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Jean Bouin

Jean Bouin, nĂ© Alexandre François Étienne Jean Bouin le Ă  Marseille et mort pour la France le Ă  Xivray dans la Meuse, est un athlète français spĂ©cialiste de la course de fond. Outre une mĂ©daille d'argent aux Jeux olympiques d'Ă©tĂ© de 1912 sur 5 000 mètres, il a gagnĂ© trois fois de suite le Cross des nations, considĂ©rĂ© alors comme le championnat du monde de la discipline. Il a Ă©galement Ă©tĂ© le dĂ©tenteur de sept records du monde sur diffĂ©rentes distances et durĂ©es. De nombreuses enceintes sportives portent son nom en France.

Jean Bouin
Image illustrative de l’article Jean Bouin
Jean Bouin en 1913.
Informations
Disciplines fond : cross-country, 5 000 mètres, 10 000 mètres
Période d'activité 1904-1914
Nationalité Française
Naissance
Lieu de naissance Marseille
Décès
Lieu de décès Xivray-et-Marvoisin
Taille 1,68 m
Poids 64-68 kg
Club Club Athlétique de l'école de l'industrie (1903-1904)

Phocée Club de Marseille (1904-1908)
Club Athlétique de la Société générale de Marseille (1908-1913)
Club Athlétique de la Société générale de Paris (1913-1914)

Records
Records du monde
10 000 mètres, 3 miles, 6 miles, demi-heure, 15 000 mètres, 11 miles, 1 heure
Palmarès
Jeux olympiques 0 1 1
Cross des nations 3 1 0
Championnats de France 6 1 1

Il est d'abord inhumé au château de Bouconville-sur-Madt ; ses cendres sont rapatriées à Marseille en 1922, et reposent depuis au cimetière Saint-Pierre.

Biographie

Jeunes années

Jean Bouin naît rue Coutellerie à Marseille[1].

Il a une sœur, Antonie Louise surnommée Nini (1885-1962)[2].

Ses parents divorcent (le 28 juin 1894), et sa mère Berthe Pioch (1859-1922) se remarie avec un dénommé Galdani quelque temps après[3].

Il habite au 111 rue Consolat à Saint-Charles et est scolarisé à l'école des Chartreux dans le quartier des Cinq Avenues où Jean Bouin a comme instituteur Joseph Pagnol, le père de Marcel Pagnol, popularisé par La Gloire de mon père, premier tome de Souvenirs d'enfance[4]. C'est à cette époque qu'il rencontre un camarade, son futur grand ami Joseph Granier, puis sa sœur, Rose Granier (1886-1987) qui devient bien plus tard sa compagne[5].

Adolescent, Jean Bouin pratique de façon assez intensive plusieurs sports dont l'escrime et la gymnastique[6]. En , il se rend au parc Borély assister à l'entraînement de coureurs de marathon[7], dont le localement célèbre Louis Pautex[N 1]. À la suite de cette rencontre avec Louis Pautex, qui devient plus tard son mentor, Jean Bouin commence la pratique de l'athlétisme[7] et participe à la création du « Club athlétique de l'école de l'industrie[8] - [9] ». L'athlète britannique Alfred Shrubb est alors son idole et motivera plus tard ses différentes tentatives de records du monde[9].

Le , il remporte la première course Ă  laquelle il participe, un cross-country de 10 000 mètres avec handicap[8] - [N 2]. Il est remarquĂ© : un banquier de la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale de La Canebière lui offre un emploi de coursier et il quitte le petit club qu'il a crĂ©Ă© pour entrer au « PhocĂ©e Club de Marseille[8] ». Avec son nouveau club, il remporte Ă  nouveau un cross le 14 mars[8]. Le , il remporte un 1 000 mètres[10]. Sur la saison 1904, il remporte quatorze des dix-sept courses auxquelles il participe[10]. Le , il participe Ă  sa première Ă©preuve en dehors de Marseille, Ă  Lyon sur le challenge Ayçaguer (un cross de 11 km) sur lequel il termine neuvième[10]. En , son beau-père Galdini parvient Ă  le convaincre de participer Ă  une course Ă  GĂŞnes en Italie[10] : Jean Bouin s'y rend, remporte la course et s'aperçoit que Galdini a dĂ©jĂ  encaissĂ© le prix de la victoire[11] : cet Ă©vĂ©nement marque la rupture dĂ©finitive des relations — dĂ©jĂ  tĂ©nues — entre Galdini et Jean Bouin[11]. Il quitte le domicile de Galdini et de sa mère, et s'en va d'abord habiter quelque temps chez les parents de son ami Joseph Granier et de sa compagne Rose, rue de Rome[11]. Le , il remporte un 5 000 mètres[12] en 18 min 20 s, puis en septembre, il remporte le CritĂ©rium de Provence[12].

