Carnac
Carnac [kaÊnak] est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement du Morbihan, en rĂ©gion Bretagne.
Carnac | |
Vue de la ville depuis le tumulus Saint-Michel. | |
Blason |
Logo |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Bretagne |
DĂ©partement | Morbihan |
Arrondissement | Lorient |
Intercommunalité | Auray Quiberon Terre Atlantique |
Maire Mandat |
Olivier Lepick 2020-2026 |
Code postal | 56340 |
Code commune | 56034 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Carnacois |
Population municipale |
4 231 hab. (2020 ) |
Densité | 129 hab./km2 |
Population agglomération |
7 859 hab. |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 47° 35âČ 05âł nord, 3° 04âČ 46âł ouest |
Altitude | 16 m Min. 0 m Max. 45 m |
Superficie | 32,71 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Carnac (ville-centre) |
Aire d'attraction | Carnac (commune-centre) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Quiberon |
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.carnac.fr/ |
La commune est connue pour ses alignements de 2 934 menhirs[1], ainsi que pour sa station balnéaire qui en fait une destination prisée.
GĂ©ographie
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Carnac est situĂ©e sur la limite nord de Mor braz, sur la cĂŽte atlantique, entre le golfe du Morbihan Ă lâest et la presqu'Ăźle de Quiberon Ă lâouest. C'est une commune littorale trĂšs vaste puisqu'elle occupe une surface de 3 271 hectares. L'altitude de la commune est faible, mais on rencontre de nombreuses buttes qui ont servi de repĂšre pour la construction de monuments mĂ©galithiques.
Le granite de Carnac des géologues forme l'essentiel du sous-sol. C'est une roche claire légÚrement feuilletée, dans laquelle l'érosion a pu dégager des blocs tantÎt massifs tantÎt tabulaires, propices à la construction de monuments mégalithiques.
Le littoral est assez découpé, avec de l'ouest vers l'est, successivement l'Anse du PÎ, la pointe du PÎ (qui donnent sur la Baie de Plouharnel), la plage de Saint-Colomban, la pointe Saint-Colomban, la plage de Ty-Bihan et celle de LégénÚs, puis, à l'est du port (Port en Dro), la Grande Plage, la pointe Churchill, la plage de Beaumer et celle de Men Du.
- l'Anse du PÎ et ses parcs ostréicoles à marée basse ; à l'arriÚre-plan le hameau du PÎ.
- la pointe du Gourec et l'Anse du PÎ ; au premier plan parcs ostréicoles.
- La pointe du PĂŽ et la presqu'Ăźle de Quiberon Ă l'arriĂšre-plan.
- La plage de Saint-Colomban
- La pointe Saint-Colomban
- La plage de Ty Bihan
- La plage de LĂ©genĂšs (LĂ©genĂšse)
Climat
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1993 à 2014 permet de connaßtre l'évolution des indicateurs météorologiques[2]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-aprÚs.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 4,5 | 4,5 | 5,5 | 6,9 | 10,2 | 12,6 | 14,5 | 14,3 | 12,1 | 10,6 | 6,9 | 4,5 | 9 |
Température moyenne (°C) | 7,3 | 7,9 | 9,6 | 11,5 | 14,7 | 17,6 | 19,3 | 19,4 | 17,1 | 14,2 | 10,3 | 7,5 | 13,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 10,2 | 11,3 | 13,6 | 16 | 19,2 | 22,6 | 24,1 | 24,4 | 22,1 | 17,8 | 13,7 | 10,5 | 17,2 |
Record de froid (°C) date du record |
â11,5 02.01.1997 |
â8,5 11.02.12 |
â7 01.03.05 |
â1,7 03.04.1996 |
1,1 13.05.10 |
4,6 03.06.1996 |
8 01.07.11 |
6,9 28.08.1998 |
4,4 29.09.1995 |
â2 30.10.1997 |
â3,5 22.11.1996 |
â7,5 29.12.1996 |
â11,5 1997 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15 16.01.1996 |
16,6 14.02.1998 |
25,5 29.03.12 |
28 26.04.11 |
31,5 25.05.12 |
35,1 22.06.03 |
37,7 16.07.06 |
37,2 10.08.03 |
33,2 05.09.04 |
27,5 01.10.1997 |
19,3 09.11.06 |
15,9 04.12.00 |
37,7 2006 |
Précipitations (mm) | 93,8 | 69,9 | 60,8 | 65,4 | 62,4 | 36,8 | 42,5 | 47,6 | 63 | 89,5 | 101,5 | 99,6 | 832,8 |
Urbanisme
Typologie
Carnac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Carnac, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[6] et 12 856 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7] - [8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carnac, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9] - [10].
