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Resvératrol

Le resvératrol est un polyphénol de la classe des stilbÚnes présent dans certains fruits comme les raisins, les mûres ou les cacahuÚtes. On le retrouve en quantité notable dans le raisin, et donc dans le jus de raisin et le vin qui en est issu.

trans-resvératrol
Image illustrative de l’article ResvĂ©ratrol
Image illustrative de l’article ResvĂ©ratrol
Structure du trans-resvératrol
Identification
Nom UICPA 5-[(E)-2-(4-hydroxyphényl)-éthényl] benzÚne-1,3-diol
No CAS 501-36-0
No ECHA 100.121.386
No RTECS CZ8987000
DrugBank DB02709
PubChem 5056(Z/E), 445154
SMILES
InChI
Apparence solide
Propriétés chimiques
Formule C14H12O3 [IsomĂšres]
Masse molaire[1] 228,243 3 ± 0,012 9 g/mol
C 73,67 %, H 5,3 %, O 21,03 %,
Propriétés physiques
T° fusion 254 °C[2]
Solubilité eau ~0,03 mg·ml-1
éthanol 50 mg·ml-1
DMSO ~16 mg·ml-1
Précautions
SGH[3]
SGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotique
H319 et P305+P351+P338

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Bien que couramment utilisé comme complément alimentaire et étudié en laboratoire via des modÚles de maladies humaines[4], il n'existe aucune preuve de haute qualité que le resvératrol prolonge la vie ou a un effet substantiel sur une quelconque maladie humaine[5] - [6] - [7] - [8].

Historique

Son nom viendrait[9] de Veratrum album L. var grandiflorum, le vĂ©ratre blanc, d’oĂč il a Ă©tĂ© extrait pour la premiĂšre fois en 1939 par un Japonais, Takaoka. Il est aussi identifiĂ© en 1959 dans un eucalyptus puis en 1963 dans la racine de la renouĂ©e du Japon, Fallopia japonica (ou Polygonum cuspidatum), une polygonacĂ©e d’Asie orientale trĂšs invasive en Europe, mais utilisĂ©e depuis des siĂšcles en mĂ©decine traditionnelle chinoise et japonaise. La dĂ©couverte du resvĂ©ratrol dans la pellicule du raisin date de 1976 mais il a fallu attendre 16 ans pour qu’en 1992 Siemann et Creasy l’identifient finalement dans le vin.

À la mĂȘme Ă©poque paraissent deux articles qui vont avoir un grand retentissement sur les Ă©tudes du resvĂ©ratrol. Le premier en 1992, de Renaud et de Lorgeril[10] montre qu’une consommation modĂ©rĂ©e de vin peut protĂ©ger de la maladie coronarienne et le second en 1993, de Frankel et al.[11] dĂ©montre que c'est le resvĂ©ratrol du vin qui, en inhibant l’oxydation du LDL, doit ĂȘtre responsable de son effet cardioprotecteur. Le resvĂ©ratrol est donc un bon candidat pour rĂ©soudre l’énigme du paradoxe français, expression qui renvoie Ă  la situation surprenante de la rĂ©gion du sud-ouest, oĂč malgrĂ© une consommation Ă©levĂ©e de graisses animales, est observĂ© un taux relativement bas de maladies cardio-vasculaires (comparativement aux pays du nord de l’Europe).

Ces travaux ont dĂ©clenchĂ© une plĂ©thore d’études sur le rĂŽle chimioprĂ©ventif des polyphĂ©nols du vin et en particulier du resvĂ©ratrol. En dehors de la prĂ©vention de la maladie coronarienne, la liste des effets bĂ©nĂ©fiques bien documentĂ©s de ce composĂ© n'a cessĂ© de croĂźtre : elle concerne l’inflammation, l’activation plaquettaire, l’angiogenĂšse, le maintien de la masse osseuse, la rĂ©duction de la masse adipeuse, la neuroprotection, la photoprotection, le vieillissement. Pendant une dĂ©cennie, les observations Ă©tayant les bĂ©nĂ©fices pour la santĂ© du resvĂ©ratol n’ont cessĂ© de s’accumuler mais en s’appuyant majoritairement sur des preuves indirectes comme les Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques ou sur les effets biologiques Ă©tablis sur des systĂšmes in vitro ou d’animaux de laboratoire. Pour l'instant, en raison du manque de preuves directes, beaucoup de ces rĂ©sultats ne peuvent ĂȘtre Ă©tendus Ă  l'homme qu'avec la plus grande prudence, notamment depuis que le , une Ă©quipe italienne a montrĂ© que sur une cohorte de 783 personnes de plus de 65 ans, les taux urinaires de resvĂ©ratrol n'Ă©taient liĂ©s Ă  aucun dĂ©terminant de santĂ© ou de mortalitĂ©[12].

En 2017, une étude publiée par la revue Science rappelle que cette molécule a fait l'objet de nombreux travaux de recherche mais « qui ont produit des preuves contradictoires des effets du resvératrol dans différents contextes ». Certains auteurs ont conclu que seules de faibles doses étaient efficacement utiles pour la santé[13], puis Craveiro et al. ont conclu que de fortes doses de resvératrol inhibent les réponses des cellules humaines T CD4 + face aux antigÚnes et à faible dose le resvératrol modifie le métabolisme cellulaire en rendant la cellule plus sensible aux antigÚnes avec une production accrue d'interféron-γ (une cytokine inflammatoire). Ces deux données plaident selon les auteurs en faveur d'une évaluation poussée des risques d'utilisation de resvératrol pour traiter diverses pathologies notamment en contexte auto-immun[14].

Propriétés physiques

Le resvĂ©ratrol se prĂ©sente sous deux formes isomĂšres, trans- et cis-, avec un passage de la forme trans- (E) Ă  la forme cis- (Z) par irradiation UV (photoisomĂ©risation). Le trans-resvĂ©ratrol est donc une molĂ©cule photosensible qu’une simple exposition Ă  la lumiĂšre suffit Ă  transformer de maniĂšre irrĂ©versible dans son isomĂšre cis. C'est un composĂ© instable supportant aussi assez mal la chaleur et les milieux oxydants.

L'isomÚre trans est la forme bioactive. Contrairement à ce dernier, l'isomÚre cis ne présente que peu d'effets bénéfiques avérés sur la santé à ce jour[15].

