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WikiLeaks

WikiLeaks (/wÉȘkiˈliːks/[3]) est une organisation non gouvernementale sans but lucratif fondĂ©e par Julian Assange en 2006, qui publie des documents classifiĂ©s, les leaks (« fuites »), provenant de sources anonymes. WikiLeaks n'est pas affiliĂ©e Ă  WikipĂ©dia ou Ă  la Wikimedia Foundation.

WikiLeaks
Logo de WikiLeaks

Adresse www.wikileaks.org[note 1]
Adresse IP : http://195.35.109.53/
Description Lanceur d'alerte
Slogan (en) We open governments.
Langue Anglais (chaque source Ă©tant dans sa langue originale)
Propriétaire Sunshine Press Prod[1].
Créé par Julian Assange[2]
Lancement
État actuel En activitĂ©

Sa raison d'ĂȘtre est de donner une audience aux lanceurs d'alertes et aux fuites d'information, tout en protĂ©geant leurs sources. Plusieurs millions de documents relatifs Ă  des scandales de corruption, d'espionnage et de violations de droits de l'homme concernant des dizaines de pays Ă  travers le monde ont Ă©tĂ© publiĂ©s sur le site depuis sa crĂ©ation.

Son fondateur, Julian Assange est au cƓur d'une affaire politico-judiciaire et mĂ©diatique depuis 2010, vivant dans la crainte de persĂ©cutions des États-Unis, et d’ĂȘtre extradĂ© vers le camp de GuantĂĄnamo, Ă  la suite de la publication massive de cĂąbles diplomatiques amĂ©ricains sur la guerre en Irak et en Afghanistan — avec notamment la vidĂ©o Collateral murder — et il s’évertue pour cela Ă  Ă©chapper Ă  toutes les mesures de coercition de la justice — il se rĂ©fugie notamment pendant 7 ans Ă  l'ambassade d'Équateur Ă  Londres — qui pourrait l’amener Ă  un jugement partial par les amĂ©ricains.

En novembre 2010, le site affirme : « les principes généraux sur lesquels notre travail s'appuie sont la protection de la liberté d'expression et de sa diffusion par les médias, l'amélioration de notre histoire commune et le droit de chaque personne de créer l'histoire. Nous dérivons ces principes de la Déclaration universelle des droits de l'homme. En particulier, l'article 19[note 2] inspire le travail de nos journalistes et autres volontaires[trad 1] - [4]. »

Les publications de WikiLeaks ont fait l'objet de milliers d'articles Ă  travers le monde, dĂ©clenchant de violentes polĂ©miques et des tentatives d'intimidation au plus haut niveau. Le site a dĂ» en consĂ©quence faire face Ă  des problĂšmes techniques et financiers qui ont menacĂ© son existence mĂȘme[5] - [6]. Cependant, son action trouve de nombreux dĂ©fenseurs, de Noam Chomsky Ă  Lady Gaga en passant par Éric Cantona.

À partir de juillet 2010, les rĂ©vĂ©lations de WikiLeaks ont commencĂ© Ă  ĂȘtre relayĂ©es par de grands quotidiens nationaux, comme le New York Times, The Guardian, Le Monde, El PaĂ­s et Der Spiegel, souvent en Une. Par la suite, d'autres mĂ©dias ont eu accĂšs aux informations que publiait en exclusivitĂ© l'organisation, dans le cadre notamment du Cablegate : Aftenposten en NorvĂšge, 20 Minutes en France, Die Welt en Allemagne, Svenska Dagbladet en SuĂšde, Politiken au Danemark et De Standaard en Belgique. Le filtrage des rĂ©vĂ©lations par des mĂ©dias, permettant de leur confĂ©rer un style journalistique plus facile Ă  apprĂ©hender et d'occulter d'Ă©ventuelles mentions dangereuses pour des particuliers, est depuis devenu l'une des principales mĂ©thodes de publication de l'organisation.

WikiLeaks suspend officiellement ses activités éditoriales le pour mobiliser toutes ses ressources contre un blocus financier orchestré à son encontre depuis par VISA, Mastercard, Bank of America, PayPal et Western Union[7]. Ce blocus, selon le fondateur de WikiLeaks, a détruit 95 % de ses revenus. L'organisation trouve une parade en acceptant désormais les cryptomonnaies : Bitcoin ou d'autres monnaies électroniques tels Monero ou Zcash (en) qui sont anonymes et intraçables.

En juillet puis octobre 2012, WikiLeaks reprend la diffusion d'informations sensibles concernant respectivement la Syrie (« Syria Files ») et les politiques de dĂ©tention des États-Unis (« Detainee Policies »)[8] - [9]. L'organisation a depuis rĂ©vĂ©lĂ© plusieurs millions de documents, dont 500 000 provenant du seul ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres saoudien.

À partir du , WikiLeaks subit une attaque par dĂ©ni de service[10] qui empĂȘche les internautes de se connecter au site et Ă©galement Ă  celui du Fonds de DĂ©fense de la NeutralitĂ© du Net (FDN2)[11], plateforme française, permettant de rĂ©aliser des dons au profit de diverses associations dont WikiLeaks. Le site est Ă  nouveau accessible dĂšs le 14 aoĂ»t. Une plainte est dĂ©posĂ©e par la FDN2.

En , l'organisation aide Edward Snowden Ă  sortir de Hong Kong et Ă  obtenir l'asile politique en Russie.

En 2015, l'organisation révÚle que de nombreux membres de l'élite française, y compris trois présidents de la République, ont été espionnés par la NSA.

Lors des semaines précédant l'élection présidentielle américaine de 2016, WikiLeaks révÚle quotidiennement des e-mails piratés de la direction du Parti démocrate, faisant, selon de nombreux médias, ouvertement campagne pour Donald Trump[12] - [13] - [14] - [15] - [16]. WikiLeaks est également accusé par la CIA d'avoir favorisé l'élection de Trump avec l'aide de la Russie[17].

Julian Assange est incarcĂ©rĂ© Ă  la prison de haute sĂ©curitĂ© de Belmarsh au Royaume-Uni depuis le , jour de son arrestation Ă  l'ambassade d'Équateur. La justice britannique le dĂ©tient dans des conditions psychologiquement difficiles[18]. Le [19], la justice britannique autorise formellement son extradition vers les États-Unis (dĂ©cision dont il peut encore faire appel), oĂč il encourt jusqu’à 175 ans de prison pour « espionnage » dans le cadre de ses activitĂ©s avec WikiLeaks.

Historique

Julian Assange, principal porte-parole de WikiLeaks depuis .

DĂšs le , le nom de domaine wikileaks.org avait Ă©tĂ© enregistrĂ© par John Young, cofondateur de WikiLeaks et fondateur de cryptome.org, autre site qui dĂ©voile Ă©galement des documents confidentiels[20]. Le site web WikiLeaks a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en par quelques personnes engagĂ©es[21] - [2], desquelles Ă©merge ensuite un informel et Ă©volutif comitĂ© consultatif[22] - [23] de neuf personnes. DĂšs , plus de 1,1 million de documents auraient Ă©tĂ© ajoutĂ©s Ă  la base de donnĂ©es de WikiLeaks[24] grĂące Ă  une communautĂ© d'internautes, composĂ©e de dissidents chinois, iraniens, des mathĂ©maticiens et des technologues d'entreprises Internet des États-Unis, de TaĂŻwan, d’Europe, d’Australie et d’Afrique du Sud, ainsi que de nombreux anonymes.

Les crĂ©ateurs de WikiLeaks n'ont pas Ă©tĂ© formellement identifiĂ©s[25]. Le site a Ă©tĂ© principalement reprĂ©sentĂ© depuis par Julian Assange. Assange se dĂ©crit comme un des membres du comitĂ© consultatif[24], comprenant : lui-mĂȘme, Phillip Adams, Wang Dan, C. J. Hinke, Ben Laurie, Tashi Namgyal Khamsitsang, Xiao Qiang, Chico Whitaker et Wang Youcai. Cependant, Khamsitsang et d'autres personnes citĂ©es par Assange rĂ©futent ou minimisent leur participation Ă  ce comitĂ© consultatif[26]. À partir de , ce conseil consultatif n'est plus mis en avant sur le site officiel de WikiLeaks.

Dans son livre This Machine Kills Secrets (en) (Cette machine tue des secrets), Andy Greenberg indique que Julian Assange a développé WikiLeaks sur le modÚle de Nicolas Bourbaki, un pseudonyme collectif utilisé par un groupe de mathématiciens français à partir des années [27].

WikiLeaks est géré depuis sous couvert d'une société de droit islandais Sunshine Press Production[1]. Des journalistes ont comparé cette entreprise avec celle de Daniel Ellsberg, qui divulgua en les Pentagon Papers[28].

Malgré les apparences induites par son nom, WikiLeaks n'est plus un wiki[29]. De plus, WikiLeaks n'a pas de rapport éditorial ou organisationnel avec la Wikimedia Foundation et ses projets collaboratifs dont notamment Wikipédia[30].

En , WikiLeaks lance la plateforme de réseau social FoWL (Friends of WikiLeaks)[31]. Avec la création du parti WikiLeaks, FoWL a été fermé en . Toutefois, plusieurs groupes sont toujours actifs sur Twitter et sur le Web en [32].

