Record du monde du saut à la perche
Les records du monde du saut à la perche sont actuellement détenus par le Suédois Armand Duplantis, qui a franchi 6,22 m le au cours du All Star Perche de Clermont-Ferrand en France, et par la Russe Yelena Isinbayeva, qui a franchi 5,06 m le lors du meeting Weltklasse de Zurich, en Suisse[1].
Record du monde du saut à la perche | |
Armand Duplantis détient le record du monde masculin du saut à la perche avec 6,22 m. | |
Caractéristiques du record | |
---|---|
Discipline | Saut à la perche athlétisme |
Instance homologatrice |
World Athletics |
Genre | Hommes / Femmes |
Portée | Monde |
Record actuel masculin | |
Valeur | 6,22 m |
Titulaire(s) | Armand Duplantis Suède |
Date du record | |
Circonstance | All Star Perche |
Site | Maison des Sports Clermont France |
Record actuel féminin | |
Valeur | 5,06 m |
Titulaire(s) | Yelena Isinbayeva Russie |
Date du record | |
Circonstance | Weltklasse |
Site | Stade du Letzigrund Zurich Suisse |
Le premier record du monde du saut à la perche homologué par World Athletics est celui de l'Américain Marc Wright en 1912 avec 4,02 m. L'Américain Brian Sternberg atteint les 5 mètres en 1963 et l'Ukrainien Sergueï Bubka, qui établit dix-sept records du monde durant sa carrière, les 6 mètres en 1985.
En 1992, la Chinoise Sun Caiyun devient officiellement la première détentrice du record mondial féminin avec un saut à 4,05 m. Le record mondial est amélioré dix fois par la Tchèque Daniela Bártová, onze fois par l'Australienne Emma George, dix fois par l'Américaine Stacy Dragila et dix-sept fois par la Russe Yelena Isinbayeva, qui est également la première perchiste féminine à franchir la barre des cinq mètres, en 2005.
Les records du monde en salle sont détenus par Armand Duplantis (6,22 m le à Clermont-Ferrand[2]) et par l'Américaine Jennifer Suhr (5,02 m le à Albuquerque).
Record du monde masculin
Premiers records
Le premier record du monde masculin du saut à la perche homologué par l'Association internationale des fédérations d'athlétisme est celui de l'Américain Marc Wright qui franchit 4,02 m le à Cambridge dans le Massachusetts lors des sélections olympiques américaines[3]. Ce record est amélioré le par son compatriote Frank Foss à l'occasion de sa victoire aux Jeux olympiques de 1920, à Anvers, avec un saut à 4,09 m, exécuté sous la pluie[4]. Le Norvégien Charles Hoff, qui domine la discipline de 1922 à 1927 et qui est le premier européen à franchir la barre des quatre mètres, améliore à quatre reprises le record du monde en établissant successivement 4,12 m le à Copenhague, 4,21 m le , toujours à Copenhague, 4,23 m le à Oslo, et enfin 4,25 m le à Turku.
Le record du monde de Charles Hoff est amélioré deux ans plus tard par l'Américain Sabin Carr, champion olympique en 1928, qui efface une barre à 4,27 m (14 pieds), le à Philadelphie à l'occasion des Championnats IC4A, avant que son compatriote Lee Barnes, champion olympique quatre ans plus tôt en 1924, ne fixe le record mondial à 4,30 m le à Fresno au cours des West Coast Relays[5].
Le , à l'Université Stanford de Palo Alto, durant les sélections olympiques, William Graber améliore de 7 cm le record mondial de Barnes en établissant un saut à 4,37 m. Le record est porté à 4,39 m par Keith Brown le à Boston aux Championnats IC4A, puis à 4,43 m par George Varoff le à Princeton au cours des Championnats de l'Amateur Athletic Union. Le , au cours d'une même compétition à Los Angeles, la Conférence côte pacifique, Bill Sefton et Earle Meadows améliorent tous deux le record mondial de Varoff en franchissant une barre à 4,54 m.
Au début des années 1940, l'américain Cornelius Warmerdam domine la discipline en faisant évoluer le record du monde de vingt-trois centimètres, établissant successivement 4,60 m le à Fresno lors des Championnats de l'AAU, 4,72 m le à Compton, soit une amélioration de 12 cm de son propre record, et enfin 4,77 m le à Modesto lors des California Relays[6]. Ce record, qui marque la fin de l'utilisation des perches en bambous remplacées progressivement par celles en aluminium, ne sera amélioré que quinze ans plus tard.