Plantes riches en resvératrol

Le raisin est le fruit le plus riche en resvératrol qu'on retrouve également dans ses produits dérivés dont le vin

Le resvĂ©ratrol est une phytoalexine, c’est-Ă -dire une substance induite par un stress environnemental ou pathogĂšne (tel qu’une attaque fongique comme le Mildiou ou le Botrytis chez la vigne) et destinĂ©e Ă  contenir localement les dĂ©gĂąts du pathogĂšne. La forme isomĂ©rique trans- est plus abondante dans les plantes que la forme cis-. On la trouve dans au moins 72 espĂšces de plantes rĂ©parties dans 12 familles[16]. Ce sont les familles de plantes supĂ©rieures suivantes : Vitaceae, Myrtaceae, Dipterocarpaceae, Cyperaceae, Gnetaceae, Fabaceae, Pinaceae, Polygonaceae, Moraceae, Fagaceae, Liliaceae.

Parmi les plantes alimentaires, on trouve le resvératrol dans[17] - [18] - [19] :

  • le raisin et ses dĂ©rivĂ©s. Le resvĂ©ratrol est surtout concentrĂ© dans la pellicule du grain de raisin et on le trouve en quantitĂ© variable suivant le cĂ©page, l’origine gĂ©ographique et l’exposition aux maladies fongiques[20]. Il est majoritairement prĂ©sent sous forme de glucoside (trans-resvĂ©ratrol-3-O-glucoside).
    • Les raisins secs ont une teneur variable et pouvant ĂȘtre Ă©levĂ©e en resvĂ©ratrol (de 1,9 mg·kg-1 pour un raisin de Corinthe[21], Ă  486 mg·kg-1 pour un Thompson Seedless de Californie, avec une mĂ©thode d'analyse Ă©laborĂ©e[22]).
    • Pour le vin, l’importance du resvĂ©ratrol dĂ©pend en outre de la durĂ©e de macĂ©ration des peaux dans le jus. Cela explique pourquoi les vins blancs, peu ou pas macĂ©rĂ©s, ont moins de resvĂ©ratrol (0,13 mg·l-1 de trans- et 0,06 mg·l-1 de cis-resvĂ©ratrol) que les rosĂ©s et ceux-ci moins que les vins rouges. Les plus riches sont les vins de Pinot noir (Bourgogne), de Merlot, de Grenache ou de MourvĂšdre. Le cĂ©page Pinot noir contient le plus de resvĂ©ratrol avec une concentration pouvant aller jusqu’à 11,9 mg·l-1 (en Suisse) ; en France, sa teneur moyenne est de 5,4 ± 1,2 mg·l-1[23]. Le resvĂ©ratrol y est majoritairement prĂ©sent sous forme aglycone, sous les formes isomĂ©riques trans- et cis-[24]. La teneur en trans-resvĂ©ratrol du vin rouge varie beaucoup suivant la rĂ©gion de production. Si on classe les cinq plus grands producteurs mondiaux de vin par la teneur moyenne en resvĂ©ratrol de leur vin rouge[19], on obtient dans l'ordre la France, l'Australie, l'Italie, l'Espagne et les États-Unis.
  • les fĂšves de cacao constituent une source importante de flavonoĂŻdes et de resvĂ©ratrol. Le chocolat noir contient 0,4 mg·kg-1 de resvĂ©ratrol[17], soit la deuxiĂšme source alimentaire de ce polyphĂ©nol aprĂšs le vin ou le raisin;
  • les baies rouges du genre Vaccinium : jus de canneberge avec un taux de 0,278 mg·kg-1 ;
  • l’arachide (Arachis hypogaea) : les cacahuĂštes grillĂ©es sont relativement pauvres en resvĂ©ratrol (0,03 Ă  0,147 mg·kg-1) ;
  • Gnetum gnemon, un petit arbre d'Asie[25] important dans la cuisine indonĂ©sienne ;
  • la rhubarbe (Rheum tataricum), la mĂ»re (Morus spp.), la grenade (Punica granatum), le sorgho, etc.

Plantes médicinales riches en resvératrol :

  • la renouĂ©e du Japon (Reynoutria japonica ou Fallopia japonica ou Polygonum cuspidatum), est une PolygonacĂ©e originaire d’Asie orientale, appelĂ©e 虎杖 huzhang en chinois et itadori en japonais. C’est une plante trĂšs vigoureuse, pouvant atteindre 3 m de haut, qui a tendance Ă  devenir invasive en Europe et aux États-Unis. La plante entiĂšre est utilisĂ©e comme matiĂšre mĂ©dicale en Chine (sous le nom de çŸłèŽœè‰ shimangcao) et au Japon (sous le nom d'itadori ou de kojĂŽkon pour la racine). La racine de cette renouĂ©e est une des sources les plus riches en resvĂ©ratrol connue (2,96–3,77 g·kg-1). Une fois sĂ©chĂ©e, la racine fournit une infusion, le « thĂ© d’itadori », traditionnellement utilisĂ© depuis des siĂšcles en Chine et au Japon dans le traitement des maladies cardio-vasculaires et comme anti-inflammatoire. Il a Ă©tĂ© trouvĂ© dans cette infusion 9,74 mg·l-1 de resvĂ©ratrol, principalement sous forme de glucoside, ce qui place cette boisson dans la moyenne supĂ©rieure des vins rouges[24].
  • les deux vĂ©ratres, Veratrum album L. var grandiflorum et Veratrum formosanum ont aussi leurs racines et rhizomes utilisĂ©s comme matiĂšre mĂ©dicale dans la mĂ©decine traditionnelle chinoise (sous le nom de 藜芊 li lu) et japonaise.
  • le Yucca schidigera, le Dracaena loureiri

