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Équipe de Guadeloupe de football

L'équipe de Guadeloupe de football (Sélection de la Guadeloupe de football) n'est pas une équipe nationale mais une sélection de joueurs guadeloupéens, gérée par la Ligue guadeloupéenne de football (LGF), laquelle est placée sous l'égide de la FFF.

Équipe de Guadeloupe
Écusson de l'Équipe de Guadeloupe
Généralités
Confédération CONCACAF
et CFU
Couleurs Rouge (domicile), blanc (extérieur), vert (autre)
Surnom Les Gwada Boys
Stade principal Stade René Serge Nabajoth
Classement FIFA Non affilié
en stagnation 166e[1] (4 avril 2019)
(Classement Elo)
Personnalités
SĂ©lectionneur Jocelyn Angloma
Plus sélectionné Jean-Luc Lambourde (65)
Meilleur buteur Lenny Girondins (28 penalty)
Rencontres officielles historiques
Premier match Martinique 6 - 0 Guadeloupe
(1934)
Plus large victoire Guadeloupe 13 - 0 Saint-Pierre-et-Miquelon
()
Plus large défaite Martinique 6 - 0 Guadeloupe
(1934)
Martinique 8 - 2 Guadeloupe
(1975)
Curaçao 6 - 0 Guadeloupe
()
PalmarĂšs
Coupe du monde Phases finales : Ne peut pas y participer
Gold Cup Phases finales : 5
Demi-finaliste en 2007
Coupe caribéenne Phases finales : 10
Finaliste en 2010

Maillots

Domicile
Extérieur

Ses matchs ne sont pas officiels, la LGF n'étant pas affiliée à la FIFA. En tant que membre de l'UFC et membre de la CONCACAF, elle participe à la Coupe caribéenne des nations et, le cas échéant, à la Gold Cup : demi-finaliste en 2007, quart-de-finaliste en 2009, éliminée au premier tour en 2011 et en 2021.

Le cadre statutaire

La sélection

La composition d'une sĂ©lection de Guadeloupe formĂ©e de joueurs licenciĂ©s Ă  la LGF, donc strictement amateurs, pour disputer des matchs sur un plan continental, fut rendue possible par l'accord intervenu entre la FFF et la CONCACAF, le . Les Antilles-Guyane n'Ă©tant pas indĂ©pendantes, cet accord excluait qu'elles participent Ă  la Coupe du monde et aux Jeux Olympiques. En revanche, elles pourraient participer aux autres compĂ©titions organisĂ©es par la CONCACAF. Il s'agissait pour la FFF d'une action de « dĂ©senclavement Â» concernant les clubs affiliĂ©s Ă  la LGF et les joueurs amateurs licenciĂ©s en Guadeloupe, mais pas les joueurs professionnels en mĂ©tropole[2].

La Guadeloupe, la Martinique et la Guyane n'avaient donc pas et n'ont toujours pas le pouvoir d’une fĂ©dĂ©ration et ne pouvaient pas rappeler des joueurs opĂ©rant en mĂ©tropole. La modification des statuts de la CONCACAF, en 1991, permit simplement aux trois ligues françaises de passer du statut de membre observateur Ă  celui de membre associĂ©. Ainsi, l'Ă©quipe de Guadeloupe est constituĂ©e par la LGF selon le rĂšglement suivant, issu des statuts de la FFF (article 34, alinĂ©a 6) : « [
] Sous l'Ă©gide de la ConfĂ©dĂ©ration continentale concernĂ©e, et avec l'accord exprĂšs de la FFF, ces Ligues peuvent organiser des manifestations sportives internationales Ă  caractĂšre rĂ©gional ou constituer des Ă©quipes en vue d'y participer. »

Stricto sensu, la Guadeloupe ne dispute pourtant pas de matchs internationaux et ne peut par consĂ©quent participer Ă  aucune phase finale de Coupe du monde ou de Coupe des confĂ©dĂ©rations. En effet, la FIFA ne reconnaĂźt comme seul reprĂ©sentant lĂ©gal de la France que l'Ă©quipe de France de la FFF, Tahiti et la Nouvelle-CalĂ©donie Ă©tant sortis du cadre sportif officiel français du fait de leur adhĂ©sion directe Ă  la FIFA. Le directeur juridique de la FFF, Jean Lapeyre, consultĂ© en 2011, avait indiquĂ© qu'il ne voyait pas « comment la FIFA pourrait dĂ©roger Ă  ses rĂšglements quand bien mĂȘme nous lui demandions de bien vouloir faire une exception. La FIFA n'acceptera pas qu'une ligue rĂ©gionale, Ă©manation de la FFF, s'engage sur un tournoi mondial. Cela reviendrait Ă  voir deux Ă©quipes françaises sur une phase finale d'une Coupe du monde[3]. Â» Les matchs de la Guadeloupe sont nĂ©anmoins officiels sur un plan continental, puisque reconnus par la CONCACAF. En 2000, Guy Roch, fraĂźchement Ă©lu prĂ©sident de la LGF, reprend Ă  son compte l'idĂ©e de l'ancien prĂ©sident Rugard : sĂ©lectionner des joueurs ayant un parent ou un grand-parent originaire de l'Ăźle.

Elle participe Ă©galement de 2008 Ă  2012 la coupe de l'Outre-Mer de football, compĂ©tition organisĂ©e par la FFF et opposant les sĂ©lections des diffĂ©rentes ligues ultra-marines. « La Coupe de l’Outre-mer, c’est la sĂ©lection de la Guadeloupe et pas l’équipe de la Guadeloupe qui va jouer. Je fais une petite diffĂ©rence entre les deux. Ne vont jouer que les joueurs amateurs licenciĂ©s en Guadeloupe Â», explique Guy Roch, le PrĂ©sident de la LGF[4].

La recherche d'une plus grande reconnaissance

Aujourd'hui, la sĂ©lection guadeloupĂ©enne ambitionnerait d'ĂȘtre affiliĂ©e Ă  la FIFA afin de pouvoir participer pleinement aux compĂ©titions internationales dont la Coupe des confĂ©dĂ©rations et la Coupe du monde de football, qui lui sont aujourd'hui interdites d'accĂšs.

Ce statut, accordé aux Pays d'outre-mer français, Tahiti (1990) et Nouvelle-Calédonie (2004), permettrait de convoquer officiellement les joueurs en sélection. Cette revendication est soutenue par Jack Warner, vice-président de la FIFA et président de la CONCACAF et de la CFU. Mais aucun département franco-antillais n'est aujourd'hui reconnu comme Pays d'outre-mer.

Néanmoins, l'affiliation du Comité régional olympique et sportif de la Guadeloupe à la CANOC (organisation caribéenne qui regroupe tous les comités olympiques de la zone) va permettre à la Guadeloupe de se faire connaitre à moyen terme sur toute la scÚne du continent américain, avec une participation souhaitée aux prochains Jeux panaméricains.

CritÚres de sélection et légitimité

"Nous avions depuis fort longtemps déjà approchés des Guadeloupéens évoluant au plus haut niveau mais, hélas, nous nous sommes heurtés à la gourmandise des dirigeants de clubs professionnels qui exigeaient des sommes trÚs élevées pour mettre leurs joueurs à notre disposition" explique Jacques Rugard, ancien président de la LGF[5]. Car si « tout joueur retenu [en équipe de France] est à la disposition de la Fédération » (article 135, RG de la FFF), aucun article du rÚglement de la FFF, et à fortiori de la FIFA, ne permet la mise à disposition d'un joueur à la Ligue de Guadeloupe. Cette derniÚre n'a donc aucun pouvoir de subordination sur un club en dehors de sa juridiction de ligue, de surcroßt si ce club possÚde le statut professionnel.

