Sergueï Bubka
Sergueï Bubka[note 1] (en ukrainien : Сергій Назарович Бубка, Serhiï Nazarovytch Boubka ; en russe : Сергей Назарович Бубка, Sergueï Nazarovitch Boubka), est un athlète ukrainien, spécialiste du saut à la perche, né le à Louhansk en URSS (aujourd'hui en Ukraine). Il est nommé Héros d'Ukraine par le président Leonid Koutchma le 4 [1].
Sergueï Bubka | |||||||||||||
Sergueï Bubka en 2013. | |||||||||||||
Informations | |||||||||||||
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Disciplines | Saut à la perche | ||||||||||||
Période d'activité | 1980-2000 | ||||||||||||
Site officiel | www.sergeybubka.com | ||||||||||||
Nationalité | Soviétique puis Ukrainien |
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Naissance | |||||||||||||
Lieu de naissance | Louhansk (RSS d'Ukraine) | ||||||||||||
Taille | 1,83 m | ||||||||||||
Poids | 80 kg | ||||||||||||
Surnom | « Le Tsar » | ||||||||||||
Club | Spartak Donetsk | ||||||||||||
Entraîneur | Vitaly Petrov | ||||||||||||
Records | |||||||||||||
• Ancien détenteur du record du monde avec 6,14 m en plein air et 6,15 m en salle. • A battu 35 records du monde durant sa carrière. |
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Distinctions | |||||||||||||
Élu au Temple de la renommée de l'IAAF en 2012 Prix Princesse des Asturies des sports |
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Palmarès | |||||||||||||
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Il a concouru sous le maillot de l'URSS jusqu'en 1991, puis avec l'Ukraine jusqu'à la fin de sa carrière en 2000. Il faisait partie de l'Équipe unifiée aux Jeux olympiques de Barcelone. Premier athlète à franchir la barre des six mètres, le au stade Jean-Bouin de Paris, il a battu trente-cinq records du monde de la discipline entre 1984 et 1994 (17 fois en extérieur et 18 fois en salle). En vingt années de carrière au plus haut niveau, il a réalisé quarante-six sauts au-delà des 6 m lors de quarante-quatre concours[note 2].
Il est l'ancien détenteur du record du monde et du record du monde en salle, détrôné par le Français Renaud Lavillenie sous ses yeux à Donetsk le .
Il a remporté six fois consécutivement les championnats du monde d'athlétisme (de 1983 à 1997), devenant en 1993 le premier champion du monde ukrainien, et à quatre reprises les championnats du monde en salle. Il est également titré lors des Jeux olympiques de 1988 et des championnats d'Europe de 1986.
Membre du Comité international olympique depuis 1999, où il a notamment conduit la présidence de la commission des athlètes de 2002 à 2008 et fait partie depuis 2013 de la commission exécutive de l'instance internationale, et vice-président de l'IAAF depuis 2007. Il est battu par Sebastian Coe, 115 voix à 92 pour la présidence de l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) lors du congrès de Pékin, le , mais il est réélu vice-président lors du même vote.
Sergueï Bubka a en outre siégé au Parlement ukrainien de 2002 à 2006. Il a été membre du Parti des régions et conseiller indépendant de Viktor Ianoukovytch jusqu'en 2014.
Carrière sportive
Débuts
Sergueï Bubka naît en 1963 dans la ville de Louhansk, pendant la période soviétique. Son père est militaire de carrière et sa mère est assistante-médicale. Il commence le sport par le football puis la gymnastique avant de découvrir l'athlétisme en 1975 à l'âge de douze ans au sein du club local. Se spécialisant en saut à la perche, il atteint 3,50 m l'année suivante, puis 4,40 m deux ans plus tard. Repéré par Vitaly Petrov, il quitte sa ville natale en 1978 pour rejoindre le centre d'entraînement olympique au Spartak de Donetsk qui bénéficie d’installations sportives plus adéquates. Il y côtoie les meilleurs espoirs ukrainiens du saut à la perche parmi lesquels figure d'ailleurs son frère aîné Vassily Bubka. Sergueï connait une progression fulgurante grâce notamment au programme d'entraînement intensif de Vitaly Petrov basé sur un travail de musculation et de vitesse (il sera chronométré à 10 s 3 sur 100 m).
