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Bataille de Roliça

La bataille de Roliça (Battle of Roliça en anglais, et combate da Roliça en portugais) est la première bataille livrée par l'armée britannique pendant la guerre d'Espagne, dans le cadre de la guerre péninsulaire du Portugal. Elle se déroule le près du village de Roliça au Portugal, et oppose les Britanniques et les Portugais du général Arthur Wellesley aux Français du général Henri François Delaborde.

Bataille de Roliça
Description de l'image Batalha da Roliça.jpg.
Informations générales
Date
Lieu Roliça (Portugal)
Issue Victoire anglo-portugaise
Forces en présence
4 000 français et suisses
5 canons
~14 000 Britanniques
2 592 Portugais
18 canons
Pertes
600 - 700 morts, blessés ou prisonniers
3 canons
487 morts, blessés ou disparus

Guerre d'Espagne (Empire)

Batailles

CoordonnĂ©es 39° 18′ 49″ nord, 9° 11′ 01″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Portugal
(Voir situation sur carte : Portugal)
Bataille de Roliça

Contexte

Dans les mois qui suivent l'invasion franco-espagnole du Portugal, Napoléon entreprend de conquérir et de contrôler également l'Espagne. Dans ce but, il détrône les souverains Charles IV et Ferdinand VII d'Espagne en avril-mai 1808 et place son frère Joseph à la tête du pays. Dès le mois de décembre 1807, une première émeute anti-française a lieu à Lisbonne, mais elle est rapidement réprimée. Au début du mois de mai 1808, la ville de Madrid se révolte contre la domination française. Le massacre qui s'ensuit embrase l'ensemble du royaume, et provoque la rupture de l'alliance franco-espagnole. En juin, faisant écho à la révolte espagnole, une insurrection générale soulève le Portugal, où les premiers signes de crispation avaient commencé à se faire sentir dès les mois de mars-avril. Partant de Bragance le 11 juin, elle s'étend à tout le pays en moins de dix jours. Le mouvement a la bénédiction du gouvernement portugais installé au Brésil, qui est officiellement en guerre contre la France depuis six mois.

En Espagne, les troupes françaises rencontrent beaucoup de rĂ©sistance, mais celle-ci est dĂ©sorganisĂ©e, mĂŞme quand elle se montre efficace. Ă€ la fin de juillet, les Espagnols rencontrent les Français une douzaine de fois, gagnant, ou du moins ne perdant pas, sept de ces affrontements. La victoire la plus spectaculaire a lieu en Espagne du sud le , quand le gĂ©nĂ©ral Castaños encercle et force 18 000 soldats français du gĂ©nĂ©ral Dupont Ă  capituler Ă  la bataille de BailĂ©n. Au Portugal, des armĂ©es de volontaires formĂ©es Ă  la hâte sur les dĂ©combres de l'armĂ©e portugaise dĂ©membrĂ©e et dĂ©sarmĂ©e par les Français descendent du Nord du pays vers Lisbonne, oĂą se trouve Junot. Au fil de leur avancĂ©e, elles libèrent ou rallient les principales villes du pays. Dans le sud, des mouvements similaires apparaissent dans les environs de Faro. Dès le 23 juin, menĂ©e par le colonel (et stratège) JosĂ© Lopes de Sousa et le capitaine SebastiĂŁo Martins Mestre, la population d'OlhĂŁo pousse les Français Ă  quitter l'Algarve. Quelques jours plus tard, les insurgĂ©s portugais de Coimbra reprennent le contrĂ´le des infrastructures portuaires de Figueira da Foz, dans le centre du pays. En reprĂ©sailles, le 30 juillet, le gĂ©nĂ©ral Loison massacre la population, hommes, femmes et enfants, d'Évora, dans l'Alentejo, qui est Ă©galement entrĂ©e en rĂ©volte sous la supervision du lieutenant-gĂ©nĂ©ral Francisco de Paula Leite de Sousa. Ces deux Ă©vĂ©nements, la bataille de BailĂ©n et le massacre d’Évora, ont des rĂ©percussions sur les relations des deux nations avec les autoritĂ©s britanniques, alliĂ©es au Portugal, qui dĂ©cident d'intervenir.

