Renouée du Japon
Reynoutria japonica, Fallopia japonica
RĂšgne | Plantae |
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Sous-rĂšgne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Caryophyllidae |
Ordre | Polygonales |
Famille | Polygonaceae |
Genre | Reynoutria |
Classification phylogénétique
Taxons de rang inférieur
- Voir le texte
La RenouĂ©e du Japon ou RenouĂ©e Ă feuilles pointues (Reynoutria japonica ou Fallopia japonica suivant les sources) est une espĂšce de plantes herbacĂ©es vivaces de la famille des Polygonaceae, originaire dâAsie orientale et naturalisĂ©e en Europe ainsi qu'au Canada et aux Ătats-Unis dans une grande diversitĂ© de milieux. Il existe un usage local du terme de « RenouĂ©e du Japon » au sens large pour dĂ©signer les espĂšces « RenouĂ©e du Japon » et « RenouĂ©e de Sakhaline », et leur hybride R. Ăbohemica. Mais au sens strict, ce sont deux espĂšces distinctes. Elle est considĂ©rĂ©e comme Ă©tant l'une des pires plantes envahissantes de la planĂšte, et perturbe les Ă©cosystĂšmes.
Taxonomie et systématique
Le nom actuellement accepté en France est Reynoutria japonica Houtt., 1777[1] - [2] - [3].
Synonymes
- Fallopia japonica (Houtt.) Ronse Decr. 1988[4] - [5] - [6] - [7]
- Polygonum cuspidatum Siebold & Zucc.
C'est le terme généralement employé par les biologistes et chimistes (surtout s'ils sont asiatiques) - Polygonum zuccarinii Small
- Pleuropterus cuspidatus (Siebold & Zucc.) H.Gross
- Pleuropterus zuccarinii (Small) Small
Ătymologie
Le nom de RenouĂ©e fait rĂ©fĂ©rence Ă l'aspect de la tige aux nĆuds trĂšs renflĂ©s[8].
Description et cycle de développement
Appareil végétatif
Cette grande plante vigoureuse a des tiges creuses Ă©rigĂ©es, rougeĂątres, semblables Ă Ă des cannes de bambou, de 1 Ă 4 m de haut. Sa croissance peut ĂȘtre de 1 Ă 8 cm par jour[9], elle peut donc atteindre sa hauteur maximale de 4 m en 2 mois au printemps[10]. Les tiges sont issues d'un rhizome Ă©norme qui peut atteindre 30 cm de diamĂštre[11]. Les feuilles ovales ou triangulaires, sont alternes et forment des zigzags caractĂ©ristiques[12].
R. japonica est une plante gĂ©ophyte Ă rhizome/hĂ©micryptophyte Ă©rigĂ©e. Les tiges aĂ©riennes meurent lâhiver et seuls persistent des bourgeons souterrains et/ou au ras du sol. Au printemps (mars-avril), les bourgeons proches de la surface du sol se dĂ©veloppent ; des jeunes tiges deviennent alors visibles et croissent trĂšs rapidement en hauteur (4â5 cm par jour). Une fois leur hauteur maximale atteinte, les tiges se ramifient. La formation des feuilles continue jusqu'Ă la fin de lâĂ©tĂ© et la floraison intervient tardivement, en septembre - octobre. Quelques semaines plus tard (dĂ©but novembre), les feuilles tombent massivement et les tiges aĂ©riennes meurent peu aprĂšs.
- Jeune pousse encore tendre.
- Tige.
- Tiges feuillées.
- Tiges de Renouée du Japon en hiver.
- Rameau feuillu.
Appareil reproducteur
Les petites fleurs blanches sont disposĂ©es en panicules Ă l'aisselle des feuilles (au niveau de l'ochrĂ©a). Elles comportent 5 tĂ©pales persistants, 8 Ă©tamines et 3 styles. Le fruit est un akĂšne de 2â4 mm de long. PollinisĂ©es par les insectes, les fleurs fournissent une source intĂ©ressante de nectar Ă une Ă©poque de lâannĂ©e oĂč les fleurs se font trĂšs rares. En France, les graines sont peu fertiles et la dispersion de la plante par les graines est donc peu efficace. La reproduction se fait surtout par multiplication vĂ©gĂ©tative par lâintermĂ©diaire de longs rhizomes, de fragments de rhizomes dispersĂ©s (un fragment de 10 grammes de rhizome suffit Ă rĂ©gĂ©nĂ©rer la plante) ou de boutures de tiges[13].
La plante est considérée par Beerling et collaborateurs[14] comme gynodioïque : elle comporte des individus mùles-stériles et des individus hermaphrodites. Aucun individu mùle-fertile n'est connu en Grande-Bretagne pour la var. japonica.