Philosophie et fonctionnement

Finalité et objectif

Le site divulgue, de maniĂšre anonyme, non identifiable et sĂ©curisĂ©e, des documents tĂ©moignant d'une rĂ©alitĂ© sociale et politique, voire militaire, qui serait cachĂ©e, afin d'assurer une transparence planĂ©taire. Les documents sont ainsi soumis pour analyse, commentaires et enrichissements « Ă  l’examen d’une communautĂ© planĂ©taire d’éditeurs, relecteurs et correcteurs wiki bien informĂ©s ».

Selon Julian Assange, l'objectif à long terme est que WikiLeaks devienne « l'organe de renseignements le plus puissant au monde »[33].

Toutefois, Mike Pompeo, responsable de la Central Intelligence Agency, déclare en 2017 : « il est temps de dire ce que WikiLeaks est réellement : un service de renseignement non étatique hostile, souvent soutenu par des acteurs étatiques comme la Russie[34]. »

Fonctionnement

MalgrĂ© son nom, le site WikiLeaks ne fonctionne plus comme un wiki. À la fois ouvert et sĂ©curisĂ©, les lecteurs ne possĂ©dant pas les autorisations appropriĂ©es ne pouvaient pas modifier le contenu de WikiLeaks[29].

La sĂ©curitĂ© du site est renforcĂ©e par l'emploi de technologies cryptographiques de pointe. À cette fin, des processus mathĂ©matiques et de chiffrement extrĂȘmement sophistiquĂ©s doivent assurer le caractĂšre privĂ©, l’anonymat et l’impossibilitĂ© d’identification. Techniquement, WikiLeaks associe des versions remaniĂ©es de Freenet, de Tor ou de PGP Ă  des logiciels de conception maison. WikiLeaks pense notamment ainsi ĂȘtre « Ă©tanche aux attaques politiques et lĂ©gales » et, en ce sens, « impossible Ă  censurer ».

Les contributeurs peuvent se connecter en mode normal ou en mode sĂ©curisĂ©. À la suite de la publication des rĂ©vĂ©lations de tĂ©lĂ©grammes de la diplomatie amĂ©ricaine en , le systĂšme de boĂźte aux lettres destinĂ©e Ă  recevoir les fuites bĂ©nĂ©voles a Ă©tĂ© provisoirement suspendu, en vue d'en renforcer encore la sĂ©curisation de l'anonymat pour les sources[note 3].

Les informations peuvent ĂȘtre soit diffusĂ©es directement par WikiLeaks, soit transmises de façon chiffrĂ©e Ă  des mĂ©dias qui en font une analyse journalistique permettant de les diffuser au grand public sous une forme plus accessible.

Membres

Au-delà de Julian Assange, un certain nombre d'individus ont été reliés à WikiLeaks, notamment Sarah Harrison, Heather Marsh[35] et Jacob Appelbaum.

Analyse

Ce sont des conditions matĂ©rielles particuliĂšres de l’organisation et de la circulation de l’information qui ont permis l’émergence de WikiLeaks.

En effet, une certaine articulation entre technÚs (révolution technique) et logos (discursivité politique) était nécessairement pour fonder WikiLeaks[36]. De fait, son fondateur, Julian Assange, maßtrisait les techniques cryptographiques nécessaires à la protection de ses sources[37].

La conception de WikiLeaks s’appuie sur plusieurs prĂ©supposĂ©s thĂ©oriques. Selon Assange, la conspiration est un rĂ©seau d’individus contrĂŽlant la circulation de l’information Ă  l’intĂ©rieur dudit rĂ©seau[38]. DĂ©tourner l’information du rĂ©seau permet d’affaiblir la conspiration[38]. C’est donc Ă  partir de cette conception de la circulation de l’information, qu'Assange rĂ©ussit Ă  opĂ©rer des changements sociaux[36]. Étant que « Ă  l’heure du web participatif, le citoyen est capable de s’élever Ă  des enjeux politiques importants, ce qui permet de relativiser l’idĂ©e de compĂ©tence »[39], le rĂŽle des mĂ©dias traditionnels dans le cas de WikiLeaks s’en trouve rĂ©duit.

WikiLeaks dĂ©mocratise l'accĂšs Ă  certaines informations et Ă©limine les obstacles de leur circulation[39]. Ainsi, la plateforme favorise la force citoyenne vis-Ă -vis les Ă©tats, afin de rĂ©sister Ă  l’oppression et la corruption.

WikiLeaks s’inscrit dans une idĂ©ologie amĂ©ricaine, plus prĂ©cisĂ©ment avec le Premier amendement de la Constitution qui garantit la libertĂ© d’expression[40]. Le but d’Assange est, grĂące Ă  WikiLeaks, d’amĂ©liorer le capitalisme en le rendant plus Ă©thique[41].

Publication des fuites et affaires médiatisées

Années 2000

En dĂ©cembre 2006, le cheikh Hassan Dahir Aweys aurait ordonnĂ© de faire assassiner des membres du gouvernement somalien par des hommes de main. Lorsque cette information fut diffusĂ©e, WikiLeaks prĂ©cisa que cela pouvait ĂȘtre une dĂ©sinformation de la part des États-Unis[42].

En , lors d'une Ă©lection au Kenya, le candidat soutenu par l’ex-prĂ©sident Daniel Arap Moi, donnĂ© comme favori, a finalement perdu avec une diffĂ©rence de 10 % Ă  la suite d'une fuite publiĂ©e par WikiLeaks dĂ©nonçant des dĂ©tournements de fonds[43] - [44]. Cette affaire a valu Ă  Julian Assange le prix Amnesty International (New Media) en 2009.

En , WikiLeaks a publiĂ© des documents de la banque suisse Julius BĂ€r, notamment les relevĂ©s bancaires d’environ 1 600 clients qui avaient un compte dans une filiale aux Îles CaĂŻmans[45].

En , des documents de travail relatifs à la rédaction de l'Accord commercial anti-contrefaçon sont publiés par WikiLeaks, y braquant l'opinion publique.

Le , WikiLeaks a dĂ©voilĂ© l'intĂ©gralitĂ© du procĂšs de l'affaire Marc Dutroux, le pĂ©dophile belge, en particulier le rĂ©sumĂ© de ses auditions. Il s'agit des 1 235 pages de synthĂšse de l'enquĂȘte destinĂ©es au juge d'instruction, dossier toujours couvert par le secret d'instruction[46]. L'origine de la fuite serait le journaliste luxembourgeois Jean Nicolas, qui a couvert l'affaire et qui avait comme beaucoup de ses confrĂšres accĂšs Ă  l'ensemble des documents[47].

Le , peu de temps avant l'effondrement du systĂšme bancaire, WikiLeaks a dĂ©voilĂ© des prĂȘts de sommes anormalement Ă©levĂ©es et des effacements de dettes, accordĂ©s par la banque Kaupthing au profit de particuliers privilĂ©giĂ©s. Ces derniers ont Ă©tĂ© poursuivis et la lĂ©gislation nationale a Ă©voluĂ©, visant Ă  faire de l’Islande un « refuge » pour la libertĂ© d’expression.

Le , WikiLeaks a dĂ©voilĂ© des fichiers contenant des courriers Ă©lectroniques et des programmes provenant du Climatic Research Unit, utilisĂ©s par la suite pour accuser les climatologues concernĂ©s par les emails de manipulation et de destruction de donnĂ©es qui auraient pu discrĂ©diter la thĂšse du rĂ©chauffement climatique anthropique dans son ensemble (voir Incident des e-mails du Climatic Research Unit) bien que des enquĂȘtes indĂ©pendantes ultĂ©rieures aient clairement dĂ©menti ces accusations[48] - [49].

Années 2010

Le [50], WikiLeaks publie une vidéo de l'armée américaine montrant un groupe d'hommes, dont deux photographes de Reuters, tués par un hélicoptÚre Apache lors du raid aérien du 12 juillet 2007 à Bagdad[51] - [52]. Cette publication marque le début de la célébrité mondiale du site Internet, jusqu'alors moins connu du grand public que ses propres fuites.

Le , en collaboration avec The Guardian, The New York Times et Der Spiegel, WikiLeaks[53] rend publics les War Logs, 91 000 documents militaires amĂ©ricains secrets sur la guerre en Afghanistan. Le porte-parole du site a affirmĂ© que certains des documents pourraient permettre de prouver d'Ă©ventuels crimes de guerre[54]. Ces documents sont prĂ©sentĂ©s comme tĂ©moignant notamment du double jeu qu'aurait jouĂ© le Pakistan, ainsi que des efforts pour dissimuler le nombre de victimes civiles[55] - [56]. En , le journal pakistanais Dawn accorde une large place aux documents publiĂ©s par WikiLeaks Ă  propos du Pakistan et des relations avec les États-Unis.

Le , aprĂšs avoir donnĂ© une avant-premiĂšre aux journaux Le Monde, The Guardian, The New York Times et Der Spiegel, aux tĂ©lĂ©visions Al Jazeera, SVT, Channel 4 et aux sites Bureau of Investigative Journalism, Iraq Body Count et OWNI[57], WikiLeaks a mis en ligne 391 832 documents secrets sur la guerre en Irak, portant sur une pĂ©riode du au , et rĂ©vĂ©lant, notamment, que la guerre avait fait environ 110 000 morts pour cette pĂ©riode, dont 66 000 civils, et indiquant que les troupes amĂ©ricaines auraient livrĂ© plusieurs milliers d'Irakiens Ă  des centres de dĂ©tention pratiquant la torture[58] - [59].

