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MĂšme Internet

élément ou phénomÚne repris et décliné en masse sur internet

Pour les articles homonymes, voir Meme (homonymie).

Un mĂšme Internet[1],[2] est un Ă©lĂ©ment ou un phĂ©nomĂšne repris et dĂ©clinĂ© en masse sur Internet. Il s'agit d'une francisation de l'anglais « Internet meme ». Il se prononce /miːm/ en anglais[3],[4] et /mɛm/ en français[5]. D'aprĂšs l'Oxford English Dictionary, un meme, au sens gĂ©nĂ©ral, est un Ă©lĂ©ment culturel ou comportemental qui se transmet d'un individu Ă  l'autre par imitation ou par d'autres moyens non gĂ©nĂ©tiques[4].

Origine

Article détaillé : MÚme.

Le terme de « mĂšme » est proposĂ© pour la premiĂšre fois par Richard Dawkins dans Le GĂšne Ă©goĂŻste (1976) par dĂ©formation du terme mimesis (« imitation », en grec ancien) par analogie avec le mot gĂšne ainsi que le mot français « mĂȘme »[6].

Selon Dawkins, dans le domaine mental, les mÚmes sont des réplicateurs, comparables à ce titre aux gÚnes, mais responsables de l'évolution de certains comportements animaux et des cultures[6].

En 1996, une image informatique représentant un nourrisson dansant sur un fond noir est rapidement partagée sur le Web. Ce gif animé est souvent considéré comme l'un des premiers mÚmes Internet[7].

Description

Exemple de mÚme internet commun associé à Wikipédia.

Dans sa forme la plus sommaire, un mĂšme Internet est une idĂ©e ou un concept simple, propagĂ© Ă  travers le web. Cette idĂ©e peut prendre la forme d'un hyperlien, d'une vidĂ©o, d'un site Internet, d'une image, d'un hashtag, d'un personnage rĂ©current, d'un GIF ou simplement d'une phrase ou d'un mot. Ce mĂšme peut ĂȘtre propagĂ© par plusieurs personnes par le biais de rĂ©seaux sociaux (par exemple via les neurchis sur Facebook, ou les hashtags sur Twitter), de blogs, de messageries instantanĂ©es, d'actualitĂ©, et autres services Internet[8].

Il peut parfois changer avec le temps, par hasard ou du fait d'un commentaire, d'imitations ou d'une parodie. Les mÚmes Internet peuvent évoluer et trÚs vite se répandre sur Internet de maniÚre virale, atteignant souvent une popularité mondiale et disparaissant quelques jours aprÚs leur publication. Ils sont répandus par les internautes, volontairement, et par pair-à-pair, plutÎt que de maniÚre prédéterminée et automatique. Le mÚme désigne ainsi des unités d'informations échangeables et autoréplicables qui constituent, lorsqu'elles sont rassemblées, un mÚmeplexe. La survie de ces unités dépend de la transmission de l'information par imitation entre individus[8].

L’élĂ©ment humoristique est un facteur trĂšs important pour les mĂšmes. Une communication dĂ©calĂ©e par rapport Ă  un contexte en combinaison avec des images est bien souvent la base des mĂšmes sur Internet[9]. Chaque membre de la communautĂ© cherche Ă  se faire une place en introduisant ou modifiant des mĂšmes. L'imitation entre pairs induit implicitement une compĂ©tition crĂ©ative pour se faire remarquer et engendrer collectivement le buzz[10].

Leur croissance et leur impact rapide ont attiré l'attention de chercheurs et des industriels[11]. En théorie, les chercheurs déterminent quels sont les mÚmes les plus populaires qui pourront rester le plus longtemps sur Internet. Commercialement, ils sont utilisés en tant que marketing viral, aperçus comme publicités de masse. La communauté virtuelle (exemples : TED Talks, Digg) a assimilé ce thÚme pour encourager la génération et la popularité de célÚbres mÚmes[12].

