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John Malkovich

John Malkovich, né le à Christopher (Illinois, États-Unis), est un acteur, réalisateur, producteur, scénariste et styliste américain.

Malkovich participe au tournage de plus de soixante-dix films, interprétant de nombreux rôles dans des registres totalement différents. Il est nommé deux fois à l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle, pour Les Saisons du cœur (1984) et Dans la ligne de mire (1993). Il est récompensé par divers prix pour ses interprétations dans des films tels La Déchirure (1984), Les Liaisons dangereuses (1988), Dans la peau de John Malkovich (1999) et L'Échange (2008).

Peut-être plus encore que son jeu d'acteur ou son visage, c'est sans doute sa voix qui caractérise le mieux l'acteur : « une voix traînante, nasillarde et légèrement orgasmique », selon le quotidien britannique The Guardian, qui ajoute : « il est possible qu'aucun acteur ne se soit autant distingué du point de vue vocal depuis Cary Grant[1] ». Francophone, il reçoit en 2008 le Molière du metteur en scène pour la pièce de théâtre Good Canary.

Biographie

Carrière

John Gavin Malkovich est d'origine croate[2] par son père, ainsi qu'allemand et britannique par sa mère. Passionné de théâtre, il crée sa propre troupe à l'université où il met en scène et interprète des pièces. Après ses études, il rejoint la Steppenwolf Theater Company en 1976 où, six années durant, il joue, met en scène et crée les décors de plus de cinquante productions, dont Mort d'un commis voyageur. C'est à cette époque qu'il rencontre Gary Sinise. Il s'affiche à New York, à Londres et à Los Angeles. Il remporte plusieurs récompenses, notamment le Obie Award.

Après deux apparitions à la télévision en 1981, il débute au cinéma dans True West en 1983. Pour son rôle dans Les Saisons du cœur, il est nommé à l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Il tourne avec Dustin Hoffman dans Mort d'un commis voyageur, sous la direction de Volker Schlöndorff, puis dans La Déchirure, mais c'est Steven Spielberg qui lui donne son premier grand rôle au cinéma dans l’Empire du soleil. Le rôle qui le révèle est sans doute celui du célèbre Valmont dans Les Liaisons dangereuses, un film réalisé par Stephen Frears où John Malkovich joue aux côtés de Glenn Close, Michelle Pfeiffer et la jeune Uma Thurman.

Par la suite, Malkovich participe avec son ami Gary Sinise à l'adaptation de l'œuvre de John Steinbeck, Des souris et des hommes. En 1994, il est nommé à un autre Oscar dans la même catégorie pour son rôle de Mitch Leary dans le film de Wolfgang Petersen, Dans la ligne de mire. En 1999, il participe au projet de Charlie Kaufman, Dans la peau de John Malkovich, réalisé par Spike Jonze, où il interprète différentes versions de lui-même. Kaufman l'invite sur son film suivant, Adaptation, également réalisé par Jonze, où Malkovich fait un caméo. La Danse de l'oubli marque les débuts de John Malkovich derrière la caméra en 2002.

Il tourne depuis les années 2000 dans de nombreux films, couvrant un large éventail des genres cinématographiques : les adaptations télévisées des Misérables (2000) et de la vie de Napoléon (2002), la comédie avec Johnny English (2003), H2G2 : le Guide du voyageur galactique (2005) et Burn After Reading (2008), les biopics avec Appelez-moi Kubrick (2005) et Klimt (2006), le fantasy avec Eragon (2006) et La Légende de Beowulf (2007) ou le drame avec L'Échange (2008) et Disgrâce (2009). Il a également été producteur de plusieurs films, dont le film de Jason Reitman, Juno, sorti en 2008.

John Malkovich en 2009.

Malkovich se tourne vers la mise en scène en 2008 et reçoit le Molière du metteur en scène pour Good Canary[3]. Il est nommé parmi les douze acteurs les plus prometteurs de 1984 par John Willis pour son rôle dans La Déchirure[4] et 70e des 100 stars les plus sexy de l'histoire du cinéma en 1995 par le magazine britannique Empire[5]. En 2010, il préside le jury du 10e Festival international du film de Marrakech, avec notamment Dominic Cooper, Maggie Cheung et Gael Garcia Bernal dans son jury.

En , il lance sa première ligne de prêt-à-porter pour homme avec un site de vente en ligne[6] qui connaît un réel succès auprès du public et des médias[7] - [8] - [9] - [10] - [11]. En août suivant, il préside le jury du 10e Festival du film francophone d'Angoulême, qui est notamment composé de Claire Chazal, Philippe Besson et Laura Smet. En , il préside le jury du 65e Festival international du film de Saint-Sébastien, composé de Fabio Cianchetti, Dolores Fonzi, William Oldroyd, Emma Suárez et Paula Vaccaro.

Vie privée

John Malkovich est marié avec Glenne Headly de 1982 à 1988. Après avoir fréquenté Glenn Close et Michelle Pfeiffer, ses partenaires des Liaisons dangereuses, il se remarie avec Nicoletta Peyran en 1989, rencontrée sur le plateau de Un thé au Sahara, où elle est alors seconde assistante du réalisateur Bernardo Bertolucci. Ils ont ensemble une fille, Amandine, ainsi qu'un fils, Loewy[12].

Il s'est établi avec sa famille en France, à Bonnieux dans le Vaucluse, pendant neuf ans[13]. Il habite aux États-Unis près de Boston (à Cambridge) depuis le début des années 2000. Il parle très bien français et se dit fervent francophile.

