il représentera deux ans. Durant cette période, il est affilié aux Tories, et en avril 1807, il est nommé au « conseil privé du roi ». Pourtant son rôle politique fut brutalement interrompu lorsqu’il fit voile pour le continent pour participer aux guerres napoléoniennes.

La guerre contre Napoléon Ier

C’est dans les années qui suivent qu’eurent lieu les événements qui permirent à Wellesley d'entrer dans l’Histoire. À cette époque, Napoléon contrôle la majeure partie de l'Europe et le gouvernement britannique cherche des moyens de contrer la menace qu'il est devenu.

Après une expédition au Danemark, Wellesley est promu lieutenant-général et transféré dans la péninsule ibérique. Bien que le combat soit assez mal engagé, c’est l’unique endroit du continent européen où les Britanniques et les Portugais ont réussi à se battre contre la France et ses alliés. Wellesley bat les Français à Roliça et à Vimeiro en 1808. L’accord de Sintra, qui en résulte, et par lequel l’armée britannique s'engage à évacuer les Français hors de Lisbonne est très critiqué. Wellesley, qui s'y oppose, est brièvement rappelé au Royaume-Uni pour s'en justifier. Au même moment, pourtant, Napoléon vient lui-même en Espagne. Lorsque le général John Moore est tué à la bataille de La Corogne le , Wellesley est nommé commandant en chef de toutes les forces britanniques au Portugal. Revenant dans la péninsule ibérique en avril 1809, il est nommé maréchal général de l'armée portugaise, et commandant en chef des forces portugaises au Portugal le par Jean VI de Portugal[4]. Il prend alors le commandement unifié des armées portugaise et britannique.

Sous son autorité, l'armée anglo-portugaise expulse les troupes napoléoniennes du Portugal, puis les forces britanniques et espagnoles battent l’armée du roi Joseph d’Espagne (le frère aîné de Napoléon) à la bataille de Talavera. Pour ses faits d'armes, il est élevé à la pairie en tant que vicomte Wellington, de Talavera et de Wellington (Somerset) en 1809. La même année, il est fait duc de la Victoire par Jean VI de Portugal pour ses services dans ce pays.

Traversant l’Espagne, il bat les Français à la bataille de Salamanque et prend Madrid en 1812. Cette année-là, une contre-attaque française met l’armée britannique dans une position difficile, mais Lord Wellington reçoit le commandement de toutes les armées alliées (britanniques, portugaises et espagnoles) en Espagne et est fait marquis de Wellington le 3 octobre. Il conduit une nouvelle offensive en 1813, culminant à la bataille de Vitoria, nette victoire britannique qui ramène l'armée impériale en France. Il est nommé Maréchal après cette victoire. Ayant libéré l'Espagne, il passe les Pyrénées et envahit la France. Il est surpris par les troupes du général Harispe à Cadillon () ; il intervient à Bayonne et se heurte au maréchal Soult qui dirige la défense de Toulouse le . L'issue de cette bataille, objet de débats, marque la fin de la campagne de France de 1814. Le 11, Napoléon signe le traité de Fontainebleau, conclu le 6, et est exilé sur l’île d’Elbe.

Acclamé en héros, Wellington est fait duc de Wellington, titre toujours porté par ses descendants. Il est bientôt nommé ambassadeur en France, puis prend la place de Lord Castlereagh comme plénipotentiaire au congrès de Vienne, où il plaide énergiquement pour que soit permis à la France de garder sa place dans l’équilibre des puissances européennes. Le , il est fait chevalier grande-croix de l’ordre du Bain.

Le , Napoléon quitte son exil à Elbe, débarque en France le 1er mars et le 20 retrouve le contrôle du pays. Il doit alors faire face à la formation à nouveau d'une dernière coalition contre lui. Wellington quitte alors Vienne pour prendre la tête des forces britanniques et alliées durant la campagne de Belgique[5]. Il arrive à son poste et son avant-garde combat les Français à la bataille de Quatre-Bras avant de se replier. Deux jours plus tard, le 18 juin, Wellington, avec l’appui des forces prussiennes commandées par Gebhard Leberecht von Blücher bat définitivement Napoléon à la bataille de Waterloo. L’Empereur français abdique une nouvelle fois le 22 juin, et est exilé par les Britanniques sur l’île Sainte-Hélène.