L'interprétation d'un mÚme, lorsqu'il s'agit d'une image comprise dans un contexte de divertissement destiné à un large public, utilise des codes sémiotiques trÚs simples comme l'hyper-intelligibilité et l'expressivité faciale. Le spectateur fait ainsi appel à des outils sociaux préexistants, contrairement à un savoir qui serait propre à l'image. L'adaptation à ces mécanismes cognitifs forme une culture visuelle autonome[13].

Types et utilisations

Les officines de relations publiques, les publicitaires et les commerçants ont adopté les mÚmes Internet sous la forme de marketing viral ou de « guérilla marketing », essayant ainsi de créer un « buzz »[14] pour promouvoir un produit ou service.

Certains publicitaires utilisent les mĂšmes Internet pour crĂ©er un intĂ©rĂȘt pour des films qui, autrement, ne bĂ©nĂ©ficieraient d'aucune publicitĂ© positive auprĂšs du public. Le film de 2006 Des serpents dans l'avion (Snakes on a Plane) a bĂ©nĂ©ficiĂ© de plus de publicitĂ© grĂące Ă  cette mĂ©thode[15]. UtilisĂ© dans le contexte des relations publiques, le terme mĂšme serait plus perçu comme Ă©tant un « buzzword » plutĂŽt qu'un propre mĂšme Internet[16].

D'aprĂšs le maĂźtre de confĂ©rences Étienne Candel, ces appropriations des productions culturelles engendrent une lexicalisation du mĂšme. C'est-Ă -dire que son usage fait apparaĂźtre une nouvelle strate Ă  la structure de notre langage[8]. Certains internautes utilisent des mĂšmes pour appuyer leurs convictions sur des blogs ou lors de discussions[17]. Quelques sites web personnels, par exemple, sont Ă  l'origine de mĂšmes Internet bien connus[12].

Pour Albin Wagener, linguiste spĂ©cialisĂ© dans l'analyse de discours numĂ©riques, les mĂšmes (y compris leur forme en gifs) procĂšdent d'une nouvelle forme de narrativitĂ© permise par la nature mĂȘme des rĂ©seaux sociaux[18] et constituent un nouveau langage numĂ©rique qui modifie la maniĂšre de communiquer au sein des relations sociales[18]. En ce sens, ils invitent Ă  produire une analyse renouvelĂ©e de la sĂ©miotique numĂ©rique et de l'importance de l'hypernarrativitĂ©[19].

Les mĂšmes dans le monde politique

Pouvant ĂȘtre envisagĂ©s comme une forme moderne d’activisme en ligne, les mĂšmes politiques « [
] servent Ă  faire Ă©tat d’une opinion, Ă  participer au dĂ©bat normatif sur comment le monde devrait fonctionner, et sur la meilleure façon d’atteindre cet idĂ©al. »[20] Ils sont rĂ©alisĂ©s Ă  l’aide des mĂȘmes outils que le sont les autres mĂšmes, ils sont diffusĂ©s sur les mĂȘmes plateformes et possĂšdent le mĂȘme objectif, soit de faire rire ou de se moquer. Ils abordent des questions politiques en reprenant et rĂ©pĂ©tant une image donnĂ©e, ainsi qu’en employant un ton ironique, pouvant dĂ©border dans le cynisme et la dĂ©nonciation. Pouvant ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme de la propagande grise, lorsque basĂ©s sur des faits rĂ©els, les mĂšmes Ă  saveur politique naissent gĂ©nĂ©ralement d’un citoyen cherchant Ă  ridiculiser ou se moquer du pouvoir[21] mais ils peuvent Ă©galement ĂȘtre le fruit de l’équipe de communication d’un parti politique ou d’un candidat/Ă©lu. Il faut cependant ĂȘtre vigilant puisque des mĂšmes attribuant faussement des propos Ă  des groupes ou Ă  des individus politiques (propagande noire) peuvent se retrouver sur les rĂ©seaux sociaux. Il faut donc savoir diffĂ©rencier, comme dans le cas d’une nouvelle, ce qui est vrai (basĂ© sur un fait) de ce qui est faux (inventĂ© de toutes piĂšces)[22].

