Stade Jean-Bouin (Paris)
Le stade Jean-Bouin est un stade de 19 500 places, situé dans le 16e arrondissement de Paris, à côté du Parc des Princes.
Adresse |
20-40, avenue du Général-Sarrail 75016 Paris |
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Ouverture |
1925 |
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Architecte | |
RĂ©novation |
1968-1970, 2010-2013 |
Extension |
1968-1970, 1975, 2013 |
Clubs résidents |
Paris Jean Bouin (CASG) (1925-) Stade français Paris (1995-) FC Versailles (2022-2024) Red Star FC (2016-2017) PSG (féminines) (2018-2023) Mousquetaires de Paris (2023-) |
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Propriétaire | |
Administration |
Surface |
Pelouse synthétique |
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Capacité | |
Dimensions |
100 m Ă— 70 m |
Coordonnées |
48° 50′ 36″ N, 2° 15′ 11″ E |
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Ce stade est principalement destiné à la pratique du rugby à XV.
Histoire
1925 : construction de la première enceinte
En 1925, les terrains de l'avenue du Général-Sarrail sont aménagés par le CASG Paris ; ils quittent ainsi l'ancien stade Jean-Bouin à proximité de l'actuel stade Roland-Garros et des serres de Paris. Ces nouvelles installations conservent alors leur appellation de stade Jean-Bouin en usage depuis 1916[2].
Le stade est rénové en 1968[2].
En 1975 un gymnase lui avait été adjoint, ainsi qu'un terrain de hockey sur gazon en 1982. Il dispose de quinze courts de tennis dont dix en terre battue. Le stade est baptisé en hommage au coureur français Jean Bouin, mort pour la France lors de la Première Guerre mondiale.
- Athlétisme et arrivée du 800 m au stade Jean Bouin en 1929.
- Match de football au stade Jean Bouin de Paris en 1932.
- Un match de rugby de l'équipe parisienne du CASG au stade Jean Bouin de Paris en 1933. Au fond à droite derrière les joueurs, on peut apercevoir l'ancien stade-vélodrome du Parc des Princes.
Reconstruction de 2010 Ă 2013
Un projet de rénovation du stade faisait partie du dossier de candidature de Paris aux Jeux olympiques d'été de 2012, afin de faire de l'enceinte le lieu des rencontres de hockey sur gazon. Il était entendu que ce projet de rénovation était maintenu malgré l'échec de la candidature, mais il fallut près de deux années supplémentaires pour que le conseil municipal de Paris accepte enfin le projet, le , par 80 voix contre 59. Ce projet est notablement différent du projet initial de Paris 2012 et prévoit en particulier la création d'un parking souterrain de 500 places (dont 100 réservées aux riverains), de 8 000 m2 de commerce dont une brasserie et boutique du club résident, 850 m2 de bureaux et la mise en conformité des infrastructures d'un stade de 20 000 places avec les règles d'homologation de la Fédération française de rugby et la Fédération française de football. Afin d'assurer une proximité des spectateurs avec l'aire de jeu, la piste d'athlétisme sera « transférée » et accessible à des centaines de scolaires voisins du stade, sur les « pelouses d'Auteuil » (à l'intérieur de l'hippodrome d'Auteuil). Le terrain de hockey sur gazon, à l'époque non homologué et sans gazon, déplacé pour permettre la construction de quatre terrains de tennis, sera également restitué sur les pelouses d'Auteuil, homologué par la section de hockey sur gazon (de niveau national) du Paris Jean-Bouin, association utilisatrice du stade Jean-Bouin jusqu'en . Finalement, 35 000 m2 (sur 57 000 m2) de l'ancien stade seront détruits pour faire place à un stade de rugby à usage professionnel et à plusieurs cellules commerciales. Aucune rénovation de la partie restante du stade Jean-Bouin (gymnase de 1975 avec deux salles d'arts martiaux et de gymnastique, tennis et club house) n'est prévue par la ville de Paris.