Le 30 juillet, le gĂ©nĂ©ral Arthur Wellesley reçoit une lettre de Castlereagh, ministre de la Guerre, l'informant que les forces du gĂ©nĂ©ral Junot comptent plus de 25 000 hommes. Castlereagh expose ses plans pour augmenter l'armĂ©e britannique au Portugal de 15 000 hommes. Le gĂ©nĂ©ral John Moore doit arriver avec l'armĂ©e depuis la Suède, et une autre force doit ĂŞtre envoyĂ©e envoyĂ©e depuis Gibraltar. Le commandement de cette force agrandie passerait Ă  Sir Hew Dalrymple, un vieux gĂ©nĂ©ral de 60 ans qui n'avait vu de service actif que dans les annĂ©es 1793-1794 et dans la campagne dĂ©sastreuse de Flandre, alors gouverneur de Gibraltar. Dalrymple serait secondĂ© par Sir Harry Burrard de Lymington, et assistĂ© par cinq autres gĂ©nĂ©raux, tous supĂ©rieurs en grade Ă  Wellesley. Ce dernier, ambitieux, espère provoquer un Ă©vĂ©nement pendant qu'il commande encore l'armĂ©e au Portugal.

Constitution de l'armée anglo-portugaise

Afin de provoquer les Ă©vènements, Wellesley dĂ©barque ses troupes du convoi de l'amiral Cotton dans la baie de Lavos Ă  l'embouchure du Rio MondĂ©go[1]. Il a choisi ce point de dĂ©barquement car des professeurs et des Ă©tudiants portugais de l'universitĂ© de Coimbra regroupĂ©s dans le Bataillon AcadĂ©mique ont pris le contrĂ´le du fort Santa Catarina dominant la baie, en faisant ainsi le point de dĂ©barquement le plus sĂ»r de toute la cĂ´te jusqu'Ă  Lisbonne. Le dĂ©barquement des 9 000 hommes avec leur Ă©quipement sous les ordres de Wellesley, avec les 5 000 militaires supplĂ©mentaires rencontrĂ©s au large du Portugal dure du 1er au . Quelques barges de dĂ©barquement chavirent dans la barre. Quelques soldats pĂ©rissent noyĂ©s. Ce sont les premières pertes britanniques dans la pĂ©ninsule. L'ensemble de l'armĂ©e britannique est dĂ©barquĂ© le 10 aoĂ»t.

Ă€ peine arrivĂ©, Wellesley se dirige le 7 aoĂ»t vers Montemor-o-Velho afin de discuter avec le marĂ©chal-de-camp portugais Bernardim Freire de Andrade, gouverneur militaire de la rĂ©gion de Porto et commandant des 6 Ă  10 000 soldats portugais de l'ArmĂ©e des OpĂ©rations de l'EstrĂ©madure[2], au sujet de l'intendance et de la meilleure route Ă  prendre pour Lisbonne. PortĂ© par l'insurrection de juin, Freire de Andrade effectue alors sa descente depuis Porto vers Lisbonne, oĂą se trouve Junot. LevĂ©e Ă  la hâte sur les dĂ©bris de l'armĂ©e portugaise dĂ©membrĂ©e et dĂ©sarmĂ©e par les Français, son armĂ©e est alors formĂ©e de soldats que Wellesley juge « courageux, volontaires et patriotes », mais majoritairement mal entraĂ®nĂ©s, indisciplinĂ©s et sous Ă©quipĂ©s. Avec le dĂ©part d'une partie de l'Ă©tat-major portugais vers le BrĂ©sil et vers la LĂ©gion portugaise napolĂ©onienne, elle manque par ailleurs cruellement d'encadrement. Les deux hommes ne parviennent pas Ă  se mettre d'accord sur l'itinĂ©raire et sur le commandement unique souhaitĂ©s par les Anglais, mais ils coordonnent cependant en partie leurs troupes et leurs opĂ©rations.

Lors de la rencontre des deux armĂ©es Ă  Leiria le 10 aoĂ»t, des forces portugaises sont dĂ©tachĂ©es et agrĂ©gĂ©es Ă  l'armĂ©e britannique. Les troupes de Wellington reçoivent le renfort de 3 rĂ©giments de cavalerie composĂ©s de 258 hommes, des 58 hommes de la cavalerie de police de Lisbonne, d'un bataillon de chasseurs de 569 hommes et de 1 509 hommes de trois rĂ©giments d'infanterie de ligne, pour un total de 2 592 hommes[3]. Tous sont regroupĂ©s dans un corps unique appelĂ© le DĂ©tachement portugais (Destacalento portuguĂŞs). En Ă©change, Wellesley donne des armes, 5000 mousquets, et des approvisionnements aux troupes de Freire de Andrade, afin de compenser le matĂ©riel confisquĂ© quelques semaines auparavant par Junot.

La bataille de Roliça

Mouvements de troupes

Après Leiria, Wellesley et Freire de Andrade empruntent deux itinĂ©raires diffĂ©rents, mais complĂ©mentaires. Alors que Freire de Andrade descend vers Lisbonne en prenant la route intĂ©rieure de Leiria et SantarĂ©m, protĂ©geant le flanc gauche des Anglais, Wellesley choisit la route en bord de mer, proche de ses sources d'approvisionnement, avec le dĂ©tachement de 2 592 soldats portugais placĂ© sous le commandement de l'agent militaire (Militay Agent) Nicholas Trant (pt), un officier britannique en service dans l'armĂ©e portugaise (jusqu'alors sous l'autoritĂ© de Freire de Andrade) dans laquelle il dispose du grade de lieutenant-colonel (Tenente-Coronel)[4].

