Ligne de Morcenx à Bagnères-de-Bigorre
La ligne de Morcenx à Bagnères-de-Bigorre est une ligne de chemin de fer française à voie normale qui relie la gare de Morcenx à celle de Bagnères-de-Bigorre, en passant par Mont-de-Marsan et Tarbes.
Ligne de Morcenx à Bagnères-de-Bigorre | ||
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Pays | France | |
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Villes desservies | Mont-de-Marsan, Riscle, Tarbes | |
Concessionnaires | Midi (1852 – 1937) SNCF (1938 – 1997) RFF (1997 – 2014) SNCF (depuis 2015) |
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Caractéristiques techniques | ||
Numéro officiel | 652 000 | |
Longueur | 158,9 km | |
Écartement | standard (1,435 m) | |
Électrification | 1500 V continu de Tarbes à Ampèrevielle |
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Pente maximale | 15 ‰ | |
Nombre de voies | Voie unique (Anciennement 2 voies de Vic-Bigorre à Tarbes) |
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Trafic | ||
Propriétaire | SNCF | |
Exploitant(s) | SNCF | |
Trafic | TER Nouvelle-Aquitaine, TER Occitanie, Fret | |
Schéma de la ligne | ||
Actuellement en service de Morcenx à Mont-de-Marsan pour le service des voyageurs, le reste de la ligne est non-exploité ou fermé[1].
Elle constitue la ligne no 652 000 du réseau ferré national.
Histoire
La ligne de Morcenx à Mont-de-Marsan, embranchement de la ligne de Bordeaux à Bayonne, est concédée à Messieurs Ernest André & cie par décret le [2]. Cette concession donne naissance à la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne. La section de Morcenx à Saint-Martin-d'Oney est mise en service le et celle de Saint-Martin-d'Oney à Mont-de-Marsan, le [3].
La section entre Mont-de-Marsan et Tarbes est déclarée d'utilité publique, comme une ligne « de Mont-de-Marsan à ou près Rabastens » et un tronçon de la ligne « d'Agen à Tarbes, par Auch et Rabastens », par un décret impérial le [4]. Elle est concédée à la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la compagnie. Cette même convention concède à la compagnie la desserte de Bagnères-de-Bigorre soit par la ligne de Toulouse à Bayonne, soit par un embranchement à cette ligne. Cette convention est approuvée par un décret impérial à la même date[5]. La section de Mont-de-Marsan à Riscle est mise en service le , celle de Riscle à Tarbes, le et celle de Tarbes à Bagnères-de-Bigorre, le [6] - [7].
La ligne est fermée au service voyageurs le de Tarbes à Bagnères-de-Bigorre et le de Mont-de-Marsan à Tarbes[3] - [6] - [7].
Section | Longueur (km) | Date de concession | Date d'ouverture | Date de fermeture aux voyageurs | Date de fermeture aux marchandises |
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Morcenx – Saint-Martin-d'Oney | 25,2 | ||||
Saint-Martin-d'Oney – Mont-de-Marsan | 13,3 | ||||
Mont-de-Marsan – Riscle | 47,5 | ||||
Riscle – Tarbes | 51 | ||||
Tarbes – Bagnères-de-Bigorre | 18,2* | ||||
* La section de Tarbes à Bagnères-de-Bigorre est en tronc commun avec la ligne de Tarbes à Ampèrevielle, elle n'est pas comptabilisée dans le kilométrage. |
Perspectives
Section Mont-de-Marsan - Tarbes
Cette partie, longue de 98,6 km et traversant deux régions administratives, les Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, est fermée au service voyageurs depuis le
La région Nouvelle-Aquitaine mène des études pour rénover une portion de la ligne située sur son territoire, entre Mont-de-Marsan (PK 147) et Barcelonne-du-Gers (PK 187,7). Elle s'engage à apporter 53 % (5 millions d'euros) du coût de cette rénovation afin de permettre l'exploitation de trains de fret céréaliers à partir de quatre Installations Terminales Embranchées (I.T.E.). Les perspectives de trafic sont estimées de 120 000 tonnes à 145 000 tonnes de fret (20 000 tonnes vers le nord et de 100 000 tonnes à 145 000 tonnes pour l’export via le port de Bayonne)[8].
