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Jean Borotra

Jean Borotra est un joueur de tennis et homme politique français, né le à Biarritz et mort le à Arbonne (Pyrénées-Atlantiques).

Jean Borotra
Image illustrative de l’article Jean Borotra
Jean Borotra Ă  Berlin en 1931.
CarriĂšre professionnelle
1919 – 1949
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance
Biarritz
DĂ©cĂšs (Ă  95 ans)
Arbonne
Taille 1,86 m (6â€Č 1″)
Prise de raquette Droitier, revers Ă  une main
Hall of Fame Membre depuis 1976
PalmarĂšs
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R-G. Wim. US.
Simple V(1) V(1) V(2) F(1)
Double V(1) V(5) V(3)
Mixte V(1) V(2) V(1) V(1)
MĂ©dailles olympiques
Double 1
Titres par Ă©quipe nationale
Coupe Davis 6 (1927-1932)

Surnommé « le Basque bondissant », il est l'un des « Quatre Mousquetaires » qui se sont notamment illustrés avec l'équipe de France en Coupe Davis dans les années 1920 et 1930. Vainqueur de dix-huit tournois du Grand Chelem toutes catégories confondues, il s'est notamment imposé en simple à Wimbledon en 1924 et 1926 et à Roland-Garros en 1931. D' à , il est commissaire général à l'éducation physique et aux sports du gouvernement de Vichy.

Biographie

Famille

Jean Laurent Robert Borotra est le fils d'Henri Borotra (1864-1907), homme de lettres, et de Marguerite Laurence Suzanne Juliette Revet (1868-1947). Son pÚre Henri est né en 1864 à Zacatecas au Mexique, d'une mÚre mexicaine et de Jean Borotra, qui sera maire d'Arbonne de 1881 à 1896.

Jean Laurent Robert Borotra a deux frĂšres cadets : FrĂ©dĂ©ric (1902-1923), diplĂŽmĂ© de l'Institut d'Ă©tudes politiques de Paris, mort Ă  21 ans d'une double pneumonie[1], et Édouard (1904-1979), chef d'entreprise et pĂšre de Didier et Franck Borotra, frĂšres jumeaux, futurs hommes politiques, respectivement dĂ©putĂ© et sĂ©nateur. Son jeune frĂšre Édouard, aussi joueur de tennis, a Ă©galement participĂ© au tournoi de Roland-Garros en 1925, 1928 et 1929, ainsi qu'au tournoi de Wimbledon de 1928[2]. Jean Borotra est donc le grand-oncle de l'actrice Claire Borotra, qui est la fille du sĂ©nateur Franck Borotra.

Jean Borotra Ă©pouse le Mabel de Forest-Bischoffsheim (1902-1998), fille d'un aristocrate naturalisĂ© britannique, hĂ©ritier par adoption de la grande fortune Hirsch-Bischoffsheim et connu sous le titre de « comte de Bendern »[3]. Elle est divorcĂ©e de l'homme politique Edmond Barrachin[4]. Borotra et elle auront un fils, Yves[5], avant de divorcer en [6], elle ayant Ă©tĂ© accusĂ©e Ă  la LibĂ©ration d'avoir dĂ©noncĂ© des rĂ©sistants et d'avoir Ă©tĂ© une informatrice de la Gestapo[7]. Elle est jugĂ©e par contumace en alors qu'elle s'est rĂ©fugiĂ©e en Suisse. CondamnĂ©e Ă  une peine de 10 ans de travaux forcĂ©s, elle est finalement acquittĂ©e en 1953 par le tribunal militaire de Paris, aprĂšs son retour en France en 1952. Jean Borotra tĂ©moigne en sa faveur, en 1950 (affirmant qu'il ne l'a plus vue depuis mais qu'elle ne peut pas ĂȘtre coupable) et en 1953[8]. Il se remarie en [6] avec l'historienne Janine Bourdin (1925-2017)[9].

Jeunesse et PremiĂšre Guerre mondiale

Jean Borotra passe sa jeunesse au Pays basque. Il découvre le tennis à 14 ans lors d'un séjour linguistique dans une famille anglaise, les Wildy, habitant à Kenley (Surrey)[10] : jusqu'alors, il n'avait connu que la pelote basque. Ses hÎtes ont bien du mal à croire qu'il n'a jamais touché une raquette (il a d'ailleurs commencé à renvoyer les balles à mains nues, comme dans le jeu de maniste, une des variantes de la pelote basque qu'il pratiquait en alternance avec le joko garbi, ou chistera courte). Les tennismen locaux se bousculent pour affronter le jeune phénomÚne français dont le style tennistique est tout sauf académique mais dont la condition physique exceptionnelle, associée à un grand désir de vaincre le font progresser à pas de géant.

