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Football Club de Versailles 78

Le Football Club de Versailles 78, couramment appelé FC Versailles, est un club de football français basé à Versailles issu de la fusion en 1989 du Racing Club de Versailles et des Compagnons Sportifs Versaillais, respectivement fondés en 1960 et 1958.

FC Versailles
Logo du FC Versailles
Généralités
Nom complet Football Club de Versailles 78
Noms précédents Entente Sportive Versaillaise (1941-1960)
Racing Club de Versailles (1960-1989)
Fondation (fusion)[Note 1]
Statut professionnel Jamais
Couleurs Bleu roi et blanc
Stade Stade Montbauron
(7 545 places)
Siège 24 allée Pierre-de-Coubertin
78000 Versailles
Championnat actuel National
Président Alexandre Mulliez
Entraîneur Laurent Peyrelade[1]
Site web fcversailles.com

Maillots

Domicile
Extérieur

Actualités

Pour la saison en cours, voir :
National 2023-2024
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Les origines du club remontent à 1941 lorsque l'Entente Sportive Versaillaise, club omnisports, est fondée à la suite de la fusion de quatre clubs affiliés à la FGSPF. En 1960, la section football de l'ES Versailles fusionne avec deux autres équipes de football pour devenir le Racing Club de Versailles. Longtemps plongé dans les divisions régionales, le RC Versailles parvient à atteindre la troisième division en 1986. À l'issue de la saison 1988-1989, le club prend son nom actuel : Football Club de Versailles 78.

La première année sous son nouveau nom s'avère être fatale puisque le club versaillais descend en Division 4 à la fin de la saison. Le FC Versailles est alors sur la pente descendante et finit par être relégué en huitième division avec de lourdes dettes financières. Repris par Daniel Voisin en 2004, le club sort de cette crise et retrouve les championnats nationaux en 2017. Quatre années plus tard, de nouveaux investisseurs arrivent au club, ce qui permet au FCV d'entrer dans une nouvelle ère et de connaître une saison 2021-2022 historique en atteignant les demi-finales de la Coupe de France et en montant en National.

Le FC Versailles constitue un club majeur des Yvelines et d'Île-de-France, et fait partie des principaux clubs de la région parisienne. Le FC Versailles évolue en National depuis la saison 2022-2023.

Histoire

Genèse du club (avant 1941)

À Versailles, de nombreux clubs omnisports pratiquant le football sont créés dans la première moitié du XXe siècle. Parmi ces clubs, on trouve l'Espérance de Versailles, fondée en 1907[2], qui est l'un des premiers clubs à s'affilier à l'Union régionale de Seine-et-Oise de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF)[3]. L'Espérance prend place dans le Championnat de Seine-et-Oise FGSPF duquel elle se qualifie occasionnellement pour la Coupe de France FGSPF, qui réunie les vainqueurs de chaque championnat régional. En 1917, après avoir battu les Jeunes de Chaumont et l'AS Orléans, le club atteint les demi-finales de cette coupe et s'incline face à la Bousbotte à Besançon[4] - [5].

L'Escouade Versaillaise est un autre club omnisports fondĂ© en 1911 et affiliĂ© Ă  la FGSPF, Ă  la FFFA et Ă  la FFA. Mais c'est seulement après la Première Guerre mondiale que, sous l'impulsion d'un comitĂ© actif, l'Escouade commence peu Ă  peu Ă  se dĂ©velopper[6]. L'association propose de nombreux sports comme le football, le basket-ball, l'athlĂ©tisme, le tennis, la gymnastique ou encore le cross-country. Dès 1924, le club versaillais dĂ©cide d'amĂ©nager un stade dans la ville du Chesnay. Ainsi, 200 000 francs sont affectĂ©s Ă  la rĂ©alisation du stade Michaux[7]. L'Ă©quipe première de football, arborant des maillots bleu marine et blanc, y joue l'intĂ©gralitĂ© de ses rencontres.

La Ludovicienne et le Sporting de Versailles-Porchefontaine, deux autres clubs affiliés à la FGSPF, voient le jour respectivement en 1917[8] et en 1936[9]. Mais c'est bien l'Escouade Versaillaise qui apparaît comme le principal club versaillais dans les années 1930, remportant par ailleurs le challenge du meilleur club de France de 1937, décerné par le journal L'Auto[7].

Entente Sportive Versaillaise (1941-1960)

En pleine Seconde Guerre mondiale, Jean Borotra, commissaire général à l’Éducation physique et aux Sports sous le régime de Vichy, manifeste le désir de voir les différentes sociétés d'une même localité fusionner. Les sociétés versaillaises vont alors réaliser ces fusions, qui ont pour but de réduire le nombre de clubs et de rendre ceux-ci plus forts. Au début de l'année 1941, la municipalité versaillaise passe à l'action en créant l’Association Sportive Municipale Versaillaise qui groupe cinq clubs : l’Association Sportive Versaillaise, le Racing Club Versaillais, la Société Versaillaise d'Encouragement à la Natation, le Cyclo Club Versaillais et la Société de Boxe Versaillaise[10]. L'Espérance de Versailles et l'Escouade Versaillaise déclarent alors vouloir conserver leur autonomie et se tenir en dehors du nouveau groupement[11]. Face à la pression de la municipalité et pour suivre les directives des autorités supérieures, M. Louis, conseiller municipal de Versailles chargé de la direction des sports, réussit à faire fusionner l'Espérance, l'Escouade, la Ludovicienne et le Sporting de Versailles-Porchefontaine[12]. Ainsi, toujours en 1941, le deuxième nouveau club versaillais groupant ces quatre clubs de la FGSPF est créé sous le nom d’Entente Sportive Versaillaise[13] - [14]. Cette nouvelle association est patronnée par de nombreuses personnalités comme l'ancienne reine du Portugal Amélie d'Orléans ou le préfet de Seine-et-Oise Marc Chevalier[15]. L'Entente, club omnisports, adopte les couleurs bleue et blanche, et hérite des installations sportives des anciens clubs avec notamment la récupération du stade Michaux au Chesnay.