Fasciné par le souvenir de l'Empereur, il passait de longues heures, assis devant son tableau, silencieux[6].

Carrière politique

Portrait du duc de Wellington, daguerréotype d'Antoine Claudet, 1844.

En 1819, Wellington est nommé Master-General of the Ordnance dans le gouvernement tory de lord Liverpool. En 1827, il devient commandant en chef de l’armée britannique, poste qu’il occupera jusqu’à la fin de sa vie, sauf durant son mandat de premier ministre. En même temps que Robert Peel, Wellington est une étoile montante du parti tory, et en 1828, il devient premier ministre.

Comme premier ministre, Wellington est l’archétype du conservateur[7], pourtant c’est bizarrement durant son mandat que passa la loi d’émancipation des catholiques, leur accordant la garantie de pratiquement tous les droits civils au Royaume-Uni. Lord Winchilsea accusa Wellington d’avoir « traîtreusement comploté la destruction de la constitution protestante ». Wellington le provoqua alors en duel, duel qui eut lieu le aux champs de Battersea[8]. Au moment de tirer, Wellington visa délibérément à côté et Winchilsea tira en l’air.

Le gouvernement Wellington tombe en 1830. Il y eut de nombreuses émeutes cet été et cet automne-là. Les Whigs, qui n’avaient pratiquement plus été au pouvoir depuis les années 1770, virent les réformes politiques comme la clé de leur retour. Wellington, respectant à la lettre la ligne politique conservatrice des tories, perd un vote de confiance le . Il est remplacé comme premier ministre par Charles Grey qui initie une grande réforme libérale, devant la faire passer de force à la Chambre des lords.

Lors du retour au pouvoir des tories en 1834, Wellington décline le poste de premier ministre qui va à Robert Peel ; toutefois, celui-ci étant en Italie, Wellington doit assurer l’intérim durant trois semaines, en novembre et . Dans le premier gouvernement Peel (1834-1835), Wellington est secrétaire d’État aux affaires étrangères, et dans le second (1841-1846), il est ministre sans portefeuille et président de la Chambre des Lords.

Wellington se retire de la vie politique en 1846, bien que restant commandant en chef des forces armées, et revient brièvement sur le devant de la scène en 1848, lorsqu’il aide à organiser une force de protection de Londres durant cette année de révolutions en Europe. Il meurt en 1852 et est inhumé à la cathédrale Saint-Paul.

Il était par ailleurs franc-maçon, tout comme son père qui fut grand maître de la Grande loge d'Irlande[9].

Distinctions et honneurs

Titres de noblesse

  • Duc, Earl, Vicomte et Marquis de Wellington [10], Baron et Marquis Douro ( Royaume-Uni)
  • Prince de Waterloo ( Pays-Bas)
  • Grand d'Espagne de première classe et Duc de Ciudad Rodrigo ( Espagne)
  • Duc de Victoria, Marquis de Torres Vedras, et Comte de Vimiera ( Portugal)

Royaume-Uni

Étranger

Grades

Portrait du duc de Wellington par John Jackson, 1830-31.

En 1787, il devient enseigne dans le 73e régiment d’infanterie (son père lui achète un fonction), puis lieutenant la même année.

En 1791, il devient capitaine.

En 1793, il devient major, puis lieutenant-colonel dans le 33e régiment d’infanterie.

En 1796, il est promu colonel.

En 1802, il devient major-général.

En 1808, il est promu lieutenant-général.

En 1811, il devient général.

Le , après la bataille de Vitoria, le prince régent[11] lui décerna son bâton de maréchal anglais, ce qui lui conféra le titre de Field Marshall de l'armée britannique, qu'il conserva jusqu'à sa mort[12].

En sus, de nombreux autres pays lui donnèrent leurs plus hauts grades militaires, dont [10] - [13] :

Hommages

La sépulture du duc de Wellington, dans la crypte de la cathédrale Saint-Paul.