Il dispute sa première compétition officielle à l'âge de seize ans, en 1980 à Sotchi où il franchit une barre à 5,10 m[2]. Il fait ses débuts sur la scène internationale dès l'année suivante à l'occasion des Championnats d'Europe juniors d'Utrecht où il termine septième du concours avec une barre à 5,00 m[3]. Il réalise 5,40 m cette même année, puis 5,55 m en 1982 mais n'est pas retenu pour les Championnats d'Europe d'Athènes.
Titre mondial, premier saut à 6 mètres (1983-1985)
Deuxième des Championnats d'URSS de 1983, il est sélectionné à dix-neuf ans seulement pour les Championnats du monde d'athlétisme d'Helsinki, en Finlande, bénéficiant de l'effacement d'Aleksandr Parnov. De fortes averses empêchant le déroulement des qualifications, les vingt-sept athlètes engagés se retrouvent le lendemain, le , au stade olympique, pour se disputer le premier titre de champion du monde du saut à la perche. Au terme d'un concours de près de sept heures, et dans des conditions météorologiques difficiles, Sergueï Bubka l'emporte à la surprise générale avec un saut à 5,70 m[4]. Il devance finalement le favori de l'épreuve, son compatriote Konstantin Volkov, et le Bulgare Atanas Tarev, tous deux n'ayant réussi qu'un saut à 5,60 m[5].
Il confirme son potentiel en tout début de saison 1984 en améliorant à trois reprises le record du monde en salle de la discipline en l'espace de trois semaines. Il réalise ainsi successivement 5,81 m le à Vilnius, puis 5,82 m le 1er février à Milan et enfin 5,83 m le à Inglewood. Privé des Jeux olympiques de Los Angeles à la suite du boycott des pays de l'Est, il se distingue le à Bratislava avec un saut à 5,85 m, améliorant de deux centimètres le record du monde de la discipline établi par le Français Thierry Vigneron en fin de saison 1983. Une semaine plus tard à Saint-Denis, il améliore cette performance en enlevant le concours avec un saut à 5,88 m réalisé à son troisième essai[6]. Enfin, le , il franchit 5,90 m à son troisième essai lors du meeting londonien de Crystal Palace. Le , lors du Golden Gala de Rome, le Soviétique est temporairement dépossédé de son record du monde par le Français Thierry Vigneron, médaillé de bronze des Jeux de Los Angeles, qui parvient à passer 5,91 m, mais Bubka reprend son bien lors du saut suivant en franchissant 5,94 m après avoir échoué à 5,91 m.
En début de saison 1985, le Soviétique remporte à Paris-Bercy les Jeux mondiaux en salle (5,75 m) devant Thierry Vigneron, puis s'impose lors des Championnats d'Europe en salle d'Athènes (5,70 m) face à son compatriote Aleksandr Krupskiy[7]. Le , Sergueï Bubka accepte au dernier moment de participer au meeting BNP de Paris et se laisse convaincre par l'organisateur Raymond Lorre qui lui propose la somme de 10 000 dollars en cas de nouveau record du monde[8]. Après une entrée dans le concours à 5,70 m, le Soviétique parvient à franchir la barre des 6,00 m à sa troisième tentative sous les yeux des 8 000 spectateurs du stade Jean-Bouin. Il devient le premier homme à franchir cette barrière symbolique considérée pendant longtemps comme inaccessible. Vainqueur par la suite de la finale du Grand Prix de Rome (5,85 m devant le Français Pierre Quinon)[9], il est sélectionné dans l'équipe d'Union soviétique lors de la quatrième Coupe du monde des nations, à Canberra. Il s'impose avec 5,85 m devant le Français Philippe Collet. Grâce à ses performances, il obtient cette année-là le Grand prix de l'Académie des sports, succédant à Edwin Moses[10].
Domination (1986-1991)
En début de saison 1986, Bubka améliore à quatre reprises le record du monde en salle, réalisant successivement 5,87 m à Osaka, 5,92 m à Moscou, 5,94 m à Inglewood et 5,95 m lors du meeting des Millrose Games de New York. Le , il remporte à Moscou le concours des Goodwill Games devant Philippe Collet et ajoute un centimètre à son propre record du monde (6,01 m). Fin août à Stuttgart, il devient champion d'Europe (5,85 m) devant son frère Vassily[11].