L'ES Versailles se structure très rapidement et possède, dès la saison 1941-1942, douze équipes de football. L'équipe première, qui est essentiellement constituée d'anciens joueurs versaillais de l'Escouade et de l'Espérance, prend place dans la première division de la Ligue de Paris[16] et décide de participer à la Coupe de France dès sa première saison. Elle dispute son premier match de coupe le contre l'Espérance Drouaise et s'impose trois buts à un[17]. Auteurs d'un beau parcours, les Versaillais se qualifient ensuite pour les 16es de finale de la Coupe de France (zone occupée) en éliminant successivement l'AS Poissy, le CA XIVe et le CA Vitry. Le , l'équipe versaillaise succombe finalement au Red Star, futur vainqueur de la coupe, dans son stade Michaux.

L'ES Versailles lors de la finale de la Coupe de France UGSPF en 1944.

Décidée à promouvoir le football à Versailles, l'Entente invite des équipes de renommée à Versailles pour confronter l'équipe première à celles-ci. L'inauguration du parc des sports de Montbauron le permet l'organisation de ces rencontres. Lors de la saison 1943-1944, le club remporte son premier trophée national dans ce stade avec la victoire en finale de la Coupe de France UGSPF. Entraînée par l'international français Maurice Dupuis, l'Entente Sportive Versaillaise, qui possède dans son effectif le jeune Armand Penverne, élimine notamment l'Étoile Moulinoise (2-3) en quart de finale et l'Espérance de Saint-Lô (4-1, après prolongation) en demi-finale avant de vaincre la JA Saumur (4-1) en finale à domicile[18] - [19].

La saison suivante, en 1944-1945, l'ESV, dont s'occupe désormais Pierre Favier, atteint les 32es de finale de la Coupe de France où elle est éliminée par l'AS Trouville-Deauville sur le score de 3-0[20].

Pour la saison 1947-1948, l'ES Versailles, membre du championnat de Promotion d'Honneur de Paris, dĂ©cide de nommer Roger Calmels comme joueur-entraĂ®neur de l'Ă©quipe fanion. Il fait ses dĂ©buts contre l'Ă©quipe amateur du Stade français le [21]. Son Ă©quipe parvient par la suite en 16e de finale de la Coupe de France en dominant lors des 32es de finale le Gallia-Club AngoulĂŞme 7 buts Ă  2. Lors de cette rencontre, Jean Fourny marque les sept buts versaillais et rĂ©alise ainsi un des plus grands exploits personnels de la Coupe de France[22] - [23]. Le , les Versaillais affrontent le FC Gueugnon Ă  OrlĂ©ans pour tenter de se qualifier en 8e de finale. Devant 3 000 spectateurs, AzĂ©ma ouvre le score pour Versailles Ă  la 1re minute mais Gueugnon Ă©galise Ă  la 72e minute puis remporte le match en prolongation 4 buts Ă  1[24].

Malgré les bonnes performances en coupes nationales, le club peine en championnat de Promotion d'Honneur. Souvent à la lutte pour la montée en Division d'Honneur, les Versaillais échouent en fin de saison à prendre la place de leader, synonyme de promotion[25]. Il faut attendre la saison 1950-1951 pour que les hommes d'Espanet parviennent à terminer premiers de la poule B de Promotion d'Honneur. L'équipe est même sacrée championne en remportant la phase finale opposant les vainqueurs de chaque poule[26] - [27]. Cependant, le passage en Division d'Honneur est rapide et l'ESV est reléguée dès sa première saison à ce niveau[28]. Par la suite, l'ES Versailles reste dans un relatif anonymat en disputant le championnat de Promotion d'Honneur (D5), puis la première division de Paris (D6).

Projet raté d'un grand club (1960-1984)

Le stade Montbauron (20 000 places), destiné à accueillir un futur grand club versaillais.

Ă€ la fin des annĂ©es 1950, un grand projet sportif de la municipalitĂ© versaillaise dirigĂ©e par le maire AndrĂ© Mignot voit le jour. Sous l'impulsion de Jacques Meissonnier, adjoint au maire chargĂ© des sports, la municipalitĂ© dĂ©cide de faire fleurir le sport dans la citĂ© royale et plus particulièrement le football. Pour cela, il est dĂ©cidĂ© de construire un grand stade moderne de 20 000 places aux normes des championnats professionnels dans le parc des sports de Montbauron. Toutefois, la ville de Versailles ne possède alors pas de grandes Ă©quipes de football qui pourraient remplir les nouvelles tribunes du stade Montbauron, ce qui a le don d'agacer Jacques Meissonnier. Ă€ l'Ă©poque, l'ES Versailles n'Ă©volue qu'en première division de la Ligue de Paris (D6). Pour pallier le problème, l'adjoint au maire nĂ©gocie la fusion des sections football de l'ES Versailles, du Stade Olympique Versaillais et du Football AthlĂ©tique Club Versaillais. En 1960, ces clubs s'unissent pour devenir le Racing Club de Versailles. Le RC Versailles doit devenir le nouveau club phare de la ville et doit atteindre au moins le championnat de France amateurs (D3). Jacques Meissonnier, dont les attentes sont Ă©levĂ©es, dĂ©clare vouloir voir l'Ă©quipe monter en CFA dans un dĂ©lai de quatre ans : « Sans me dissimuler la difficultĂ© de l'entreprise, j'escompte que dans quatre ans Versailles accĂ©dera au championnat de France amateurs. Et après, qui sait si nous ne pourrons faire mieux... »[29].