En , des travaux sont en cours sur l'axe Mont-de-Marsan - Tarbes[9]. Les travaux portent sur le débroussaillage et la remise en état de la voie sur 40 km, la rénovation des ouvrages d'art et la mise en conformité des 28 passages à niveau, pour un coût de cinq millions d'euros cofinancés par la région (53 %), l'État (35 %) et SNCF Réseau (12 %).
Section Tarbes - Bagnères-de-Bigorre
En 2019, l'entreprise CAF remporte le marché pour la rénovation des 43 rames MI 2N du réseau express régional d'Île-de-France pour son usine longtemps connue sous le nom de Soulé située à Bagnères-de-Bigorre[10]. Les rames sont acheminées par voie ferroviaire jusqu'à Tarbes avant d'être transférées sur route pour terminer le voyage jusqu'à Bagnères-de-Bigorre[11]. Cette situation remet dans le débat public la question de la réouverture de cette voie ; une motion votée le par le conseil municipal de Bagnères-de-Bigorre en fait officiellement la demande auprès de la région Occitanie[12].
Le coût de remise en service de cette portion de la ligne est évalué à 20 millions d'euros. En , l'État s'est engagé à participer à son financement à hauteur de 8 millions d'euros. La ligne pourrait être rouverte à l'horizon 2023[13].
Galerie de photos
- Bâtiment voyageurs de l'ancienne gare de Maubourguet.
- Bâtiment voyageurs de l'ancienne gare de Vic-en-Bigorre.
- Bâtiment voyageurs de l'ancienne gare de Bagnères-de-Bigorre.
- PN no 68 à Castelnau-Rivière-Basse.
- PN no 74 à Caussade-Rivière.
- PN no 78 à Maubourguet.
- PN no 89 à Pujo.
- PN no 106 à Bernac-Debat.
- PN no 112 à Ordizan.
Notes et références
- SNCF Réseau, « Carte du réseau ferré francais en 2019 », (consulté le ).
- « N° 4401 - Décret qui approuve la convention passée le 24 août 1852 pour la concession du chemin de fer de Bordeaux à Cette, et du canal latéral à la Garonne, ainsi que des chemins de fer de Bordeaux à Bayonne et de Narbonne à Perpignan : 24 août 1852 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, x, vol. 10, no 573, , p. 475 - 480 (lire en ligne).
- Claudel 2021, p. 81.
- « N° 4100 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement des lignes de chemins de fer de Toulouse à Bayonne, d'Agen à Tarbes et de Mont-de-Marsan à ou près Rabastens : 23 octobre 1856 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 8, no 438, , p. 839 - 840.
- « N° 4994 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 1er août 1857, pour la concession de chemins de fer à la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne : 1er août 1857 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 8, no 544, , p. 781 - 810.
- Claudel 2021, p. 181.
- Claudel 2021, p. 209.
- Bernard Vieu, « Mont-de-Marsan - Tarbes en quête d’avenir », sur Rail Passion, (consulté le ).
- « Renaud Lagrave, Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine : "Le Conseil régional soutient la réouverture de plusieurs lignes de fret ferroviaire" », Actu transport logistique, (lire en ligne)
- « Pouzac. Les rames du RER A seront rénovées à Bagnères par CAF », La Dépêche du Midi, (lire en ligne).
- « L’impressionnant convoi du RER parisien, arrivé à Bagnères-de-Bigorre », La Dépêche du Midi, (lire en ligne).
- « Bagnères à pied, à vélo... et par le train ? », Bagnères de Bigorre Infos, , p. 16 (lire en ligne).
- Marina Angel, « La rénovation complète de l'usine CAF à Bagnères-de-Bigorre se précise », sur usinenouvelle.com, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Ludovic Claudel, Atlas historique des chemins de fer français, t. 1, La Vie du Rail, , 303 p. (ISBN 978-2370620880).