AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Conflit basque

Conflit basque[2] - [3] - [4] - [5] - [6] - [7] désigne l'opposition idéologique, la confrontation armée, la période de troubles et de tensions ainsi que la série d'attentats, survenues entre l'indépendantisme basque et les gouvernements français et espagnol. Il débute en 1959 avec les premiers attentats d'Euskadi ta Askatasuna (« Pays basque et liberté » en basque, plus connu sous l'acronyme ETA) en Espagne. Au Pays basque nord, les premiers attentats eurent lieu avec le groupe Iparretarrak dans les années 1970.

Conflit basque
Description de l'image Basque conflict.jpg.
Informations générales
Date 1959 -
Lieu Pays basque
Issue Abandon de la lutte armée par l'ETA
Belligérants
Drapeau de l'Espagne Espagne
Drapeau de la France France
Conflit basque :
ETA
Iparretarrak
Irrintzi
Hordago
Euskal Zuzentasuna
Iraultza
CAA
Anti-indépendantistes :
GAL
Guerrilleros de Cristo Rey
Batallón Vasco Español
Acción Nacional Española
ATE
AAA
GAE
Pertes
Policiers/Militaires : 500 tués


Civils : 372 tués
Total : ~ 1300 tués
Iparretarrak : 6 tués
Iraultza : 3 tués
CAA : 8 tués
ETA : 350 tués[1]

Conflit basque

La confrontation armée est dans les premiÚres années du conflit dirigée essentiellement contre le gouvernement franquiste, mais se poursuit et augmente encore en violence dans les années qui suivent l'avÚnement de la démocratie en Espagne.

Dans les premiĂšres annĂ©es du conflit pendant lesquelles la violence est limitĂ©e, le conflit est soutenu par de trĂšs larges pans de l’opinion publique basque, mais aussi internationale. Inversement, Ă  proportion que la dĂ©mocratie s’impose en Espagne et que la violence semble devenir « aveugle », le soutien populaire au conflit armĂ© se rĂ©duit. À partir des annĂ©es 90, des manifestations de plus en plus importantes ont lieu au Pays basque et dans le reste de l'Espagne contre le terrorisme et la violence armĂ©e.

AprĂšs avoir connu un point culminant dans les annĂ©es 1980 (ETA/IK contre BVE/GAL), le conflit basque entre en voie de rĂ©solution en 2011 avec l'annonce par ETA de l'arrĂȘt dĂ©finitif de son activitĂ© armĂ©e. Le , l'ETA annonce sa dissolution et la fin de son combat politique[8].

Vue d'ensemble

Durant le régime de Franco

Le conflit débute en 1959 en plein régime franquiste. L'organisation Euskadi ta Askatasuna (« Pays basque et liberté » en basque, plus connu sous l'acronyme ETA) qui luttait alors pour la chute de ce régime, fut bientÎt rejointe par une mouvance révolutionnaire et indépendantiste, car l'Espagne de Franco ne laissait pas de place à la culture basque ainsi qu'à la langue qui avait presque disparu de la sphÚre publique.

AussitĂŽt, les militants de l'ETA affirment leur volontĂ© d'obtenir par « la lutte armĂ©e Â» l'indĂ©pendance du Pays basque[9]. En dĂ©cembre 1959, les premiĂšres charges explosives sont placĂ©es dans les commissariats de police et des casernes de la garde civile. Dans l'Ă©tĂ© 1960, plusieurs bombes Ă©clatent dans les gares du Pays basque[9]. Le premier mort est un bĂ©bĂ© de 22 mois qui succombe de ses blessures Ă  la suite de l'explosion d'une bombe dans la gare d'Amara de Saint-SĂ©bastien[9]. La responsabilitĂ© de l'attentat non revendiquĂ© ne sera connue que plusieurs dĂ©cennies aprĂšs[9].

La premiĂšre stratĂ©gie politico-militaire de l'ETA, en termes strictement thĂ©oriques, commence Ă  se dĂ©velopper avec l'adoption du concept de « guerre rĂ©volutionnaire », promu dans l'un des premiers idĂ©ologues de l'ETA, Federico Krutwig, un livre intitulĂ© Vasconia Ă©crit sous le pseudonyme de Fernando Sarrailh de Ihartza en 1962. En plus d'occuper une place centrale dans les dĂ©buts de l'histoire de l'ETA, l'ouvrage fait explicitement rĂ©fĂ©rence aux processus de rĂ©sistance nationale et de dĂ©colonisation en AlgĂ©rie, en Tunisie, Ă  Chypre, ainsi qu'Ă  la rĂ©volution cubaine. Dans un contexte socio-politique oĂč la relation entre le rĂ©gime et les indĂ©pendantistes basques est basĂ©e sur la violence, l'idĂ©e de lutte armĂ©e est adoptĂ©e par la jeune gĂ©nĂ©ration basque avec une relative facilitĂ©[10]. En 1964, sous l'influence des membres maoĂŻstes, les militants adoptent les principes de la « guerre rĂ©volutionnaire »[9].

