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Lois sur le statut des Juifs du régime de Vichy

Durant la période de l'Occupation allemande, le régime de Vichy a édicté plusieurs lois sur le statut des Juifs, faisant de ces derniers une catégorie à part de la population. L'article 9 du statut des Juifs d' et l'article 11 du statut de spécifient que la présente loi est applicable à l'Algérie, aux colonies, pays de protectorat et territoires sous mandat. À la Libération, ces actes ont été déclarés « nuls et de nul effet » par l'ordonnance du 9 août 1944 relative au rétablissement de la légalité républicaine.

Une du journal Le Matin du , annonçant la promulgation du statut des Juifs.
Marque obligatoire bilingue allemand-français à afficher sur la devanture des entreprises juives, France, oct. 1940.

Les lois régissant le statut des Juifs étaient différentes suivant que la zone était annexée par l'Allemagne, occupée ou dépendante du régime de Vichy. En zone libre, le régime différait aussi selon la nationalité des personnes, entre les ressortissants des pays annexés par le Reich (Pologne, Tchécoslovaquie, Autriche, etc.) et les simples étrangers et les Français.

Les ordonnances prises en zone occupée étaient presque les mêmes que celles prises en Allemagne, et celles prises par Vichy s'en inspiraient : elles étaient beaucoup plus rigoureuses que celles de l'Italie fasciste qui régissaient le comté de Nice.

D'autres catégories de la population, telles que les communistes, étaient recherchées et arrêtées. Avant l'invasion de l'Union soviétique le , la chasse aux communistes n'est pas à l'ordre du jour pour le régime nazi, en raison de la signature du Pacte germano-soviétique le . Mais en France, le Parti communiste français, ayant approuvé ce pacte, est considéré comme allié de l'Allemagne à la suite de la déclaration de guerre en . Il est mis hors-la-loi par le gouvernement Daladier, et ses militants sont arrêtés.

La franc-maçonnerie est interdite par le nouveau régime, qui procède à une épuration administrative.

La loi sur les dénaturalisations a été mise en place dès le , un mois à peine après la proclamation du régime de Vichy de Pétain. Le premier statut des Juifs, qui exclut ceux-ci de la fonction publique et des fonctions commerciales et industrielles, date du , tandis que le second statut, qui oblige à l'immatriculation des entreprises juives et exclut les Juifs de toute profession commerciale ou industrielle, a été passé en . La loi du 4 octobre 1940 sur « les ressortissants étrangers de race juive », promulguée simultanément avec le statut des Juifs, autorise l'internement immédiat des Juifs étrangers.

L'administration des gouvernements de l'État français se met ainsi au service de la politique de l'Allemagne nazie vis-à-vis des Juifs. Comme prévu dans les conventions de l'Armistice, la police française, ainsi que la gendarmerie française, exécutent les ordres d'arrestation des Juifs, enfants compris, décidés par les autorités allemandes en zone occupée, et de les acheminer vers les camps de concentration français (camp de Drancy et bien d'autres). Plus tard, les fonctionnaires du régime de Vichy continueront de les remettre aux nazis dans le cadre de la Shoah. Ainsi, le « fichier Tulard », constitué par la préfecture de police de Paris, est transmis au service IV J de la Gestapo, chargé de ladite « question juive ».

Dispositions du traité d'armistice

Le traité d'armistice signé le 22 juin 1940 signé à la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne, entre le représentant du Troisième Reich, le maréchal Keitel et celui du gouvernement français du maréchal Pétain, le général Huntziger prévoit que la souveraineté française s'exerce sur l'ensemble du territoire, y compris la zone occupée et l'Alsace-Moselle, mais dans la zone occupée, il est stipulé que l'Allemagne exerce les droits de la puissance occupante, ce qui implique que l'administration collabore avec elle d'une manière correcte. Si le traité ne comprend aucune disposition relative aux Juifs, il prévoit deux clauses qui vont lier leur sort à la politique antisémite de l'Allemagne :