La commune, bordĂ©e par l'ocĂ©an Atlantique, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[11]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[12] - [13].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous prĂ©sente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type dâoccupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 15,7 % | 530 |
Ăquipements sportifs et de loisirs | 3,5 % | 119 |
Terres arables hors périmÚtres d'irrigation | 6,3 % | 213 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 14,5 % | 490 |
SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes | 26,0 % | 878 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 0,5 % | 17 |
ForĂȘts de feuillus | 2,3 % | 79 |
ForĂȘts de conifĂšres | 18,4 % | 622 |
ForĂȘts mĂ©langĂ©es | 6,2 % | 209 |
Pelouses et pĂąturages naturels | 0,5 % | 18 |
Landes et broussailles | 1,9 % | 64 |
ForĂȘt et vĂ©gĂ©tation arbustive en mutation | 1,9 % | 64 |
Plages, dunes et sable | 0,5 % | 18 |
Marais maritimes | 0,1 % | 4 |
Estuaires | 1,2 % | 39 |
Mers et océans | 0,5 % | 16 |
Source : Corine Land Cover[14] |
Morphologie urbaine
L'agglomération de Carnac est double : le village traditionnel, désormais une ville, s'est développé à l'écart du littoral, mais une autre agglomération, Carnac-Plage s'est développée au XXe siÚcle, principalement le long de la Grande Plage et du port, en raison de l'attractivité balnéaire, accrue par le fait que les plages sont exposées plein sud.
Habitat
En 2019 on recensait 8 681 logements à Carnac. Carnac étant un lieu de villégiature trÚs prisé, une forte proportion des logements étaient des résidences secondaires puisqu'on en dénombrait 6 202 (71,4 %) contre 2 276 résidences principales (26,2 %), et 206 logements vacants (2,4 %). Sur ces 8 681 logements 5 036 étaient des maisons (58,0 %) contre 3 566 des appartements (41,1 %). Le tableau ci-dessous présente la répartition en catégories et types de logements à Carnac en 2019 en comparaison avec celles du Morbihan et de la France entiÚre.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Carnac en 1387[18].
Il s'agit d'un type toponymique en *-Äcon (gĂ©nĂ©ralement latinisĂ© en -acum[20], -acus, dans les textes rĂ©digĂ©s en latin), suffixe de localisation et de propriĂ©tĂ©, d'origine gauloise. Il est frĂ©quent sous forme de terminaison -ac dans la rĂ©gion, comme dans le sud de la France et correspond au suffixe brittonique *-Ćgon qui a donnĂ© la terminaison -oc en vieux breton, puis -euc et enfin -ec (> nĂ©o-breton -eg cf. gallois -og)[21].
Le premier Ă©lĂ©ment Carn- reprĂ©sente le celtique[20] et prĂ©-celtique *karn- qui signifie « amas de pierre »[20], dĂ©rivĂ© du prĂ©-indo-europĂ©en *kar « pierre, rocher » (celtique cairn « tas de pierres »â« tumulus »â« lieu sacrĂ© », breton karn « tas de pierre »)[20]. Selon LĂ©on Fleuriot, il est arrivĂ© que les Bretons ajoutent -ac Ă des radicaux bien vivants dans leur langue, tels que carn- dans Carnac[21]. Enfin, Albert Dauzat reste assez vague en employant le mot « celtique », ce peut ĂȘtre aussi bien du gaulois (langue celtique continentale) que du breton (langue celtique brittonique insulaire), car rien n'empĂȘche en effet que Carnac constitue une remotivation par le breton dâun toponyme entiĂšrement gaulois comme Carnac-Rouffiac ou certains Charnay, Charnat et Charny.
Remarque : Xavier Delamarre mentionne le gaulois carnitu, carnitus attestĂ© dans des inscriptions qui signifirait « a placĂ©, a Ă©rigĂ© (une tombe) ». Il cite W. Meid, pour qui karni- est un verbe qui Ă l'origine voulait simplement dire « empiler des pierres » qui a pris le sens plus technique dâ« Ă©riger un tombeau ». D'un point de vue Ă©tymologique, le radical carn- est semblable au vieil irlandais carn « tas de pierre, notamment au-dessus d'une tombe » (et non pas celtique cairn comme chez Albert Dauzat) et au gallois carn « tas de pierre », carnedd « ruines », implicitement, la racine carn- est panceltique. X Delamarre ajoute que la racine *kar- « pierre » semble prĂ©-indo-europĂ©enne, mais quâon la retrouve en germanique : vieux norois hörgr « tas, amas » et anglo-saxon hearg « temple » (de l'indo-europĂ©en *karukos)[22].