Absorption et métabolisme

Pendant longtemps, des Ă©tudes sur les activitĂ©s pharmacologiques du resvĂ©ratrol ont Ă©tĂ© menĂ©es sans connaĂźtre les mĂ©canismes d’absorption et de biodisponibilitĂ© de ce composĂ©. Quand l’obtention de trans-resvĂ©ratrol radiomarquĂ© comme traceur a permis de faire les premiĂšres observations, la surprise a Ă©tĂ© grande de dĂ©couvrir qu’aprĂšs une prise orale, on le retrouvait en majoritĂ© dans les urines sous des formes conjuguĂ©es et qu’il n’était pratiquement pas dĂ©celable dans le plasma sanguin. Le resvĂ©ratrol ingĂ©rĂ© oralement est absorbĂ© Ă  hauteur de 70 % dans l’intestin, ce qui est un taux remarquablement Ă©levĂ© pour un polyphĂ©nol[26]. Il apparaĂźt chez certains sujets trĂšs rapidement (30 min environ) aprĂšs ingestion Ă  l’état de trace dans le plasma sanguin mais trĂšs rapidement il est mĂ©tabolisĂ© dans le foie en resvĂ©ratrol-3-sulfate (ou -4’-sulfate) ou en resvĂ©ratrol-3-4’-disulfate (ou 3,5-disulfate) et en resvĂ©ratrol-3-O-glucuronide (ou 4’-O-glucuronide). La glucuronidation en 4’ semble prĂ©fĂ©rentielle[27]. En 2003, Goldberg[28] en dĂ©duisait qu’il « semblait que le rĂŽle bĂ©nĂ©fique pour la santĂ© de ces composĂ©s sous leur forme non conjuguĂ©e, fondĂ© sur des Ă©tudes de leur activitĂ© in vitro, Ă©tait irrĂ©aliste et avait Ă©tĂ© trĂšs exagĂ©rĂ© ».

L’étude de la distribution du 14C-trans-resvĂ©ratrol dans tous les tissus de la souris peut se faire de maniĂšre trĂšs prĂ©cise par autoradiographie. Vitrac et ses collaborateurs (2003)[29] ont observĂ© que la concentration de la radioactivitĂ© dans le sang Ă©tait relativement basse et constante durant les 6 h de l’expĂ©rience. Au bout de 3 h, on trouve la concentration la plus Ă©levĂ©e dans le duodĂ©num, puis par ordre dĂ©croissant, les reins, le foie et les poumons, la rate et le cĂŽlon, le cƓur, le cerveau et les testicules. En utilisant la microautoradiographie, les auteurs montrĂšrent que le trans-resvĂ©ratrol peut pĂ©nĂ©trer les tissus, en particulier le foie oĂč les hĂ©patocytes sont capables d’incorporer la radioactivitĂ©. En tenant compte de la prĂ©sence de glucosides du resvĂ©ratrol (picĂ©ide, astringine) dans le vin rouge et de leur possible hydrolyse dans l’intestin, les auteurs concluent ainsi: « il peut ĂȘtre suggĂ©rĂ© qu’une consommation rĂ©guliĂšre et modĂ©rĂ©e de vin rouge devrait pouvoir garantir au corps humain la quantitĂ© de resvĂ©ratrol suffisante pour assurer une action chimioprĂ©ventive du cancer ».

Absorption, métabolisme et excrétion du resvératrol

Il existe de plus des synergies entre les divers polyphénols contenus dans une boisson qui peuvent changer leur biodisponibilité. Il a été montré que le quercétol (contenu aussi dans le vin) interférait avec la sulfatation et la glucuronidation du resvératrol dans le foie et pouvait ainsi accroßtre sa biodisponibilité[30].

Activités biologiques

Activités anti-oxydantes

Une production excessive de radicaux libres dans l’organisme peut provoquer des dĂ©gĂąts importants sur les macromolĂ©cules et les cellules de cet organisme. La dĂ©gradation des lipides par le stress oxydant provoquera des dĂ©pĂŽts de lipides oxydĂ©s dans les vaisseaux Ă  l’origine des plaques d’athĂ©rome, perturbera le fonctionnement des membranes cellulaires et produira des dĂ©rivĂ©s carcinogĂšnes. Les attaques radicalaires de l’ADN seront source de mutations carcinogĂšnes et celles des protĂ©ines inhiberont les enzymes et dĂ©rĂ©gleront les signaux cellulaires de prolifĂ©ration ou de dĂ©fense.

Mode d’action

Les antioxydants peuvent agir Ă  deux niveaux de la rĂ©action d’oxydation :

  • dĂšs la phase d’initiation, ils peuvent empĂȘcher la formation de radicaux en bloquant, dans des complexes, les mĂ©taux de transition (fer, cuivre) qui agissent autrement comme de puissants catalyseurs. Ce sont des chĂ©lateurs de mĂ©taux de transition ;
  • lors de la phase de propagation, ils peuvent intercepter les radicaux et briser la chaĂźne de rĂ©action. Ce sont des piĂ©geurs de radicaux.

Le resvĂ©ratrol, comme tous les polyphĂ©nols, possĂšde des groupes hydroxyles phĂ©noliques, Ar-OH, pouvant fournir des hydrogĂšnes H aux radicaux peroxyles L-OO‱ et par lĂ , les neutraliser sous la forme d’hydroxydes L-OOH :

Ar-OH + L-OO‱ → Ar-O‱ + L-OOH

Le radical Ar-O‱ Ă©tant assez stable et moins rĂ©actif, va briser la chaĂźne.

Comme il n’existe pas de mesure absolue d’évaluation du potentiel antioxydant d’un composĂ©, il faut recourir Ă  des Ă©valuations comparatives avec d’autres composĂ©s. De plus ces comparaisons vont dĂ©pendre de la mĂ©thode d’évaluation et en particulier du radical libre pĂ©roxyle utilisĂ©.