  • L'article 3 prĂ©voit que « Dans les rĂ©gions occupĂ©es de la France, le Reich allemand exerce tous les droits de la puissance occupante. Le gouvernement français s'engage Ă  faciliter par tous les moyens les rĂ©glementations relatives Ă  l'exercice de ces droits et Ă  la mise en exĂ©cution avec le concours de l'Administration française. »
  • Les articles 16 et 19 prĂ©voient que « Le gouvernement français procĂ©dera au rapatriement de la population dans les territoires occupĂ©s, d'accord avec les services allemands compĂ©tents » (il s'agissait des populations ayant fui les zones de persĂ©cution ou de guerre) ; que « Tous les prisonniers de guerre et prisonniers civils allemands, y compris les prĂ©venus et condamnĂ©s qui ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©s et condamnĂ©s pour des actes commis en faveur du Reich allemand, doivent ĂŞtre remis sans dĂ©lai aux troupes allemandes » ; et que « Le gouvernement français est tenu de livrer sur demande tous les ressortissants allemands dĂ©signĂ©s par le gouvernement du Reich et qui se trouvent en France, de mĂŞme que dans les possessions françaises, les colonies, les territoires sous protectorat et sous mandat. »

De ce fait, il est nécessaire de préciser les mesures prises par les autorités d'occupation allemande dans la partie Nord et Ouest de la France, et celles prises par le régime de Vichy.

Mesures prises par les autorités allemandes en zone occupée

  • 1er juillet 1940 : les Allemands expulsent plusieurs milliers de Juifs français d'Alsace et de Lorraine vers la zone libre. Certains s'Ă©tablissent dans des villes comme Limoges, d'autres sont regroupĂ©s[1] - [2] - [3] dans des camps comme celui de Gurs.
  • : ordonnance allemande dĂ©finissant le premier statut allemand des Juifs et dispositions concernant leurs biens ; recensement des Juifs, Ă©criteau « Juif » sur les devantures des magasins ; interdiction d'un retour en zone occupĂ©e pour les juifs qui l'ont quittĂ©e.
  • : ordonnance allemande plaçant sous sĂ©questre les entreprises et biens appartenant aux Juifs absents ou arrĂŞtĂ©s, dite ordonnance d'Aryanisation.
  • : ordonnance allemande redĂ©finissant le deuxième statut allemand des Juifs
  • : La première grande rafle collective, concernant les Juifs polonais, âgĂ©s de 18 Ă  40 ans, tchĂ©coslovaques et autrichiens, âgĂ©s de 18 Ă  60 ans[4]
  • : blocage des comptes bancaires juifs, dĂ©sormais soumis au Service du ContrĂ´le des Administrateurs provisoires
  • : ordonnance allemande qui Ă©tend le deuxième statut allemand des Juifs de la zone occupĂ©e Ă  la zone libre. RefusĂ© par le gouvernement de Vichy
  • : ordonnance allemande qui interdit aux Juifs de possĂ©der un rĂ©cepteur radio. Ă€ Paris, les appareils doivent ĂŞtre dĂ©posĂ©s Ă  la prĂ©fecture de police ou dans les commissariats de police d'arrondissements au plus tard le [5].
  • : ordonnance allemande imposant le versement Ă  la Caisse des dĂ©pĂ´ts et consignations de l'argent de la vente des biens confisquĂ©s aux Juifs dans le cadre de l'aryanisation.
  • : ordonnance allemande imposant aux Juifs une amende d'un milliard de francs Ă  prendre sur les sommes sĂ©questrĂ©es Ă  la Caisse des dĂ©pĂ´ts et consignations.
  • : ordonnance allemande imposant un couvre-feu de 20 heures Ă  6 heures du matin pour les Juifs et leur interdisant de dĂ©mĂ©nager
  • : ordonnance allemande Ă©tendant la dĂ©finition du Juif et Ă©tendant la lĂ©gislation antĂ©rieure Ă  cette nouvelle catĂ©gorie.
  • , zone occupĂ©e : premier convoi de Juifs dĂ©portĂ©s par les autoritĂ©s allemandes depuis le camp de Compiègne.
  • : ordonnance allemande imposant aux Juifs le port de l'Ă©toile jaune par tous les Juifs de plus de 6 ans, en application le .
  • : instruction allemande donnĂ©e Ă  la Compagnie du mĂ©tropolitain imposant aux Juifs de ne prendre que la dernière voiture du mĂ©tropolitain.
  • : les services de la SS sont chargĂ©s de rechercher et d'arrĂŞter tous les Juifs.
  • : instruction allemande interdisant aux Juifs en zone occupĂ©e l’usage du tĂ©lĂ©phone et des cabines tĂ©lĂ©phoniques.
  • : ordonnance allemande interdisant aux Juifs la frĂ©quentation des salles de spectacle et leur interdisant l'accès aux magasins en dehors de la pĂ©riode de 15 Ă  16 heures.
  • : ordre par le Service allemand des affaires juives dirigĂ© par Theodor Dannecker d'arrĂŞter tous les Juifs en zone occupĂ©e.
  • : arrestation massive en zone occupĂ©e de Juifs qui sont internĂ©s au VĂ©lodrome d'Hiver.
  • : invasion de la zone libre par l'Allemagne en rĂ©ponse Ă  l'opĂ©ration Torch en Afrique du Nord.

