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Grimpereau des jardins

Certhia brachydactyla

Le Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) est une espèce de petits passereaux de la famille des Certhiidae.

Description

Mensurations

Le Grimpereau des jardins est un petit oiseau, il mesure environ 12 Ă  13,5 cm de longueur pour une masse de 8 Ă  12 g.

Plumage

Cet oiseau de couleur plutôt terne avec des rayures brunes proche des couleurs de l'écorce sur le dessus et blanc argenté sur le dessous.

Les jeunes ont une livrée plus terne que celle des adultes, des tâches jaunâtres et un bec plus court[1].

Corps

Son bec est long et incurvé vers le bas. Ses pattes étant relativement courtes, cet oiseau donne l'impression d'être plaqué contre le tronc sur lequel il est posé.

Particularité anatomique

Il a une queue raide qui l'aide à se maintenir sur les troncs d'arbres lorsqu'il y recherche des insectes, caractéristique qu'il partage avec les Pics, ce qui constitue un cas d'homoplasie.

Comportement

Locomotion

D'un vol rapide, ce petit oiseau arboricole, se plaque au tronc des arbres et appuyé sur sa queue rigide, monte par secousses le long du tronc. Tournant en spirale autour de l'écorce de l'arbre à la recherche d'insectes. Puis plonge dans le vide les ailes collées contre le corps, il rétablit sa trajectoire avant de toucher le sol et se plaque à nouveau contre la base d'un arbre. Infatigable, il recommence son manège à tout instant[2].

Alimentation

À la différence de la Sittelle torchepot qui prospecte les troncs d'arbres aussi bien vers le haut que vers le bas, le grimpereau recherche les araignées et petits insectes (papillons, chenilles et coléoptères) en remontant les troncs. Sans cesse en mouvement, le grimpereau utilise son bec fin et arqué pour déloger ses proies de l'écorce des arbres. Il y ajoute parfois de petites graines.

Vocalisations

Le Grimpereau des jardins lance son fin cri sifflé.

Reproduction

Œufs de Certhia brachydactyla Muséum de Toulouse

Le nid est construit dans la cavité d'un arbre, sous un lambeau d'écorce, les interstices d'un tas de bois… La femelle entasse des brindilles, des herbes sèches, des feuilles mortes, de la mousse, puis elle garnit l'intérieur de cette coupe avec des crins, des poils et des plumes.

La ponte comporte de 6 à 12 œufs blancs, tachetés de brun-rouge. Ils sont pondus entre la mi-avril et la fin du mois de juin, et couvés de 14 à 16 jours par la femelle. Les jeunes sont nidicoles et quittent le nid vers le 17ème ou le 18ème jour.

Le couple peut faire de pontes annuelles.

Les Grimpereau des jardins, à une longévité qui peut atteindre 8 ans[1].

RĂ©partition et habitat

RĂ©partition

Le Grimpereau des jardins se rencontre dans la partie tempérée de l'Europe et en Afrique du Nord. L'espèce est sédentaire.

Habitat

Il fréquente la plupart des forêts caducifoliées. On le rencontre aussi dans les parcs, les jardins, les vergers, et même les alignements d'arbres urbains. Son proche parent le Grimpereau des bois et lui sont les seuls Grimpereaux du Paléarctique occidental.

Systématique

L'espèce Certhia brachydactyla a été décrite par l'ornithologue allemand Christian Ludwig Brehm en 1820.

Taxinomie

Liste des sous-espèces

D'après Alan P. Peterson, cet oiseau est représenté par 6 sous-espèces :

  • Certhia brachydactyla brachydactyla C.L. Brehm 1820 ;
  • Certhia brachydactyla dorotheae Hartert 1904 ;
  • Certhia brachydactyla mauritanica Witherby 1905 ;
  • Certhia brachydactyla megarhynchos C.L. Brehm 1831 ;
  • Certhia brachydactyla rossocaucasica Stepanyan 2000 ;
  • Certhia brachydactyla stresemanni Kummerlowe & Niethammer 1934.

Espèces similaires

D'aspect très semblable, bien que certains détails diffèrent, le grimpereau des jardins et le grimpereau des bois sont issus d'un ancêtre commun, au terme d'un processus de spéciation. Au quaternaire, la population de cet ancêtre a été séparée en deux groupes lors d'une glaciation, qui ont donné les deux espèces actuelles. Leur aire de répartition est aujourd'hui partagée, mais l'hybridation n'est plus possible, les deux taxons ayant perdu l'interfécondité originelle[3].

Notes et références

  1. Jean-François Dejonghe, Oiseaux Passion, Hachette, , 272 p. (ISBN 2-01-236961-8), p. 131
  2. Jean-François Dejonghe, Oiseaux Passion, Hachette, , 272 p. (ISBN 2-01-236961-8), p. 131
  3. Francine Brondex, Évolution : Synthèse des faits et théories, Dunod, , 200 p. (ISBN 2100082019, lire en ligne), pp 103-104.

Références taxinomiques

Liens externes

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