  • En comparant la capacitĂ© in vitro Ă  piĂ©ger les radicaux libres du DPPH‱ (2,2-diphĂ©nyl 1-picrylhydrazyl)[31] par le resvĂ©ratrol ou certains flavonoĂŻdes du vin, Iacopini et ses collaborateurs[32] ont obtenu la hiĂ©rarchie suivante :
    • QuercĂ©tol > CatĂ©chol > Rutoside > Trolox >> ResvĂ©ratrol.
    • Les flavonoĂŻdes sont plus antioxydants que la vitamines E (Trolox) alors que le resvĂ©ratrol l’est beaucoup moins.
  • Mais si on utilise un gĂ©nĂ©rateur de radicaux impliquĂ© dans les processus physiopathologiques comme le peroxynititre ONOO−, on obtient l’ordre suivant :
    • QuercĂ©tol > CatĂ©chol > ResvĂ©ratrol > Rutoside > Trolox
    • Le resvĂ©ratrol se retrouve alors dans la moyenne des potentiels antioxydants des flavonoĂŻdes.
  • Un test encore plus intĂ©ressant sur le plan physiopathologique consiste Ă  Ă©valuer la capacitĂ© Ă  rĂ©duire la peroxydation des lipoprotĂ©ines de basse densitĂ© LDL (transporteur du cholestĂ©rol)[33]. Il est maintenant largement admis que la formation de radicaux libres Ă  partir des lipides du LDL est un facteur essentiel de la genĂšse de l’athĂ©rosclĂ©rose.
    En incubant le LDL avec l’ion cuivrique Cu2+ pour catalyseur, l’effet d’inhibition de la peroxydation des lipides, obtenu en ajoutant des polyphĂ©nols, se fait dans l’ordre suivant :
    • ResvĂ©ratrol > QuercĂ©tol > Trolox > CatĂ©chol
    • Le resvĂ©ratrol est un puissant antioxydant, plus efficace mĂȘme que les flavonoĂŻdes Ă  empĂȘcher la peroxydation du LDL. Il agit principalement « en amont » de la rĂ©action en rendant inopĂ©rant le catalyseur cuivrique. C’est un chĂ©lateur de l’ion cuivrique Cu2+. Le grand pouvoir de chĂ©lation du resvĂ©ratrol est utile in vivo car on sait que le LDL a une forte propension Ă  se lier au cuivre. La capacitĂ© de chĂ©lation du cis-resvĂ©ratrol n’est par contre que de la moitiĂ© de celle du trans-resvĂ©ratrol.
  • Lorsque le LDL est incubĂ© avec comme gĂ©nĂ©rateur de radicaux libres, l’AAPH[34], le resvĂ©ratrol agit « en aval » de la rĂ©action en piĂ©geant les radicaux libres de lipide pĂ©roxyle formĂ©s et en empĂȘchant la propagation de la rĂ©action en chaĂźne d’oxydation. Le resvĂ©ratrol est toutefois un piĂ©geur de radicaux libres moins puissant que les flavonoĂŻdes et Ă  peu prĂšs similaire Ă  la vitamine E :
    • QuercĂ©tol > CatĂ©chol > ResvĂ©ratrol > Trolox
  • Avec une autre technique conçue pour mettre en Ă©vidence le mĂ©canisme de piĂ©geur de radicaux libres (et non pas de chĂ©lateur), Sojanovic et collaborateurs (2001)[35] ont montrĂ© que le resvĂ©ratrol et les flavonoĂŻdes, quercĂ©tol et Ă©picatĂ©chol, Ă©taient tous Ă©galement puissants. Tous les trois Ă©taient capables de rĂ©duire d’environ 95 % la peroxydation lipidique de liposomes[36].
L’effet antioxydant du vin devrait donc ĂȘtre imputĂ© aux flavonoĂŻdes et aux acides-phĂ©nols plutĂŽt qu’au resvĂ©ratrol, puisque ce dernier y est prĂ©sent Ă  des doses plusieurs centaines de fois infĂ©rieures (0,1 – 10 mg·l-1 de trans-resvĂ©ratrol contre 1000 – 3 000 mg·l-1 de flavonoĂŻdes).
Ils ont Ă©galement montrĂ© que c’était principalement le groupe hydroxyle OH en position 4’ qui donnait son H pour piĂ©ger les radicaux libres.

Propriétés anti-oxydantes du resveratrol et protection de la peau

L’exposition aux rayonnements ultra-violets provoque un stress oxydatif au niveau cutanĂ©, qui constitue l’un des principaux facteurs du vieillissement de la peau et du risque de mĂ©lanome. Plusieurs polyphĂ©nols connus pour leurs propriĂ©tĂ©s antioxydantes, dont le resvĂ©ratrol, ont fait l’objet d’études portant sur leurs effets photoprotecteurs potentiels dans le cadre d’applications topiques[37] - [38].

Sur des cultures cellulaires de kĂ©ratinocytes, le traitement avec du resvĂ©ratrol avant exposition aux UVB induit une inhibition de l’activation de la voie NF-ÎșB et une meilleure survie de cellules, avec une rĂ©duction de la production de dĂ©rivĂ©s rĂ©actifs de l’oxygĂšne[39] - [40].

Plusieurs expĂ©rimentations sur des souris sans poils montrent par ailleurs que l’application de resvĂ©ratrol entraĂźne une rĂ©duction significative d’effets d’une exposition aux UVB tels que la prolifĂ©ration cellulaire, la production de peroxyde d’hydrogĂšne, l’infiltration leucocytaire et la phosphorylation de la survivine[41] - [42] - [43].

Une Ă©tude rĂ©cente[44] rĂ©alisĂ©e sur des kĂ©ratinocytes humains a Ă©galement montrĂ© l’effet photoprotecteur du resvĂ©ratrol contre les UVA, vraisemblablement en agissant sur la voie Keap1-Nrf2 qui constitue le principal rĂ©gulateur de l’activitĂ© protectrice des cellules contre le stress oxydatif. Le resvĂ©ratrol peut dĂ©grader la protĂ©ine Keap1, augmenter la quantitĂ© de protĂ©ine Nrf2 et faciliter son accumulation dans le noyau, protĂ©geant ainsi les kĂ©ratinocytes contre le stress oxydatif induit par les UVA.

En 2013, une Ă©tude sur l’homme portant sur l’effet combinĂ© des UVA et des UVB a mis en Ă©vidence plusieurs actions photoprotectrices d’un dĂ©rivĂ© stable du resvĂ©ratrol, le resvĂ©ratrate. Des effets significatifs ont Ă©tĂ© observĂ©s concernant la coloration de la peau, le dĂ©veloppement d’un Ă©rythĂšme et l’apparition de cellules entrant en apoptose sous l’effet du coup de soleil. L’action inhibitrice du resvĂ©ratrol sur la production de mĂ©lanine s’est montrĂ©e comparable Ă  celle de prĂ©parations antioxydantes utilisĂ©es dans les protections solaires, mais avec peut-ĂȘtre un mode d’action plus diversifiĂ© sur les diffĂ©rentes composantes du bronzage[45].