Histoire
Préhistoire
Le site de Carnac a probablement été occupé sans interruption depuis le Ve millénaire av. J.-C., bien que les datations précises fassent défaut[23]. La commune ne compte pas moins de cent quarante sites mégalithiques, dispersés pour la plupart sur les collines ou dans des propriétés.
Le site de la pointe Saint-Colomban a été occupé dÚs le début du paléolithique (450 000 ans environ) : des humains se sont installés à l'aplomb d'une falaise, sur une plage ancienne constituée de galets, Los d'un épisode climatique interglaciaire ; des choppers (galets aménagés) et un petit outillage formé d'éclats de quartz et de silex ont été trouvés, utilisés par les homo erectus qui vivaient alors[24].
Le tumulus Saint-Michel est construit entre 5000 et 3400 ans av. J.-C. (au Néolithique). à la base, il est long de 125 mÚtres, large de 60 mÚtres, et mesure 12 mÚtres de haut. Il a nécessité 35 000 mÚtres cubes de pierres et de terre. C'est un tombeau pour les membres d'une élite, il contenait divers objets funéraires pour la plupart exposés dorénavant au musée de Préhistoire, notamment des pendeloques et perles en variscite, une roche provenant d'Espagne.
La chapelle Ă©rigĂ©e dessus, construite en 1663, a Ă©tĂ© dĂ©truite en 1923 pour ĂȘtre reconstruite Ă l'identique en 1926.
Les alignements mégalithiques auraient été érigés entre 4 000 et 2 000 ans av. J.-C., soit au Néolithique moyen ou final[25], mais on ignore toujours quel groupe culturel a construit ces alignements, et à quelle époque exacte[26].
Les alignements sont partagĂ©s en plusieurs groupes distincts. Les alignements du MĂ©nec regroupent 12 rangĂ©es convergentes de menhirs qui sâĂ©tendent sur plus dâun kilomĂštre, avec les restes de cercles de pierres Ă chaque extrĂ©mitĂ©. Les pierres les plus grandes, Ă lâouest, atteignent 4 m de haut ; leur hauteur moyenne dĂ©croit le long de lâalignement pour atteindre 60 cm de hauteur Ă lâextrĂȘme est. Ce schĂ©ma est rĂ©pĂ©tĂ© dans les alignements de Kermario un peu Ă lâest. Dâautres alignements plus petits parsĂšment le site, comme ceux de Kerlescan et du Petit MĂ©nec.
Une légende, qui n'a aucun sens historique puisqu'elle fait intervenir un chrétien avant la romanisation de la Gaule, dit que saint Cornély, poursuivi par des soldats romains, se retourna et les figea en pierres, appelées menhirs aujourd'hui.
Outre les grands alignements, de multiples dolmens, groupes de dolmens, tertres tumulaires et fragments d'alignements se trouvent dispersĂ©s aux alentours, dans les landes, sur les collines (ManĂ©), voire sur la plage et sous le niveau de la mer (alignement de Kerdual). Les sĂ©pultures mĂ©galithiques reprĂ©sentent presque tous les types d'architecture connus, dolmen Ă couloir simple Ă chambre ronde (Kergalad, Kergo, Kerdrain, Kervilor), ovale (ManĂ© Grag, ManĂ© Brizil) ou carrĂ©e (Kercado), dolmen Ă©vasĂ©, dit "en bouteille" (ManĂ© Kerioned, Kermario), dolmen transeptĂ© (Keriaval, Klud er Yer), allĂ©e couverte (Kergrim), sĂ©pulture Ă entrĂ©e latĂ©rale (Kerlescan), etc. Les tertres bas, bien moins spectaculaires que les grands tumulus comme Le Moustoir, Crucuny ou saint Michel, parsĂšment les landes (ManĂ© Pochat er Yeu, ManĂ© Ty Ec, Er Gradouresse, Lann Granvillarec, Castellic, etc.). Les mieux Ă©tudiĂ©s sont ceux qui sont surmontĂ©s par les alignements (Le Manio 2) ou associĂ©s Ă eux (Kerlescan). Ils sont souvent "indiquĂ©s" par des menhirs. L'un de ces tertres est mĂȘme attaquĂ© par la mer Ă Kerdual. De nombreux menhirs isolĂ©s sur la commune sont de taille imposante (Kergalad, ManĂ© Pleurec, Kerderff, Crifol, Kergo, Le Manio, etc.), Les fragments d'alignements sont Ă©galement trĂšs nombreux (Keriaval, ManĂ© er Ouah ty hir, KerguĂ©arec, Le Lac, etc.). Finalement, la densitĂ© de monuments mĂ©galithiques sur la commune (et sur les communes limitrophes) est exceptionnelle, malgrĂ© les destructions multiples dont beaucoup ont Ă©tĂ© victimes (Rogarte, KerozillĂ©, KerlĂ©arec, etc.), Ă tel point que des monuments n'ont sĂ»rement toujours pas Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©s officiellement, perdus dans les landes impĂ©nĂ©trables. Sans l'intervention de l'archĂ©ologue Zacharie Le Rouzic pour classer les sites les plus importants, de trĂšs nombreux dolmens auraient disparu sous l'action des carriers.