Pour Lambinon et collaborateurs[15], les fleurs de cette renouée (observées en Belgique et nord de la France) « en apparence hermaphrodites dans le jeune ùge, se comportent comme unisexuées - et les individus comme dioïques- : les fleurs dites femelles (ou mieux « mùles-stériles ») montrent de petites anthÚres restant incluses dans le périgone et des stigmates bien développés, tandis que les fleurs dites mùles (ou mieux « mùles-fertiles ») ont leurs anthÚres exsertes et productrices de pollen. Chaque colonie, s'étendant par voie végétative, est normalement formée d'individus semblables entre eux ».
- Fleurs mĂąles.
- Fleurs femelles, fruits.
- Graines.
Biologie
ConsidĂ©rĂ©e comme lâun des cent pires envahisseurs sur la planĂšte, la RenouĂ©e du Japon doit cette renommĂ©e Ă ses modes de reproduction trĂšs efficaces. Le plus utilisĂ© est sans contredit la propagation vĂ©gĂ©tative. PrĂšs des deux tiers de la biomasse dâun plant se trouve dans le sol dans un important rĂ©seau de rhizomes, qui sâĂ©tend de 1 Ă 3 mĂštres de profondeur et jusquâĂ 10 mĂštres de diamĂštre. La plante peut Ă©galement se propager par les fragments de rhizomes ou de tiges. Un fragment de rhizome dâun centimĂštre (7 grammes) peut former un nouvel individu. La reproduction sexuĂ©e est Ă©galement prĂ©sente chez la renouĂ©e du Japon. Auparavant la maturation des graines Ă©tait stoppĂ©e par lâarrivĂ©e des gels dâautomne. Ă la faveur de lâallongement de la saison de croissance dans le sud du QuĂ©bec, la renouĂ©e du Japon produit dĂ©sormais des graines avec un taux de viabilitĂ© entre 40 et 60 %[12].
Ăcologie
DĂ©pourvue de prĂ©dateurs locaux et de compĂ©titeurs, elle s'est avĂ©rĂ©e trĂšs invasive et donc dĂ©favorable Ă la biodiversitĂ©. TrĂšs rapide, sa progression se fait au dĂ©triment de la flore locale (comme l'angĂ©lique des estuaires, Angelica heterocarpa Lloyd, endĂ©mique de quelques estuaires), mais aussi de la diversitĂ© en vertĂ©brĂ©s et surtout d'invertĂ©brĂ©s (abondance totale diminuĂ©e en moyenne dâenviron 40 % sur les cours d'eau inventoriĂ©s, avec un nombre de groupes dâinvertĂ©brĂ©s diminuĂ© de 20 Ă 30 %)[10]. Ceci expliquerait que, comme d'autres plantes invasives, la renouĂ©e fasse reculer les populations dâamphibiens, reptiles, et oiseaux ainsi que de nombreux mammifĂšres des habitats ripicoles, car ces derniers dĂ©pendent directement ou indirectement des espĂšces herbacĂ©es autochtones et/ou des invertĂ©brĂ©s associĂ©s pour leur survie[16]. La renouĂ©e est frĂ©quente sur des nĂ©o-sols et milieux dĂ©gradĂ©s et pauvres en biodiversitĂ© du fait de son mode de propagation par transport de fragments de rhizomes (riviĂšre, engins de chantier et agricoles, autres vĂ©hiculesâŠ). Il est trĂšs difficile de l'Ă©liminer (persistance des rhizomes). Sa vigueur et la rapiditĂ© de sa propagation sont telles qu'un petit foyer peut rapidement coloniser les abords jusqu'Ă former des massifs de plusieurs dizaines de mĂštres carrĂ©s, prenant le pas sur la vĂ©gĂ©tation locale basse â mĂȘme bien implantĂ©e. Se dĂ©veloppe aussi Ă sa suite l'espĂšce de fourmis tout aussi invasive, Lasius neglectus, provenant de l'ouest de la mer Noire[17]. Elle y trouve une nourriture abondante grĂące aux nectaires Ă la base des feuilles de renouĂ©e. On trouve lĂ un problĂšme tout particulier d'hĂ©mĂ©rochorie, oĂč deux espĂšces, l'une animale, l'autre vĂ©gĂ©tale, concourent pour changer le biotope.
EspĂšce envahissante
Histoire
DĂ©jĂ introduite au Moyen Ăge par la route de la soie comme plante fourragĂšre[18], elle est rĂ©introduite aux Pays-Bas par Philipp Franz von Siebold, mĂ©decin officier de la Compagnie nĂ©erlandaise des Indes orientales en poste Ă Nagasaki entre 1823 et 1829. Il la cultive dans son jardin d'acclimatation en 1825, Ă Leyde en tant que plante ornementale, mellifĂšre et fourragĂšre[19]. En 1847, la sociĂ©tĂ© dâagriculture et dâhorticulture de la ville dâUtrecht dĂ©cerne le prix de la mĂ©daille d'or Ă la RenouĂ©e du Japon pour la beautĂ© de son feuillage et de ses inflorescences parfumĂ©es[17]. Son apparition en France est constatĂ©e pour la premiĂšre fois en 1939[19].
