Francisco Javier Castaños
Francisco Javier Castaños Aragorri Urioste y Olavide (Francisco Xavier de Castegnos), né à Madrid le et mort dans la même ville le , duc de Bailén, est un militaire espagnol.
Francisco Javier Castaños | ||
Le gĂ©nĂ©ral Francisco Javier Castaños. JosĂ© MarĂa Galván. (MusĂ©e du Prado). | ||
Naissance | Madrid (Espagne) |
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Décès | (à 94 ans) Madrid (Espagne) |
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Origine | Espagnol | |
Allégeance | Espagne | |
Grade | Capitaine général | |
Années de service | 1758 – 1852 | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerre d'indépendance espagnole |
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Faits d'armes | Bataille de Bailén Bataille de Tudela Bataille de Vitoria |
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Distinctions | Duc de Bailén Grand d'Espagne |
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Autres fonctions | Conseiller d’État Président du conseil de Castille |
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Biographie
Issu d'une famille notable de la Biscaye (Castaños) et du Labourd (Aragorri), il est instruit dans l'art de la guerre par le général Alejandro O'Reilly, son beau-frère, qu'il accompagne en Allemagne dans le voyage de ce dernier pour apprendre la stratégie dans l'armée prussienne.
Début de carrière
En 1794, il sert comme colonel dans le corps d'armée de Navarre sous les ordres du général Caro contre les troupes républicaines françaises. Il est nommé lieutenant-général en 1798, mais, peu après, est banni de Madrid pour son opposition au pacifisme et à la recherche de la « paix à tout prix » suivis par le gouvernement espagnol.
Guerre d'indépendance espagnole
Il est rappelé lors de l'invasion française et investi du commandement d'un corps d'armée sur les frontières de l'Andalousie, en 1808, que le général Dupont veut conquérir. Avec 9 000 soldats et 3 000 volontaires, il bat le général français et partage cette gloire avec le Suisse Théodore de Reding de Biberegg, son lieutenant. La division française est faite prisonnière, 20 000 hommes sont envoyés sur les pontons de Cadix et dans l'île de Cabrera. Sa victoire lors de la bataille de Bailén, le , et la capitulation des troupes françaises signent le premier échec important des troupes napoléoniennes.
Il est à son tour battu par le maréchal Jean Lannes à Tudela, au mois de novembre de la même année. Il unit alors ses forces à celles de William Carr Beresford et de Wellington.
En 1811, la Régence le nomme au commandement du 4e corps et gouverneur de plusieurs provinces ; la bataille de Vitoria le , dont la victoire est en partie due à sa bravoure, donne une nouvelle preuve de sa capacité. Privé de son commandement par la Régence, il écrit au ministre de la guerre : « J'ai la satisfaction de remettre entre les mains du général Manuel Freire, en vue des frontières de France, le commandement que je pris en 1811, sous les murs de Lisbonne ».
Après l'Empire
Il est destituĂ© par la RĂ©gence par suite de dĂ©nonciations, puis rĂ©intĂ©grĂ© par Ferdinand VII d'Espagne, et nommĂ© capitaine gĂ©nĂ©ral de Catalogne en 1815 et en 1823, conseiller d'État en 1825, puis prĂ©sident du conseil de Castille la mĂŞme annĂ©e. Il reste Ă©loignĂ© de la cour de 1833 Ă 1843, Ă©cartĂ© pour s'ĂŞtre opposĂ© aux modifications apportĂ©es dans le droit de succession au trĂ´ne. Il retourne aux affaires, malgrĂ© son grand âge, après la chute de Baldomero Espartero en 1843, remplace AgustĂn ArgĂĽelles comme tuteur de la jeune reine. Entretemps, il avait Ă©tĂ© fait duc de BailĂ©n et grand d'Espagne par Ferdinand VII.
Annexes
Bibliographie
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Francisco Javier Castaños » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
- « Francisco Javier Castaños », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]