Par ailleurs, il y a eu en France un camp de concentration, celui du Struthof, ouvert en sur le territoire de l'Alsace annexée par l'Allemagne.

Mesures prises par le gouvernement de Vichy

Texte du statut des Juifs, annoté de la main de Pétain (page 1).
Texte du statut des Juifs, annoté de la main de Pétain (page 2).

Les premières mesures anti-juives sont prises peu après les autorités allemandes : le premier statut des Juifs du , préparé par Raphaël Alibert, interdit aux Juifs français d'exercer un certain nombre de professions (fonctionnaire, enseignant, journaliste, dirigeant de certaines entreprises, etc.), tandis que la loi du 4 octobre 1940 sur « les ressortissants étrangers de race juive » prévoit d'enfermer les étrangers juifs dans des camps d'internement au sud du pays, comme celui de Gurs, où ils seront rejoints par des convois de Juifs déportés par les Allemands depuis des régions que le IIIe Reich considère comme définitivement annexées, telles l'Alsace, la Lorraine et même, pour certains, de Belgique.

D'autres catégories de la population font l'objet de mesures de suspicion ou de proscription comme les francs-maçons et les communistes, ces derniers depuis que le PCF a pris le parti de soutenir le Pacte germano-soviétique et qu'il a été interdit par le gouvernement Daladier.

Les lois régissant le statut des Juifs étaient copiées sur les lois ou ordonnances nazies qu'elles égalaient en dureté pour leurs victimes. Elles étaient donc beaucoup plus rigoureuses que celles de l'Italie fasciste qui régissaient la zone occupée par les Italiens. Ces lois d'exception ont été mises en place dès l'avènement du nouveau régime dirigé par Pétain : ainsi, la loi sur les dénaturalisations a été promulguée dès le 22 juillet 1940.

L'administration française se met ainsi au service de la politique de l'Allemagne nazie et les Juifs, enfants compris, sont recherchés, arrêtés par la police et la gendarmerie française, acheminés dans les trains de la SNCF vers des camps d'internement français (comme Gurs[6] et bien d'autres), puis vers des camps de concentration et de regroupement comme Drancy, avant d'être déportés par les nazis dans des camps d'extermination situés en Allemagne et en Pologne.

  • : loi interdisant ceux n'Ă©tant pas nĂ©s français de parents français d'appartenir Ă  un cabinet ministĂ©riel[7].
  • : loi disposant que « nul ne peut ĂŞtre employĂ© dans les administrations de l'État s'il ne possède pas la nationalitĂ© française, Ă  titre originaire, comme Ă©tant nĂ© de père français »[8].
  • : loi portant rĂ©vision des naturalisations obtenues depuis 1927 : sur 195 000 naturalisations, 15 154 personnes (soit 7,7 %) sont dĂ©chues de leur nationalitĂ© et deviennent apatrides, dont 6 307 Juifs (soit 41,6 %)[9].
  • : loi sur la dĂ©chĂ©ance de nationalitĂ© des Français ayant quittĂ© la France[10].
  • : loi conditionnant la profession de mĂ©decin aux personnes de nationalitĂ© française, nĂ©es d'un père français ou naturalisĂ©es avant 1927.
  • : loi abrogeant le dĂ©cret-loi Marchandeau du qui punissait l'injure et la diffamation raciale.
  • : loi limitant l'accès au barreau aux citoyens nĂ©s de père français[11].
  • : premier statut des Juifs, publiĂ© le : ils sont exclus de la fonction publique de l'État, de l'armĂ©e, de l'enseignement et de la presse.
Le même jour, la préfecture de Police communique que la déclaration prescrite par ordonnance allemande sur le recensement des Juifs sera reçue par les commissaires de police[12].
En , environ 119 universitaires avaient dû quitter leur poste (76 dans la zone occupée, 43 en zone Sud), et un mois plus tard, lorsque le deuxième statut des Juifs est promulgué, 125 autres membres de l’université française se retrouvent au chômage. Des exceptions fondées sur la notion de « services exceptionnels » (article 8 de la loi du ) rendus à l’État français pouvaient donner lieu à certains reclassements[13].

