Espelette
Espelette (prononcer [ÉspÉlÉt] ; Ezpeleta[1] en langue basque) est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine.
GĂ©ographie
Localisation
La commune d'Espelette se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine et est frontaliÚre avec l'Espagne (Communauté forale de Navarre)[2].
Elle se situe à 122,4 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département, à 22,0 km de Bayonne[4], sous-préfecture, et à 6,2 km de Cambo-les-Bains[5], bureau centralisateur du canton de Baïgura et Mondarrain dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Cambo-les-Bains[2].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[6] : SouraĂŻde (2,2 km), Larressore (3,4 km), Itxassou (3,6 km), Cambo-les-Bains (4,2 km), Halsou (4,3 km), Jatxou (5,5 km), Ainhoa (5,6 km), Ustaritz (6,6 km).
Sur le plan historique et culturel, Espelette fait partie de la province du Labourd, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 3] - [7]. Le Labourd est traversé par la vallée alluviale de la Nive et rassemble les plus beaux villages du Pays basque[8]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise le territoire du Labourd en six zones[9] - [10]. La commune est dans la zone Lapurdi Garaia (Haut-Labourd)[11], au sud de ce territoire.
La commune est frontaliĂšre avec l'Espagne (Navarre) au sud par un quadripoint.
Hydrographie
Située dans le bassin versant de l'Adour, la commune est traversée[14] par le ruisseau Latsa (ainsi que son affluent, le ruisseau de Zubizabaleta et le tributaire de ce dernier, le ruisseau de Mandopixa) et le ruisseau d' Urotxe (affluents de la Nive).
Un affluent du ruisseau d' Antzara, l'Urloko erreka, traverse Ă©galement la commune.
Le ruisseau de Larre, tributaire de la Nivelle est également présent sur les terres de la commune, ainsi que ses affluents, les ruisseaux de Farrendegi et d' Erdi.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[15]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Pour ce type de climat, la tempĂ©rature dĂ©croĂźt rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nĂ©bulositĂ© minimale en hiver et maximale en Ă©tĂ©. Les vents et les prĂ©cipitations varient notablement selon le lieu[16].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[18] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[19] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. La station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France installĂ©e sur la commune et en service de 1974 Ă 2020 permet de connaĂźtre l'Ă©volution des indicateurs mĂ©tĂ©orologiques[20]. Le tableau dĂ©taillĂ© pour la pĂ©riode 1981-2010 est prĂ©sentĂ© ci-aprĂšs.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 4,5 | 4,6 | 6,3 | 7,8 | 11 | 14,1 | 16,1 | 16,3 | 13,8 | 11,4 | 7,3 | 5,2 | 9,9 |
Température moyenne (°C) | 8,3 | 8,9 | 11,1 | 12,6 | 15,9 | 18,7 | 20,7 | 21 | 18,9 | 15,9 | 11,2 | 8,9 | 14,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 12,2 | 13,2 | 15,9 | 17,3 | 20,8 | 23,4 | 25,3 | 25,7 | 23,9 | 20,3 | 15,2 | 12,7 | 18,9 |
Record de froid (°C) date du record |
â13,7 09.01.1985 |
â9 12.02.12 |
â8,5 01.03.05 |
â1,4 04.04.1996 |
1 05.05.19 |
5,5 01.06.06 |
8,5 04.07.1980 |
7,2 30.08.1986 |
3,2 21.09.1977 |
â1,3 16.10.09 |
â7,7 23.11.1988 |
â8 25.12.01 |
â13,7 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
23,5 24.01.16 |
28 27.02.19 |
31 21.03.1990 |
32,5 30.04.05 |
36,5 30.05.1996 |
40 30.06.15 |
41 30.07.20 |
41,5 04.08.03 |
39 07.09.16 |
33 04.10.04 |
28,5 08.11.15 |
26 03.12.1985 |
41,5 2003 |