"Il y a des clubs qui expriment des rĂ©ticences, voire qui refusent de laisser leurs joueurs rejoindre le groupe, explique Joseph SĂ©nĂ©, vice-prĂ©sident de la LGF. Pour l’instant nous devons faire avec et cela ne nous empĂȘche pas de prouver Ă  travers nos rĂ©sultats, la richesse et la qualitĂ© du football guadeloupĂ©en."[4] Ainsi, Ă  la demande du RC Strasbourg, James Fanchone, qui devait honorer sa premiĂšre cape [sic] en Ă©quipe de Guadeloupe le Ă  Caen en amical face au Stade Malherbe, dĂ©clina l'invitation. Le club strasbourgeois ne souhaitait pas que son meilleur buteur s'expose Ă  une blessure avec une sĂ©lection non reconnue par les instances internationales, alors que le sprint final Ă©tait engagĂ© en Ligue 2[6].

Concernant les critĂšres de sĂ©lection, une entrave Ă  la sĂ©lection de tout joueur guadeloupĂ©en existe dans le rĂšglement de la Gold Cup : ce dernier n'autorise en effet la sĂ©lection de joueurs internationaux français et guadeloupĂ©ens que s'ils n’ont plus portĂ© le maillot national de la France, en match officiel, depuis au moins cinq ans[7] - [8]. Ce rĂšglement s'applique aussi Ă  la Martinique et la Guyane, en cas de qualification pour la phase finale de la Gold Cup. Enfin, tout joueur sĂ©lectionnable doit disposer d'un passeport français.

À l'occasion des Ă©tats-gĂ©nĂ©raux de l'outre-mer en France mĂ©tropolitaine, la "Commission Sport" (avec en son sein le footballeur professionnel Ronald Zubar) Ă©mettait les propositions suivantes, le :

  • "Inscrire dans les rĂšglements des fĂ©dĂ©rations sportives, une disposition rendant obligatoire la mise Ă  disposition par les clubs professionnels, des sportifs ultramarins non sĂ©lectionnĂ©s en Ă©quipe de France aux sĂ©lections rĂ©gionales, lors de compĂ©titions internationales", prĂ©cisant qu'il "est nĂ©cessaire que cette mise Ă  disposition s'opĂšre dans un cadre rĂ©glementaire, offrant toutes les garanties, en particulier en termes d'assurance, notamment, pour les clubs professionnels d'origine."
  • "Garantir la participation de ces sĂ©lections aux phases intercontinentales en cas de victoire dans une compĂ©tition internationale ; C'est ainsi qu'il est refusĂ© Ă  la Guadeloupe de participer Ă  la Coupe des ConfĂ©dĂ©rations organisĂ©e par la FIFA, en cas de victoire Ă  la [Gold Cup de la] CONCACAF." [9]

Mais ces propositions se heurtent aux rĂšglements de la FIFA, d'une part, laquelle ne reconnait qu'une Ă©quipe nationale par État et n'accepte pas la participation de sĂ©lections rĂ©gionales Ă  ses compĂ©titions (en l'occurrence la Coupe des ConfĂ©dĂ©rations). D'autre part, La FFF devrait changer ses rĂšglements pour obliger les clubs professionnels français (quid des clubs d'autre pays ?) Ă  autoriser la sĂ©lection d'un joueur dans une Ă©quipe rĂ©gionale, au risque de voir ces mĂȘmes clubs professionnels affiliĂ©s contester une disposition qui deviendrait contraire aux rĂšglements d'application des statuts de la FIFA.

L'ambition des joueurs

Y a-t-il une volontĂ© de scission chez les joueurs guadeloupĂ©ens? StĂ©phane Auvray apporte un Ă©lĂ©ment de rĂ©ponse : "On a Ă©normĂ©ment de joueurs de qualitĂ© qui ne peuvent pas forcĂ©ment s'exprimer Ă  un niveau international. J'espĂšre qu'un jour, la Guadeloupe pourra s'exprimer aussi elle-mĂȘme sans passer par la France. [...] Ce n'est pas de la provocation. Je pense juste qu'il y a de la place pour tout le monde."[10] [...] En 2007, on avait crĂ©Ă© la surprise malgrĂ© notre Ă©limination en demi-finale de cette Gold Cup contre le Mexique : on veut continuer Ă  prouver qu'on peut faire de belles choses si on nous en donne les moyens. Administrativement, ce n'est pas toujours simple, mais on peut faire Ă©voluer notre statut, pour ĂȘtre plus reconnu sur le plan international. L'exemple, c'est la Nouvelle-CalĂ©donie, qui dispute les Ă©liminatoires de la Coupe du monde dans la zone OcĂ©anie."[11]

Jouer face Ă  la France fait aussi scintiller les yeux du gardien Franck Grandel. "On en a parlĂ© entre nous mais c’était plus pour rigoler", concĂšde-t-il. Les sĂ©lectionnĂ©s ne veulent pas non plus se servir de l’équipe comme caisse de rĂ©sonance d'un mouvement social dans l’üle. "Nous, on se contente de jouer au football", dĂ©clare StĂ©phane Auvray[12]. Les supporters aussi revendiquent une double appartenance, pour preuve la crĂ©ation, le Ă  Baie-Mahault, du Club de Supporters de l'Ă©quipe de France en Gwada (le « CSEF Gwada »), dont le but est de "soutenir l’équipe de France et mettre tout en ouvre pour assurer les animations lors des manifestations nationales et internationales"[13].

Aujourd'hui, les meilleurs joueurs guadeloupĂ©ens, nĂ©s aux Antilles ou en mĂ©tropole, sont notamment Thierry Henry, Sylvain Wiltord, Nicolas Anelka, Jimmy Briand (quatre joueurs ayant des liens avec la martinique Ă©galement), Olivier Dacourt, William Gallas, Louis Saha, Eric Abidal, MikaĂ«l Silvestre, GaĂ«l Clichy, Pascal Chimbonda, Ronald Zubar, MichaĂ«l Ciani, Étienne Capoue, Daniel CongrĂ©, Gabriel Obertan, Yoan Gouffran, James Fanchone, Jean-Alain Fanchone, Jonathan Biabiany et Yohann Thuram-Ulien. Ils ne jouent pas ou ne peuvent pas jouer pour la Guadeloupe s'ils ont portĂ© le maillot de la France en compĂ©tition officielle Ă  un moment donnĂ© durant les cinq ans prĂ©cĂ©dant la Gold Cup.

Histoire

Dans l'ombre de la Martinique

La sélection de la Guadeloupe est née de la rivalité avec la Martinique dÚs les années 1930. La Guadeloupe jouera presque exclusivement contre la Martinique de 1934 à 1961. Une "Coupe des Caraïbes" est organisée en 1948 dont le tour final est disputé en Guadeloupe. La sélection locale se débarrassera de Haïti (1-0) et de la Guyane (7-2) avant de battre 3-0 en finale, le , la Martinique (buts de Jacques, Veuky et Sornier)[14]. Il faudra attendre trente ans (1978) pour retrouver une Coupe des Caraïbes, cette fois-ci devenue officielle.