Origine de la loi du 3 octobre

Le fait que la première loi française d'exclusion des Juifs du a été adoptée quelques jours après l'ordonnance allemande du pourrait suggérer que les deux mesures ont été préparées de façon concertée. Aucun élément ne vient cependant étayer cette thèse. Les témoignages même des proches de Pétain au lendemain de la guerre[32] établissent que non seulement la législation de Vichy, loin d'être due à l'Allemagne, a été spontanée et autochtone, mais qu'en plus, Pétain lui-même s'est impliqué personnellement en insistant pour que la justice et l'enseignement ne comprennent aucun Juif[33]. Une version de travail du texte de loi, qui semble annotée de la main de Philippe Pétain et qui a été publiée le , confirmerait que Pétain a durci le texte[34] - [35].

Abrogation

Arrêté d'abrogation des lois raciales, fait à Lyon le par le commissaire de la République Yves Farge. Conservé aux ADRML, cote : 283 W 29.

Les lois raciales sont abrogées dès la chute du régime de Vichy, le 20 août 1944.

Notes et références

  1. gurs.free.fr, Camp de Gurs, « Histoire ».
  2. apra.asso., Camp de Gurs.
  3. campgurs.org, Amicale du camp de Gurs.
  4. Lettre de la police, 10 mai en application de la loi du 4 octobre 1940 qui autorisait l'internement d'office des "Juifs Ă©trangers". Cf. Moriz Scheyer, Si je survis, Flammarion 2016, (de)Selbst das Heimweh war heimatlos, Rowohlt 2017, p 311
  5. Jean-Pierre Azéma, Vivre et survivre dans le Marais, Éditions Le Manuscrit, 2005, p. 346.
  6. « Le camp d'internement de Gurs », cheminsdememoire.gouv.fr.
  7. Loi du 12 juillet 1940.
  8. Jacques Cantier, L'Algérie sous le régime de Vichy, Odile Jacob, 2002, page 67.
  9. Robert O. Paxton, La France de Vichy, 1940-1944, Seuil, , 386 p. (ISBN 2-02-000661-8), p. 168
  10. Loi du 23 juillet 1940.
  11. Loi du 10 septembre.
  12. Serge Klarsfeld, Le calendrier de la persécution des Juifs en France, 1993, p. 26
  13. Voir : Claude Singer, Vichy, l’Université et les Juifs, Les Belles Lettres, Paris, 1992, p. 145. Le premier statut définissait comme Juif celui qui avait au moins trois grands-parents d’origine juive ; le deuxième, deux grands-parents juifs suffisaient.
  14. Serge Klarsfeld, Le calendrier de la persécution des Juifs en France, 1993, p. 31
  15. Laurent Joly, L'État contre les Juifs, Grasset, 2018, p. 44
  16. Jacques Dahan, Regard d'un Juif marocain sur l'histoire contemporaine de son pays : de l'avènement de Sa Majesté le sultan Sidi Mohammed Ben Youssef, au dénouement du complot d'Oufkir (1927-1972), L'Harmattan, 1995 (ISBN 2738437273), p. 31.
  17. JO du 7 février 1941.
  18. JO du 31 mars 1941.
  19. Denis Peschanski, « Le Régime de Vichy a existé. Gouvernants et gouvernés dans la France de Vichy. Juillet 1940-avril 1942 », dans Angelo Tasca, Vichy, 1940-1944 : quaderni e documenti inediti di Angelo Tasca : archives de guerre d'Angelo Tasca, Éditions du CNRS, Paris ; Feltrinelli, Milano, 1986, p. 31.
  20. Loi du 2 juin 1941 prescrivant le recensement des juifs.
  21. Loi du 21 juin 1941 sur Legifrance.
  22. Journal officiel, 17 juillet 1941, page 2999.
  23. Journal officiel, 17 juillet 1941, page 3000.
  24. Journal officiel, 6 septembre 1941, page 3787.
  25. Journal officiel, 25 septembre 1941, page 4113.
  26. Journal officiel, page 4806.
  27. « Chronologie des mesures antisémites en France ».
  28. Loi du 29 novembre 1941.
  29. Journal officiel du 21 janvier 1942, page 296.
  30. Journal officiel, du 21 janvier 1942, page 297.
  31. « La Seconde Guerre mondiale dans le Cher ».
  32. Marrus et Paxton 2015, p. 47
  33. François et Renée Bédarida, « La persécution des juifs » dans La France des années noires, t. II, éditions du Seuil, 1993, p. 139
  34. « Statut des juifs de 1940 en France : découverte du texte original, durci par Pétain », Le Point,‎ (lire en ligne)
  35. « Découverte du texte original établissant un statut pour les juifs sous Vichy », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Sources primaires