Introduite en Europe au XIXe siĂšcle, la RenouĂ©e du Japon s'est naturalisĂ©e Ă la fin du XIXe siĂšcle mais on nâa mis en Ă©vidence la colonisation exponentielle quâau milieu du XXe siĂšcle. Elle s'est rĂ©pandue sur les terrains remaniĂ©s, le long des axes routiers et des voies ferrĂ©es et surtout le long des cours d'eau, posant de graves problĂšmes Ă©cologiques. Les activitĂ©s humaines, surtout par le dĂ©placement de terres contaminĂ©es par des rhizomes, Ă lâoccasion de travaux de gĂ©nie civil et rural, et les crues, qui arrachent ces rhizomes (ou des tiges vertes) aux berges, sont les vecteurs essentiels de dispersion de la plante. En raison de problĂšme de fertilitĂ©, la dispersion des graines reste assez anecdotique.
En Belgique, cette espÚce est considérée comme invasive et sa plantation est interdite en Région wallonne depuis le [20].
En Grande-Bretagne, la loi interdit de disperser volontairement la plante et impose de l'Ă©radiquer des terrains constructibles[21].
Il existe aussi en France une loi contre les introductions, volontaires ou non, d'espĂšces invasives (L411-3[22]) mais elle ne s'applique pour l'instant qu'aux Jussies.
La RenouĂ©e du Japon est aujourdâhui bien implantĂ©e dans la majoritĂ© des pays europĂ©ens et gĂ©nĂšre de nombreux impacts[23].
Elle a aussi Ă©tĂ© introduite en AmĂ©rique du Nord d'abord sur la cĂŽte ouest et sur la cĂŽte est des Ătats-Unis. Les deux vagues de colonisation se sont rejointes Ă l'intĂ©rieur du pays. Sa progression vers le nord-est jusqu'au nord du fleuve Saint-Laurent au Canada a Ă©tĂ© observĂ©e pour la premiĂšre fois vers 1942 dans le quartier de Limoilou de la ville de QuĂ©bec. Elle est maintenant prĂ©sente Ă l'orĂ©e de la forĂȘt borĂ©ale canadienne. Partout oĂč elle s'installe, plus rien d'autre ne pousse. La province de l'Ontario lui attribue une certaine importance[24].
La RenouĂ©e du Japon bloque les successions vĂ©gĂ©tales naturelles en empĂȘchant la rĂ©gĂ©nĂ©ration des autres plantes par semis ou rejets. Elle constitue donc une rĂ©elle menace pour l'Ă©quilibre biologique et physique des ruisseaux, des riviĂšres et des ripisylves[25].
Sur la biodiversité
Lorsque cette plante se retrouve sur un terrain vague, abandonnĂ© ou en friche, elle occupe rapidement lâespace disponible. Elle appauvrit la biodiversitĂ© vĂ©gĂ©tale et animale, perturbant ainsi lâĂ©quilibre des Ă©cosystĂšmes. Cette envahissante va mĂȘme jusquâĂ prendre la place des autres vĂ©gĂ©taux, puisquâelle croĂźt plus rapidement quâeux. Elle devient plus haute que les herbes ou les autres plantes, crĂ©ant trop dâombrage pour les autres espĂšces. De plus, cette plante libĂšre des toxines par ses racines, ce qui ralentit la croissance des autres vĂ©gĂ©taux[26].
Sur les bĂątiments
Les racines de la RenouĂ©e du Japon sont trĂšs robustes. Elles peuvent sâinfiltrer Ă travers le bĂ©ton, brisant ainsi les fondations des maisons ou le pavage des entrĂ©es [27]. En Angleterre, plusieurs propriĂ©taires ne peuvent plus vendre leurs rĂ©sidences, car les terrains sont littĂ©ralement envahis par la plante. Dans certains pays, les prĂȘteurs hypothĂ©caires refusent parfois de financer certaines propriĂ©tĂ©s en raison de la prĂ©sence de la plante[26].
Coût supplémentaires
Si on laisse la plante envahir les fossĂ©s et les cours dâeau, les contribuables et propriĂ©taires peuvent sâattendre Ă des coĂ»ts supplĂ©mentaires puisque la coupe de celle-ci exige plus dâargent que les herbacĂ©es conventionnelles. De plus, les tiges sĂ©chĂ©es peuvent se retrouver dans les ponceaux, obstruant ceux-ci et limitant la libre circulation de lâeau[26].
Mesures d'Ă©radication
Les méthodes de lutte associent des mesures préventives et des mesures d'élimination ou compensatoires[28].
