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Mondarrain

Le Mondarrain (Arranomendi en basque) est un mont du Pays basque français, au sud d'Espelette et au sud-ouest d'Itxassou, dans la province du Labourd, culminant Ă  749 m d'altitude dans le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es Atlantiques en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine.

Mondarrain
Vue depuis le village d'Espelette
Vue depuis le village d'Espelette
GĂ©ographie
Altitude 749 m[1]
Massif Pyrénées
CoordonnĂ©es 43° 18′ 07″ nord, 1° 25′ 56″ ouest[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Ascension
Voie la plus facile Itxassou
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
(Voir situation sur carte : Pyrénées)
Mondarrain
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
(Voir situation sur carte : Pyrénées-Atlantiques)
Mondarrain
Vue sur le Mondarrain (750 m) et l'Artzamendi (906 m), depuis Ahetze

Toponymie

Selon Bernard Elissèche, Mondarrain viendrait de Arrain (contraction de arri-gain qui signifie « haut rocheux » en basque)[2]. Son nom était autrefois Montferrand et des activités métallurgiques s'y déroulaient durant l'époque romaine[3].

Arranomendi signifie « montagne de l'aigle » (Arrano signifie « aigle » et mendi « montagne »).

GĂ©ographie

Topographie

Le Mondarrain, culminant Ă  750 m, est un sommet dominant la vallĂ©e du Laxia face Ă  l'Artzamendi dans un massif qui sĂ©pare les bassins de la Nivelle et de la Nive sur le versant atlantique des PyrĂ©nĂ©es. Il est situĂ© au nord d'une ligne de crĂŞte articulĂ©e sur le Gorramendi, en passant par les crĂŞtes de Bizkailuze et le Gorospil.

Il se caractérise par une silhouette symétrique, couronné d'une falaise, et des vestiges de fortification. Le front rocheux du Mondarrain constitué d'une roche gréseuse lui vaut une bonne réputation auprès des varappeurs de la région.

Milieux naturels

Les landes à fougères et ajoncs constituent la végétation naturelle dominante du massif du Mondarrain avec quelques boisements de chênes et de hêtres. Des tourbières forment de petites taches disséminées sur le flanc de la montagne. Ces zones humides très particulières accueillent de nombreuses espèces rares, souvent spécifiques de ces milieux humides et acides, comme les droséras et les pinguiculas (plantes carnivores), le Lys des marais et le Lézard vivipare.

Voies d'accès

Depuis l'interdiction de stationner sur la route Gerastoko Bidea[4], on y accède depuis le village d'Itxassou, d'oĂą il est possible de rejoindre Ă  pied le col de LĂ©garrĂ© (349 m), en montant en direction du sud-ouest au flanc du Mont Atharri (370 m) (balisĂ© « tour d'Urzumu » puis « col d'Atharri »). Du col de LĂ©garrĂ©, un chemin (balisĂ© « col de Zuharreta ») qui longe un bois conduit au col d'Amezketa (476 m). De lĂ , il est possible d'atteindre directement le Mondarrain, par un chemin escarpĂ©, mais il est plus aisĂ© de le contourner par son flanc ouest et d'accĂ©der au sommet par la crĂŞte sud.

C'est une promenade facile. Compter quatre heures de marche pour l'aller-retour depuis les parkings du village.

On trouve au sommet de nombreux blocs de rocher qui se prĂŞtent bien Ă  la pratique de l'escalade de bloc.

Protection environnementale

Afin de protéger ce patrimoine exceptionnel, le conservatoire d'espaces naturels d'Aquitaine en partenariat avec les communes d'Espelette et d'Itxassou mène depuis 1996 des actions de gestion et de suivi écologique. Des clôtures préservent les zones les plus fragiles du piétinement par le bétail et du passage des véhicules tout terrain.

Le massif du Mondarrain et de l'Artzamendi est inscrit au réseau Natura 2000 (Code INPN : FR7200759). Il a fait l'objet d'un document d'objectifs rédigé par le CEN Aquitaine en partenariat avec l'EHLG (Euskal Herriko Laborantza Ganbara) et validé en .

Mythologie

Selon la légende, des laminak vivaient au plus haut de la montagne. Tous les matins, avant le lever du soleil, Basanderea ou la Dame Sauvage allait sur la crête du Mondarrain se peigner avec un peigne en or. Visible par les bergers, un jour, l'un d'eux déroba le peigne d'or de Basanderea et prit la fuite. S'étant mise à la poursuite de ce dernier, elle dut abandonner la course-poursuite dès que les premiers rayons du soleil apparurent. Elle rentra aussitôt dans son antre et le berger demeura en possession du peigne d'or[5].

Notes et références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Les Basques d'après leur langue, l'Eskuara. Bernard Elissèche « La pénétration de la langue française est encore très faible, ce qui est significatif. Elle se manifeste, comme celle du vascon dans la désignation de montagnes typiques. Je n’en connais que trois, Mondarrain pour la montagne qui domine Espelette et dont le nom Arrain (contraction de arri-gain) s’explique par les énormes blocs qui la surmontent. Le Pic des Escaliers dont très peu de Basques savent qu’il se nomme Harsudurra. Le Pic des Vautours dont j’ignore le nom. »
  3. Jean-Baptiste Orpustan, Nouvelle toponymie basque : noms des pays, vallées, communes et hameaux, Centre d'études linguistiques et littéraires basques, Presses Universitaires de Bordeaux, , 246 p. (ISBN 2-86781-396-4 et 9782867813962, lire en ligne)
  4. Mairie d'Itxassou, « Arrêté municipal du 23 mai 2018 » [PDF], sur itxassou.fr
  5. Pierre Bidart, RĂ©cits & contes populaires du pays basque, Volume 1, « Les Laminak du Mondarrain », Gallimard, 1978

Voir aussi

Articles connexes

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