Après avoir jouĂ© au stade Michaux du Chesnay, le club versaillais prend place dans ce qui deviendra son antre, le stade Montbauron, inaugurĂ© le . En prĂ©sence du prĂ©sident de la FFFA Pierre Pochonet et du prĂ©sident de la LFP Antoine Chiarisoli, le stade est inaugurĂ© devant près de 20 000 spectateurs Ă  l'occasion d'un match du RC Versailles contre une sĂ©lection parisienne, et d'une rencontre amicale entre le Stade de Reims et le Racing Club de Paris (victoire 2-1 de Reims)[30].

En 1963, le RCV devient un club omnisports avec l'incorporation de l'athlétisme, du handball et du volley-ball. L'année suivante, en 1964, la dissolution d'une société versaillaise permet l'intégration du basket-ball. Dans la foulée, le rugby, le judo, le ski, l'aïkido et pleins d'autres sections intègrent le Racing Club de Versailles. Le colonel Poggi est désigné président général à ce moment. Il y reste un an avant de laisser sa place à Jacques Agnely, secondé par Robert Burlotte, Roger Zedet et Michel Robillard. L'association prend son véritable essor et le RC Versailles omnisports prend une place importante dans le sport versaillais[31].

Les footballeurs du RC Versailles gravissent alors petit à petit les échelons jusqu'à atteindre la Division d'Honneur (D4) en 1966[32]. Ils alternent dès lors les saisons entre les quatrième et cinquième divisions nationales sans s'installer durablement au quatrième échelon français. À partir de 1976, le club connaît une « traversée du désert » qui verra le RC Versailles stagner en cinquième division pendant neuf ans. Cette période marque aussi la crise qui secoue de façon latente ce club omnisports. Avec le changement de municipalité en 1977, la position du Racing Club de Versailles, fondé par la municipalité sortante sous la direction du maire André Mignot, devient beaucoup moins confortable. Jusqu'alors, le club avait une position privilégiée et cela se traduisait par une subvention importante. Avec l'arrivée du nouveau maire, André Damien, ce privilège est remis en cause, en particulier au niveau de la section football, la ville ne souhaitant même plus participer à la rémunération des joueurs[33]. Cette crise amène deux ans plus tard à la proposition de Philippe-Georges Capelle, successeur du président Jacques Agnely, de dissoudre le RC Versailles. André Damien renonce cependant à la dissolution, prenant l'engagement de soutenir le club.

En 1981, Philippe-Georges Capelle démissionne de son poste de président, une place qu’il occupait depuis juin 1977, à la suite des désaccords avec la politique sportive de la ville vis-à-vis du Racing. Après la démission de Philippe-Georges Capelle, une assemblée générale convoquée pour le décide une réforme complète des statuts du club omnisports, ce qui permet au Racing de repartir sur des bases plus saines et de connaître son heure de gloire dans les années 1980[34].

Ascension rapide (1984-1989)

Lors de la saison 1984-1985, les Versaillais remportent le championnat de Division d'Honneur de la Ligue de Paris Île-de-France de football (D5) et accèdent ainsi en Division 4[35]. Dès sa première saison à ce niveau, le club termine premier de son groupe et se hisse même en finale de la phase finale en battant l'Olympique Saint-Quentin et la réserve du RC Strasbourg. Il s'incline seulement en finale nationale deux buts à un face à l'ES La Rochelle, vainqueur du groupe G. Le RCV est donc promu pour la première fois de son histoire en Division 3 et connaît ainsi une deuxième accession en deux ans.

La saison 1986-1987 est une vraie rĂ©ussite. Outre le maintien en D3, Versailles, dominant l'AC Cambrai (0-3) au 8e tour, se qualifie pour les 32es de finale de la Coupe de France et affronte l'Olympique de Marseille, pensionnaire de Division 1, au stade LĂ©on-BollĂ©e du Mans[36]. Devant 6 618 spectateurs, l'Ă©quipe entraĂ®nĂ©e par Bernard Samoyeau s'incline face Ă  l'OM avec les honneurs : dĂ©faite deux buts Ă  un[37].

En 1988-1989, le Racing atteint une nouvelle fois les 32es de finale de la Coupe de France en éliminant difficilement l'AS Cherbourg au 8e tour (2-2, 4-3 aux tirs au but). Le RCV rencontre cette fois-ci l'USL Dunkerque, club de Division 2, et s'incline sur le score de 2-0[38]. En D3, le club se situe dans le ventre mou et termine, comme l'année précédente, à la 9e place de son groupe[39].

Chute du FC Versailles 78 (1989-2007)

En juin 1989, la section football du RC Versailles quitte le club omnisports et prend son indépendance[Note 2]. Elle fusionne avec les Compagnons Sportifs Versaillais et change de nom pour devenir le Football Club de Versailles 78.

Pour sa première saison sous son nouveau nom, le FC Versailles 78 termine 14e de la D3-Nord et est donc relégué en Division 4[40]. Pendant les trois années qui suivent cette descente, les Versaillais stagnent au classement de D4 et terminent à deux reprises à la 8e place et une fois à la 6e place. En 1993, avec la restructuration des divisions amateurs nationales, le club descend administrativement en National 3 (D5). Néanmoins, dès l'année suivante, le FCV accède au National 2. Il y reste un an avant de redescendre en N3. Le club est alors sur la pente descendante et finit par retrouver la Division d'Honneur (D6) en 1999. Le club quitte ainsi les échelons nationaux qu'il fréquentait depuis quatorze ans. Cette descente dans les divisions régionales met le club en grande difficulté financière, ce qui va provoquer le départ de nombreux joueurs[41]. Malgré ces difficultés, le club entraîné par Thierry Bocquet parvient à se maintenir de 2000 à 2004, tout en effectuant des parcours honorables en Coupe de France (7e tour en 2002-2003, 8e tour en 2000-2001 et 2003-2004).