Les vestiges d'une vingtaine de structures liées à la combustion, datant du néolithique moyen et entourant un petit menhir ont été mis au jour en 2009 sur le site de Montauban en Carnac. Cette disposition reste pour l'instant inexpliquée[27].
Antiquité gallo romaine
James Miln a fouillé en 1874 la villa gallo-romaine "Les Bosséno", située entre Cloucarnac et Montauban[28]. Les objets trouvés se trouvent au Musée de préhistoire de Carnac[29]. « Cette villa était un important établissement comprenant maison d'habitation, maison d'exploitation rurale, bains, sacellum (temple) » a écrit James Miln[30].
- Statuettes de l'Ă©poque gallo-romaine et petit bĆuf Apis en bronze dĂ©couvertes dans le temple de la villa gallo-romaine des BossĂ©no
- Vestiges d'une partie du toit de la villa gallo-romaine Les Bosséno (Musée de préhistoire de Carnac) (cf : avec traces étonnantes de pattes de chats)
Moyen Ăge
Jean-Baptiste Ogée indique :
« Maisons nobles : en 1390, le manoir de Rumeur appartenait à Jean d'Auray[31] ; les Liens [Lessien] au seigneur de Malestroit ; Kerveller à Olivier Aradon[32] ; le Lach (le Loch) à Olivier de Vitré ; le chùteau de Kercado à ? ; en 1500, le manoir du Laz à Henri Champion, Bauver (Bouver) à Gilles d'Auray ; en 1520 Kergouillard et Kerdréan à Henri Dimanach[33]. »
En 1455, on dénombrait à Carnac 142 tenues habitées et 38 tenues frostes (fermes abandonnées) ; en 1685 on y comptait 305 exploitations occupées et aucune abandonnée[34].
Ăpoque moderne
L'église paroissiale Saint-Cornély actuelle fut construite au XVIIe siÚcle ; son clocher date de 1639.
Le , le duc de PenthiÚvre acquiert les "terres vaines et vagues" situés au sud du bourg de Carnac, y compris les paluds réguliÚrement recouverts par la mer, en dépit des protestations des riverains[35].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Carnac en 1778 :
« Carnac, sur la cĂŽte, Ă cinq lieues et demie Ă l'ouest-sud-ouest de Vannes, son Ă©vĂȘchĂ©, Ă 25 lieues et demie de Rennes et Ă deux lieues et demie d'Auray, sa subdĂ©lĂ©gation et son ressort. On y compte environ 2 300 communiants[36]. La cure est Ă l'ordinaire. (...) Le territoire de Carnac renferme des terres fertiles et des landes qui mĂ©ritent les soins du cultivateur. C'est un pays agrĂ©able. On y voit les chapelles de Saint-Michel et de Saint-ClĂ©ment[37]. »
Dans ce mĂȘme texte, Jean-Baptiste OgĂ©e dĂ©crit longuement les "pierres levĂ©es" de Carnac.
Révolution française
Le , des ĂmigrĂ©s, environ 15 000 hommes transportĂ©s par les Anglais dĂ©barquent sur les plages de LĂ©genĂšse et Ty Bihan et se rĂ©pandent dans les environs de Carnac. « Un Te Deum est chantĂ© le lendemain dans toutes les Ă©glises de la cĂŽte ». les Bleus reprennent Carnac le 15 messidor an III () et parviennent Ă disperser le l'armĂ©e Ă©migrĂ©e, qui se rend le Ă Quiberon[28].