La Guadeloupe participera Ă  sa premiĂšre phase finale en 1981. C’est cette mĂȘme annĂ©e et en 1985 qu’elle terminera troisiĂšme du tour final, toujours dans l’ombre de la Martinique (victorieuse en 1983 et gardant son titre en 1985). En 1987, 1990 et 1992, la Guadeloupe remportera le Tournoi des Black Stars, disputĂ© annuellement Ă  Paris.

C’est lors du mĂȘme tournoi qu’elle rencontrera sa premiĂšre Ă©quipe situĂ©e hors de la CONCACAF, le Togo (2-1). Le Ă  Pointe-Ă -Pitre, la Guadeloupe perd 2-0 devant le Paraguay. À ce jour, elle n’a rencontrĂ© que trois sĂ©lections hors CONCACAF (Togo ‘88, Paraguay ‘89 et Congo ‘92).

En 1993, la Martinique bat sĂšchement la Guadeloupe (4-1) en poule de qualification, remporte la Coupe devant la JamaĂŻque en finale (aux tirs au but), devenant du mĂȘme coup la premiĂšre sĂ©lection franco-antillaise Ă  se qualifier pour la Gold Cup. En 1994, la Martinique bat la Guadeloupe (4-2) en demi-finale, GuadeloupĂ©ens et Martiniquais prenant finalement les 3e et 2e places, respectivement. La Coupe des CaraĂŻbes changera de nom en 2007, pour s’appeler Digicel Cup. La Guadeloupe court toujours aprĂšs le titre caribĂ©en depuis 1948.

Un appel aux professionnels métropolitains

EmmenĂ©e par Jocelyn Angloma, la Guadeloupe se qualifie pour la Gold Cup 2007, la premiĂšre de son histoire, le , grĂące Ă  sa victoire sur Saint-Vincent (1-0) puis sa 4e place Ă  la Digicel Cup 2007. Pour cette compĂ©tition qui se dĂ©roulera aux États-Unis du 6 au , elle fera pour la premiĂšre fois appel Ă  des footballeurs professionnels guadeloupĂ©ens Ă©voluant en mĂ©tropole. Dans les rues de Pointe-Ă -Pitre, mis Ă  part les amoureux du ballon rond qui trĂ©pignent dĂ©jĂ  Ă  l’idĂ©e de voir Ă  l’Ɠuvre leurs sĂ©lection, peu de gens savent rĂ©ellement l’importance et le prestige d’un tel Ă©vĂ©nement Ă  travers la rĂ©gion caraĂŻbe et nord-amĂ©ricaine. Les hommes de Roger Salnot, de leur cĂŽtĂ©, n’ont que faire des on-dit. Ils ont dĂ©jĂ  plongĂ© dans la compĂ©tition. Leur sĂ©lectionneur n’a pas eu besoin de les motiver.

« Les gars sont conscients de l’enjeu, de la chance qu’ils ont de pouvoir cĂŽtoyer ce niveau. Arriver lĂ , c’est une consĂ©cration. Une chance Ă  saisir, notamment pour ceux qui souhaitent se faire remarquer. Collectivement mĂȘme si on termine 4e et dernier de notre poule, ce sera bien. Nous ne nous mettrons aucune pression inutile. Seulement celle de bien faire... et de ne pas ĂȘtre ridicule », dĂ©clare Jocelyn Angloma, l’ancien international français, dans les colonnes du bimensuel ultramarin Rootsports. Les joueurs guadeloupĂ©ens sont extrĂȘmement motivĂ©s et enthousiastes.

« Sur le papier, il faut ĂȘtre rĂ©aliste. Nous avons trĂšs peu de chance de nous qualifier. Dans notre groupe des formations nationales telles que le Canada, HaĂŻti et surtout le Costa Rica nous sont supĂ©rieures. Maintenant une bonne entame de tournoi peut nous ouvrir les portes du rĂȘve. Nous sommes conscients d’ĂȘtre le petit poucet de la compĂ©tition. Je pense toutefois que viser des quarts de finale est un objectif censĂ© », Ă©met Franck Louis, conseiller technique rĂ©gional de la Guadeloupe depuis . Jocelyn Angloma abonde dans le mĂȘme sens, toujours dans Rootsports, lorsqu’il dĂ©clare que : « Le tirage au sort de notre poule avec Costa Rica, Canada et HaĂŻti, est trĂšs difficile [...] Nous y allons pour jouer notre va-tout. Pour faire bonne figure. MĂȘme si nous restons rĂ©alistes. Nous sommes bien sĂ»r, sur le papier, la formation la plus faible des quatre. Mais c’est bien connu, le football peut parfois conduire Ă  des surprises. »

Pour Franck Louis, il ne fait aucun doute que la sĂ©lection antillaise va dĂ©fendre son blason. Dans les hautes sphĂšres du football local, une stratĂ©gie d’intĂ©gration de joueurs professionnels Ă©voluant en Europe avec de jeunes talents locaux a Ă©tĂ© dĂ©fendue, afin d’arriver Ă  rivaliser avec des sĂ©lections nationales. « On attend de joueurs professionnels qu’ils apportent leur rigueur, leur professionnalisme dans la prĂ©paration, l’entame et la gestion des moments forts d’un match. Nos joueurs locaux sont loin d’ĂȘtre des manchots techniquement, mais la venue des pros doit leur permettre de passer un palier. Ils vont ĂȘtre rassurĂ©s. Ils vont bĂ©nĂ©ficier de l’expĂ©rience de leurs coĂ©quipiers plus habituĂ©s aux rendez-vous Ă  enjeux. Amateurs et professionnels vont aussi prendre conscience des qualitĂ©s des uns et des autres. Cette rencontre ne peut qu’ĂȘtre bĂ©nĂ©fique Ă  l’ensemble de l’équipe » avance Franck Louis[15].

Qualification pour le 2e tour

La Guadeloupe tombe dans le groupe A, avec le mondialiste de 2006, le Costa Rica, le Canada et Haiti. Elle joue son premier match face Ă  Haiti le 6 juin au Miami Orange Bowl devant plus de 17 000 spectateurs (ce qui est nĂ©anmoins faible par rapport Ă  la capacitĂ© du stade, qui est de 74 000 places). Haiti ouvre le score grĂące Ă  Mones Chery sur pĂ©nalty Ă  la 36e minute. Mais en deuxiĂšme pĂ©riode, CĂ©drick Fiston marque un superbe but en rĂ©alisant une reprise de volĂ©e horizontale qui trompe le gardien Haitien. Le chronomĂštre pointe alors la 54e minute. Les deux Ă©quipes se sĂ©parent sur le score de un but partout.

Trois jours plus tard, la Guadeloupe affronte cette fois le Canada, toujours au Miami Orange Bowl, devant 25 000 personnes. La Guadeloupe ouvre le score grĂące Ă  son joueur vĂ©tĂ©ran Jocelyn Angloma, l'ancien international français. En effet, il marque un but somptueux des 25 mĂštres, excentrĂ©, en faisant une chandelle qui lobe le gardien canadien, trop avancĂ©, Ă  la 9e minute du match.

Vingt-cinq minutes plus tard, les Canadiens Ă©galisent grĂące Ă  Ali Gerba, bien seul dans l'axe, qui ajuste magnifiquement Franck Grandel d'une puissante reprise de volĂ©e. Mais trois minutes plus tard seulement, le tourangeau David Fleurival fait un raid au milieu du terrain avec le ballon et, Ă  20 mĂštres du but, frappe fort et trompe le portier canadien au ras du poteau. La Guadeloupe crĂ©Ă© la sensation en s'imposant 2-1.