Précipitations (mm) | 155,5 | 135,1 | 134,2 | 160,5 | 135,8 | 103,3 | 85,1 | 111,7 | 131,9 | 155,7 | 194,8 | 168,7 | 1 672,3 |
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 6]. Deux sites Natura 2000 ont Ă©tĂ© dĂ©finis sur la commune au titre de la « directive Habitats »[22] - [Carte 1] :
- le « massif du Mondarrain et de l'Artzamendi », d'une superficie de 5 792 ha, prĂ©sentant une densitĂ© de milieux Ă caractĂšre tourbeux et la prĂ©sence dâespĂšces spĂ©cifiques au territoire, liĂ©es aux conditions de confinement et dâhumiditĂ© importants des vallons du massif[23] ;
- « la Nive », d'une superficie de 9 473 ha, un des rares bassins versants à accueillir l'ensemble des espÚces de poissons migrateurs du territoire français, excepté l'Esturgeon européen[24] ;
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 7] est recensĂ©e sur la commune[25] - [Carte 2] : le « massif du Mondarrain et vallon du Laxia » (1 481,03 ha), couvrant 2 communes du dĂ©partement[26] et deux ZNIEFF de type 2[Note 8] - [25] - [Carte 3] :
Autres milieux naturels
Les tourbiÚres du Mondarrain sont un site naturel remarquable géré par le conservatoire d'espaces naturels d'Aquitaine depuis 1996, en partenariat avec les communes d'Itxassou et d'Espelette. Ces milieux humides sont d'une grande richesse écologique. Le massif du Mondarrain et de l'Artzamendi est inscrit au réseau Natura 2000. Il a fait l'objet d'un document d'objectifs rédigé par le CEN Aquitaine[29] en partenariat avec l'EHLG (Euskal Herriko Laborantza Ganbara) et validé en avril 2013.
Urbanisme
Typologie
Espelette est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 9] - [30] - [31] - [32]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bayonne (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 30 communes[33] et 251 520 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[34] - [35].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayonne (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 10]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[36] - [37].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (51,9 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (50,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (30,9 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (21,9 %), prairies (21,4 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (21 %), zones urbanisĂ©es (4,8 %)[38].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 4].
Lieux-dits et hameaux
Sur le cadastre napoléonien de 1839, la commune est divisée en cinq sections :
- Legañoa
- Xerrenda
- le Bourg
- Basaburu
- la Montagne
En 2012, le GĂ©oportail recense les lieux-dits suivants :
- Abozé
- Agorréta
- Aguerréa
- Altzurénéa
- Alurrea
- Apetxekoborda
- Apeztegia
- Arotzénéa
- Arrosakoborda
- Atxulegi
- Barnetchéa
- Basaburu
- Belzakabieta
- Beltzaitipia
- Bergerie Ritou Mendi
- Berindoaga
- Betrikoenborda
- Bizkaiko Eihera
- Bordachaharréa
- Chanéténéa
- Charrenda
- Col des Troix Croix
- Condechengogaina
- Eiheraberria
- Erebi
- Erréka
- Erremuntenborda
- Etchéberria
- Etxeberria
- Etxegaraia
- Ferrando
- Frantchuya
- Gainekoborda
- Galanekoborda
- Gaztanbidéa
- Gorospil
- Haitzaga
- Haltia
- Handimendikoborda
- Haroztéguia
- Harriagakoborda
- Hartxu
- Hego Alde
- Irazabalea
- Ithurrartea
- Kaminomendikobrda
- Kochéenéa
- Laharketa
- Lapitzaga
- Larraldéa
- Larrondoa
- Larrotza
- Marinenborda
- Matchinénéa
- Mazondoa
- Mehaxea
- Mehaxekoborda
- Menta
- Mikeluenborda
- Mont Bizkayluze
- Notarienborda
- Olhagaraia
- Olhainea
- Olhaxarekoborda, « La métairie (borda) de (ko) la forge (olha) du bois ».