Les techniques préventives regroupent toutes les mesures permettant d'éviter la dispersion volontaire ou involontaire de la plante, ou son implantation sur un site (destruction précoce de la plante avant son enracinement). Avant de s'engager dans des programmes de lutte, il est indispensable d'évaluer à quel stade d'invasion se trouve la plante[29].
MĂ©thodes physiques
La plante est trĂšs difficile Ă Ă©radiquer, notamment en pĂ©riode vĂ©gĂ©tative, car elle est capable de rĂ©parer trĂšs rapidement (en quelques jours) ses tissus endommagĂ©s[30]. S'attaquer Ă sa partie aĂ©rienne (tiges et feuilles) n'empĂȘche pas la survie de la partie vivace enterrĂ©e dans le sol. De plus, les fauches peuvent favoriser la dispersion de la plante puisque les tiges coupĂ©es se bouturent trĂšs facilement. L'extraction de tous les rhizomes est fastidieuse et illusoire, car leur densitĂ© dans le sol est trĂšs importante. De plus, il suffit d'un fragment de rhizome portant un bourgeon pour rĂ©gĂ©nĂ©rer la plante.
Les dĂ©bris vĂ©gĂ©taux issus de cette Ă©limination ne doivent pas ĂȘtre compostĂ©s mais incinĂ©rĂ©s pour prĂ©venir un fort risque de reprise de vĂ©gĂ©tation, et donc de dissĂ©mination.
Il n'existe donc pas encore de moyens mĂ©caniques totalement fiables pour Ă©radiquer la plante, mais des essais sont en cours en France pour dĂ©truire sa partie souterraine vivace, notamment par un traitement par godets-cribleurs-concasseurs, qui semblent efficaces pour traiter sans produits chimiques des alluvions infestĂ©es et pour dĂ©truire les rhizomes en les broyant (selon 2 essais faits en rĂ©gion RhĂŽne-Alpes en 2005/2006 et 2007/2008)[31]. Cependant, les matĂ©riels et engins doivent ensuite ĂȘtre trĂšs soigneusement nettoyĂ©s afin qu'ils ne dispersent pas de propagules[31].
Depuis 2011, la Compagnie nationale du RhĂŽne (CNR) a dĂ©veloppĂ© une technique de ce type pour neutraliser immĂ©diatement les terres infestĂ©es. AprĂšs deux ans de tests, et trois ans dâapplication en interne des mĂ©thodes expĂ©rimentĂ©es, cette technique s'est avĂ©rĂ©e trĂšs efficace. La mĂ©thode en question est constituĂ©e de deux Ă©tapes clefs : une premiĂšre de criblage permettant de sĂ©parer les Ă©lĂ©ments fins des Ă©lĂ©ments grossiers prĂ©sents dans les matĂ©riaux alluviaux ; la seconde permet de neutraliser les rhizomes prĂ©sents dans la fraction grossiĂšre par broyage fins. Les matĂ©riaux peuvent ainsi ĂȘtre remis au cours dâeau, valorisĂ©s comme substrat de plantation ou Ă©vacuĂ©s dans une installation de stockage de dĂ©chets inertes (ISDI) (ex- « dĂ©charge de classe 3 »). Au total la CNR a supervisĂ© le traitement de plus 100 000 m3 avec succĂšs entre 2014 et 2018[32].
Déterrage précoce en milieu rivulaire
Dans la DrĂŽme, l'HĂ©rault, en Savoie et dans la Loire, des campagnes pĂ©destres annuelles dites de « dĂ©terrage prĂ©coce » (rĂ©parties de 2001 Ă 2018 selon les bassins versants) ont Ă©tĂ© mises en place pour dĂ©tecter et Ă©liminer rapidement des nouvelles plantes de renouĂ©e issues de fragments vĂ©gĂ©tatifs arrachĂ©s en pĂ©riode de crue, transportĂ©s par l'eau et dĂ©posĂ©s en aval. Les retours d'expĂ©rience de cette gestion menĂ©e le long des petits et moyens cours d'eau Ă Ă©coulements rapides et sur le pourtour d'un lac montrent que cette technique douce a l'avantage d'ĂȘtre Ă la fois peu coĂ»teuse et efficace pour ralentir la dissĂ©mination des renouĂ©es asiatiques[33]. « Ainsi, sur le lac du Bourget par exemple, de telles campagnes mises en Ćuvre entre 2012 et 2018 par le bureau d'Ă©tude Aquabio ont sans doute Ă©vitĂ© 280 massifs pour un coĂ»t de prĂ©vention et de dĂ©tection prĂ©coce de 260 euros HT par « non massif », soit un coĂ»t infime par rapport au coĂ»t d'une Ă©limination de massifs existants ».
