Albin Lermusiaux
Albin Georges Lermusiaux, né le à Noisy-le-Sec[1] et mort le à Maisons-Laffitte[2], est un athlète français, spécialiste des courses de demi-fond.
Albin Lermusiaux | |||||||||
Albin Lermusiaux en 1921 | |||||||||
Informations | |||||||||
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Disciplines | 800 m, 1 500 m, Marathon, Tir sportif | ||||||||
Période d'activité | 1894-1896 | ||||||||
Nationalité | Français | ||||||||
Naissance | |||||||||
Lieu de naissance | Noisy-le-Sec (France) | ||||||||
Décès | |||||||||
Lieu de décès | Maisons-Laffitte (France) | ||||||||
Club | Racing Club de France | ||||||||
Palmarès | |||||||||
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Il a notamment obtenu une médaille de bronze sur l'épreuve du 1 500 mètres aux Jeux olympiques de 1896.
Biographie
Albin Lermusiaux est le fils de Florimond Lermusiaux, inspecteur à la Compagnie des chemins de fer de l'Est et personnalité du milieu du tir sportif en France. Fondateur de l'Union des Sociétés de Tir de France (USTF) en 1886[3], il a été directeur du concours national de tir, président des sociétés de tir de Clichy puis de Maisons-Laffitte et directeur du journal Le Tir national[4]. Officier de la Légion d'honneur, il a également été membre du comité d'organisation des épreuves de tir des Jeux olympiques de Paris en 1900 et secrétaire-général de la Fédération internationale de tir sportif de 1907 à 1911, puis entre 1924 et 1927 sous la présidence de Daniel Mérillon[5].
En 1895, Albin Lermusiaux intègre les rangs du Racing Club de France et devient champion de France de cross-country. Il est à l'époque l'un des meilleurs demi-fondeurs français avec pour principal rival Michel Soalhat[6].
Il fait partie de la dĂ©lĂ©gation d'athlètes français prĂ©sente aux Jeux olympiques de 1896 Ă Athènes. Le 6 avril, Lermusiaux fait forte impression lorsqu'il gagne sa sĂ©rie de l'Ă©preuve du 800 mètres avec un temps de 2 min 16 s 6. Sur le 1 500 mètres, alors qu'il mène la majeure partie de la course, il est dĂ©passĂ© dans la ligne droite finale par Teddy Flack et Arthur Blake et termine troisième en 4 min 37 s. Ce temps modeste est principalement dĂ» Ă la mauvaise qualitĂ© de la piste, sachant qu'il avait amĂ©liorĂ© son record en dĂ©but d'annĂ©e en 4 min 18 s. Le 9 avril, il dĂ©clare forfait pour la finale du 800 mètres afin de se prĂ©server pour la course très attendue de marathon qui a lieu le lendemain. Lors de la course, il prend la tĂŞte et impose un train soutenu. Il se dĂ©tache rapidement et met 52 minutes pour rejoindre le village de Pikermi situĂ© un peu avant la mi-course. Il a alors trois kilomètres d'avance sur l'Australien Teddy Flack. Lorsqu'il traverse la localitĂ© de Karvati, des villageois qui voient en lui le futur vainqueur le coiffent d'une couronne d'olivier. Parti trop vite, son rythme ralentit cependant passĂ© le 30e kilomètre[7]. Il s'arrĂŞte un temps pour se soigner et se fait rattraper par Flack qui le dĂ©passe, tout comme le Grec SpyrĂdon LoĂşis. Peu habituĂ© Ă courir une telle distance, il dĂ©cide d'abandonner après 32 kilomètres, terrassĂ© par la chaleur et des crampes Ă l'estomac[8].
Toujours aux Jeux, il s'inscrit en tir dans l'épreuve de carabine d'ordonnance à 200 mètres. Sa place et son score ne sont pas connus car il ne termine pas dans les premières places.
Deux mois après, il bat le record du monde sur 1 500 mètres en 4 min 10 s 4 lors des championnats de France. L'Anglais Charles Bennett battra son record lors des Jeux à Paris en 1900. Le record de France sera quant à lui battu en 1901 par Henri Deloge[9].
Résidant rue de Parme à Paris, il se marie en 1899 à Lucie Weil, fille de l'armurier Emile Weil et limite ses apparitions en compétition. Exerçant le métier de placier en broderie[10], il est nommé en 1922 délégué général du bureau de la Fédération française d'athlétisme[11]. En 1925, il occupe le poste de délégué à la presse puis, l'année suivante, de secrétaire général de l'Union des sociétés de tir de France.
Palmarès
En France
- Champion de France des 1 500 mètres, 5 000 mètres et de cross-country (ainsi que vice-champion de cette dernière discipline en 1896)[12], entre 1895 et 1896
- Recordman de France du 1 500 mètres de 1895 à 1901
- Recordman de France du Miles et du 3 000 mètres en 1895[13]
- Recordman de France des 3 milles (4 827 mètres) en 1895 (15 min 17 s 2)
- Prix Roosevelt en 1895 (3 milles)[14]
Jeux olympiques
- Jeux olympiques de 1896 à Athènes
- Médaille de bronze sur 1 500 mètres
- Finaliste du 800 mètres
Bibliographie
- (en) Michael Llewellyn Smith, Olympics in Athens. 1896, Londres, Profile Books, (ISBN 1-86197-342-X)
- (en) James P. Verinis, « Spiridon Loues, the Modern Foustanéla, and the Symbolic Power of Pallikariá at the 1896 Olympic Games », Journal of Modern Greek Studies, vol. 23, no 1,‎ , p. 139-175
Filmographie
- Sous le nom d'Albin Lermuzaux, Denis Charvet reprend son rĂ´le, en tant que marathonien des JO de 1896, dans Les Anneaux de la gloire, de Jean-Luc Miesch, en 1996.
Notes et références
- Archives de Seine-Saint-Denis, commune de Noisy-le-Sec, Actes de naissances, années 1870-1875., acte no 59.
- Archives des Yvelines, commune de Maisons-Laffitte, Actes de décès, année 1940, acte no 15.
- Georges Cunnington, « Les armes des bataillons scolaires », Gazette des Armes, no 145,‎ , p. 36 (lire en ligne).
- Florimond Constant LERMUSIAUX, sur la Base LĂ©onore, p. 8
- Organisation - General Assembly, sur le site officiel de la Fédération internationale de tir sportif
- Louis Maertens, « Les premiers champions de France d'athlétisme », Le Miroir des sports, no 38,‎ , p. 180 (lire en ligne)
- Raymond Pointu, 42,195 km : Grandeurs et misères des marathons olympiques, Seuil, , 198 p. (ISBN 2020050889, lire en ligne), p. 22-23.
- Le Petit Journal, 24 février 1902, p. 2
- Maurice Loesch, « L'Historique du Record du Monde des 1.500 mètres du Français Michel Soalhat (1896) au Finlandais Paavo Nurmi (1923) », L'Auto-Vélo, no 38,‎ , p. 5 (lire en ligne)
- Le Miroir des sports, 27 octobre 1905, p. 892.
- Fédération française d'athlétisme, « Notre Délégué général », L'Athlétisme : bulletin officiel de la Fédération française d'athlétisme,‎ , p. 4 lire en ligne sur Gallica.
- Le Petit Parisien, 3 mars 1928, p. 4.
- (en) « Albin Lermusiaux », sur sports-reference.com
- La Vie au grand air, 15 novembre 1898, p. 193.
Liens externes
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