1906 à 1908, années charnières

Arthur Gibassier, dit « La Gibasse », chroniqueur sportif au Petit Provençal, s'improvise entraîneur particulier[13]. Jean Bouin est alors l'un des précurseurs de la méthode dite naturelle d'entraînement à travers les forêts : il couvre une vingtaine de kilomètres par jour en terrain varié[14]. En outre, il s'intéresse à tous les aspects de la course à pied : l'entraînement, l'alimentation et l'hygiène de vie ; il évoquera dans son livre Comment on devient champion de course à pied, paru en 1912, les trois axes de sa méthode d'entraînement : spécificité, progressivité et diversité[15].

En 1906, les résultats suivent : second du challenge Ayçaguer, il remporte le championnat du littoral (cross) et termine quatrième du national de cross-country à Meudon[16]. Sur 5 000 mètres et en 1906 toujours, il améliore sensiblement sa meilleure performance : 16 min 38 s 2[16]. En 1907 il est, cette fois-ci, troisième du national de cross-country 15 mètres derrière le vainqueur Jacques Keyser[16]. Cette année-là et pour la première fois, la France participe au Cross des nations : il termine treizième et second français de la course qui se tient à Glasgow[16]. Enfin, il remporte pour la première fois Nice-Monaco, sur une distance de 18 km[16]. Durant la période hivernale, il apprend qu'il doit faire partie de l'équipe française pour le 3 miles par équipes aux Jeux olympiques d'été de 1908[16]. À ces Jeux, Jean Bouin participe également aux séries du 1 500 mètres[17]. En raison d'une sortie nocturne, la fédération française le sanctionne en le privant de finale du 3 miles, où la France termine troisième par équipes[18] - [17]. Se pose donc la question de l'obtention de la médaille de bronze ou non par Jean Bouin : précisons que d'une part il participe aux séries battant d'ailleurs le record de France — non homologué — de la distance[18] et que d'autre part la médaille de bronze lui est attribuée dans certaines sources[17].

1909 à 1913, les grands succès

Photographie noir et blanc de trois coureurs de fond.
Jean Bouin, le , lors de sa tentative réussie de record de France de l'heure.

Le 7 mars Ă  Amiens et pour la première fois, Jean Bouin devient champion de France de cross-country[18], avec 2 min 30 s d'avance sur le deuxième[19]. Le 20 mars, sur le Cross des nations, le championnat du monde de la discipline, il termine second derrière Edward Wood[18]. Sur piste, le 30 mai Ă  Colombes, il parvient Ă  battre plusieurs records de France au cours d'une mĂŞme et seule tentative de record de l'heure : 3 miles, 5 000 mètres, demi-heure, 10 000 mètres, 15 000 mètres, 10 miles et celui de l'heure[18]. Il reçoit cette annĂ©e-lĂ , des mains d'admirateurs marseillais, un chronomètre en or gravĂ© de ses initiales[18] « J. B. ».

En 1910, il est appelĂ© au service militaire et incorpore la 15e compagnie du 141e rĂ©giment d'infanterie au fort de la Revère près de Nice[18]. Il change Ă©galement de club et passe au « Club athlĂ©tique de la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale de Marseille[20] » avec lequel il prĂ©pare le national de cross-country qui se court « Ă  domicile » au parc BorĂ©ly[20] : il en est vainqueur et remporte ainsi son second titre consĂ©cutif[20]. Sur le Cross des nations, le 26 mars Ă  Belfast, il est contraint Ă  l'abandon Ă  la suite d'une chute dès le premier kilomètre[20], après avoir Ă©tĂ© la semaine prĂ©cĂ©dente champion de France militaire sur 15 kilomètres[21].