En dĂ©cembre 2003, après l'Ă©limination du FC Versailles au 8e tour de la Coupe de France, GĂ©rard Ancel, prĂ©sident du club versaillais, dĂ©missionne de son poste[42]. Entre la baisse constante des subventions municipales et les fermetures de terrain prises souvent avant des matchs importants pour les joueurs versaillais, GĂ©rard Ancel ne supporte plus le peu de considĂ©ration accordĂ© par la mairie Ă  son club et laisse la prĂ©sidence du club Ă  Alain Duigou, membre du comitĂ© directeur depuis 1993[43] - [44]. En mai 2004, lors d'une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, Jean-Baptiste Marvaud, l'adjoint au maire chargĂ© de la jeunesse et des sports, demande et obtient la dĂ©mission de l'intĂ©gralitĂ© du bureau directeur après la rĂ©vĂ©lation des rĂ©sultats de l'audit demandĂ© par la mairie[45]. Un dĂ©ficit d'un montant de 255 000 euros provoque ce bouleversement Ă  la direction du FCV[46].

Un gouffre financier fait alors fuir une bonne partie des dirigeants et des licenciés, et menace de faire disparaître l'association. Le club n'a plus les moyens d'avoir des éducateurs, du matériel, et les joueurs de l'équipe sont sollicités ailleurs. Dans ce contexte de crise, Daniel Voisin est élu président d'un nouveau bureau composé essentiellement de dirigeants des équipes de jeunes, soutenus par la municipalité[47]. Le but est de poser les bases d'une reconstruction avec les dirigeants et éducateurs volontaires.

Lors de cette saison 2003-2004 mouvementée, Versailles se sauve in extremis de la relégation lors de la dernière journée du championnat de DH, grâce à une victoire sur la réserve du Paris FC (0-2)[48]. La reconstruction du club prend du temps et Versailles ne dispose plus de budget pour l'équipe première. Jean-Baptiste Marvaud évoque, dans un premier temps, le souhait de retirer l'équipe de DH pour épurer la dette du club[45]. La saison suivante, le FC Versailles engage tout de même son équipe en DH mais est relégué cette fois-ci sportivement en DSR[49]. Thierry Bocquet, entraîneur depuis six ans, démissionne à cause des faibles moyens financiers et d'un manque d'ambition du FCV[41]. En effet, le club entame la saison suivante avec pour seul objectif de stopper l'hémorragie au niveau de la descente[50]. Lounès Hattab, successeur de Thierry Bocquet, parvient à faire maintenir son équipe en 2006 mais ne peut empêcher la chute de celle-ci en DHR, la huitième division, à la suite d'une saison 2006-2007 désastreuse (3 victoires en 22 matchs)[51]. Cet échec pousse Lounès Hattab à présenter sa démission à son tour[52], alors que le FC Versailles connaît son plus bas niveau depuis sa création.

Reconstruction du club et remontée (2007-2021)

MalgrĂ© une Ă©nième descente, les finances du club commencent Ă  s'assainir[52]. Au titre de la contribution de solidaritĂ©, le transfert de Thierry Henry, joueur du FCV de 1992 Ă  1993, au FC Barcelone en juin 2007 permet notamment au FC Versailles de bĂ©nĂ©ficier de 60 000 euros du transfert[53] - [54]. De plus, la mairie efface une partie de la dette[55]. Petit Ă  petit, le club comble le dĂ©ficit et la situation sportive est en parallèle meilleure. Sous les ordres de Hakli Dahmane, Versailles retrouve des couleurs en Ă©tant promu de DHR en DSR Ă  l'issue de la saison 2008-2009[56].

Lors de la saison 2009-2010, le club, qui évolue donc en DSR, crée l'exploit d'éliminer le Dijon FCO, pensionnaire de Ligue 2, au 8e tour de la Coupe de France. Les Versaillais s'imposent un but à zéro au stade Montbauron, effaçant ainsi les cinq divisions d'écart[57] - [58].

Versailles (en bleu) lors d'un match contre Les Mureaux (OFCM) en 2014 au stade Montbauron.
L'équipe (en bleu) lors du match FC Versailles 78 - US Créteil B en 2015 au stade Montbauron.

L'Ă©quipe ne parvient pas Ă  rĂ©Ă©diter cette performance en 32e de finale : Versailles s'incline Ă  domicile trois buts Ă  zĂ©ro face Ă  l'AS Beauvais, pensionnaire de National. Ce parcours permet nĂ©anmoins au club de rĂ©colter 35 000 euros, le budget du FCV Ă©tant situĂ© entre 280 000 et 300 000 euros Ă  l'Ă©poque[59]. Après ce parcours en Coupe de France, le FC Versailles termine premier de son groupe de DSR grâce Ă  une victoire sur la rĂ©serve de l'AS Poissy 6-0 et est promu en Division d'Honneur, le plus haut niveau rĂ©gional[60].

Ă€ la fin de l'exercice 2010-2011, le club termine 4e Ă  huit points du leader, le FC Issy-les-Moulineaux[61].

La saison 2011-2012 est porteuse d'espoir. L'Ă©quipe rĂ©Ă©dite la performance de 2009 en effectuant un très bon parcours en Coupe de France. Elle Ă©limine l'AS Poissy, le SO Romorantin et l'UJA Alfortville, trois clubs de CFA. Elle est donc qualifiĂ©e pour les 32es de finale et affronte une nouvelle fois Dijon Ă  domicile, dans un stade Montbauron plein. Versailles s'incline en prenant cinq buts face aux professionnels de Ligue 1, mais non sans avoir sauvĂ© l'honneur grâce Ă  un penalty de GrĂ©gory Lefort Ă  la 93e minute. Grâce Ă  ce parcours, le club gagne 45 000 euros, en plus de 6 000 euros de recettes laissĂ©es par Dijon[62], alors que le budget de cette saison est de 350 000 euros.

