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Henri Alexis Brialmont

Henri-Alexis Brialmont, né le à Maagdenberg près de Venlo et mort le à Saint-Josse-ten-Noode, est un militaire, un architecte et une personnalité politique belge.

Henri-Alexis Brialmont
Henri Alexis Brialmont

Naissance
Maagdenberg (Venloo), Royaume des Pays-Bas
DĂ©cès (Ă  82 ans)
Saint-Josse-ten-Noode, Drapeau de la Belgique Belgique
Origine belge
Allégeance Drapeau de la Belgique Royaume de Belgique
Arme génie militaire
Grade lieutenant général
Années de service 1838 – 1892
Commandement IIe corps d'armée (Anvers)
Distinctions grand cordon de l'ordre de LĂ©opold (1888),
Croix militaire (1885),
Ordre de la Couronne de Saxe (1876)
Autres fonctions architecte
Famille Mathieu Brialmont (père)

Il est célèbre pour la conception et la réalisation du fort de Shinkakasa et des places fortifiées d'Anvers, de Liège et de Namur.

Famille et vie privée

Henri-Alexis Brialmont est le fils aîné de Mathieu Brialmont, dont la carrière militaire fut illustre, et de son épouse née Anna-Maria Verwins.

Le , il Ă©pouse Justa-Sophie de Potter, la fille de Louis de Potter, membre du gouvernement provisoire de 1830, qui meurt le dans l'hĂ´tel familial Ă  Saint-Josse-ten-Noode, le laissant sans descendance.

À plusieurs reprises, il se rend en villégiature à Nieuport (Belgique). Il y rencontre le capitaine Dreyfus.

Il meurt en son hĂ´tel sis 7, rue de l'Équateur (actuellement 7, rue Brialmont) Ă  Saint-Josse-ten-Noode le Ă  l’âge de 82 ans. Les funĂ©railles civiles se dĂ©roulent le sans cĂ©rĂ©monial, sans honneurs militaires ni discours, comme il en avait expressĂ©ment formulĂ© le souhait.

Par sa sœur Élisabeth, il était l'oncle du peintre Robert Mols (1848-1903).

Formation et premiers Ă©crits

De son propre aveu, il reçoit une éducation « proche de celle des enfants de ferme »[1]. Il est reçu de justesse à l’École royale militaire en 1838, mais il se distingue rapidement et se classe premier de sa promotion dès la deuxième année. Il conserve ce rang jusqu’à la fin de son parcours à l’École d’application, en 1843. Ses condisciples le surnomment « le Romain », pour son ardeur au travail et son caractère.

Il est ensuite désigné pour servir au régiment du Génie, en garnison à Liège puis participe, en tant qu'observateur, aux modifications de la forteresse de Diest en 1844.

En 1847, promu lieutenant, il est envoyé à Anvers pour coopérer aux travaux d’une brigade de topographes militaires. La même année, il est attaché au cabinet du ministre de la Guerre, le général Chazal.

Après les événements de 1848, qui ébranlent l’Europe, mais épargnent la Belgique, qui avait épuisé ses velléités révolutionnaires en 1830, l’armée, déjà mal vue par une opinion plutôt pacifiste, est considérée comme un fardeau inutile. Pourquoi, en effet, un pays neutre, dont la neutralité est garantie en théorie par les Grandes Puissances, aurait-il besoin d’une armée ? Brialmont se décide à combattre le camp pacifiste, rassemblé sous la bannière des Amis de la Paix. À cette fin, il publie en 1849 Éloge de la guerre, pamphlet qui rencontre un vif succès.

En , son père Mathieu Brialmont remplace Chazal au poste de ministre de la Guerre. Il démissionne toutefois quelques mois plus tard, sur les conseils de son fils, à la suite des débats parlementaires houleux sur le budget de l’armée que l’on voulait réduire de moitié. Après la démission de son père, Henri-Alexis Brialmont publie, en 1851 et 1852, un nouvel ouvrage, Considérations politiques et militaires sur la Belgique. Ces ouvrages, qui ont un grand retentissement aussi bien dans la presse belge que dans la presse étrangère, valent à Brialmont une décoration de chevalier de l’ordre de Léopold en 1856.