En 1911, il est à nouveau champion de France de cross-country et devient champion du monde de la discipline en remportant le Cross des nations le 25 mars à Newport-Caerleon[22]. C'est le premier de ses trois succès consécutifs dans l'épreuve entre 1911 et 1913[22]. Fin 1911, l'union des sociétés françaises de sports athlétiques s'interroge sur la réalité du statut d'amateur de Jean Bouin : en effet, la fédération anglaise souhaite le voir disqualifié d'une course de l'heure qu'il a disputée contre le professionnel Louis Bouchard[23]. Arthur Gibassier se charge de clarifier sa situation en se rendant à Paris pour rencontrer les instances de cette fédération[24]. Le , il établit à Colombes le premier record du monde du 10 000 mètres, qui ne sera battu que dix ans plus tard par Paavo Nurmi[14].

Photographie noir et blanc d'une arrivée de course de fond.
L'arrivée du 5 000 mètres olympique en 1912 : Jean Bouin est second derrière Hannes Kolehmainen.
Photographie noir et blanc d'un homme assis entouré de trois hommes debout.
Le masseur « Pastaïre » (assis) entouré de (debout, de gauche à droite) Jean Bouin, François Faber et Georges Carpentier.
Photographie noir et blanc d'un homme en train de courir.
Jean Bouin lors du Cross des nations 1913 Ă  Juvisy, qu'il remporte.

Le grand objectif de la saison 1912 est pour Jean Bouin l'Ă©preuve individuelle de cross-country aux Jeux olympiques d'Ă©tĂ© d'autant qu'il est le champion en titre du Cross des nations[25]. La fĂ©dĂ©ration française lui octroie un rĂ©gime de faveur lui permettant d'arriver en Suède trois semaines avant le reste de la dĂ©lĂ©gation et d'ĂŞtre installĂ© Ă  part dans un hĂ´tel du centre-ville de Stockholm en compagnie de son soigneur Yvelin[23]. Toutefois, il ne termine pas la course de cross-country[26] ; en revanche, il rĂ©ussit beaucoup mieux sur 5 000 mètres : il bat le record de France en sĂ©rie (15 min 5 s) le 9 juillet[27] puis le lendemain, il remporte la mĂ©daille d'argent finissant un mètre derrière le Finlandais Hannes Kolehmainen qui Ă©tablit Ă  cette occasion le premier record du monde du 5 000 mètres[28] - [29].

En 1913, la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale qui l'emploie lui permet d'aller s'installer Ă  Paris en lui proposant un nouveau poste. Il intègre donc le « Club athlĂ©tique de la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale de Paris[30] ». Jean Bouin quitte Marseille en compagnie de Rose Granier : ils s'installent rue Guersant puis rue de Varenne[30]. Dans la capitale, il se lie rapidement d'amitiĂ© avec JĂ©rĂ´me Peyre originaire de Marseille, boulanger reconverti en masseur[31]. Ce dernier, surnommĂ© « PastaĂŻre », a une clientèle de sportifs de haut niveau, dont Roland Garros, Louis Darragon, François Faber ou encore Georges Carpentier avec qui il va aussi se lier d'amitiĂ©[31]. « PastaĂŻre » va Ă©galement lui prĂ©senter Maurice Chevalier et Mistinguett avec lesquels il devient aussi ami[31]. Le , il fait sensation en battant le record du monde de l'heure Ă  Stockholm (battant au passage ceux du 15 000 mètres et du 11 miles[32]) : il parcourt 19 021 mètres et devient ainsi le premier Ă  dĂ©passer les 19 kilomètres en une heure. Devenu collaborateur de La Vie au grand air[N 3], il rĂ©dige un grand reportage sur son voyage et record suĂ©dois[33]. Son retour gare du Nord est triomphal — il est accueilli par une foule importante[33]. L'annĂ©e 1913 est Ă©galement celle de son troisième succès dans le Cross des nations, organisĂ© Ă  Juvisy en France.

Photographie noir et blanc de deux hommes debout en toge.
Georges HĂ©bert (Ă  gauche) et Jean Bouin en toge lors du tournage du film au Parc Pommery de Reims.

Peu après, Georges Hébert invite Jean Bouin à se rendre au Collège d'athlètes de Reims, fondé par le marquis de Polignac[34]. Il y est sollicité pour être l'acteur unique d'une petite production cinématographique de min[34]. L'original du film est conservé à la Cinémathèque française[34].

1914 et la Première Guerre mondiale

En 1914, Jean Bouin court trois courses[35] : un 2 000 mètres avec handicap[N 2] Ă  Marseille (il termine second), le 800 mètres des championnats de France d'athlĂ©tisme (il est second derrière RenĂ© Dantigny) et enfin le 26 juillet Ă  Bruxelles lors d'une compĂ©tition France-Belgique au cours de laquelle il remporte le 800 mètres[36].