- Pic d'Ezcondray
- Pic d'Ourrezti
- Pic du Mondarrain
- Segura
- Segurako Borda
- Ttulunteia
- Urlana
- Xarahandikoborda
- Zapataindeya
- Zedarrikoborda
Voies de communication et transports
La commune est desservie par la route dĂ©partementale D 20, entre Cambo-les-Bains et Ainhoa, et contournĂ©e par la D 249. La ligne 49 du rĂ©seau Hegobus ainsi que la ligne 14 du rĂ©seau s'arrĂȘtent Ă Espelette, ce qui permet de rejoindre les communes de Saint-Jean-de-Luz, Bayonne, Cambo-les-Bains, Ustaritz, Ascain...
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Espelette est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© moyenne). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque particulier : le risque de radon[39]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[40].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par une crue torrentielle ou Ă montĂ©e rapide de cours d'eau, notamment le ruisseau Latsa et l'Halzabaltzako erreka. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1995, 2007, 2009, 2013, 2018 et 2021[41] - [39].
Espelette est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. En 2020, le premier plan de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2020-2030[42]. La rĂ©glementation des usages du feu Ă lâair libre et les obligations lĂ©gales de dĂ©broussaillement dans le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[43] - [44].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liĂ©s aux cavitĂ©s souterraines (hors mines)[45]. Afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les Ă©ventuelles cavitĂ©s souterraines sur la commune[46].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[47]. 47,1 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 11] - [48].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Espelette est classĂ©e en zone 3, Ă savoir zone Ă potentiel radon significatif[49].
Toponymie
Attestations anciennes
Le toponyme Espelette apparaßt[50] sous les formes Spelette et Espelete (respectivement 1233 et 1256, cartulaire de Bayonne[51]), Ezpeleta (1384, collection Duchesne volume CX[52]), Ispelette (1465, chapitre de Bayonne[53]), Espelette (1650, carte du Gouvernement Général de Guienne et Guascogne et Pays circonvoisins), Sanctus Stephanus d'Espelette (1764, collations du diocÚse de Bayonne[54]) et Ezpeleta[55] au XIXe siÚcle.
Le nom mĂȘme de la feuille d'Espelette vient du basque ezpel, « buis », plus le suffixe collectif d'origine latine -eta : il s'agit donc d'un « endroit plantĂ© de buis », autrement dit une buxaie, ou buissaie.
Histoire
Paul Raymond[50] note que la baronnie d'Espelette dépendait du royaume de Navarre.
En 1059, Aznar, seigneur de Ezpeleta, était l'un des douze ricombres de Navarre. Plus tard les seigneurs suivants balancent entre le roi de Navarre et le roi d'Angleterre, seigneur de Labourd depuis 1193. En 1408, Bertrand de Ezpeleta reçoit du roi de Navarre Charles III la vicomté d'Erro. Une fois les Anglais chassés du Labourd, le roi de France Louis XI érige la seigneurie d'Espelette en baronnie (1462). La derniÚre baronne, Juliana, lÚgue tous ses biens à la paroisse en mourant (1694).
En 1790, le canton d'Espelette comprenait les communes d'Espelette, Larressore et Souraïde et dépendait du district d'Ustaritz.
En 1794, au plus fort de la Terreur, et Ă la suite de la dĂ©sertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le ComitĂ© de salut public (arrĂȘtĂ© du 13 ventĂŽse an II - 3 mars 1794) fit arrĂȘter et dĂ©porter une partie des habitants, plus de 4 000 hommes, femmes et enfants d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et SouraĂŻde, dĂ©crĂ©tĂ©es, comme les autres communes proches de la frontiĂšre avec la Navarre (Espagne), communes infĂąmes[56]. Cette mesure fut Ă©tendue Ă Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.
Les habitants furent « rĂ©unis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[57]. En rĂ©alitĂ©, ils furent regroupĂ©s dans les Ă©glises, puis dĂ©portĂ©s dans des conditions trĂšs prĂ©caires[58] Ă Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et Ă Ondres. Les dĂ©partements oĂč furent internĂ©s les habitants des communes citĂ©es furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-PyrĂ©nĂ©es (partie bĂ©arnaise) et les Hautes-PyrĂ©nĂ©es.