DĂšs ses dix-huit ans, Jean Borotra interrompt ses Ă©tudes au lycĂ©e Saint-Louis Ă  Paris pour s'engager volontairement dans l’ArmĂ©e, le pour la durĂ©e de la guerre[11]. D'abord canonnier de 2e classe au 118e rĂ©giment d'artillerie lourde, il est admis[12], en , Ă  l’École de l'artillerie de Fontainebleau. Il en sort, fin , aspirant d'artillerie Ă  titre temporaire, d'abord au 105e rĂ©giment d'artillerie[13] puis au 121e rĂ©giment d’artillerie lourde. Il gagne ses galons de sous-lieutenant Ă  titre temporaire le [14] et termine la guerre avec deux citations[15] : Croix de guerre[16]. Son grade de sous-lieutenant est rendu dĂ©finitif peu avant sa dĂ©mobilisation en octobre 1919[17].

Son engagement volontaire pendant la Guerre de 1914-1918 met entre parenthÚses sa carriÚre tennistique naissante, cependant il parvient en finale du double du championnat militaire de tennis de l'armée du Rhin en 1919, associé à un ancien champion de France militaire, le capitaine Cardot. La paire Cardot - Borotra est battue en finale, de peu, et Cardot demande à Borotra combien de fois il a joué au tennis. Borotra répond qu'il n'a joué que moins d'une centaine de parties. Cardot répond que cela ne l'étonne pas, « mais dÚs que vous aurez la possibilité de vous entraßner 2 heures, 3 ou 4 fois par semaine, je ne serais pas surpris que vous deveniez Champion de France en 2-3 ans ».

Études

Comme son engagement sous les drapeaux ne lui a pas permis de suivre une scolaritĂ© normale, il peut participer Ă  une Ă©preuve spĂ©ciale[18] du concours d’entrĂ©e Ă  l'École polytechnique qu'il intĂšgre dans la promotion dite « 1920 spĂ©ciale » ou « 1920S[19] ». Borotra fait trĂšs probablement partie de la khĂŽmiss[20]. Il est Ă©galement fortement engagĂ© dans la pratique sportive et n'entre pas dans la fonction publique Ă  sa sortie de l'École en 1922. Durant cette pĂ©riode, il remporte le championnat de France militaire de football avec l'Ă©quipe de Polytechnique en 1921. Il obtient Ă©galement une licence de droit.

Brillant Ă©tudiant, il est toutefois plus assidu sur l'unique court de tennis de l'Ă©cole (alors en plein Paris) qu'en cours. Il lui arrive mĂȘme de se faire remplacer lors d'un examen partiel par son condisciple Louis Leprince-Ringuet (futur physicien et bon joueur de tennis) car il est parti disputer un tournoi en Belgique sous le pseudonyme d'Ortabor (anagramme transparent de Borotra).

CarriĂšre tennistique

En , Jean Borotra bat un des meilleurs joueurs français de l'époque, André Gobert, alors qu'il s'adonne également au football, et accÚde directement à la premiÚre série, avec le rang de no 5 français. En 1921 il dispute des tournois internationaux, dont une finale de double mixte, au tournoi de Cannes, associé à Suzanne Lenglen. Malgré la présence d'Henri Cochet, il remporte le simple messieurs et le double mixte. DÚs 1922, il est sélectionné dans l'équipe de France de Coupe Davis, épreuve qu'il dispute de multiples fois associé aux trois autres mousquetaires Henri Cochet, René Lacoste et Jacques Brugnon.

Il gagne les tournois de Wimbledon en 1924 et 1926 (trois fois finaliste) et de Roland-Garros en 1931, ainsi que le championnat d'Australie en 1928, Ă  l'occasion d'une tournĂ©e organisĂ©e par son club, le Racing. Il est un des rares joueurs non australiens Ă  avoir disputĂ© ce dernier championnat car les moyens de transport de l'Ă©poque ne favorisaient guĂšre la venue des grands champions du temps, et le seul « Mousquetaire » Ă  l'avoir remportĂ©. Il Ă©choue en finale de l'US Open de tennis 1926 contre RenĂ© Lacoste, qui le bat en finale 6-4, 6-0, 6-4, ce qui l'empĂȘche ainsi de rĂ©aliser un Grand Chelem sur la durĂ©e de sa carriĂšre.