Le , WikiLeaks commence la rĂ©vĂ©lation de tĂ©lĂ©grammes de la diplomatie amĂ©ricaine. Par cette opĂ©ration, baptisĂ©e « Cablegate » par les mĂ©dias anglo-saxons, plus de 250 000 documents sont rĂ©vĂ©lĂ©s. Leurs publications sont relayĂ©es par cinq grands journaux partenaires du site, dont Le Monde. Selon le New York Times, ces notes « offrent un panorama inĂ©dit des nĂ©gociations d'arriĂšre-salle telles que les pratiquent les ambassades Ă  travers le monde »[60] - [61] - [62]. Toutefois, de nombreux acteurs (gouvernements, institutions internationales) condamnent cet acte, notamment parce que « le fait d’ignorer les informations que contiennent les documents divulguĂ©s est dangereux », et que cela va « grandir le secret diplomatique ». Julian Assange est interrogĂ© sur The Guardian et revient sur les Ă©vĂ©nements[63].

Rudolf Elmer, un ancien banquier suisse qui est pendant huit ans le responsable de la banque helvĂ©tique Julius BĂ€r aux Îles CaĂŻmans, l'un des paradis fiscal des CaraĂŻbes, livre Ă  WikiLeaks, le des informations sur deux mille comptes en banques domiciliĂ©s dans des paradis fiscaux et appartenant Ă  des riches personnalitĂ©s, des entreprises et des personnages politiques[64] - [65]. Cette rĂ©vĂ©lation fait suite Ă  une prĂ©cĂ©dente affaire concernant la mĂȘme banque en (cf. supra).

À la suite des accidents nuclĂ©aires de Fukushima, dus au sĂ©isme de la cĂŽte Pacifique du Tƍhoku en 2011 au Japon, un cĂąblogramme diplomatique amĂ©ricain, auquel le quotidien britannique The Daily Telegraph a eu accĂšs, rĂ©vĂšle qu’un expert de l’Agence internationale de l'Ă©nergie atomique (AIEA) s’était inquiĂ©tĂ© de ce que les rĂ©acteurs japonais n’étaient conçus que pour rĂ©sister Ă  des sĂ©ismes d’une magnitude de degrĂ© 7. Selon ce mĂȘme document, le responsable de l’AIEA avait indiquĂ© lors d’une rĂ©union du « Groupe sur la sĂ»retĂ© et la sĂ©curitĂ© nuclĂ©aires » du G8 Ă  Tokyo en , que les critĂšres de sĂ©curitĂ© du Japon Ă©taient obsolĂštes[66] - [67]. Un autre cĂąble de indique que le gouvernement japonais s’est opposĂ© Ă  l’ordre d’un tribunal de fermer une centrale dans l’ouest en raison de doutes sur sa rĂ©sistance Ă  un sĂ©isme. L’Agence de sĂ©curitĂ© nuclĂ©aire et industrielle du Japon avait estimĂ© que le rĂ©acteur Ă©tait « sĂ»r » et que « toutes les analyses sur sa sĂ©curitĂ© avaient Ă©tĂ© effectuĂ©es de façon appropriĂ©e »[66].

Le , WikiLeaks publie les dossiers dĂ©taillĂ©s de 779 dĂ©tenus du camp de GuantĂĄnamo. Ils contiennent de nombreux dĂ©tails inĂ©dits, rĂ©vĂ©lant entre autres le contenu d'interrogatoires, des photos, des rapports mĂ©dicaux et des mĂ©mos. Selon les informations publiĂ©es, plus de 150 innocents d'origine afghane et pakistanaise ont Ă©tĂ© dĂ©tenus des annĂ©es sans ĂȘtre accusĂ©s. Le public y apprend Ă©galement l'Ăąge du plus jeune dĂ©tenu, 14 ans, et celui du plus ĂągĂ©, 89 ans.

Le puis le , WikiLeaks reprend la diffusion d'informations sensibles concernant respectivement la Syrie (« Syria Files »[8] et les politiques de dĂ©tention des États-Unis (« Detainee Policies »[9]).

Le , WikiLeaks annonce la publication des « Kissinger cables », soit un ensemble de 1,3 million de cĂąbles diplomatiques, 320 000 documents classĂ©s secret dĂ©fense et 205 901 documents (correspondances, notes, etc.) liĂ©s Ă  Henry Kissinger[68].

Le , WikiLeaks annonce que trois prĂ©sidents français, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont Ă©tĂ© Ă©coutĂ©s par la NSA. À la suite de ces Ă©coutes, la classe politique française est scandalisĂ©e alors qu'il a eu, ce jour ci, le vote de la loi sur le renseignement. À la suite de ces annonces, Julian Assange prĂ©vient que ce n'est que le dĂ©but d'une longue sĂ©rie et que la classe politique française a Ă©tĂ© visĂ©e, notamment, pour des raisons Ă©conomiques. WikiLeaks diffuse le Ă  20 h 00 par le biais de Mediapart et de LibĂ©ration de nouveaux documents sur l'espionnage d'entreprise du CAC40 par la NSA.

Fin , WikiLeaks dĂ©voile que les États-Unis ont espionnĂ© de hauts responsables du gouvernement et d'entreprises japonais telles que Mitsubishi, ainsi que le gouverneur de la banque centrale Haruhiko Kuroda, depuis au moins [69].

Le , WikiLeaks publie les courriels de John Podesta, ancien directeur de campagne d'Hillary Clinton[70] - [71]. À cause de ses mails publiĂ©s sur le net, John Podesta est touchĂ© par le Pizzagate, une thĂ©orie conspirationniste arguant de la possible existence d'un rĂ©seau de pĂ©dophilie autour d'Hillary Clinton.

En , WikiLeaks publie les MacronLeaks.

En , WikiLeaks publie Vault 7 qui détaille des activités de la Central Intelligence Agency (CIA) dans le domaine de la surveillance électronique et de la cyber-guerre.

En 2019, le Working group on Syria, propaganda and media, un groupe pro-Assad, publie des documents de travail internes Ă  l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) fuitĂ©s par Wikileaks concernant l'attaque chimique de Douma. Ces fuites sont partielles et semblent orientĂ©es : diffĂ©rentes enquĂȘtes incluant le CIJA, la BBC, Bellingcat ou le Times dĂ©montrent que l'origine de la fuite a des liens avec plusieurs ambassades russes, avec Wikileaks, avec Vanessa Beeley, une propagandiste pro-Assad et avec les mĂ©dias russes d’État, qui ont collaborĂ© pour attaquer le travail de l'OIAC et tenter de discrĂ©diter le sĂ©rieux de l'organisation, ainsi que celui de journalistes indĂ©pendants, ce qui a eu pour effet d'amplifier la propagande de guerre du Kremlin et du rĂ©gime Assad, et de nier les droits des Syriens Ă  la justice, selon le responsable d'Amnesty International[72] - [73] - [74] - [75] - [76].

Statut juridique

Espace International

D’aprĂšs le sociologue allemand JĂŒrgen Habermas, il existerait, dans le monde international et politique, ce qu’on appelle une “sphĂšre publique” ou “espace public”. Il s’agit donc de crĂ©er un environnement propice Ă  la diffusion d’information dans l’espace physique ainsi que dans l’espace virtuel[77]. Dans le cas de WikiLeaks, il s’agit d’un espace virtuel qui transcende les frontiĂšres et devient alors trĂšs difficile Ă  cerner en ce qui attrait au statut judiciaire de ce site d’informations. Diffusant de l’information Ă  travers les quatre coins du globe, il devient complexe pour des pays, tel que les États-Unis, d’accuser lĂ©gitimement WikiLeaks de diffusion illĂ©gale de documents alors qu’ils n’ont pas Ă©tĂ© diffusĂ©s sur le territoire amĂ©ricain. L’ùre digitale remet alors en question ce principe de frontiĂšre et pose la question de savoir selon quelle juridiction les actes de WikiLeaks peuvent ĂȘtre jugĂ©s[78] ?

WikiLeaks prĂŽne, Ă  l’international, ce qu’on appelle le principe de transparence, selon le concept de sphĂšre publique, mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment. Ce principe consiste Ă  vouloir rendre disponible des documents officiels Ă  la communautĂ© publique. Dans le cas de ce site dĂ©fini comme ”Whistle Blower”, il s’agit de rendre accessibles des documents officiels Ă  l'entiĂšretĂ© de la communautĂ© internationale, puisque les garder secrets nuit considĂ©rablement Ă  ce concept si essentiel au journalisme politique et Ă  la communication politique. Il s’agit de la “transparence radicale”[79]. Alors que les institutions des pays de la communautĂ© internationale sont obligĂ©es, pour la plupart, d’adhĂ©rer Ă  ce dit principe, certains y font dĂ©faut et procĂšdent Ă  une sĂ©lection d’information qu’on appelle “gatekeeping”, au moyen des grandes entreprises numĂ©riques d’aujourd’hui (Google, Bing, etc
)[80]. Cela porte atteinte directement Ă  l’accessibilitĂ© de l’espace public Ă  l’ùre numĂ©rique et WikiLeaks tente d’empĂȘcher ce phĂ©nomĂšne global en exposant de l’information non diffusĂ©e.

