Ciboure
Ciboure est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.
Le gentilé est Cibourien[2] (ou Ziburutar[1] en basque).
Les habitants sont Ă©galement surnommĂ©s les « Kaskarrot » ou « Kachkarrot[3]» forme francisĂ©e du basque kazkota ou kaskota. Ce terme pourrait dĂ©river mais sans attestation formelle de kasko en basque issu du casco castillan. Augustin Chaho indique dans son dictionnaire de 1856-1857, un usage de ce terme Ă©quivalent à « forte tĂȘte[4] ».
GĂ©ographie
Localisation
La commune de Ciboure se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[5].
Elle se situe à 136 km par la route[Note 1] de Pau[6], préfecture du département, à 28 km de Bayonne[7], sous-préfecture, et à 5 km de Saint-Jean-de-Luz[8], bureau centralisateur du canton de Saint-Jean-de-Luz dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[5]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Bayonne[5].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[9] : Saint-Jean-de-Luz (0,9 km), Urrugne (3,7 km), Ascain (5,8 km), Guéthary (6,5 km), Ahetze (8,1 km), Bidart (8,4 km), Biriatou (8,4 km), Hendaye (9,1 km).
Sur le plan historique et culturel, Ciboure fait partie de la province du Labourd, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 3] - [10]. Le Labourd est traversé par la vallée alluviale de la Nive et rassemble les plus beaux villages du Pays basque[11]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise le territoire du Labourd en six zones[12] - [13]. La commune est dans la zone Lapurdi Itsasegia (CÎte du Labourd)[14] au sud-ouest de ce territoire, en façade atlantique.
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Hydrographie
La commune est drainée par la Nivelle, Fleuve Untxin et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale[16] - [Carte 1].
La Nivelle, d'une longueur totale de 39,2 km (en France), est un fleuve qui prend sa source en Espagne, à l'ouest du sommet de l'Alcurrunz (933 m), dans la commune d'Urdazubi, et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans le golfe de Gascogne à Saint-Jean-de-Luz, aprÚs avoir traversé 5 communes[17].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[18]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[19].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[21] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[22] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. La station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France installĂ©e sur la commune et mise en service en 1921 permet de connaĂźtre en continu l'Ă©volution des indicateurs mĂ©tĂ©orologiques[23]. Le tableau dĂ©taillĂ© pour la pĂ©riode 1981-2010 est prĂ©sentĂ© ci-aprĂšs. La tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[24], Ă 13,4 °C pour 1981-2010[25], puis Ă 13,8 °C pour 1991-2020[26].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 5,8 | 5,9 | 7,4 | 8,6 | 11,8 | 14,7 | 16,8 | 17,2 | 14,9 | 12,6 | 8,7 | 6,5 | 10,9 |
Température moyenne (°C) | 9,3 | 9,6 | 11,4 | 12,6 | 15,7 | 18,3 | 20,5 | 21 | 19,1 | 16,6 | 12,3 | 10 | 14,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 12,8 | 13,4 | 15,4 | 16,5 | 19,5 | 22 | 24,2 | 24,8 | 23,4 | 20,6 | 16 | 13,4 | 18,5 |
Record de froid (°C) date du record |
â10,8 15.01.1985 |
â12 03.02.1956 |
â7,2 06.03.1971 |
â2,4 13.04.1958 |
2,6 03.05.1977 |
4,2 02.06.1962 |
6,4 28.07.1954 |
7,2 14.08.1949 |
2,2 25.09.1931 |
0,5 16.10.09 |
â5,6 26.11.1955 |
â8 25.12.1962 |
â12 1956 |
Record de chaleur (°C) date du record |
24,6 06.01.1999 |
28,4 28.02.1960 |
29,8 25.03.1955 |
32,5 30.04.05 |
35,4 30.05.1996 |
42 18.06.2022 |
41,9 30.07.20 |
40,2 04.08.03 |
38 12.09.16 |
33,2 02.10.1985 |
29 08.11.15 |
26 02.12.1985 |
41,9 2020 |
Précipitations (mm) | 139 | 116,9 | 110,9 | 137 | 115,1 | 86,4 | 70,1 | 99,6 | 118 | 152,6 | 182 | 155,4 | 1 483 |
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 6]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : « la Nivelle (estuaire, barthes et cours d'eau) »[28], d'une superficie de 1 450 ha, un rĂ©seau hydrographique complet des sources de montagne Ă son estuaire[29] - [Carte 2].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 7] est recensĂ©e sur la commune[30] - [Carte 3] : les « Barthes de la basse vallĂ©e de la Nivelle et vallĂ©e humide de Basa Beltz » (152,04 ha), couvrant 3 communes du dĂ©partement[31] et une ZNIEFF de type 2[Note 8] - [30] - [Carte 4] : le « rĂ©seau hydrographique et basse vallĂ©e de la Nivelle » (763,72 ha), couvrant 9 communes du dĂ©partement[32].
