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4e régiment suisse

Le 4e régiment suisse est un régiment suisse au service de l'armée française du Premier Empire.

4e régiment suisse
Image illustrative de l’article 4e régiment suisse
Colonel et officier du 4e régiment suisse par Carle Vernet

Création 1806-1814
Dissolution 1815
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
Branche Armée de terre

Création et différentes dénominations

  • Le 4e rĂ©giment suisse est formĂ© par dĂ©cret du .
  • Le 4e rĂ©giment suisse est dissous en 1814.
  • ReformĂ© par dĂ©cret d'avril 1815 lors des Cent-Jours sous le nom de 2e rĂ©giment Étranger Ă©galement appelĂ© bataillon Stoffel
  • Le 2e rĂ©giment Étranger est licenciĂ© en .

Chefs de corps

Historique

Le 4e régiment est formé par décret .
Après avoir combattu, en 1807, aux batailles d'Heilsberg et de Friedland le 4e régiment suisse rejoint la France où il est affecté au corps d'observation de la Gironde en . Les 1er et 2e bataillons sont envoyés au Portugal et combattent à Lisbonne, Alcolea, Obidos, Roliça et Vimeiro tandis que le 3e, affecté au corps de Dupont, est fait prisonnier à la bataille de Baylen. Lors de cette bataille, les Suisses de l'Empire (pantalon blanc, veste rouge) combattirent les Suisses du camp espagnol (pantalon blanc, veste bleue)
À la fin de 1808, les débris du 2e bataillon sont reversés au 1er et le régiment, lors de cette campagne combat à Chaves, Tuy et Porto.
En 1810, le régiment, qui est renforcé par l'arrivée du 4e bataillon, jusque-là affecté à la garnison de Belle-Île-en-Mer, combat dans la péninsule Ibérique à Valladolid puis en 1811 à Magas et en 1812 à Zoa et Llanguez[1].
En , il participe à la campagne de Russie, au sein du 2e corps de la Grande Armée sous le Maréchal Oudinot, et s'illustre aux batailles de Polotsk, de la Bérézina, de Borisow, de Cedano, de Wilna et de Kowno.
En 1813, il est à Delfzijl et en 1814 il est à Besançon[2] et est dissous lors de la première Restauration.

Soldats du 4e régiment suisse par Carle Vernet

Lors des Cent-Jours, le colonel Charles Philippe d'Affry ayant prêté serment de fidélité au roi ne rejoint pas les troupes napoléoniennes et le 4e suisse se trouve caserné rue Verte à Paris.

Par décrets en date des 11 et et du , Napoléon organise 8 régiments étrangers[3] :

  • Le 1er rĂ©giment composĂ© de dĂ©serteurs PiĂ©montais et Italiens,
  • Le 2e rĂ©giment Ă©tranger composĂ© des Suisses,
  • Le 3e rĂ©giment Ă©tranger composĂ© des Polonais
  • Le 4e rĂ©giment Ă©tranger composĂ© d'Allemands
  • Le 5e rĂ©giment Ă©tranger composĂ© de Belges
  • Le 6e rĂ©giment Ă©tranger composĂ© d'Espagnols et de Portugais
  • Le 7e rĂ©giment Ă©tranger composĂ© d'Irlandais
  • Le 8e rĂ©giment Ă©tranger composĂ© d'Italiens

C'est ainsi que, sous le commandement d'Augustin Stoffel, un certain nombre des soldats suisses sont débauchés pour organiser le 2e régiment étranger composé d'un bataillon de 419 hommes et d'un second de 42 hommes[3].

Ce bataillon qui est affecté à l'armée du Nord, à la 10e division d'infanterie du IIIe corps du général Vandamme prend part à la campagne de Belgique et à la Bataille de Wavre où il est décimé lors des combats pour le pont du Christ.

Plaque aux soldats du bataillon Stoffel

Personnalités

François Dominique Perrier

François Dominique Perrier né le à Estavayer-le-Lac, en Suisse, et mort le dans cette même ville, entre dans la carrière militaire, au service de la France, en en tant que cadet au régiment de Diesbach[4]. Nommé quartier-maître en 1782, il est promu capitaine et reçoit la croix de Chevalier de l'Ordre de Saint- Louis en 1791 et lors de réorganisation des corps d'infanterie français son régiment devient le 85e régiment d'infanterie de ligne. Son régiment est envoyé à Lille, et par comme tous les régiments suisses, le 85e régiment est licencié[5].
Il prend alors le commandement des troupes licenciées, originaires du canton de Fribourg, jusqu'au , en restant au service de la France. Lorsque les troupes françaises entrent en Helvétie, le , il est promu chef de brigade de la 1re demi-brigade suisse[6] et prend part aux campagnes de 1798 et 1799 dans l'armée d'Helvétie sous le commandement du général Masséna puis il passe, en 1800, à l'armée d'Italie sous le commandement des généraux Jean Victor Marie Moreau et Pierre Augereau.
Le , il est nommé colonel du 4e régiment d'infanterie suisse. Il prend sa retraite le , il a 64 ans, et reçoit la croix de chevalier de la légion d'Honneur le de la même année.
Le , il reçoit la croix de chevalier de l'Ordre de la Lys.
Il décède le à Estavayer-le-Lac, en Suisse.

Bibliographie

  • Henri de Schaller : Histoire des troupes suisses au service de France sous le règne de NapolĂ©on Ier
  • Fernando Bernoulli : Die helvetischen Halbbrigaden im Dienst Frankreichs 1798-1805

Notes, sources et références

  • Les ouvrages citĂ©s en bibliographie
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