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Glenn Close

Glenn Close [ÉĄlɛn kloʊs][1], nĂ©e le Ă  Greenwich[2], est une actrice, scĂ©nariste et productrice amĂ©ricaine.

Ayant commencé sa carriÚre sur les planches des théùtres de New York, elle a rapidement entamé une carriÚre polyvalente au cinéma et à la télévision, étant réguliÚrement saluée et citée comme l'une des meilleures actrices de sa génération.

NommĂ©e huit fois aux Oscars du cinĂ©ma, elle a remportĂ© entre autres trois Emmy Awards, trois Golden Globes et trois Tony Awards. Elle continue d'alterner des rĂŽles Ă  Broadway, dans des sĂ©ries et sur grand Ă©cran (aussi bien dans des films indĂ©pendants que dans des blockbusters), mais aussi de jouer dans des comĂ©dies musicales comme Sunset Boulevard oĂč elle reprend avec succĂšs le rĂŽle de Norma Desmond jouĂ© au cinĂ©ma par la star Gloria Swanson.

Biographie

Jeunesse et formation

Glenn Close est nĂ©e dans le Connecticut au sein d'une famille aisĂ©e, fille de William Taliaferro Close (1924-2009) (un chirurgien de grande renommĂ©e, il est le docteur personnel du prĂ©sident du ZaĂŻre, Mobutu Sese Seko) et de son Ă©pouse Bettine Moore Close (1924-2015). Elle a deux sƓurs, Jessie et Tina, et un frĂšre nommĂ© Sandy[3].

AprĂšs une enfance assombrie par le fait que ses parents l'aient abandonnĂ©e aux mains de RĂ©armement moral qu'elle considĂšre comme une secte[4], elle se rĂ©fugie dans le thĂ©Ăątre, qu'elle dĂ©couvre lorsqu'elle intĂšgre le prestigieux pensionnat de Choate Rosemary Hall dans le Connecticut[5]. Elle y fonde, avec quelques amies, une troupe oĂč elle exerce ses talents artistiques, en Ă©crivant et jouant des textes comiques.

À l'Ăąge de 22 ans, elle intĂšgre l'universitĂ© The College of William and Mary, dans laquelle elle poursuit ses cours d'arts dramatiques en parallĂšle avec ses Ă©tudes d'anthropologie[4].

AprĂšs l’obtention de ses diplĂŽmes, elle part s’installer, Ă  New York. Elle y intĂšgre le Phoenix Theater oĂč elle participe, en tant que comĂ©dienne, Ă  une multitude de piĂšces et de comĂ©dies musicales.

CarriĂšre

En 1975, Ă  l’ñge de 28 ans, elle fait sa premiĂšre apparition Ă  la tĂ©lĂ©vision dans The Rules of the Game.

Glenn Close est une habituée des planches de Broadway. Elle décroche son premier grand rÎle en 1978 dans la piÚce policiÚre The Crucifer of Blood, puis obtient sa premiÚre nomination au Tony Awards grùce à la comédie musicale Barnum. Elle le remporte finalement en 1984 pour sa performance dans The Real Things aux cÎtés de Jeremy Irons. Par la suite, elle en gagne deux autres, en 1992 pour Death and the Maiden, puis en 1994 pour Sunset Boulevard.

Elle fait ses débuts remarqués au cinéma en 1982 dans Le Monde selon Garp, qui lui vaut une nomination à l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rÎle. Elle apparaßt ensuite, dans Les Copains d'abord, pour lequel elle est à nouveau nominée aux Oscars, et Le Meilleur, film de Barry Levinson en 1984.

Mais c’est finalement en 1987 que l’actrice a rendez-vous avec le plus gros succĂšs public de sa carriĂšre, lorsqu’elle incarne, aux cĂŽtĂ©s de Michael Douglas, Alex Forrest, dangereuse et dĂ©sĂ©quilibrĂ©e maĂźtresse de Dan Gallagher, dans le film Liaison fatale d'Adrian Lyne. Sa performance est classĂ©e septiĂšme dans la American Film Institute's villains list.

Elle enchaßne, en 1988, avec le rÎle de la Marquise de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears, aux cÎtés de John Malkovich, Michelle Pfeiffer, Uma Thurman et Keanu Reeves.

Ces deux derniĂšres interprĂ©tations lui valurent d’ĂȘtre nommĂ©e Ă  l'Oscar de la meilleure actrice.

ParallĂšlement, Close continue de mener sa carriĂšre tant Ă  la tĂ©lĂ©vision qu'au thĂ©Ăątre. Elle joue dans Something about Amelia en 1984 pour lequel elle est nommĂ©e aux Golden Globes ainsi qu’aux Emmy Awards.