BĂąchage du sol
Le bĂąchage peut permettre de contrĂŽler lâexpansion des espĂšces invasives, en particulier des renouĂ©es asiatiques, en tĂ©moignent de nombreux retours dâexpĂ©riences et la mise sur le marchĂ© de nouvelles bĂąches ad hoc. Mais lâefficacitĂ© de cette technique tient beaucoup Ă des modalitĂ©s dâutilisation particuliĂšres qui doivent tenir compte des capacitĂ©s de dĂ©veloppement notamment souterrain des renouĂ©es. Des essais[34] ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s 2017 par SNCF rĂ©seau en partenariat avec Dupont De Nemours SARL (Luxembourg) et Irstea (devenu en 2020 INRAE) pour tester scientifiquement et techniquement l'efficacitĂ© des dispositifs en grandeur nature. Les premiers rĂ©sultats au bout de deux annĂ©es d'installation sont concluants.
Une autre voie adoptĂ©e par la Compagnie nationale du RhĂŽne consiste Ă coupler le bĂąchage avec la vĂ©gĂ©talisation des massifs (implantation de touffes de 125â150 cm de bourdaines, de viornes obier, de sureaux yĂšblesâŠ). AprĂšs quatre saisons de vĂ©gĂ©tation (2015-2018), la renouĂ©e a quasiment disparu des parcelles test.
Ces techniques relativement coûteuses sont cependant à réserver pour de petites taches isolées.
MĂ©thodes biologiques
Dans le cadre de la lutte biologique, il a été envisagé de trouver un prédateur naturel de la renouée dans son aire d'origine. La Grande-Bretagne a ainsi annoncé le « mardi 9 mars [2010], que des insectes seraient lùchés sur deux puis six sites, tenus secrets, avant une éventuelle généralisation[35] ». Ces insectes sont des Aphalara itadori, une petite Psyllidae elle aussi originaire du Japon, et qui, testée en laboratoire, n'a « montré aucune appétence pour les plantes indigÚnes du Royaume-Uni[35] ».
Techniques de génie végétal
BasĂ©es sur lâutilisation des effets compĂ©titifs des vĂ©gĂ©taux indigĂšnes, les techniques de gĂ©nie Ă©cologique visent Ă la fois le contrĂŽle du dĂ©veloppement des renouĂ©es asiatiques et la restauration dâune communautĂ© vĂ©gĂ©tale diversifiĂ©e dans les zones envahies. Ces mĂ©thodes alternatives intĂ©ressent de plus en plus de gestionnaires. Des boutures de saules ou des plantes d'espĂšces diverses (noisetiers, argousiers, Ă©rables, etc.) sont plantĂ©es sur les taches de renouĂ©es afin de les affaiblir, associĂ©es ou non Ă un prĂ©traitement (dĂ©caissage, fauche, pose de gĂ©otextile). Certaines espĂšces d'herbacĂ©es peuvent ĂȘtre utilisĂ©es : le choix peut se porter sur des plantes formant des massifs denses ou des plantes grimpantes capables de croĂźtre sur les cannes de renouĂ©es. De nombreuses expĂ©rimentations ont Ă©tĂ© menĂ©es par des gestionnaires, notamment de cours d'eau (syndicats de riviĂšre, commune, ONFâŠ). Les rĂ©sultats de ces essais[36] sont variĂ©s, avec des rĂ©ussites mais aussi des Ă©checs, sans que les facteurs explicatifs soient clairement compris. Gestionnaires et scientifiques prĂ©conisent un recensement des expĂ©riences de gĂ©nie Ă©cologique pour le contrĂŽle des renouĂ©es Ă l'Ă©chelle de la France via la plateforme de dĂ©pĂŽt de retours d'expĂ©riences animĂ©e par le centre de ressources espĂšces exotiques envahissantes[37].
ĂcopĂąturage ovin et caprin
De 2012 Ă 2019, chez SNCF RĂ©seau, plus de cinquante initiatives ont permis de mettre en place de lâĂ©copĂąturage, un moyen innovant pour entretenir la vĂ©gĂ©tation de renouĂ©es sur des terrains parfois difficiles dâaccĂšs avec des engins[38]. En broutant les tiges de renouĂ©es, les chĂšvres (chĂšvres de Lorraine, chĂšvres des fossĂ©sâŠ) et les moutons (mouton d'Ouessant, SolognotsâŠ) limitent la repousse des tiges par Ă©puisement des rĂ©serves stockĂ©es dans les rhizomes. Des expĂ©rimentations concluantes ont Ă©galement Ă©tĂ© conduites sur une zone humide de Mayenne, classĂ©e comme espace naturel sensible. Des collectivitĂ©s adoptent de plus en plus cette technique dans les zones escarpĂ©es et/ou inaccessibles.