1600 au moins seront morts des suites de mauvais traitements. Le retour des survivants et le recouvrement de leurs biens furent dĂ©cidĂ©s par une sĂ©rie d'arrĂȘtĂ©s pris le 29 septembre et le 1er octobre 1794, poussĂ©s dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : « Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internĂ©s il y a huit mois par mesure de sĂ»retĂ© gĂ©nĂ©rale, n'ont pas Ă©tĂ© cultivĂ©es. Les habitants qui viennent d'obtenir la libertĂ© de se retirer dans leurs foyers, demandent Ă grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire Ă ce premier besoin de l'homme, la faim. »[59]. La rĂ©cupĂ©ration des biens ne se fit pas sans difficultĂ©, ceux-ci avaient Ă©tĂ© mis sous sĂ©questre mais n'avaient pas Ă©tĂ© enregistrĂ©s et avaient Ă©tĂ© livrĂ©s au pillage : « Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont Ă©tĂ© ni constatĂ©s ni lĂ©galement dĂ©crits ; tous nos meubles et effets mobiliers ont Ă©tĂ© enlevĂ©s et portĂ©s confusĂ©ment dans les communes voisines. Au lieu de les dĂ©poser dans des lieux sĂ»rs, on en a vendu une partie aux enchĂšres, et une autre partie sans enchĂšres. »[60]
Liste des Ezpeletars déportés dans le camp de la commune de Capbreton | |
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Martin Subiburu
Sabin Benac Pierre Harguin Raymond Behola Jean Segura, pĂšre Jean Segura, fils Saubat Halty Jean Halty, frĂšre Martin Halty Jean Dione Salvat Dione Martin Dibarbehere Jean Gorritz, chirurgien Pierre Segure Jean Gorostarsou Jean Salabery Raymond Hiriart Jean Berindoague Martin Gastambielle Jean d'Amstoy, pĂšre Dominique d'Amestoy, fils Pierre Bergara, pĂšre Jean Bergara, fils Jean Bidart, pĂšre Dominique Bidart, fils Jean Haran |
32
37 53 56 54 16 30 17 27 60 66 48 74 60 40 41 32 30 58 55 15 67 43 66 38 60 |
HĂ©raldique
Blasonnement :
Dâargent au lion de gueules. |
Politique et administration
Liste des maires
Intercommunalité
Espelette fait partie de cinq structures intercommunales :
- la communauté d'agglomération du Pays Basque ;
- le SIVU Artzamendi ;
- le SIVU pour la mise en Ćuvre du programme Natura 2000 sur le site du massif Montdarrain et de l'Artzamendi ;
- le syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
- le syndicat intercommunal pour le soutien Ă la culture basque.
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[61]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[62].
En 2020, la commune comptait 2 036 habitants[Note 12], en diminution de 3,09 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Atlantiques : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
La commune fait partie de l'aire urbaine de Bayonne.
Ăconomie
Une carriÚre de gypse est restée active jusqu'au XIXe siÚcle et fournissait de la pùte à porcelaine à une manufacture bordelaise (Vieillard et David Johnston)[67] La commune fait partie de la zone AOP de production du piment d'Espelette.
Outre une activité fortement tournée vers l'agriculture, une industrie de tannerie (tannerie Rémy Carriat) est présente sur la commune.
La commune accueille la société Baskalia (fabrication de fromages) qui fait partie des cinquante premiÚres[68] entreprises agroalimentaires du département. Espelette fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culte
Espelette dépend de la paroisse Saint-Michel-Garicoïts du diocÚse de Bayonne qui regroupe six villages : Aïnhoa, Cambo, Espelette, Itxassou, Louhossoa, Souraïde[69].
Culture locale et patrimoine
- Blason sur un fronton.
- Ancien panneau routier.
- Le fronton, dont la cancha est utilisée également pour la force basque.
