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André Pavlovsky

Biographie

Né le dans le 17e arrondissement de Paris[1] de parents russes exilés en France pour leur opposition au régime tsariste (son père, Isaac Yacovlevitch Pavlovsky était journaliste et sa mère Theodosia Vassilievna Vandacourova, chirurgien dentiste), André Pavlovsky, après des études secondaires au lycée Carnot (Paris), intègre l'École des beaux-arts de Paris, section Architecture (atelier Chifflot).

En 1915, avec ses frères Nicolas et Jean, il s'engage dans la Légion des Volontaires russes pour combattre aux côtés des troupes françaises. Il est conducteur au service des « Ambulances russes aux Armées françaises » de la tsarine Alexandra Fedorovna de Russie. Par la suite, il devient lieutenant d'artillerie, observateur de tir à bord des avions biplans qui survolent le front.

À la fin de la guerre, en 1918, il continue ses études d'architecture et, son diplôme obtenu, il participe, associé à son ami Louis Quételart, à la reconstruction du Nord de la France, plus particulièrement des villes de Méteren et Vieille-Chapelle.

En 1925, il s'installe sur la cĂ´te basque, Ă  Saint-Jean-de-Luz oĂą il Ă©pouse, en 1930, Yvonne Longi. Le couple donne naissance Ă  trois enfants : Claude-Marie, Marc et Jacques.

Dans cette région à forte identité, il tente de s'affranchir de la tradition sans oublier le passé ; il rallie d'abord le courant néo-basque dont le chef de file est l’architecte Henri Godbarge, puis privilégie ensuite les compositions plus modernistes. Il refuse la concession au pittoresque, reste à l'écart de la mode et se donne la liberté de l'interprétation. La clientèle riche et cosmopolite qui fréquente Biarritz et Saint-Jean-de-Luz est réceptive à l'innovation. Très sollicité, Pavlovsky construit de nombreuses villas : ainsi, la Villa Zortziko pour le violoniste Jacques Thibaud, les villas San Firmin, Santa Barbara, Los Escudos pour Firmin van Bree[2], Lacostenia pour René et Simone Lacoste[3].

À partir de 1932, André Pavlovsky est architecte départemental des Basses-Pyrénées pour l’arrondissement de Bayonne.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint l'armée française de la Libération en Afrique du Nord, débarque en Provence et participe à la campagne d'Allemagne.

À son retour, la demande pour les grandes maisons se fait plus rare. Il construit des bâtiments publics et des immeubles d'appartements, crée, en collaboration avec Firmin van Bree, les Motels Basques, luxueux appartements inspirés des structures hôtelières américaines[4]. Il consacre une partie de son temps à la photographie, sa seconde passion. De 1946 à 1961, il préside le Conseil Régional de l’Ordre des Architectes de la circonscription de Pau.

Il meurt le à Saint-Jean-de-Luz et repose au cimetière ancien de Saint-Jean-de-Luz[5].

Distinctions

André Pavlovsky était lieutenant-colonel de réserve, décoré de la croix de guerre 1939-1945, de la médaille du sauvetage, chevalier de la Légion d'honneur[6], chevalier des arts et lettres, président du conseil régional de l'ordre des architectes et membre du Rotary Club.

Hommage

Le , à l'occasion des Journées du Patrimoine, le maire de Saint-Jean-de-Luz, Peyuco Duhart, a inauguré une plaque patrimoniale, apposée devant le phare de la ville, à sa mémoire[7].

Principales réalisations

L'Ă©glise de MĂ©teren.
  • École, mairie et Ă©glise de MĂ©teren avec Louis QuĂ©telart, 1920-1927[8].
  • Église de Vieille-Chapelle avec Louis QuĂ©telart, 1925[9].
  • RĂ©amĂ©nagement de la Villa Andaluccia, construite par Charles Siclis, avenue du Parc d'Hiver, Biarritz, 1925.
  • Villa Zortziko, 1926.
  • Villa l'Ayguette, avenue du docteur Claisse, Biarritz, 1926.
  • Villa La Chozita, 1927.
  • Villas Etche Soua, GaĂŻneko, Artea, Lacostenia et Yoko Erdian autour du golf de Chantaco, 1929.
  • Villa MĂ©ridiana, quartier Lachepaillet Bayonne, 1933.
  • Reconstruction de la flèche et rĂ©paration du clocher de L'Ă©glise paroissiale Saint-Pierre de Uhart-Mixe, 1935-1937
  • Les deux phares de l'entrĂ©e du port de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure 1936[10] - [11].
  • Maison Orenetchea.
  • Villa Mugalde, route de Dancharia Ă  Urrugne, 1938[12].
  • Villa Atlanta Ă  Saint-Jean-de-Luz, 1949.
  • Chapelle de Socoa, 76 chemin de Bizargorra Ă  Urrugne, 1955[13] - [14].

Notes et références

  1. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 17/2985/1891, avec mention marginale du décès (consulté le 20 août 2012)
  2. "André Pavlovsky a légué l’ombre et la lumière", interview de Jacques Pavlovsky, Sud-Ouest, 20 avril 2013 (consulté le 16 août 2017).
  3. D'après le panneau explicatif proposé par la municipalité, repris dans le "Guide découverte de Saint Jean de Luz" : http://www.mediatourisme.fr/ville_saint_jean_de_luz/Guide_Decouverte.pdf
  4. « Firmin Van Bree - Visites en Aquitaine » (consulté le )
  5. Cimetières de France et d'ailleurs
  6. Nommé par décret du 20 décembre 1950 pour ses actions militaires durant la Seconde guerre mondiale (voir le dossier d'admission numérise sur la base Léonore).
  7. « L'histoire au coin de la rue », Sud-Ouest,‎ , p. 2-10
  8. « La Reconstruction dans les territoires dévastés Chemins de Mémoire »
  9. « La Reconstruction dans les territoires dévastés, Chemins de Mémoire »
  10. Notice no PA00125263, base Mérimée, ministère français de la Culture
  11. Notice no PA00125258, base Mérimée, ministère français de la Culture
  12. Notice no IA64001416, base Mérimée, ministère français de la Culture
  13. Notice no IA64001315, base Mérimée, ministère français de la Culture
  14. « La Chapelle de Socoa »

Voir aussi

Bibliographie

  • Fabienne Doulat, « AndrĂ© Pavlovsky et les feux de Saint-Jean-de-Luz, la modernitĂ© aux accents nĂ©o-basques » [lire en ligne], Livraisons de l'histoire de l'architecture 24 | 2012, mis en ligne le , consultĂ© le .
  • Jacques Pavlovsky, Les phares d'AndrĂ© Pavlovsky. Saint Jean de Luz - Ciboure, Cairn, 2013, 120 p., (ISBN 978-2350682815)
  • Jacques Pavlovsky et Maurice Culot, Architectures d'AndrĂ© Pavlovsky, (ISBN 2-909283-00-3)

Liens externes

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