MĂ©thodes chimiques
L'utilisation de produits chimiques est trĂšs souvent compliquĂ©e (respect de conditions strictes d'application, suivi sur plusieurs annĂ©es) et parfois impossible en raison de la rĂ©glementation. Par exemple, en France, l'application d'herbicides est interdite Ă moins de 5 mĂštres des bords de cours d'eau[39] - [40]. De plus la dĂ©marche actuelle de rĂ©duction dâusages des produits phytosanitaires devrait conduire Ă un arrĂȘt total (2020) du recours aux herbicides dans tous les sites, y compris en zones Ă©loignĂ©es des cours d'eau.
Utilisations
Utilisation horticole
Considérée comme une plante trÚs décorative, elle a longtemps été introduite dans beaucoup de jardins et vendue par des jardineries.
Biomasse
En climat tempĂ©rĂ©, c'est une plante produisant une grande quantitĂ© de biomasse aussi bien racinaire (16 tonnes par hectare) qu'aĂ©rienne (13 tonnes par hectare)[41]. De nombreuses plateformes de compostage refusent les dĂ©chets verts issus des fauches ou des arrachages de renouĂ©es en raison des risques Ă©levĂ©s de dissĂ©mination. Des Ă©tudes menĂ©es par le bureau d'Ă©tude Aquabio[42] ont permis d'Ă©tudier objectivement la survie des renouĂ©es du Japon, dans le contexte particulier de la plateforme de Grand ChambĂ©ry (durĂ©e de production du compost de 8 mois, deux retournements mĂ©caniques et des tempĂ©ratures Ă©levĂ©es Ă l'intĂ©rieur du tas, de l'ordre de 70 °C le premier mois, puis de plus de 55 °C pendant plusieurs jours consĂ©cutifs aprĂšs chaque retournement, impossibilitĂ© de mĂ©langer les produits prĂ©sentant diffĂ©rents niveaux de maturationâŠ). Les rĂ©sultats concluants (avec aucun risque de retrouver des diaspores vivantes de renouĂ©es dans le produit final) sont cependant Ă modĂ©rer dans d'autres contextes de compostage le plus souvent moins poussĂ©s[43].
MellifĂšre
En Europe, c'est une plante mellifĂšre intĂ©ressante pour les apiculteurs car elle fleurit Ă la fin de l'Ă©tĂ©, Ă une Ă©poque oĂč peu de fleurs subsistent. Les apiculteurs du nord-est des Ătats-Unis en font un miel monofloral, appelĂ© «miel de bambou» (bamboo honey), de couleur brun foncĂ©, corsĂ© comme le miel de sarrasin (voir Japanese knotweed (en)). Le miel est une substance trĂšs particuliĂšre et trĂšs variable, dont la composition peut ĂȘtre considĂ©rablement modifiĂ©e en fonction des sources alimentaires florales, animales et mĂȘme fongiques, de la qualitĂ© de l'air et de l'eau utilisĂ©e. Ainsi, le miel et les autres produits apicoles peuvent concentrer les Ă©lĂ©ments traces mĂ©talliques qui sont certainement prĂ©sents dans le substrat des peuplements de renouĂ©es, notamment les mĂ©taux lourds, nuisant Ă la qualitĂ© du miel et des autres produits, ainsi qu'Ă la santĂ© des essaims (L. Leita et Al. 1996). L'invasion des espaces naturels par les renouĂ©es du Japon fait malheureusement disparaitre de nombreuses plantes Ă fleurs qui auraient pu produire du nectar pour de nombreux insectes pendant toute la pĂ©riode vĂ©gĂ©tative.
Consommation en Europe
Entre mars et mai, les jeunes pousses peuvent ĂȘtre cueillies (et tant qu'elles sont encore tendres, les jeunes tiges) et briĂšvement cuites Ă l'eau[44].
Cependant, il n'est pas toujours prudent de consommer des renouĂ©es rĂ©coltĂ©es en Europe, car la majoritĂ© des massifs s'est dĂ©veloppĂ©e sur des sols artificiels[45]. La renouĂ©e est une plante mĂ©tallophyte, il est donc Ă©galement possible qu'un massif soit indicateur de pollution du sol aux mĂ©taux. La probabilitĂ© que ces sols soient polluĂ©s et que la vĂ©gĂ©tation qui se dĂ©veloppe dessus soit impropre Ă la consommation humaine, est donc importante : il faut ĂȘtre « sĂ»r » de la station oĂč s'effectue la cueillette[10].
En Roumanie, les jeunes feuilles remplacent les feuilles de chou ou de vigne dans la préparation culinaire de sarmale[46].
Utilisations alimentaires et médicinales au Japon
(Cette section est issue d'une traduction partielle de l'article de WikipĂ©dia en japonais intitulĂ©e ă€ăżăăȘ)
Les jeunes pousses sont consommées crues ou cuites. Au printemps, les jeunes pousses, semblables à celles du bambou, sont cueillies avant que la tige et les feuilles ne se séparent. On enlÚve l'écorce et on les mange crues. Les enfants les ramassent sur les bords des chemins et les mùchent en marchant. Elles ont un goût acide en raison de la présence d'acides organiques et en particulier d'acide oxalique qui leur donne une certaine ùpreté. Leur consommation en trop grande quantité à l'état naturel peut avoir des effets néfastes sur la santé[10].