En 1965, commencent les attaques à main armée et l'encaissement de l'impÎt révolutionnaire (extorsion de fonds auprÚs de certaines cibles : individus considérés comme ennemis, entreprises...).

Le 7 juin 1968, le policier José Pardines Arcay est abattu. L'auteur, chef de l'ETA, Txabi Etxebarrieta, est abattu par la police. Le 2 août, en représailles, le commissaire Melitón Manzanas est abattu par ETA. Pour la premiÚre fois, l'organisation fait la une des journaux[9].

En 1973, un attentat tue Luis Carrero Blanco, alors chef du gouvernement et successeur probable du dictateur Francisco Franco. Cette attaque eut un rÎle important dans la chute du régime mis en place par Franco qui disparut en 1975.

AprÚs la transition démocratique espagnole

Paradoxalement, l'avÚnement de la démocratie en Espagne en 1977 n'a pas pour conséquence de faire baisser le nombre des attentats. Au contraire, le bilan de ceux-ci et des séquestrations d'entrepreneurs et de personnalités publiques s'alourdit fortement. Ainsi, entre 1960 et 1975, le nombre des victimes de l'ETA est de 44 personnes. Il sera de 118 victimes en 1980, l'année la plus sanglante[9].

Une fresque républicaine à Belfast montrant sa solidarité avec le nationalisme basque.

Dans un contexte Ă©conomique difficile qui voit, Ă  partir de 1975, le Pays basque entrer dans un cycle de dĂ©sindustrialisation avec la fermeture des hauts fourneaux, de mines et de chantiers navals , qui affecte en particulier l’agglomĂ©ration de Bilbao, le mouvement social se mĂȘle la thĂ©matique nationale. Il est parfois violemment rĂ©primĂ© par la police espagnole (vingt-deux morts entre 1974 et 1975 au Pays basque et en Navarre)[11]. De surcroĂźt, sous l’administration de Felipe Gonzalez, l’État espagnol met sur pied des groupes de mercenaires, les Groupes antiterroristes de libĂ©ration (GAL), chargĂ©s d'assassiner des membres d'ETA en Espagne et en France[12] - [13]. Ces assassinats de militants nationalistes connaissent un Ă©cho considĂ©rable, les abertzales s’imposant par « une occupation massive et bruyante de la rue, des manifestations entretenant la perspective d’une guerre exaltante, des peintures murales, des concerts de rock rythmant la haine contre les ennemis, et le soutien des mairies gagnĂ©es par les urnes »[11]. Cette situation a pour consĂ©quence que, dans les annĂ©es 1980, l’organisation armĂ©e est encore perçue comme le reflet d’une violence plus gĂ©nĂ©ralisĂ©e sans ĂȘtre encore dĂ©noncĂ©e comme la cause principale de la violence[11].

Durant cette pĂ©riode, alors que tout Ă©vĂ©nement concernant un prisonnier ou un membre de l’ETA donne lieu Ă  des dĂ©monstrations publiques de solidaritĂ© notamment dans les mairies tenues par le bras politique de l’ETA, au contraire, les trois quarts des attentats de la part des mouvements indĂ©pendantistes ne font l’objet d’aucune rĂ©ponse institutionnelle ou citoyenne. Quelques artistes et intellectuels signĂšrent un appel Ă  la pacification, mais sans oser Ă©voquer nommement l’ETA. A posteriori, le silence et la soumission des annĂ©es 1980 sont perçus comme une des causes de l’ampleur et de la durĂ©e du terrorisme. Cette marginalisation des victimes du terrorisme a Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©e par les collectifs de personnes victimes de la violence de l’ETA accusant « la sociĂ©tĂ© basque » de vouloir les oublier aujourd’hui[11].

Fernando Savater, philosophe engagé contre le terrorisme au Pays basque et porte-parole de l'association ¥Basta Ya!

DiffĂ©rents mouvements et associations prĂŽnent alors la fin des violences et condamnent la stratĂ©gie armĂ©e : en 1985 est crĂ©Ă©e, la coordination « Geste pour la paix du Pays basque » (Gesto por la Paz de Euskal Herria) fondĂ©e par des chrĂ©tiens de gauche et des membres du parti nationaliste basque Euskadiko Ezkerra, rival de Herri Batasuna, considĂ©rĂ©e comme la branche politique de l'ETA. Puis, naissent en 1991 de Denon Artean (Ensemble), en 1998 du Foro Ermua, aprĂšs le meurtre de Miguel Angel Blanco conseiller municipal de Ermua, Basta Ya (Ça suffit), en 1999, une initiative citoyenne espagnole engagĂ©e activement pour la tolĂ©rance dont la notoriĂ©tĂ© est diffusĂ©e auprĂšs d’un large public grĂące notamment Ă  Fernando Savater, philosophe renommĂ©, dont il est le porte-parole[11].