Volleyeur de premier ordre, avec une technique peu orthodoxe mais des qualitĂ©s athlĂ©tiques exceptionnelles, Borotra pratique toute sa vie un tennis d'attaque, s'emparant du filet Ă  la premiĂšre occasion, oĂč il est quasiment « impassable ». Excellent sur surfaces rapides, il est particuliĂšrement redoutable sur courts couverts en bois, surface sur laquelle il remporte des tournois Ă  plus de cinquante ans, comme le championnat d'Angleterre sur court couvert alors qu'il est ĂągĂ© de cinquante-et-un ans. En 1936, il remporte la Coupe du Roi au cĂŽtĂ© de Bernard Destremau. Ayant arrĂȘtĂ© la compĂ©tition au plus haut niveau Ă  la veille de la Seconde Guerre mondiale, il fait sa rentrĂ©e dans le tournoi de Deauville en 1946[21] et parvient Ă  rĂ©aliser en 1947 une unique et derniĂšre apparition en Ă©quipe de France de Coupe Davis, en double contre la TchĂ©coslovaquie oĂč il perd cependant son match. Il joue son dernier match en compĂ©tition Ă  87 ans lors du tournoi de double mixte vĂ©tĂ©ran de Wimbledon[22].

Sa « bĂȘte noire » a Ă©tĂ© le champion amĂ©ricain Bill Tilden ; il est toutefois le premier des Mousquetaires Ă  le battre, lors du championnats des États-Unis sur courts couverts de 1926, ce qui restera sa seule victoire contre lui.

Jean Borotra a été membre depuis 1920 puis président du Tennis club de Paris de 1930 à 1941, lauréat du prix Guy Wildenstein de l'Académie des sports en 1937, et lauréat du Prix du Dirigeant sportif en 1938 du comité de l'Association des écrivains sportifs. Jean Borotra est nommé président d'honneur de la Fédération française de tennis aprÚs la guerre. Il a également été vice-président de la Fédération internationale de tennis; il est évincé en 1969, car il s'oppose à ses collÚgues français sur la question du statut des joueurs et leurs rapports avec les promoteurs professionnels[23]. Il a été nommé membre de l'International Tennis Hall of Fame avec ses camarades Mousquetaires en 1976, et a été élu Gloire du sport.

Jean Borotra est le détenteur d'au moins 85 titres internationaux. Il a été 59 fois champion de France, 20 fois champion d'Angleterre, trois fois champion du monde et deux fois champion d'Amérique[24].

Il compte 32 sélections en Coupe Davis de 1922 à 1947. En 54 matchs disputés, il totalise 19 victoires pour 12 défaites en simple et 17 victoires pour 6 défaites en double. Il a aussi été médaille de bronze en double aux Jeux olympiques à Paris.

Au Championnat international des vétérans, il a remporté le simple en 1959 et le double en 1960 (avec Adrian Quist) et 1964 (avec McCall).

CarriĂšre professionnelle

Jean Borotra mĂšne de front une double carriĂšre de champion de tennis et de cadre dirigeant dans l'industrie. Il est embauchĂ© en 1924 par la SATAM (« sociĂ©tĂ© anonyme pour tous appareillages mĂ©caniques », qui fabrique des appareils pour la distribution des carburants) en qualitĂ© d'ingĂ©nieur commercial chargĂ© des exportations. Il devient ensuite administrateur de la sociĂ©tĂ© de 1933 Ă  1976, ainsi que de l’Union française de crĂ©dit pour le commerce et l’industrie, de la marque Hotchkiss-Delahaye en 1953. La SATAM et l’Union française de crĂ©dit font partie d’un groupe fondĂ© par le polytechnicien Alexandre Giros, la SGE (SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale d’entreprise). L’un des ses fils, François, PDG de la SATAM, est administrateur avec Borotra d’une filiale, la sociĂ©tĂ© britannique Avery-Hardoll Ltd[25].