Le statut judiciaire de WikiLeaks est complexe. Son responsable — Julian Assange — considĂšre WikiLeaks comme un intermĂ©diaire pour la presse. PlutĂŽt que de rĂ©vĂ©ler directement des informations Ă  la presse, et de s'exposer Ă  ĂȘtre une source rĂ©tribuĂ©e, les informateurs peuvent ne pas informer la presse mais WikiLeaks, qui fournit alors l'information Ă  la presse[81]. Les serveurs informatiques web sont localisĂ©s dans des pays europĂ©ens et sont accessibles depuis des connexions internet non censurĂ©es. Le quartier gĂ©nĂ©ral du groupe se trouve en SuĂšde, pays qui dispose de lois particuliĂšres relatives Ă  la protection de la confidentialitĂ© des relations entre les journalistes et leurs sources[82] - [83]. WikiLeaks a dĂ©clarĂ© ne solliciter aucune information[82], cependant, son prĂ©sident, Assange, dans un discours en Malaisie a demandĂ© Ă  tous une aide pour obtenir des documents relatifs Ă  une liste de "Most Wanted Leaks of 2009"[84].

En raison des menaces que divers États peuvent subir par les divulgations de documents confidentiels, le spĂ©cialiste des lois Ben Saul (en) considĂšre que Julien Assange est la cible d'enquĂȘtes de portĂ©e mondiale visant Ă  le diaboliser en tant que criminel et terroriste, sans preuve et sans base lĂ©gale[85]. Le Center for Constitutional Rights (en) a Ă©mis une dĂ©claration alarmante sur de multiples exemples d’irrĂ©gularitĂ©s dans les procĂ©dures d'arrestation[86].

Investigations judiciaires des USA

Le dĂ©partement de justice des EU a commencĂ© une enquĂȘte judiciaire sur WikiLeaks et sur Julian Assange peu de temps aprĂšs la divulgation de communications diplomatiques confidentielles[87] - [88]. L’Attorney General, Eric Holder, a affirmĂ© que l'investigation Ă©tait active et en cours[88]. The Washington Post a indiquĂ© que la justice enquĂȘtait notamment sur de possibles violations de la loi de 1917 sur l'espionnage, une action considĂ©rĂ©e comme difficile en raison du Premier amendement de la Constitution des États-Unis qui protĂšge les droits de la presse[87] - [89]. En particulier, plusieurs affaires abordĂ©es par la Supreme Court (p. ex. Bartnicki v. Vopper) ont Ă©tabli prĂ©cĂ©demment que la Constitution locale protĂšge la re-publication d'informations initialement obtenues illicitement dans le cas oĂč l'Ă©diteur de publication n'a pas lui-mĂȘme violĂ© la loi pour l'acquisition de ces informations[90]. Les enquĂȘteurs fĂ©dĂ©raux ont Ă©galement considĂ©rĂ© la possibilitĂ© de poursuivre Assange pour trafic de propriĂ©tĂ© gouvernementale volĂ©e, mais cette mĂ©thode est plus difficile Ă  mettre en Ɠuvre sur du vol de propriĂ©tĂ© intellectuelle que sur du vol de propriĂ©tĂ© physique[91]. Dans tous les cas, pour ĂȘtre jugĂ©, Assange devrait ĂȘtre extradĂ© vers les États-Unis, une procĂ©dure compliquĂ©e qui pourrait ĂȘtre retardĂ©e par une extradition prĂ©alable en SuĂšde[92]. L'un des avocats d'Assange considĂšre au contraire qu'une extradition en SuĂšde pourrait accĂ©lĂ©rer l'extradition aux États-Unis[93].

Équipe de dĂ©fense

WikiLeaks fait l'objet de quelques centaines de procédures judiciaires à travers le monde du fait de ses révélations. PrÚs d'une centaine d'avocats ont travaillé pour l'organisation, dont l'équipe de défense est actuellement dirigée par Baltasar Garzón[94]. Parmi les conseils juridiques les plus reconnus ayant accepté de défendre l'organisation, figurent Amal Clooney, Michael Ratner ou encore Gareth Pierce.

Site web : hébergement instable

Les lieux d'hébergement des pages et du nom de domaine de WikiLeaks fluctuent au gré des pressions nationales ou internationales sur les hébergeurs[note 4] - [95] - [96].

États-Unis et Suùde

Avant l'affaire du Cablegate en novembre- (cf. infra), WikiLeaks Ă©tait hĂ©bergĂ© aux États-Unis, sur les serveurs d'Amazon et en SuĂšde. WikiLeaks possĂšde deux serveurs dans un bunker antinuclĂ©aire Ă  Stockholm[97] - [98].

À la suite du Cablegate, Amazon avait dĂ©cidĂ© d'arrĂȘter l'hĂ©bergement de WikiLeaks (sous pression politique, selon WikiLeaks[99]), faisant ainsi acte de censure, puisqu'aucune dĂ©cision de justice n'a prouvĂ© l'illĂ©galitĂ© du site. À la mĂȘme Ă©poque, EveryDNS, le prestataire DNS de WikiLeaks, cessait d'hĂ©berger le nom de domaine wikileaks.org[note 5].

À partir du , le nom de domaine wikileaks.org est de nouveau actif. Il serait hĂ©bergĂ© aux États-Unis, chez Dynadot. Toutefois, l’url wikileaks.org redirige l'utilisateur vers l’extension « .info » du site WikiLeaks, soit : wikileaks.info. Or, la lĂ©gitimitĂ© et la sĂ©curitĂ© d'accĂšs de cette adresse sont remises en question par The Spamhaus Project[100] - [101], nonobstant les dĂ©nĂ©gations formulĂ©es par le site visĂ©[102]. Ainsi, aprĂšs qu’une page d’avertissement de Spamhouse eut rĂ©pandu des rumeurs – considĂ©rĂ©es comme calomnieuses – Ă  l’encontre de wikileaks.info[100] - [101], le site Ă©lectivement dĂ©signĂ© par les allusions dĂ©cide d’adresser une rĂ©partie – publiquement consultable sur le Web – Ă  l’adresse des principaux intĂ©ressĂ©s[102]. MalgrĂ© une mise Ă  jour de la page concernĂ©e, Spamhouse demeure dubitatif, face Ă  la lĂ©gitimitĂ©, la souverainetĂ© – voire la sĂ©curitĂ© d'accĂšs pour l'internaute – liĂ©es Ă  l'url portant ladite extension « .info », telle que subordonnĂ©e Ă  WikiLeaks, soit : wikileaks.info[103] - [note 6]. La position de Spamhouse est cependant contredite par le diagnostic Google. La conclusion technique est « wikileaks.info ne semble pas avoir servi d'intermĂ©diaire pour l'infection de sites Web » et « wikileaks.info n'a pas hĂ©bergĂ© de programmes malveillants au cours des 90 derniers jours ».

France et Suisse

Le , Ă  la suite de la diffusion des tĂ©lĂ©grammes issus de la diplomatie amĂ©ricaine, les rĂ©actions internationales – hostiles au site – se sont multipliĂ©es et renforcĂ©es. À dessein de mieux prĂ©server la pĂ©rennitĂ© du site, l'hĂ©bergement des pages est, depuis le , en partie assurĂ© par les responsables de WikiLeaks sur des serveurs louĂ©s Ă  la sociĂ©tĂ© OVH, sise en France ; l'autre partie demeurant implantĂ©e en SuĂšde[104] - [105]. Le , Ă  la suite du Cablegate, Amazon avait dĂ©cidĂ© d'arrĂȘter l'hĂ©bergement de WikiLeaks, sous pression politique selon WikiLeaks[99], faisant ainsi acte de censure puisqu'aucune dĂ©cision de justice n'a prouvĂ© l'illĂ©galitĂ© du site. Le site utilise dĂ©sormais le nom de domaine wikileaks.ch[96] - [105] - [106] - [107].

Tel Ă©tait (en substance) le message succinct apparaissant, au matin du , sur le nouveau site web de l'organisation, dont l’énoncĂ©, en barre d’adresse url, porte, Ă  ce jour, l'extension .ch[106], propre au territoire suisse[96]. Lors d’un entretien tĂ©lĂ©visĂ©, accordĂ© Ă  la RTS, en date du , Julian Assange avait dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© l'hypothĂšse vraisemblable de solliciter l’asile politique en Suisse[108].

HĂ©bergement miroir international

Le , afin de pallier les failles prĂ©cĂ©dentes, WikiLeaks lance un appel aux volontaires, requĂ©rant l'hĂ©bergement de sites miroirs. Ainsi, dĂšs le , le site se retrouve rapidement hĂ©bergĂ© sur plusieurs dizaines de serveurs, eux-mĂȘmes reliĂ©s Ă  diverses dĂ©clinaisons de noms de domaines pluriels.

Parmi les milliers de site miroirs apparus dans les semaines suivantes, on peut citer au moins deux quotidiens Ă  audience nationale, Dagsavisen en NorvĂšge et LibĂ©ration en France, qui ont aussi fait le choix d'abriter un miroir de WikiLeaks sur leurs serveurs. La rĂ©daction de LibĂ©ration indique, en premiĂšre page du quotidien, le , vouloir « empĂȘcher l'asphyxie du site WikiLeaks Ă  l'heure oĂč des gouvernements et des entreprises cherchent Ă  bloquer son fonctionnement sans mĂȘme une dĂ©cision de justice »[109].