Il entame la saison 1987 par un nouveau record du monde en salle (5,96 m le à Osaka) avant de s'adjuger à Indianapolis le titre des premiers Championnats du monde en salle devant Earl Bell concourant pour les États-Unis[12]. Le , il remporte le meeting en salle de Turin avec un saut à 5,97 m, établissant à l'âge de vingt-trois ans le seizième record mondial de sa carrière. Auteur d'une nouvelle meilleure performance mondiale en plein air, le à Prague, avec un saut à 6,03 m, Sergueï Bubka participe ensuite aux Championnats du monde de Rome et conserve son titre remporté quatre ans plus tôt grâce à un bond à 5,85 m réalisé à sa première tentative après une entrée dans le concours à 5,70 m. Il devance finalement de cinq centimètres Thierry Vigneron et son compatriote Rodion Gataullin[13]. Leader incontesté de la discipline, il achève la saison 1987 avec un bilan de onze sauts à plus de 5,80 m.
En 1988, il porte son record à 6,05 m le à Bratislava, puis à 6,06 m un mois plus tard le à Nice[14]. Cette performance accroît le suspense quant à sa capacité à dépasser les 6,10 m aux Jeux olympiques de Séoul la même année. Mais c'est avec une barre à seulement 5,90 m, qu'il remporte la médaille d'or (établissant néanmoins un nouveau record olympique), devant les deux autres Soviétiques Rodion Gataullin et Grigory Yegorov[15]. Il totalise lors de cette saison onze victoires et une défaite (face à Gataullin) ainsi que neuf sauts au-delà des 5,90 m. Entre 1984 et 1988, Bubka améliore le record du monde de vingt-et-un centimètres, bien plus que ce qu'ont pu réussir les perchistes au cours des douze années précédentes.
Il ne dispute aucune compétition internationale majeure en 1989 mais établit néanmoins un nouveau record du monde en salle le à Osaka avec un saut à 6,03 m. Il s'incline à deux reprises face à Rodion Gataullin, qui devient d'ailleurs cette même année le premier athlète à franchir six mètres lors d'une compétition en salle. En 1990, Sergueï Bubka franchit 6,05 m lors du meeting en salle de Donetsk, mais est victime d'une blessure à la cheville. Il ne peut défendre son titre lors des Championnats d'Europe de Split et doit se contenter de la sixième place finale avec un saut à 5,70 m[16]. Pour la première fois depuis 1983, il ne figure pas en tête des bilans mondiaux de fin d'année, le titre de meilleur « performeur » mondial revenant en 1990 à Rodion Gataullin (5,92 m)[17].
L'année 1991 constitue la meilleure saison de Sergueï Bubka, qui s'adjuge deux nouveaux titres mondiaux et établit huit nouveaux records planétaires (quatre en plein air et quatre en salle). Le , à Volgograd, il saute pour la première fois à deux reprises lors du même concours à plus de 6,00 m avec une barre à 6,00 m puis une autre à 6,08 m[18]. il remporte les Championnats du monde en salle de Séville avec un nouveau saut à 6,00 m, devançant son compatriote Viktor Ryzhenkov (5,80 m) et le français Ferenc Salbert (5,70 m)[19]. Le à Saint-Sébastien, il devient le premier athlète à franchir 6,10 m, puis conclut sa saison en salle en signant deux records du monde supplémentaires : 6,11 m le à Donetsk, puis 6,12 m le à Grenoble. Malgré une blessure au tendon, il parvient à augmenter à quatre reprises le record du monde en plein air, réalisant tour à tour 6,07 m le à Shizuoka, 6,08 m le à Moscou, 6,09 m le à Formia et enfin 6,10 m le à Malmö. Favori incontesté des 3e Championnats du monde disputés fin août à Tokyo, Bubka s'impose en franchissant la marque de 5,95 m[20] (record de la compétition), devant le Hongrois István Bagyula et l'autre Soviétique Maksim Tarasov[21]. Son bilan de la saison est de vingt-cinq victoires en vingt-sept concours et dix sauts au-delà des six mètres.