Le troisiĂšme match s'annonce, lui, bien plus difficile. En effet, les GuadeloupĂ©ens affrontent le Costa Rica, Ă©quipe ayant absolument besoin de s'imposer pour se qualifier pour les quarts de finale. C'est ce que l'Ă©quipe d'AmĂ©rique centrale va faire en s'imposant 1-0 grĂące Ă  un coup franc de Walter Centeno Ă  la 13e minute, devant plus de 15 000 spectateurs, toujours au Miami Orange Bowl. Heureusement pour la Guadeloupe, elle termine dans les deux meilleurs troisiĂšmes des groupes de cette Gold Cup 2007 et se qualifie pour les quarts de finale.

Les Guadeloupéens parviennent en demi-finale

La Guadeloupe a pour adversaire en quarts de finale le Honduras, sorti premier du groupe C devant le Mexique. Le match a lieu le 17 juin Ă  Houston au Reliant Stadium, rempli Ă  ras-bord par plus de 72 000 personnes. Les GuadeloupĂ©ens ouvrent une nouvelle fois le score grĂące Ă  Jocelyn Angloma, qui reprend de volĂ©e au point de penalty une remise de la tĂȘte d'un de ses partenaires.

La Guadeloupe va mĂȘme doubler la marque grĂące au Brestois Richard Socrier, qui reprend devant le but un centre venu de la droite, d'une tĂȘte piquĂ©e qui trompe le gardien hondurien. Mais Ă  la 70e minute, le Honduras va rĂ©duire le score grĂące au meilleur buteur de la compĂ©tition, Carlos PavĂłn qui reprend de la tĂȘte, au point de penalty, un centre victorieux venu de la droite d'Ivan Guerrero.

Les GuadeloupĂ©ens tiendront jusqu'Ă  la fin et se qualifieront pour les demi-finales de cette Gold Cup, un stade qu'ils n'auraient jamais imaginĂ©s atteindre pour leur premiĂšre participation. En demi-finale, les GuadeloupĂ©ens doivent se frotter au Mexique, l'une des deux meilleures Ă©quipes du continent avec les États-Unis. Cette tĂąche s'annonce alors difficile pour les GuadeloupĂ©ens. Le match a lieu le 21 juin au Soldier Field de Chicago, devant plus de 50 000 personnes.

Les GuadeloupĂ©ens tiennent le match nul 0-0 en premiĂšre pĂ©riode. Mais Ă  la 69e minute, le dĂ©fenseur Mexicain du Club AmĂ©rica, PĂĄvel Pardo envoie une lourde frappe des 25 mĂštres en plein dans la lucarne de Franck Grandel. La Guadeloupe perd le match 1-0 et est Ă©liminĂ©e. Les GuadeloupĂ©ens n'auront pas Ă  rougir de ce magnifique parcours qui restera comme l'un des plus grands moments du football CaribĂ©en. Le gardien de but Franck Grandel sera Ă©lu gardien de l'Ă©quipe type du tournoi.

La "méthode Salnot"

Roger Salnot avait rĂ©ussi Ă  obtenir une cohĂ©sion avec les joueurs professionnels, arrivĂ©s juste 10 jours avant la compĂ©tition, et l'expliquait ainsi : "Il y avait un choix Ă  faire sur les joueurs. On a bien rĂ©flĂ©chi. Il fallait avoir des joueurs qui pouvaient cadrer avec notre mentalitĂ© mĂȘme s'ils jouaient Ă  un Ă©chelon supĂ©rieur. Il fallait qu'ils aient la particularitĂ©, tout en Ă©tant professionnel, d'avoir un regard sur notre façon de faire et de fonctionner. Il ne fallait pas avoir des joueurs qui soient trĂšs habiles et trĂšs douĂ©s mais qui nous auraient posĂ© problĂšme sur le plan de la mentalitĂ©. On a donc cherchĂ© Ă  avoir des joueurs de toutes les divisions confondues (National, D2, D1) mais avec une mentalitĂ© qui nous permette d'avoir une certaine assise morale et que le groupe se sente soudĂ©."

"Ce qui Ă©tait important pour nous, c'Ă©tait d'ĂȘtre une Ă©quipe. IndĂ©pendamment de la qualitĂ© intrinsĂšque des joueurs, c'Ă©tait d'avoir un groupe qui vivait bien ensemble. Je crois que la rĂ©ussite que nous avons eu est passĂ©e par lĂ  en premier plan. La prospection au niveau de ces joueurs s'Ă©tait faite trĂšs en amont. On y avait pensĂ© avant, on avait consultĂ©, vu, discutĂ© aussi avec certains. À partir de lĂ , on s'est fait une idĂ©e sur tout un chacun, ce qui nous a permis d'avoir un Ă©ventail suffisamment large de façon Ă  pouvoir, en cas de dĂ©fection, appeler un autre."

"Tous les joueurs que nous avons contactĂ© ont rĂ©pondu prĂ©sents avec enthousiasme" indiqua le CTR Franck Louis. "Ils ont leur famille ici, ils viennent en vacances donc, ils ne sont pas en pays inconnus. Ils parlent pratiquement tous crĂ©ole. Ils sont en plus trĂšs fiers de pouvoir porter les couleurs de la Guadeloupe, c’est la premiĂšre chose qu’ils ont laissĂ© transparaĂźtre. Quand on les a contactĂ©s pour la premiĂšre fois, ils ont dit que, pour eux, c’était un honneur de dĂ©fendre les couleurs de leur pays et qu’ils allaient tout donner".

"Et, nous avons fait ce qu’il faut au niveau administratif avec les clubs Ă  qui appartiennent ces joueurs pour qu’ils soient libĂ©rĂ©s et cela s’est bien passĂ©. Pour Zubar, tout Ă©tait ok. Son club Ă©tait d’accord, lui Ă©galement. Il s’est blessĂ© et n’a pas pu finir la saison avec Marseille puisqu’il n’a pas jouĂ© les 2 derniers matchs. Donc il n'a pas Ă©tĂ© du dĂ©placement avec nous. Si on s’est renforcĂ© avec les joueurs professionnels, pour la plupart en Ligue 2, c’est d’abord pour que nous soyons au niveau parce que c’est une compĂ©tition trĂšs relevĂ©e."

Les Guadeloupéens avaient finalement plus d'expérience dans leur sac que prévu. "Haïti s'est plaint parce qu'il [Angloma] avait déjà joué en équipe de France" poursuit Salnot. "Il y a eu un tas de réserves pour ne pas le faire prendre part à la compétition mais, comme on avait des dérogations écrites de la CONCACAF, cela a tourné court. Sur le plan du jeu et de l'engagement, il a été le modérateur, le stabilisateur de l'équipe. Il calmait les esprits quand les Sud-américains commençaient à tricher. Je pense que cela a permis à nos joueurs de ne pas tomber dans la provocation", et la Guadeloupe ne reçut aucun carton rouge.