Urbanisme
Typologie
Ciboure est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 9] - [33] - [34] - [35]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bayonne (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 30 communes[36] et 251 520 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[37] - [38].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ciboure, dont elle est la commune-centre[Note 10]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[39] - [40].
La commune, bordĂ©e par l'ocĂ©an Atlantique, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[41]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[42] - [43].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires artificialisĂ©s (53,2 % en 2018), en augmentation par rapport Ă 1990 (47,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones urbanisĂ©es (44,2 %), forĂȘts (24,2 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (9 %), terres arables (8,9 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (5,8 %), prairies (5,1 %), zones humides cĂŽtiĂšres (2,4 %), eaux maritimes (0,4 %)[44].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 5].
Lieux-dits et hameaux
Le quartier de Socoa situé entre l'Océan et la baie protégée, est administré à la fois par Ciboure et par Urrugne. Il est relié à Hendaye-Plage par la célÚbre route dite de la Corniche basque qui offre de spectaculaires vues sur le golfe de Gascogne et les falaises plissées de la cÎte basque.
Voies de communication et transports
Ciboure est desservie par la route nationale 10 entre Saint-Jean-de-Luz et Urrugne.
Ciboure est desservie par les lignes 39, 41 et 43 du réseau de bus Hegobus et la ligne 3 du réseau Carexpress Hendaye-Bayonne.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Ciboure est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© modĂ©rĂ©e). Il est Ă©galement exposĂ© Ă deux risques technologiques, le transport de matiĂšres dangereuses et la rupture d'un barrage[45]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[46].
Risques naturels
La commune fait partie du territoire Ă risques importants d'inondation (TRI) CĂŽtier basque, regroupant 12 communes dans les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques et une dans les Landes concernĂ©es par un risque de phĂ©nomĂšnes fluvio-maritimes pouvant sâavĂ©rer dangereux (estuaire Adour et Nive) sur le territoire de Bayonne et de crues rapides dĂ©vastatrices de la Nivelle dans sa partie sud (Ciboure, Saint-Jean-de-Luz), un des 18 TRI qui ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[47]. La plus forte crue connue est celle de 1952, suivie de celle de 1981. Des cartes des surfaces inondables ont Ă©tĂ© Ă©tablies pour trois scĂ©narios : frĂ©quent (crue de temps de retour de 10 ans Ă 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans Ă 300 ans) et extrĂȘme (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en dĂ©faut tout systĂšme de protection)[48]. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 1990, 1992, 2002, 2006, 2007, 2009 et 2021[49] - [45].
Ciboure est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. En 2020, le premier plan de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2020-2030[50]. La rĂ©glementation des usages du feu Ă lâair libre et les obligations lĂ©gales de dĂ©broussaillement dans le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[51] - [52].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[53].
Cet alĂ©a est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[54]. 82,8 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 6]. Depuis le , en application de la loi ELAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 11] - [55].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1990, 2003, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 2013[45].
Risque technologique
La commune est en outre situĂ©e en aval de barrages de classe A[Note 12]. Ă ce titre elle est susceptible dâĂȘtre touchĂ©e par lâonde de submersion consĂ©cutive Ă la rupture de cet ouvrage[57].
Toponymie
Attestations anciennes
Le toponyme Ciboure apparaßt[58] sous les formes Subiboure (XIIIe siÚcle, titres de Saint-Jean-de-Luz[59]), Siboure (1650, carte du Gouvernement général de Guienne et Guascogne et Pays circonvoisins, Carte des Pays Basques de France et d'Espagne), Siboro (1657), Sanctus Vincentius de Siboure (1684, collations du diocÚse de Bayonne[60]) et Ziburu[61] au XIXe siÚcle.
