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Uniform Resource Locator

Une[1] - [2] URL (sigle de l’anglais : Uniform Resource Locator, littéralement « localisateur uniforme de ressource »), couramment appelée adresse web, est une chaîne de caractères uniforme qui permet d'identifier une ressource du World Wide Web par son emplacement et de préciser le protocole internet pour la récupérer (par exemple http ou https). Elle peut localiser divers formats de données : document HTML, image, son....

Description

Exemple d'URL dans un navigateur web.

Les URL constituent un sous-ensemble des identifiants uniformes de ressource (Uniform Resource Identifier, URI), identifiants uniques d'accès à une ressource. La syntaxe d'une URL est décrite dans la RFC 3986[3].

Une URL, outre les adresses web, concerne d'autres ressources, selon d'autres schémas, par exemple :

Adresse web

Les URL sont une création du World Wide Web et sont utilisées pour identifier les pages et les sites web. Elles sont aussi appelées par métonymie adresses web. L'article sur les adresses web porte sur l'identité des sites web et les aspects techniques, économiques et juridiques qui s'y rattachent, ainsi que des différentes traductions en français de l'acronyme URL.

Cet article décrit les URL en tant que standard technique : toutes les formes qu'elles peuvent prendre, notamment pour pointer des ressources hors du Web, ainsi que les principaux usages techniques.

En France, d'après le Journal officiel de la République française du , « URL » peut être traduit par adresse réticulaire ou adresse universelle[4] mais il n'est pas passé dans l'usage.

Le domaine de premier niveau est l'Ă©quivalent de la racine de l'arbre d'arborescence et le second niveau Ă©quivalent Ă  une sous partie "une branche" de l'arbre.

Usages

Les URL ont été créées pour indiquer avec une notation (d'où l'adjectif « uniforme ») aux navigateurs web comment accéder à toutes les ressources d'Internet.

Hyperliens

Chaque hyperlien du web est construit avec l'URL de la ressource pointée, insérée avec une certaine syntaxe dans un document source (ou dans un programme ou dans une interface utilisateur) qui le contient pour indiquer la localisation d'une autre ressource (un document) ou fragment de ressource (une ancre cible dans cet autre document, qui peut aussi être lui-même). Lorsqu'on active un hyperlien, le navigateur web peut présenter son URL dans une barre d'état (voir ci-dessous pour la « barre d'adresse »).

Un hyperlien peut aussi être construit de façon externe au document lui-même, dans une base de données référençant toutes les paires (URL source, URL cible) entre une zone activable d'un document source et une ancre cible dans un document (qui peut être le même que le document source contenant la zone activable).

L'hyperlien peut aussi être construit de façon inversée, en insérant dans le document cible l'URL de la zone source.

Barre d'adresse

Chaque navigateur web dispose d'une barre d'adresse affichant l'URL de la ressource consultée. Inversement, l'utilisateur peut saisir une URL dans cette barre pour consulter la ressource correspondante.

Si le support le permet, on peut aussi trouver l'URL correspondant à un lien en positionnant la souris sur l'image ou le texte approprié. L'URL peut alors être présentée dans une barre d'état ou une bulle d'information.

Dans les versions récentes de certains navigateurs, comme Google Chrome, la barre d'adresse n'affiche plus l'URL complète réelle. Le protocole (ex. : http ou https) ou le préfixe « www » peuvent être masqués car implicites[5] - [6].

Historique de navigation

Les navigateurs web conservent un historique des URL consultées. Cela leur permet de reconnaître et présenter de manière distinctive les hyperliens vers des ressources déjà consultées.

Pages favorites

Il suffit Ă  un navigateur web de conserver l'URL d'une ressource pour constituer une liste de favoris (ou marque-pages). Lorsqu'un titre de ressource existe, les navigateurs le conservent aussi, ce qui permet d'afficher le titre d'une page plutĂ´t que son URL.

Syntaxe

Une URL est une chaîne de caractères combinant les informations nécessaires pour indiquer à un logiciel comment accéder à une ressource Internet. Ces informations peuvent notamment comprendre le protocole de communication, un nom d'utilisateur, un mot de passe, une adresse IP ou un nom de domaine, un numéro de port TCP/IP, un chemin d'accès, une requête.