À partir de 1989, les gouvernements espagnols de gauche comme de droite poursuivent une politique de dispersion des prisonniers sur l’ensemble du territoire espagnol, y compris les Ăźles Canaries, afin d’affaiblir le mouvement indĂ©pendantiste. Cette dĂ©cision posa un problĂšme majeur pour l’organisation armĂ©e qui tenta d’obliger le gouvernement Ă  rapprocher les prisonniers par des actions spectaculaires[11]. En 1997, l’ETA kidnappa Miguel Ángel Blanco, un jeune Ă©lu du Parti populaire, et menaça de le tuer, rĂ©clamant le rapprochement de tous les prisonniers sous 48 heures[11]. Le jeune homme est tuĂ© en juillet 1997 en dĂ©pit d’une Ă©norme mobilisation, sans prĂ©cĂ©dent, contre l’organisation au Pays basque et dans toute l’Espagne : des centaines de milliers de manifestants Ă  Bilbao et plusieurs millions dans le pays[11] - [14]. Le symbole qui unit tous ces manifestants sont les paumes de leurs mains peintes en blanc levĂ©es vers le ciel. Ce symbole sera repris par plusieurs journaux en premiĂšre page quand l’ETA annonça la fin de la lutte armĂ©e[11].

À partir des annĂ©es 1990, la lutte policiĂšre contre l’ETA permet la capture de ses chefs et des membres de nombreux commandos : 450 personnes sont arrĂȘtĂ©es entre 2000 et 2003, 810 entre 2004 et 2011[11].

Le , ETA dĂ©clare un cessez-le-feu permanent. Le de la mĂȘme annĂ©e, ETA annonce l'abandon dĂ©finitif de la lutte armĂ©e[15]. Le Premier ministre espagnol JosĂ© Luis RodrĂ­guez Zapatero dĂ©crit cette dĂ©cision comme une « victoire pour la dĂ©mocratie, la loi et la raison ».

Dans les années qui suivent, ETA est confronté à de nombreuses découvertes de caches d'armes, ce qui affaiblit considérablement l'organisation.

Le , deux membres du groupuscule sĂ©paratiste, Oroitz Gurruchaga et Aramburu Xabier sont arrĂȘtĂ©s dans le sud de la France.

Le , une conférence historique a lieu à Paris, dans l'optique de mettre en place des pourparlers de paix devant mener au désarmement de l'organisation voire à sa dissolution.

Le , l'ETA annonce sa dissolution et la fin de son combat politique.

Bilan du conflit

Buste de Miguel Ángel Blanco, pris en otage puis exécuté par l'ETA. Sa détention et sa mort sont suivies de trÚs larges manifestations dans toute l'Espagne et au Pays basque

Les militants de l’ETA ont tuĂ© 857 personnes entre 1968 et 2011 et les groupuscules anti-ETA en ont assassinĂ© 62, chiffres auxquels il faut ajouter une derniĂšre victime en 2010, le gendarme français Jean Serge NĂ©rin. PrĂšs de la moitiĂ© des victimes de l’ETA sont des civils[11]. Ce bilan varie peu selon les sources[11].

En 2008, le journal El PaĂ­s dĂ©nombre 20 000 personnes directement concernĂ©es par le terrorisme : 12 518 personnes indemnisĂ©es, 8 000 officiellement reconnues comme « affectĂ©es » et 11 000 membres d’associations subventionnĂ©es[11]

Principaux groupes paramilitaires basques

Au Pays basque sud

  • Euskadi ta Askatasuna : d'idĂ©ologie marxiste, responsable de 828 morts depuis 1968, l'ETA est depuis 2009 trĂšs fragilisĂ©e par les arrestations et dĂ©couvertes de caches d'armes.
  • Iraultza (en) : petit groupe d'une vingtaine d'activistes actif au dĂ©but des annĂ©es 1990. Trois de ses membres furent tuĂ©s en action.
  • Les Comandos AutĂłnomos Anticapitalistas (es) : sĂ©rie de groupes responsables d'entre 25 et 30 morts entre 1978 et 1984, Ă  sa disparition la plupart des membres rejoignirent l'ETA. 8 activistes moururent en action.