Quelques mois plus tard, Hakli Dahmane, acteur de la remontée du club de DHR à DH, est démis de ses fonctions d'entraîneur à la suite d'une altercation avec certains de ses joueurs[63]. Franck Bentolila le remplace pendant près d'un an, puis David Giguet prend le relais en 2013[64]. Il reste à ce poste pendant une saison, puis laisse sa place à Youssef Chibhi en juin 2014[65].

Après une 4e place en 2015 et une 2e place en 2016, le FC Versailles 78 est champion de Division d'Honneur en 2017 et retrouve ainsi un championnat national pour la première fois depuis 1999. Il est promu en National 3 avec sept autres formations de son groupe en raison de la refonte des championnats nationaux amateurs[66].

Fraîchement promus, les Versaillais réalisent de bonnes performances en championnat et terminent à une honorable 4e place en 2017-2018, puis à une 2e place à l'issue de la saison 2018-2019. Forts de leur ascension, les joueurs de la cité royale réalisent également des performances notables en Coupe de France. Le FCV atteint ainsi le 8e tour de la coupe en décembre 2018 (éliminé par le RC Lens[67]), puis les 32es de finale en janvier 2020 (éliminé par l'US Granville[68]). Lors de la saison 2019-2020, le club est promu en National 2 huit journées avant la fin du championnat de National 3 à cause de la pandémie de Covid-19 qui contraint la fin des championnats[69]. Le FC Versailles, en tant que leader de son groupe avec un quotient de points par match supérieur à ses concurrents, est donc choisi pour monter à l'échelon supérieur. Au terme de cette saison, les Versaillais terminent avec la meilleure attaque de leur groupe et la meilleure défense de National 3[70].

La saison 2020-2021 est de nouveau très perturbée par la pandémie de Covid-19, et le championnat de National 2 s'arrête définitivement après neuf journées, alors que le club est 10e.

Nouvelle ère (2021-)

Avec 350 000 euros dĂ©diĂ©s Ă  l'Ă©quipe première, Versailles a alors l'un des plus petits budgets de National 2. Daniel Voisin, prĂ©sident du club depuis 2004, dĂ©cide donc de crĂ©er une SAS pour faire venir de nouveaux investisseurs et ainsi permettre au club de continuer Ă  grandir. En avril 2021, Versailles annonce l'arrivĂ©e de nouveaux investisseurs du groupe Fiducim-City qui offrent au club versaillais un budget bien plus important. Dès le mercato estival de 2021, l’effectif est massivement renouvelĂ© avec des joueurs d’expĂ©rience de National et National 2. Mais la nouvelle tournure que prend le club ne plaĂ®t finalement pas Ă  Daniel Voisin qui dĂ©cide de quitter ses fonctions en novembre 2021, alors que le club est en tĂŞte de National 2. Il dĂ©clare ĂŞtre en dĂ©saccord avec la politique sportive des nouveaux actionnaires et de l'entraĂ®neur Youssef Chibhi[71]. Christophe Petit et Julien Ridon deviennent alors les deux prĂ©sidents actionnaires tandis que Jean-Luc Arribart est dĂ©signĂ© directeur gĂ©nĂ©ral[72].

Delaunay
Traoré
Akueson
Pham-Ba
Diouf
Diarrassouba
Vieira
Boigny-Alledji
Djoco
Michel
Composition en demi-finale[73].

Alors que le club joue la montĂ©e en championnat, Versailles rĂ©alise parallèlement un parcours historique en Coupe de France. Après avoir battu l'AS Poissy au 8e tour et l'US Sarre-Union en 32e de finale, le FC Versailles se qualifie pour la première fois de son histoire en 8e de finale en Ă©liminant La Roche VF 4-0 au stade Montbauron. Les Versaillais hĂ©ritent ensuite du Toulouse FC, qu'ils ne peuvent pas recevoir Ă  Versailles Ă  cause de la non-homologation du stade Montbauron pour ce tour. Le , Versailles crĂ©e la surprise Ă  Toulouse en battant le leader de Ligue 2 grâce Ă  un but de Kapitbafan Djoco[74]. Pour les quarts de finale, le club des Yvelines fait un nouveau dĂ©placement, ayant tirĂ© Bergerac, que Versailles sort par 5 Ă  4 aux tirs au but (1-1 Ă  l'issue du temps rĂ©glementaire). En demi-finale, Versailles doit recevoir l'OGC Nice, club de Ligue 1, mais est une nouvelle fois contraint d'inverser le match et donc de jouer Ă  l'Allianz Riviera, faute de stades disponibles Ă  proximitĂ©[75]. Devant 26 723 spectateurs, le FC Versailles s'incline finalement 2-0 Ă  Nice et son parcours historique se termine donc aux portes du Stade de France.

Après l'élimination en Coupe de France, l'équipe se focalise entièrement sur le championnat et enchaîne des succès importants contre les Voltigeurs de Châteaubriant, le Vannes OC, l'US Granville, l'AS Vitré et la réserve du SM Caen. La victoire des Versaillais à Saint-Malo lors de la 27e journée officialise la promotion du club en National[76]. Deux semaines plus tard, Versailles devient champion de son groupe grâce à une victoire face au Stade plabennécois[77].

Le FC Versailles contre le FBBP 01 en National en 2022.