Siboro Ă©tait l'ancien nom de la ville, tout du moins jusqu'en 1692 selon Jean-Baptiste Orpustan.
Histoire
Le début du XVIe siÚcle en Labourd est marqué par l'apparition de la peste. La lecture des registres gascons[62] permet de suivre son expansion. AprÚs une période de rémission, la maladie réapparaßt. En 1598, le corps de ville de Ciboure rédige de nombreux rapports sur « la maladie quy court », « la maladie de la peste »[63].
Jusqu'alors annexe d'Urrugne, Ciboure fut érigée en commune en 1603[64].
En prĂ©vision des Ătats gĂ©nĂ©raux de 1789, Me Saint-Esteven â curĂ© de Ciboure â est Ă©lu dĂ©putĂ© du clergĂ©. Sous la RĂ©volution, Ciboure sera rattachĂ©e Ă Saint-Jean-de-Luz, les deux villes regroupĂ©es prendront le nom de Chauvin-Dragon[65]. Les deux villes, soupçonnĂ©es d'« incivisme » sous la Terreur, sont ainsi placĂ©es sous sous l'administration d'une « SociĂ©tĂ© populaire rĂ©publicaine des amis de la LibertĂ© et de l'ĂgalitĂ© ». Le nom de Chauvin-Dragon cessera d'ĂȘtre employĂ© Ă partir de 1795 mais les deux villes ne seront sĂ©parĂ©es qu'en 1800[66].
Maurice Ravel est né à Ciboure, le , dans la maison Estebania, de style hollandais[65].
HĂ©raldique
Blasonnement :
D'argent Ă la mer d'azur, au cheval contournĂ© d'argent brochant sur le fĂ»t au naturel d'un arbre de sinople terrassĂ© du mĂȘme, fruitĂ© d'or, accostĂ© de deux vaisseaux affrontĂ©s au naturel voguant sur la mer, l'un Ă dextre et l'autre Ă senestre[67].
Commentaires : Les armoiries de Ciboure ont Ă©tĂ© approuvĂ©es par le conseil municipal en 1992. Elles se retrouvent sur la vieille fontaine de Ciboure classĂ©e monument historique (datant de 1676) et correspondent Ă une lĂ©gĂšre adaptation des rĂšgles dâhĂ©raldique par souci dâesthĂ©tisme (ajout du marron pour le tronc du chĂȘne et bateaux).
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Politique et administration
Liste des maires
Intercommunalité
Ciboure fait partie de huit structures intercommunales[73] :
- lâagglomĂ©ration Sud Pays basque ;
- le SIVU des Ă©coles maternelles et primaires de Ciboure et d'Urrugne ;
- le syndicat dâĂ©nergie des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques ;
- le syndicat intercommunal dâamĂ©nagement de la basse vallĂ©e de lâUntxin et de voirie de Ciboure et Urrugne ;
- le syndicat intercommunal de la baie de Saint-Jean-de-Luz et de Ciboure ;
- le syndicat intercommunal des collĂšges d'enseignement secondaire de Saint-Jean-de-Luz ;
- le syndicat intercommunal du centre de secours de Saint-Jean-de-Luz ;
- le syndicat intercommunal pour le soutien Ă la culture basque.
Ciboure accueille le siĂšge du SIVU des Ă©coles maternelles et primaires de Ciboure et d'Urrugne.
La commune fait partie de l'Eurocité basque Bayonne - San Sebastian.
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[74]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[75].
En 2020, la commune comptait 6 109 habitants[Note 13], en diminution de 7,86 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Atlantiques : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
La commune fait partie de l'aire urbaine de Bayonne.
Enseignement
La commune dispose de cinq écoles : l'école maternelle publique Marinela, l'école élémentaire publique Aristide-Briand, l'école primaire publique Croix-Rouge et l'école primaire privée Saint-Michel[78] (ces quatre écoles proposent un enseignement bilingue français-basque à parité horaire[79]). L'ikastola kaskarotenia, ouverte en 2013, propose un enseignement entiÚrement en langue basque.