Lieux

  • La rue Wellington dans la ville de Montréal au Québec, Canada, est la principale artère commerciale du quartier Verdun. La rue nommée ainsi en l'honneur de Arthur Wellesley, duc de Wellington.
  • La ville de Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande, est nommée en son honneur.
  • La rue Wellington dans la ville de Sherbrooke au Québec, Canada, est une des rues principales de cette ville, nommé en l'honneur de Arthur Wellesley, duc de Wellington.
  • La rue Wellington dans la ville de Sorel-Tracy au Québec, Canada, est une des rues principales de cette ville, nommé en l'honneur de Arthur Wellesley, duc de Wellington.
  • La rue Wellington dans la ville d'Ottawa, capitale du Canada, tout près du canal Rideau , est une rue nommée en l'honneur de Arthur Wellesley, duc de Wellington.
  • La rue Wellington, à Kingston en Ontario au Canada, est une des plus vieilles rues de cette ville à tradition militaire, nommée en l'honneur de Arthur Wellesley, duc de Wellington.
  • Comté de Wellington, Ontario, Canada
  • Ville de Wellington, Ontario, Canada
  • Fort Wellington, dans Prescott, Ontario, Canada
  • Wellington — Halton Hills, une circonscription électorale, Ontario, Canada
  • Ville de Wellington, ÃŽle-du-Prince-Édouard, Canada
  • Paroisse de Wellington, Nouveau-Brunswick, Canada
  • Ville de Wellington, Nouvelle-Écosse, Canada
  • Un parti de Hyde Park Corner à Londres, Royaume-Uni est nommé Duke of Wellington Place car se trouve près de Apsley House, où le duc habitait.
  • De nombreuses rues à Londres et ailleurs en Grande-Bretagne portent les noms Wellington Road et Wellesley Road, nommées directment ou indirectement en l'honneur du duc de Wellington.

Monuments

Une colonne monumentale et une statue dans sa ville natale Trim, comté de Meath, Irlande (1817)

Monument Wellington, Londres, sur Park Lane, Londres; une statue en bronze colossale d'Achille (en) par Richard Westmacott (1822)

Wellington Arch sur Hyde Park Corner, Londres, construit sur un design par Decimus Burton (1825–1827)

Statue équestre du duc de Wellington, ville de Londres par Francis Leggatt Chantrey (1844)

Monument Wellington, chemin Old Woodhall, Spa Woodhall, Lincolnshire, une colonne avec buste sur le dessus (1844)

Statue équestre du duc de Wellington, Glasgow par Carlo Marochetti (1844)

Statue équestre du duc de Wellington, Aldershot, à l'origine à Hyde Park Corner, par Matthew Cotes Wyatt (1846)

Une statue de Wellington par le sculpteur Thomas Milnes à Woolwich Arsenal, qui se trouve maintenant dans le parc Wellington (1848)

Statue équestre du duc de Wellington, extrémité est de Princes Street, Édimbourg. par Sir John Steell (1848–52)

Monument de Wellington, Somerset, dans les Blackdown Hills (commencée en 1817, achevée en 1854). Ce monument surplombe la ville de Wellington, d'où le titre de Wellington a été tiré.

Une statue de Wellington par le sculpteur Carlo Marochetti en Leeds, Angleterre, qui se trouve maintenant dans le parc Woodhouse Moor (1855)

Une statue dans Piccadilly Gardens, Manchester par Matthew Noble (1855/6)

Un monument dans la grande salle de le Guildhall, Londres par John Bell (1856)

Statue du duc de Wellington, le rempart, Brecon, Pays de Galles, par John Evan Thomas (1858)

Monument Wellington, Dublin, par Robert Smirke (commencé 1817, terminé 1861). Ce mémorial de Phoenix Park est le plus haut obélisque d'Europe

Colonne commémorative du duc de Wellington, à l'extérieur de Stratfield Saye House, Hampshire, une colonne avec statue sur le dessus, par Carlo Marochetti (1863)

Colonne de Wellington à Liverpool par M. George et Andrew Lawson (1865)

Monument de Wellington, Baslow, Derbyshire. Une croix de pierre (1866)

Statue équestre du duc de Wellington, Hyde Park Corner, Londres, par Joseph Boehm (1888)

Un monument dans Cathédrale Saint-Paul de Londres, Londres, où il est enterré. Par Alfred Stevens (achevé en 1912)

Un buste à Porto où il dirigea les troupes anglo-portugaises contre les troupes françaises en 1809 dans le Deuxième bataille de Porto, Le Portugal.