À l'intersaison, le FCV renouvelle de nouveau son effectif en recrutant de nombreux joueurs d'expérience ayant joué en divisions supérieures comme Jeremain Lens, Matthieu Dossevi, Fabien Lemoine, Rachid Alioui, Pierre Gibaud ou encore Pierre-Yves Polomat[78]. En novembre 2022, l'entraîneur Youssef Chibhi est licencié pour des raisons extra-sportives alors que le club est 2e du championnat[79]. Il est remplacé par l'ancien international brésilien Cris. Si les débuts sous Cris sont bons, l'équipe enchaîne les contre-performances lors de la deuxième partie de saison avec seulement 5 victoires en 17 matchs. Le FC Versailles termine tout de même à la 5e place pour sa première saison en National. Cris quitte ses fonctions d'entraîneur à l'issue de cette saison 2022-2023[80].

Image et identité

Noms et fusions

Historique des fusions
Espérance de Versailles
(1907-1941)
Escouade Versaillaise
(1911-1941)
Sporting de Versailles-Porchefontaine
(1936-1941)
La Ludovicienne
(1917-1941)
Stade Olympique VersaillaisEntente Sportive Versaillaise
(1941-1960)
Football Athlétique Club Versaillais
Compagnons Sportifs VersaillaisRacing Club de Versailles
(1960-1989)
Football Club de Versailles 78
(depuis 1989)

Le nom du club a subi des changements tout au long de son histoire. Les origines du club ont débuté avec quatre équipes de patronage : l’Espérance de Versailles, l’Escouade Versaillaise, la Ludovicienne et le Sporting de Versailles-Porchefontaine[12]. À la suite de la fusion des quatre clubs en 1941, les dirigeants optent pour le nom d’Entente Sportive Versaillaise (ESV)[13]. La section football de l'ES Versailles absorbera dix-neuf ans plus tard le Stade Olympique Versaillais et le Football Athlétique Club Versaillais pour former le Racing Club de Versailles (RCV)[29].

Enfin, à l'issue de la saison 1988-1989, la fusion du Racing avec les Compagnons Sportifs Versaillais fait naître le Football Club de Versailles 78 (FCV). Le club prend ce nom officiellement le . Le FC Versailles récupère l'affiliation de ses prédécesseurs et est aujourd'hui affilié à la Fédération française de football depuis le [81].

Couleurs et maillots

Escouade Versaillaise
Espérance de Versailles
ES Versailles (années 1940)
RC Versailles (années 1980)
FC Versailles (années 2020)

Les deux couleurs historiques des différents clubs versaillais sont le bleu et le blanc, couleurs de la ville de Versailles[82]. Il existe tout de même des exceptions, à l'image de l'Espérance de Versailles dont les couleurs sont le rouge et le blanc. De ce fait, l'Espérance arbore une tenue à rayures blanches et rouges, tandis que l'autre club versaillais de l'époque, l'Escouade Versaillaise, porte un maillot à rayures blanches et bleues.

Depuis la création de l'Entente Sportive Versaillaise, le maillot bleu est traditionnellement utilisé comme maillot domicile. Des tuniques uniquement blanches sont aussi arborées, que ce soit à domicile ou à l'extérieur.

Logos

Devenu le Football Club de Versailles 78 en 1989, le club change son blason pour un logo sphérique entouré du nouveau nom du club. En 1997, le club renouvelle son logo, qui fait désormais apparaître un soleil, symbole du roi Louis XIV, avec un ballon et le sigle « FCV78 »[83]. Ce symbole du soleil est repris sur les logos de 2013 et 2022[84].

  • Logo du RC Versailles
    Logo du RC Versailles
  • Logo jusqu'en 1997
    Logo jusqu'en 1997
  • Logo de 1997 Ă  2013
    Logo de 1997 Ă  2013
  • Logo de 2013 Ă  2022
    Logo de 2013 Ă  2022
  • Logo actuel (depuis 2022)
    Logo actuel (depuis 2022)

Palmarès et résultats

Palmarès

Le tableau suivant liste le palmarès et les meilleures performances du FC Versailles dans les différentes compétitions officielles.

Palmarès du FC Versailles en compétitions officielles
Compétitions nationales Compétitions régionales
Coupes

Bilan saison par saison

Championnats disputés

Personnalités du club

Entraîneurs

Rang Nom PĂ©riode
1 Daniel Servais1992 - 1995
2 Olivier Meurillon1996 - 1999
3 Thierry Bocquet1999 - 2005
4 Lounès Hattab2005 - 2007
5 Hakli Dahmane2007 - 2012
Rang Nom PĂ©riode
6 Franck Bentolila2012 - 2013
7 David Giguet2013 - 2014
8 Youssef Chibhi2014 - 2022
9 Cris2022 - 2023
10 Laurent Peyreladedepuis 2023

Présidents

RC Versailles (omnisports)
Rang Nom
1 M. Petit
2 M. Pichereau
3 Colonel Poggi
4 Jacques Agnely
5 Philippe-Georges Capelle
6 Jean-Claude SĂ©guier
FC Versailles 78
Rang Nom PĂ©riode
1 Ange Schiffanojusqu'en 1992
2 GĂ©rard Ancel1992 - janvier 2004
3 Alain Duigoujanvier 2004 - mai 2004
4 Daniel Voisinmai 2004 - novembre 2021
5 Christophe Petit
Julien Ridon
novembre 2021 - juin 2023
6 Alexandre Mulliezdepuis juin 2023