Ăconomie
Ciboure partage le port de pĂȘche avec Saint-Jean-de-Luz. La gestion est assurĂ©e par la Chambre de commerce et d'industrie de Bayonne Pays basque. Des conserveries de produits de la mer sont installĂ©es dans la commune.
Aujourd'hui, Ciboure est l'une des localités les plus dynamiques de la région. Les conserveries sur le déclin ont été reprises par de jeunes entrepreneurs. Un lycée consacré à la mer a ouvert ses portes en 1996 et, histoire de prouver qu'elle n'avait rien à envier à sa voisine Saint-Jean-de-Luz, la municipalité a rénové son patrimoine.
Ciboure fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture locale et patrimoine
- Langues
D'aprÚs la Carte des Sept Provinces Basques éditée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte, le dialecte basque parlé à Ciboure est le labourdin.
Patrimoine civil
- Le phare de Socoa.
- Fort de Socoa, Ćuvre de Vauban.
- Au centre, maison natale de Maurice Ravel.
Le phare[80] du port, construit par André Pavlovsky, est classé monument historique ;
Le fort du Socoa[81] date du XVIIe siÚcle. Il a été construit pour défendre la baie de Saint-Jean-de-Luz.
DÚs la fin des années 30 il a abrité une école de voile, sport alors trÚs « tendance » et paré d'une image élitiste (Charlie Chaplin y aurait fait un court stage lors de vacances en pays basque).
à partir des années 40 l'école de voile de Socoa tente de démocratiser le sport (une politique voulue par Jean Borotra, ministre des sports de Pétain, qui visait un « réarmement moral de la Jeunesse » et mise en pratique par un ancien officier de marine, le commandant Rocq, avec l'assistance technique de Jean-Jacques Herbulot. Cette démocratisation sera amplifiée, avec des méthodes similaires mais un tout autre cadre idéologique, par les Glénans de Philippe Viannay. Dans les années 50 l'école, baptisée « Centre Virginie Hériot », toujours soutenue par la Marine nationale, qui y voit une source de vocations maritimes, est dirigée par deux moniteurs trÚs qualifiés et créatifs, le Basque Pierre Latxague et le Breton Aristide Lehoerff.
Tentant de dépasser le succÚs du Vaurien, dériveur en contreplaqué minimaliste à prix cassé créé par Herbulot pour les Glénans, Latxague et Lehoerff s'associent au designer Christian Maury et à l'industriel bordelais Lucien Lanaverre pour créer un révolutionnaire voilier d'initiation en composite verre polyester, performant, léger, imputrescible et quasiment sans entretien : ce sera le 420, qui connaßtra un succÚs planétaire, tant à l'exportation ou en construction étrangÚre sous licence, que pour l'initiation et pour la régate.
Par la suite, la gestion de l'Ă©cole de voile de Socoa est reprise par l'UCPA qui finira par la fermer pour manque de rentabilitĂ© dans les annĂ©es 2000 aprĂšs s'en ĂȘtre servi pour former ses moniteurs de ski saisonniers comme moniteurs de voile, une action visant Ă la professionnalisation des moniteurs sportifs qui n'aura pas le succĂšs escomptĂ©.
Durant toute cette période le centre de Socoa a été une institution pionniÚre de la voile légÚre, que ce soit pour l'apprentissage de base ou comme base d'entraßnement des équipes nationales de voile. à partir de 1966, l'ENVSN implantée à St Pierre de Quiberon et dirigée par le trÚs novateur Yvon Piégelin, venu de la FSGT, l'a progressivement supplantée dans le rÎle de centre de voile de référence pour les formations de cadres et l'entraßnement de haut niveau.
Longtemps laissĂ© Ă l'abandon aprĂšs la pĂ©riode UCPA, le fort est rachetĂ© Ă l'Ătat par la commune en 2012. Des travaux de rĂ©habilitation sont prĂ©vus avec pour objectif final d'en faire un campus universitaire multi-activitĂ©s liĂ© Ă la mer et Ă l'environnement marin.