Sa facette d'homme d'affaires se double d'un volet de relations publiques et mondaines, pour lequel le tennis lui sert parfois de sĂ©same. Il affronte en match amical des tĂȘtes couronnĂ©es, comme Manuel II du Portugal ou Gustave V de SuĂšde... qu'il laisse, trĂšs diplomatiquement, gagner[26].

Incarnation avant la lettre de l'Homme pressĂ© de Paul Morand, Borotra parcourt la planĂšte entiĂšre en combinant matches de tennis et rendez-vous professionnels, Ă  une Ă©poque oĂč les lignes aĂ©riennes transocĂ©aniques n'existent quasiment pas.

CarriĂšre politique : ministre de PĂ©tain

Jean Borotra a adhĂ©rĂ© Ă  la ligue antiparlementaire des Croix de feu. Le il est, Ă  la salle Wagram, Ă  la tribune aux cĂŽtĂ©s de son chef, le colonel de La Rocque et, tout en appelant Ă  une union nationale « librement consentie », il y cite en exemple les rĂ©gimes fascistes italien et allemand : « Les pays qui nous entourent nous ont dĂ©jĂ  donnĂ© l’exemple ; la France, elle, est quelque peu diffĂ©rente (...) »[20]. Il participe encore Ă  un « gala tennistique » au profit des Croix de feu en , Ă  Amiens[27] - [28], mais « devait cesser discrĂštement d’ĂȘtre des nĂŽtres aprĂšs l’échec de sa dĂ©marche » pour rĂ©concilier La Rocque avec ses « marĂ©chaux » en 1935, Ă©crit ce dernier dans ses carnets de captivitĂ©. Il a adhĂ©rĂ© au Parti social français (PSF)[29]. Le , il est l'une des personnalitĂ©s prĂ©sentes au dĂźner offert, par le tout nouveau ComitĂ© France-Allemagne, au comitĂ© olympique allemand et Ă  son prĂ©sident, le ReichssportfĂŒhrer Hans von Tschammer und Osten, ainsi qu'au bureau du comitĂ© Allemagne-France de Berlin[30].

Officier de rĂ©serve (lieutenant en 1928, capitaine en 1936), Borotra est rappelĂ© Ă  l'activitĂ© « par mesure de sĂ©curitĂ© » le avant d'y ĂȘtre maintenu par la mobilisation gĂ©nĂ©rale du et nommĂ© adjoint au commandant du 5e groupe du 232e rĂ©giment d'artillerie[20]. RencontrĂ© dans la dĂ©bĂącle par le gĂ©nĂ©ral Maczek prĂšs de Montbard, il refuse d’appuyer, avec la batterie d'artillerie dont il commande la retraite, l'ultime bataille que va mener la 10e brigade de cavalerie blindĂ©e polonaise, le , pour briser l'encerclement allemand[31]. Fait prisonnier aprĂšs l'encerclement de sa batterie, il s'Ă©vade, est repris, s'Ă©vade Ă  nouveau[32] et arrive Ă  Montauban fin juin[33]. Il est dĂ©mobilisĂ© Ă  Clermont-Ferrand le [20].

Jean Borotra en janvier 1942.

Sous le rĂ©gime de Vichy, il est nommĂ©, le , commissaire gĂ©nĂ©ral Ă  l’Éducation physique et aux Sports[34] (titre Ă©largi ensuite en « commissaire gĂ©nĂ©ral Ă  l'Ă©ducation gĂ©nĂ©rale et aux sports »)[35]. Il le reste jusqu'en , sous les gouvernements Laval, Flandin et Darlan[36]. Il est le premier membre du gouvernement de Vichy autorisĂ© par les Allemands Ă  se rendre officiellement dans la zone interdite du Nord-Pas-de-Calais[37] et est accueilli comme tel, le Ă  Arras, par le prĂ©fet BussiĂšre : « C’est la premiĂšre fois que le dĂ©partement du Pas-de-Calais reçoit, depuis la grande tourmente, la visite d’un membre du gouvernement ... »[38]. En visite Ă  Nancy en , c'est encore en tant que « reprĂ©sentant du gouvernement » qu'il fait acclamer le nom du marĂ©chal PĂ©tain[39].

Au printemps 1941, lors d'une tournĂ©e en Afrique du Nord — au cours de laquelle est notamment prononcĂ© pour la premiĂšre fois le « serment de l'athlĂšte »[40] — il emmĂšne avec lui le champion de France de natation, Alfred Nakache, juif, ce qui excite la rĂ©probation des militants les plus ardents de la collaboration[41], en particulier dans l'hebdomadaire Au Pilori[42].

