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Racing Club de France

Le Racing Club de France (RCF), est un club omnisports parisien fondé le sous le nom de « Racing Club ». Il est fondateur et adhérent de la Fédération française des clubs omnisports (FFCO)[1]. Son siège se situe rue Éblé à Paris et il dispose de longue date d'installations sportives dans la banlieue ouest de la capitale comme à Colombes et à Versailles.

Racing Club de France
Logo du Racing Club de France
Généralités
Surnoms Racingmen
Noms précédents Racing Club (1882-1885)
Fondation
Couleurs Ciel et blanc
Siège 5 rue Éblé, 75007 Paris
Sections actuelles 18
Sections anciennes 1
Site web racingclubdefrance.net
L’équipe de football-rugby du RCF à Oxford, en février 1894.
Le nouveau chalet de Racing Club de France, en 1897.
Le club-house du Racing, en 1898.
Logo du Racing Club de France au début des années 2000.
L'équipe de rugby du Racing en décembre 1899.
Match de rugby de l'Olympique de Paris affrontant le Racing Club de France, le 18 janvier 1920.

Histoire

Fondation

C'est à l'origine un club d'athlétisme, imaginé par des élèves du lycée Condorcet, qui s’entraînent à la course à pied, faute de mieux, sous le hall de la gare Saint-Lazare et c’est là qu'est fondé officiellement le club[2].

Le Racing Club change de nom pour adopter celui de Racing Club de France le . Le RCF obtient la concession par le conseil municipal de Paris d'une grande plaine au sein du bois de Boulogne : le parc aux Biches. Une piste en herbe d'un peu moins de cinq cents mètres, un chalet servant de vestiaire et le centre de la Croix-Catelan est né le , accueillant déjà un millier d'adhérents, essentiellement issus des lycées bourgeois de l’Ouest parisien (Condorcet, Janson-de-Sailly) et des quartiers bourgeois de Paris (16e, 17e, 8e arrondissements)[3]. Ce lieu devient un des rendez-vous les plus courus de Paris. Sur un terrain à côté de la piste d'athlétisme, le club a construit deux courts de tennis sur gazon. Quatre autres courts en gazon ont été construits des années plus tard, mais en raison de la difficulté à entretenir le gazon, ils ont été transformés au fil des ans en pistes de terre.

Direction

Le club aux couleurs ciel et blanc fut dirigé par des présidents renommés, ce titre étant très honorifique et recherché (le premier fut Ferdinand de Lesseps) mais surtout par des secrétaires généraux chargés de la politique sportive. Le plus célèbre des secrétaires généraux du RCF fut Georges de Saint-Clair (1884), fondateur en compagnie de Pierre de Coubertin et de Jules Marcadet de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA). Il écrivit en 1887 Les Sports athlétiques et les exercices de plein air. Il fut l’un des théoriciens du mouvement sportif en France. De la rencontre du RCF et du Stade Français, naquit la première Union, puis Fédération d'Athlétisme en 1887[4]. Michel Gondinet, avocat de profession, dirigea le RCF de 1891 à 1902[5].

Un palmarès riche

En , le Racing Club de France devient le premier club champion de France de rugby à XV en battant le Stade français[6]. Précurseur dans de nombreux domaines, le Racing peut aussi s'enorgueillir d'avoir été le premier club vainqueur d'une coupe d'Europe. En 1963, la section escrime du club offre la première coupe d'Europe, tous sports confondus, à la France. Emmenés par Jean-Claude Magnan et Jack Guittet, l'équipe d'épée du RCF s'octroie la coupe d'Europe des clubs champions d'escrime[7]. À Heidenheim (Allemagne de l'Ouest), elle dispose, en finale, du champion suédois, pourtant favori[8].

Le 17 septembre 1967, à Bruxelles, la section tennis du Racing, avec dans ses rangs des joueurs comme Pierre Darmon ou François Jauffret, remporte la première Coupe du Marché commun[9] (qui deviendra très vite la Coupe d'Europe des clubs champions), face aux Italiens de Canottieri-Oriola. Plus tard, cette équipe s'adjuge la Coupe Intercontinentale, en allant battre Porto Alegre au Brésil[8].

De nouveau en section escrime, le Racing Club de France remporte la coupe du monde des clubs en 1998, en épée masculine. Levallois lui succède en 2004.

Au XXIe siècle

Le RCF a Ă©tĂ© le premier club europĂ©en en termes d'effectif et de palmarès : plus de 20 000 membres actifs, 93 mĂ©dailles olympiques, 53 titres de champion du monde, 30 coupes d'Europe, 115 titres de champion d'Europe et plus de 1 000 titres de champion de France.