Le XIXe siĂšcle
Les principaux faits du XIXe siĂšcle
Le , les terrains acquis un siÚcle plus tÎt par le duc de PenthiÚvre sont acquis par Charles Armand de Keranflec'h[38]. Ce dernier fixe les dunes, notamment en y plantant des oyats et aménage un port, des parcs à hußtres et des salines, ainsi qu'une ferme, la "Ferme du Palud"[35].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Carnac en 1843 :
« Carnac (en breton "Querrec", sous l'invocation de saint Corneille, que les pĂšlerins nomment saint CornĂ©ly). (...) Superficie totale : 3 902 hectares, dont (...) terres labourables 1 206 ha, prĂ©s et pĂątures 389 ha, bois 78 ha, vergers et jardins 45 ha, landes et incultes 2 063 ha, Ă©tangs 21 ha, chĂątaigneraies 17 ha (...). Moulins du Laz, de Gouyandeur, de Kerdrain, Ă eau ; de KerfrĂ©ral, de Kermaux, du Manio, du Courdiec, Ă vent. Ătangs de Gouyandeur, du Laz, du PĂŽ. ChĂąteau du Laz. (...) Il y a foire le 15 avril, le 17 mai, le 1er juillet, le 13 septembre (...). GĂ©ologie : constitution granitique. On parle le breton[33]. »
Frank Davies[39], qui visita Carnac vers le milieu du XIXe siÚcle, déplore les dégradations des sites archéologiques :
« Il est bien regrettable que des mesures n'aient pas Ă©tĂ© prises, soit par le gouvernement, soit par les propriĂ©taires de terrains, pour empĂȘcher les dĂ©prĂ©dations commises Ă cet assemblage mystĂ©rieux de monuments granitiques par les paysans des environs ; les maisons, les moulins Ă vent et les murs, dans toutes les directions, sont faits avec ces pierres commodes (...). En vĂ©ritĂ©, si le temps a balayĂ© l'histoire de ces monuments, l'homme est coupable d'une bien pire profanation, en enlevant en charrette les monuments eux-mĂȘmes[40]. »
En 1864, le quartier de La TrinitĂ©-sur-Mer et son port d'estuaire sont dĂ©tachĂ©s de la commune, pour constituer une commune sĂ©parĂ©e. En 1865, La TrinitĂ©-sur-Mer devient Ă©galement une paroisse distincte. En effet, les marins-pĂȘcheurs jugeaient l'Ă©glise Saint-CornĂ©ly de Carnac trop Ă©loignĂ©e du port, et en rĂ©clamaient une Ă proximitĂ©.
Le monument aux morts de Carnac porte les noms de 11 soldats morts pour la France pendant la Guerre de 1870[41].
Vers 1875, l'archéologue écossais James Miln (1819-1881) vient étudier le site et prend comme guide et aide Zacharie Le Rouzic (1864-1939). AprÚs la mort de son mentor, Le Rouzic sera le gardien puis le conservateur du musée de la Préhistoire et, bien qu'autodidacte, il deviendra un spécialiste internationalement reconnu des mégalithes de la région.
Le tourisme prend son essor dans la seconde moitié du XIXe siÚcle : de nombreux écrivains et artistes sont, à partir de la période romantique, attirés par les monuments mégalithiques, comme Prosper Mérimée, Victor Hugo, Gustave Flaubert et de nombreux autres.
Les terrains acquis par Charles Armand de Keranflec"h sont vendus en 1864 par ses héritiers à Jules Adrien Gy[42].
Les croyances traditionnelles
Paul-Yves Sébillot raconte que vers 1880 encore, la femme stérile se déshabillait complÚtement et courait autour d'un menhir, poursuivie par son mari auquel elle finissait par se rendre. Les parents des époux faisaient bonne garde aux alentours pour écarter les éventuels passants.. Il raconte aussi que, toujours à Carnac, un dolmen ruiné passait pour procurer un mari à celle qui allait s'asseoir dessus au clair de lune ; les jeunes filles s'y rendaient nombreuses, si bien que le clergé se résolut à les y conduire toutes en procession un jour de printemps. Vers 1910 la procession avait encore lieu, mais on n'en savait plus l'origine[43].