Comme devait le rappeler Nakache lui-mĂȘme Ă  son retour de dĂ©portation, ce sont tout de mĂȘme les services dirigĂ©s par Borotra qui le forcent, Ă  la mĂȘme pĂ©riode, Ă  quitter l’École normale d'Ă©ducation physique[10]. Et Borotra lui-mĂȘme, bien que ce soit avec le souci dĂ©clarĂ© de protĂ©ger le « petit personnel » de l'application des lois d'exclusion, n'en Ă©crit pas moins, le , au Commissaire gĂ©nĂ©ral aux questions juives :

« ... je m’abstiendrai de dĂ©signer des juifs dans les postes que je serai appelĂ© Ă  pourvoir, soit au ComitĂ© National des Sports, soit aux FĂ©dĂ©rations sportives : le caractĂšre d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral de ces organismes me paraĂźt justifier suffisamment une telle dĂ©cision mĂȘme si vous considĂ©rez avec moi qu’ils ne constituent pas des « entreprises » au sens de la loi prĂ©citĂ©e[43] - [44]. »

Partisan de la pratique populaire du sport et opposé à sa professionnalisation, Borotra cherche à promouvoir le sport amateur. C'est pourquoi, dÚs avec Joseph Pascot, son directeur des sports, il prend des dispositions pour :

  • interdire avec effet immĂ©diat le professionnalisme pour deux fĂ©dĂ©rations : tennis et lutte pour revenir Ă  la pratique d'amateurs ;
  • interdire dans un dĂ©lai de 3 ans le professionnalisme pour quatre autres fĂ©dĂ©rations  : football, cyclisme, boxe et pelote basque ;
  • interdire avec effet immĂ©diat puis saisir les biens d'au moins cinq fĂ©dĂ©rations  : rugby Ă  XIII, tennis de table, jeu de paume, badminton, multi-sports FSGT;
  • interdire et saisir les biens, en , avec effet immĂ©diat, de deux autres fĂ©dĂ©rations multi-sports : UFOLEP et USEP.

En la circonstance les mesures contre les fĂ©dĂ©rations multi-sports apparaissent motivĂ©es par l'idĂ©ologie : la FSGT est une organisation proche des milieux syndicalistes d'obĂ©dience communiste, en particulier la CGT, tandis que l'UFOLEP et l'USEP, oĂč les enseignants laĂŻcs sont nombreux, sont proches des socialistes de la SFIO et d'autant plus suspectes, aux yeux de Vichy, que le prĂ©sident Joseph Brenier de la Ligue de l'enseignement, Ă  laquelle elles sont affiliĂ©es, est, comme l'avaient Ă©tĂ© avant lui le fondateur de la Ligue Jean MacĂ© et son second prĂ©sident LĂ©on Bourgeois, un membre Ă©minent de la franc-maçonnerie. Les sanctions qui frappent ces trois organismes ne peuvent en tout cas se justifier par leur conception de la pratique sportive, qui Ă©tait aussi tournĂ©e vers la pratique amateure et la diffusion du sport dans les milieux populaires.

Les prĂ©ventions contre les organisations marquĂ©es politiquement Ă  gauche s'illustrent dans la façon dont sont encadrĂ©s les hommages Ă  l'ancien ministre des sports du Front populaire LĂ©o Lagrange, qui avait disparu lors de la bataille de l'Aisne (1940) et dont la tombe est retrouvĂ©e, sur le champ de bataille, au dĂ©but de l'annĂ©e 1941. Tandis que la FSGT est empĂȘchĂ©e de consacrer sa rĂ©union du au souvenir de LĂ©o Lagrange[45], l'UFOLEP peut organiser, le , une « coupe LĂ©o-Lagrange » en l'honneur de son ancien commissaire gĂ©nĂ©ral[46] - [47]. Mais c'est Ă  la « journĂ©e LĂ©o-Lagrange » organisĂ©e, Ă  sa demande, par la FFA le au stade Jean-Bouin[48] que Jean Borotra prononce, en prĂ©sence de sa veuve et de son fils, son Ă©loge officiel, en mettant davantage l'accent sur son sacrifice patriotique que sur l’impulsion qu'il avait dĂ©jĂ  donnĂ©e en faveur de la pratique populaire du sport :