L'émulation américaine
Le , l'Américain Robert Gutowski, qui utilise des perches en métal, améliore d'un centimètre le vieux record du monde de Cornelius Warmerdam en le portant à 4,78 m à Palo Alto au cours d'une confrontation universitaire, avant de réaliser 4,82 m quelques jours plus tard à Austin, mais seule la première performance sera homologuée par l'IAAF[7].
Le , quelques semaines avant son titre obtenu aux Jeux olympiques de Rome, son compatriote Don Bragg établit un nouveau record mondial en franchissant 4,80 m aux cours des sélections olympiques américaines de Palo Alto. Les perches en fibre de verre remplacent progressivement les perches en aluminium[8]. Le , à Boulder au cours des Championnats Big 8, George Davies établit un nouveau record du monde avec 4,83 m, avant que John Uelses ne porte celui-ci à 4,89 m, le à Santa Barbara durant les Easter Relays.
Le , l'autre américain Dave Tork, dont le record personnel avec le métal n'est que de 4,47 m, efface une barre à 4,93 m aux Mt San Antonio Relays de Walnut grâce à sa perche en fibre de verre[9]. Moins de deux mois plus tard, le , le Finlandais Pentti Nikula s'attribue le nouveau record du monde en franchissant 4,94 m à Kauhava, mettant fin à la série de records du monde de perchistes américains entamée en 1927. Approchée à plusieurs reprises par l'Américain John Pennel, la barre des cinq mètres est effacée pour la première fois par son compatriote Brian Sternberg, qui à dix-neuf ans seulement, s'empare du record mondial avec un saut à 5,00 m[10], le à Philadelphie lors des Penn Relays. Sternberg franchit ensuite 5,08 m le à Compton avant que John Pennel n'améliore à deux reprises le record du monde, une première fois le à Londres au cours du Match USA-Grande-Bretagne avec 5,13 m, et une seconde fois le lors des Championnats de l'AAU à Coral Gables avec 5,20 m.
En 1964, alors que les perches en fibre de carbone se généralisent peu à peu, l'autre américain Fred Hansen, champion olympique aux Jeux de Tokyo, améliore à deux reprises le record du monde en réalisant successivement 5,23 m le à San Diego, puis 5,28 m le à Los Angeles au cours du match USA-URSS. Il est supplanté par son compatriote Bob Seagren, champion olympique quatre ans plus tard à Mexico, qui établit la marque de 5,32 m le aux West Coast Relays de Fresno, avant que John Pennel ne reprenne son bien, le de la même année à Los Angeles, avec un saut à 5,34 m[11]. Le record du monde est porté par la suite à 5,36 m par Bob Seagren le à San Diego, à 5,38 m par Paul Wilson le à Bakersfield au cours des Championnats de l'AAU, et à 5,41 m par Bob Seagren le lors des sélections olympiques américaines, au Lac Tahoe, en altitude.
En 1969, la règle selon laquelle un saut est invalidé si la perche bascule sous la barre, est annulée par l'IAAF. Le , à Sacramento, John Pennel établit le quatrième et dernier record du monde de sa carrière en franchissant 5,44 m.
La relève européenne
L'Est-allemand Wolfgang Nordwig, champion olympique en 1972 et triple champion d'Europe en 1966, 1969 et 1971, met fin à la suprématie des États-Unis en franchissant une barre à 5,45 m le à Berlin, record du monde qu'il porte ensuite à 5,46 m le à Turin au cours des Universiades d'été. Le , le Grec Chrístos Papanikoláou améliore de 3 cm le record du monde de Nordwig en atteignant les 5,49 m à Athènes[12].
En 1972, le Suédois Kjell Isaksson, qui s'entraine aux États-Unis comme Papanikoláou, établit trois records du monde successifs en l'espace de deux mois : une première fois le lors des Texas Relays à Austin avec 5,51 m, une deuxième fois le à Los Angeles avec 5,54 m, et une troisième fois le à Helsingborg avec 5,55 m. Le , Bob Seagren, dont le dernier record du monde remontait à 1968, améliore de 8 cm la performance du Suédois en franchissant 5,63 m à Eugene au cours des sélections olympiques américaines.