Il écrit ensuite une biographie du duc de Wellington, dont il est un fervent admirateur. Le premier volume parait en 1856, les deux suivants en 1857. Traduite en anglais, cet ouvrage rencontre un vif succès en Grande-Bretagne.

Architecte militaire

La carrière d’architecte militaire d’Henri-Alexis Brialmont débute véritablement en 1857, lorsqu’il dessine la nouvelle position fortifiée d’Anvers. Cette première expression de son génie, inspirée de sa visite officielle des nouvelles fortifications allemandes (Coblence, Germersheim, Koenigsberg, Minden, Rastadt), qu’il fut chargé d’étudier en 1855, sont à même de faire face au canon rayé. Introduit dans les parcs de siège en 1859, le canon rayé est considéré comme le premier développement majeur de l’artillerie au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.

Revenu d’Allemagne « avec des idées plus précises, plus rationnelles sur la constitution des grandes places de guerre, ayant dégagé des derniers limbes qui l’enveloppaient la formule du « camp retranché », qu’il s’agissait de considérer comme un établissement permanent »[2]», c'est à Anvers qu’il réalise ses premières coupoles d’artillerie cuirassées.

Les idées de Brialmont, en contradiction « avec tous ceux qui se piquaient d’être les détenteurs de la pure doctrine »[3], font scandale. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il se sert du nom d’emprunt de Keller pour publier ses plans.

En 1858, le général russe Édouard Totleben, l'ingénieur militaire qui avait construit les défenses grâce auxquelles Sébastopol avait pu soutenir un siège d’un an avant de tomber, pendant la guerre de Crimée, visite la place forte d’Anvers. À cette occasion, on lui soumet les différents projets pour l’établissement des nouveaux ouvrages fortifiés autour d’Anvers, sans en préciser les auteurs. Sans hésiter, il choisit le « projet Keller », donc celui de Brialmont. Les détracteurs se taisent et les plans de la place forte d’Anvers sont examinés et approuvés en . Les travaux commencent en et s’achèvent, après maintes modifications des plans primitifs, en 1864.

En 1863, à la suite de l’introduction du canon rayé dans les parcs de siège, développement qu’il ignorait au moment de la conception des forts d’Anvers, Brialmont publie Études sur la défense des États et sur la fortification, où il justifie la conception du système défensif belge et le système de fortifications permanentes appliqué à Anvers[4], qu’il juge parfaitement apte à résister au canon rayé.

En 1869, il publie son Traité de fortification polygonale. La guerre de 1870 prouve sans appel aux ingénieurs militaires français que le tracé bastionné (selon les conceptions de Vauban) est désormais complètement dépassé et que seul le tracé polygonal (défendu par Brialmont) peut être envisagé. Durant cette guerre, Brialmont qui est le chef d’État-Major général de l’Armée d’Anvers, constate la faiblesse des fortifications sur la rive gauche de l’Escaut. Sous son impulsion, on réalise une seconde enceinte fortifiée autour d’Anvers.

En 1877, il est promu lieutenant-général.

En 1882, il publie La situation militaire de la Belgique. Travaux de défense de la Meuse, où il expose ses idées sur la fortification de la vallée de la Meuse à Liège et à Namur.

Pourtant, il tombe en disgrâce en 1883 (mis en non-activité par mesure d’ordre, par arrêté royal du ) pour avoir répondu favorablement à l’appel de Carol Ier, roi de Roumanie, en vue d’une étude du système défensif de son pays. Il s’agissait de protéger Bucarest par une ceinture de forts, comparable à celles qu’il imagine pour Liège et Namur. Bucarest, centre commercial, siège du gouvernement et principal nœud de communications de la Roumanie, avait été choisi pour devenir la place d’armes où se regrouperaient toutes les forces militaires du pays qui s'y défendraient jusqu’à l’arrivée de renforts envoyés par les pays alliés. Une fois cette décision prise, Brialmont est appelé en Roumanie comme conseiller, puis est chargé d’établir les plans des fortifications. Son projet prévoit une ceinture de dix-huit grands forts situés à environ quatre kilomètres l’un de l’autre et appuyés par des batteries intermédiaires. Ce dernier point est particulièrement intéressant car Brialmont est hostile à l’installation de batteries entre les ouvrages prévus pour Liège et Namur. Les forts de Bucarest sont du même modèle que ceux prévus en Belgique : une redoute centrale armée de canons et d’obusiers en tourelles, entourée d’un fossé, d’une muraille détachée et de galeries de contrescarpe. La redoute comporte aussi une batterie à ciel ouvert de quatre obusiers.