« AthlĂštes de France, vous ĂȘtes assemblĂ©s aujourd'hui pour honorer la mĂ©moire de LĂ©o Lagrange (...) Celui qui fut votre chef vous a donnĂ©, mes camarades, le plus bel exemple qui soit : celui du devoir poussĂ© jusqu'au sacrifice de la vie[49]. »

Sans se rĂ©clamer de la politique de son prĂ©dĂ©cesseur, mais sans la critiquer[40], Borotra la poursuit d'une certaine maniĂšre, Ă  cette diffĂ©rence prĂšs que la promotion du sport devient, sous Vichy, l'illustration de la pensĂ©e anti-intellectualiste du MarĂ©chal selon laquelle « Il y avait Ă  la base de notre systĂšme Ă©ducatif une illusion profonde : c’était de croire qu’il suffit d’instruire les esprits pour former les cƓurs et pour tremper les caractĂšres »[50]. Sans doute impressionnĂ© par l'embrigadement de la jeunesse allemande au sein des organisations sportives satellites du parti nazi, Borotra rejoint dans ses objectifs, parmi lesquels explicitement la lutte contre la dĂ©natalitĂ©[51], le mot d'ordre du MarĂ©chal : « rendre Ă  la race française, santĂ©, courage, discipline » en s'attachant « Ă  dĂ©truire le funeste prestige d'une pseudo-culture purement livresque, conseillĂšre de paresse et gĂ©nĂ©ratrice d'inutilitĂ©s »[50]. Cependant, Ă  ceux qui voudraient utiliser la pratique sportive pour faire entrer la collaboration dans les mƓurs, Borotra oppose l'interdiction des rencontres officielles avec l'Allemagne[52].

Dans ces circonstances, il parvient Ă  imposer une trĂšs forte augmentation du budget consacrĂ© aux sports dans le cadre d'un secrĂ©tariat d'État Ă  la Jeunesse et aux sports rattachĂ© au ministĂšre de l'Éducation nationale, un triplement des horaires de sports dans les emplois du temps scolaires et un recrutement massif de professeurs et moniteurs sportifs. Pour populariser le sport de la voile, alors Ă©litiste, il donne carte blanche Ă  un officier de marine en retraite, basque comme lui, le commandant Rocq, qui avait crĂ©Ă© avant guerre une Ă©cole de voile dans le fort de Socoa. Ces centres de voile, dĂ©veloppĂ©s en pleine Occupation en utilisant comme cadres des officiers de marine en disponibilitĂ© aprĂšs le sabordage de la flotte Ă  Toulon, auront un grand succĂšs[53].

Au dĂźner donnĂ© en l'honneur de l'ambassadeur de Lequerica, Ă  l'occasion du « rĂ©tablissement des relations sportives » entre la France et l'Espagne[54], Borotra salue, le , la communautĂ© d'idĂ©aux de l’État français et de l'Espagne franquiste :

« L'Espagne et la France, en retrouvant, au prix de grandes Ă©preuves et grĂące Ă  deux grands chefs, le sens vĂ©ritable de leur destinĂ©e nationale, prendront aussi conscience, j’en suis sĂ»r, des affinitĂ©s profondes que tissent entre elles les liens du sang, de la culture et du mĂȘme idĂ©al chevaleresque »

avant de conclure par un éloge de son homologue espagnol, le général Moscardó[55].

Les fonctions officielles de Borotra prennent fin, comme celles de la majoritĂ© des ministres et secrĂ©taires d'État du gouvernement Darlan, lors de la formation du gouvernement Laval, le [56]. Tandis que sa succession est assurĂ©e, au commissariat gĂ©nĂ©ral Ă  l’éducation gĂ©nĂ©rale et aux sports, par son « collaborateur de la premiĂšre heure »[57] Joseph Pascot, Borotra n'en continue pas moins Ă  faire partie des personnalitĂ©s qui, le , accueillent le marĂ©chal PĂ©tain Ă  l'inauguration du Salon[58]. Il est encore reçu en audience par le chef de l’État en octobre[59].