Exemple de mÚme internet : miroir ambigramme Penelope / bénévole doublement lisible par symétrie d'axe horizontal. Partagée des dizaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux, cette photo a fait le (bad) buzz de Penelope Fillon dÚs le lendemain de sa diffusion sur Wikimedia Commons, par plusieurs médias français, belges et suisses, le 6 février 2017.

On voue Ă  ces mĂšmes trois fonctions qui leur sont propres. Celles-ci peuvent s’entremĂȘler entre elles mais il est Ă©galement possible de n’en retrouver qu’une pour expliquer l’existence d’un mĂšme donnĂ©. La premiĂšre d’entre elles est l’utilisation des mĂšmes abordant la politique comme forme de persuasion ou comme « plaidoyer politique ». Il s’agirait par exemple qu’un individu (associĂ© Ă  un camp politique ou non) crĂ©e un mĂšme dĂ©nonçant ou approuvant les actions ou les idĂ©es d’un parti politique ou de l’un de ses membres dans le but de respectivement dissuader ou convaincre un Ă©lectorat de voter pour le parti ou le ou la candidat(e) dont il est question. La seconde fonction des mĂšmes politiques est de devenir une action populaire dans le but prĂ©cis d’alimenter un mouvement ou une cause populaire. Les mĂšmes concernant le mouvement de masse Kony 2012 en sont un bon exemple. La troisiĂšme fonction est la crĂ©ation de mĂšmes politiques comme mode d’expression et de discussion publique. C’est le mĂšme politique sous sa forme la plus « simple ». Ils sont facilement accessibles au grand public et permettent facilement de communiquer une opinion politique personnelle. Ils permettent de se positionner pour ou contre une situation faisant l’objet d’un dĂ©bat public. Ces mĂšmes n’ont pas toujours un agenda humoristique[21].

Les mĂšmes n’ont pas de « famille » politique. On en retrouve donc qui dĂ©fendent ou qui dĂ©noncent la gauche et d’autres la droite. Au Canada par exemple, un sujet chaud pour la gauche est le dĂ©bat sur les enjeux du rĂ©chauffement climatique alors que pour la droite, l’immigration retient principalement l’attention[22].

Le quotidien amĂ©ricain International Business Times a mis en ligne sur YouTube un reportage Ă  but instructif traitant de ce que sont les mĂšmes politiques et sur l’influence qu’ils ont sur le monde politique moderne. Cette vidĂ©o dĂ©fend l'idĂ©e qu’approximativement 60 % des millĂ©niaux amĂ©ricains consomment leurs nouvelles Ă  partir des rĂ©seaux sociaux tels que Facebook et Twitter, dĂ©laissant les mĂ©dias traditionnels. Tape-Ă -l’Ɠil, excitants, amusants, rapides Ă  consommer, sont des caractĂ©ristiques attribuĂ©es au mĂšmes. On dit de celles-ci qu’elles sont les raisons pour lesquelles les gens remarquent davantage les mĂšmes au dĂ©triment des nouvelles issues de quotidiens et de journaux[23].

À l’ùre des rĂ©seaux sociaux et de la technologie, les citoyens sont de plus en plus invitĂ©s Ă  non seulement participer aux campagnes Ă©lectorales mais Ă©galement Ă  la production de l’information sur l’actualitĂ© d’ordre politique. Cela prend nĂ©cessairement les mĂšmes d’intĂ©rĂȘt politique en compte. À cet effet, bien que les mĂȘmes politiques permettent une certaine libertĂ© d’expression et crĂ©ent un intĂ©rĂȘt pour la politique chez ceux qui les consomment, ils peuvent Ă©galement crĂ©er un « faux sens » d’action politique. Par leur nature humoristique, ces mĂšmes peuvent contribuer Ă  dĂ©construire l’importance des enjeux et des dĂ©bats politiques[24].