Un usage mieux approprié consiste à les faire bouillir puis à les passer à l'eau froide. Elles perdent ainsi leur ùpreté mais aussi leur saveur agréablement acidulée[10].
L'hiver quand les tiges commencent Ă dĂ©pĂ©rir, on arrache les rhizomes et on les met Ă sĂ©cher. On les appelle kojĂŽkon (èæ racine de canne de tigre)[10]. Elles servent dans la pharmacopĂ©e traditionnelle pour amollir les selles et diurĂ©tique. Les jeunes feuilles malaxĂ©es sur des Ă©raflures qui saignent stoppent l'hĂ©morragie (propriĂ©tĂ© astringente) et calment la douleur. D'oĂč le nom de la plante itadori (çć ă€ăżăăȘ ĂŽte-douleur).
Recette avec les pousses (gonpachi des prĂ©fectures de KĂŽchi et de Wakayama) : enlever la « peau » externe des jeunes pousses du printemps, malaxer avec du sel et faire sauter Ă la poĂȘle. Assaisonner avec du sucre, de la sauce soja, du sakĂ©, de l'alcool de riz mirin, de l'huile de sĂ©same. Saupoudrer de bonite sĂ©chĂ©e rĂąpĂ©e et servir.
Recette avec les jeunes feuilles: ébouillanter les jeunes feuilles, les passer sous l'eau froide, puis les laisser mariner une demi-journée dans de la sauce pour les nouilles relevée par quelques épices. C'est alors un légume lisse et d'un goût délicieux.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, quand il y a eu pénurie de feuilles de tabac, on a mélangé au tabac des feuilles d'itadori. En Inde et en Asie du Sud-Est, on utilise les feuilles d'itadori surtout comme rouleau à chiquer[47].
Usages médicinaux en Chine
Le rhizome sĂ©chĂ© et les jeunes feuilles de cette renouĂ©e (appelĂ©e huzhang chinois : èæ ; pinyin : en chinois), sont utilisĂ©s comme matiĂšre mĂ©dicale en Chine. Ils sont inscrits Ă la pharmacopĂ©e chinoise (1999)[48]. Le rhizome est utilisĂ© comme analgĂ©sique, antipyrĂ©tique, diurĂ©tique, expectorant, dans le traitement de la bronchite chronique, lâhĂ©patite, la diarrhĂ©e, le cancer, lâhypertension, lâathĂ©rosclĂ©rose, la leucorrhĂ©e, brĂ»lure et morsure de serpent[10] - [49] - [50].
Extraction de molĂ©cules d'intĂ©rĂȘt pour l'industrie
Depuis longtemps reconnue pour ses vertus thĂ©rapeutiques, la renouĂ©e est inscrite dans la pharmacopĂ©e de la mĂ©decine traditionnelle chinoise[10]. Elle sert aussi de source principale pour lâextraction du resvĂ©ratrol, un anti-oxydant utilisĂ© pour ses effets sur le ralentissement du vieillissement cellulaire et dont les autres propriĂ©tĂ©s donnent lieu Ă des centaines dâĂ©tudes cliniques publiĂ©es par an[51]. Or, câest dans les rhizomes qui sont la cause principale de la prolifĂ©ration de la plante que la concentration en resvĂ©ratrol est la plus Ă©levĂ©e car ils accumulent de 20 Ă 50 fois plus de resvĂ©ratrol que les autres parties. En Savoie (France), l'entreprise Rhizomex Consulting s'est lancĂ©e en 2018 dans la collecte des rhizomes issus des chantiers dâarrachage pour en faire une ressource de resvĂ©ratrol. En prĂ©parant les rhizomes, on peut rĂ©cupĂ©rer la molĂ©cule par un procĂ©dĂ© dâextraction respectueux de lâenvironnement. Une fois purifiĂ© Ă 95 %, le produit est vendu aux industriels des complĂ©ments alimentaires ou des cosmĂ©tiques, qui lâintĂšgrent Ă des gĂ©lules ou des crĂšmes[52]. Les rĂ©sidus issus de lâextraction, trĂšs proches de dĂ©chets de bois, peuvent ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©s et rassemblĂ©s pour servir de combustible[53].
Une Ă©tude menĂ©e en 2018 par le groupe de travail IBMA (invasion biologique en milieu aquatique) montre que la valorisation socio-Ă©conomique ne constitue cependant pas une solution miracle. Ainsi, la dĂ©pendance Ă©conomique peut induire des effets pervers comme les introductions involontaires, le maintien de population Ă gĂ©rer Ă des seuils d'exploitation durable. 25 questions assorties de 50 points de vigilance sont ainsi proposĂ©es dans l'Ă©tude[54] pour identifier les enjeux et les risques des projets de valorisation commerciale des renouĂ©es et autres espĂšces exotiques envahissantes, avant leur mise en Ćuvre.