Les informations nécessaires varient selon la ressource et le contexte d'utilisation de l'URL. En outre un identificateur de fragment peut être ajouté à la fin d'une URL pour identifier un élément à l'intérieur de la ressource. Bien que l'identificateur de fragment ne fasse pas formellement partie de l'URL, il est également décrit dans cet article et dans les standards techniques.

URL absolue

Diagramme syntaxique indicant la structure générale d’une URL. Une URL absolue permet d'indiquer comment accéder à une ressource indépendamment de tout contexte où elle peut être précisée ou transmise. Elle commence par l'indication d'un schéma de représentation (spécifique au protocole de communication utilisé pour accéder à cette ressource), suivi de l'ensemble des paramètres permettant de localiser sur le réseau le service hébergeant la ressource, puis permet de préciser à ce service le nom d'une ressource à traiter, transmettre des données de traitement, acheminer et récupérer les résultats, puis de préciser éventuellement quelle partie de ce résultat sera utilisée.

Exemple : http://Jojo:lApIn@www.exemple.com:8888/chemin/d/acc%C3%A8s.php?q=req&q2=req2#signet

  • Protocole, normalement obligatoire (mais certains clients web peuvent tenter de dĂ©terminer le protocole Ă  partir de la forme du nom du service codĂ© ci-dessous) :
  • Localisation complète de la ressource, reprĂ©sentĂ©e selon le protocole de reprĂ©sentation ci-dessus :
    • emplacement du service hĂ©bergeant la ressource sur l’espace du rĂ©seau global :
      • // : chaĂ®ne de caractères pour les protocoles dont la requĂŞte comprend un chemin d'accès, permettant de prĂ©ciser et localiser le service avant ce chemin,
      • donnĂ©es d’authentification (optionnelles, le service peut les demander sĂ©parĂ©ment de façon plus sĂ©curisĂ©e que via l’URL) :
        • Jojo : nom d’utilisateur, notamment utile pour accĂ©der Ă  des parties non publiques d'un site web,
        • : : caractère de sĂ©paration si un mot de passe est indiquĂ©,
        • lApIn : mot de passe de l'utilisateur, indiquĂ© ici « en clair »,
        • @ : caractère terminant les donnĂ©es d'identification prĂ©sentes avant le nom du service.
      • www.exemple.com : nom de domaine du service ; on peut parfois utiliser plutĂ´t son adresse IP. Si le nom de service ou l’adresse peuvent contenir des caractères rĂ©servĂ©s comme :, le nom de service ou l'adresse sera encadrĂ© de crochets doubles [[ ]]. Lui-mĂŞme se dĂ©compose en:
      • indication optionnelle d’un numĂ©ro de port (au cas oĂą le mĂŞme serveur possède des services n’utilisant pas le port par dĂ©faut pour le protocole de communication) :
        • : : caractère indiquant qu’un numĂ©ro de port est prĂ©cisĂ© en suffixe,
        • 8888 : numĂ©ro de port TCP/IP du serveur HTTP, doit ĂŞtre prĂ©cisĂ© lorsqu’il ne s’agit pas du port standard pour le protocole utilisĂ© (qui est 80 pour HTTP, 21 pour FTP…),
        • [2001:db8::1234]:8888 : Dans le cas d'une adresse IPv6, si on veut spĂ©cifier le port, il est obligatoire de mettre l'adresse entre crochets pour ne pas confondre le port et l'adresse.
    • Nom complet de la ressource Ă  demander sur le service une fois connectĂ© :
      • /chemin/d/ : chemin absolu (commençant par un /) sur le service contenant la page web, obligatoire pour les services Ă  chemin d’accès (par dĂ©faut ce chemin sera /),
      • acc%C3%A8s.php : nom de la page web, optionnel (de nombreux services web dĂ©terminent un nom de ressource par dĂ©faut pour chaque chemin indiquĂ©). On remarque qu’un caractère non ASCII comme « è » est codĂ© en « %C3%A8 »[7]. L'extension n'a aucune signification directe pour le client, mais en revĂŞt parfois pour le serveur qui l’utilise localement pour savoir comment traiter la ressource demandĂ©e et la prĂ©senter au client.
    • DonnĂ©es supplĂ©mentaires optionnelles, transmises au service lors de la demande Ă  la ressource :
      • ? : caractère de sĂ©paration obligatoire pour indiquer que des donnĂ©es complĂ©mentaires suivent.
      • q=req&q2=req2 - chaĂ®ne de requĂŞte, traitĂ©e par la page web sur le serveur.
  • DonnĂ©es supplĂ©mentaires optionnelles, pour l’exploitation de la ressource après son obtention par le logiciel client (non transmises dans la requĂŞte au service) :
    • # : caractère de sĂ©paration obligatoire pour indiquer un signet ou une balise,
    • signet : identificateur du signet ou de la balise. Il s’agit d’un emplacement Ă  l’intĂ©rieur de la page web retournĂ©e par le service, cette donnĂ©e sera traitĂ©e par le navigateur web.