- Champ de piments d'Espelette.
- Espelette, partie ancienne du cimetiÚre avec diversité de stÚles.
Langues
D'aprÚs la Carte des Sept Provinces Basques éditée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte, le dialecte basque parlé à Espelette est le bas-navarrais occidental.
Festivités
Chaque annĂ©e, le dernier week-end du mois d'octobre donne lieu Ă la traditionnelle fĂȘte du piment d'Espelette. Ce rassemblement autour de ce produit local reprĂ©sente plusieurs milliers de visiteurs locaux comme touristes venant dans ce village pour sa renommĂ©e gastronomique.
Axoa
L'axoa souvent dit "d'Espelette" est une recette traditionnelle Ă base de veau.
Piment d'Espelette
Le piment d'Espelette a fait la renommée de la commune. à l'échelle de Scoville, il a une valeur de 4, il n'est donc pas plus fort que le poivre. En revanche, il est beaucoup plus parfumé, principalement parce qu'il a longtemps séché au soleil.
Il est utilisé depuis longtemps, cinq siÚcles dit-on, à la place du poivre dans toute la cuisine basque. Depuis les années 1980 et sa labellisation AOC officielle le 1er juin 2000[70], on le trouve dans toute la France.
Le piment d'Espelette relÚve la piperade, l'axoa, le poulet basquaise, les pùtés, de nombreux plats. Il pimente les toasts de foie gras et contribue à l'élaboration de fonds de sauce.
Il est commercialisé en poudre, en purée, en conserve, dans de l'huile d'olive, dans du vinaigre, en gelée.
Il existe de nombreux produits dĂ©rivĂ©s Ă©laborĂ©s avec le piment d'Espelette, certains tenant du gadget pour touristes (ils sont nombreux Ă visiter le bourg, qui comporte plusieurs hĂŽtels et restaurants, et affluent pour la fĂȘte du piment) : sel, pĂątĂ©s, foie gras, chocolat, moutarde, ketchup et mĂȘme vin...
Le piment d'Espelette, apprécié pour ses qualités gustatives, est devenu un condiment indispensable et trÚs répandu aussi bien dans la cuisine des particuliers que celle des grands chefs.
Chocolat noir
C'est prĂ©cisĂ©ment le , que Ătienne Berindoague surnommĂ© EstĂ©bĂ© le chocolatier s'installe avec sa pierre Ă chocolat, son grilloir et ses sacs de fĂšves de cacao dans la maison Aguerria sur la place du marchĂ©[71].
Avec ses 1 500 habitants répartis en 300 maisons, un marché allait développer le commerce à Espelette avec des marchandises et les clients venus de Cambo, Itxassou, Souraïde, Aïnhoa, Urdax. Le marché est trÚs fréquenté et animé notamment grùce aux marchandises débarqués dans le port de Bayonne et destinées à la ville de Pampelune qui étaient acheminés sur la Nive jusqu'au port d'Ustaritz. De là , à dos de mulets, transitaient vers Larressore, Espelette Ainhoa et Urdax.
En ce début du xixe siÚcle, deux ateliers sont créés à Espelette, Carriat en 1820 et Behety quelques années plus tard.
Jean Carriat participe en 1864 à la Grande exposition franco-espagnole de Bayonne visitée par le roi d'Espagne. Il est alors récompensé pour sa production par la mention honorable, ex Êquo avec Cristobal del Mantérola (de Bayonne) et Fouque (fabrique hydraulique à Pau)
EmportĂ©e par les crises et les guerres, l'aventure du chocolat Ă©tait terminĂ©e Ă Espelette. En 1999 le chocolatier Antton dĂ©cide de reprendre les rĂȘnes de ce qui avait Ă©tĂ© pendant prĂšs de deux siĂšcles le fleuron dâEspelette : le chocolat noir de tradition. Il crĂ©e, de plus, un chocolat des plus originaux en alliant les deux Ă©lĂ©ments gastronomiques emblĂšmes dâEspelette : le chocolat et le piment.