Échecs olympiques, ultimes records du monde (1992-1996)
Sergueï Bubka débute l'année 1992 par une nouvelle meilleure performance mondiale en salle avec 6,13 m (Berlin, le ), puis entame sa saison en plein air en réalisant son trentième record du monde avec 6,11 m (Dijon, le ). Vainqueur ensuite de trois meetings du Grand Prix avec la marque de 5,90 m, il connaît l’une des plus grandes déceptions de sa carrière en finale des Jeux olympiques de Barcelone en échouant à deux reprises à 5,70 m pour son entrée dans le concours, puis une autre fois à 5,75 m[22]. Il termine onzième et dernier du classement d'un concours remporté par son compatriote Maksim Tarasov. Mais il se reprend peu après la compétition en améliorant deux nouvelles fois le record du monde : 6,12 m le à Padoue puis 6,13 m le à Tokyo lors de son dernier concours de l'année.
En début de saison 1993, l'Ukrainien établit deux nouveaux records mondiaux en salle avec 6,14 m le à Liévin, puis 6,15 m le à Donetsk, le meilleur saut enregistré dans sa carrière. À Liévin le , il saute pour la deuxième et dernière fois de sa carrière à deux reprises à plus de 6,00 m lors du même concours avec un barre à 6,05 m puis une autre à 6,14 m[18]. Début août à Stuttgart, Bubka enlève son quatrième titre consécutif de champion du monde avec une barre à 6,00 m franchie à son premier essai (record des championnats). Il devance finalement le Kazakh Grigoriy Yegorov (2e avec 5,90 m) et les Russes Maksim Tarasov et Igor Trandenkov (3e ex æquo avec 5,80 m)[23]. Le à Londres, il établit la meilleure performance mondiale de l'année 1993 avec 6,05 m[24] et remporte la Finale du Grand Prix devant Yegorov.
Le , lors du meeting en altitude de Sestrières, Sergueï Bubka établit son 17e record du monde en plein air, le 35e et dernier de sa carrière, avec 6,14 m, un centimètre de moins que sa meilleure performance absolue réalisée en salle l'année précédente. Âgé de 30 ans, il ne subit que trois défaites en 1994, mais doit néanmoins déclarer forfait pour les Championnats d'Europe d'Helsinki. Son record en plein air ne sera amélioré que 26 ans plus tard par Armand Duplantis avec 6,15 m dans le stade olympique de Rome le [25].
Malgré l'émergence d'une nouvelle concurrence, à l'image du Français Jean Galfione ou du Sud-Africain Okkert Brits, perchistes ayant à leur tour franchi les 6 mètres, Sergueï Bubka parvient à conserver son rang en remportant en début de saison 1995 à Barcelone son quatrième titre de champion du monde en salle avec un saut à 5,90 m, devant le Kazakh Igor Potapovich (5,80 m)[26]. Fin juillet il remporte le meeting de Sestrières avec une nouvelle barre à 6,00 m et échoue ensuite par trois fois à 6,15 m dans sa tentative d'un nouveau record du monde[2]. Le aux Championnats du monde de Göteborg, l'Ukrainien décroche son cinquième titre mondial consécutif, douze ans après son premier titre. Avec 5,92 m, il devance Maksim Tarasov et Jean Galfione (5,86 m)[27]. Il s'incline ensuite à deux reprises face à Okkert Brits, au meeting ISTAF de Berlin, puis lors de la Finale du Grand Prix de Monaco.
En 1996, l'Ukrainien franchit 6,02 m à son premier essai lors du meeting d'Atlanta puis 6,00 m au meeting de Paris. Fin juillet, il participe aux Jeux olympiques d'Atlanta mais une inflammation au tendon d’Achille l’empêche de tenter le moindre saut lors des épreuves de qualifications[2]. Subissant son deuxième revers olympique consécutif, il est contraint de mettre un terme à sa saison pour subir une intervention chirurgicale dans une clinique d'Helsinki.