Quelques exemples pratiques :

  • URL de WikipĂ©dia :
    http://fr.wikipedia.org/
  • URL de cette page sur WikipĂ©dia :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Uniform_Resource_Locator
  • URL d'un fichier sur un site FTP :
    ftp://ftp.rfc-editor.org/in-notes/rfc2396.txt
  • URL d'un lien (mailto) vers une adresse courriel :
    mailto:quidam@exemple.com
  • URL d'un forum de discussion de Usenet :
    news:fr.comp.infosystemes.www.auteurs
  • URL d'un site Gopher :
    gopher://gopher.quux.org/
  • URL d'un fichier de l'ordinateur:
    file:///C:/Users/Public/Desktop/Microsoft%20Word.lnk
    Le protocole file:/// n'est pas obligatoire (dans ce cas, la syntaxe est un peu différente):
    C:\Users\Public\Desktop\Microsoft Word.lnk

URL relative

Les protocoles utilisant un chemin hiérarchique permettent l'utilisation d'URL relatives. Une URL relative ne contient ni protocole ni nom de domaine. Ceux-ci sont déduits à partir de l'URL de la ressource contenant l'URL relative.

Les URL relatives sont souvent utilisées pour les hyperliens à l'intérieur d'un même site web. Si le document d'URL http://fr.wikipedia.org/wiki/Web contient l'URL relative Navigateur, cela correspond à http://fr.wikipedia.org/wiki/Navigateur. Les URL relatives sont directement inspirées de la syntaxe des systèmes de fichiers Unix. L'usage d'URL relatives permet de ne pas avoir à reprendre l'ensemble des liens lors du changement d'adresse d'un site.

L'URL :

  • ./ correspond au dossier actuel ;
  • ../ correspond au dossier parent ;
  • / correspond au dossier racine.

Histoire

RFC 1630

Le RFC 1630[8] est publié en par Tim Berners-Lee. C'est un mémo, publié en attendant que l'Internet Engineering Task Force (IETF) termine son travail sur les URI. Ce RFC documente la pratique contemporaine sur le Web, et n'est explicitement pas destiné à devenir une norme.

Media Resource Locator

Media Resource Locator (MRL) est une chaîne de caractères utilisée pour identifier des ressources multimédia sur le World Wide Web ou en local (c’est-à-dire sur l'ordinateur de l'utilisateur). Le terme MRL est une analogie avec le terme URL.

Une MRL est utilisée pour la lecture de contenu multimédia en streaming sur Internet, de même que par certains lecteur multimédias comme VLC media player et Xine.

Notes et références

  1. « URL », sur Larousse (consulté le ).
  2. « URL », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française.
  3. (en) « Uniform Resource Identifier (URI): Generic Syntax », Request for comments no 3986, .
  4. Vocabulaire de l'informatique et de l'internet, Journal officiel, 16 mars 1999
  5. (en) Liam Tung, « Chrome 69 kills off www in URLs: Here's why Google's move has made people angry », sur ZDNet (consulté le ).
  6. (en) « Chrome 76: no more https or www in address bar », sur Ghacks (consulté le ).
  7. Au moyen d’un codage de caractère Unicode sous la forme UTF-8 avant transformation des octets non ASCII en notation hexadécimale à deux chiffres par octet.
  8. (en) « Universal Resource Identifiers in WWW », Request for comments no 1630, .

Voir aussi

Articles connexes

Standardisation (en anglais)

Documents définissants les recommandations et normalisations liées aux URL :

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.