Une fontaine monumentale[82] du XVIIe siÚcle est classée aux monuments historiques depuis 1925 ;
La maison Neria[83], rue du Docteur-Micé, date du XVIIe siÚcle. Elle servit d'hÎpital aux troupes de Wellington en 1813 et 1814 ;
La maison natale de Maurice Ravel[84], quai Ravel, date du XVIIe siĂšcle ;
La villa Lehen-Tokia[85], chemin Axotareta, construite entre 1924 et 1926, est inscrite aux monuments historiques ;
La villa Leïhorra[86], rue du Docteur-Micé, est inscrite aux monuments historiques ;
Le thonier sardinier Marinéla[87], dans le port de Socoa, fait partie de l'inventaire du ministÚre de la Culture ;
La commune a érigé en 1955 une stÚle des évadés de France, à la mémoire des résistants qui quittÚrent la France pour rejoindre l'Armée de la libération via l'Espagne durant la Seconde Guerre mondiale.
Au bord de la Nivelle, le quartier Zubiburu, inauguré en 2008[88], rassemble des hÎtels et des immeubles résidentiels de type néobasque.
Patrimoine religieux
- L'ancienne église Notre-Dame de Bordagain[89], dite tour de Bordagain, est classée aux monuments historiques depuis 1987 ;
- Le couvent des Récollets[90] est inscrit aux monuments historiques depuis 1925. Il accueillait dans la deuxiÚme moitié du XVIIIe siÚcle une école de navigation[91] ;
- La croix blanche[92], sur l'ancien chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, date de 1616 ;
- Une croix monumentale sculptée[93], proche de l'ancienne église Notre-Dame de Bordagain, est classée aux monuments historiques ;
- L'Ă©glise Saint-Vincent[94] date des XVIe, XVIIe et XVIIIe siĂšcles ; elle recĂšle divers mobiliers[95] inventoriĂ©s par le ministĂšre de la Culture dont une statue d'un christ gisant[96]. C'est en 1555 que Ciboure obtint son autonomie religieuse et administrative et se dĂ©tacha de la paroisse d'Urrugne. L'Ă©glise fut achevĂ©e en 1575[97]. Un nouvel orgue baroque, rĂ©alisĂ© par le facteur dâorgue Thomas[98] a Ă©tĂ© installĂ© en 2012-2013 qui compte 35 jeux et 2600 tuyaux[99].
Philatélie
En 1997, est émis un timbre de trois francs, multicolore, sur les corsaires basques qui ont servi les rois de France pendant l'Ancien Régime. L'illustration représente deux corsaires et leur navire, entourant le paysage montagneux de la Rhune derriÚre le fort de la Socoa, à Ciboure. La vente anticipée avec oblitération 1er jour se déroule le 13 septembre à Saint-Jean-de-Luz. Le timbre porte le n° YT 3103[100].
Ăquipements
- Sports et Ă©quipements sportifs
Ciboure possĂšde un golf et un club de tennis (golf[101] et tennis-club de la Nivelle).
- Enseignement
Ciboure dispose de deux écoles élémentaires publiques (écoles Briand et Croix-Rouge), d'une école primaire privée (école Saint-Michel) et d'une ikastola (école Piarres Larzabal)[102].
Personnalités liées à la commune
- nées au XVIe siÚcle
- Joanes Etxeberri, nĂ© vers 1580 Ă Ciboure, est un prĂȘtre, poĂšte et thĂ©ologien Ă©crivain de langue basque.
- nées au XVIIe siÚcle
- Bernard Gazteluzar (1619-1701), écrivain et poÚte basque et jésuite.
- nées au XVIIIe siÚcle
- Michel de Salaberry, né en 1704 à Ciboure, pionnier du Québec.
- nées au XIXe siÚcle
- Jean-Pierre Duvoisin, né en 1810 à Ainhoa et mort en 1891 à Ciboure, est un écrivain de langue basque.
- Arnauld Michel d'Abbadie d'Arrast, né en 1815 à Dublin, mort à Ciboure en 1893, explorateur.
- Maurice Ravel, né en 1875 à Ciboure et mort en 1937 à Paris, est un compositeur de musique.
- George Gissing est un romancier rĂ©aliste anglais qui a vĂ©cu Ă Ciboure peu avant sa mort en 1903 Ă lâĂąge de quarante-six ans.
- MarĂa Barrientos, soprano (diva du Metropolitan Opera de New-York de 1916 Ă 1920), nĂ©e Ă Barcelone le 10 mars 1883, morte Ă Ciboure le 8 aoĂ»t 1946.
