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Bataille de Vimeiro

La bataille de Vimeiro qui eut lieu, pendant la Guerre d'Espagne et du Portugal, se déroula le près du village de Vimeiro (pron.IPA [vi'meiru]), sur la route de Lisbonne au Portugal, et opposa les Britanniques du général Arthur Wellesley de Wellington, aux Français du général Jean-Andoche Junot. Cette bataille met fin à la première invasion française du Portugal.

Bataille de Vimeiro
Description de l'image Batalha do Vimeiro.jpg.
Informations générales
Date [1]
Lieu Vimeiro (Portugal)
Issue Victoire alliée décisive
Convention de Cintra
Forces en présence
13 000 hommes
23 canons
21 350 hommes
18 canons
Pertes
370 - 450 morts
1 630–1 710 blessĂ©s
13 canons
135 morts
593 blessés
51 disparus[2]

Guerre d'indépendance espagnole

Batailles

CoordonnĂ©es 39° 10′ 30″ nord, 9° 19′ 00″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Portugal
(Voir situation sur carte : Portugal)
Bataille de Vimeiro

Forces en présence

Les troupes britanniques sont Ă©valuĂ©es[3] Ă  18 760 soldats, sous-officiers et officiers, et 18 canons.

Le dĂ©tachement portugais est Ă©valuĂ©[3] Ă  2 585 soldats, sous-officiers et officiers.

Les troupes françaises sont Ă©valuĂ©es Ă  8 300 soldats d'infanterie, 2 100 grenadiers de rĂ©serve, 1 950 cavaliers et 700 canonniers[4].

DĂ©roulement de la bataille

Quatre jours après la bataille de Roliça, les forces de Wellesley, qui comprenaient alors 17 000 hommes, furent attaquĂ©es par l'armĂ©e française de Junot.

Vimeiro commença comme une bataille de mouvements.

Les Français tentèrent de prendre de flanc la gauche britannique, mais Wellesley sut redéployer son armée afin de faire face à l'assaut. Pendant ce temps, Junot lança deux colonnes vers le centre britannique, mais celles-ci furent contraintes de se replier sous les salves continues des troupes déployées en lignes.

La tactique française consistait alors à lancer des colonnes compactes à l'assaut, comme on lance un buttoir, pour défoncer les lignes ennemies en enlevant la position à la baïonnette. Cette formation présentait toutefois l'inconvénient d'offrir une cible optimale aux salves de mousqueterie et à la mitraille des canons ennemis, et de boucher le champ de tir des assaillants à partir du troisième rang.

En face, la tactique britannique consistait — en l'absence de menace sérieuse de la cavalerie ennemie, auquel cas on prévoyait aussi l'ordre compact —, à attendre l'assaut en déployant les troupes en ordre peu serré sur trois rangs, afin d'offrir un bon angle de tir à tous les soldats, qui pouvaient non seulement viser le front de la colonne ennemie, mais grâce au large déploiement harceler aussi ses flancs.

Les soldats britanniques Ă©taient entraĂ®nĂ©s Ă  tirer et recharger au moins trois Ă  quatre fois Ă  la minute. Cette tactique permettait au second rang, puis au troisième de passer au premier rang pour dĂ©charger ses armes, pendant que le premier rang rechargeait les siennes, et ainsi de suite, dĂ©livrant un feu roulant continu. Bien que le bilan des pertes montre que tous les tirs n'atteignaient pas une cible — la visibilitĂ© devenait difficile dès après la première salve —, ce feu roulant avait un effet dĂ©vastateur sur le moral des colonnes car il provoquait une hĂ©catombe dans leurs premiers rangs, et tous les assaillants devaient enjamber les morts et les blessĂ©s pour poursuivre l'assaut. Les mousquets de l'Ă©poque, Ă  canon lisse, perdaient toute prĂ©cision au-delĂ  de 50 Ă  60 mètres, faisant de ce genre d'assaut une course de vitesse entre la progression des colonnes dans les derniers 100 mètres et la capacitĂ© des dĂ©fenseurs Ă  maintenir un feu roulant meurtrier. Au fil de leur avancĂ©e, les Anglo-Portugais s'emparèrent de 21 pièces d'artillerie ennemies, tuèrent et blessèrent de nombreux Français, parmi lesquels les gĂ©nĂ©raux Brenier et Arnaud. Le premier, blessĂ©, tomba et fut capturĂ© par un sergent et un cadet portugais[5].

Peu de temps après, les attaques de flanc Ă©taient repoussĂ©es et Junot battit en retraite vers Torres Vedras après avoir perdu 2 000 hommes (1 200 morts et 800 prisonniers[5]) et 13 canons et 8 pièces d'artillerie[5], Ă  comparer Ă  700 hommes perdus par les Britanniques. Aucune poursuite ne fut entreprise car le commandement avait Ă©tĂ© repris par le gĂ©nĂ©ral Hew Dalrymple et le gĂ©nĂ©ral Harry Burrard (le second Ă©tant arrivĂ© pendant la bataille et le premier peu après). C'est Burrard qui interdit Ă  Wellesley de poursuivre Junot.

Capitulation française

  • Après cette dĂ©faite dĂ©cisive, Junot se rĂ©signa Ă  proposer une capitulation sans conditions. NĂ©anmoins, Dalrymple accorda aux Français des conditions bien plus gĂ©nĂ©reuses que celles qu'ils auraient pu espĂ©rer.
  • Par la Convention de Sintra, l'armĂ©e vaincue fut transportĂ©e en France par la marine britannique, au complet, avec ses canons et Ă©quipements et mĂŞme le butin qu'elle avait pris au Portugal.
  • La convention de Sintra provoqua de violentes contestations du commandement portugais et un mouvement d'indignation massif en Grande-Bretagne, et Ă  la suite d'une enquĂŞte officielle, Dalrymple et Burrard furent blâmĂ©s. Wellesley, qui s'Ă©tait opposĂ© Ă  l'accord, bĂ©nĂ©ficia d'un non-lieu.

Notes et références

  1. Claude Merle, « VIMEIRO », sur histoire-de-guerre.net (consulté le ).
  2. Burnham et McGuigan (2010), p. 214.
  3. d’après John Fortescue
  4. d’après Charles Oman
  5. « Diário do Exército de Operacões da Estremadura », publié dans Minerva Lusitana, nº 29, 29 de Agosto de 1808

Liens externes

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