Composition chimique
La renouĂ©e du Japon est la plante connue pour ĂȘtre la plus riche en resvĂ©ratrol, une molĂ©cule trouvĂ©e aussi dans le vin rouge, qui suscite depuis les annĂ©es 1990 un intĂ©rĂȘt de la part des biologistes et des revendeurs de complĂ©ments alimentaires[55]. Pour Bae et Pyee[56] (2004), les rhizomes contiennent environ 197 ÎŒg/g MS de resvĂ©ratrol alors que les tiges nâen ont que 9 et quâaucune trace nâa Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e dans les feuilles. Une trentaine de constituants ont Ă©tĂ© isolĂ©s dans les rhizomes. Les composĂ©s ayant un intĂ©rĂȘt pharmacologique peuvent ĂȘtre regroupĂ©s dans les cinq classes suivantes : les anthraquinones, les stilbĂšnes, les flavonoĂŻdes, les lignanes et les composĂ©s phĂ©noliques[57].
Constituants du rhizome de Renouée du Japon | |
Famille | Composés |
Anthraquinones | Ămodine (en) et ses glucosides, glucoside dâĂ©modine-8-O-(6âČ-O-malonyl), physcione |
StilbÚnes | Resvératrol, glucoside de galloyl resvératrol, picéide |
Flavonoïdes | Catéchine et ses dérivés, gallate de dimÚre procyanidol |
Composés phénoliques | Acide gallique, acide benzoïque |
Les anthraquinones, aux doses thĂ©rapeutiques habituelles, sont des laxatifs stimulants[58]. LâĂ©modol a aussi des propriĂ©tĂ©s ĆstrogĂ©niques. Les flavonoĂŻdes comportent quelques puissants antioxydants.
Les stilbĂšnes comportent le resvĂ©ratrol et ses dĂ©rivĂ©s, aux propriĂ©tĂ©s pharmacologiques prometteuses. Le resvĂ©ratrol est prĂ©sent Ă des doses suffisamment importantes pour permettre une extraction par lâindustrie pharmaceutique[59] - [60]. La quantitĂ© de constituants de la racine « de Polygonum cuspidatum ramassĂ© dans diverses rĂ©gions de Chine varient considĂ©rablement suivant les conditions de culture, le procĂ©dĂ© de sĂ©chage, les conditions de stockage etc. ». (Zhang et al.[57]). Ces auteurs donnent la fourchette suivante : de 6 Ă 29 ÎŒg/g MS de resvĂ©ratrol (par chromatographie en phase inverse RP-HPLC). Par une autre mĂ©thode (chromatographie sur couche mince HPTLC), Zhao et collaborateurs (2005)[61] trouvent 1 810 ÎŒg/g MS.
Lâindustrie chinoise traiterait au dĂ©but des annĂ©es 2010 6 000 tonnes de rhizomes de Reynoutria japonica et proposerait 60 tonnes dâextraits plus ou moins purs sur le marchĂ©[62]. De nombreux complĂ©ments alimentaires riches en resvĂ©ratrol sont apparus sur le marchĂ©. Ils associent en gĂ©nĂ©ral aux polyphĂ©nols du raisin, des extraits de renouĂ©e du Japon, fournissant un resvĂ©ratrol abondant et meilleur marchĂ©.
La plante serait donc une source de revenu importante dans son pays d'origine, mais elle n'y est pas invasive et ne provoque pas de dommages aux milieux naturels comme dans les rĂ©gions oĂč elle a Ă©tĂ© introduite.
Notes et références
Notes
- Il y a quelques années, ce lieu était encore sans Renouée, voir google maps.
Références
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Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Sciences Eaux & Territoires, no 27 « Renouées envahissantes - Connaissances, gestions et perspectives », 14 juin 2019 (ISSN 2109-3016 et 1775-3783) [lire en ligne (page consultée le 3 mai 2023)].
Références externes
- (fr) Référence Belles fleurs de France : Reynoutria japonica
- (en) Référence Flora of North America : Fallopia japonica
- Centre de ressources espÚces exotiques envahissantes (IUCN, OFB) : Page consultée le
- Association SPIGEST (Synergie plantes invasives grand est) : Page consultée le
- Les invasions végétales dans les riviÚres
- Un plan de lutte contre la Renouée sur les digues de l'IsÚre
- Renouées du Japon, au bord des riviÚres
- Invasives en Bretagne
- Invasive
- Photos de racines coupées séchant au soleil en Chine
- Diane Muzard (2005), « La renouée du Japon⊠Une plante envahissante! » Spectrosciences
- Best management practice A variety of ways to control knotweed (under "knotweed")(Ătats-Unis)
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