L’empire austro-hongrois prend ombrage de ces projets. Afin de calmer le jeu, le gouvernement belge décide de mettre Brialmont provisoirement sur la touche. Toutefois, cet impair de Brialmont lui est vite pardonné et il est rétabli dans ses fonctions d’inspecteur général du Génie et des Fortifications, par arrêté royal du .

En 1886, dans le sillage de la « crise de l’obus-torpille », Auguste Beernaert, chef du gouvernement belge, fait voter, non sans peine, le budget nécessaire à la construction des têtes de pont de Liège et de Namur, que l’on peut considérer comme le chef-d’œuvre de Brialmont dans le domaine de la fortification permanente. Il en avait déjà exposé les grandes lignes dans La situation militaire de la Belgique. Travaux de défense de la Meuse, publié en 1882.

Les travaux s'étalent entre 1888 et 1891 (divisés en trois campagnes d'un an). Mais pour avoir dépassé le budget prévu, Brialmont est blâmé et contraint, cette fois, de prendre sa retraite, le . Le même mois, Brialmont est élu à la Chambre des représentants, ce qui lui permet de défendre ses idées dans l'enceinte du parlement. Il appartient au parti libéral, à une époque où ses principaux détracteurs d'antan, en premier lieu Walthère Frère-Orban, avaient disparu de la scène politique.

Travaux au fort de Shinkakasa en 1899

Riche de son savoir-faire et de sa longue expérience, Brialmont voyage à travers l’Europe. Il établit les plans du camp retranché de Sofia, ainsi que les plans des défenses du Bosphore, des Dardanelles et de Constantinople. Il dresse également les plans du fort de Shinkakasa, construit en 1891, à Boma, par l’État indépendant du Congo pour défendre l’accès au fleuve Congo, notamment contre les Portugais de l’Angola.

D’une manière générale, les critiques qu’il essuye tout au long de sa carrière sont emblématiques de la Belgique et prouvent que nul n’est prophète en son pays. De plus, conscient de ce que toutes les invasions venant de l'est vers ce qui est désormais le territoire belge, étaient passées entre Maastricht et Visé, Brialmont avait réclamé un fort supplémentaire dans cette région, ce qui lui fut refusé par les parlementaires. Lors d'un échange vif, Brialmont aurait prophétisé : « Messieurs, vous en pleurerez des larmes de sang… ».

Il fut reproché à Brialmont d’avoir dépassé le budget initial des forts de Liège et de Namur de quelque 20 millions de francs-or. Ceux-ci avaient coûté au total 71,5 millions de francs or, somme certes considérable pour l’époque, mais si l’on prend en compte le fait qu'il n'y eut peu, voire aucune critique quant au dépassement budgétaire d'autres grandes constructions contemporaines, comme celle du Palais de justice de Bruxelles (45 millions de francs-or) ou celle des nouveaux quais de l'Escaut et des ascenseurs à bateaux (environ 72 millions de francs-or), on peut s'étonner de la réaction des parlementaires.

Vauban belge

En tout état de cause, Brialmont, qui a porté à son apogée l’art de la fortification permanente, peut réellement être considéré comme le Vauban du XIXe siècle, d’autant qu’il fut confronté à des progrès permanents dans le domaine de l’artillerie, alors que Vauban n’a jamais connu que des canons à âme lisse qui n’ont guère évolué de son vivant. Toute la vie de Brialmont a tourné autour de la lutte séculaire entre la flèche et le bouclier, le boulet et la muraille, l’obus torpille et la voûte de béton.