Walid Kechida, jeune internaute algĂ©rien et militant du Hirak a Ă©tĂ© condamnĂ© le Ă  trois ans de prison ferme pour avoir publiĂ© sur Facebook des mĂšmes moquant les autoritĂ©s notamment le prĂ©sident Abdelmadjid Tebboune et la religion. Ce verdict sĂ©vĂšre, assorti d’une amende de 500 000 dinars (3 000 euros), a Ă©tĂ© confirmĂ© Ă  l’Agence France-Presse par ses avocats. Le parquet de SĂ©tif (Nord-Est) avait requis cinq ans de prison contre M. Kechida, 25 ans, accusĂ© d’« offense au prĂ©sident », « aux prĂ©ceptes de l’islam » et d’« outrage Ă  corps constitué » [25]. Le militant, connu de la jeunesse de SĂ©tif, est restĂ© en dĂ©tention provisoire pendant neuf mois. Lors de son procĂšs en appel le 31 janvier 2021, sa peine a Ă©tĂ© rĂ©duite Ă  1 an de prison dont 6 mois ferme et 30 000 dinars (180 euros), lui permettant de quitter la prison.[26]

Analyser et comprendre un mĂšme

Le chercheur en sciences humaines et sociales AndrĂ© Gunthert propose une mĂ©thode d'analyse narrative des images sociales (dont le mĂšme fait partie) en s'appuyant davantage sur le rĂ©cit qu'elles comportent (explicite ou non) plutĂŽt que sur leur iconographie, bien que ces deux Ă©lĂ©ments ne puissent ĂȘtre dissociĂ©s pendant l'analyse[13].

Il s'agirait de :

  1. rechercher la signification dans l'énoncé ou le contexte du mÚme ;
  2. effectuer une synthÚse du message de la proposition visuelle ;
  3. se remémorer le message par l'exposition à l'image (lorsque le mÚme en est une).

En résumé, il faudrait effectuer une synthÚse « mnémotechnique » et donc faire appel au récit auquel le mÚme renvoie grùce au processus elliptique[13].

Le mĂšme relĂšve d'une logique industrielle qui n'accorde que peu d'intĂ©rĂȘt aux informations relatives Ă  sa crĂ©ation. « En effet, leur absence participe de l'appropriation de l'image et des remĂ©diations qui s'ensuivent, mais Ă©galement de leur circulation ». Leur apprĂ©hension et utilisation relĂšvent d'un savoir vernaculaire. L'individu qui observe un mĂšme n'Ă©tablit pas de signification uniquement en dĂ©chiffrant ses signes, ses symboles mais constitue aussi le sens de la narration grĂące Ă  « ses propres moyens », donc grĂące Ă  son vĂ©cu. Il s'agit d'une « co-construction » de signification[13].

Exemples de mĂšmes Internet

Article détaillé : Liste de phénomÚnes Internet.