- Chocolats au piment d'Espelette.
- Chocolat au piment d'Espelette.
Patrimoine civil
L'ancien chĂąteau des Barons d'Ezpeleta appartient Ă la commune depuis 1694 Ă la mort de la derniĂšre baronne, Doña Juliana Henriquez (baronne d'Espelette et vicomtesse du Val de Erro[72]). Il a Ă©tĂ© inscrit monument historique par arrĂȘtĂ© du [73]. Le bourg s'est dĂ©veloppĂ© Ă son pied.
Patrimoine religieux
L'Ă©glise Saint-Ătienne, inscrite aux MH par arrĂȘtĂ© du 19 mai 1925[74], est situĂ©e Ă l'Ă©cart du bourg ; elle possĂšde un clocher donjon contenant des galeries de bois et des plafonds entiĂšrement peints datant du XVIIe siĂšcle.
Elle recÚle un riche mobilier, dont plusieurs éléments classés monuments historiques au titre objet :
- un tableau représentant Saint JérÎme entendant les trompettes du jugement dernier, classé en 1991[75], et attribué à José de Ribera ;
- un lutrin du XVIIIe siÚcle, classé en 1984[76] ;
- une chaire Ă prĂȘcher du XVIIe siĂšcle, classĂ©e en 1984[77] ;
- un retable du XVIIIe siÚcle, classé en 1975[78] ;
- un maßtre-autel du XVIIIe siÚcle, classé en 1975[79].
Le cimetiĂšre contient un tombeau style Art dĂ©co rĂ©alisĂ© pour AgnĂšs Souret, la premiĂšre Miss France (1920), habitante d'Espelette et nĂ©e Ă Biarritz en 1902 ; ce tombeau a Ă©tĂ© inscrit MH par arrĂȘtĂ© du [80].
Patrimoine environnemental
- Piments séchant sur une façade
- SĂ©chage des piments.
Espelette a reçu le titre de Village coquet de France en 1922 et celui de Prestige de la France en 1955.
Espelette est célÚbre pour ses cultures de piment, dont la variété locale a hérité du nom de la commune : piment d'Espelette. Ainsi, dans de nombreux cafés et restaurants de la ville, des grappes de piments sont mises à sécher au plafond, occupant parfois tout l'espace disponible. à partir du mois de septembre, le village devient pittoresque avec des guirlandes de piments sur les façades et balcons des maisons.
Le village est aussi réputé par l'élevage des pottoka. Une foire pour ce petit cheval est organisée les derniers mardis et mercredis de janvier.
Randonnées
Un grand nombre de circuits ont été balisés en moyenne montagne. Ils permettent par exemple de rejoindre Itxassou ou de gravir le Mondarrain (750 m), qui se caractérise par une silhouette symétrique, couronné d'une falaise, et des vestiges de fortification. Le front rocheux du Mondarrain constitué d'une roche grÚseuse lui vaut une bonne réputation auprÚs des varappeurs de la région. Son nom provient du basque arrano mendi (la montagne des aigles).
Ăquipements
Enseignement
La commune dispose de deux écoles publiques, l'école primaire Basseboure et l'école primaire du Bourg ainsi que d'une école privée sous contrat.
Personnalités liées à la commune
NĂ©es au XIXe siĂšcle
- Armand David, nĂ© en 1826 Ă Espelette et dĂ©cĂ©dĂ© en 1900 Ă Paris, est un missionnaire lazariste, zoologiste et botaniste français ; envoyĂ© en mission en Chine, ce fut un pionnier de la dĂ©couverte de la flore et de la faune chinoise, en collectant des centaines dâespĂšces inconnues de plantes et dâanimaux quâil expĂ©diait au MusĂ©um de Paris.