L'Américain Dave Roberts porte le record mondial à 5,65 m le à Gainesville au cours des Florida Relays, avant que l'autre américain Earl Bell n'efface une barre à 5,67 m l'année suivante, le à Wichita. Les deux hommes se retrouvent le lors des sélections olympiques américaines, toujours à Eugene, où Dave Roberts est le seul à franchir une barre à 5,70 m, à son troisième et dernier essai, signant un nouveau record du monde[13].
Le record du monde de Dave Roberts n'est amélioré que quatre ans plus tard, le , par le Polonais Władysław Kozakiewicz qui atteint la hauteur de 5,72 m à Milan. Ce record est porté à 5,75 m quelques jours plus tard par le Français Thierry Vigneron, le 1er juin à Colombes, puis le à Villeneuve-d'Ascq au cours des championnats de France. Le , le Français Philippe Houvion devient le nouevau détenteur du record du monde en franchissant 5,77 m lors d'un match international se déroulant au Stade Charléty de Paris[14]. Le , Władysław Kozakiewicz remporte le titre des Jeux olympiques de Moscou marqués par l'absence des perchistes américains pour cause de boycott. Il franchit une barre à 5,78 m à son deuxième essai et devient le nouveau détenteur du record mondial.
Thierry Vigneron reprend son bien le en devenant le premier athlète à effacer une barre à 5,80 m, à Mâcon au cours de la rencontre d'athlétisme France-URSS[15], mais six jours plus tard, lors d'un match international à Tbilissi, le Soviétique Vladimir Polyakov ajoute un centimètre au record du Français en franchissant 5,81 m.
Le , le Français Pierre Quinon, champion olympique en 1984 à Los Angeles, améliore d'un centimètre le record du monde de Polyakov en réalisant 5,82 m lors du meeting de Cologne, mais ce record est amélioré trois jours plus tard, le par Thierry Vigneron, qui franchit 5,83 m lors du meeting Golden Gala de Rome.
L'ère Bubka
Le Soviétique Sergueï Bubka se distingue le lors du meeting de Bratislava en améliorant de 2 cm le record du monde de Thierry Vigneron avec un saut à 5,85 m[16]. Une semaine plus tard au cours d'un match international à Saint-Denis, il ajoute trois nouveaux centimètres à son record en le portant à 5,88 m[17]. Le de la même année, lors du meeting de Londres, il devient le premier perchiste à franchir la hauteur de 5,90 m en réussissant cette performance à son troisième essai[18]. Le , lors du meeting Golden Gala de Rome, Bubka est dépossédé de son record du monde par le Français Thierry Vigneron qui parvient à passer 5,91 m à son deuxième essai, quelques minutes avant que le Soviétique ne s'attribue de nouveau le record mondial en effaçant, dès sa première tentative, la barre suivante à 5,94 m, après avoir fait l'impasse à 5,91 m[19].
En 1985, Sergueï Bubka accepte au dernier moment de participer au meeting BNP de Paris et se laisse convaincre par les organisateurs qui proposent la somme de 10 000 dollars en cas de nouveau record du monde battu[19]. Au stade Jean-Bouin, le , Sergueï Bubka parvient à franchir la hauteur de 6,00 m à son troisième et dernier essai, et devient le premier homme à dépasser cette barrière symbolique. Son compatriote Rodion Gataullin la franchira en salle en 1989[20]. Le , Bubka remporte à Moscou le concours des Goodwill Games et ajoute un centimètre à son propre record du monde avec 6,01 m. Un an plus tard, le au meeting de Prague, il porte ce record à 6,03 m.
Sergueï Bubka, qui remportera notamment le titre olympique en 1988, ainsi que six titres aux championnats du monde d'athlétisme (de 1983 à 1997), améliore à deux reprises le record mondial lors de la saison 1988 : une première fois le au cours du meeting de Bratislava avec 6,05 m, et une deuxième fois le lors du Meeting Nikaïa à Nice avec 6,06 m[21].