Il tente ensuite de gagner l'Afrique du Nord dans une « tentative d'Ă©vasion presque trop apprĂȘtĂ©e pour avoir des chances de rĂ©ussir »[60] ; arrĂȘtĂ© par la Gestapo en novembre 1942[61] - [62], il est dĂ©portĂ©[63] le au camp de Sachsenhausen, oĂč il est dĂ©tenu Ă  la prison Zellenbau[64], puis - sur la requĂȘte du roi Gustave V de SuĂšde, joueur de tennis averti, - au chĂąteau d'Itter dans le Tyrol autrichien avec d'autres personnalitĂ©s politiques et militaires françaises, parmi lesquelles des amis (le colonel de La Rocque, le gĂ©nĂ©ral Weygand) mais aussi des adversaires comme Édouard Daladier. Celui-ci dĂ©crit ainsi Borotra, durant ces mois de captivitĂ© : « Comme on disait autrefois, c'est un vrai gentilhomme ; il fera aimer et respecter la France partout oĂč il passera »[65]. Il est libĂ©rĂ© lors de la bataille du chĂąteau d'Itter, le , au cours de laquelle il trouve le moyen de s'Ă©chapper pour hĂąter l'arrivĂ©e des renforts alliĂ©s[36].

Borotra a Ă©chappĂ© Ă  l’épuration et n'a fait l’objet d’aucune poursuite de la part de la Haute Cour de Justice, mĂȘme s'il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le en mĂȘme temps que Weygand et placĂ© un temps en rĂ©sidence surveillĂ©e[66] - [67]. Le Conseil d'État a reconnu en que d'avoir occupĂ© les fonctions de haut commissaire Ă  la jeunesse Ă  Vichy ne faisait pas obstacle Ă  ce qu'il reçoive le titre de dĂ©portĂ©-rĂ©sistant[68].

Maréchalisme

Commandeur de la LĂ©gion d'honneur en 1952 – avec comme parrain le gĂ©nĂ©ral Weygand[69] –, croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945, mĂ©daille des Ă©vadĂ©s[70] et mĂ©daille des dĂ©portĂ©s-rĂ©sistants, il n’en demeure pas moins l’un des plus fidĂšles partisans de l'ex-« chef de l’État français », Philippe PĂ©tain : il fait partie des personnalitĂ©s prĂ©sentes Ă  la messe cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  sa mĂ©moire Ă  Notre-Dame le [71], on le trouve Ă©galement Ă  la premiĂšre messe-anniversaire en hommage Ă  PĂ©tain, Ă  l'Ăźle d'Yeu, en 1952[72], il fait alors partie du comitĂ© d'honneur de l’Association pour dĂ©fendre la mĂ©moire du marĂ©chal PĂ©tain (ADMP). Il en est Ă©lu vice-prĂ©sident en [73] avant de la prĂ©sider de 1976 Ă  1980 puis d'ĂȘtre dĂ©signĂ© prĂ©sident d'honneur[74]. C'est ainsi qu'il Ă©crit notamment, dans une lettre adressĂ©e le au Garde des Sceaux pour demander la rĂ©vision de la condamnation de PĂ©tain en 1945 par la Haute cour de justice :

« Or la VĂ©ritĂ©, c’est d’abord qu’aprĂšs une vie consacrĂ©e toute entiĂšre au Service de la Patrie – et au cours de laquelle il sauva Verdun en 1916, sauva l’ArmĂ©e française en 1917 et la conduisit en 1918 Ă  la Victoire – le MarĂ©chal consentit en Juin 1940, Ă  84 ans, aprĂšs une terrible dĂ©faite militaire, Ă  tenter d’en attĂ©nuer les consĂ©quences pour les Français et pour la France. RĂ©sistant pied Ă  pied Ă  l’ennemi, comme le prouvent nombre de textes et tĂ©moignages, il sut assurer l’existence des Français pendant les dures annĂ©es de l’occupation et assurer aussi en Novembre 1942 la rentrĂ©e de la France d’Afrique du Nord et de l’Empire dans la guerre aux cĂŽtĂ©s des AlliĂ©s[20]. »

Ses fonctions passées de commissaire général à l'éducation physique et aux sports du gouvernement de Vichy conduisent les instances britanniques, aprÚs la guerre, à lui interdire - semble-t-il sur la priÚre du gouvernement français[75] - de participer au tournoi de Wimbledon. Il n'y réapparaßt qu'en 1948[76] - [77].