Le mĂȘme auteur raconte aussi que les habitants croyaient que certains menhirs passaient pour aller, la nuit de NoĂ«l, se plonger dans la baie de Saint-Colomban. Dans le trou laissĂ© bĂ©ant par leur absence Ă©phĂ©mĂšre (car ils ne faisaient qu'un rapide "aller et retour" entre les douze coups de minuit) on pouvait voir des trĂ©sors cachĂ©s au fond. Un homme voulut en profiter pour devenir riche (...) mais il oublia de compter le nombre des coups de cloche et, au douziĂšme, le menhir Ă son retour l'Ă©crasa»[44].
Le pardon des chevaux et celui des bestiaux
Le pardon des chevaux de Carnac fut, selon Zacharie Le Rouzic, crĂ©Ă© seulement vers 1900. Le curĂ© de Carnac ayant constatĂ© qu'il n'y avait pas de saint Ăloi dans la rĂ©gion acheta une statue le reprĂ©sentant et la plaça dans la vieille chapelle de Saint-Antoine, Ă 2 km du bourg. Il fit cĂ©lĂ©brer sa fĂȘte le , avec une bĂ©nĂ©diction des chevaux. En peu d'annĂ©es, l'usage s'Ă©tablit et l'on a comptĂ© juqu'Ă 400 chevaux autour de la chapelle pendant la messe. La chapelle, dĂ©sormais dĂ©nommĂ©e "chapelle Saint-Antoine et Saint-Ăloi" se trouve sur le territoire de la commune voisine de Plouharnel[45].
Ă Carnac, c'est saint CornĂ©ly qui est le patron des bestiaux. Le pardon se dĂ©roule le deuxiĂšme dimanche de septembre. (...) Les paysans des environs amĂšnent, groupĂ©s par villages, leurs bestiaux en pĂšlerinage Ă Saint-CornĂ©ly, les uns attachĂ©s, les autres en libertĂ©. On leur fait faire d'abord le tour de l'Ă©glise. (...) Ensuite les paysans conduisent leurs bestiaux Ă la fontaine et rĂ©pandent son eau sur leurs tĂȘtes. Le clergĂ© n'y assistait pas, car il s'agit probablement de la survivance d'un vieux rite paĂŻen[46].
La Belle Ăpoque
La "SociĂ©tĂ© Carnac Plage", fondĂ©e en 1899 par DĂ©sirĂ© Jamet[47], un ingĂ©nieur originaire de Belle-Ăle et M. Payot, un homme d'affaires parisien, acquiert les terrains possĂ©dĂ©s jusqu'Ă son dĂ©cĂšs survenu en 1897 par Jules Adrien Gy et entreprend l'amĂ©nagement et le lotissement des dunes bordant la Grande Plage entre Port en Dro et la plage de Beaumer[35]. En 1903, une station balnĂ©aire est crĂ©Ă©e sur les anciens marais salants du Breno, elle se dĂ©veloppe beaucoup faisant de Carnac une ville bicĂ©phale : Carnac-ville et Carnac-Plage : entre 1900 et 1930, les frĂšres Jamet notamment construisent de nombreux villas (Villa Velleda, Ker Yonnick, Ker Margared, Ker Melenec, etc.) sur le front de mer de la Grande Plage et des plages avoisinantes ; le "Grand HĂŽtel de Carnac-Plage" est inaugurĂ© en juin 1903[48].
La "SociĂ©tĂ© du tramway TrinitĂ©-sur-Mer-Ătel" est crĂ©Ă©e aussi en 1899 par les deux mĂȘmes hommes.
La PremiĂšre Guerre mondiale
Le monument aux morts de Carnac porte les noms de 162 soldats et marins morts pour la France pendant la PremiĂšre Guerre mondiale ; parmi eux huit sont morts en Belgique dont dĂšs 1914 Jean Brien et Joseph Le Pevedic Ă Dixmude lors de la Bataille de l'Yser, Joseph Le Prado Ă Rossignol et Arthur Tuffigo ainsi que Joseph Le Quellec dans les combats de Maissin ; neuf dans les Balkans dans le cadre de l'expĂ©dition de Salonique (Alexandre Audic, Xavier Le Plaire, Ferdinand Tanguy, Pierre Tanguy Ă Salonique et François Le Guennec Ă Moudros (GrĂšce), Jean Galudec Ă Venise, Benjamin Hellec et EugĂšne Prado en Serbie, Aimable Le Goff en Bulgarie) ; 14 (FĂ©lix Audo, Joseph Brizac, EugĂšne Chainon, Jean Corlobe, Auguste Franger, François Kermorvant, Th. Le Diabat, Jean Le Gouar, Jean Le Guennec, Joseph Martelot, Ămile Le Mouroux, Jean Marie MahĂ©o, Alfred Pessel, Ămile Pujol) sont des marins disparus en mer ; un soldat (Jean Kerzerho) est mort en captivitĂ© en Allemagne ; la plupart des autres sont morts sur le sol français[41].