Notes et références

  1. « Définition de « mÚme » sur larousse.fr »
  2. « mÚme Internet », Le Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  3. « Merriam-Webster Dictionary » (consulté le ).
  4. (en) « meme | Definition of meme in English by Oxford Dictionaries », sur Oxford Dictionaries | English (consulté le ) : « an element of a culture or system of behaviour passed from one individual to another by imitation or other non-genetic means ».
  5. « TÉLÉTOON la Nuit » (consultĂ© le )
  6. (en) Leighton et Edward J. Lopez, Madmen, Intellectuals, and Academic Scribblers, Stanford, Californie, Stanford University Press, , 209 p. (ISBN 978-0-8047-8097-1), chap. 5 (« How Ideas Matter for Political Change ») .
  7. « Trente ans d’innovations, de scandales et de mĂšmes : une chronologie du Web », sur Le Monde.fr (consultĂ© le ).
  8. Arte, bits magazine
  9. (en) Charalambos Konstantineas, George Vlachos, « Internet Memes. Humor in late modernity and encroachment upon the mainstream » [PDF], sur Inter-disciplinary.net, (consulté le ).
  10. AA Casilli, « Pour une sociologie du #troll », sur Bodyspacesociety.eu, (consulté le ).
  11. (en) Kempe, David et Kleinberg, Jon et Tardos, Maximizing the spread of influence through a social network [« L'influence à travers les réseaux sociaux »], ACM (lire en ligne) .
  12. (en) Karl Hodge, « It's all in the memes [« Tout est dans le mÚme »] », sur The Guardian, (consulté le ).
  13. André Gunthert, « Pour une analyse narrative des images sociales », sur rfmv.fr (consulté le ).
  14. « Qu'est-ce qu'un mÚme ? », sur Le Télégramme.com, (consulté le ).
  15. (en) David Carr, « Hollywood bypassing critics and print as digital gets hotter », sur New York Times (consulté le ).
  16. (en) « Internet memes » (consulté le ).
  17. Damien Leloup, « Le mĂšme, ou l'art du dĂ©tournement humoristique sur Internet », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )  :

    « Mais les mÚmes sont aussi occasionnellement utilisés pour transmettre une opinion ou un message politique ; ainsi le Pepper spraying cop, détournement d'une photographie d'un policier utilisant du gaz lacrymogÚne contre des manifestants pacifiques lors d'un sit-in du mouvement Occupy. »

  18. (en) Albin Wagener et Fernanda Arreola, « MĂšmes et GIFS, moins futiles qu’on ne le pense », sur The Conversation (consultĂ© le )
  19. (en) Albin Wagener, « Hypernarrativity, Storytelling, and the Relativity of Truth: Digital Semiotics of Communication and Interaction », Postdigital Science and Education,‎ (ISSN , DOI , lire en ligne, consultĂ© le )
  20. (en) Christopher Lehman, Nicholas J. Rowland et Jeffrey A. Knapp, « Memes in Digital Culture », The Information Society,‎ , p. 162-163 (ISSN , DOI , lire en ligne)
  21. Pronovost, Maxime. «Les mÚmes internet politiques : dénonciation, citoyenneté digitale et transformation de l'engagement politique. » Mémoire de M.A. Université du Québec, 2016.
  22. Simon-Olivier Lorange, « Les mÚmes politiques sous la loupe », sur La Presse,
  23. (en) [vidéo] Lillywhite, James. Are Memes Changing Politics?, 20 septembre 2017.
  24. (en) Domagoj Bebić et Marija Volarevic, « Do not mess with a meme: the use of viral content in communicating politics », Communication & Society,‎ , p. 43-56 (ISSN , lire en ligne)
  25. Lemonde et AFP, « AlgĂ©rie : un internaute condamnĂ© Ă  trois ans de prison pour des mĂšmes anti-pouvoir », Lemonde,‎ (lire en ligne)
  26. « Algérie: libération de Walid Kechida, le partisan du Hirak poursuivi pour des mÚmes », sur RFI, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Ouvrages

  • Julien Évrard (ill. Yurie Lottie), Cinquante icĂŽnes du net Ă  connaĂźtre pour vous la pĂ©ter dans les soirĂ©es mondaines, Rennes, VoxMakers, , 80 p. (ISBN 978-2-9559992-0-2)
  • François Jost, Du pareil au mĂšme, Bruxelles, DegrĂ©s, (ISSN ), pp. c-c 25

Articles de presse

  • Astrid Girardeau, « Il "mĂšme" un peu, beaucoup... », LibĂ©ration,‎ (lire en ligne)
  • Fernanda Arreola et Albin Wagener, « MĂšmes et GIFS, moins futiles qu’on ne le pense », The Conversation,‎ (lire en ligne)
  • Albin Wagener, « Sco pa tu manaa, le premier "mĂšme de l'Ă©tĂ©" que personne ne comprend », Marianne,‎ (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes