Bataille de Valence (1808)
La bataille de Valence est une attaque de la ville de Valence menée le au début de la guerre d'indépendance espagnole. Le maréchal Moncey et les troupes impériales françaises échouent à prendre la ville d'assaut et se retirent à Madrid, laissant une grande partie de l'est de l'Espagne invaincue et au-delà de la portée de Napoléon.
Empire français | Espagne |
Bon-Adrien Jeannot de Moncey | Conde de CervellĂłn Felipe Augusto de Saint-Marcq (en) |
9 000 hommes | 1 500 hommes 6 500 miliciens 11 000 civils |
1 100 morts ou disparus |
Guerre d'indépendance espagnole
Batailles
Coordonnées | 39° 28′ 13″ nord, 0° 22′ 36″ ouest |
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RĂ©bellion
À l'été 1808 une grande partie de l'Espagne était révolté contre l'envahisseur français, mais Napoléon crut qu'il était confronté à une série d'insurrections mineures. En conséquence il ordonna à un certain nombre de petites colonnes en provenance de Madrid à traiter avec les rebelles.
Il fut donné au maréchal Moncey une colonne de 9 000 hommes pour rétablir l'ordre à Valence. Moncey eut le choix entre deux itinéraires. La route la plus lente passant par Almasa, tandis que le plus court et le plus rapide itinéraire coupait à travers les montagnes. Moncey partageant la conviction de Napoléon qu'il était confronté à une insurrection locale, il choisit de prendre la route des montagnes.
Les Français ont fait face par une révolte beaucoup plus large contre leur occupation de l'Espagne. La Junte de Valence avait une force de 7 000 hommes de troupes régulières et un plus grand nombre de miliciens et de volontaires à opposer aux Français. Heureusement pour Moncey, le commandant de la force espagnole, le Conde de Cervellon permet à Moncey de prendre la route la plus facile et de laisser la montagne presque sans défense. Moncey fut capable de balayer les petites forces espagnoles à la rivière Cabriel (21 juin) et au défilé Cabrillas (24 juin) et arrive le 24 juin aux portes de Valence.
L'arrivée à Valence
La ville n'est pas entièrement défendue : il y a trois bataillons de troupes régulières, appuyées par sept mille miliciens de Valence, le tout sous le commandement de Don José Caro, un officier de marine, défendaient une position à San Onofre à 6 kilomètres en dehors de la ville. Moncey a été contraint de passer la plupart du 27 juin à lutter contre cette force, les obligeant à se replier dans la ville.
Valence n'est pas défendue par des fortifications modernes. Au lieu de cela, la ville est entourée d'un fossé humide et de ses murs médiévaux. Cependant la région environnante était très plate, et les Espagnols réussirent à l'inonder, forçant Moncey à concentrer son attaque sur un nombre limité de portes au sud de la ville. Les défenseurs étaient plus nombreux que les Français. Il y avait environ vingt mille hommes armés à Valence, dont environ 1 500 étaient des réguliers et 6 500 des miliciens avec au moins un peu d'entraînement. Ils ont également un certain nombre de pièces d'artillerie, bien placées pour fortifier les portes. Les portes étaient également protégées par des barricades construites au cours des jours précédents.
Moncey ne s'attendait pas à ce que les Espagnols tiennent une lutte aussi sérieuse à Valence. Le 28 juin il a ordonné à deux brigades d'attaquer la ville, l'une contre la Porte de San José et l'autre contre la Porte de Quarte. Les deux attaques échouèrent, bien que les Français soient parvenus à l'avant des barricades. Moncey a ensuite tenté d'utiliser son artillerie de campagne pour bombarder les défenses espagnoles, mais ses canons furent bientôt réduits au silence par les canons espagnols dans la ville.
Moncey a alors ordonné un second assaut, cette fois contre les trois portes (San José, Quarte et Santa Lucia). Cette attaque a également échoué avec des pertes plus sévères que la première attaque. Moncey n'a tout simplement pas assez d'hommes pour capturer Valence face à une telle résistance déterminée.
L'Ă©chec de Moncey
Après l'échec de cette deuxième agression, Moncey se rend compte que la situation est désespérée. Il est aussi conscient du fait que l'armée espagnole qu'il a contournée en traversant les montagnes s'approchait. Il décida d'abandonner l'expédition de Valence et de revenir en direction de Madrid. Cette fois il décida de prendre la route Almanza, malgré le risque qu'une bataille ouverte se produise, les Français étant convaincus de la gagner.
Notes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Battle of Valencia (1808) » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
- (en) David Gates, The Spanish Ulcer : A History of the Peninsular War, Da Capo Press, , 557 p. (ISBN 0-306-81083-2).
- (en) Richard, J (15 January 2008) First battle of Valencia 26-28 june 1808 http://www.historyofwar.org/articles/name.html