Notoriété et essaimage

En phase de test, avant son développement grand public en 2007, le site était surtout actif dans sa version native anglophone ; à terme, il devrait comporter des versions en douze langues (dont le français). En novembre 2007, WikiLeaks annonçait avoir déjà reçu 1,2 million de documents.

Depuis décembre 2010, de nombreux sites miroir ont été ouverts, afin d'échapper aux cyberattaques menées contre WikiLeaks ; en outre, divers sites d'essaimage voient le jour[110] ; lesdits sites publient, au fil de l'eau : les conséquences des affaires dévoilées via WikiLeaks, les actions menées contre WikiLeaks et les réactions de WikiLeaks.

Le principe mĂȘme de WikiLeaks a fait Ă©cole :

  • OpenLeaks, crĂ©Ă© par des dissidents de l'Ă©quipe WikiLeaks, notamment l'ancien porte-parole Daniel Domscheit-Berg, qui reprochent Ă  Julian Assange son « manque de transparence » et son « autoritarisme »[111] - [112] - [113], a vu le jour le et devrait ĂȘtre opĂ©rationnel mi-2011[114] ;
  • En France :
    • Un premier WikiLeaks territorial, wikileaks13, sous-titrĂ© « Le site de l'indignation citoyenne », destinĂ© Ă  dĂ©noncer les pratiques irrĂ©guliĂšres dans la rĂ©gion marseillaise, a fait son apparition sur la toile le [115] ;
    • Mediapart a ouvert le [116] son FrenchLeaks[117] ;
  • Al Jazeera a lancĂ© en janvier 2011 Al Jazeera Transparency Unit (AJTU)[118] ;
  • Le New York Times rĂ©flĂ©chit Ă  un dispositif permettant d'attirer les informations transmises par les lanceurs d'alerte ;
  • QuĂ©becLeaks lancĂ© le , s'est donnĂ© pour objectif d'« atteindre une transparence complĂšte de la part du gouvernement du QuĂ©bec »[119] - [120] ;
  • Le Wall Street Journal a lancĂ©, le , sa Safe House[121] (Coffre-fort).

WikiLeaks est un phénomÚne récent de société qui intéresse vivement l'ensemble des médias y compris le cinéma[122].

RĂ©actions

Les diffĂ©rentes divulgations – essaimĂ©es par le site WikiLeaks – ont entraĂźnĂ© un certain nombre de rĂ©actions (majoritairement hostiles), Ă©manant des États, organismes ou personnes concernĂ©es qui, pour justifier ou lĂ©gitimer leurs positions, mettent gĂ©nĂ©ralement en exergue les notions Ă©thiques de manipulation et/ou de mise en danger des personnes Ă©lectivement citĂ©es ou impliquĂ©es dans le processus en cours.

À l'opposĂ©, des associations de dĂ©fense de la presse, de la libertĂ© d'expression, de la transparence, ont gĂ©nĂ©ralement pris la dĂ©fense de WikiLeaks, face Ă  ce qu'ils considĂšrent comme relevant d’un acte dĂ©libĂ©rĂ© de censure[123]. Le site et son porte-parole ont Ă©galement bĂ©nĂ©ficiĂ© de l'effet Streisand. La dĂ©fense de WikiLeaks prend Ă©galement une forme musicale et humoristique[124].

En décembre 2010, l'ancien agent du FBI Coleen Rowley a affirmé que « si le site avait existé en 2001, le 11 septembre aurait sans doute été évité »[125].

Plusieurs pays et organismes ont intentĂ© ou envisagent des poursuites judiciaires[126]. Ces poursuites font suite aux premiĂšres rĂ©actions internationales d'opposition Ă  WikiLeaks (cf. supra). Selon les lois en vigueur dans les diffĂ©rents pays, ces poursuites sont dirigĂ©es, alternativement, vers le site lui-mĂȘme (voire sa rĂ©daction) et, plus Ă©lectivement, Ă  l'adresse individualisĂ©e de son porte-parole : Julian Assange.

En , Ă  la suite de la publication de courriers Ă©lectroniques de hauts responsables du parti dĂ©mocrate sur le site WikiLeaks, l’administration Obama Ă©voque la possibilitĂ© que la Russie essaye d'orienter les Ă©lections Ă  la prĂ©sidentielle des États-Unis en faveur de Donald Trump[127].