La transformation rencontre une forte opposition locale, rassemblée dans un collectif[3] de Boulonnais et de riverains du 16e arrondissement, notamment mené par les députés-maires UMP du 16e arrondissement et de la ville de Boulogne, Claude Goasguen et Pierre-Christophe Baguet, par les riverains qui sont également ceux du Parc des Princes et par l'association du Paris Jean-Bouin, dont la concession renouvelée par la ville de Paris le pour 20 ans a été résiliée par la ville de Paris le . Sont évoqués par les opposants : la destruction d'un élégant stade Art déco qui pouvait être réaménagé, la forte intrusion visuelle du nouveau stade massif et opaque, le déplacement très malcommode des activités sportives des scolaires (traversée de l'immense porte d'Auteuil puis d'une partie de l'hippodrome) et la fin d'un grand club d'athlétisme, le C.A.S.G., définitivement privé d'installations dignes de cette discipline. À l'inverse, un collectif de soutien[4] s'est également formé pour porter ce projet qui offre à une équipe de rugby professionnelle évoluant dans l'élite du sport national et européen, un outil digne de ses ambitions.
Le , le projet de Rudy Ricciotti (grand prix national d'architecture 2006) est retenu par le jury désigné par la ville de Paris, et Christophe Kayser est désigné comme chef de projet.
Le projet architectural s’articule autour de la couverture qui englobe de manière homogène l’ensemble du stade en se retournant en façade du déambulatoire périphérique. Cette peau est composée de plus de 3000 triangles différents préfabriqués en BFUP (Béton Fibré Ultra Performant) installés sur 78 fléaux métalliques dont les plus grands dépassent 40m de porte-à -faux. Les panneaux en façade sont ouverts, ceux en toiture voient leurs alvéoles fermées par l’inclusion de pastilles de verre afin de protéger les spectateurs des intempéries et les riverains des désagréments acoustiques. Ce procédé unique fit alors l’objet d’études d’ingénierie de pointe certifiées par plusieurs ATEx (Appréciation Technique Expérimentale) délivrées par le CSTB, et conduisit au titre de plus grande couverture en béton fibré du monde et à une première place aux World Concrete Awards ACI Excellence dans la catégorie « béton décoratif ».
La tribune sur l’avenue du Général-Sarrail est suspendue au-dessus du boulevard périphérique souterrain. Ceci permet sa stabilité et l’évacuation du public qu’elle accueille même si le tunnel s’effondre en dessous.
La capacité assise du stade sera portée à 20 000 places assises (précisément), toutes couvertes. Le stade comprend en outre 51 loges, un salon de réception, un secteur administratif accueillant le personnel du Stade Français, un pôle sportif réservé aux joueurs professionnels et composé d’une salle de musculation sur deux niveaux, d’un espace de balnéothérapie et d’un gymnase en sous-sol, une tribune de presse avec une salle de rédaction, un studio d’interview et une salle de conférences associés, un parking de 500 places en infrastructure et plusieurs cellules commerciales[5]. Une enquête publique a été menée par la Mairie de Paris à la fin de l'année 2009 afin de pouvoir présenter aux riverains et aux différents acteurs locaux le projet du nouveau stade Jean-Bouin, mais également le projet d'aménagement du quartier Auteuil. Malgré les oppositions et les recours judiciaires les travaux ont débuté à l'été 2010[6]. L’enceinte rénovée est inaugurée le à l’occasion d’un match de championnat victorieux contre le Biarritz Olympique[7]. Le coût prévisionnel était de 110 millions d’euros[8]. Le stade est composé de la tribune « Présidentielle », la « Paris », la « Parc des Princes » et la « Gilardi ».
Utilisation du stade
De nos jours, le stade Jean-Bouin sert d'enceinte sportive au Stade français Paris Rugby, club de rugby à XV évoluant dans le Top 14. L'ancien stade était également utilisé pour la pratique de l'athlétisme jusqu'en 2010 et a accueilli notamment le meeting d'athlétisme de Paris jusqu'au début des années 1990. Le , le perchiste ukrainien (soviétique à l'époque) Sergueï Bubka bat le record du monde en passant la barre mythique des 6 mètres[9] - [10].
Le stade est également utilisé de 1983 à 1993 pour accueillir quelques finales du championnat de France de football américain de DI (Casque d'Or).
Lors de la saison 2016-2017, le club de football du Red Star FC y joue ses rencontres à domicile à la suite d'une convention signée entre le club audonien, la ville de Paris, propriétaire de l'enceinte et le conseil départemental de Seine-Saint-Denis[11]. Le club retourne au stade Bauer de Saint-Ouen la saison suivante, après sa relégation en National [12].