"En plus, un autre point a été à notre avantage. Dans cette équipe, on avait des joueurs qui maßtrisaient trÚs bien les langues. Lui [Angloma], notamment, l'espagnol donc, il comprenait trÚs bien le langage des uns et des autres. Cela a posé un certain nombre de problÚmes à certains arbitres. Quand c'était en anglais, on avait 4 ou 5 joueurs dans l'équipe qui maßtrisaient l'anglais. Donc, on avait un contexte linguistique qui permettait à tout moment de répondre."[16]

Phase finale

QualifiĂ©e pour la Gold Cup 2009, la sĂ©lection guadeloupĂ©enne souhaite s'ouvrir le plus largement possible aux joueurs Ă©voluant en France et en Europe. Elle organise ainsi un stage de prĂ©paration entre Paris et Caen en pour les joueurs guadeloupĂ©ens des championnats europĂ©ens souhaitant rejoindre la sĂ©lection et dont les clubs acceptent de les mettre Ă  la disposition de la sĂ©lection. De nombreux clubs professionnels refusent de libĂ©rer leurs joueurs. Ce stage se conclut par un match amical contre le club de Ligue 1 du SM Caen le (dĂ©faite 1-0)[17]. Ce match de prĂ©paration permit au SM Caen de renforcer ses liens avec le football guadeloupĂ©en, ce qui Ă©tait dans l'intĂ©rĂȘt de ce club professionnel.

Sans de nombreux joueurs professionnels (le gardien Grandel vient notamment de signer pour Dijon), la Guadeloupe aborde avec ambition la phase finale de la Gold Cup. Avec deux victoires et une place en quarts-de-finale (alors que David Fleurival est obligé de rejoindre son nouveau club de Chùteauroux), cette derniÚre sera couronnée de succÚs, malgré l'absence de toute retransmission télévisée en direct par les médias guadeloupéens ou d'outre-mer français[18].

Lors de cette Gold Cup, les résultats de la Guadeloupe furent les suivants :

Matchs du premier tour (Groupe C - deux ou trois qualifiés par groupe de quatre équipes) :

  • Dimanche : Panama 1-2 Guadeloupe, Ă  San Francisco.
  • Mercredi : Guadeloupe 2-0 Nicaragua, Ă  Houston.
  • Dimanche : Mexique 2-0 Guadeloupe, Ă  Phoenix.

Quarts de finale :

  • Dimanche : Guadeloupe 1-5 Costa Rica, Ă  Dallas (Texas).

Une absence de médiatisation télévisuelle

Freddy Loison, vice-prĂ©sident de la Commission Outre-Mer de la FFF, ne comprend pas ce manque d’engouement mĂ©diatique : "Je ne me l’explique pas ! C’est consternant car c’est un Ă©vĂ©nement qui touche toute la France. Ils mĂ©ritent une visibilitĂ© mĂ©diatique Ă  la hauteur de ce qu’ils sont en train de rĂ©aliser. La Guadeloupe rayonne dans la zone caribĂ©enne grĂące Ă  son football. La France a la chance d’avoir des footballeurs qui disputent une compĂ©tition internationale, inscrite dans le calendrier de la FIFA, organisĂ©e en AmĂ©rique du Nord oĂč le football est promis Ă  un avenir radieux.

Lorsque l’on Ă©voque les Antilles françaises ne parle-t-on pas de DĂ©partements Français d’AmĂ©riques (DAF) ? Il y a nĂ©cessitĂ© d’informer davantage "l’Hexagone" de ce qui se passe en Outre Mer ! Il y a des consommateurs de sport en France et la Guadeloupe, c’est la France. Il m’est difficile de croire qu’aucune chaĂźne de tĂ©lĂ©vision n’ait jugĂ© utile de diffuser les matchs. Je suis curieux d’entendre leurs arguments."[4]

Jean-François Rotardier, PrĂ©sident de l’association Antilles-Foot (dont la vocation est de servir de trait d’union entre les clubs et les footballeurs antillais insulaires et mĂ©tropolitains), se voulait encore plus prĂ©cis : "Les grandes chaĂźnes ont des impĂ©ratifs d’audimat et prĂ©fĂšrent cibler un public plus large avec des Ă©missions d’envergure que la Gold Cup s’adressant Ă  un public particulier : les Antillais. Donc, qu’une chaĂźne hertzienne nationale ne se soit pas portĂ©e candidate, je le conçois. Par contre, que les matchs ne soient pas retransmis depuis une chaĂźne thĂ©matique sportive ou une chaĂźne de la TNT, c’est regrettable. Je pense notamment Ă  la chaĂźne France Ô, groupe de France TĂ©lĂ©vision, qui aurait pu se positionner sur la Gold Cup, un moyen pour elle de fĂ©dĂ©rer un public antillais masculin, jeune, passionnĂ© par ce genre de tournois."[4]

Un problÚme renouvelé de légitimité

À la suite de cette Ă©limination, le bilan du prĂ©sident Guy Roch fut alors sans concession : "Il y a deux bilans. Il y a le bilan positif, c'est-Ă -dire celui qui nous a emmenĂ© en quart de finale et puis il y a le bilan nĂ©gatif. Alors pour le bilan nĂ©gatif, nous ne portons pas seuls la responsabilitĂ©. Quand je dis seul, je parle du staff de la Guadeloupe. Nous avons Ă  mettre en cause une fois de plus les hautes autoritĂ©s, les instances du football et mĂȘme du sport français.

Quand vous avez une compĂ©tition de ce niveau et qu’un club exige le rapatriement de son joueur au motif de prĂ©paration du Championnat qui n’a pas encore commencé  Je parle de ChĂąteauroux qui a demandĂ© le retour de Fleurival en pleine compĂ©tition. C’était un meneur de jeu et son absence s’est certainement fait ressentir Ă  ce niveau de la compĂ©tition.

Donc le bilan, reste toujours le bilan sĂ©vĂšre que je fais vis-Ă -vis des instances du football de la France mĂ©tropolitaine qui nous prive du goĂ»t de meilleurs rĂ©sultats qui feraient honneur tant Ă  la Guadeloupe qu’à la France. Mais avant ça nous n’avons pas pu avoir tous les joueurs que nous voulions du fait du chantage de certains prĂ©sidents de club. Et quand je dis chantage, je pĂšse mes mots. Quelque part tout est Ă  revoir dans notre relation de vivier de la France et de ce qui nous est fait en retour."[4]

Jocelyn Angloma se projetait déjà vers l'avenir : "ll faut reprendre les choses et remonter un groupe. La Guadeloupe a gagné un statut en 2007, qu'elle a confirmé en 2009 en accédant aux quarts de finale. Notre objectif est de nous qualifier pour la Gold Cup 2011."[4]

Finalistes de la Coupe caribéenne des nations 2010

Les Gwada Boys commencĂšrent leur parcours lors du deuxiĂšme tour des qualifications, dans le groupe E, qu'ils survolĂšrent avec trois victoires en autant de matches face Ă  Saint-Christophe-et-NiĂ©vĂšs (2-1), Porto Rico (3-2) et la Grenade (3-0). Ils parvinrent donc Ă  se qualifier pour la phase finale en Martinique. PlacĂ©s dans le groupe du tenant du titre jamaĂŻcain, ils Ă©prouvĂšrent plus de difficultĂ©s que lors du tour prĂ©cĂ©dent, en concĂ©dant un nul 1-1 face Ă  la Guyane, suivi d'une dĂ©faite face aux Reggae Boyz (0-2). Seule une victoire par la plus petite des marges contre Antigua-et-Barbuda permit Ă  la Guadeloupe de se hisser en demi-finales oĂč elle dut se mesurer Ă  Cuba. En s'imposant 2-1, les GuadeloupĂ©ens s'assurĂšrent une place en finale du tournoi et ce pour la premiĂšre fois de leur histoire. Ils retrouvĂšrent sur leur chemin les Reggae Boyz qu'ils tinrent en Ă©chec 1-1 jusqu'Ă  la sĂ©ance des tirs au but qui finit par sourire aux JamaĂŻcains (5-4).