Liste d’évĂ©nements en rĂ©actions Ă  l’activitĂ© de WikiLeaks

Date Évùnements
  • DENIC, responsable de l'attribution des domaines Internet allemands, a dĂ©cidĂ© de retirer WikiLeaks.de des listes d'adresses Internet officiellement reconnues. Cette dĂ©cision aurait Ă©tĂ© prise Ă  la suite de la publication par le site d'une liste secrĂšte de censure australienne[128], mais Heise online (de) a dĂ©terminĂ© que le propriĂ©taire du domaine, Theodor Reppe, avait omis de verser la cotisation annuelle, incitant DENIC Ă  reprendre possession du domaine[129].
  • Seconde suspension du compte Paypal de WikiLeaks depuis que le site existe. Peu aprĂšs, le compte est rĂ©activĂ©[130].
  • Un document classĂ© (SECRET/NOFORN)[131] de 32 pages est publiĂ© sur WikiLeaks, montrant que l'armĂ©e amĂ©ricaine chercherait Ă  dĂ©truire WikiLeaks[132]. Le document rapporte ainsi que celle-ci concocte un plan pour marginaliser l'organisation. Puisque WikiLeaks utilise « la confiance en tant que centre de gravitĂ© en protĂ©geant l'anonymat et l'identitĂ© des personnes internes responsables de fuites et autres lanceurs d'alerte », le rapport recommande « l'identification, la rĂ©vĂ©lation publique, le renvoi, la poursuite judiciaire et criminelle contre les personnes, actuelles ou passĂ©es, qui ont rĂ©vĂ©lĂ© au public des informations internes comme moyen d'affaiblir ou de dĂ©truire ce centre de gravitĂ© et de dissuader d'autres personnes envisageant les mĂȘmes actions d'utiliser le site WikiLeaks.org ». Deux ans aprĂšs la date du rapport, aucune source n'a Ă©tĂ© exposĂ©e. Il semble que le plan a Ă©chouĂ©. La justification de ce plan, inscrite dans le rapport dit : « Plusieurs pays Ă©trangers, entre autres la Chine, la CorĂ©e du Nord, la Russie, le Vietnam et le Zimbabwe, ont dĂ©noncĂ© et bloquĂ© l'accĂšs au site WikiLeaks.org ». Le rapport apporte d'autres justifications en Ă©numĂ©rant quelques fuites embarrassantes dĂ©livrĂ©es par WikiLeaks : « Les dĂ©penses d'Ă©quipement des États-Unis en Irak, des violations probables commises par les USA du traitĂ© de la convention internationale de la guerre chimique en Irak, la bataille concernant la ville irakienne de Fallujah, et des violations des droits de l'homme Ă  Guantanamo Bay ». Pour l'heure aucune source ne vient confirmer l'authenticitĂ© de ce rapport.
  • On apprend par le site spĂ©cialisĂ© Wired News qu'un analyste militaire amĂ©ricain, du nom de Bradley Manning, jusqu’alors stationnĂ© dans l’est de l’Irak, est arrĂȘtĂ© par les services de sĂ©curitĂ© amĂ©ricains. Il est soupçonnĂ© d'avoir livrĂ© au site WikiLeaks plusieurs scoops, dont la fameuse vidĂ©o d'une bavure amĂ©ricaine en Irak (supra). L'arrestation est confirmĂ©e le par les services de sĂ©curitĂ© amĂ©ricains. En fait, Manning aurait Ă©tĂ© aux arrĂȘts depuis une quinzaine de jours – avant la rĂ©vĂ©lation de l'arrestation – et interrogĂ© au KoweĂŻt. Le hacker Adrian Lamo a dĂ©cidĂ© de dĂ©noncer Bradley Manning au FBI, quand celui-ci lui a confiĂ© avoir fait parvenir Ă  WikiLeaks 260 000 pages de documents confidentiels incriminants, provenant des ambassades amĂ©ricaines Ă  travers le monde[133].
  • Le gouvernement des États-Unis condamne la publication de documents secrets sur la guerre en Afghanistan (supra), affirmant que cela menace la sĂ©curitĂ© de soldats amĂ©ricains engagĂ©s en Afghanistan. À cet effet, une enquĂȘte est lancĂ©e par le Pentagone, dĂšs le jour suivant, afin de retrouver l'origine des informations. Le , le Pentagone exige que WikiLeaks lui remette immĂ©diatement la totalitĂ© des 15 000 documents classĂ©s « secret dĂ©fense » qui n'ont pas encore Ă©tĂ© divulguĂ©s et que ceux qui ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© mis en ligne[134] soient dĂ©truits. Robert Gates, secrĂ©taire amĂ©ricain Ă  la DĂ©fense, conteste vivement l'initiative de WikiLeaks, jugeant le site « moralement », sinon lĂ©galement coupable[134]. Le principal responsable de WikiLeaks, Julian Assange, aurait cependant Ă©tĂ© averti par les autoritĂ©s amĂ©ricaines qu'il s'expose Ă  des poursuites pour espionnage[135]. Le des ONG appellent WikiLeaks Ă  retirer de ses publications les noms d'Afghans aidant les forces amĂ©ricaines[136]. Quelques rares critiques Ă©voquent une manipulation.
  • Le procureur gĂ©nĂ©ral de LiĂšge (Belgique) et le pĂšre d'une victime de Marc Dutroux ont critiquĂ© la publication, par le site WikiLeaks, d'Ă©lĂ©ments confidentiels du dossier judiciaire du pĂ©dophile belge, intervenue pourtant plus de 16 mois auparavant (supra), au mĂ©pris du secret de l'instruction. Selon le procureur : « ce sont des infos vraies, fausses, trĂšs disparates, qui mettent en cause une sĂ©rie de gens qui n'ont parfois rien Ă  se reprocher, qui ont simplement Ă©tĂ© citĂ©s dans une enquĂȘte, qui se voient ainsi exposĂ©s, peut-ĂȘtre au mĂ©pris public, sur internet ».
  • Dans le mĂȘme temps, le fondateur du site, Julian Assange, devait faire face Ă  une opportune accusation de viol par la justice suĂ©doise, laquelle a retirĂ© ses charges le jour mĂȘme, tout en indiquant poursuivre son enquĂȘte[47].
  • Le dĂ©partement amĂ©ricain de la DĂ©fense, s'adressant Ă  l'agence Reuters, a appelĂ© les mĂ©dias Ă  ne pas diffuser les documents confidentiels « volĂ©s », liĂ©s Ă  la guerre en Irak, que s'apprĂȘtait Ă  publier le site WikiLeaks[137].
  • Publication faite (supra), le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) fait part de l'inquiĂ©tude de Navi Pillay, son Haut Commissaire, concernant les informations rĂ©vĂ©lĂ©es par WikiLeaks. Selon elle, les autoritĂ©s amĂ©ricaines et irakiennes doivent prendre les mesures nĂ©cessaires pour enquĂȘter sur toutes les allĂ©gations formulĂ©es dans ces rapports et traduire en justice les responsables[138]. Ces rĂ©actions interviennent au moment oĂč les autoritĂ©s suĂ©doises rejettent, le , une demande de permis de travail et de rĂ©sidence pour Julian Assange, qui a choisi la SuĂšde pour bĂ©nĂ©ficier de la lĂ©gislation sur la protection des sources des journalistes trĂšs stricte dans ce pays[137].
  • Tableau Software (service qui fournit un logiciel de graphiques, utilisĂ© pour trier les cĂąbles diplomatiques) supprime les graphiques de WikiLeaks sur pression du sĂ©nateur amĂ©ricain Joe Lieberman[147].
  • Amazon, hĂ©bergeur web de WikiLeaks dĂ©cide d'arrĂȘter l'hĂ©bergement du site qui « ne possĂšde pas les droits pour publier ces documents confidentiels »[148].
  • EveryDNS arrĂȘte son service de DNS (systĂšme qui faisait le lien entre le nom de domaine wikileaks.org et l'hĂ©bergeur) pour WikiLeaks, entraĂźnant une indisponibilitĂ© du domaine wikileaks.org. Officiellement, EveryDNS a arrĂȘtĂ© ses services car « aucun utilisateur [du service] ne doit empĂȘcher les autres d'en profiter »[149]. D'aprĂšs le fournisseur, le domaine wikileaks.org a Ă©tĂ© victime d'attaque par dĂ©ni de service, entraĂźnant un ralentissement du service pour tous les autres sites.
  • WikiLeaks bascule sur le nom de domaine wikileaks.ch et hĂ©berge une sauvegarde de ses tĂ©lĂ©grammes diplomatiques chez OVH, un hĂ©bergeur français.
  • Éric Besson annonce dans une lettre au CGIET qu'il souhaite que « ce site Internet ne soit plus hĂ©bergĂ© en France et que tous les opĂ©rateurs ayant participĂ© Ă  son hĂ©bergement puissent ĂȘtre dans un premier temps sensibilisĂ©s aux consĂ©quences de leurs actes, et dans un deuxiĂšme temps placĂ©s devant leurs responsabilitĂ©s ».
  • Donald S. Beyer – ambassadeur des États-Unis, Ă  Berne – met en garde le gouvernement suisse contre les possibles consĂ©quences qui pourraient dĂ©couler d'un octroi d'asile politique, en Suisse, au bĂ©nĂ©fice de Julian Assange[152] - [153].
  • Le mĂȘme jour, le porte-parole de l'Ă©tablissement financier suisse dans lequel Julian Assange aurait domiciliĂ© un compte pour la collecte de fonds en , fait part de la nĂ©cessitĂ© de procĂ©der Ă  des investigations complĂ©mentaires, visant Ă  vĂ©rifier l’authenticitĂ© de l'adresse lĂ©gale (suisse) communiquĂ©e par le souscripteur, en raison des doutes qui entoureraient sa lĂ©gitimitĂ©, voire sa rĂ©elle existence factuelle[154].
  • L'Ă©tablissement financier suisse dĂ©cide de clore le compte de Julian Assange, pour cause de renseignements erronĂ©s[155] - [156], donnant aussitĂŽt lieu Ă  diverses attaques informatiques exogĂšnes (par dĂ©ni de service) perpĂ©trĂ©es contre le site de la banque[157].
  • Mastercard annonce qu'il fera son possible pour empĂȘcher WikiLeaks de recevoir des dons.
  • PostFinance (organisme financier de la poste suisse) ferme le compte de Julian Assange destinĂ© Ă  recevoir des dons de soutien, en l'accusant d'avoir fourni « de fausses informations sur son lieu de rĂ©sidence ».
  • Visa International « a engagĂ© des actions afin de suspendre les dons pour Wikileaks en attendant une enquĂȘte plus approfondie » ; « Visa Europe a dĂ©cidĂ© de suspendre l'autorisation de paiements vers le site WikiLeaks dans l'attente d'Ă©lĂ©ments supplĂ©mentaires sur la nature de ses activitĂ©s, et en attendant de savoir s'il contrevient aux rĂšgles de fonctionnement de Visa ». Le mĂȘme jour, MasterCard Worldwide avait dĂ©jĂ  bloquĂ© les virements adressĂ©s au site, jugeant ses activitĂ©s « illĂ©gales »[158] - [159].
  • En rĂ©action Ă  ce qui prĂ©cĂšde, la sociĂ©tĂ© islandaise DataCell – permettant Ă  WikiLeaks de recevoir des dons – a indiquĂ© qu'elle portait plainte contre le groupe de paiements par cartes bancaires Visa pour avoir bloquĂ© ses versements au site[160].
  • Un document – provenant de l'ambassade amĂ©ricaine, Ă  Moscou – rĂ©vĂšle une importante opĂ©ration de lobbying, Ă©manant des autoritĂ©s amĂ©ricaines en Russie, visant Ă  protĂ©ger les intĂ©rĂȘts de Visa et Mastercard[161] - [162].
  • En Suisse, PostFinance (organisme financier affiliĂ© Ă  la poste suisse), ainsi que maints autres sites bancaires ou d'octroi de crĂ©dit (Ă  l'Ă©tranger) – ayant maille Ă  partir avec WikiLeaks – sont toujours la cible d'attaques informatiques (hacking), de type DDoS[163] - [164] - [165] - [166].
  • En Australie, des sympathisants de Julian Assange et des objectifs de WikiLeaks, manifestent, notamment Ă  Brisbane[167].
  • Le , le regroupement informel d'hacktivistes[note 7], sous le mĂšme Anonymous, publie un communiquĂ© public[168], visant essentiellement Ă  apporter un Ă©clairage complĂ©mentaire, quant Ă  l’exercice de son activitĂ© sporadique ; son contenu s’adresse, en premier lieu, aux diffĂ©rentes instances concernĂ©es : Visa, MasterCard, PayPal, Amazon [...]. Ledit regroupement tente de prĂ©ciser la nature rĂ©elle – et non subodorĂ©e – de son activitĂ©, tout en dĂ©crivant plus exhaustivement la tonalitĂ© majeure affiliĂ©e Ă  ses intentions laminaires, en sus de la finalitĂ© qu'il cherche Ă  promouvoir ; il se veut ainsi plus conciliant, voire pĂ©dagogue ; il incite les internautes Ă  diffuser par eux-mĂȘmes les quelque 250 000 mĂ©mos diplomatiques obtenus par l'entremise de WikiLeaks[trad 2] - [168].
  • La fermeture du compte suisse de Julian Assange[note 8] – annoncĂ©e « Ă  grand bruit » par Postfinance – suscite des remous croissants. Il se pourrait ainsi que, selon le droit suisse, lui-mĂȘme subordonnĂ© au secret bancaire, Postfinance ait, en quelque sorte, violĂ© le « secret postal ». Selon plusieurs mĂ©dias dominicaux, un dossier pĂ©nal pourrait ĂȘtre constituĂ©. Par extension, JĂŒrg Bucher (responsable de l'Ă©tablissement financier concernĂ©) risque de devoir ĂȘtre amenĂ© Ă  justifier ses dĂ©cisions auprĂšs du MinistĂšre public de la ConfĂ©dĂ©ration[169].
  • Dans son Ă©mission Mise au point du , la radio tĂ©lĂ©vision suisse tente de dĂ©cortiquer le phĂ©nomĂšne WikiLeaks, voire d'en brosser le portrait anamnestique : historique, rĂ©seaux, implications mondiales, consĂ©quences implicites, etc[28].
  • WikiLeaks publie des tĂ©lĂ©grammes diplomatiques amĂ©ricains, dont la teneur tendrait Ă  dĂ©finir le rĂŽle d'intermĂ©diaire qu'aurait jouĂ© la Suisse dans son rĂŽle supposĂ© de pays mĂ©diateur entre les États-Unis et l'Iran : d’une part, face au diffĂ©rend qui tend Ă  opposer TĂ©hĂ©ran Ă  Washington et, d’autre part, dans un dossier nuclĂ©aire gĂ©nĂ©rateur de prĂ©occupations plurielles croissantes. Depuis 2006, la Suisse paraĂźt effectivement pratiquer une politique active. Cependant, nonobstant la bonne volontĂ© dont il est dit que ce pays fait preuve dans ses tentatives rĂ©itĂ©rĂ©es de rĂ©solutions Ă  l'amiable, il semblerait quand mĂȘme ressortir – du moins, Ă  la lecture des cĂąbles diplomatiques en question – que ses vellĂ©itĂ©s diplomatiques n’ont pas toujours Ă©tĂ© aussi heureusement perçues ; en effet, il semblerait mĂȘme apparoir que son action aurait Ă©tĂ© parfois sporadiquement considĂ©rĂ©e (du moins, aux yeux des États-Unis) comme « embarrassante »[170].
  • L'US Air Force a bloquĂ© l'accĂšs de ses postes informatiques Ă  des sites d'information reprenant les publications de WikiLeaks[171] - [172].
  • Spamhouse a blacklistĂ© le nom de domaine wikileaks.info pendant quelques heures, avant d'annuler cette sanction, Ă  la suite notamment des protestations des responsables du site WikiLeaks[102]. Par ailleurs, le diagnostic Google n'a pas identifiĂ© le site wikileaks.info comme suspect.
  • La police australienne renonce Ă  enquĂȘter sur WikiLeaks, au moins tant que de nouvelles rĂ©vĂ©lations ne seront pas publiĂ©es[173].
  • Bank of America met fin Ă  ses versements Ă  destination de WikiLeaks, imitant ainsi les rĂ©actions prĂ©cĂ©demment mises en Ɠuvre par les organismes bancaires MasterCard, PayPal, Visa Europe, etc[174] - [175].
  • Apple retire de sa boutique en ligne App Store une application pour l'iPhone et l'iPad, introduite quelques jours auparavant, crĂ©Ă©e par le dĂ©veloppeur russe Igor Barinov, permettant de se connecter au site web ainsi qu'au compte Twitter de WikiLeaks et d'accĂ©der notamment aux tĂ©lĂ©grammes diplomatiques[176].
  • Reporters sans frontiĂšres hĂ©berge, Ă  l'adresse http://wikileaks.rsf.org, un site miroir de WikiLeaks et en particulier les tĂ©lĂ©grammes diplomatiques issus du Cablegate.
  • The Washington Post rĂ©vĂšle que la CIA vient de mettre sur pied une cellule spĂ©cialisĂ©e, surnommĂ©e « WikiLeaks Task Force » (WTF), sigle humoristique rappelant l'expression triviale anglo-saxonne « What the fuck? » signifiant « C'est quoi ce bordel ? ».
  • Rudolf Elmer qui a remis Ă  plusieurs reprises Ă  WikiLeaks des donnĂ©es sur des personnes qu’il soupçonnait de fraude fiscale, a Ă©tĂ© condamnĂ© le par un tribunal zurichois Ă  une amende avec sursis pour violation du secret bancaire. L'intĂ©ressĂ©, un ancien banquier, a fourni des informations Ă  WikiLeaks Ă  deux reprises, en 2007 et le [177] - [178] (cf. supra).
  • WikiLeaks dĂ©cide de publier l’intĂ©gralitĂ© des cĂąbles amĂ©ricains sur son site web, plaçant ainsi l’association et son porte-parole en position de porte-Ă -faux et de conflit vis-Ă -vis de la plupart des mĂ©dias avec lesquels une collaboration interactive s’était pourtant initialement engagĂ©e[179].
  • La condamnation de la sociĂ©tĂ© Valitor est confirmĂ©e par la Cour suprĂȘme d'Islande, avec astreinte Ă  une amende pĂ©riodique si le service n’est pas restaurĂ© dans les quinze jours. Valitor, en tant que filiale locale du groupe de carte bancaire Visa International, avait cessĂ© d’assurer les transactions financiĂšres de WikiLeaks en [180].
WikiLeaks fĂȘte ses 10 ans. RetranchĂ© Ă  Londres dans l’ambassade de l’équateur, le fondateur Julian Assange fait une sortie sur la place publique devant des centaines de journalistes afin de s’expliquer et rĂ©pondre aux nombreuses questions et allĂ©gations dirigĂ©s vers lui. Il s’expose volontairement aux mĂ©dias de masse agissant comme un quatriĂšme pouvoir. AprĂšs 10 ans, le fondateur initial de WikiLeaks dĂ©fend toujours ses convictions de la mĂȘme maniĂšre, malgrĂ© les accusations qui sont portĂ©es contre lui et l’organisation. Se dĂ©finissant comme un mĂ©dia indĂ©pendant, aprĂšs dix ans d’existence, l’une des critiques qui revient le plus souvent est celle que l’organisation de WikiLeaks n’est pas diffĂ©rente des autres en Ă©tant aussi dĂ©pendante du gouvernement que n’importe quelle autre organisation mĂ©diatique[181].
Les États-Unis accusent Julian Assange d’espionnage en raison de rĂ©vĂ©lations de documents confidentiels des États-Unis en 2010. Le fondateur de WikiLeaks fait donc face Ă  17 chefs d’accusations, crĂ©ant une Ă©norme controverse dans le milieu journalistique en raison du non-respect du premier amendement amĂ©ricain quant Ă  la libertĂ© de presse[182]