Le , Jean Bouin est mobilisé : il est incorporé comme soldat de 2e classe (avec fonction d’instructeur de sport des armées) au 163e régiment d'infanterie à Nice[36]. Il lui est fait une proposition pour « rester à l'arrière » — émanant du général Gallieni — qu'il refuse[37]. Une soi-disant hypertrophie cardiaque aurait pu lui permettre d’être affecté dans une unité auxiliaire, mais il insiste et exige d'être incorporé dans une unité combattante[14]. Jean Bouin prend le train pour le front le 13 septembre[37] ; il croise sur le quai son cousin Louis Bouin (de Carpentras) à qui il remet le chronomètre en or reçu de ses admirateurs marseillais en 1909[38].

Le 163e se positionne à proximité de Saint-Mihiel[39], près de la frontière allemande d’avant la Première Guerre mondiale. Il est messager, chargé de la transmission de courriers entre les différentes lignes de front[39]. Il est tué le à Xivray[39], lors de l'attaque du « Mont Sec » à l'issue de la première bataille de la Marne[N 4], atteint par plusieurs éclats d'obus, consécutivement à une très probable erreur de tir de l'artillerie française[39] - [40]. Rose Granier se rend à proximité du front pour identifier les restes de Jean Bouin[41]. Il est enterré au château de Bouconville-sur-Madt sous le feu ennemi. Quelques jours plus tard, le château brûle.

À son retour à Marseille, Rose Granier est confrontée à des problèmes liés à l'héritage de Jean Bouin : si ce dernier a légué l'ensemble de ses avoirs à Rose Granier, Galdini son beau-père conteste cette transmission[42]. Une procédure judiciaire assez longue débute — l'appartement rue de Varenne porte des scellés de 1914 à 1918 — qui se termine par un jugement prononcé en 1918[42] : Rose Granier a finalement gain de cause, probablement grâce aux témoignages favorables d'Arthur Gibassier, Georges Carpentier, Maurice Chevalier et Mistinguett[42].

Le corps de Jean Bouin est rapatrié à l'issue du conflit, le , avec trente-neuf autres militaires ; il est inhumé au cimetière Saint-Pierre de Marseille (carré 30, tombe no 81). Sa tombe est ornée d'un buste sculpté par Constant Roux et d'une plaque apposée par la ville[43].

Hommages

Plusieurs enceintes sportives sont baptisées du nom de « stade Jean-Bouin Ce lien renvoie vers une page d'homonymie » ainsi que de nombreuses voies et bâtiments en France[44]. À Barcelone, depuis 1920, se tient la course populaire La Jean Bouin, internationale depuis 1946 et organisée par le quotidien Mundo Deportivo[45].

La sculpture Jean Bouin de Constant Roux était située sur le parvis du stade Vélodrome de Marseille[46]. Constant Roux a également réalisé le buste de sa tombe. Dans les années 1960, une stèle réalisée par Villevielle et Camotto et financée par la Société générale, est érigée à Bouconville-sur-Madt inaugurée en présence d'Alain Mimoun[40] - [47] près de la zone où Jean Bouin fut tué au combat.

En 1960, à l'occasion des Jeux olympiques d'été, un timbre à 0,20 franc à l’effigie de Jean Bouin est édité[48].

Jean Bouin est reconnu Gloire du sport[49]. Il reçoit à titre posthume la médaille militaire[50].

Le club du « Petit Jean Bouin » situé à proximité du complexe de Roland-Garros est rebaptisé ainsi en 1916 en son honneur.

Palmarès

Les principaux éléments de son palmarès sont listés ci-dessous[51] - [35] - [52].

International

Jean Bouin vers 1912.
Palmarès international
Date Compétition Lieu Résultat Discipline
1908 Jeux olympiques Londres 3e 3 miles par Ă©quipe
1909 Cross des nations Derby 2e Cross-country
1911 Cross des nations Caerleon 1re Cross-country
1912 Cross des nations Édimbourg 1re Cross-country
1912 Jeux olympiques Stockholm 2e 5 000 mètres
1913 Cross des nations Juvisy 1re Cross-country

National

photographie noir et blanc d'un coureur Ă  pied.
Jean Bouin remportant le championnat de France militaire 1911 de cross-country.

Autres courses

photographie noir et blanc d'un coureur Ă  pied.
Jean Bouin remportant Nice-Monaco 1910.

Records

Records du monde

Jean Bouin a battu sept records du monde au cours de sa carrière[51].