Les rayons ultra-violets provoquent un vieillissement prĂ©maturĂ© de la peau qui se traduit par une altĂ©ration des tissus conjonctifs du derme, riches en collagĂšne, occasionnant l’apparition de rides. Une Ă©tude rĂ©cente[46] a montrĂ© que le resvĂ©ratrol et la metformine inhibent l’expression du gĂšne de la mĂ©talloprotĂ©inase matricielle 9 et protĂšgent le collagĂšne de la dĂ©gradation sous l’effet des UV, par le biais de l’activation de la sirtuine 1.

Des rĂ©cepteurs spĂ©cifiques du 3H-resvĂ©ratrol ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans l’épiderme humain. L’activation de ces rĂ©cepteurs chez des kĂ©ratinocytes humains en culture rĂ©duit le nombre de cas d’apoptoses artificiellement provoquĂ©es par l’exposition au SNP et le relargage de monoxyde d’azote[47]. Selon les auteurs de cette Ă©tude, l’action protectrice du resvĂ©ratrol pour la peau serait probablement due Ă  un effet anti-apoptose de ce composĂ©, dans la mesure oĂč Ă  une mĂȘme concentration il rĂ©duit le nombre de cellules en apoptose tout comme les Ă©vĂšnements conduisant Ă  la mort cellulaire dĂ©clenchĂ©s par le SNP.

Les Ă©tudes cliniques, quand elles sont accessibles, semblent confirmer l’effet anti-vieillissement du resvĂ©ratrol sur la peau. Par exemple, une Ă©tude de l’entreprise Caudalie a montrĂ© qu’aprĂšs 28 jours d’utilisation topique d’une formule Ă  base de resvĂ©ratrol, les rides profondes Ă©taient rĂ©duites de 24 %[48].

Activités anti-inflammatoires

Voie de synthĂšse des prostaglandines via les COX

Le resvĂ©ratrol est capable d’inhiber l’agrĂ©gation des plaquettes sanguines. À la suite d'une lĂ©sion d’une paroi artĂ©rielle, les plaquettes viennent s’accrocher aux parties endommagĂ©es du vaisseau et produisent de l’ADP et du thromboxane A2. Ces composĂ©s dĂ©clenchent l’agrĂ©gation des plaquettes entre elles et le thromboxane A2 provoque de surcroĂźt une vasoconstriction. L’accumulation d’un grand nombre de plaquettes forme une masse compacte pouvant obstruer le vaisseau.

En 1995, Pace-Asciak et ses collaborateurs[49] montrent que deux polyphĂ©nols du vin rouge, le quercĂ©tol et le resvĂ©ratrol, peuvent inhiber in vitro l'agrĂ©gation plaquettaire induite par l’ADP (ou par la thrombine). Ils Ă©tablissent Ă©galement que le resvĂ©ratrol est capable de bloquer la synthĂšse du thromboxane A2 Ă  partir de l’arachidonate. La mĂȘme Ă©quipe poursuit l’annĂ©e suivante ses travaux[50] sur 24 sujets humains auxquels ils font boire par pĂ©riode de 4 semaines, du vin rouge, du vin blanc, du jus de raisin et du jus de raisin additionnĂ© de 4 mg·l-1 de resvĂ©ratrol. L’analyse de leurs plaquettes montre que les groupes qui ont consommĂ© du vin ou du jus additionnĂ© de resvĂ©ratrol accroissent leur rĂ©sistance Ă  l’agrĂ©gation plaquettaire et diminuent leur thromboxane. Les propriĂ©tĂ©s proprement anti-inflammatoires du resvĂ©ratrol sont mises en Ă©vidence en 1997 sur la souris. On s’aperçoit que le resvĂ©ratrol peut rĂ©duire un ƓdĂšme de la patte de la souris induit par le carraghĂ©nane, en agissant au niveau des prostaglandines[51]. Les prostaglandines et les thromboxanes sont des mĂ©diateurs lipidiques de l’inflammation dĂ©rivĂ©s de l’acide arachidonique. L’arachidonate provient lui, en gĂ©nĂ©ral, des phospholipides de la membrane plasmique (par action de la phospholipase A2). De ce composĂ© dĂ©rivent ensuite par la voie de la cyclooxygĂ©nase (COX-1 et COX-2) les prostaglandines et les thromboxanes (voir schĂ©ma).

Voie de transduction du signal inhibĂ©e par le resvĂ©ratrol dans une plaquette. IP3 va stimuler l’augmentation du calcium intracellulaire et le DAG dĂ©clenche des phosphorilations de protĂ©ines provoquant la sĂ©crĂ©tion des granules et conduisant finalement Ă  l'activation de la plaquette

Plusieurs travaux ont montrĂ© que le resvĂ©ratrol est en mesure d’inhiber l’enzyme cible COX-2. Les Ă©tudes in vitro sur les cellules Ă©pithĂ©liales[52] et sur les macrophages[53] ont montrĂ© qu'il peut rĂ©duire la synthĂšse de prostaglandines en inhibant l’expression du gĂšne de la COX-2 et en diminuant directement l’activitĂ© de la COX-2.

L’aspirine est un mĂ©dicament antithrombotique trĂšs souvent prescrit bien qu’une proportion importante des patients y soit rĂ©sistante. En traitant des prĂ©lĂšvements sanguins avec le collagĂšne (pour provoquer l’agrĂ©gation plaquettaire), Stef et ses collaborateurs[54] ont montrĂ© que le resvĂ©ratrol peut rĂ©duire l’agrĂ©gation des plaquettes des patients cardiaques rĂ©sistants Ă  l’aspirine, lĂ  oĂč l’aspirine Ă©choue. Toutefois le mĂ©canisme prĂ©cis d’action du resvĂ©ratrol n’est pas parfaitement compris.

Des travaux rĂ©cents[55]suggĂšrent que l’effet cardioprotecteur du resvĂ©ratrol, obtenu grĂące Ă  sa puissante inhibition de l’agrĂ©gation plaquettaire et son attĂ©nuation de l’expression d’une protĂ©ine de surface, la sĂ©lectine P[56], serait liĂ© en amont Ă  la diminution de l’activitĂ© de la phospholipase C ÎČ (PLC ÎČ). Le thromboxane A2 active les plaquettes en se fixant sur un rĂ©cepteur spĂ©cifique de celles-ci couplĂ© Ă  une protĂ©ine G et Ă  la phospholipase C (PLC) qui catalyse des rĂ©actions produisant IP3 (inositol triphosphate) et DAG (diacylglycĂ©rol).