Effectif actuel

Effectif du FC Versailles pour la saison 2022-2023[90]
Joueurs Encadrement technique
No P. Nat.[Note 9] Nom Date de naissance Sélection[Note 10] Club précédent
1 G Drapeau de la France Delaunay, DanDan Delaunay 08/04/1995 (28 ans) –GFA Rumilly-Vallieres
16 G Drapeau du Mali Yirango, AlyAly Yirango 04/01/1994 (29 ans) MaliUS Lusitanos Saint-Maur
40 G Drapeau de la France Renot, SébastienSébastien Renot 11/11/1989 (33 ans) –ESTAC Troyes
2 D Drapeau de la France Pham Ba, KévinKévin Pham Ba 03/02/1994 (29 ans) –SC Schiltigheim
3 D Drapeau de la France Polomat, Pierre-YvesPierre-Yves Polomat 27/12/1993 (29 ans) MartiniqueGençlerbirliği SK
5 D Drapeau du Sénégal Diouf, WalyWaly Diouf 05/05/1997 (26 ans) Sénégal -20 ansFC Vysočina Jihlava
13 D Drapeau du Togo Akueson, GustaveGustave Akueson 20/12/1995 (27 ans) TogoUS Granville
22 D Drapeau de la France Jacques, ThibaultThibault Jacques 29/03/1988 (35 ans) –Football Bourg-en-Bresse Péronnas 01
23 D Drapeau de la France Lapis, FlorianFlorian Lapis 08/08/1993 (29 ans) –US Orléans
25 D Drapeau de la France Sylla, SalimoSalimo Sylla 25/01/1994 (29 ans) –Royal Excelsior Virton
27 D Drapeau de la France Gibaud, PierrePierre Gibaud 22/04/1988 (35 ans) –Le Havre AC
7 M Drapeau de la France Vieira, MelvynMelvyn Vieira 10/02/1989 (34 ans) –US Saint-Malo
8 M Drapeau de la France Leborgne, JordanJordan Leborgne 29/09/1995 (27 ans) GuadeloupeRodez AF
14 M Drapeau du Togo Dossevi, MatthieuMatthieu Dossevi 12/02/1988 (35 ans) TogoAmiens SC
17 M Drapeau de la France Diarrassouba, InzaInza Diarrassouba 03/08/1990 (32 ans) –FC Bastia-Borgo
18 M Drapeau de la France Lefebvre, GrégoireGrégoire Lefebvre 13/05/1994 (29 ans) –AS Nancy Lorraine
20 M Drapeau de la France Damour, LoïcLoïc Damour 08/01/1991 (32 ans) –Le Mans FC
24 M Drapeau de la France Sylva, KapokyengKapokyeng Sylva 12/10/1992 (30 ans) –AS Poissy
26 M Drapeau de la France Lemoine, FabienFabien Lemoine 16/03/1987 (36 ans) –FC Lorient
28 M Drapeau de la France Michel, DiegoDiego Michel 16/10/1997 (25 ans) –Red Star FC
4 A Drapeau des Pays-Bas Lens, JeremainJeremain Lens 24/11/1987 (35 ans) Pays-BasBeĹźiktaĹź JK
9 A Drapeau de la France Armand, RomainRomain Armand 27/02/1987 (36 ans) –Pau FC
11 A Drapeau de la France Brun, YohanYohan Brun 19/09/1994 (28 ans) –Stade lavallois MFC
19 A Drapeau du Maroc Alioui, RachidRachid Alioui 18/06/1992 (31 ans) MarocKV Courtrai
21 A Drapeau d'HaĂŻti Prunier, MondyMondy Prunier 22/12/1999 (23 ans) HaĂŻtiFC Rouen 1899
Entraîneur(s)
Entraîneur(s) adjoint(s)
Préparateur(s) physique(s)
  • Alexis Mattielli
Entraîneur(s) des gardiens
Kinésithérapeute
  • Quentin Loue
  • Valentin Pautonnier

LĂ©gende

Consultez la documentation du modèle

Structures du club

Stades

Dans les années 1930, de nombreuses critiques fusent quant à la non-présence de stade municipal dans une ville comme Versailles. L'Escouade Versaillaise et l'Espérance de Versailles, principaux clubs versaillais de l'époque, sont ainsi obligées de trouver des terrains dans des communes voisines. Les deux clubs versaillais disposent alors de deux stades privés, celui du stade Michaux, au Chesnay et celui de Glatigny[91]. En 1941, le problème se poursuit lors de la création de l'ES Versailles qui hérite du stade Michaux, une enceinte sportive surutilisée n'ayant aucune tribune et ayant des dimensions de terrain tout juste réglementaires[92]. En avril 1941, le conseil municipal de Versailles essaye de régler ce problème en décidant de construire un complexe sportif sur le plateau Montbauron[93]. Malgré l'inauguration du parc de sports de Montbauron le , l'ES Versailles joue toujours ses rencontres dans son stade du Chesnay.

Par la suite, la nouvelle municipalitĂ© dĂ©cide de construire un grand stade Montbauron de 20 000 places pour que le RC Versailles, fondĂ© en 1960, puisse devenir un grand club avec des infrastructures modernes[29] - [94]. Le temps de la construction du stade, le RC Versailles joue ses matchs Ă  domicile au stade Michaux. Le stade Montbauron, inaugurĂ© le , est depuis son ouverture le stade principal du club. Depuis 2003, sa capacitĂ© est de 7 545 places Ă  cause de la destruction de la partie supĂ©rieure de la tribune latĂ©rale Bleue.

Le stade Jean-Bouin, stade du FCV pour la saison 2022-2023.

Mais ce stade Montbauron vieillissant commence à poser des problèmes des décennies après son inauguration. Les ligues de football commencent en effet à imposer aux clubs de devoir jouer en nocturne dans leur stade[95]. Or, le stade Montbauron se situe dans un périmètre de protection, qui préserve une zone de km de rayon autour du château de Versailles, ce qui ne permet pas d'installer des pylônes d'éclairage[96]. Jusqu'en 2022, le FC Versailles obtient des dérogations pour pouvoir jouer au stade Montbauron la journée. À l'issue d'une saison 2021-2022 ponctuée par une montée en National, le club doit quitter son antre historique pour la saison suivante puisque tous les stades de National ont pour obligation d'avoir un éclairage. Versailles est ainsi contraint de disputer la quasi-totalité de ses matchs au stade Jean-Bouin à Paris[97] et trois matchs au stade Michel-Hidalgo à Saint-Gratien.