Records personnels
Distance Temps Date Lieu
6 miles 29 min 51 s 6 Colombes
9 721 m Demi-heure Colombes
10 000 mètres 30 min 58 s 8 Colombes
3 miles 14 min 7 s 2 Stockholm
15 000 mètres 47 min 18 s 6 Stockholm
11 miles 55 min 55 s Stockholm
19 021 m 1 heure Stockholm

Records de France

Jean Bouin a battu trente-huit records de France au cours de sa carrière[51] en particulier sur le 2 000 mètres, le 3 000 mètres, le 5 000 mètres et le 10 000 mètres[51]. Il a Ă©galement battu plusieurs fois celui de la demi-heure[51]. Son record de France de l'heure — alors record du monde — (19 021 mètres en 1913) ne sera battu qu'en 1955 par Alain Mimoun avec 19 078 mètres[53]. Celui du 5 000 mètres est Ă©galĂ© en par Roger Rochard, et battu en 1948 par Jacques Vernier.

Records personnels

Les meilleures performances de Jean Bouin sont listées ci-dessous[51].

Records personnels
Distance Temps Date Lieu
400 mètres 54 s Salon
400 mètres haies 61 s 2 Salon
800 mètres 2 min 0 s 2 Colombes
1 000 mètres 2 min 43 s Romans
1 500 mètres 4 min 11 s 2 Colombes
1 mile 4 min 33 s 8 Colombes
2 000 mètres 5 min 39 s 8 Colombes
3 000 mètres 8 min 44 s Stockholm
2 miles 9 min 30 s 6 Colombes
3 miles 14 min 7 s 2 Stockholm
5 000 mètres 14 min 36 s 7 Stockholm
4 miles 19 min 43 s 2 Colombes
8 kilomètres 24 min 34 s 2 Marseille
5 miles 24 min 47 s 8 Colombes
6 miles 29 min 51 s 6 Colombes
10 000 mètres 30 min 58 s 8 Colombes

Ĺ’uvres

  • Jean Bouin et AndrĂ© Glarner, Comment on devient champion de course Ă  pied : Ă©preuves de fond, Paris, Pierre Lafitte, , 93 p. (OCLC 32305679)

Notes et références

Notes

  1. Le , Louis Pautex remporte le marathon de Marseille.
  2. Un cross-country — ou un autre type de course — « avec handicap » est une course dont le parcours est ponctué de barrières ou d'obstacles artificiels qu'il y a évidemment lieu de franchir.
  3. Le reportage de Jean Bouin paraît dans La Vie au grand air, le 26 juillet 1913.
  4. En effet, la bataille de la Marne proprement dite est terminée depuis le 12 septembre, la percée allemande vers Paris a été stoppée ; et le régiment de Jean Bouin fait partie du dispositif oriental de défense français dans la Meuse, comme le montre la carte des positions située dans l'article sur la bataille où Saint-Mihiel est visible au nord de Commercy ; Jean Bouin est en fait tué au début d’une des multiples guerres de position qui s'ensuivent tout le long de la ligne de front, entre les Vosges et bientôt la mer du Nord.