Des travaux réalisés en 2010 montrent que le resvératrol augmente l'expression d'un microARN (nommé miR-663) dans les cellules immunitaires humaines, ce qui diminue l'expression d'un autre microARN (le miR-155), ce dernier favorisant la réaction inflammatoire[57].

Activité antitumorale

Le resvératrol est un agent prometteur dans la chimio-prévention. Il assure la médiation de nombreuses cibles cellulaires impliqués dans les voies de signalisation du cancer. On a étudié la cytotoxicité induite par le resvératrol dans les cellules H1299, des cellules du cancer du poumon non à petites cellules ayant une délétion partielle du gÚne qui code la protéine p53[58]. Le resvératrol a réduit la viabilité de quatre lignées de cellules avec une relation dose et temps-dépendante. La cytotoxicité induite par le resvératrol dans ces cellules a été en partie médiée par la protéine p53 et a participé à l'activation des caspases 9 et 7 et au clivage de la Poly (ADP-ribose) polymérase. Ces résultats suggÚrent une possible stratégie thérapeutique basée sur l'utilisation de resvératrol pour le traitement des tumeurs qui sont généralement insensibles aux thérapies conventionnelles en raison de leur perte de fonction p53 normale[58].

La transition Ă©pithĂ©liale-mĂ©senchymateuse joue un rĂŽle dans la progression tumorale. Pour comprendre le rĂŽle du resvĂ©ratrol dans l'invasion tumorale et les mĂ©tastases du cancer du poumon, les auteurs ont cherchĂ© Ă  Ă©tudier son activitĂ© Ă  inhiber le TGF-ÎČ1, qui induit in vitro le dĂ©veloppement de cette transition Ă©pithĂ©liale-mĂ©senchymateuse dans les cellules du cancer du poumon. Il est apparu que le resvĂ©ratrol inhibe l'initiation du TGF-ÎČ1 induit par la transition Ă©pithĂ©liale-mĂ©senchymateuse. Ainsi, in vitro il inhibe le processus invasif et les mĂ©tastases dans le cancer du poumon[59].

L'efficacité du traitement combiné de composés phytochimiques avec la clofarabine, un médicament anticancéreux employé dans le mésothéliome malin, a été étudiée[60]. Le traitement associant le resvératrol à la clofarabine a produit un effet synergique anti-prolifératif dans certaines cellules. Dans l'ensemble, les données publiées indiquent que l'effet synergique anti-prolifératif du resvératrol et de la clofarabine est lié à l'inhibition de l'oncogÚne Akt1 et du facteur de transcription Sp1. Ces données suggÚrent que cette association pourrait avoir une valeur thérapeutique dans le traitement du mésothéliome malin[60].

Le traitement par resvératrol a réduit le volume et le poids des tumeurs dans des modÚles animaux de cancer du col de l'utérus mais des études animales utilisant des modÚles de cancer du col de l'utérus orthotopiques et des modÚles cliniquement pertinents sont essentiels pour mieux comprendre le potentiel anticancéreux de cette molécule[61].

Allongement de la durée de vie

Les études montrent que le resvératrol allonge la durée de vie chez les levures, les nématodes et les killis, mais nous n'avons pas d'explication quant à la raison pour laquelle cet effet n'est pas présent chez les mouches et les souris[62].

Levure de biĂšre

L’intĂ©rĂȘt pour le resvĂ©ratrol est relancĂ© en 2003 lorsqu’Howitz et ses collaborateurs[63] aprĂšs avoir testĂ© de nombreux polyphĂ©nols sur la longĂ©vitĂ© de la levure de biĂšre (Saccharomyces cerevisiae) s’aperçoivent que le resvĂ©ratrol est le plus efficace de tous. Lorsqu’une cellule de levure se divise, on peut distinguer la cellule mĂšre de la cellule fille qui est plus petite et compter ainsi le nombre de divisions de la cellule mĂšre jusqu’à sa mort. Alors que la longĂ©vitĂ© moyenne de la levure sauvage est de 21 gĂ©nĂ©rations, celle de la levure avec du resvĂ©ratrol dans son milieu de culture est 35,7 gĂ©nĂ©rations, soit une augmentation de durĂ©e de vie de 70 %.

Les auteurs ont ensuite essayĂ© de voir si cet effet pouvait ĂȘtre rapprochĂ© d’un autre mĂ©canisme trĂšs Ă©tudiĂ© d’allongement de vie par restriction alimentaire (restriction calorique). On sait depuis les annĂ©es 1930 que le moyen le plus simple et le plus efficace de rallonger la durĂ©e de vie d’un animal est de restreindre sa prise alimentaire. En diminuant sa ration alimentaire normale de 30 Ă  40 %, on permet Ă  l’animal de vivre en meilleure santĂ© et plus longtemps. Cet effet de restriction calorique (RC) sans malnutrition a Ă©tĂ© observĂ© chez des espĂšces aussi diverses que les mouches, les vers ou les rongeurs. Lin et ses collaborateurs[64] - [65] (2000, 2002) ont montrĂ© qu’en rĂ©duisant la concentration en glucose dans le milieu de culture de 2 % Ă  0,5 %, on peut allonger la durĂ©e de vie rĂ©plicative de la levure, accroĂźtre sa respiration et activer le gĂšne Sir2. Et inversement, en invalidant le gĂšne Sir2, la restriction calorique (RC) ne produit plus d’extension de durĂ©e de vie. Le mĂ©canisme d’action de la restriction calorique modĂ©rĂ©e (confirmĂ© et prĂ©cisĂ© depuis) peut donc ĂȘtre rĂ©sumĂ© ainsi :

RC ⇒ activation des mitochondries ⇒ activation de SIR2 ⇒ allongement de vie

Peu de temps aprĂšs ces travaux, Howitz et ses collaborateurs[63] s’aperçoivent que, parmi les polyphĂ©nols testĂ©s, le resvĂ©ratrol non seulement allonge le plus la durĂ©e de vie de la levure mais aussi produit la meilleure activation de SIR2. Ils postulent donc que le resvĂ©ratrol mime l’effet de la restriction calorique sur l’allongement de vie. La protĂ©ine SIR2 qui appartient Ă  la famille des protĂ©ines antivieillissement, les sirtuines, possĂšde chez les mammifĂšres, un orthologue, SIRT1. Les sirtuines sont des enzymes dĂ©pendantes du NAD, capables de dĂ©sacĂ©tyler des protĂ©ines et d’accroĂźtre la durĂ©e de vie de la levure, du ver Caenorhabditis elegans et de la mouche Drosophile[66].