Phase finale de la Gold Cup

La place de finaliste de la Coupe caribĂ©enne des nations 2010 octroya Ă  la Guadeloupe un ticket pour la Gold Cup 2011 aux États-Unis. Elle fut placĂ©e dans le groupe C en compagnie de l'hĂŽte amĂ©ricain, du Canada et de Panama. Cependant cette Gold Cup ne s'avĂ©ra pas aussi brillante que celle de 2007, ni mĂȘme que celle de 2009, puisque les Gwada Boys furent battus Ă  trois reprises par leurs adversaires de la poule, quittant la compĂ©tition dĂšs le 1er tour avec un zĂ©ro pointĂ©.

Matchs du premier tour (Groupe C - deux ou trois qualifiés par groupe de quatre équipes) :

  • Mardi : Panama 3-2 Guadeloupe, Ă  DĂ©troit.
  • Samedi : Canada 1-0 Guadeloupe, Ă  Tampa.
  • Mardi : Guadeloupe 0-1 États-Unis, Ă  Kansas City.

L'arrivée de BizasÚne

À la suite de cette Gold Cup dĂ©cevante lors de l'Ă©tĂ© 2011, Roger Salnot est demis de ses fonctions, soit dix ans aprĂšs son arrivĂ©e. Durant la compĂ©tition, de gros problĂšmes d'implication ont Ă©tĂ© pointĂ©s sur les joueurs. Certains ont pris la sĂ©lection comme un moyen de dĂ©tente et non comme un moyen de dĂ©fendre les couleurs du pays. Le laxisme de Salnot a Ă©tĂ© remis en cause et plus globalement le fonctionnement de la sĂ©lection, jugĂ© trop amateur.

Steve BizasÚne, ex-joueur pro qui a fait partie de l'épopée de 2007, est nommé sélectionneur à la rentrée 2011. L'ancien joueur du CS Moulien, était jusqu'alors sélectionneur de l'équipe des moins de 20 ans. Il avait réussi à les qualifier en début d'année au Championnat de la Concacaf des moins des 20 ans (une premiÚre depuis 1992). Avec le nouveau sélectionneur, la Guadeloupe espÚre un nouveau élan et surtout une meilleure organisation autour des Gwada Boys.

L'objectif pour le nouvel entraineur est de préparer en premiÚre instance l'année 2012 riche en évÚnements (Coupe de l'Outre-Mer et la Coupe caribéenne des nations). Il organise deux rassemblements pour les joueurs locaux avec notamment les joueurs de la sélection des moins de 20 ans. Il avait également prévu avec l'aide du Conseiller Technique Régional, Franck Louis d'établir un rassemblement en métropole avec uniquement les joueurs évoluant en France et en Europe au mois de . Profitant de la préparation des équipes africaines pour la CAN, BizasÚne et Louis ambitionnaient de disputer un voire deux matchs amicaux contre ces sélections. Le Mali puis la Sierra Leone avaient été programmés mais faute de moyens, le rassemblement fut reporté puis tout simplement annulé...

Finalement, le premier match de BizasĂšne arrive en , avec un amical qui n'avait que le nom puisque c'est la Martinique qui s'offre aux Gwada Boys. Une victoire 2-1 en terre martiniquaise mais qui n'a pas masquĂ© la difficultĂ© guadeloupĂ©enne Ă  produire du jeu. Steeve BizasĂšne ne sĂ©lectionne que les joueurs locaux pour prĂ©parer la prochaine Coupe de l'Outre-Mer qui se jouera en rĂ©gion parisienne au mois de septembre. Trois matchs amicaux sont organisĂ©s dont deux Ă  domicile face Ă  la Martinique et au Guyana, deux dĂ©faites et les mĂȘmes problĂšmes qui reviennent. Le dernier match amical, jouĂ© une semaine avant le dĂ©part pour Paris, voit les guadeloupĂ©ens affronter Saint-BarthĂ©lemy, une victoire 8-1 contre un sparring partner qui montre pas le niveau rĂ©el de l'Ă©quipe.

Coupe de l'Outre Mer 2012 : de l'espoir aux regrets

La Guadeloupe est annoncĂ© comme l'une des favorites de la compĂ©tition avec la Martinique et La RĂ©union. Les Gwada Boys, 3e en 2008 et en 2010 comptent bien cette fois-ci disputer la finale et ramener le trophĂ©e au pays. Si la victoire contre la modeste formation de Saint Pierre-et-Miquelon est une formalitĂ© (Victoire 13-0), le match contre la Guyane va montrer le double visage de la sĂ©lection. Les protĂ©gĂ©s de Steeve BizasĂšne mĂšne 4 buts Ă  zĂ©ro Ă  la mi temps, proposant un jeu direct et rapide dĂ©vastateur. Par contre, en deuxiĂšme mi-temps, la Guadeloupe recule, commet des erreurs et se fait remonter Ă  4-2. Un manque de maĂźtrise qui lui sera fatal lors du troisiĂšme face Ă  La RĂ©union. Dans ce match annoncĂ© comme une finale avant l'heure, guadeloupĂ©ens et rĂ©unionnais jouent la premiĂšre place qualificative pour la grande finale. L'occasion rĂȘvĂ© pour les Gwada Boys de franchir un palier. Mais la marche sera trop haute et la Guadeloupe se prend les pieds dans le tapis. DominĂ© pendant la plupart du match avec quelques erreurs notamment sur le premier but rĂ©unionnais, la Guadeloupe s'incline 2-1. Elle termine 3e de la compĂ©tition en disposant comme en 2010 de Mayotte, 1-0. Une dĂ©ception car l'objectif n'est pas atteint mais l'envie est toujours lĂ  car le mois suivant, la Guadeloupe commencera les qualifications de la Coupe caribĂ©enne des nations. La route pour la Gold Cup 2013 dĂ©bute...

Coup d'arrĂȘt en Coupe caribĂ©enne des nations 2012

Le mois d' voit la Guadeloupe accueillir le second tour des qualifications pour la phase finale de la Coupe caribĂ©enne des nations. Steve BizasĂšne doit faire oublier la dĂ©ception de la Coupe de l'Outre-Mer. Pour cela, il fait appel Ă  des joueurs jouant hors de Guadeloupe. MĂȘme s'il doit composer avec le refus du club de Beira-Mar de libĂ©rer CĂ©dric Collet et David Fleurival, il peut compter sur des joueurs qui ont dĂ©jĂ  portĂ© le maillot guadeloupĂ©en comme Loval, Gendrey, Antoine-Curier ou encore Clavier. MĂȘme le capitaine StĂ©phane Auvray, pourtant sans club, rĂ©pond Ă  l'appel. La surprise viendra de la convocation de Pascal Chimbonda, qui fait son grand retour trois ans aprĂšs le match contre Caen en . Le groupe de la Guadeloupe est relevĂ© mais pas insurmontable mĂȘme si on retrouve la RĂ©publique dominicaine, le rival martiniquais et Porto Rico, qui en aoĂ»t n'avait perdu que par 2-1 face au gĂ©ant espagnol.