États-Unis

Au début de l'année 2008, la banque suisse Julius BÀr a intenté une action en justice contre wikileaks.org, qui publiait des documents portant sur une affaire de blanchiment aux ßles Caïmans l'impliquant. Devant une cour de justice de Californie, la banque a obtenu en février 2008 que la société californienne Dynadot efface l'adresse wikileaks.org de ses registres DNS. Techniquement, ceux-ci font le lien entre le nom de domaine wikileaks.org et l'adresse IP du serveur qui héberge le site. Le contenu du site n'avait donc pas été effacé et restait (et reste) accessible via cette adresse[183]. Le , le juge fédéral Judge White est revenu sur sa décision et a autorisé non seulement l'opérateur à réactiver l'adresse, mais aussi WikiLeaks à maintenir disponibles les documents publiés sur la banque Julius BÀr[184].

Le , la juge Theresa Buchanan de la cour de justice de Virginie, agissant pour le gouvernement Obama, a enjoint à Twitter de lui fournir des renseignements sur Julian Assange et trois autres personnes réputées proches de WikiLeaks : Birgitta Jónsdóttir, parlementaire islandaise, Jacob Appelbaum, chercheur américain en informatique et Rop Gonggrijp, collaborateur hollandais de WikiLeaks[185] - [186] - [187].

France

Le , alors que WikiLeaks (qui Ă©tait hĂ©bergĂ© jusqu'au 1er dĂ©cembre par Amazon Ă  Seattle) a transfĂ©rĂ© une partie de son site chez OVH (hĂ©bergeur Ă  Roubaix), le ministre chargĂ© de l'Économie numĂ©rique Éric Besson veut requĂ©rir l’interdiction d’hĂ©berger le site de WikiLeaks en France, arguant — entre autres motifs pluriels — de la violation du « secret des relations diplomatiques » et de la mise en danger « des personnes protĂ©gĂ©es par le secret diplomatique »[188] - [189] - [190]. Face Ă  cette demande, OVH — firme qui, en France, loue des serveurs dĂ©diĂ©s Ă  l'hĂ©bergement (partiel) de WikiLeaks — a saisi la justice, afin qu’elle se prononce plus clairement sur la lĂ©galitĂ© de ce site, quant Ă  son implantation sur le territoire français[191].

Le , la justice française, se basant sur la loi du relative Ă  la confiance dans l'Ă©conomie numĂ©rique (LCEN), estime qu'une dĂ©cision en rĂ©fĂ©rĂ© ne peut ĂȘtre prise et qu'un dĂ©bat contradictoire sur le fond de l'affaire est nĂ©cessaire[192]. Ce rejet autorise implicitement l'hĂ©bergement de WikiLeaks en France, mais il ne s'agit que d'une victoire temporaire pour l'association : cette situation ne tiendra qu'en l'absence d'une action en justice de la part d'une personne ayant un intĂ©rĂȘt Ă  agir[193]. Le , Éric Besson indique que la dĂ©cision d'interdire l'hĂ©bergement de WikiLeaks en France revient au Premier ministre François Fillon, sur la base du rapport, encore confidentiel, rĂ©digĂ© par le CGIET[194].

En , l'organisation rĂ©vĂšle que l'Ă©lite politique et Ă©conomique française a fait l'objet d'un dense espionnage de la part des États-Unis.

Royaume-Uni

Julien Assange, prĂ©sent sur le sol britannique, faisant l'objet d'un mandat d'arrĂȘt international lancĂ© par la SuĂšde (infra), l'un de ses avocats dĂ©clare le que son mandant et lui-mĂȘme se prĂ©parent Ă  organiser une rencontre avec la police britannique[195] - [196]. Dans cette rencontre prĂ©vue le lendemain, Julian Assange pouvait Ă©ventuellement nĂ©gocier sa libertĂ© provisoire, contre le versement prĂ©alable d'une caution, dont le montant se serait situĂ© entre 100 000 ÂŁ Ă  200 000 ÂŁ[197].