Au Pays basque nord

  • Iparretarrak : militant pour l'autonomie du Pays basque nord entre 1970 et 2003, son chef principal fut Philippe Bidart.
  • Irrintzi : actif depuis 2006, militant pour les intĂ©rĂȘts basques en France, luttant contre la spĂ©culation immobiliĂšre et le tourisme de masse entre autres. Deux militants furent arrĂȘtĂ©s en [16].
  • Hordago : groupe actif dans les annĂ©es 1980, luttant pour l'indĂ©pendance.
  • Euskal Zuzentasuna : actif entre 1977 et 1979, responsable de 11 attentats, il se fondit ensuite dans Iparretarrak.

Anti-indépendantistes

  • Groupes antiterroristes de libĂ©ration : actif entre 1983 et 1987 le GAL luttait contre ETA. Il est responsable de plus d'une trentaine de morts et d'une cinquantaine de blessĂ©s.
  • BatallĂłn Vasco Español : actif entre 1975 et 1981 le BVE fut l'un des plus importants groupes armĂ©s anti-indĂ©pendantistes. On lui attribue plus d'une trentaine de morts.
  • Guerrilleros de Cristo Rey
  • Anti-Terrorismo ETA : actif avant le GAL entre 1973 et 1975
  • AcciĂłn Nacional Española
  • Groupes antiterroristes espagnols

Enjeux mémoriels

La sortie du conflit n'a pas réglé les enjeux mémoriels qui le concerne.

Il existe un fossĂ© entre les militants de la gauche abertzale qui affirment que l’ETA a fait ce choix belliqueux pour affronter un « ennemi » espagnol, le nationalisme basque Ă©tant par essence dĂ©mocratique puisqu’il serait dans la nature du peuple basque de former un État indĂ©pendant et les associations de victimes qui s’opposent frontalement Ă  cette « thĂ©orie du conflit », pour qui il n’y a pas eu guerre, mais l’agression d’une « organisation totalitaire contre des citoyens dĂ©sarmĂ©s » et qui voient dans la fin du conflit un processus de « sortie du terrorisme, les prisonniers n’étant pas des soldats mais des criminels de droit commun »[11].

CaractĂ©ristique de cette profonde diffĂ©rence de perception, le mouvement abertzale diffuse encore dans les annĂ©es 2010 des vidĂ©os sur la vie et les combats des militants de l’ETA reprĂ©sentĂ©s comme des personnes « sympathiques et courageuses »[11]. Dans ce rĂ©cit, la place du franquisme est centrale, les mouvements ayant eu recours Ă  la violence armĂ©e, y puisant leur justification[11].

Bibliographie

Notes et références

  1. L'Obs, « "L'ETA, c'est devenu les Pieds NickelĂ©s" », L'Obs,‎ (lire en ligne AccĂšs libre, consultĂ© le ).
  2. « Espagne : histoire de l'Espagne », Encyclopédie Larousse.
  3. Thomas Pierre, anthropologue, interviewé par Maite Ithurbide, Euskonews & Media, nombre 551, 22-10-2010.
  4. « Espagne : l'ETA réitÚre sa volonté de déposer les armes », Le Parisien, 25-09-2010.
  5. « Espagne: nouveau procÚs contre le leader indépendantiste basque Otegi », Le Point, 11-11-2010.
  6. « Pays basque : la droite espagnole contre l'UE », Le Figaro, 15-10-2007.
  7. Martine Silber: « Bronca pour des photos sur le conflit basque »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), Le Monde, 27-11-2007.
  8. (es)La carta en la que ETA anuncia su disoluciĂłn
  9. Arnaud Imatz, « L'ETA: du nationalisme au marxisme », La Nouvelle Revue d'histoire, Hors-Série, n°13H, Automne-Hiver 2016, p. 51-54.
  10. (en) Baris Tugrul, A generational analysis of the social reproduction and legitimacy of political violence in teh Basque and Kurdish Cases, ThĂšse de doctorat en Etudes politiques, p.77-78, 27 mai 2021
  11. Barbara Loyer, Conflit et reprĂ©sentations du conflit au Pays basque : la fin de l’ETA, HĂ©rodote, 2015/3 (n° 158), pages 16 Ă  38
  12. Ludovic Lamant, « Espagne: Felipe Gonzålez de nouveau pointé du doigt pour avoir soutenu des mercenaires anti-ETA », sur Mediapart,
  13. « Le scandale des GAL à l'écran avec José Garcia », sur vsd.fr,
  14. Cecilia Garza, SPAIN'S MOBILIZATION AGAINST TERRORISM: THE DEATH OF MIGUEL ANGEL BLANCO, International Journal on World Peace, Vol. 15, No. 4 (DĂ©cembre 1998), pp. 91-99
  15. (en) Basque group Eta says armed campaign is over, BBC News, 20 octobre 2011
  16. http://www.bayonnebiarritzinfo.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=117:demantelement-du-groupe-irrintzi--un-groupe-de-deux-&catid=3:bayonne&Itemid=6
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.