Le premier match va se transformer en un véritable cauchemar pour la Guadeloupe. La République dominicaine, jugée comme équipe la plus faible du groupe, va donner une leçon de football aux Gwada Boys. Sous-estimés par leurs adversaires, les Dominicains vont s'imposer 2-0 à la surprise générale. Touchés dans leur orgueil, les Guadeloupéens vont se rattraper en étrillant Porto Rico 4-1. Un match prouvant que la Guadeloupe a toujours deux visages. Au bilan comptable, les Gwada Boys, à une journée de la fin, se retrouvent troisiÚmes du groupe à un point des Dominicains et des Martiniquais. Pendant les deux jours séparant le deuxiÚme du troisiÚme match, Steeve BizasÚne et les joueurs prÎnent l'union sacrée car ils se sentent peu soutenus du grand public. Une grande opération est donc lancée sur la page Facebook officielle de la Sélection ainsi que sur les chaßnes de télé et radio locales appelant les supporters à venir en masse et si possible en rouge et vert (couleurs de la Guadeloupe) au Stade des Abymes pour le derby fratricide face à la Martinique.

Le samedi , jour du derby, le Stade RenĂ©-Serge-Nabajoth affiche complet. Toute la Guadeloupe est derriĂšre son Ă©quipe pour la voir atteindre la phase finale. Les Gwada Boys n'ont plus droit Ă  l'erreur pour continuer leur chemin alors que la Martinique peut se contenter du match nul. Dans une ambiance de feu, la Guadeloupe ouvre la marque dans le premier quart d'heure par Clavier. Mais la Martinique - trĂšs joueuse et revancharde par rapport Ă  la Digicel Cup 2008 et son Ă©limination au mĂȘme stade de la compĂ©tition par la mĂȘme Ă©quipe et dans la mĂȘme enceinte - Ă©galise sept minutes plus tard par Germany puis prend l'avantage grĂące Ă  Parsemain. La Guadeloupe se retrouve dos au mur mais, dix minutes avant la mi-temps, Clavier Ă©galise 2-2. La deuxiĂšme mi-temps sera de la mĂȘme intensitĂ© que la premiĂšre. Les actions s'enchaĂźnent d'un but Ă  l'autre et il n'y a quasiment pas de temps mort. Sur une attaque guadeloupĂ©enne, la Martinique prend son rival Ă  revers et s'en va s'inscrire le 3-2 par Gustan Ă  la 64e minute. Les Gwada Boys ne se dĂ©couragent pas et Ă©galisent par le biais de Pascal Ă  trois partout avant l'entame du dernier quart d'heure. Ce mĂȘme Pascal qui, deux minutes plus tard, a la balle de 4-3 dans ses pieds mais dont l'hĂ©sitation empĂȘche la Guadeloupe de prendre l'avantage. Finalement, malgrĂ© des assauts rĂ©pĂ©tĂ©s sur la cage martiniquaise, les Matinino conservent le nul et se qualifient pour la phase finale aux dĂ©pens de la Guadeloupe.

C'est un vĂ©ritable coup d'arrĂȘt aux ambitions de la Guadeloupe qui rĂȘvait de disputer une quatriĂšme Gold Cup consĂ©cutive. Tout s'enchaĂźne par la suite. Dans les vestiaires, Steeve BizasĂšne annonce sa dĂ©mission, aprĂšs un peu plus d'un an Ă  la tĂȘte de la SĂ©lection. StĂ©phane Auvray, capitaine de l'Ă©quipe, annonce lui aussi qu'il arrĂȘte se disant "fatiguĂ©" et que "les GuadeloupĂ©ens doivent se prendre en main" [19]. Cette hĂ©catombe n'est pas anodine et les dirigeants de la Ligue guadeloupĂ©enne de football sont clairement visĂ©s avec les dĂ©parts de BizasĂšne et d'Auvray. Si, en 2007, la surprise de la demi-finale guadeloupĂ©enne lors de la Gold Cup avait Ă©tonnĂ©, elle n'a pas permis Ă  la Guadeloupe de progresser. Si cette derniĂšre a continuĂ© Ă  avoir des rĂ©sultats sportifs - notamment la finale de la Digicel Cup 2010 - ce n'est qu'avec du bricolage et faisant preuve d'amateurisme. Preuve en est que lors de ce second tour qualificatif, les Gwada Boys se sont entraĂźnĂ©s sur une pelouse non tondue. Le fait que la plupart des joueurs sĂ©lectionnĂ©s ne soient pas libĂ©rĂ©s par leur club entame aussi la compĂ©titivitĂ© de l'Ă©quipe.

Retour de BizasÚne et nouvel échec en Coupe caribéenne des nations

Guy roch parti, remplacĂ© Ă  la tĂȘte de la LGF par Joseph SĂ©nĂ©[20], et aprĂšs une annĂ©e 2013 vierge de matches internationaux, la sĂ©lection repart en 2014 avec les mĂȘmes objectifs qu'en 2012. BizasĂšne, dĂ©missionnaire aprĂšs l'Ă©limination prĂ©maturĂ©e en Coupe des CaraĂŻbes, est de retour Ă  la tĂȘte des Gwada Boys. HĂŽte du groupe 9 du second tour des qualifications pour la Coupe caribĂ©enne des nations 2014, la Guadeloupe dĂ©bute par une victoire 3-1 sur Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Cependant les Gwada Boys dĂ©chantĂšrent dĂšs leur deuxiĂšme match de poule en s'inclinant face au voisin et rival martiniquais sur le score de 1-2 (doublĂ© de Faubert contre un but de Vouteau). Le troisiĂšme match, dĂ©cisif, face Ă  Curaçao semblait n'ĂȘtre qu'une formalitĂ©. NĂ©anmoins, et Ă  la surprise gĂ©nĂ©rale, les Curaciens s'imposĂšrent 1-0 sur un but de Merencia Ă  la 90e minute, condamnant les GuadeloupĂ©ens Ă  un deuxiĂšme Ă©chec d'affilĂ©e en Coupe caribĂ©enne des nations[21].

L'Ăšre Andy

Gérard Andy, ancien sélectionneur de Saint-Martin, prend les commandes de la sélection guadeloupéenne en 2015. Il réussit à franchir le 1er tour des éliminatoires de la Coupe caribéenne 2017 mais lors du 2e tour, la Guadeloupe finit à la deuxiÚme place du groupe 2 (derriÚre la Martinique) avec 3 points et une différence de buts négative de -1 qui la condamne à une élimination prématurée du tournoi en tant que plus mauvais deuxiÚme des cinq groupes de ce tour préliminaire.

Les débuts (2017-2020)

Nommé sélectionneur de la Guadeloupe fin , Jocelyn Angloma ne commence pas de la meilleure maniÚre son mandat puisque les Gwada Boys sont relégués en Ligue C lors du tournoi de classement de la Ligue des nations de la CONCACAF 2019-2020 avec notamment une terrible défaite 6-0 concédée face à Curaçao, le .

La Guadeloupe se ressaisit en remontant en Ligue B lors de la Ligue des nations de la CONCACAF, ce qui lui donne le droit de disputer les Ă©liminatoires de la Gold Cup 2021.

Gold Cup 2021

Le , dix ans aprÚs sa derniÚre participation en Gold Cup, la Guadeloupe se qualifie pour la phase finale de la Gold Cup 2021 en sortant le Guatemala aprÚs une interminable séance de tirs au but (1-1, 10-9tab)[22]. Elle est placée dans le groupe C de la compétition en compagnie du Costa Rica, de la Jamaïque et du Suriname.

