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Fernand Gonder

Fernand Gonder, dit « le Casse-cou Â», est un athlète français, nĂ© le 12 juin 1883 Ă  Bordeaux, mort le 10 mars 1969 Ă  Rochefort, premier spĂ©cialiste du saut Ă  la perche en bambou, remplaçant dès lors la lourde perche en frĂŞne.

Fernand Gonder
Image illustrative de l’article Fernand Gonder
Fernand Gonder Ă  la FĂŞte de Printemps (mai 1905).
Informations
Disciplines Saut Ă  la perche
Nationalité Française
Naissance 12 juin 1883
Lieu de naissance Bordeaux
Décès
Lieu de décès Rochefort
Taille 1,70 m
Poids 56 kg
Club S.A. Bordeaux
Records
Saut Ă  la perche : 3,74 m
Palmarès
Fernand Gonder, vainqueur des Jeux olympiques intercalaires de 1906 à Athènes.

Biographie

Fernand Gonder franchissant 3,69 m Ă  la perche en juin 1904 Ă  la Croix-Catelan, record du monde.

Il mesurait 1,70 m pour 56 kg et dĂ©couvrit l'athlĂ©tisme et le saut Ă  la perche au printemps 1904 par hasard, au camp de Saint-MĂ©dard. Il vit un militaire (Lacassagne, le 2e perchiste français de l'Ă©poque) qui s'entraĂ®nait et lui dit : « Je parie que je vais plus haut que toi Â». Gonder passa 3,20 m et battit Lacassagne. On lui fit signer instantanĂ©ment une licence au S.A. Bordeaux. Deux semaines plus tard, Gonder est recordman de France avec 3,38 m.

Un oncle de Fernand Gonder était curé. Ses parents firent entrer Fernand au petit séminaire à l'âge de 10 ans. Il le quittera 10 ans plus tard pour effectuer son service militaire. « Je n'avais pas la vocation » explique-t-il. Au séminaire, il s'était initié à la pelote basque, au saut en hauteur, et au saut en longueur avec une perche. « On prenait de l'élan, on piquait la perche au bord d'un ruisseau et, en tirant sur nos bras, suspendus à notre mât, nous passions sur l'autre rive » commente Fernand Gonder.

En 1912 Ă  Stockholm, il termina encore 15e du concours olympique, Ă  29 ans (il ne participa pas aux jeux de 1908).

En 1918, il s'installe à Tonnay-Charente[1], et tient ensuite un commerce à Rochefort. Il meurt le 10 mars 1969 à l'hôpital de cette commune[2] - [3]. Il est inhumé au cimetière de Tonnay-Charente, carré D, rang D, emplacement 16[4].

Palmarès

  • Il bat le record du monde le , Ă  la Croix-Catelan Ă  Paris, avec 3,69 m, trois mois après ses dĂ©buts. Fernand Gonder n'a pas pu participer aux Jeux olympiques de 1904 se dĂ©roulant Ă  Saint-Louis aux États-Unis. Ă€ cette Ă©poque, les athlètes devaient financer par leurs propres moyens le voyage fort onĂ©reux (de fait aucun athlète français rĂ©sidant en France mĂ©tropolitaine n'y participa).
  • Il bat une seconde fois le record du monde le , au Parc VĂ©lodrome de Bordeaux, avec 3,74 m. Quelques semaines plus tard, il franchit la barre des m mais les officiels prĂ©sents n'Ă©taient pas reconnus par l'U.S.F.S.A. ce qui empĂŞcha l'homologation du record.
  • MĂ©daille d'or Vainqueur des Jeux olympiques intercalaires de 1906 Ă  Athènes (compĂ©tition internationale cĂ©lĂ©brant les 10 ans des premiers Jeux olympiques) alors qu'il Ă©tait soldat au 144° de ligne avec 3,50 m (après avoir sautĂ© 51 fois) : record olympique dĂ©passĂ© de 20 cm[5].
  • MĂ©daille d'orMĂ©daille d'orMĂ©daille d'orMĂ©daille d'or Champion de France en 1904 et 1905 Ă  la Croix-Catelan, puis de nouveau en 1913 et en 1914.
  • Champion d'Angleterre de saut Ă  la perche en 1906 Ă  Londres, avec un saut Ă  3,55 m (deuxième fois oĂą un français obtient un titre d'athlĂ©tisme anglais, après celui Ă  la perche d'AndrĂ© PuissĂ©gur du R.C.F. en juillet 1904[6])
    • 3e du championnat d'Angleterre de saut Ă  la perche en 1913 avec un saut Ă  3,54 m

Remarque

Les autres français champions d'Angleterre de saut à la perche :

  • PuissĂ©gur, en juillet 1904 avec un saut de 3,20 m;
  • Franquenelle, de l'Ă©cole de Joinville-le-Pont, en juillet 1920 avec un saut de 3,35 m[7];
  • Pierre Lewden, durant l'Ă©tĂ© 1923 (Ă©galement alors champion d'Angleterre de saut en hauteur, avec 1,93 m)[8].

Hommage

Tombe de Fernand Gonder.

Une avenue a été nommée en son nom à Tonnay-Charente, ainsi qu'une place à Rochefort.

Notes et références

  1. « Le grand-père olympique de Colette Besson a gagné sa médaille en ... 1906 », Sud Ouest,‎ , p. 16
  2. « Mort de Fernand Gonder », Le Monde,‎
  3. « Le bordelais Fernand Gonder est mort », Sud Ouest,‎ , p. 18 G
  4. « Visualisation d'une sépulture dans les cimetières de la commune de Tonnay-Charente », sur www.gescimenet.com (consulté le )
  5. (Lettre d'information ORF (Revue Olympique Française) n°191 du 19 avril 1969, p.225.)
  6. La Vie au Grand Air, 14 juillet 1904, p.559.
  7. Le Miroir des sports, 8 juillet 1920, p.16.
  8. Les Annales politiques et littéraires, 12 août 1923, p.186.
Fernand Gonder en 1899.

Liens externes


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