Sixième titre mondial, retraite (1997-2000)
Il fait son retour sur les sautoirs en juin 1997 mais s'incline lors de ses trois premières compétitions avec un meilleur saut mesuré à 5,61 m[2]. Néanmoins Bubka réalise une performance remarquable le en finale des Championnats du monde d'Athènes en parvenant à franchir une barre à 6,01 m à son premier essai, devançant finalement Maksim Tarasov et Dean Starkey. Il remporte à cette occasion son sixième succès consécutif dans cette compétition, quatorze ans après son premier titre obtenu à Helsinki[28]. Vainqueur par la suite des meetings de Bruxelles et de Berlin avec 5,95 m, il s'impose lors de la finale du Grand Prix de Fukuoka avec 6,05 m, meilleure performance mondiale de l'année 1997[29].
Culminant à 5,91 m à Liévin en début d'année 1998, Sergueï Bubka ne parviendra plus à franchir une hauteur au-delà des six mètres. Blessé en fin de saison 1998, il ne dispute aucune compétition en 1999. Il met un terme à sa carrière à l'issue des Jeux olympiques de 2000[30] où il ne parvient pas à passer le cap des qualifications, essuyant trois échecs à 5,70 m[31].
Reconversion
Membre d'institutions sportives
Préparé à sa fin de carrière, Sergueï Bubka parvient sans difficulté à se reconvertir dans le monde du sport en tant que dirigeant[32]. Membre du Comité international olympique (CIO) dès 1999, il est élu à la présidence de la commission des athlètes en 2002, poste qu'il conserve jusqu'aux Jeux olympiques de 2008 où il est remplacé par Frankie Fredericks. Il a également fait partie de la Commission d'évaluation lors de la désignation de la ville hôte des Jeux olympiques de 2008. En 2010, il est à la tête de la Commission de l'entourage du CIO[33].
Le , il fait part de sa candidature pour l'élection du président du CIO qui doit se tenir le à Buenos Aires, en remplacement de Jacques Rogge qui ne peut se représenter[34].
Il s'implique aussi dans les institutions sportives de son pays puisqu'il a été élu le à la tête du Comité national olympique ukrainien en remplacement de l'ancien Premier ministre Viktor Ianoukovytch[35]. Il est réélu pour un mandat de quatre ans le [36].
Sergueï Bubka est également depuis 2001 membre du conseil exécutif de l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF), et est élu premier vice-président en 2007[37] ; il est réélu en 2011.
Député et membre de parti politique
En 2002, Sergueï Bubka est élu au sein du Parlement ukrainien (Verkhovna Rada) en douzième position sur la liste « Pour l'Ukraine unie ! » soutenue par le Président de la République Leonid Koutchma[38]. Il y siège jusqu'en 2006. Il rejoint ensuite le Parti des régions où il est notamment chargé des questions de politique de la jeunesse, de culture physique, de sport et de tourisme. D'avril 2010 à 2014, il est conseiller indépendant du président Viktor Ianoukovytch[39] - [40].
Homme d'affaires
Il fut après 2004 l'un des principaux propriétaires et l'ancien président-directeur général de la Rodovid Bank, l'une des plus grandes banques d'affaires d'Ukraine[41]. Cette dernière a été nationalisée en 2009 en raison de la crise financière.
Engagements personnels
Sergueï Bubka est membre du club des Champions de la Paix, un collectif d'athlètes de haut niveau créé par Peace and Sport, organisation internationale basée à Monaco et œuvrant pour la construction d'une paix durable grâce au sport. Dans le cadre de la Journée Internationale du Sport au Service du Développement et de la Paix, chaque année le , Sergueï Bubka organise une journée de débats au sein de l’Université de Kiev.
Technique
La clé du succès de Bubka était une technique de course et de saut parfaitement maîtrisée grâce à ses qualités gymniques, sa vitesse et sa force. Cela lui permit d'utiliser des perches plus longues et plus dures que la normale. C'est ce qui lui donna un meilleur catapultage.
De plus, il a su exploiter au mieux son potentiel sportif, ne faisant progresser ses records du monde que centimètre par centimètre, lors de chaque exhibition sportive, profitant ainsi des primes allouées à ce type d'exploit marquant.
Famille
Sergueï Bubka a deux fils :
Palmarès
Palmarès international
Distinctions
En 1984, 1985 et 1986, il a été récompensé comme meilleur sportif de l'Union soviétique. En 1991, il se voit décerner le prix Prince des Asturies des sports.