Malgré une blessure au tendon, il parvient à améliorer à quatre reprises le record du monde lors de la même saison 1991, réalisant successivement 6,07 m le lors du meeting de Shizuoka, 6,08 m le à Moscou au cours du Mémorial Znamensky, 6,09 m le lors du meeting Formia et enfin 6,10 m le à Malmö au meeting IDAG Galan[22]. Il récidive à trois reprises en 1992 en franchissant 6,11 m le au meeting de Dijon, 6,12 m le au meeting de Padoue, et enfin 6,13 m le lors du meeting de Tokyo[23]. Le , lors du meeting en altitude de Sestrières, en Italie, Sergueï Bubka établit son 17e record du monde, le 27e et dernier de sa carrière si l'on compte les records du monde en salle, en effaçant une barre à 6,14 m à son premier essai[24]. En onze ans, il fait évoluer le record du monde de 31 centimètres.
Renaud Lavillenie 20 ans après
À partir du , la règle de compétition 260.18a (anciennement 260.6a) de l'IAAF est modifiée de sorte que les records du monde peuvent désormais être établis dans une « installation couverte ou non couverte »[25]. La notion de records du monde en plein air n'existe plus alors que celle des records du monde en salle est conservée.
Le , lors du meeting en salle du Pole Vault Stars, à Donetsk en Ukraine, le Français Renaud Lavillenie franchit à son premier essai une barre à 6,16 m, améliorant d'un centimètre le record du monde en salle de Sergueï Bubka datant du , et établissant par la même occasion le nouveau record du monde, plein air et salle confondus[26] - [27]. Il est le quatrième français après Thierry Vigneron, Philippe Houvion et Pierre Quinon à détenir ce record.
Armand Duplantis depuis 2020
Le lors du meeting en salle de Toruń en Pologne, le Suédois Armand Duplantis améliore d'un centimètre le record du monde de Renaud Lavillenie en effaçant à son deuxième essai une barre à 6,17 m[28]. Une semaine plus tard, le au meeting en salle de Glasgow, Duplantis améliore d'un centimètre le record mondial en le portant à 6,18 m dès sa première tentative[29].
Le , Armand Duplantis franchit 6,15 m à son deuxième essai lors du meeting Golden Gala de Rome, marque constituant la meilleure performance de tous les temps en plein air, 26 ans après les 6,14 m de Sergueï Bubka[30].
Le , lors du meeting indoor de Belgrade, Armand Duplantis franchit 6,19 m à sa troisième tentative et améliore d'un centimètre son propre record du monde établi deux ans auparavant[31] - [32].
Le , lors des championnats du monde d'athlétisme en salle 2022 à Belgrade, Armand Duplantis efface une barre à 6,20 m à sa troisième tentative et améliore d'un centimètre son propre record du monde établi quelques jours auparavant[33]. Le , lors du Bauhaus-Galan, Armand Duplantis franchit 6,16 m ce qui constitue le record du monde en plein air[34], bien que World Athletics ne sépare plus les performances en extérieur et les performances en salle.
Le , en finale des championnats du monde à Eugene, alors assuré de sa médaille d'or, Duplantis tente et franchit à son deuxième essai une barre à 6,21 m, améliorant d'un centimètre son propre record du monde[35]. Premier athlète à réaliser cet exploit lors d'un championnat du monde, il est le premier à le réussir dans une compétition en plein air depuis les 6,14 m de Sergueï Bubka en 1994. Il établit son 5e record du monde consécutif en deux ans et demi, son troisième en 2022[36].
Le , lors du meeting All Star Perche de Clermont-Ferrand organisé par Renaud Lavillenie, Armand Duplantis efface une barre à 6,22 m à son troisième essai et améliore d'un centimètre son propre record du monde[37].
Progression du record du monde
75 records du monde masculins du saut à la perche ont été homologués par World Athletics.
Record du monde féminin
De Daniela Bártová à Stacy Dragila
Le premier record du monde féminin du saut à la perche homologué par l'IAAF est celui de la Chinoise Sun Caiyun qui franchit une barre à 4,05 m le à Nankin. En 1995, soit quatre ans avant l'entrée officielle du saut à la perche féminin aux championnats du monde, quinze records du monde sont battus ou égalés. Le , à Taiyuan, Sun Caiyun et sa compatriote Zhong Guiqing portent le record mondial à 4,08 m. La Tchèque Daniela Bártová améliore à dix reprises ce record, souvent centimètre par centimètre, en réalisant 4,10 m le à Ljubljana, 4,12 m le à Duisbourg, 4,13 m le à Wesel, 4,14 m le à Gateshead, 4,15 m le à Ostrava, puis 4,16 m et 4,17 m les 14 et à Feldkirch. Dépossédée provisoirement de ce record par l'Allemande Andrea Müller qui franchit 4,18 m le à Zittau, Bártová reprend son bien en effaçant 4,20 m le à Cologne, 4,21 m le à Linz, et enfin 4,22 m le à Salgótarján. Toujours en 1995, l'Australienne Emma George bat à deux reprises le record du monde de Daniela Bártová : 4,25 m le à Melbourne, et 4,28 m le à Perth[41].