En 1995, Glenn Close remporte le Tony Award de la meilleure actrice pour son rÎle de Norma Desmond dans la comédie musicale Sunset Boulevard[6].

L'actrice en 1997.

Elle est surtout choisie au cinĂ©ma pour incarner des personnages graves voire sombres comme dans La Maison aux esprits, de Bille August en 1993. Elle joue Ă©galement dans des superproductions hollywoodiennes telles que, l'adaptation cinĂ©matographique de Walt Disney, Les 101 Dalmatiens oĂč elle tient le rĂŽle de la dĂ©jantĂ©e Cruella d'Enfer, crĂ©atrice de mode obsĂ©dĂ©e par la fourrure, en 1996 ainsi que dans sa suite en 2000. Puis, dans le film parodique Mars Attacks! de Tim Burton, en 1996, aux cĂŽtĂ©s de Jack Nicholson, Annette Bening, Pierce Brosnan, Danny DeVito, Sarah Jessica Parker, Michael J. Fox et Natalie Portman. Et enfin dans Air Force One, film de Wolfgang Petersen, sorti en 1997, oĂč elle cĂŽtoie Harrison Ford et Gary Oldman.

Mais le registre dramatique reste tout de mĂȘme innĂ© chez elle. Allant de son rĂŽle de niĂšce arriviste dans Cookie's Fortune de Robert Altman de 1999 avec Julianne Moore et Liv Tyler, Ă  celui de mĂšre incomprise dans The Safety of Objects, en passant par celui de femme mĂ©decin faisant le bilan de sa vie dans Ce que je sais d'elle... d'un simple regard de Rodrigo GarcĂ­a.

Depuis les annĂ©es 2000, l’actrice s’illustre dans quelques apparitions plus ou moins occasionnelles Ă  la tĂ©lĂ©vision, avant de s’installer pour 59 Ă©pisodes (de 2007 Ă  2012) dans la sĂ©rie Damages, dans le rĂŽle de Patty C. Hewes, brillante avocate, Ă  laquelle aucune affaire ne semble rĂ©sister. Cependant, on la retrouve sur grand Ă©cran, dans Pinocchio de Roberto Benigni en 2003, dans Nine Lives de Rodrigo GarcĂ­a en 2005, et dans Le Temps d'un Ă©tĂ© de Lajos Koltai en 2007. L’artiste aux multiples facettes prĂȘte sa voix au personnage de Granny dans la production La VĂ©ritable Histoire du Petit Chaperon rouge en 2005 et dans sa suite La Revanche du Petit Chaperon rouge en 2011.

En 2012, elle est Ă  l'affiche d’Albert Nobbs, un film qu'elle a Ă©crit et produit et oĂč elle joue le rĂŽle d'une femme contrainte de se travestir en homme pour se faire une place dans la sociĂ©tĂ© encore trĂšs patriarcale de l'Irlande du XIXe siĂšcle. Cette prestation lui vaut une nouvelle nomination aux Golden Globes et une nomination Ă  l'Oscar de la meilleure actrice.

L'actrice sur le tapis rouge de la 84e cérémonie des Oscars en 2012.

En 2016 à Londres puis en 2017 à New York[7], Glenn Close endosse de nouveau le rÎle de Norma Desmond dans un revival de la comédie musicale Sunset Boulevard pour laquelle elle avait reçu le Tony Award de la meilleure actrice. Glenn Close serait en sérieux pourparlers pour reprendre ce rÎle tenu historiquement par Gloria Swanson dans une adaptation cinématographique produite par la Paramount (détentrice des droits du film Sunset Boulevard). Le tournage débuterait en [8].

En elle reçoit un Golden Icon Award au Festival du film de Zurich[9].

Lors du Festival international du film de Saint-Sébastien 2022 elle préside le jury remettant la Coquille d'or. Finalement pour raison familiale elle doit renoncer[10].

PalmarĂšs au cours de sa carriĂšre

Le palmarĂšs de l’actrice est des plus impressionnants ; quatorze nominations aux Emmy Awards dont 3 victoires, seize nominations et 3 victoires aux Golden Globes, huit nominations aux Oscars, quatre nominations aux Tony Awards ainsi que 10 nominations au Screen Actors Guild Award. Le , elle se voit mĂȘme attribuer la 2378e Ă©toile du fameux Walk of Fame d'Hollywood.

Vie privée

Glenn Close a été mariée quatre fois :

Elle a eu une fille en 1988, prénommée Annie Maude Starke avec le producteur John H. Starke.

