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Portrait du duc de Wellington

Le Portrait du duc de Wellington est une huile sur toile de Francisco de Goya.

Portrait du duc de Wellington
Artiste
Date
1812 - 1814
Type
Technique
Huile sur panneau d'acajou
Dimensions (H Ă— L)
64,30 Ă— 52,40 cm
No d’inventaire
NG6322
Localisation

Elle représente le général britannique Arthur Wellesley, premier duc de Wellington lors de son service pour la guerre péninsulaire[1].

Histoire

RĂ©alisation du tableau

C’est l’un des trois portraits de Wellington peints par Goya. Il fut commencé en 1812 après l’entrée de l’intéressé dans Madrid, le montrant dans un uniforme rouge aux armes de la médaille péninsulaire. Le peintre retoucha la toile en 1814 pour le montrer entièrement vêtu de son uniforme noir arborant des galons en or de l’ordre de la toison d’or et la croix militaire qu’il avait obtenue entre-temps.

Achat et vol

La toile est vendue aux enchères en 1961 pour 140 000 ÂŁ après prĂ©emption du gouvernement britannique, alors que l'achat allait ĂŞtre emportĂ© par un Ă©tranger, l'AmĂ©ricain Charles Wrightsman. La prĂ©emption du gouvernement se fait avec le soutien d'une fondation[Note 1] - [2].

Le tableau est exposé le et volé 19 jours après. Scotland Yard est chargée de l'enquête, une récompense est offerte.

Trois ans plus tard, The Daily Mirror reçoit un courrier anonyme accompagnĂ© d'un ticket de consigne Ă  bagage. La police dĂ©couvre le tableau sans son cadre mais ne retrouve pas le voleur[2]. En , Kempton Bunton (en) se prĂ©sente Ă  la police et reconnaĂ®t le vol[3]. Au cours de son procès, il explique qu'il avait l'intention de demander une rançon 140 000 ÂŁ pour financer des Ĺ“uvres de charitĂ©. Pour sa dĂ©fense, il plaide qu'il a restituĂ© le tableau. Il est condamnĂ© Ă  quatre mois de prison pour le vol du cadre, relaxĂ© pour le vol du tableau faute d'intention criminelle dĂ©montrĂ©e. Ă€ la suite de cette affaire, une modification de la loi est votĂ©e en 1968 et sert aujourd'hui encore de socle lĂ©gal pour la protection des musĂ©es[2].

Références culturelles

Le film James Bond 007 contre Dr No en 1962 fait brièvement apparaître le tableau dans la collection du Dr No[2].

Le film The Duke relate, de manière romancée, le vol du tableau par Kempton Bunton (en). Lui même fait un clin d’œil au film James Bond contre Dr No : on voit Kempton Bunton dans une salle de cinéma regardant le film James Bond lors de la scène où l'on aperçoit le tableau à l'écran.

Notes et références

Notes

  1. Depuis 1952 en Grande-Bretagne, la prĂ©emption d'une Ĺ“uvre d'art prĂ©sentant un intĂ©rĂŞt majeur pour la nation est effectuĂ©e par le Reviewing Committee on the Export of Works of Art (RCEWA). Cela permet d'empĂŞcher temporairement l'exportation de l'Ĺ“uvre d'art et ainsi de laisser du temps Ă  une fondation ou Ă  une souscription publique de rĂ©colter des fonds pour financer l'acquisition. En l'occurrence, la Fondation Wolfson (en) a offert 100 000 ÂŁ et le gouvernement britannique a ajoutĂ© une subvention spĂ©ciale du TrĂ©sor de Sa MajestĂ© de 40 000 ÂŁ permettant d'obtenir le tableau pour la National Gallery.

Références

  1. National Gallery catalogue entry
  2. « Jamaïque, Vodka-Martini et vol de cadre », .
  3. (en) Sandy Nairne, « From the National Gallery to Dr No's lair », The Guardian,‎ (lire en ligne).

Liens externes

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