Reconnaissance Ă  l'Ă©tranger

Reconnaissance caribéenne

AprĂšs avoir accueilli le 31e congrĂšs de la CFU les 15 et , la Guadeloupe Ă©tait candidate pour accueillir la Coupe caribĂ©enne des nations 2010. Le prĂ©sident Roch et Jocelyn Angloma avaient fait de cette compĂ©tition leur prioritĂ©, affichant mĂȘme des ambitions de victoire finale. De toute Ă©vidence, il s’agirait Ă  la fois d’une reconnaissance pour le statut acquis par la sĂ©lection au niveau de la CaraĂŻbe et d’un formidable tremplin pour la mĂ©diatisation du football guadeloupĂ©en[4].

La phase finale fut tout d'abord attribuée à Haïti mais à la suite du tremblement de terre, la Guadeloupe se repositionna pour organiser la compétition. Elle aura finalement lieu en Martinique du au [23]. La nomination fut officialisée le . Longtemps en avance dans le dossier de candidature pour l'organisation de la manifestation, la Guadeloupe se vit donc "couper l'herbe sous les crampons", les Martiniquais ayant semble-t-il construit leur dossier sur le match international France-Costa Rica d'.

Représentation en Afrique

Le , la sĂ©lection rĂ©gionale de la Guadeloupe a rencontrĂ© l’Union sportive de GorĂ©e (victoire de GorĂ©e 4-1), au SĂ©nĂ©gal, Ă  l'initiative de "la Ligue GuadeloupĂ©enne de Football" et de l'association "Au-DelĂ  des Mers", devenant la premiĂšre Ă©quipe caribĂ©enne Ă  se dĂ©placer en Afrique dans le cadre d’un match de gala.

RĂ©sultats

Parcours en Gold Cup

Parcours de l'Ă©quipe de Guadeloupe en Gold Cup
Année Position Année Position Année Position
1963 Non inscrit 1989 Non inscrit 2007 Demi-finale
1965 Non inscrit 1991 Tour préliminaire 2009 Quarts de finale
1967 Non inscrit 1993 Tour préliminaire 2011 1er tour
1969 Non inscrit 1996 Tour préliminaire 2013 Tour préliminaire
1971 Non inscrit 1998 Non inscrit 2015 Tour préliminaire
1973 Non inscrit 2000 Tour préliminaire 2017 Tour préliminaire
1977 Non inscrit 2002 Tour préliminaire 2019 Tour préliminaire
1981 Non inscrit 2003 Tour préliminaire 2021 1er tour
1985 Non inscrit 2005 Tour préliminaire 2023 1er tour

Parcours en Ligue des nations

Parcours de l'Ă©quipe de Guadeloupe en Ligue des nations
Édition Ligue Classement final Phase de Groupe Phase finale
Classement de groupe Pts J G N P bm be Pays hĂŽte RĂ©sultat J G N P bm be
2019-2020 en augmentation C 30e 1/3 12 4 4 0 0 20 2 2020 Inéligible
2022-2023 en stagnation B 20e 2/4 9 6 3 0 3 5 5 2023 Inéligible
2023-2024 B e /4 0 0 0 0 0 0 0 2024 Inéligible
Total 21 10 7 0 3 25 7 Total 0 0 0 0 0 0

Coupe caribéenne des nations (1978-2017)

  • 1978 : 2e tour prĂ©liminaire
  • 1979 : 1er tour prĂ©liminaire
  • 1981 : 3e place
  • 1983 : Tour prĂ©liminaire
  • 1985 : 3e place
  • 1988 : 4e place
  • 1989 : 1er tour
  • 1990 : Tour prĂ©liminaire
  • 1991 : Tour prĂ©liminaire
  • 1992 : 1er tour
  • 1993 : Tour prĂ©liminaire
  • 1994 : 3e place
  • 1995 : Tour prĂ©liminaire
  • 1996 : Non inscrit
  • 1997 : Non inscrit
  • 1998 : Tour prĂ©liminaire
  • 1999 : 1er tour
  • 2001 : Tour prĂ©liminaire
  • 2005 : Tour prĂ©liminaire
  • 2007 : 4e place
  • 2008 : 3e place
  • 2010 : Finaliste
  • 2012 : 2d tour prĂ©liminaire
  • 2014 : 2d tour prĂ©liminaire
  • 2017 : 2e tour prĂ©liminaire

Coupe de l'Outre-Mer (2008-2012)

PalmarĂšs

Joueurs

Anciens effectifs

Principaux joueurs (tous les temps)

SĂ©lectionneurs

Staff actuel

Depuis

  • SĂ©lectionneur sĂ©lection A : Jocelyn Angloma
  • SĂ©lectionneurs adjoints :
  • EntraĂźneur des gardiens :

Liste des sélectionneurs

Nom Dates
Roger Salnot 2001-2011
Steve BizasĂšne 2011-2014
GĂ©rard Andy 2015-2017
Jocelyn Angloma 2017-

Annexes

Notes et références

  1. (en) « World Football Elo Ratings », sur eloratings.net (consulté le ).
  2. L'Équipe - Mercredi 31 aoĂ»t 1983 - Article de Jean Chomereau-Lamotte.
  3. La Guadeloupe n'ira pas au Mondial.
  4. http://gwadaboys.net/gold_cup/actu.html
  5. France Antilles - Jeudi 21 juin 2007 - "Que devenez vous : Jacques Rugard, Président d'honneur de la LGF - Article de Gérald-Paul Silvestre.
  6. L'Alsace, 25 mars 2009.
  7. Gaspard Brémond, « Richard Socrier veut faire danser la Guadeloupe à Miami », Ouest France, le 6 juin 2007.
  8. « RFO parle de la participation de la Guadeloupe à la Gold Cup », le 4 juin 2007.
  9. États-gĂ©nĂ©raux de l'hexagone - Commission Sport : Constat et propositions - Sur la participation des sĂ©lections ultramarines aux compĂ©titions internationales - 2.3 Propositions concrĂštes, page 8.
  10. Ouest France - "Jouer pour la Guadeloupe est légitime", article de Gérard Gourmelon, jeudi 31 mai 2007 + Ouest France - "AprÚs Bastia, la Jamaïque pour Stéphane Auvray", article de Frédéric Hervé, jeudi 27 novembre 2008.
  11. Ouest France - "Stéphane Auvray : On n'est pas venu pour les vacances !", article de Guillaume Lainé, mardi 31 mars 2009
  12. Gwadaboys in the Hood - Les Cahiers du Football, 21 mai 2009.
  13. Déclaration en Préfecture de Guadeloupe, le 3 mai 2007.
  14. (en) Piet Veroeveren, « Coupe des Caraïbes 1948 », sur www.rsssf.com, (consulté le ).
  15. "RFO parle de la participation de la Guadeloupe Ă  la Gold Cup" - Lundi 4 juin 2007.
  16. Entretien avec Roger Salnot, 28 juin 2007.
  17. Chimbonda veut devenir un pilier des Gwada Boys, 23 mars 2009
  18. RFO : L’affaire des matchs Ă  50 000 euros.
  19. sur guadeloupe.franceantilles.fr
  20. Karen Bourgeois, « Joseph Séné est le nouveau patron de la LGF », sur DOMactu, (consulté le )
  21. Sophie Moula, « Coupe de la Caraïbe: la Martinique passe, la Guadeloupe casse », sur DOMactu, (consulté le )
  22. « La Guadeloupe en Gold Cup », France-Antilles Guadeloupe,‎ (lire en ligne)
  23. La Digicel Cup 2010 en Martinique ! France-Antilles le 02 mars 2010

Liens externes


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