  • AndrĂ© Broc, La Qualification juive, thèse pour le doctorat en droit prĂ©sentĂ©e et soutenue le 15 dĂ©cembre 1942, publiĂ©e : La qualitĂ© de Juif : une notion juridique nouvelle, Paris, PUF, 1943.

Bibliographie

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  • Laurent Joly, « L'administration française et le statut du 2 juin 1941 », Archives Juives. Revue d'histoire des juifs de France, Paris, Les Belles Lettres, nos 41/1 « Les Ă©victions professionnelles sous Vichy »,‎ 1er semestre 2008, p. 25-40 (lire en ligne).
  • Laurent Joly, « Tradition nationale et « emprunts doctrinaux » dans l'antisĂ©mitisme de Vichy », dans Michele Battini et Marie-Anne Matard-Bonucci (dir.), Antisemitismi a confronto : Francia e Italia. Ideologie, retoriche, politiche, Pise, Edizioni Plus / Pisa University Press, , 199 p. (ISBN 978-8-88492-675-3), p. 139-154.
  • (en) Laurent Joly, « The Genesis of Vichy's Jewish Statute of October 1940 », Holocaust and Genocide Studies, vol. 27, no 2,‎ , p. 276–298 (ISSN 8756-6583, DOI 10.1093/hgs/dct027).
  • Laurent Joly, L'État contre les juifs : Vichy, les nazis et la persĂ©cution antisĂ©mite, Paris, Grasset, , 368 p. (ISBN 978-2-246-86299-4, prĂ©sentation en ligne).
  • Serge Klarsfeld, Le calendrier de la DĂ©portation. La Shoah en France, Fayard.
  • Michel Laffitte, « La question des « amĂ©nagements » du statut des juifs sous Vichy », dans Michele Battini et Marie-Anne Matard-Bonucci (dir.), Antisemitismi a confronto : Francia e Italia. Ideologie, retoriche, politiche, Pise, Edizioni Plus / Pisa University Press, , 199 p. (ISBN 978-8-88492-675-3), p. 179-194.
  • Michael R. Marrus et Robert O. Paxton (trad. Marguerite Delmotte), Vichy et les Juifs, Calmann-LĂ©vy, coll. « Diaspora » (no 20), , 431 p. (ISBN 2-7021-0407-X, prĂ©sentation en ligne)
    Réédition : Michael R. Marrus et Robert O. Paxton (trad. de l'anglais par Marguerite Delmotte), Vichy et les Juifs, Paris, Calmann-Lévy, coll. « Diaspora », , 601 p. (ISBN 978-2-7021-5702-2).
  • Henry Rousso, « Une justice impossible : l'Ă©puration et la politique antijuive de Vichy », Annales. Économies, sociĂ©tĂ©s, civilisations, vol. 48, no 3 « PrĂ©sence du passĂ©, lenteur de l'Histoire. Vichy, l'occupation, les juifs »,‎ , p. 745-770 (lire en ligne).

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