Emma George domine sa discipline dans la deuxième moitié des années 1990. Elle établit trois records du monde en 1996 (4,41 m le à Perth, 4,42 m le à Reims et 4,45 m le à Sapporo), deux en 1997 (les 8 et à Melbourne en respectivement 4,50 m et 4,55 m), trois en 1998 (4,57 m le à Auckland, 4,58 m le à Melbourne, et 4,59 m le à Brisbane), et un en 1999 en établissant avec 4,60 m, le à Sydney, le onzième et dernier record du monde de sa carrière[41].
Le , lors des championnats du monde de Séville, l'Américaine Stacy Dragila remporte le premier titre mondial féminin au saut à la perche et égale à cette occasion le record du monde d'Emma George de 4,60 m. Elle améliore cette marque lors de la saison hivernale en salle 2000 en franchissant 4,61 m le à Pocatello, puis 4,62 m le à Atlanta. En effet, à partir du , les règles de compétition de l'IAAF stipulent que les records du monde peuvent désormais être établis dans une enceinte couverte. Le , en plein air, Dragila porte son propre record du monde à 4,63 m à l'occasion des sélections olympiques américaines de Sacramento. Championne olympique en 2000, elle égale son propre record du monde de 4,63 m le à New York lors du meeting en salle des Millrose Games, record du monde battu moins de deux semaines plus tard, le à Dortmund, en salle, par la Russe Svetlana Feofanova qui atteint les 4,64 m. Six jours plus tard, le lors du meeting en salle de Pocatello, Stacy Dragila reprend son bien en franchissant lors du même concours 4,66 m, puis 4,70 m. Créditée de 4,70 m en extérieur le , toujours à Pocatello, elle établit la marque de 4,71 m le à Palo Alto, performance qu'elle améliore de dix centimètres lors de la barre suivante en parvenant à effacer une barre à 4,81 m[41].
Yelena Isinbayeva au-dessus des cinq mètres
Le record du monde de Stacy Dragila est battu par la Russe Yelena Isinbayeva qui réalise un saut à 4,82 m, le à Gateshead. Neuf records du monde sont améliorés durant la saison 2004. Le Yelena Isinbayeva fixe la meilleure marque mondiale à 4,83 m lors du meeting en salle Pole Vault Stars de Donetsk[42], avant que sa compatriote Svetlana Feofanova ne porte le record à 4,85 m, une semaine plus tard, à Athènes, toujours en salle. Isinbayeva reprend le record le en effaçant une barre à 4,86 m lors du meeting en salle de Budapest, puis franchit la hauteur de 4,87 m le à Gateshead. Dépossédée une nouvelle fois de ce record par Feofanova qui efface une barre à 4,88 m le à Héraklion, Yelena Isinbayeva établit quatre records du monde consécutifs : 4,89 m le à Birmingham, 4,90 m le à Londres, 4,91 m le à Athènes en finale des Jeux olympiques, et enfin 4,92 m le à Bruxelles.
En 2005, Yelena Isinbayeva améliore à cinq reprises son propre record du monde, franchissant 4,93 m le lors du meeting Athletissima de Lausanne[43], et 4,95 m le à Madrid. Le , lors du London Grand Prix, à Londres, elle améliore tout d'abord d'un centimètre son propre record du monde avec 4,96 m, puis tente et franchit à son premier essai une barre placée à 5,00 m, devenant la première athlète féminine à atteindre cette hauteur symbolique que l'Américain Brian Sternberg avait passée en 1963[44]. Le , à Helsinki elle est sacrée championne du monde en ajoutant un centimètre à son record du monde (5,01 m)[45].