À partir de 1966 ou 1967, il devient aussi l'un des vice-prĂ©sidents du Centre d'Ă©tudes politiques et civiques, un club de rĂ©flexion patronal de droite, qu'il frĂ©quente depuis quelques annĂ©es. Le CEPEC est prĂ©sidĂ© par un patron pĂ©tainiste, Georges Laederich, membre du bureau national de l'ADMP, puis par François Lehideux, ancien ministre du rĂ©gime de Vichy Ă  l'instar de Borotra et futur prĂ©sident de l'ADMP.

Il a Ă©tĂ© l'un des conseillers des gouvernements gaullistes dans les annĂ©es 1960 en matiĂšre de sport — il a prĂ©sidĂ© la commission chargĂ©e d’élaborer la doctrine du sport au Haut-comitĂ© des sports[78] —, et le vice-prĂ©sident du Conseil international pour l'Ă©ducation physique et le sport[79].

PalmarĂšs (partiel)

En simple messieurs

En double messieurs

En double mixte

Hommages et distinctions

Jean Borotra donne son nom à la coupe Jean Borotra - Junior Davis Cup qui se déroule chaque année au Touquet Tennis Club, club de tennis du Touquet-Paris-Plage[80].

Son nom est cité dans une scÚne du film Papy fait de la résistance :

« Vous connaissez Borotra ?
— Un alpiniste ?
— Ja ! Enfin
 un grand sportif ! »

Distinction

Médaille des évadés Médaille des évadés (1949)[70]

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Le tournoi s'installe Ă  porte d'Auteuil dans le nouveau stade de Roland-Garros.

Références

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  15. « ... d’une bravoure et d’un cran dignes de tous les Ă©loges. A, du au , rĂ©ussi Ă  assurer le rĂ©glage des tirs et les liaisons tĂ©lĂ©phoniques d'une maniĂšre parfaite, ne craignant pas de se porter en des points constamment battus par les mitrailleuses ennemies ; a permis au groupe de causer des pertes sĂ©vĂšres Ă  l’ennemi. » (fiche matricule no 1661). À l’ordre du rĂ©giment, sous–lieutenant Jean Borotra, 8e groupe du 121e rĂ©giment d’artillerie lourde : « Jeune officier plein de sang-froid, d’une belle crĂąnerie ; se donnant Ă  la tĂąche Ă  plein cƓur, avec toute la belle ardeur de ses vingt ans ; n’a cessĂ©, pendant les combats victorieux de .... 1918, de rendre les plus intelligents et prĂ©cieux services, tant comme officier observateur de son groupe que comme adjoint auprĂšs du colonel commandant le 222e R.A.C. SĂ©rieusement souffrant, a refusĂ© de prendre du repos, a domptĂ© la maladie par son Ă©nergie et a pu ainsi, jusqu’au bout, poursuivre l’ennemi et lui faire du mal. » (« Biarritz : citation », La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz,‎ , p. 2 (lire en ligne)).
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  73. Bulletin de l'ADMP, no 1, , no 8, : « Les responsabilités dont j'ai la charge ne me permettent pas de donner à cette noble tùche toute l'activité qu'elle mérite » a-t-il pourtant déclaré. Collection du Maréchal : on le trouve au congrÚs de Lyon en , à des réunions des comités de l'association (, , , , , , , etc.), aux messes-anniversaires à Paris (1960, 1961, 1963, 1964, 1965, 1967, etc.) ou à Vichy (1962, 1963). Il a écrit dans Le Maréchal un article en hommage à Weygand, président d'honneur de l'ADMP (no 70, janvier-février 1969, no 71, mars-avril 1969). Cf. sa lettre adressée au Monde au sujet de la translation des cendres de Pétain en 1967 : Le Monde, 26/4/1967.
  74. Le Monde, 17/8/1976, Le Monde, 3/5/1977, Le Monde, 6/3/1978, Ibid., 16/6/1980, Ibid., 25/7/1981, Ibid., 12/11/1981, Ibid., 12/1/1982. Cf. aussi les lettres adressées par Borotra au Le Monde, 2/9/1975, 2/1/1980, 5/3/1980.
  75. « Comme il y a vingt-cinq ans ... Borotra et ... Chevalier demeurent les favoris des Anglais », L'Aurore, no 1172,‎ (lire en ligne).
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  79. « Il faut reconnaĂźtre la profonde Ă©volution qui s'est produite au cours du dernier demi-siĂšcle nous dĂ©clare M. Jean Borotra », Le Monde,‎ (lire en ligne).
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