- Pierre Benoit, né en 1886 à Albi et mort en 1962 à Ciboure, écrivain.
- Florentino Goikoetxea, né en 1898 à Hernani, installé à Ciboure en 1936, il y meurt en 1980, passeur du réseau ComÚte.
- nées au XXe siÚcle
- Louis Bromfield a terminé la rédaction de son roman Twenty-four Hours (commencé à New York en 1925) en août 1929 à Socoa.
- Ădouard Arrayet, nĂ© en 1904 Ă Ciboure, est un joueur de pelote basque qui devint champion de France en trinquet avec son frĂšre Ernest.
- Pierre Lavergne, né en 1922 à Ciboure, est un joueur français de rugby à XV, qui a joué avec l'équipe de France, le Saint-Jean-de-Luz Olympique et l'USA Limoges.
- Thomas Mantérola, né en 1927 à Ciboure, est un joueur de rugby à XV qui a joué en équipe de France.
- Louis Echave, né en 1934 à Ciboure, est un joueur de rugby à XV, qui a joué avec l'équipe de France.
- Jean Garaialde, né en 1934 à Ciboure, est un joueur de golf.
- Jean-Michel Capendeguy, né en 1941 à Ciboure et mort en 1968, est un joueur français de rugby à XV, qui a joué avec l'équipe de France et le Saint-Jean-de-Luz Olympique.
- Marc Claerbout, né en 1949 à Ciboure, peintre.
- Michel Urtizverea, né en 1950 à Ciboure, est un joueur de rugby à XV, qui a joué avec le Stade bagnérais.
- Philippe Bergeroo, né en 1954 à Ciboure, est un gardien de but international français de football reconverti depuis 1988 dans une carriÚre d'entraßneur.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routiÚre et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Le Pays basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment le pays basque français : le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[20].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Dans les sites Natura 2000, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[27].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Le classement des barrages est fonction de deux paramĂštres : hauteur et volume retenu[56].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
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- Ministyre de la Culture, base Mérimée - Notice sur le phare de Socoa
- MinistÚre de la Culture, base Mérimée - Notice sur le fort du Socoa
- MinistÚre de la Culture, base Mérimée - Notice sur la fontaine du XVIIe siÚcle
- MinistÚre de la Culture, base Mérimée - Notice sur la maison Neria
- MinistÚre de la Culture, base Mérimée - Notice sur la maison de Ravel
- MinistÚre de la Culture, base Mérimée - Notice sur la villa Lehen-Tokia
- MinistÚre de la Culture, base Mérimée - Notice sur la villa Leïhorra
- MinistÚre de la Culture, base Palissy - Notice sur le thonier sardinier Marinéla
- Inauguration des logements sociaux de Zubiburu
- MinistÚre de la Culture, base Mérimée - Notice sur la tour de Bordagain
- MinistÚre de la Culture, base Mérimée - Notice sur le couvent des Récollets
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- MinistÚre de la Culture, base Mérimée - Notice sur la croix sculptée du quartier Bordagain
- MinistÚre de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Vincent
- , , , , , , , , , , , , , MinistĂšre de la Culture, base Palissy - Notices sur le mobilier de l'Ă©glise Saint-Vincent
- , MinistĂšre de la Culture, base Palissy - Notice sur le Christ gisant de l'Ă©glise Saint-Vincent]
- J.N. Darrobers, Des origines Ă la RĂ©volution, Ciboure, Ekaina, pages 145 et 146.
- « Le futur orgue de Ciboure sera fabriqué en Belgique », sur SudOuest.fr (consulté le ).
- « Le nouvel orgue de Ciboure est réveillé - DiocÚse 64 Bayonne, Lescar et Oloron », sur diocese64.org (consulté le ).
- Catalogue Yvert et Tellier, Tome 1
- Site du golf de la Nivelle
- Site de l'ikastola Piarres Larzabal
Voir aussi
Bibliographie
J. Garat, Ciboure en 97 documents - 1740-1823, Saint-Jean-de-Luz, Luz-Offset,
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
- Ciboure sur le site de l'institut géographique national (IGN)
- Ciboure sur le site de l'INSEE (INSEE)
- Le port de Ciboure et le fort de Socoa en visite virtuelle