Il a perdu plusieurs millions[14] avec le scandale de la chaîne de Ponzi de Bernard Madoff, lors de sa banqueroute en 2008[15]. Mais John Malkovich reste très stoïque sur ce sujet : « Pendant longtemps je n'ai pas eu d'argent. J'étais très heureux, donc ça ne m'ennuyait pas. Madoff m'a ruiné financièrement, mais je ne pense pas que ce soit important… J'ai eu une vie tellement incroyable et j’ai eu tellement de chance que ce n'est pas si grave[16]. »

En , le journal Le Monde avance que John Malkovich figure parmi la liste des clients qui fraudaient le fisc grâce Ă  une succursale suisse de la banque britannique HSBC, auprès de laquelle il possĂ©dait un compte[17]. L'acteur attaque alors le journal en diffamation, son avocat arguant que « Malkovich aurait bien Ă©tĂ© titulaire d'un compte-titres en Suisse mais entre 1994 et 1999 dans un Ă©tablissement qui a Ă©tĂ©, plus tard, acquis par HSBC PB[18] », affirmant en outre que « ce compte avait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© Ă  l'administration fiscale amĂ©ricaine[18] ». Par jugement de la 17e Chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris en date du , le journal et ses deux journalistes ont Ă©tĂ© condamnĂ©s pour diffamation publique envers l'acteur. Cette condamnation est confirmĂ©e le par la cour d'appel de Paris. Les journalistes GĂ©rard Davet et Fabrice Lhomme ont Ă©tĂ© astreints Ă  payer chacun une amende de 1 500 euros, et le directeur de la publication Ă  1 000 euros d’amende. Tous trois ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă  verser solidairement au total 10 000 euros de dommages et intĂ©rĂŞts Ă  John Malkovich[19].

Théâtre

Metteur en scène

Comédien

Filmographie

Malkovich lors du 58e festival de Locarno.
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010
Années 2020

Télévision

Clips vidéo

Jeux vidéo

Autres apparitions

Comme réalisateur

Comme producteur

Distinctions

RĂ©compenses

Nominations

Discographie

  • 2015 : Like a Puppet Show

Voix françaises

En France, Edgar Givry est la voix française régulière de John Malkovich. Il a été occasionnellement doublé par d'autres comédiens tels que Michel Papineschi ou encore Dominique Collignon-Maurin.

Au Québec, il a été régulièrement doublé par Luis de Cespedes. Après la mort de Cespedes, le , François Godin lui succède et devient sa voix québécoise[24].

Notes et références

  1. (en) « A multitude of Malkovich », sur The Guardian (consulté le )
  2. (en) Nicholas Kralev - The Financial Times Magazine, « Seeing John Malkovich », sur web.archive.org, (consulté en )
  3. « Le Roi lion, John Malkovich et le théâtre privé sortent vainqueurs des Molières », sur Libération.fr, (consulté le )
  4. (en) « John Malkovich », sur Movie Tome (consulté le )
  5. (en) « Empire Magazine's 100 Sexiest Movie Stars [1995] », sur Am I Annoying (consulté le )
  6. (en) « John Malkovich Fashion / », sur John Malkovich (consulté le ).
  7. « Make Your Next Move with John Malkovich / Squarespace Super Bowl 2017 » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  8. « Super Bowl Ad : John Malkovich for Squarespace » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  9. (en) Erika Harwood, « Being John Malkovich Includes Being a Fashion Designer » Accès payant, sur vanityfair.com, (consulté le ).
  10. (en) Daniel Kreps, « See John Malkovich Pursue Fashion Career in Short Film » Accès payant, sur rollingstone.com, (consulté le ).
  11. (en) John Ortved, « John Malkovich Launches His New Menswear Line » Accès libre, sur vogue.com, (consulté le ).
  12. John Malkovich va quitter la France - Le Parisien, 5 mai 2003.
  13. (en) « Right for the part », sur The Telegraph,
  14. (en) « Actor John Malkovich complains over Madoff fraud award », BBC News,
  15. (en) Thomas Zambito et Larry McShane, « Sandy Koufax, John Malkovich among Bernie Madoff victims as court filings are released », sur NY Daily News,
  16. « Fauché mais pas traumatisé », sur Voici,
  17. « SwissLeaks » : HSBC impliquée dans une fraude fiscale massive - Le Figaro, le 9 février 2015
  18. « Après les SwissLeaks, John Malkovich attaque Le Monde en diffamation », RTS Info,
  19. « Malkovich cité à tort dans Swissleaks : la condamnation du Monde confirmée », Europe 1, (consulté le )
  20. Une adaptation des liaisons dangereuses Ă  l'Ă©poque des SMS et de Twitter
  21. « John Malkovich et Robert Rodriguez ont tourné un film que personne ne verra avant 100 ans », sur Première,
  22. (en) By Ekin Karasin For Mailonline, « Jessica Chastain joins co-star John Malkovich in filming new action film Eve », Daily Mail,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. (en) Denise Petski, « 'Billions' : John Malkovich Joins Season 3 In Guest Arc » Accès libre, sur deadline.com, (consulté le ).
  24. « Comédiens ayant doublé John Malkovich au Québec » sur Doublage.qc.ca, consulté le 29 décembre 2014.
  25. « Comédiens ayant doublé John Malkovich en France », sur RS Doublage.

Liens externes

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