Accueil🇫🇷Chercher

Jacques Brugnon

Jacques Marie Stanislas Jean Brugnon dit Toto, né le à Paris 8e et mort le à Monaco[1] - [2], est un joueur français de tennis.

Jacques Brugnon
Image illustrative de l’article Jacques Brugnon
Jacques Brugnon au Sporting Club de Paris en 1920.
Carrière professionnelle
1920 – 1939
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance
Paris 8e
Décès
Monaco
Taille 1,69 m (5′ 7″)
Prise de raquette Droitier, revers Ă  une main
Hall of Fame Membre depuis 1976
Palmarès
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R-G. Wim. US.
Simple 1/16 1/4 1/2 1/4
Double V(1) V(5) V(4) 1/2
Mixte 1/2 V(2) 1/2 1/2
MĂ©dailles olympiques
Double 1
Titres par Ă©quipe nationale
Coupe Davis 5

Il Ă©tait l'un des Quatre Mousquetaires du tennis français des annĂ©es 1920 et des annĂ©es 1930, en tant que spĂ©cialiste du double. La « coupe Jacques Brugnon Â» est remise aux vainqueurs du double messieurs aux Internationaux de France de tennis.

Biographie

Issu d'une importante famille d'hommes de loi originaire de Franche-Comté, Jacques Brugnon est le fils d'Henri Brugnon (1869-1930), avocat à la cour d'appel, Chevalier de la Légion d'honneur[3], et de Marie-Louise Rigault[4]. Il est le petit-fils de Stanislas Brugnon (1834-1908), Président de l'Ordre des avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation[5], et du notaire Paul Rigault. La famille a résidé dans le 8e arrondissement de Paris successivement rue d'Anjou, rue La Boétie et rue de Téhéran, ainsi qu'à Noizay dans l'Indre-et-Loire. Il a une sœur cadette, Marie-Paule, épouse Hoppenot (1910-2005).

Dans le civil, il travaillait à la chambre syndicale des agents de change, Place de la Bourse à Paris. Il exerca par la suite à Hollywood en tant qu'expert en décors de studios de cinéma.

Membre du International Tennis Hall of Fame depuis 1976, il a été fait officier de la Légion d'honneur en 1977, en même temps que ses trois partenaires de l'équipe de France de Coupe Davis.

Carrière

Il est repéré au début des années 1920 par M. Charles Lenglen qui voit en lui un futur partenaire de double mixte pour sa fille Suzanne. Bien que figurant parmi les meilleurs joueurs français, Brugnon hésite à continuer la compétition. Lenglen parvient à le convaincre de retourner à l'entraînement. La paire remportera les Championnat de France en 1921, 1922 et 1923, puis les Internationaux de France en 1925 et 1926[6].

Il débute les compétitions en 1912 mais sa carrière est vite arrêtée par la première Guerre mondiale à laquelle il participe en tant qu'artilleur[7]. Espoir du tennis français dans les années 1920, il est plusieurs fois quart de finaliste dans les tournois majeurs et même demi-finaliste à Wimbledon en simple en 1926. Il obtient cinq balles de match face à Howard Kinsey avant de s'incliner.

Ne possédant pas les qualités physiques nécessaires pour s'illustrer en simple, il a toutefois fait partie des meilleurs spécialistes du double de son époque. Partenaire de Cochet puis de Borotra, il avait la particularité d'avoir un mauvais smash mais il y remédiait par un excellent jeu au filet. Doté d'un service et d'un coup droit puissant, ses spécialités étaient la volée haute claquée frappée à plat (« la gifle Brugnon ») et le lob lifté[8]. Il a su compenser ses lacunes techniques par son adresse en retour, un sens du jeu et du placement[9].

En 1934, il succède à René Lacoste en tant que capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis. Il restera en poste jusqu'en 1939.

Palmarès

Jacques Brugnon avec Suzanne Lenglen en 1921.
Jacques Brugnon (Ă  gauche) avec Henri Cochet Ă  Wimbledon en 1930.