Les forts de Liège et de Namur ont forcé l’admiration de tous les experts internationaux de l’époque, du moins jusqu’en 1914. Lucide, Brialmont n’a cependant cessé de marteler tout au long de sa carrière qu’un ouvrage fortifié, aussi moderne soit-il, ne sert à rien si ceux qui sont appelés à s’en servir ne sont pas convaincus de la nécessité de défendre le territoire, et s’il n’est pas adapté en permanence aux progrès incessants de l’artillerie de siège. Or, c’est ce qui s’est produit en Belgique en 1914 : lors de l’attaque allemande, les défenses belges étaient insuffisantes, l’armement des forts n’avait reçu aucune amélioration depuis 1891, et la défense par l'armée de campagne des intervalles entre les forts, pourtant primordiale, laissait à désirer par manque d'entraînement sur le terrain. L’œuvre de Brialmont, aussi remarquable fût-elle dans sa conception, se révéla donc imparfaite dans sa réalisation à cause de l'influence politique motivée par des considérations budgétaires.

Cependant, lors de l'invasion de l'armée allemande en , les forts de Liège causèrent pas moins de huit jours de retard à l'exécution du plan Schlieffen qui postulait d'obtenir la défaite de la France dans la région de Sedan par une surprise obtenue en traversant la Belgique en trois jours. Il faut y ajouter le rôle de l'armée de campagne qui, combattant dans les intervalles entre les forts, avait ses réserves et où siégeait l'état-major du général Leman. La presse française de l'époque ne s'y trompa pas dans ses éloges. Lors du siège d'Anvers, la plus grande place forte d'Europe avec ses trois lignes de fortifications, tint depuis la fin août jusqu'au début d'octobre. Le siège d'Anvers acheva de ruiner le plan allemand de course à la mer par l'utilisation combinée de trois sorties de l'armée de campagne avec la résistance des forts obstruant les intervalles entre les régiments. C'était l'application de la doctrine Brialmont.

On peut comparer le général Brialmont au général Séré de Rivières, qui a réalisé une œuvre similaire en France, ou à Hans Alexis von Biehler en Allemagne.

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Publications

La liste des ouvrages publiés par Brialmont, donnée ci-dessous, témoigne de l'ardeur et de la constance avec lesquels il a — plus sans doute que tout autre militaire belge — défendu ses idées, dans des livres, des pamphlets et des articles. Il a en outre écrit des œuvres historiques, en particulier des biographies consacrées à de grands militaires. Toutes ses publications ont paru à Bruxelles.