En descendant le long de la cĂ´te, Wellesley et Trant vont sans le savoir Ă  la rencontre d'un corps de 5 000 hommes de l'armĂ©e française sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Delaborde, que Junot a envoyĂ© pour harceler et Ă©ventuellement retenir les Britanniques, jusqu'Ă  ce que ses forces soient en mesure de s'opposer aux troupes anglo-portugaises. Tout au long de la descente vers le sud, la petite armĂ©e de Freire de Andrade effectue une sĂ©rie d'interventions dĂ©cisives sur le flanc gauche de Wellesley. Ses attaques, coordonnĂ©es avec celles des troupes portugaises du gĂ©nĂ©ral Manuel Pinto de Morais Bacelar, empĂŞchent notamment la jonction des forces de Loison, envoyĂ©es par Junot afin de renforcer les effectifs de Delaborde.

Le 14 aoĂ»t, les Britanniques atteignent Alcobaça, oĂą ils apprennent la prĂ©sence du corps d'armĂ©e de Delaborde, et font mouvement vers Ă“bidos. LĂ , l'avant-garde britannique, principalement le 95e Rifles (fusiliers)[5] rencontre des sentinelles de l'arrière-garde française. Les 4 000 Français font alors face aux AlliĂ©s trois fois plus nombreux.

Le champ de bataille

Le village de Roliça est situĂ© au centre d'un fer Ă  cheval constituĂ© par des collines très pentues, de 1,6 km de large et 3,3 km de profondeur. L'ouverture du fer Ă  cheval est orientĂ©e vers le nord-est en direction d'Obidos, lĂ  oĂą le 95e a rencontrĂ© les Français. Les collines autour d'Obidos et de Roliça sont bien boisĂ©es[6].

Les Français commencent la journĂ©e en se plaçant au nord de Roliça, adossĂ©s au terrain plus Ă©levĂ©, leur permettant ainsi de bloquer ou de protĂ©ger les routes du sud vers Lisbonne. Sur les hauteurs Ă  environ 1,6 km au sud du village, oĂą les Français font leur premier repli, il y a quatre dĂ©filĂ©s, ou vallons conduisant vers les nouvelles positions françaises. Le terrain en contrebas des collines est herbeux, mais de gros blocs de rocher et les flancs abrupts[7] des vallons rendent une attaque en formation impossible.

Forces en présence

L'armée britannique est constituée de six brigades sous les généraux Hill, Ferguson, Nightingale, Bowes, Crawfurd et Fane avec le détachement portugais sous les ordres du colonel Trant et 50 cavaliers formant l'aile droite, et devant contourner l'aile gauche française. Les généraux Ferguson et Bowes avec trois compagnies de fusiliers et un peu d'artillerie doivent forcer la droite française contre l'arrivée possible du général Loison. Les généraux Nightingale, Crawfurd et Fane avec le reste des Portugais, de l'artillerie et de la cavalerie poussent au centre.

Les Français sous les ordres de Delaborde, comprennent cinq bataillons, dont un du 4e régiment d'infanterie suisse, et cinq canons.

La bataille

L'attaque du 9e régiment d'infanterie britannique à la bataille de Roliça, par Madeley. Au premier plan, le général Wellesley et son état-major.

Wellesley arrive à Obidos le 16 août et part pour Roliça le 17. Au début de la bataille, Delaborde occupe une position au nord-nord-ouest du village de Roliça. Wellesley tente de manœuvrer ses forces en tenaille sur chacun des flancs de la position française. Cela peut être tenté car l'armée anglo-portugaise surclasse les effectifs des Français à trois contre un.

Il envoie les forces portugaises du lieutenant-colonel Trant vers l'ouest et une force britannique plus importante sous les généraux Ferguson et Bowers avec 6 canons vers l'est, pendant qu'il fait une démonstration de force au centre, à grand bruit, pour faire diversion. Wellesley commence à manœuvrer à 9 heures du matin, mais en général averti, dès les premiers affrontements, Delaborde retire ses troupes sur le sommet de la colline.

