Ordre de Saint-Ferdinand (Espagne)
L'ordre royal et militaire de Saint-Ferdinand (en espagnol Real y Militar Orden de San Fernando ou plus couramment Laureada de San Fernando) est un ordre honorifique espagnol, destiné à récompenser les mérites militaires.
Ordre de Saint-Ferdinand | ||
Insigne de l'ordre |
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Décernée par Espagne | ||
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Type | Distinction militaire comportant 5 grades | |
Éligibilité | Militaires ou civils | |
Décerné pour | Faits de guerre exceptionnels après enquête officielle | |
Statut | Toujours décernée | |
Chiffres | ||
Date de création | ||
Importance | ||
Il est destiné spécialement aux militaires et a pour grand maître le roi d’Espagne. Son but est : « Honorer le courage héroïque et le plus extrême, ainsi que les qualités telles que l'abnégation qui conduisent à accomplir des actions exceptionnelles ou extraordinaires, individuelles ou collectives, toujours au service et bénéfice de l'Espagne ».
Date d'instauration : créé le par les Cortes de Cadix[1], et confirmé par Ferdinand VII d'Espagne lors de sa rentrée à Madrid en 1815.
Les premiers faits d'armes qui ont Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©s par cette dĂ©coration sont ceux du brigadier MartĂn GarcĂa-Loygorri e Ichaso, dont l'intervention dĂ©cisive au commandement des pièces d'artillerie lors de la bataille d'Alcañiz (1809), pendant la Guerre d'indĂ©pendance espagnole, a menĂ© les troupes espagnoles Ă une victoire retentissante sur les français.
Organisation
L'ordre comprend cinq classes :
- 1e classe : Chevalier Grand-croix laurée (réservée aux officiers généraux des armées). Elle se compose d'une croix formée de quatre épées d'or jointes par les boutons de ses poignées, soutenues par une couronne de laurier ; bande de soie de gueules, filetée d'orange, aux extrémités de laquelle est accrochée une coquille Saint-Jacques avec la légende "À la vaillance héroïque" ; au revers la date "1811".
- 2e classe : Chevalier Croix laurée (pour le reste du personnel des armées, militaire ou civil). Comme le précédent, mais de gueules et épées sans bande.
- 3e classe : Croix laurée collective (pour des unités ou organisations des forces armées ou de la Garde civile). Elle se compose :
- Pour le personnel : d'un écusson brodé d'une couronne de laurier porté sur le revers de la manche d'uniforme.
- Pour les unités et les organisations : d'un étendard, d'une cravate d'étendard ou d'une plaque.
- 4e classe : Chevalier. Elle se compose d'un médaillon circulaire figurant une allégorie féminine de l'Espagne offrant une couronne de laurier et tenant un bouclier avec une tête de lion.
- 5e classe : Médaille collective. Comme la précédente.
Les titulaires de l'ordre se voient accorder un supplément de traitement et gratifiés de la dignité de Chevalier (ou Dame) à la Croix (ou Grand-croix) laurée devant leur nom.
Rubans
Rubans | ||||
RĂ©cipiendaires
- Arthur de Trentinian 1862 avec plaque
- François de Fossa, décoré par Ferdinand VII.
- Jean-François de Cariés de Senilhes.
- Bernard Pierre Magnan, maréchal de France; (2e classe, 1823)
- Constantin Jean Marie Xavier de Dax, marquis d'Axat, officier supérieur de la Garde royale (régiment des dragons à cheval de la Garde), décoré à la suite de sa participation à l'Expédition d'Espagne (1823).
- Ernest Ezéchiel Marie Bon de Barolet autorisé par décret du à accepter et à porter la croix de chevalier de l'Ordre Royal de Saint Ferdinand d'Espagne (source : Base Léonore - France)
- Jean Auguste Clavel, adjoint au maire de Niort (Deux-Sèvres) en 1855, dit chevalier de deuxième classe de cet ordre (source : état-civil de Niort).
- François Buchet, général ; (4e classe, 1823).
- Henri Rieunier décoré par sa majesté la reine d'Espagne Isabelle II, le .
- Juan Clarós ; (1re classe) décoré par sa majesté le roi d'Espagne Ferdinand VII, le .
- Charles Louis de Chasseloup de La Motte, décoré à la suite de sa participation à l'Expédition d'Espagne
- Geoffroy Louis de Chateaubriand, décoré à la suite de sa participation à l'Expédition d'Espagne
Liens externes
Notes et sources
- Décret num. LXXXVIII du dans le but que “seul le mérite distingué soit convenablement récompensé et que jamais une mesure de faveur ne prenne la place de la justice”. Dans ce décret, on prévoyait que la croix porterait une couronne de laurier à partir de la seconda action héroïque.
- Nouveau Larousse Illustrée; Dictionnaire Universel encyclopédique, publié sous la direction de Claude Augé, quatrieme tome (E-G), édition année 1900.