D’autres analyses gĂ©nĂ©tiques ont montrĂ© que dans la restriction calorique sĂ©vĂšre, avec moins de 0,05 % de glucose (soit 1/10 de la RC modĂ©rĂ©e), l’allongement de vie se produit aussi mais sans activer les mitochondries et Sir2[67]. Il semble donc que le degrĂ© de restriction calorique et son dĂ©roulement temporel puissent influencer la relation entre mitochondries, sirtuines et longĂ©vitĂ©. Plusieurs voies mĂ©taboliques d’allongement de la vie par RC sont possibles[68].

Les vertébrés

Une des premiĂšres Ă©tudes de l’effet du resvĂ©ratrol sur la durĂ©e de vie des vertĂ©brĂ©s a portĂ© sur un petit poisson Ă  durĂ©e de vie courte, le Nothobranchius furzeri. GrĂące Ă  une supplĂ©mentation en resvĂ©ratrol, ce poisson voit sa durĂ©e de vie mĂ©diane et maximum s’allonger et les effets du vieillissement sur l’activitĂ© motrice se faire moins sentir[69].

Deux Ă©tudes rĂ©centes indiquent qu’un traitement au resvĂ©ratrol Ă©tend la durĂ©e de vie de la souris obĂšse et permet de contrecarrer les effets dĂ©lĂ©tĂšres d’un rĂ©gime riche en graisse. Le groupe d’Auwerx prĂšs de Strasbourg (Lagouge et al. 2006)[70] et le groupe de Sinclair de Boston (Baur et al., 2006)[71] ont montrĂ© que les effets bĂ©nĂ©fiques du resvĂ©ratrol sur le niveau de glucose et d’insuline des souris obĂšses ouvrent des perspectives intĂ©ressantes pour le traitement du diabĂšte de type 2. Lagouge et ses collaborateurs ont administrĂ© pendant 9 semaines un rĂ©gime riche en graisse, reprĂ©sentatif de l’alimentation des pays occidentaux, Ă  deux groupes de souris. Le groupe dont l’alimentation Ă©tait trĂšs fortement enrichie en resvĂ©ratrol[72] a montrĂ© une prise de poids infĂ©rieure de 40 %. En analysant les tissus musculaires, ils se sont aperçus qu’ils contenaient beaucoup plus de mitochondries et que celles-ci Ă©taient trĂšs actives. En accroissant la consommation d’oxygĂšne dans les mitochondries, le resvĂ©ratrol permet d’éviter une prise de poids indue et fournit une meilleure rĂ©sistance Ă  la fatigue. Lors d'un test d’endurance, les souris ayant reçu du resvĂ©ratrol pouvaient courir deux fois plus loin que les autres. L’équipe a Ă©tabli que l’action du resvĂ©ratrol passe par l’activation de la sirtuine SIRT1 et d’un coactivateur de transcription PGC-1α qui joue un rĂŽle fondamental dans la biogenĂšse mitochondriale et l’adipogenĂšse[73].

Le groupe de Sinclair eut recours Ă  un protocole expĂ©rimental diffĂ©rent de celui d’Auwerx : il utilisa des doses beaucoup plus faibles de resvĂ©ratrol (1/18e de la dose d’Auwerx), durant une pĂ©riode plus longue (deux ans) sur les souris plus ĂągĂ©es. Mais mĂȘme avec ce traitement Ă  faible dose au long cours, les souris recevant une alimentation grasse additionnĂ©e de resvĂ©ratrol amĂ©liorent leur sensibilitĂ© Ă  l’insuline et accroissent leur durĂ©e de vie de maniĂšre sensible par rapport aux souris recevant seulement une nourriture grasse. Par contre, elles connaissent Ă  peu prĂšs la mĂȘme prise de poids. Les Ă©tudes des deux groupes montrent un accroissement de la biogenĂšse mitochondriale, de l’activitĂ© PGC-1α, de la protĂ©ine kinase activĂ©e par AMP et des fonctions motrices.

Des travaux montrent néanmoins que le resvératrol n'améliore pas le fonctionnement des mitochondries chez le rat et la souris et que des doses élevés ont un effet toxique[74].

Pour les souris nourries normalement, ad libitum, on constate qu’elles ne vivent pas plus longtemps lorsqu’elles reçoivent du resvĂ©ratrol[75] - [76]. Mais elles manifestent une plus grande rĂ©sistance aux affections liĂ©es Ă  l’ñge telle une moindre albuminurie, une diminution de l’inflammation, moins de cataractes, une plus grande coordination motrice, une perte de la densitĂ© osseuse moins importante[77].

Chez des lémuriens microcÚbe, le resvératrol diminue la prise de poids et augmente le métabolisme dans une période d'engraissement naturel. Cet effet, non observé chez les rongeurs, serait propre des primates. Une étude continue sur le retardement des déficits liés à l'ùge et l'augmentation de la longévité[78] - [79].

On ne dispose pas encore de publications portant sur les effets du resvĂ©ratrol sur l’activation des sirtuines chez l’homme, mais l’étude de Civitarese et de ses collaborateurs (2007)[80] portant sur l’effet de la restriction calorique sur l’expression de SIRT1 est assez instructive. GrĂące Ă  un petit groupe de personnes qui ont acceptĂ© de rĂ©duire de 25 % la valeur calorique de leur alimentation pendant 6 mois, ces auteurs ont pu observer une plus grande expression de SIRT1, un plus grand nombre de mitochondries dans les muscles, de moindre dĂ©gĂąts de l’ADN et une amĂ©lioration de la fonction mitochondriale.

Voies métaboliques de la RC et du resvératrol, d'aprÚs Guarente[68]

En raison d’une forte exposition aux espĂšces rĂ©actives oxygĂ©nĂ©es, l’ADN mitochondrial accumule au cours du temps des mutations qui provoquent le dĂ©clin des enzymes mitochondriales. Les dysfonctionnements des mitochondries pourraient ĂȘtre le facteur majeur des maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives[81] - [82]. Le resvĂ©ratrol qui peut passer la barriĂšre hĂ©mato-encĂ©phalique pourrait avoir un rĂŽle protecteur vis-Ă -vis des processus neurodĂ©gĂ©nĂ©ratifs dans la maladie de Huntington, de Parkinson et d'Alzheimer.