À ce moment, le colonel Lake du 29e régiment d'infanterie, placé au centre, commet l'erreur d'escalader un vallon vers la position française, et arrive derrière Delaborde. Cela lui coûte la vie ainsi qu'à la plupart des hommes du 29e, mais déclenche la charge des Britanniques qui l'emportent largement en nombre. Le combat est rude avec Delaborde qui espère des renforts de Loison. Jusque vers 16 h, il repousse trois assauts des Britanniques. À ce moment, Wellesley atteint le sommet de la colline et Ferguson arrive en franchissant les collines à l'est. Le général Delaborde se retire en bon ordre avec l'aide efficace de sa cavalerie, en particulier le 26e régiment de chasseurs à cheval, qui lance des charges pour neutraliser les Alliés. La cavalerie portugaise se retire devant l'une de ces charges, mais l'infanterie britannique parvient à les contenir. Sans cavalerie, les Britanniques abandonnent la poursuite. Arrivés à un passage étroit, les Français sont forcés d'avancer plus lentement, ce qui provoque une certaine confusion à l'occasion de laquelle ils abandonnent trois de leurs pièces d'artillerie lourde, et certains prisonniers. La discipline des troupes brisée, l'armée française prend la fuite. Les Français parviennent à Montachique près de Torres Vedras. Delaborde ne parvient à rejoindre les troupes de Loison que le 19 août à Torres Vedras.

Conséquences

Les Britanniques ont perdu entre 479 et 487 hommes[8], répartis en 70 morts, 335 blessés et 74 disparus. Le régiment du Worcestershire (29th Foot) est l'unité qui a le plus souffert, avec la perte de la moitié de ses effectifs, 190 hommes, incluant les prisonniers. Le détachement portugais commandé par le lieutenant-colonel Trant n'a pas immédiatement communiqué ses pertes, mais quatre jours après le combat, le corps de troupes portugais compte 7 hommes manquants. Les Français ont perdu 600 à 700 hommes et trois de leurs canons. Delaborde est blessé.

Le lendemain, Wellesley apprend qu'un renfort de 4 000 soldats arrivĂ©s d'Angleterre est au large de la cĂ´te. Il couvre leur dĂ©barquement plutĂ´t que de poursuivre Delaborde. En dĂ©pit de la victoire anglo-portugaise et de la retraite française, la mission de Delaborde consistant Ă  faire gagner du temps Ă  Junot est accomplie.

Notes et références

  1. Voir l'article Viriatus cité dans les sources en lien externe. Même pour ceux qui ne lisent pas le portugais, cet article offre de nombreuses illustrations et cartes permettant de situer le contexte stratégique de la bataille.
  2. Exército de Operações da Estremadura
  3. (en) Oman, Charles William Chadwick., A History of the Peninsular War, v. II., Greenhill Books,
  4. Costa, Coronel António José Pereira da, Coordenação, Os Generais do Exército Português, II Volume, Tomo I, Lisbonne, Biblioteca do Exército,
  5. Les troupes de l'époque sont principalement armées de mousquets, arme à canon lisse, beaucoup plus facile à recharger que le fusil, qui avec son canon rayé, offre une meilleure précision et une plus grande portée. Napoléon lui-même a refusé d'équiper ses voltigeurs de fusils. Les Britanniques par contre équipent des unités entières de fusils. Ces troupes sont principalement chargées de harceler l'ennemi avant le contact avec les troupes de ligne, visant à désorganiser l'ennemi en abattant en priorité officiers et sous-officiers, Les Rifles se distinguent par leur habit vert sombre, alors que tous les autres soldats Britanniques portent une tunique rouge. Ils peuvent ainsi harceler l'ennemi en restant hors de portée des mousquets. L'armée portugaise est réorganisée à partir de 1809 avec une large participation des Britanniques ; elle inclut alors des unités de Caçadores (chasseurs) équipées du fusil britannique.
  6. Voir Lien externe: Rolica 17 août 1808 qui donne une bonne cartographie du champ de bataille
  7. Voir Lien externe: qui montre le caractère abrupt des flancs des vallons
  8. Selon les sources.

Sources

  • Botelho (Lieutenant-colonel) J. J. Teixeira, HistĂłria Popular da Guerra Peninsular, Porto, Livraria Chardron de LĂ©lo & IrmĂŁo, Editores (1915)
  • Chartrand Rene & Courcelle, Patrice, Vimeiro 1808, Wellesley’s first victory in the Peninsular War, Osprey Campaign 090 2001
  • Glover, Michael, The Peninsular War 1807-1814, a Concise Military History, Penguin Books, Classic Military History (2001).
  • Oman, Sir Charles William Chadwick, A History of the Peninsular War, Volume I, Greenhill Books (February 19, 2006)
  • Rawson, Andrew, The Peninsular War, A Batterfield Guide, Pen &Sword Books, 2009.
  • Costa, Coronel AntĂłnio JosĂ© Pereira da, Coordenação, Os Generais do ExĂ©rcito PortuguĂŞs, II Volume, Tomo I, Biblioteca do ExĂ©rcito, Lisboa, 2005.

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