En 2008, elle porte le record du monde à 5,03 m le à Rome, à 5,04 m le à Monaco, et enfin à 5,05 m le à l'occasion de son titre olympique remporté aux Jeux de Pékin[46]. Le , lors du meeting Weltklasse à Zurich, Yelena Isinbayeva améliore d'un centimètre son propre record du monde en franchissant une barre à 5,06 m[47].
Progression du record du monde
55 records du monde féminins du saut à la perche ont été ratifiés par l'IAAF.
Records du monde en salle
Hommes
17 records du monde en salle masculins du saut à la perche ont été homologués par l'IAAF.
Hauteur | Athlète | Lieu | Date |
---|---|---|---|
5,97 m | Sergueï Bubka | Turin | |
6,00 m | Rodion Gataullin | Leningrad | |
6,02 m | Rodion Gataullin | Gomel | |
6,03 m | Sergueï Bubka | Ōsaka | |
6,05 m | Sergueï Bubka | Donetsk | |
6,08 m | Sergueï Bubka | Volgograd | |
6,10 m | Sergueï Bubka | Saint-Sébastien | |
6,11 m | Sergueï Bubka | Donetsk | |
6,12 m | Sergueï Bubka | Grenoble | |
6,13 m | Sergueï Bubka | Berlin | |
6,14 m | Sergueï Bubka | Liévin | |
6,15 m | Sergueï Bubka | Donetsk | |
6,16 m | Renaud Lavillenie | Donetsk | |
6,17 m | Armand Duplantis | Toruń | |
6,18 m | Armand Duplantis | Glasgow | |
6,19 m | Armand Duplantis | Belgrade | 7 mars 2022 |
6,20 m | Armand Duplantis | Belgrade | 20 mars 2022 |
6,22 m | Armand Duplantis | Clermont-Ferrand | 25 février 2023 |
Femmes
57 records du monde en salle féminins du saut à la perche ont été homologués par l'IAAF.
Autres catégories d'âge
Le record du monde junior masculin du saut à la perche est actuellement détenu par le Suédois Armand Duplantis qui franchit 6,05 m le lors des Championnats d'Europe d'athlétisme 2018, à Berlin[51].
La Finlandaise Wilma Murto détient le record du monde junior féminin avec 4,71 m, franchis le , en salle, à Deux-Ponts[52] - [53]. Les records du monde juniors en salle sont détenus par Armand Duplantis (5,88 m le à Clermont-Ferrand)[53], et par Wilma Murto (4,71 m le ).
Les meilleures performances mondiales cadets sont la propriété de Matvey Volkov (5,60 m le à Łódź) et de la Suédoise Lisa Gunnarsson (4,50 m le à Pézenas et le à Angers)[54].
Record | Athlète | Marque | Date | Lieu |
---|---|---|---|---|
Record du monde junior | Armand Duplantis | 6,05 m | Berlin | |
Record du monde junior en salle | Armand Duplantis | 5,88 m | Clermont-Ferrand | |
Meilleure performance mondiale cadet | Matvey Volkov | 5,60 m | Łódź |
Record | Athlète | Marque | Date | Lieu |
---|---|---|---|---|
Record du monde junior | Wilma Murto | 4,71 m (i)[55] | Deux-Ponts | |
Record du monde junior en salle | Wilma Murto | 4,71 m | Deux-Ponts | |
Meilleure performance mondiale cadette | Lisa Gunnarsson | 4,50 m | Pézenas Angers |
Records non officiels
Hauteur | Athlète | Lieu | Date |
---|---|---|---|
3,35 m | John Allison | Islington | Avril 1867 |
3,35 m | Robert Musgrave | Islington | Avril 1867 |
3,35 m | Hugh Baxter | New York | Février 1889 |
3,58 m | Robert Dickinson | Kidderminster | |
3,62 m | Raymond Clapp | Chicago | |
3,66 m | H. Thurman Chapman | Chicago | |
3,67 m | Norman Dole | Stanford | |
3,69 m | Norman Dole | Oakland | |
3,69 m | Fernand Gonder | Paris | |
3,83 m | Fernand Gonder | Gradignan | |
3,85 m | Alfred Gilbert | Philadelphie | |
3,86 m | Alfred Gilbert | New Haven | |
3,90 m | Walter Dray | Danbury | |
4,00 m | Alfred Gilbert | Westville |
Notes et références
Notes
Références
- (en)« Records du monde du saut à la perche », sur iaaf.org (consulté le )
- « Mondo Duplantis, le bouquet final à Eugene avec un nouveau record du monde de saut à la perche », sur L'Equipe,
- Parienté et Billouin 2003, p. 578.