Elle est la cousine issue de germains du pĂšre de l'actrice Brooke Shields.

À l'Ăąge de 7 ans, ses parents la placent comme pensionnaire en Suisse (eux-mĂȘmes Ă©tant alors au Congo belge, oĂč son pĂšre sert de mĂ©decin personnel Ă  Mobutu Sese Seko et lutte contre une Ă©pidĂ©mie de maladie Ă  virus Ebola)[11], dans un pensionnat dirigĂ© par ce qu'elle dĂ©crit comme une secte contrĂŽlĂ©e par le rĂ©vĂ©rend Frank Buchman, « un fondamentaliste Ă©vangĂ©lique de Pennsylvanie violemment anti-intellectuel et peut-ĂȘtre homophobe »[11] ; dans l'interview Ă  Hollywood Reporter au cours de laquelle l'actrice a parlĂ© de cette expĂ©rience traumatisante et de l'impact profond que cela a eu sur elle, elle a dĂ©clarĂ© qu'elle avait rĂ©ussi Ă  pardonner Ă  son pĂšre, car « le pardon est sans doute le concept le plus rĂ©volutionnaire qui existe dans notre monde actuel, parce que sans le pardon, on perpĂ©tue ce qui s'est passĂ©. Il faut qu'on dise : ça s'arrĂȘtera avec moi[11] ».

Filmographie

Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010
Années 2020

Voix

Scénariste et productrice

Actrice

Productrice

Théùtre

Comédies musicales

  • 1976 : Rex (Broadway)
  • 1980 : Barnum (Charity Barnum, Broadway)
  • 1994 : Sunset Boulevard
  • 2003 : The Play What I Wrote (Lyceum Theatre)
  • 2003 : Busker Alley
  • 2017 : Sunset Boulevard (Palace Theatre)

Broadway

Off-Broadway

  • 1977 : The Crazy Locomotive de Stanislaw Ignacy Witkiewicz (Chelsea Theater Center)
  • 1977 : Uncommon Women and Others
  • 1979 : Wine Untouched
  • 1979 : The Winter Dancers
  • 1979 : The Singular Life of Albert Nobbs
  • 1985 : For No Good Reason / Childhood
  • 2018 : Mother of the Maid

Los Angeles

  • 1993 : Sunset Boulevard

Londres

Distinctions

Voix françaises

En France, Glenn Close est rĂ©guliĂšrement doublĂ©e par Évelyn SĂ©lĂ©na. Elle a Ă©tĂ© Ă©galement doublĂ©e de maniĂšre occasionnelle par Élisabeth Wiener et FrĂ©dĂ©rique Tirmont.

Au Québec, elle est doublée principalement par Anne Caron[14].

Notes et références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. EncyclopÊdia Universalis, « GLENN CLOSE », sur EncyclopÊdia Universalis (consulté le )
  3. (en-US) « Glenn Close », sur Biography.com (consulté le )
  4. Nicolas Deschamps, « Glenn Close raconte son enfance au sein d’une secte », sur gala.fr, (consultĂ© le )
  5. (en) « PHOTO: Glenn Close is seen in her senior year class photo from Rosemary Hall in Greenwich, Conn., circa 1965. - ABC News », sur abcnews.go.com (consulté le )
  6. (en) Ruthie Fierberg, « Glenn Close Isn’t Upset About Her Tony Ineligibility | Playbill », sur Playbill (consultĂ© le )
  7. (en-US) Ben Brantley, « Review: That ‘Sunset Boulevard’ Close-Up, Finely Focused », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
  8. (en-US) Matt Donnelly, « Glenn Close to Star in 'Sunset Boulevard' Movie Musical at Paramount (Exclusive) », TheWrap,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  9. « Glenn Close recevra un Golden Icon Award au Zurich Film Festival », sur rts.ch, (consulté le ).
  10. https://www.lapresse.ca/cinema/2022-09-16/binoche-et-cronenberg-a-l-honneur-au-70e-festival-du-film-de-saint-sebastien.php
  11. (en) Stephen Galloway, « Glenn Close Returns to Stage, Reveals Remarkable Childhood in Cult », sur le site du journal Hollywood Reporter, (consulté le )
  12. Nellie Andreeva, « Glenn Close To Star In Season 2 Of ‘Tehran’ Apple Series », sur Deadline, (consultĂ© le )
  13. Glenn Close va remonter sur les planches de Broadway, sur lefigaro.fr, consulté le 21 mai 2014
  14. « Comédiennes ayant doublé Glenn Close au Québec » sur Doublage.qc.ca, consulté le 29 octobre 2015.
  15. Carton du doublage français cinématographique.

Liens externes

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