À partir de 2018, la section féminine du Paris Saint-Germain y joue l'ensemble de ses matchs de football à domicile[13].
À l’été 2019, le Stade français Paris rugby récupère la gestion du stade Jean-Bouin. Celui-ci est doté d’une nouvelle pelouse synthétique[14], ce qui permet aux rugbymen de s’y entraîner en toutes circonstances. L'organisation de l'enceinte est alors principalement axée autour de cette équipe de rugby[15].
Pour la saison 2022-2023, le stade accueille les matchs à domicile du FC Versailles 78 pour sa première année en National, le stade Montbauron qu'ils occupaient ne disposant pas d'un éclairage aux normes requises en National[16] - [17].
En novembre 2022, le stade Jean-Bouin accueille une rencontre entre streamers français et espagnols qui est visualisée 1,1 million de fois sur Twitch[18].
À l'été 2023, la nouvelle franchise de football américain des Mousquetaires de Paris évoluant en European League of Football (ELF), prend ses quartiers dans le stade pour y disputer ses matchs à domicile, la saison 2023 se déroulant de juin à septembre[19].
Galerie
- La tribune présidentielle du stade.
- La tribune Paris face à la tribune présidentielle.
- Une des deux tribunes situées derrière les buts.
Évènements
- Championnat du monde masculin de handball Ă onze 1948[20]
- Championnats de France d'athlétisme en 1950, 1951 et 1967
- Finale du championnat de France de football américain de 1983 à 1993
- Challenge Jean-Bouin de 1985 Ă 1995
- Étape française des World Rugby Sevens Series en 2005, puis régulièrement à partir de 2016
- Phase finale de la coupe du monde féminine de rugby à XV 2014
- Cérémonie d’ouverture des Gay Games 2018
- Eleven All Stars, match de football France-Espagne en 2022
Notes et références
- « Stade Jean Bouin », sur stade.fr (consulté le ).
- « Histoire du club », sur parisjeanbouin.fr (consulté le ).
- Site du Collectif Jean-Bouin.
- « Pour la rénovation du stade Jean-Bouin », sur renover.jeanbouin.free.fr.
- « Les grands stades : Le stade Jean Bouin », sur paris.fr.
- « La démolition de Jean Bouin commencera cet été », sur LaVieImmo.com, .
- Audrey Natalizi, « Un Stade Jean-Bouin flambant neuf pour le premier match à domicile du Stade-Français », sur france3-regions.francetvinfo.fr, .
- « Rudy Ricciotti, lauréat du concours pour la construction du nouveau stade Jean-Bouin » et dossier de presse, Paris.fr
- « Top 14: Jean-Bouin, point final d'une longue saga », sur lexpress.fr, .
- « Athlétisme : Sergueï Bubka saute les 6 m à la perche », sur ina.fr (consulté le ).
- « Le Red Star jouera au stade Jean-Bouin la saison prochaine », sur lequipe.fr, .
- « Football : retour à la maison pour le Red Star », sur lemonde.fr,
- « PSG féminin : tous les matchs à Jean-Bouin, c’est officiel ! », sur www.leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
- « Stade Français : une nouvelle pelouse synthétique à Jean-Bouin - Rugby - Top 14 - SF », sur L'Équipe (consulté le )
- Olivier François, « Stade Français : le stade Jean-Bouin change d’ère », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Versailles jouera au Stade Jean Bouin la saison prochaine », sur lequipe.fr, L’Équipe, (consulté le )
- « Le FC Versailles jouera la saison prochaine au stade Jean-Bouin », sur francebleu.fr, France Bleu, (consulté le )
- « Eleven All Stars: un match retour entre les streamers est déjà prévu en Espagne », sur RMC SPORT (consulté le )
- « Se connecter à Facebook », sur Facebook (consulté le ).
- « Coupe du monde », Hand-ball : organe officiel de la Fédération française de hand-ball, Fédération française de handball, no 24,‎ (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
- Stade Jean-Bouin sur www.paris.fr (consulté le )
- Stade Jean-Bouin sur www.stade.fr (consulté le )
- Ressource relative au sport :
- (en) StadiumDB