Le cheval du duc, Copenhague, a un monument sur sa tombe à Maison Stratfield Saye, Hampshire.

Iconographie

Cinéma et télévision

Notes et références

Buste de Wellington.
  1. .
  2. « Wellington n’a qu’un talent spécial, Berthier avait bien le sien, il y excelle peut-être ; mais il n’a pas de création : la nature a plus fait pour lui qu’il n’a fait pour elle. Quelle différence avec ce Marlborough, désormais son émule et son parallèle ! Marlborough, tout en gagnant des batailles, maniait les cabinets et subjuguait les hommes. Pour Wellington, il n’a su que se mettre à la suite des vues et des plans de Castelreagh. Aussi Germaine de Staël avait-elle dit, que hors de ses batailles, il n’avait pas deux idées… Ses victoires, leur résultat, leur influence, hausseront encore dans l’histoire, mais son nom baissera même de son vivant, etc., etc., etc. » (Las Cases.)
  3. "[…] was born in Dublin on 1st May 1769" (« né à Dublin, le 1er mai 1769 ») ou dans le Comté de Meath, en Irlande.
  4. (en) João Centeno, « General Officers in the Portuguese Army », 1995-2005 (consulté le ).
  5. On m’a assuré, disait Napoléon, que c’est par lui que je suis ici, et je le crois. C’est digne, du reste, de celui qui, au mépris d’une capitulation solennelle, a laissé périr Ney, avec qui il s’était souvent rencontré sur le champ de bataille. Il est sûr que pour moi, je lui ai fait passer un mauvais quart-d’heure. C’est désormais un titre pour les grandes âmes, la sienne ne l’a pas senti. Ma chute et le sort qu’on me réservait lui ménageaient une gloire bien supérieure encore à toutes ses victoires, et il ne s’en est pas douté. « D’abord sans la trahison d’un général qui sort de nos rangs pour avertir l’ennemi, je dispersais, je détruisais toutes ces bandes, sans qu’elles eussent pu se réunir en corps d’armée. — Puis, sur ma gauche, sans les hésitations inaccoutumées de Ney, aux Quatre-Bras, j’anéantissais toute l’armée anglaise. — Enfin sur ma droite, les manœuvres inouïes de Grouchy, au lieu de me garantir une victoire certaine, ont consommé ma perte et précipité la France dans un gouffre. » (O'Meara).
  6. « M. de Las Cases avait remarqué qu’en général il répugnait à Napoléon de mentionner lord Wellington, et qu’il évitait même de faire connaître son jugement, probablement parce que l’Empereur se sentait gauche à ravaler celui sous lequel il avait succombé. Toutefois, le 16 novembre 1816, Napoléon, abreuvé d’amertume, pour toutes les indignités dont il était l’objet à Sainte-Hélène, s’est abandonné sans mesure, et a livré sa pensée tout entière. » (Las Cases).
  7. « Peu d’hommes sont plus complètement dénués des moyens de plaire que lord Wellington. Doux sourires, flatteuses promesses, séductions de cour, toutes ces ressources qui coûtent si peu aux ministres et coûtent cher aux nations, lui sont étrangères. La raideur de son humeur et de son maintien a mérité de devenir proverbiale ; l’inflexibilité de ses idées et la crudité de son langage correspondent assez bien avec cet extérieur privé de grâce ; la bonhommie lui manque pour plaire au peuple, comme l’élégance des manières pour flatter l’aristocratie. Ceux-ci le trouvent sombre et hautain ; ceux-là, dont il ne flatte point la faiblesse orgueilleuse, l’accusent de grossièreté et de rudesse… Un bon sens vulgaire, mais d’excellent usage dans la pratique ordinaire de la vie l’avait élevé sur le pavois des triomphes guerriers. La même qualité l’a sauvé au milieu des dangers de la politique intérieure… On ne peut disconvenir que son administration n’ait été bienfaisante, sinon dans ses détails, au moins dans l’ensemble de ses actes. »
    « Le duc de Wellington est le représentant le plus complet et le plus opiniâtre des antiques préjugés. L’humeur inflexible qui le caractérise lui prête une espèce d’éloquence : ces dispositions intellectuelles, cette résistance à tous les avis, cette obstination froide qui respire dans chacune de ses paroles, produisent quelque effet. À tort ou à raison, il est convaincu, et cette conviction est une puissance. Il a foi dans la nécessité des abus, il croit que l’espèce humaine ne peut être gouvernée que par des institutions mauvaises, anormales, injustes. Il est né stationnaire ! Tel est son destin et son penchant. » (Wellington, jugé par les Anglais.), dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, .