Deux soldats originaires de Carnac sont morts le au Maroc (Th. Le Moing le et Jean Quintin le )[49].
L'Entre-deux-guerres
Un mĂ©decin local, le docteur Ătienne Saint-Martin, profitant de l'ensoleillement exceptionnel dont jouit la rĂ©gion (2 044 heures par an en moyenne pendant la pĂ©riode 1930-1959 selon les donnĂ©es relevĂ©es par le docteur lui-mĂȘme) dĂ©veloppe une station climatique, prodiguant notamment des soins aux enfants rachitiques et aux malades atteints de lĂ©sions osseuses[50].
L'Agence Rol a effectué en septembre 1924 un reportage photographique sur Carnac, ses mégalithes et le Pardon de saint Cornély. Ces nombreuses photographies sont consultables sur Gallica ; parmi elles :
- Ăglise Saint-CornĂ©ly de Carnac : la bĂ©nĂ©diction des chevaux sous la statue de saint CornĂ©ly lors du Pardon de 1924.
- La procession lors du pardon de saint Cornély le .
- Le calvaire de Carnac (photographie de 1924)
Ces photos montrent que la description du Pardon faite en 1843 par A. Marteville et P. Varin est encore valable prĂšs d'un siĂšcle plus tard :
« L'assemblĂ©e, ou pardon de saint Corneille, qui a lieu dans la premiĂšre quinzaine de septembre, est une des plus frĂ©quentĂ©es de Bretagne. On y porte la banniĂšre du saint dans un lieu dĂ©signĂ©, oĂč se vendent les bestiaux qui lui ont Ă©tĂ© offerts. C'est un produit lucratif pour la fabrique, qui profite aussi de la vente des attaches de vaches. Ces attaches passent dans le pays pour garantir les bestiaux des maladies contagieuses[33]. »
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Carnac porte les noms de 38 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi ces morts, Robert Brelet[51], mort au camp de concentration de Dachau le ; BĂ©noni Caradec, gendarme qui fut rĂ©sistant FFI, tuĂ© Ă l'ennemi au chĂąteau de Kergras en Hennebont le , dĂ©corĂ© de la Croix de guerre ; Paul Goffeny[52] est mort en combat aĂ©rien le Ă Arvert (Charente-Maritime pendant les combats du siĂšge de Royan[53]) ; Pierre StĂ©phan, sergent-chef dans l'armĂ©e de l'air est mort le en Tunisie ; Placide Le Floch est mort Ă Leysin en Suisse; Joseph Le Gloahec, Joseph Le Gosles, Fernand Le Roux[54] et AndrĂ© Le VĆux sont des marins disparus en mer ; Henri Rioux est mort en captivitĂ© en Allemagne[41].
L'aprĂšs Seconde Guerre mondiale
Deux soldats originaires de Carnac (Henri Kergosien[55], Jean Rio) sont morts pendant la Guerre d'Indochine et trois autres (Gérard Collet[56], Jean Le Gouguec, Michel Mary[57]) sont morts pendant la Guerre d'Algérie[58].
En 1978, un centre de thalassothérapie voit le jour, bùti sur une partie des salines asséchées[59]. Il reste encore quelques salines mais elles ne sont plus exploitées. En face d'elles est construit le casino de Carnac en 2002, repris par le groupe Ardent fin 2016[60].
Le XXIe siĂšcle
En 2013, la construction d'une maison individuelle, sur le tertre de Lann Granvillarec, permet la découverte d'un nouveau tumulus du Néolithique moyen datant d'environ 5000 av. J.-C.[61]
Destruction partielle du patrimoine
Depuis , la commune est au centre d'un imbroglio historico-juridique lié à la destruction de menhirs classés pour l'implantation d'un magasin de l'enseigne Mr.Bricolage[62]. Selon le quotidien Ouest-France[63], 39 menhirs, datés d'environ 7 000 ans, ont été démolis afin de construire un magasin Mr Bricolage. Le maire Olivier Lepick[64], président de l'association chargée de porter le projet de classement des menhirs au patrimoine mondial de l'UNESCO, déclare ne pas avoir été mis au courant. Ces menhirs étaient identifiés par l'association qu'il préside.