Il a également été élu deux fois sportif mondial de l'année par le journal L'Équipe à 12 ans d'intervalle (1985 et 1997).
En 2012, il est intronisé au Temple de la renommée de l'IAAF[42].
Statistiques
Records personnels
Épreuve | Performance | Lieu | Date |
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Extérieur | 6,14m | Sestrières | |
Salle | 6,15m | Donetsk |
Progression du record du monde
Bubka a battu 35 fois le record du monde de la discipline durant sa carrière[43]. Dans le détail, il a battu 17 fois le record à l'extérieur (outdoor) et 18 fois lors de rencontres en salle (indoor).
Meilleures performances de l'année
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Notes et références
Notes
- La transcription du russe en français devrait donner Boubka mais une très grande majorité de sources, y compris le CIO en français, utilisent la transcription Bubka.
- Il passe la barre des six mètres à deux reprises dans le même concours par deux fois dans sa carrière : le 9 février 1991 à Volgograd où il réalise 6,00 m puis 6,08 m et le 13 février 1993 à Liévin 6,05 m puis 6,14 m, selon L'Équipe du dimanche 16 février 2014
- En altitude.
- Classement établi par l'IAAF en fonction des meilleures performances de l'année.
Références
- (uk) Leonid Koutchma, « Указ Президента України № 72/2001 від 4 лютого 2001 року «Про присвоєння звання Герой України» », sur rada.gov.ua, (consulté le )
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- (en) Palmarès des Championnats du monde en salle, sur gbrathletics.com
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- (en) Résultats des Championnats d'Europe 1990, sur todor66.com
- (en) Meilleures performances mondiales de l'année 1990, sur apulanta.fi
- Journal "L'Équipe" du dimanche 16 février 2014
- (en) Résultats des Championnats du monde en salle 1991, sur gbrathletics.com
- Janofsky 1991
- (en) Résultats des Championnats du monde 1991, iaaf.org, consulté le 22 octobre 2010
- (en) Détail du concours des Jeux olympiques de 1992, sur todor66.com
- (en) Résultats des Championnats du monde de 1993, iaaf.org, consulté le 23 octobre 2010
- (en) Meilleures performances mondiales de l'année 1993, sur apulanta.fi
- Mondo Duplantis franchit 6,15 m à Rome, record du monde en plein air de Sergueï Bubka battu l'équipe, 17 septembre 2020
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- (en) Résultats des Championnats du monde 1995, iaaf.org, consulté le 24 octobre 2010
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- (en) Concours de la perche des Jeux olympiques de 2000, sur todor66.com
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- (en) « Sergey Bubka was reelected the President of the Ukrainian NOC »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), site du Comité National olympique ukrainien, consulté le 25 octobre 2010
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- (en) Elections of People's Deputies of Ukraine 2002, sur cvk.gov.ua, consulté le 25 octobre 2010
- (ru) Biographie de Sergueï Bubka, sur file.liga.net, consulté le 25 octobre 2010
- « A Sotchi, des athlètes ukrainiens quittent les JO », sur lemonde.fr, (consulté le )
- (en) Fiche de Sergueï Bubka sur le site de la Rodovid Bank, consulté le 25 octobre 2010
- (en) « Vice-Presidents and athletics legends Bubka and Coe to be inducted into IAAF Hall of Fame », sur iaaf.org (consulté le )
- Billouin 2001, p. 3
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Robert Parienté et Alain Billouin, La Fabuleuse Histoire de l'athlétisme, Paris, Minerva Press, , 1023 p. (ISBN 2830707273).
- Alain Billouin, 100 Dieux du Stade, Paris, Solar, coll. « Solar 2000/athlétisme », , 119 p. (ISBN 2263031987).
- Gilles Navarro, Les Riches heures de l'athlétisme, Paris, Mango Sport, , 160 p. (ISBN 2842703987)
- (en) Yuri G. Khromov et Russell Wilcox Ramsey, Ten Soviet Sports Stars, Branden Books, , 92 p. (ISBN 0828319308, lire en ligne)
- (en) Michael Janofsky, « There's Bubka and Foster, Then Rest of Planet », New York Times, (lire en ligne, consulté le )