  • Ĺ’uvres militaires de Simon Stevin, 1846.
  • Notice sur la conservation des poudres de guerre, in: Annales des Travaux publics de Belgique, 1849.
  • Éloge de la guerre ou rĂ©futation des doctrines des Amis de la paix, 1850.
  • Histoire critique des nĂ©gociations relatives au TraitĂ© du , prescrivant la dĂ©molition des forteresses, in: Le Spectateur militaire, 1850.
  • De l'armĂ©e et de la situation financière, 1850.
  • De la guerre, de l'armĂ©e et de la garde civique, 1850.
  • Faut-il fortifier Bruxelles? RĂ©futation de quelques idĂ©es sur la dĂ©fense des États, par un officier du gĂ©nie, 1850.
  • RĂ©ponse d'un officier du gĂ©nie Ă  M. Vande Velde, pour faire suite Ă  l'ouvrage intitulĂ© : « Faut-il fortifier Bruxelles?, 1850.
  • PrĂ©cis d'art militaire (publications de l'EncyclopĂ©die militaire), 4 volumes, 1851.
  • ConsidĂ©rations politiques et militaires sur la Belgique, 3 volumes, 1851-1852.
  • UtilitĂ© de la marine militaire, 1853.
  • Projet de rĂ©organisation de la marine militaire belge, par un ancien officier du gĂ©nie, 1855.
  • RĂ©flexions sur la marine militaire belge (1830-1835), 1855.
  • DĂ©fense du projet d'agrandissement gĂ©nĂ©ral d'Anvers, prĂ©sentĂ© par MM. Keller et consorts, 1855.
  • Histoire du duc de Wellington, 3 volumes, 1856-1857.
  • RĂ©sumĂ© d'Ă©tudes sur les principes gĂ©nĂ©raux de la fortification des grands pivots stratĂ©giques. Application Ă  la place d'Anvers, 1856.
  • DĂ©fense de l'Escaut, 1856.
  • De la fortification des grands pivots stratĂ©giques. RĂ©ponse au colonel Augoyat, 1857.
  • Agrandissement gĂ©nĂ©ral d'Anvers. RĂ©futation des critiques dont le projet de grande enceinte a Ă©tĂ© l'objet, 1858.
  • RĂ©ponse Ă  une note de M. Eenens. De l'emploi de l'artillerie aux travaux de dĂ©frichement (AcadĂ©mie royale de Belgique, t. XVI), 1859.
  • La vĂ©ritĂ© sur la question d'Anvers par le gĂ©nĂ©ral Bonsens, 1859.
  • Manifestation du peuple belge en 1860.
  • Système de dĂ©fense de l'Angleterre. Observation critique sur la commission d'enquĂŞte nommĂ©e en 1859, 1860 (*).
  • ComplĂ©ment de l'Ĺ“uvre de 1830. Établissements Ă  crĂ©er dans les pays transatlantiques, 1860.
  • RĂ©organisation de la marine nationale en Belgique, 1860.
  • Question des canons. RĂ©ponse A M. FĂ©rĂ©ol-Fourcault, par le capitaine Gargousse, 1861.
  • Le système cellulaire et la colonisation pĂ©nale. RĂ©ponse Ă  M. E. DucpĂ©tiaux, in: Revue britannique, 1861.
  • Marine militaire. Nouvelles considĂ©rations sur l'utilitĂ© d'une marine militaire, 1861.
  • Étude sur la dĂ©fense des États et sur la fortification, 3 volumes, 1863.
  • Les nouvelles fortifications d'Anvers. RĂ©ponse aux critiques de Mangonneau, ancien ingĂ©nieur, 1863 (*).
  • La guerre du Schleswig, envisagĂ©e au point de vue belge, 1864.
  • Le corps belge au Mexique. ConsidĂ©rations en faveur de l'organisation de ce corps, par un officier d'Ă©tat-major, 1864.
  • RĂ©flexions d'un soldat sur les dangers qui menacent la Belgique. RĂ©ponse Ă  M. Dechamps, ministre d'État, 1865.
  • RĂ©ponse au pamphlet: « Anvers et M. Brialmont, avec plan de la position d'Anvers », 1865.
  • La Belgique doit armer, 1866.
  • RĂ©organisation du système militaire de la Belgique, par un officier supĂ©rieur, 1866.
  • ConsidĂ©rations sur la rĂ©organisation de l'armĂ©e. Justification du quadrilatère. Le volontarisme jugĂ© au point de vue belge, etc., 1866.
  • Étude sur l'organisation des armĂ©es, et particulièrement de l'armĂ©e belge, 1867.
  • UtilitĂ© de la citadelle du Nord, 1868.
  • TraitĂ© de fortification polygonale, 2 volumes, 1869.
  • La fortification polygonale et les nouvelles fortifications d'Anvers. RĂ©ponse aux critiques de MM. PrĂ©vost et Cosseron de Villenoisy, 1869.
  • La fortification polygonale jugĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Tripier, in: Revue militaire française, 1870.