Références

  1. Espana 2000, p. 17.
  2. Espana 2000, p. 20.
  3. Espana 2000, p. 21.
  4. Espana 2000, p. 22.
  5. Espana 2000, p. 25.
  6. Espana 2000, p. 29.
  7. Espana 2000, p. 35.
  8. Espana 2000, p. 37.
  9. Parienté et Billouin 2003, p. 321.
  10. Espana 2000, p. 39.
  11. Espana 2000, p. 41.
  12. Espana 2000, p. 46.
  13. Espana 2000, p. 52.
  14. Parienté et Billouin 2003, p. 323.
  15. Navarro 2003, p. 110.
  16. Espana 2000, p. 53.
  17. (en) « Jean Bouin », sur le site sports-reference.com du groupe OlyMADMen d'historiens du sport (consultĂ© le ) : « Medals: 1 Silver, 1 Bronze (2 Total) ».
  18. Espana 2000, p. 54.
  19. Alain Bouillé, « Jean Bouin » [PDF], sur le site de la documentation et de l'histoire de la fédération française d'athlétisme (consulté le ).
  20. Espana 2000, p. 57.
  21. La Vie au grand air, 26 mars 1910, p. 206.
  22. Espana 2000, p. 58.
  23. Parienté et Lagorce 2004, p. 102.
  24. Espana 2000, p. 61.
  25. Espana 2000, p. 67-69.
  26. (en) « Athletics at the 1912 Stockholm Summer Games: Men's Cross-Country, Individual », sur le site sports-reference.com du groupe OlyMADMen d'historiens du sport (consulté le ).
  27. Espana 2000, p. 70.
  28. Espana 2000, p. 71.
  29. (en) « Athletics at the 1912 Stockholm Summer Games: Men's 5,000 metres », sur le site sports-reference.com du groupe OlyMADMen d'historiens du sport (consulté le ).
  30. Espana 2000, p. 74.
  31. Espana 2000, p. 76.
  32. Espana 2000, p. 79.
  33. Espana 2000, p. 81.
  34. Espana 2000, p. 82.
  35. Espana 2000, p. 83-84.
  36. Espana 2000, p. 98.
  37. Espana 2000, p. 100.
  38. Espana 2000, p. 103.
  39. Espana 2000, p. 104.
  40. Xavier Breuil, « Jean Bouin », sur Le site du service interministériel des Archives de France (direction générale des Patrimoines du ministère de la Culture et de la Communication) (consulté le ).
  41. Espana 2000, p. 109-110.
  42. Espana 2000, p. 110.
  43. Espana 2000, p. 112.
  44. « Recherche « Jean Bouin » », sur OpenStreetMap (consulté le ).
  45. (es) « Éxito de participación en la 90 edición de la Jean Bouin », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  46. Edmond Echinard, Pierre Echinard et Médéric Gasquet-Cyrus, Marseille Pour les Nuls, First éditions, , 472 p. (ISBN 978-2-7540-5485-0, lire en ligne).
  47. « Monument du Mois – Juin 2012 - Stèle dédiée à Jean Bouin », sur le site de la mission Histoire du conseil général de la Meuse, (consulté le ).
  48. « N°WT : POSTE-1960-37 », sur wikitimbres.fr.
  49. « Jean Bouin, le rĂŞve inachevĂ© », sur le site de la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale (consultĂ© le ) : « ÉlevĂ© depuis au rang de Gloire du sport, il n’a pas fini de courir Ă  travers l’Histoire. ».
  50. Patrick Clastres et Paul Dietschy, Sport, Société et culture XIXe siècle à nos jours, Hachette Éducation, coll. « Carré Histoire », , 256 p. (ISBN 978-2-01-181887-4, lire en ligne), p. 202.
  51. Espana 2000, p. 125-129.
  52. Espana 2000, p. 63-65.
  53. « AthlĂ©tisme - Alain Mimoun, une carrière en images », sur le site de France TĂ©lĂ©visions, (consultĂ© le ) : « Alain Mimoun bat, le 10 octobre 1955 Ă  Alger, le record de France de l'heure dĂ©tenu jusqu'alors par Jean Bouin depuis 1913 (avec 19 km et 21 mètres), en parcourant 19 km et 78 mètres. ».

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Alain Billouin, L'athlĂ©tisme français, Paris, Solar, coll. « Le livre d'or des exploits du siècle », , 144 p. (ISBN 2-263-02989-3)
  • RenĂ© Espana, Jean Bouin de Marseille, Autres Temps, coll. « Temps mĂ©moire », , 145 p. (ISBN 978-2-911873-99-7) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • StĂ©phane Gachet, Le Dictionnaire des mĂ©daillĂ©s olympiques français, Le Rheu, La maison d'Ă©ditions LME, , 416 p. (ISBN 978-2-36026-026-3)
  • Michel Merckel, 14-18, le sport sort des tranchĂ©es, Toulouse, Le Pas d'Oiseau, coll. « Histoire du sport », , 221 p. (ISBN 978-2-917971-26-0)
  • Gaston Meyer, Le grand livre de l'athlĂ©tisme francais, Calmann-LĂ©vy, , 318 p. (ISBN 978-2-7021-0047-9)
  • Gilles Navarro, Les riches heures de l'athlĂ©tisme, Paris, Mango sport, , 133 p. (ISBN 2-84270-398-7) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Robert ParientĂ© et Alain Billouin, La Fabuleuse Histoire de l'athlĂ©tisme, Minerva, , 1021 p. (ISBN 978-2-8307-0727-4) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Robert ParientĂ© et Guy Lagorce, La Fabuleuse Histoire des Jeux olympiques, Minerva, , 879 p. (ISBN 978-2-8307-0774-8) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Articles connexes

Liens externes

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