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Le Miroir des sports

Le Miroir des sports est un hebdomadaire français d'illustrations photographiques consacré au sport. Créé en 1920 et faisant suite au Miroir, le titre a eu plusieurs vies. Il a cessé de paraître en 1968.

Le Miroir des sports
Le Miroir
Image illustrative de l’article Le Miroir des sports
Première une sportive (8 juillet 1920) avec Suzanne Lenglen.

Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité Hebdomadaire
Genre Revue photographique
Fondateur Paul Dupuy
Date de fondation 1920
Date du dernier numéro 1968
Ville d’édition Paris

ISSN 2554-0432
Un chauffeur du Miroir des sports se reposant, durant le tour de France 1926.

Première période : 1920-1944

Lorsqu'il est crĂ©Ă© le , Le Miroir des sports, publication hebdomadaire illustrĂ©e est en fait le successeur du Miroir, crĂ©Ă© en 1910 par FĂ©lix Juven et Paul Dupuy, au sein du groupe de presse Le Petit Parisien dirigĂ© par le père de ce dernier, Jean Dupuy[1]. Au dĂ©part simple supplĂ©ment dominical illustrĂ©, Le Miroir suivait l'actualitĂ© des « tĂŞtes couronnĂ©es Â» et des spectacles, entre autres. Avec la dĂ©claration de guerre, en , il se met Ă  suivre le conflit dans toutes ses phases, l'illustrant exclusivement de reproductions de photographies instantanĂ©es qui sont devenues une source iconographique importante sur la Première Guerre mondiale. La paix revenue, Dupuy se tourne vers le sport devenu un phĂ©nomène de sociĂ©tĂ© plus rentable que la politique. Il est lancĂ© pour un prix de 40 centimes de francs (Ă  cause de l'inflation, un peu moins de 10 centimes d'avant guerre) pour seize pages en noir et blanc.

Du (no 342) au (no 367) Le Miroir comporte une double numérotation : c'est l'édition du qui comporte pour la première fois un numéro de nouvelle série : ici le no 3.

Le Miroir des sports est un peu le reflet de l'engouement du public pour les compétitions : en , le championnat du monde de boxe disputé entre le Français Georges Carpentier et l'Américain Jack Dempsey en est un exemple. De plus dans sa pratique le sport se démocratise et la presse sportive ne s'adresse plus à une élite, mais à un large lectorat. La photographie de l'instant de l'exploit ou de la compétition prend le pas sur les articles techniques. Le Miroir des sports répond à ces attentes et complète le reportage radiophonique, lui aussi émergeant au début des années 1920. Ainsi, plus tard, il restitue les Tours de France cyclistes des années 1930.

La Seconde Guerre mondiale interrompt la parution du titre le au no 1084. Mais le , il reparaît : 158 numéros sont publiés jusqu'au . À la Libération de la France, il est interdit pour fait de collaboration.

1951-1968, But et Club et Le Miroir des sports

Après sept années de purgatoire, Le Miroir des sports réapparaît le . D'abord en sous-titre d'un hebdomadaire sportif But et Club au no 288, puis en plein titre à partir du no 600 (). Des numéros 1101 (14/10/1965) à 1156 (02/11/1966) il est associé au magazine Sport et vie. La société éditrice est adossée au Parisien libéré. La création ou la renaissance de cette revue répond au besoin de certains milieux sportifs, pour contrer l'hégémonie de Miroir Sprint dans le créneau de la presse hebdomadaire sportive. Il y parvient. Aux alentours de 1960, le tirage du Miroir des Sports est supérieur à celui de son rival, mais dans un contexte de déclin des deux titres, mais cesse pourtant le premier sa parution le (au no 1258).

Le journal de FĂ©lix LĂ©vitan

Né le avec le no 69, But et Club, issu de la fusion de But (68 numéros du au ) et de Club (47 numéros du au ) avait pour directeur Gaston Bénac, issu de Paris-Soir. À ses côtés, le rédacteur en chef, Félix Lévitan montait en puissance. La réapparition en 1951 du titre Miroir des Sports correspond à la prise du pouvoir, à la direction de l'hebdomadaire, de Félix Lévitan, qui va devenir un des personnages clés du cyclisme pendant plus de trente années. Journaliste sportif, certes il l'est. Il est d'ailleurs un des animateurs de l'Union syndicale des journalistes sportifs de France. Mais il est aussi, avec son journal Le Parisien libéré, coorganisateur du Tour de France. Le Miroir des sports lui permet une certaine liberté d'expression, que ne peuvent lui accorder les colonnes du Parisien libéré, dont il est rédacteur en chef.

Les journalistes

Les collaborateurs de son hebdomadaire, selon la même formule que Miroir Sprint, écrivent en général dans d'autres journaux, mais pour la plupart, il s'agit du Parisien libéré.

  • Georges Duthen, le rĂ©dacteur en chef adjoint du Miroir des sports, est spĂ©cialiste du rugby au Parisien. Par ailleurs, il est coauteur de la Marche des sports et enseigne l'EPS au lycĂ©e Jules-Ferry de Versailles.
  • Roger Frankeur, RenĂ© de Latour (cyclisme), Renaud de Laborderie (tennis, rugby), Henri Chapuis (basket), Roger Debaye (athlĂ©tisme), Georges Franchard (automobilisme), sont tous de la rubrique sportive du Parisien libĂ©rĂ©.
  • Roger Bastide (cyclisme) est Ă  L'Équipe.

Et puis, comme Miroir Sprint possède son dessinateur-illustrateur, Le Miroir des sports a le sien : il s'agit de Déro (Robert Décremps, 1920-2000), qui travaille à L'Équipe depuis 1948.

Notes et références

  1. Claude Bellanger, Jacques Godechot, Pierre Guiral et Fernand Terrou, Histoire générale de la presse française / Tome 3, De 1871 a 1940, Presses Universitaires de France, (ISBN 2-13-032149-6 et 978-2-13-032149-1, OCLC 264019840, lire en ligne)

Bibliographie

  • Édouard Seidler, Le Sport et la presse, Paris, Armand Colin, collection « Kiosque Â», 1964.
  • Claude Bellanger, Jacques Godechot, Pierre Guiral et Fernand Terrou, Histoire gĂ©nĂ©rale de la presse française / Tome 3, De 1871 a 1940, Paris, Presses Universitaires de France, (ISBN 2-13-032149-6)
  • Bernard DĂ©on, Jacques Seray, Les Revues cyclistes, des origines Ă  nos jours (« complĂ©tĂ©es des revues omnisports traitant de cyclisme Â»), MusĂ©e d'art et d'industrie de Saint-Étienne, 1996.
  • Jean-Michel Peter et GĂ©rard Fouquet, « Chapitre 30. La lĂ©gende des Mousquetaires Ă  travers Le Miroir des Sports (1926-1927) », dans MichaĂ«l Attali, Sports et mĂ©dias. Du XIXe siècle Ă  nos jours, Biarritz, Atlantica, MusĂ©e national du sport, , 831 p.


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