  • Observations critiques sur l'enseignement de la fortification Ă  l'École militaire de Bruxelles, 1870.
  • Le service obligatoire en Belgique, par un colonel de l'armĂ©e, 1871.
  • RĂ©ponse aux adversaires du service obligatoire, par un colonel de l'armĂ©e, 1871.
  • La vĂ©ritĂ© sur la situation militaire de la Belgique en 1871.
  • Ce que vaut la garde civique. Étude sur la situation militaire du pays, 1871.
  • Projet de rĂ©organisation de l'infanterie belge. ConfĂ©rence donnĂ©e Ă  MM. les officiers du corps d'Ă©tat-major le ĂŚ871.
  • Le service obligatoire. RĂ©ponse Ă  MM. Frère-Orban et Hymans, 1872.
  • L'armĂ©e, la presse et les partis en Belgique. Lettre adressĂ©e Ă  la « Belgique militaire », 2e Ă©dition, revue et corrigĂ©e, 1872.
  • La fortification Ă  fossĂ©s secs, 2 volumes, 1872.
  • La fortification improvisĂ©e, 2e Ă©dition, revue et augmentĂ©e, 1872.
  • Étude sur la fortification des capitales et l'investissement des camps retranchĂ©s, 1873.
  • Le service obligatoire et le remplacement; erreurs, mensonges et vĂ©ritĂ©s. Bases d'un projet de loi sur la milice, 1873.
  • Les adversaires du service obligatoire mis au pied du mur, 1873.
  • ImprĂ©voyance et impĂ©rities, in: La Belgique militaire, 1873.
  • Le remplacement par l'État, dernière planche de salut des adversaires du service obligatoire, 1873.
  • Situation politique et militaire des petits États et particulièrement de la Belgique, 1874.
  • La vĂ©ritĂ© sur le remplacement militaire et le service personnel, 1874.
  • L'Angleterre et les petits États Ă  la ConfĂ©rence de Bruxelles, par le gĂ©nĂ©ral T., 1875.
  • Causes et effets de l'accroissement successif des armĂ©es permanentes, 1876.
  • La dĂ©fense des États et les camps retranchĂ©s, 1876.
  • SymptĂ´me de dĂ©cadence Ă  propos de la question de la dĂ©fense nationale, 1876.
  • La fortification du champ de bataille, 1878.
  • Manuel des fortifications de campagne, 1879.
  • Étude sur la formation de combat de l'infanterie, l'attaque et la dĂ©fense des positions et des retranchements, 1880.
  • La tactique de combat des trois armes, 2 volumes, 1881.
  • La situation militaire de la Belgique, 1882.
  • Le gĂ©nĂ©ral comte de Todleben. Sa vie et ses travaux, 1884.
  • Le gĂ©nĂ©ral de Blois. Sa vie et ses ouvrages, 1885.
  • La fortification du temps prĂ©sent, 2 volumes, 1885.
  • Les fortifications de la Meuse, 1887.
  • M. Frère et les travaux de la Meuse, 1887.
  • Les fortifications de la Meuse. RĂ©ponse au colonel Crousse, 1887.
  • RĂ©ponse aux objections de M. le gĂ©nĂ©ral Chazal, contre les fortifications de la Meuse, 1887.
  • L'influence du tir plongeant et des obus torpilles sur la fortification, 1890.
  • Situation actuelle de la fortification. IdĂ©es et tendances de la nouvelle Ă©cole, 1890.
  • La fortification de l'avenir, d'après les auteurs anglais, 1890.
  • Notice sur le gĂ©nĂ©ral Liagre, in: Annuaire de l'AcadĂ©mie, 1892.
  • Étude sur l'infanterie lĂ©gère, l'organisation et l'emploi des troupes du gĂ©nie, 1893.
  • Ce que Bazaine a fait Ă  Metz, in: Revue internationale de Dresde, 1893.
  • Notice sur Henri Maus, in: Annuaire de l'AcadĂ©mie, 1895.
  • La dĂ©fense des États et la fortification de la fin du XIXe siècle, 1895.
  • La dĂ©fense des cĂ´tes et les tĂŞtes de pont permanentes, 1896.
  • Progrès de la dĂ©fense des États et de la fortification depuis Vauban, 1898.
  • Affaiblissement de la place d'Anvers, projet du Gouvernement, 1900.
  • Notice sur Emile Banning, in: Annuaire de l'AcadĂ©mie, 1901.
  • Agrandissement d'Anvers. Critique des rĂ©solutions de la sous-commission militaire, 1901.
  • Anvers et Termonde. Critique des rĂ©solutions de la commission mixte, 1901.
  • Organisation et composition des troupes du gĂ©nie et de l'Ă©tat-major de cette arme, 1901.