NĂ©es au XXe siĂšcle
- AgnĂšs Souret, nĂ©e Ă Bayonne en 1902[81] et dĂ©cĂ©dĂ©e en septembre 1928 en Argentine, est un mannequin français. Elle est la premiĂšre Miss France, alors appelĂ©e « la plus belle de France ». Au moment de son Ă©lection, elle habitait avec sa mĂšre le village dâEspelette, oĂč elle est dâailleurs inhumĂ©e ;
- Jean-Baptiste Harrambillet, né en 1917 à Espelette, est un joueur de pelote basque qui fut champion de France et du monde en trinquet, à main nue ;
- Georges Viers, nĂ© en 1910 et dĂ©cĂ©dĂ© en 1998 Ă Espelette est un professeur honoraire de l'universitĂ© de Toulouse - Le Mirail et ancien directeur de l'institut de gĂ©ographie Daniel-Faucher de cette mĂȘme universitĂ© ;
- Jean Urkia, nĂ© en 1918 Ă Espelette et mort en 2011 Ă Montbeton en Tarn-et-Garonne[82] est un Ă©vĂȘque catholique français, membre des Missions Ă©trangĂšres de Paris (MEP) et vicaire apostolique de PaksĂ© au Laos de 1967 Ă 1975 ;
- Roger Etchegaray, (1922-2019) nĂ© Ă Espelette est un cardinal, archevĂȘque Ă©mĂ©rite de Marseille. Il inaugura la stĂšle du WWF en hommage au pĂšre Armand David.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routiÚre et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Le Pays basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment le pays basque français : le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[17].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Dans les sites Natura 2000, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[21].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Sites Natura 2000 de types sites d'intĂ©rĂȘt communautaire (SIC) (Directive Habitats) de la commune d'Espelette », sur www.geoportail.gouv.fr (consultĂ© le ).
- « ZNIEFF de type I sur la commune d'Espelette », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
- « ZNIEFF de type II sur la commune d'Espelette », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
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- « Métadonnées de la commune d'Espelette », sur le site de l'Insee (consulté le ).
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- « Communes les plus proches d'Espelette », sur www.villorama.com (consulté le ).
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- « Toponymes », sur le site de l'Académie de la langue basque (consulté le ).
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« 1°) Combien de pain à donner à chaque homme (nous n'avons pas de pain, si ce n'est de la méture) ?
2°) Pouvons-nous consentir à ce qu'ils s'achÚtent du vin ou autres provisions ?
3°) Nous t'observons que nous n'avons point de viande ;
4°) Pouvons-nous leur permettre d'avoir de la lumiÚre, la nuit, dans un fanal ?
5°) Pouvons-nous permettre qu'ils aient leurs matelas ou paillasses ? Nous leur avons fait porter de la paille pour coucher ;
6°) Pouvons-nous permettre qu'ils sortent deux à deux pour laver leur linge ?
7°) S'il y a des malades, sommes-nous autorisés à les faire sortir de la maison de réclusion pour les traduire dans d'autres pour les faire traiter ? » - Archives nationales, F11/394, 18 vendémiaire an III (9 octobre 1794), citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque IV : Révolution de 1789, t. 4, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, , 432 p. (ISBN 2913156460 et 9782913156463, OCLC 492295167), p. 309.
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- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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- Site de la paroisse
- http://www.pimentdespelette.com/ Site officiel de l'AOC Piment d'Espelette
- extrait d'Ekaina - Revue d'Ă©tude basque - Marcel Douyrou
- Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975, , 366 p. (ISBN 978-2-7003-0038-3), page 132.
- Notice no PA00084386, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- Notice no PA00084387, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
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- Notice no PM64000163, base Palissy, ministÚre français de la Culture.
- Notice no PM64000162, base Palissy, ministÚre français de la Culture.
- Notice no PM64000161, base Palissy, ministÚre français de la Culture.
- Notice no PM64000160, base Palissy, ministÚre français de la Culture.
- Notice no PA64000065, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- Ătat civil de Bayonne, 1902, n°35
- Annonce du dĂ©cĂšs et biographie de Mgr Urkia sur le site des Ă©vĂȘques de France
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
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- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Office de tourisme d'Espelette