Le , Julian Assange se prĂ©sente Ă  la police britannique comme annoncĂ© la veille ; il est gardĂ© en dĂ©tention, aprĂšs que le juge Howard Riddle de la Cour de justice de Westminster eut rejetĂ© sa demande de mise en libertĂ© sous caution ; Assange doit rester en dĂ©tention au moins jusqu'au [198]. À Londres, le groupe baptisĂ© « Justice pour Assange » a appelĂ© Ă  manifester devant le tribunal de Westminster[160]. : aprĂšs l'avoir placĂ© en dĂ©tention provisoire depuis le (Ă  dessein allĂ©guĂ© – entre autres motifs invoquĂ©s – d'assurer sa sĂ©curitĂ©, face aux menaces dont il ferait l’objet), le juge Howard Riddle (du tribunal de Westminster) consent, finalement, Ă  la libĂ©ration anticipĂ©e de Julian Assange, sous condition subordonnĂ©e au versement d'une caution prĂ©alable[199] - [200].

Le Parquet britannique[note 9], fait immĂ©diatement appel de cette dĂ©cision ; consĂ©quence : Julian Assange reste potentiellement libĂ©rable, nĂ©anmoins, il doit demeurer en dĂ©tention provisoire, jusqu'Ă  ce que la Haute Cour de justice ait statuĂ©[199] - [200]. : la Haute Cour de Londres valide la demande de libertĂ© conditionnelle de Julian Assange[201] - [202]. Assange reste en libertĂ© surveillĂ©e, avec bracelet Ă©lectronique, dans l'Est de l'Angleterre, en attendant un procĂšs dont la date doit ĂȘtre annoncĂ©e vers le et par lequel il risque l'extradition vers la SuĂšde.

Le , aprĂšs une courte audience de procĂ©dure, la date du a Ă©tĂ© fixĂ©e pour l'audience plĂ©niĂšre de deux jours qui doit statuer sur l'extradition d'Assange vers la SuĂšde[203] ; la libertĂ© surveillĂ©e se poursuit au manoir de Ellingham Hall chez Vaughan Smith[204], avec pointage quotidien au poste de police de Beccles. : la justice britannique commence Ă  examiner la demande d'extradition de Julian Assange, formulĂ©e par la SuĂšde, dans le cadre d'une enquĂȘte le visant, concernant une allĂ©guĂ©e « agression sexuelle »[205]. Cette audience a Ă©tĂ© prolongĂ©e jusqu'au , puis reportĂ©e au [206]. : le juge anglais Howard Riddle du tribunal londonien de Belmarsh, statuant sur la forme de la procĂ©dure, a prononcĂ© la possible extradition de Julian Assange vers la SuĂšde d'ici dix jours. Assange a indiquĂ© qu'il ferait appel de ce jugement ; il dispose de sept jours pour interjeter officiellement appel devant la Haute cour de Londres[207] - [208] - [209] - [210]. L'appel est rejetĂ©[211], ainsi que celui deux ans plus tard devant la Cour SuprĂȘme du Royaume-Uni[212]. Julian Assange se rĂ©fugie alors Ă  l'ambassade d'Équateur Ă  Londres. En , le Groupe de travail sur la dĂ©tention arbitraire de l'ONU conclut cependant que Julian Assange est victime d’une dĂ©tention arbitraire et doit retrouver sa libertĂ© de mouvement[213].

SuĂšde

Depuis le , un mandat d'arrĂȘt international a Ă©tĂ© Ă©mis spĂ©cifiquement Ă  l'encontre de Julian Assange, par l'entremise d'Interpol[214] - [215] - [216], Ă  la suite de plaintes pour dĂ©lit de « sexe par surprise », improprement repris par des mĂ©dias sous le vocable de viol[217]. Bien qu'aucun lien officiel avec les publications de WikiLeaks n'ait Ă©tĂ© Ă©tabli, les dĂ©placements internationaux et les autres activitĂ©s de son porte-parole s'en retrouvent compliquĂ©s[62]. La sĂ©vĂ©ritĂ© de la justice suĂ©doise et le zĂšle des autoritĂ©s britanniques paraissent suspects aux yeux mĂȘme de fĂ©ministes. Des fuites de documents sur Internet concernant cette affaire ont Ă©tĂ© constatĂ©es par l'AFP le [218]. Julien Assange n'a jamais Ă©tĂ© mis en examen et les accusations d'agression sexuelle sont prescrites en aoĂ»t 2015 mais Ă  la demande de la justice suĂ©doise qui n'a pas levĂ© le mandat d'arrĂȘt le visant[219], les autoritĂ©s britanniques maintiennent une position invariablement rĂ©affirmĂ©e depuis 2012 de vouloir arrĂȘter Julien Assange en vue de son extradition dĂšs qu'il posera le pied dehors[220] - [221]. Ce dernier reste enfermĂ© dans l'ambassade d'Équateur, disant craindre en fait une extradition dĂ©guisĂ©e vers les États-Unis oĂč il est inculpĂ© pour la divulgation de documents menaçant leur sĂ©curitĂ©[222] - [223].

Suisse

: le Parti pirate suisse dĂ©pose une plainte pĂ©nale – auprĂšs du MinistĂšre public de la ConfĂ©dĂ©ration – contre PostFinance (organisme financier de La Poste), invoquant une violation du secret postal ayant prĂ©sidĂ© Ă  la fermeture ostentatoirement publique du compte que Julian Assange avait ouvert dans cet Ă©tablissement[224].

Bibliographie

Étude

Documentaire

Fiction

Organisations similaires

Il existe des alternatives à WikiLeaks, moins médiatiques, comme Secrecy News et Cryptome[229].

DDoSecrets (en) (Distributed Denial of Secrets)[230].

Notes et références

Notes

  1. (en) « The broader principles on which our work is based are the defence of freedom of speech and media publishing, the improvement of our common historical record and the support of the rights of all people to create new history. We derive these principles from the Universal Declaration of Human Rights. In particular, Article 19 inspires the work of our journalists and other volunteers »
  2. (fr) « Un extrait dudit document (publiĂ© en anglais) exprime ceci : Nous ne cherchons pas Ă  voler vos informations personnelles, pas plus que nous ne sommes intĂ©ressĂ©s par vos numĂ©ros de carte de crĂ©dit. Nous ne cherchons non plus pas Ă  attaquer les infrastructures critiques d'entreprises, telles que celles qui seraient affiliĂ©es Ă  MasterCard, Visa, PayPal, Amazon ou autres. Notre seul et unique objectif consiste Ă  sensibiliser la population Ă  l’existence pĂ©renne de WikiLeaks, i. e. : attirer l’attention des mĂ©dias, face aux mĂ©thodes sournoises employĂ©es par lesdites entreprises financiĂšres susnommĂ©es, lesquelles ne reculent devant rien pour tenter de saborder WikiLeaks, tout en s'acharnant Ă  rĂ©duire sa capacitĂ© de fonctionnement Ă  nĂ©ant. »
  1. Les URL et DNS d'accĂšs Ă  WikiLeaks sont parfois momentanĂ©ment perturbĂ©s, soit par une affluence trĂšs importante, soit par des manƓuvres malveillantes.
  2. Article 19 de la DĂ©claration universelle des droits de l'homme : « Tout individu a droit Ă  la libertĂ© d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas ĂȘtre inquiĂ©tĂ© pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de rĂ©pandre, sans considĂ©rations de frontiĂšres, les informations et les idĂ©es par quelque moyen d'expression que ce soit. »
  3. L'encart suivant était présent sur la page de soumission des articles : « NOTE: At the moment WikiLeaks is not accepting new submissions due to re-engineering improvements the site to make it both more secure and more user-friendly. Since we are not currently accepting submissions during the re-engineering, we have also temporarily closed our online chat support for how to make a submission. We anticipate reopening the electronic drop box and live chat support in the near future. »
  4. RĂ©pertoire des sites miroir sous : mirror.wikileaks.info ; il s'agit de l'url subsidiaire, mentionnĂ©e – en personne – par Julian Assange lui-mĂȘme, au cours d'un live chat online, organisĂ© le , Ă  l’attention des lecteurs du quotidien d’information britannique The Guardian.
  5. Le site wikileaks.org, sous l'IP 46.59.1.2, était redevenu actif dÚs le 3 décembre 2010 au soir.
  6. Hormis la seule extension « .info », affiliée au site désigné, Spamhouse n'émet aucune forme de réserve particuliÚre, quant à la fiabilité des « autres » sites miroirs promus par WikiLeaks.
  7. Les hacktivistes – contraction de hackers et activistes (que l'on pourrait Ă©galement traduire par : cybermilitants, cyberrĂ©sistants, voire cyberactivistes) – sont des hackers, dont la motivation est principalement idĂ©ologique.
  8. C’est sur ce dit compte suisse qu’auraient dĂ» ĂȘtre versĂ©s des dons spĂ©cifiquement destinĂ©s Ă  assurer la dĂ©fense de Julian Assange.
  9. , en sa qualitĂ© de reprĂ©sentant des intĂ©rĂȘts de la justice suĂ©doise

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