Centres d'entraînement

Les entraĂ®nements des Ă©quipes du club versaillais se font habituellement au complexe sportif Porchefontaine, une installation sportive de 40 000 m2 avec plusieurs terrains de football situĂ©e dans le quartier de Porchefontaine, au sud-est de Versailles.

Le complexe sportif Sans-Souci, constitué d'un terrain synthétique et d'un terrain stabilisé, accueille également certains entraînements du club[98].

Formation

Thierry Henry, joueur du FCV entre 1992 et 1993.

Grande Ă©cole de football, le FC Versailles possède actuellement près de 1 200 licenciĂ©s, ce qui en fait le douzième plus gros club de France et le deuxième des Yvelines derrière le Houilles AC. Ă€ l'image de Thierry Henry, JĂ©rĂ´me Rothen ou encore Hatem Ben Arfa, de nombreux joueurs devenus professionnels sont passĂ©s par le club[99].

L'association, qui compte 40 équipes de toutes catégories, se fait remettre le Label Jeunes Excellence par le District des Yvelines en 2017, puis le Label Jeunes Élite en 2020[100]. En 2017, le FC Versailles et l'AS Monaco signent un partenariat, ce qui permet au club versaillais d'envoyer des joueurs faire des essais dans les structures professionnelles monégasques.

Statut juridique et légal

Le Football Club de Versailles 78 est créé en 1989 en tant que club sportif, régi par la loi sur les associations établie en 1901. Pour accompagner son équipe première, l’association décide de créer une Société par actions simplifiée (SAS) en 2021 avec comme principal actionnaire et investisseur le groupe Fiducim-City, promoteur immobilier et constructeur. En juin 2023, Alexandre Mulliez devient le nouvel actionnaire majoritaire du club[101].

Le club est affilié à la Fédération française de football depuis 1933[81], à la Ligue de Paris Île-de-France de football et au district des Yvelines[102].

Éléments comptables

Chaque saison, le FC Versailles 78 publie son budget prévisionnel de fonctionnement après validation auprès de la DNCG, l'instance qui contrôle l'état des finances des clubs français de football. Le budget prévisionnel d'un club s'établit en amont de l'exercice à venir et correspond à une estimation de l'ensemble des recettes et des dépenses prévues par l'entité. Le tableau ci-dessous résume les différents budgets prévisionnels du club versaillais saison après saison.

Historique du budget prévisionnel du FC Versailles
Saison 2021-2022 2022-2023 2023-2024 2024-2025 2025-2026 2026-2027
Budget 2,8 M€[103] 3,5 M€[104]
Légende : M€ = millions d'euros, k€ = milliers d'euros.

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Plusieurs dates de fondation peuvent être retenues. Le FC Versailles porte la date d'affiliation à la FFF () d'un de ses prédécesseurs du début du XXe siècle. Il est donc possible de considérer le FCV comme la simple continuité du Racing Club de Versailles (issu d'une fusion en 1960), qui lui-même est la continuité sportive de l'Entente Sportive Versaillaise (issue d'une fusion en 1941).
  2. À la suite du départ de la section football en 1989, le Racing Club de Versailles omnisports commence petit à petit à se démanteler. Dans les années 1990, de nombreuses sections décident de quitter le club omnisports. Le RC Versailles finit par être dissous officiellement en 2004.
  3. À la fin de la saison 1961-1962 apparait un nouvel échelon dans la hiérarchie du football parisien : la Division d'Honneur Régionale (DHR). La PH est reléguée au rang de D6.
  4. À la fin de la saison 1977-1978 apparait un nouvel échelon amateur dans la hiérarchie du football français : la Division 4, composée des meilleures équipes de Division d'honneur. La DH est reléguée au rang de D5.
  5. À la fin de la saison 1992-1993, les divisions amateurs nationales sont restructurées : les Divisions 3 et 4 sont remplacées par le National 1, 2 et 3. Ainsi voit-on la création d'un nouvel étage dans la pyramide du football français.
  6. À la fin de la saison 1996-1997, les championnats de National 1, National 2 et National 3 changent de nom. Ils sont remplacés respectivement par le National, le CFA et le CFA 2 (jusqu'en 2017).
  7. Le championnat de National 3 est marquĂ© par la pandĂ©mie de Covid-19 en France et dans le monde. Il s'est arrĂŞtĂ© le 8 mars 2020 après la 18e journĂ©e. Ă€ ce moment-lĂ , le FC Versailles 78 est premier avec 42 points. Le 16 avril 2020, la FFF indique que le classement final prenait en compte le classement des quotients entre le nombre de points obtenus et le nombre de matchs jouĂ©s. Avec un quotient de 2,33 points par match, le FC Versailles 78 conserve sa première place au classement et peut intĂ©grer, l'annĂ©e suivante, le championnat de National 2.
  8. Le championnat de National 2 est de nouveau marqué par la pandémie de Covid-19 en France et dans le monde. Il s'est arrêté en octobre 2020 après la 9e journée. À ce moment-là, le FC Versailles est 10e avec 10 points. Le 23 avril 2021, faute de matchs suffisamment joués, la FFF décrète une « saison blanche » : il n'y aura pas de montée et descente. Le FC Versailles 78 reste donc dans le même championnat pour la saison 2021-2022.
  9. Seule la nationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
  10. Seule la sélection la plus importante est indiquée.

Références

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