Hommages et distinctions

Statue de Brialmont Ă  Bruxelles[5].
  • Chevalier de l'ordre de LĂ©opold par arrĂŞtĂ© royal du ;
  • Officier de l'ordre de LĂ©opold par arrĂŞtĂ© royal du ;
  • Commandeur de l'ordre de LĂ©opold par arrĂŞtĂ© royal du ;
  • Chevalier de 2e classe, avec plaque, de l'Ordre de la Couronne de Saxe le ;
  • Grand officier de l'ordre de LĂ©opold par arrĂŞtĂ© royal du ;
  • DĂ©corĂ© de la Croix militaire par arrĂŞtĂ© royal du ;
  • Grand cordon de l'ordre de LĂ©opold par arrĂŞtĂ© royal du .
  • Lors de sa sĂ©ance du , le conseil communal de Saint-Josse-ten-Noode a votĂ© une rĂ©solution pour rebaptiser la rue de l'Équateur en rue Brialmont (50° 51′ 13″ N, 4° 22′ 02″ E). C'est au numĂ©ro 7 de cette rue que se trouve l'hĂ´tel ou Henri-Alexis Brialmont a vĂ©cu de longues annĂ©es et que son Ă©pouse et lui-mĂŞme sont dĂ©cĂ©dĂ©s [6]. Ă€ une date inconnue, une plaque commĂ©morative fut fixĂ©e sur la façade de l'immeuble.
  • Peu de temps après son dĂ©cès une souscription est lancĂ©e pour Ă©riger un monument Ă  sa gloire. Dès , il est question de l'Ă©riger Place Madou Ă  Saint-Josse-ten-Noode. En , il est question du rond-point de la rue de la Loi Ă  Bruxelles mais ce projet est vite critiquĂ©. Faute de fonds suffisants, le comitĂ© chargĂ© du projet en appelle aux pouvoirs publics, le monument serait Ă©rigĂ© place Fontainas Ă  Bruxelles et confiĂ© Ă  la rĂ©alisation du sculpteur Thomas Vinçotte. Le , en prĂ©sence du roi Albert Ier une statue, due Ă  Frans Huygelen, fut inaugurĂ©e Ă  Bruxelles, place de Louvain (50° 50′ 52″ N, 4° 21′ 47″ E) Ă  proximitĂ© du Parlement fĂ©dĂ©ral belge. D'un style non conformiste, elle prĂ©sente le gĂ©nĂ©ral en habit militaire de campagne au lieu d'ĂŞtre figĂ© dans une posture officielle, en grand uniforme. Elle le campe dans une attitude plus conforme Ă  sa personnalitĂ©, en tenue sobre dans une attitude dynamique correspondant au souvenir que ses familiers ont gardĂ© de lui, celle d'un ouvrier (il rappelait avoir Ă©tĂ© Ă©levĂ© comme un ouvrier agricole) arpentant les travaux de fortification, les pieds dans la boue[7].

Notes et références

  1. P. Crokaert, Brialmont - Éloge et mémoires, Bruxelles, 1925, p. 367.
  2. C. Beaujean, Une page de l’histoire de la fortification – Le Lieutenant Général Brialmont, Louvain, 1903, p. 17.
  3. C. Beaujean, op cit., p. 17.
  4. R. Deguent, Étude d’ensemble de la fortification terrestre. Historique, Bruxelles, 1932, p. 4
  5. carrefour de la rue de Louvain et de la rue Royale
  6. Source : journal L'Indépendance Belge du 25 septembre 1903.
  7. La statue d'Henri-Alexis Brialemont sur la place de Louvain [lire en ligne]

Bibliographie et ressources

Bibliographie

  • C. Beaujean, Une page de l’histoire de la fortification. Le Lieutenant GĂ©nĂ©ral Brialmont (1821-1903), Louvain, 1903.
  • P. Crokaert, Brialmont (contenant les mĂ©moires du gĂ©nĂ©ral), Albert Dewit Ă©diteur, Bruxelles, 1928.
  • P. Crokaert, Un PrĂ©curseur: le gĂ©nĂ©ral Brialmont.
  • L. ChĂ´mĂ©, Brialmont poète, Belgique artistique et littĂ©raire, .
  • R. Deguent, Étude d’ensemble de la fortification terrestre. Historique, Bruxelles, 1932.
  • C. Faque, Henri-Alexis Brialmont. Les Forts de la Meuse 1887-1891, Bouge, 1987.
  • Lucien Godeaux, Henri Alexis Brialmont, Annuaire de l'AcadĂ©mie royale de Belgique, 1947.
  • Louis Leconte, Coup d'Ĺ“il sur la marine de guerre belge, 1830-1912, in: Bulletin de la Presse et de Bibliographie militaire
  • Louis Leconte, Henri-Alexis Brialmont, Biographie nationale de Belgique, T. XXX, Brussel, 1958, col. 212-230.
  • GĂ©nĂ©ral Wauwermans, Le lieutenant gĂ©nĂ©ral Brialmont, in: La Belgique militaire.

Ressources audio-visuelles

Liens externes

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