L’effet du resvĂ©ratrol a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© sur deux modĂšles animaux de la maladie d’Huntington : le ver Caenorhabditis elegans surexprimant la huntingtine mutĂ©e responsable de la maladie, sur lequel des tests in vivo ont Ă©tĂ© effectuĂ©s et une souris transgĂ©nique portant le gĂšne mutĂ© (codant la huntingtine) dont les neurones ont Ă©tĂ© analysĂ©s in vitro. Dans les deux modĂšles, le resvĂ©ratrol supprime les effets toxiques de la huntingtine mutĂ©e. Les neurones du ver retrouvent leur rĂ©actions normales et la mort neuronale est diminuĂ©e chez la souris. L’activation de SIRT1 par le resvĂ©ratrol conduit Ă  une moindre toxicitĂ© dans les cellules neurales qui expriment une forme mutĂ©e de la huntingtine[83].

La destruction par un neurotoxique des neurones dopaminergiques de la substantia nigra permet de simuler chez le rat la maladie de Parkinson. AprĂšs avoir fait ingĂ©rer du resvĂ©ratrol (10, 20, 40 mg·kg-1) Ă  ces rats, Jin et ses collaborateurs[84] ont montrĂ© qu’au bout de 2 semaines les animaux peuvent rĂ©cupĂ©rer une partie de leur fonction. Ils ont testĂ© les rĂ©ponses des rats en leur injectant de l’amphĂ©tamine : les animaux n’étant lĂ©sĂ©s que d’un cĂŽtĂ©, vont se mettre Ă  tourner rapidement sur eux-mĂȘmes, mais ceux qui ont ingĂ©rĂ© du resvĂ©ratrol tournent beaucoup moins.

L’effet du resvĂ©ratrol a Ă©tĂ© testĂ© sur deux modĂšles murins de la maladie d’Alzheimer (MA) : soit des souris transgĂ©niques portant le gĂšne mutĂ© de l’APP, liĂ© Ă  la forme familiale de la MA et dĂ©veloppant d’importantes plaques ÎČ-amyloĂŻdes sans perte neurale[85], soit des souris transgĂ©niques surexprimant la protĂ©ine p25 qui provoque une dĂ©rĂ©gulation de la protĂ©ine tau et une dĂ©gĂ©nĂ©rescence neuronale massive[86]. On constate que les souris p25 ont un niveau de SIRT1 qui croĂźt au fur et Ă  mesure de la perte neurale alors que les souris du premier type ne montrent aucune augmentation de la SIRT1. En additionnant durant 45 jours Ă  la nourriture des souris APP du resvĂ©ratrol (Ă  raison de 300 mg·kg-1·j-1), Karuppagounder et ses collaborateurs[85] ont pu observer une diminution importante de la surface des plaques amyloĂŻdes dans le cortex mĂ©dial, le striatum et l’hypothalamus. Par contre, aucun changement significatif n’a Ă©tĂ© trouvĂ© dans l’hippocampe, foyer principal de la maladie d’Alzheimer. Kim et ses collaborateurs[86] ont observĂ© in vitro que le resvĂ©ratrol via l’activation de SIRT1, diminue de moitiĂ© la mort neurale de cellules transfectĂ©es par p25-GFP. Pour rĂ©duire in vivo la neurodĂ©gĂ©nĂ©ration au niveau de l’hippocampe, ils ont dĂ» injecter directement le resvĂ©ratrol dans les ventricules du cerveau des souris p25. Ils ont alors pu observer une rĂ©duction du dĂ©ficit d’apprentissage et du dĂ©clin cognitif. Le resvĂ©ratrol active SIRT1 qui dĂ©sacĂ©tyle la protĂ©ine p53 et l'inhibition de l'apoptose a un effet neuroprotecteur.

Chez l'ĂȘtre humain

MalgrĂ© tous ces rĂ©sultats trĂšs favorables sur des modĂšles animaux ou au niveau cellulaire, l’efficacitĂ© et la sĂ©curitĂ© du resvĂ©ratrol en tant que complĂ©ment alimentaire n’a toujours pas Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e chez l’homme. Certaines contre-indications sont dĂ©jĂ  connues : un effet sur les plaquettes sanguines qui pourraient augmenter le risque de saignement. L'augmentation de durĂ©e de vie de certains animaux traitĂ©s au resvĂ©ratrol a Ă©tĂ© remise en question par plusieurs laboratoires travaillant sur la levure, la drosophile et le nĂ©matode. Il n'est encore pas possible de tirer des conclusions dĂ©finitives quant aux effets du resvĂ©ratrol sur l'ĂȘtre humain[87].

Chez l'ĂȘtre humain, il a Ă©tĂ© testĂ© dans diffĂ©rentes maladies mais sur peu de personnes. Il pourrait ainsi avoir une action favorable sur les diffĂ©rents paramĂštres d'un syndrome mĂ©tabolique[88]. Dans la stĂ©atose hĂ©patique non alcoolique, il s'avĂšre, par contre, dĂ©cevant[89]. Son effet hypolipĂ©miant suspectĂ© chez la souris n'est pas retrouvĂ© chez l'homme[90]. Des revues de la littĂ©rature publiĂ© en 2022 montre quelques effets sur des marqueurs biologiques sans pour autant conclure Ă  un effet clinique significatif[91] - [92].

Une revue systĂ©matique et une mĂ©ta-analyse ont conclu que de fortes doses de resvĂ©ratrol (≄1000 mg) ont rĂ©duit les niveaux de glucose Ă  jeun (WMD: -18,76 mg/dL, IC 95%: -23,43, -14,09; P < 0,00001)[93]. De plus, le resvĂ©ratrol a rĂ©duit la pression artĂ©rielle systolique (WMD: -7,97 mmHg, IC 95%: -10,63, -5,31; P < 0,00001) et la pression artĂ©rielle diastolique (WMD: -3,55 mmHg, IC 95%: -5,18, -1,93; P < 0,00001) chez les patients atteints de diabĂšte de type 2[93].

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