Coupe Davis

  • Coupe Davis (31 doubles dont 24 victoires et 6 simples disputĂ©s entre 1921 et 1934) :

Internationaux de France de tennis

Wimbledon

  • En simple : demi-finaliste en 1926
  • Vainqueur en double en 1926 (avec Cochet), 1928 (avec Cochet), 1932 (avec Borotra) et 1933 (avec Borotra)
  • Finaliste en double en 1927 (avec Cochet), 1931 (avec Cochet) et 1934 (avec Borotra)

Internationaux d'Australie

  • Vainqueur en double en 1928 (avec Borotra)

Championnats nationaux des États-Unis

  • En simple : quart de finaliste en 1926, 1927 et 1928

Tributaire de ses partenaires par ailleurs engagés en individuel, il ne participa qu'une seule fois aux internationaux de double, ceux-ci étant alors totalement indépendants en lieu et heure du tournoi de simple.

Jeux olympiques

Championnat de France

  • Vainqueur en double en 1922 (avec Dupont)
  • Vainqueur en double mixte en 1921, 1922, 1923 (avec Lenglen)

Parcours dans les tournois du Grand Chelem

En simple

Année Open d'Australie Internationaux de France Wimbledon US Open
1920 — — 1/8 de finale R. Williams —
1921 — — — —
1922 — — 1/8 de finale Randolph Lycett —
1923 — — 3e tour (1/16) Vincent Richards 1/8 de finale Manuel Alonso
1924 — — 3e tour (1/16) Louis Raymond 2e tour (1/32) Alfred Chapin
1925 — 1/8 de finale Sydney Jacob 1/8 de finale James Anderson 3e tour (1/16) George Lott
1926 — 3e tour (1/16) P-H. Landry 1/2 finale Howard Kinsey 1/4 de finale Vincent Richards
1927 — 1/4 de finale René Lacoste 1/4 de finale Bill Tilden 1/4 de finale Bill Johnston
1928 1/8 de finale Jack Cummings 1/4 de finale John Hawkes 1/4 de finale Christian Boussus 1/4 de finale Frank Shields
1929 — 1/4 de finale Henri Cochet 3e tour (1/16) Bunny Austin —
1930 — 3e tour (1/16) H. Kleinschroth 2e tour (1/32) Buster Andrews —
1931 — — 3e tour (1/16) Bunny Austin 2e tour (1/32) Bryan Grant
1932 — 1/8 de finale Roderich Menzel 1er tour (1/64) Buster Andrews —
1933 — 3e tour (1/16) G. De Stefani 2e tour (1/32) Bunny Austin —
1934 — 2e tour (1/32) Daniel Prenn 2e tour (1/32) André Merlin —
1935 3e tour (1/16) Jack Clemenger 1er tour (1/64) Jack Crawford 2e tour (1/32) Josef MaleÄŤek 1er tour (1/64) Gene Mako
1936 — — 2e tour (1/32) Jean Le Sueur 3e tour (1/16) John Van Ryn
1937 — 3e tour (1/16) František Cejnar 2e tour (1/32) Frank Parker 2e tour (1/32) George Toley
1938 — 2e tour (1/32) Owen Anderson 1er tour (1/64) Franjo Punčec 1er tour (1/64) Hal Surface
1939 — 3e tour (1/16) B. Destremau 1/8 de finale Henner Henkel —

N.B. : à droite du résultat se trouve le nom de l'ultime adversaire.

Notes et références

  1. Archives en ligne de Paris 8e, année 1895, acte de naissance no 702, cote V4E 8706, vue 5/31, avec mention marginale de décès
  2. Olivier Merlin, « Mort de Jacques Brugnon Un partenaire loyal », sur Le Monde,
  3. C. Delagrave, Qui êtes-vous? Annuaire des contemporains ; notices biographiques, Éditions Delagrave, , 806 p. (lire en ligne), p. 128
  4. Archives de Paris en ligne, V4E 8706, p. 6.
  5. Stanislas Brugnon (1834-1908), sur data.bnf.fr
  6. Fabrice Abgrall et François Thomazeau, La Saga des mousquetaires : La Belle époque du tennis français, Calmann-Lévy, , 257 p. (ISBN 978-2-7021-3914-1 et 2-7021-3914-0, lire en ligne)
  7. Martin Couturié, « N°11 : la tête à Toto Brugnon », sur Le Figaro,
  8. Alain Bernard, L'art de savoir jouer en double, sur Le Figaro, 2 septembre 1938
  9. BRUGNON JACQUES (1895-1978), sur Encyclopædia Universalis

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.