En 2006, le Racing Club de France vit un tournant considérable lié à la perte de la concession de la Croix-Catelan, accordée depuis 120 ans par la mairie de Paris, contre une redevance symbolique, en échange d'une politique sportive ambitieuse. La perte de ce centre qui générait les seuls excédents de recettes du club a provoqué la quasi-faillite du RCF, qui a dû se replier sur ses sites de Versailles, le golf de La Boulie et de la rue de Saussure (17e arrondissement de Paris). Le site de la Croix-Catelan, anciennement appelé Racing Club de France, se nomme désormais le Lagardère Paris Racing. Douze des sections sportives ont été reprises par le nouveau concessionnaire, le Groupe Lagardère (athlétisme, badminton, basket ball, décathlon moderne, escrime, judo, natation, pentathlon moderne, ski, tennis, tir, triathlon, volley ball). Les sections football, golf, hockey sur gazon, rugby sont restées au Racing Club de France, football et rugby devant être reprises sous ce nom par des sociétés privées pour survivre.

Cette situation est en voie d'Ă©volution, certaines sections (tennis, ski, tir, water polo, judo, natation, badminton) ayant d'ores et dĂ©jĂ  Ă©tĂ© relancĂ©es ou reprises par le Racing. Le site de la rue ÉblĂ© dans le 7e arrondissement, ancien siège historique du RCF louĂ© au Lagardère Paris Racing, a fait l'objet en 2014 d'un accord de restitution au RCF. En 2017, le Racing Club de France envisage de transformer une partie de son siège en hĂ´tel pour le rentabiliser : le bâtiment de 8 000 m2 ferait ainsi l'objet de travaux qui supprimeraient les courts de tennis et des espaces de vestiaires mais conserveraient les deux piscines, les pistes d'escrime et le dojo de judo. La façade resterait Ă©galement identique[10].

Sections

Le RCF dispose des sections suivantes :

Sections du RCF jusqu'en 2006

Charles Gondouin du RCF, au lancer du poids en décembre 1895.
L'Ă©quipe du RCF victorieuse du championnat de France de cross-country en 1896. De gauche Ă  droite Albin Lermusiaux 2e, FĂ©lix Bourdier 3e et Michel Soalhat vainqueur individuel.
L'équipe du RCF au 'National' de cross-country en 1902: no 1 Bottieau, 2 Michel Théato, 3 Louis Bonniot de Fleurac, 4 Jean Chastanié, 5 Georges Filiâtre, 6 Edmond Filiâtre, 7 Th. Burns, 8 A. Marchais, 10 Jean-Guy Gautier

Anciennes sections

Notes et références

  1. Site de la FFCO.
  2. Bernard Prêtet, Le Monde sportif parisien : 1940 –1944, in Pierre Arnaud et col, Le Sport et les Français pendant l’Occupation : 1940–1944, t. 1, Paris, L’Harmattan, 2002, p. 105-118
  3. Pierre Bourdieu, Monique de Saint Martin, Le Patronat, Actes de la recherche en sciences sociales, 20-21, 1978, p. 31
  4. O Arvin Berod, Les Enfants d'Olympie, CERF.
  5. L'Athlétisme : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme, n°66, 13 février 1936.
  6. Quand le Racing et le Stade Français s'affrontaient en 1892 article sur le site Leparisien.fr.
  7. « Le palmarès de la section escrime du RCF », sur www.lagardereparisracing.com (consulté le )
  8. « Le Racing CF toucha avant Limoges et l'OM », article de Bernard Dolet, publié dans le quotidien L'Équipe du mardi .
  9. « Le palmarès de la section tennis du RCF », sur www.lagardereparisracing.com (consulté le )
  10. Jean-Yves GuĂ©rin, « Le Racing prĂŞt Ă  accueillir un hĂ´tel chic au cĹ“ur de Paris Â», Le Figaro, encart « Le Figaro Économie Â», vendredi 17 juin 2016, page 23.
  11. Championnat de France de hockey sur glace 1951/52
  12. Championnats de France, document de travail de Patrick Tugault, le 17 janvier 2011, sur le site officiel de la Fédération française de baseball.
  13. « Le Racing au féminin : une équipe en devenir », Hand-ball : bulletin fédéral, Fédération française de handball, no 158,‎ , p. 16-18

Annexes

Liens externes

Les cours de lawn-tennis du RCF, au milieu des années 1890.
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