- Parienté et Billouin 2003, p. 579.
- Parienté et Billouin 2003, p. 580.
- Parienté et Billouin 2003, p. 582.
- Parienté et Billouin 2003, p. 587.
- Parienté et Billouin 2003, p. 589.
- Parienté et Billouin 2003, p. 590.
- Parienté et Billouin 2003, p. 592.
- Parienté et Billouin 2003, p. 594.
- Parienté et Billouin 2003, p. 595.
- Parienté et Billouin 2003, p. 598.
- Parienté et Billouin 2003, p. 601.
- Parienté et Billouin 2003, p. 602.
- Parienté et Billouin 2003, p. 603.
- (en) « Bubka Sets Vault Mark », New York Times, (consulté le )
- Parienté et Billouin 2003, p. 604.
- Parienté et Billouin 2003, p. 606.
- Parienté et Billouin 2003, p. 607.
- (en) « Track and Field; Bubka Sets Record », New York Times, (consulté le )
- Parienté et Billouin 2003, p. 609.
- Parienté et Billouin 2003, p. 610.
- Parienté et Billouin 2003, p. 611.
- (en) « IAAF - Competition Rules2016-2017, règle 260, p. 270 », sur iaaf.org (consulté le )
- « Athlé - Donetsk - Record du monde pour Lavillenie », sur lequipe.fr, (consulté le )
- Laurent Vergne, « Saut à la perche: Renaud Lavillenie bat le record du monde de Sergei Bubka avec un saut à 6,16 m », sur eurosport.fr, (consulté le )
- « Record du monde du saut à la perche : « Armand Duplantis n’a pas de limites, comme Usain Bolt » », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Meeting de Glasgow : nouveau record du monde de la perche pour Armand Duplantis avec 6,18 m - Athlé - Perche », sur L'Équipe (consulté le )
- « Mondo Duplantis franchit 6,15 m à Rome, record du monde en plein air de Sergueï Bubka battu - Athlé - LD - Rome », sur L'Équipe (consulté le )
- « Avec 6,19 m, Armand Duplantis bat son propre record du monde de la perche à Belgrade », sur lequipe.fr,
- (en) « Duplantis sets world pole vault record of 6.19m in Belgrade », sur worldathletics.org,
- « CHAMPIONNATS DU MONDE EN SALLE - 6,20 M ! ARMAND DUPLANTIS BAT À NOUVEAU SON RECORD DU MONDE DE SAUT À LA PERCHE », sur Eurosport,
- « Athlétisme. Meeting de Stockholm : meilleure performance de l'histoire en plein air pour Duplantis », sur www.leprogres.fr (consulté le )
- « Oregon22 | WCH 22 | World Athletics », sur worldathletics.org (consulté le )
- « Athlétisme - Record du monde (6,21 mètres) avec une marge impressionnante, Armand Duplantis repousse encore les limites », sur eurosport.fr, (consulté le )
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- [PDF] Progression du record du monde du saut à la perche masculin, www.iaaf.org, p.632 et 633, consulté le 22 février 2016
- (en) World Athletics, « Progression of world athletics records (édition 2020) », sur worldathletics.org (consulté le )
- (i) : performance établie en salle
- Parienté et Billouin 2003, p. 928.
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- i : indoor
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Robert Parienté et Alain Billouin, La Fabuleuse Histoire de l'athlétisme, Minerva, , 1021 p. (ISBN 978-2-8307-0727-4)
Liens externes
- (en) Records du monde du saut à la perche sur le site de l'IAAF
- (en) Records du monde en salle du saut à la perche sur le site de l'IAAF
- [PDF] Progression du record du monde du saut à la perche, IAAF Statistics Handbook, Moscow 2013, IAAF Media & Public Relations Department, 2013, iaaf.org, p. 632, 633, 752 et 753
- [PDF] Progression du record du monde en salle du saut à la perche, IAAF Statistics Handbook, Sopot 2014, 2014, iaaf.org, p. 296, 297, 341 et 342