  8. « Le duc de Wellington a une physionomie si remarquable qu’on l’oublie difficilement quand on l’a vu. Ses traits sont prononcés. Son visage est excessivement long et hors de proportion avec sa taille qui est moyenne et aussi maigre que celle d’un malade à la diète. » — « Le duc est très-actif, mais jamais affairé ; dépêchant rapidement la besogne, mais jamais avec précipitation ; froid, prompt, décidé, peut-être despotique, mais calme et ferme dans des circonstances où tout autre serait embarrassé et indécis. — Sa manière habituelle de parler est abrupte et rapide ; son débit lourd et peu distinct. Mais il parle avec assurance et exprime ses idées avec clarté, concision et force. Sa conversation indique encore mieux son caractère que ses discours ; au lieu de nourrir l’entretien par des répliques qui étouffent le sens sous l’abondance stérile des mots, il laisse intervenir des pauses dans le dialogue et tout à coup laisse éclater brusquement sa pensée. Mais à part l’art de la guerre, son esprit manque d’étendue et de profondeur. Pour les hommes d’imagination, le caractère de Wellington est un de ces caractères qu’on admire, mais non pas de ceux qu’on aime. Incapable de sensibilité comme d’enthousiasme, il renvoie un ministre avec la même indifférence qu’il met au rebut un vieil habit. Il va se battre en duel ou déjeuner avec la même absence d’émotion. Tout ce qu’il fait, il semble le faire parce qu’il a résolu d’avance qu’il le fera. », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, .
  9. « Francs-maçons célèbres | Site officiel de la G.L.M.M.M. », sur www.glmmm.fr (consulté le ).
  10. (en) « London Gazette », sur thegazette.co.uk, (consulté le ).
  11. Le Prince Régent lui exprime son admiration dans une lettre, datée du , où il dit :
    «Your glorious conduct is beyond all human praise, and far above my reward. I know no language the world affords worthy to express it. I feel I have nothing left to say but most devoutly to offer up my prayers of gratitude to Providence that it has in its omnipotent bounty, blessed my country and myself with such a General. You have sent me among the trophies of your unrivalled fame, the Staff of a French Marshal, and I send you in return that of England. The British Army will hail it with rapturous enthusiasm, while the whole Universe will acknowledge those valorous exploits which have so imperiously called for it. That uninterrupted health and still increasing laurels may continue to crown you through a glorious and long career of life, are the never ceasing and most ardent wishes of,
    My Dear Lord,
    Your very sincere and faithful friend,
    GEORGE, P.R»
  12. Ageofrevolution.org Wellington’s Field Marshal’s Baton
  13. James William Edmund Doyle, The Official Baronage of England : Showing the Succession, Dignities, and Offices of Every Peer from 1066 to 1885, vol. 3, Londres, Longmans Green and Co., , 615-620 p. (lire en ligne), « Wellington »
  14. F. Herrmann, THE DUKE OF WELLINGTON AS A FIELD-MARSHAL OF PRUSSIA AND AUSTRIA
  15. (en) Helena Bonett, « ‘Deeds not words’: Suffragettes and the Summer Exhibition », sur Royal Academy, (consulté le ).

Source partielle

« Arthur Wellesley de Wellington », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Henri Alexis Brialmont, Histoire du duc de Wellington, 3 volumes, 1856-1857
  • Jacques Chastenet, Wellington, Fayard, Paris, 1945
  • Bernard Hautecloque Article "Wellington, arbitre de la Restauration" p. 561 in Dictionnaire Fouché Editions Anovi, 2019
  • Arthur Arjuzon, Wellington, Perrin, 528 pages, 2015.

Liens externes

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