Symboles de la ville
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Les armoiries de Carnac se blasonnent ainsi :
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DĂ©mographie
Politique et administration
Liste des maires
En 2014, trois candidats s'opposent pour les municipales 2014 Ă Carnac :
Politique de développement durable
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2009[82].
Culture locale et patrimoine
Patrimoine préhistorique
- Ătablissements
- La Maison des mégalithes[83]
- Le Musée de préhistoire
- Tumulus Saint-Michel
- Dolmen de Mané-Kerioned
Patrimoine architectural
- L'Ăglise Saint-CornĂ©ly, XVIIe siĂšcle et XVIIIe siĂšcle
DĂ©diĂ©e Ă saint CornĂ©ly, protecteur des bĂȘtes Ă cornes ; sa statue se trouve placĂ©e au-dessus du fronton du portail ouest. Le porche du flanc nord est surmontĂ© d'un baldaquin en granit en forme de couronne dont on ne trouve pas d'autre exemplaire en Bretagne. L'intĂ©rieur contient Ă©galement des piĂšces exceptionnelles : l'orgue du XVIIIe siĂšcle est classĂ©. Les voĂ»tes lambrissĂ©es sont dĂ©corĂ©es sur 750 m2.
- Le village et la Chapelle Saint-Colomban de Carnac, XVIe siÚcle : cet ancien village, dont les maisons sont en granit, se situe au sud-ouest de Carnac et domine l'anse du PÎ. Les habitants y ont longtemps vécu de la terre et de la mer. La chapelle est dédiée au moine missionnaire irlandais saint Colomban, qui s'installa dans la région vers 610. Il est le saint patron des faibles d'esprit. à l'est de la chapelle, se situe la fontaine à deux bassins. Le lavoir était un lieu de rencontre pour les femmes du village. Au sud du village, en bordure de mer se trouvent deux cheminées, vestiges d'une forge. Selon d'autres sources et la tradition locale, il s'agirait d'une ancienne brûlerie de goémon, utilisée pour produire de l'engrais. La situation géographique est plus conforme à cette hypothÚse.
- Chapelle Saint-Colomban, façade nord (chemin du Gourec).
- Chapelle Saint-Colomban : statue de saint Cornély
- Chapelle Saint-Colomban : arbre Ă priĂšres
- La fontaine de Saint-Colomban.
- La chapelle de la Madeleine : le village de Kerguéarec était autrefois une léproserie. La chapelle actuelle a été reconstruite en 1976 ;
- La chapelle Saint-Aubin (Saint-Albin) dans le village du Hahon (c'Ă©tait la chapelle de l'ancienne frairie du Hahon) ;
- La chapelle Saint-Aubin (Saint-Albin) : vue extérieure d'ensemble.
- La chapelle Saint-Aubin (Saint-Albin) : vue extérieure.
Elle a Ă©tĂ© construite sans doute vers 1813 puis vers 1925 sur les mĂȘmes plans que la chapelle originale qui, elle, datait de 1664. En contrebas, la fontaine Saint-Michel, fontaine de dĂ©votion. Les femmes de marins en mer montaient Ă la chapelle pour la balayer dans le sens oĂč elles voulaient voir souffler le vent. Elles venaient ensuite prier Ă la fontaine et boire de l'eau. Son pardon a lieu en septembre. Fresques reprĂ©sentant la marche du peuple de Dieu vers la JĂ©rusalem CĂ©leste par Alice Pasco (1926 -2013).
Environnement
En plus des plages, Carnac a 60 % de son territoire couvert par la campagne, des forĂȘts et des landes.
Vie culturelle
- Le peintre François Gabin est présenté par une galerie locale.
Langue bretonne
Le nom breton de la commune est Karnag.
- LâadhĂ©sion Ă la charte Ya dâar brezhoneg a Ă©tĂ© votĂ©e par le conseil municipal le 28 avril 2006. La commune a reçu le label de niveau 1 de la charte le 14 janvier 2011.
à la rentrée 2017, 35 élÚves étaient scolarisés dans la filiÚre bilingue catholique[84].
Personnalités liées à la commune
- Baron Jean-Marie Bachelot de La Pylaie (1786-1856), botaniste, explorateur, dessinateur, minéralogiste, ethnologue et archéologue français est un des premiers à fournir une description des monuments mégalithiques du secteur de Carnac-Locmariaquer, dans une approche scientifique ;
- Zacharie Le Rouzic qui crée le Musée de préhistoire à Carnac ;
- James Miln dont le legs en 1881 est à l'origine du Musée de préhistoire à Carnac ;
- Jean-Marie Henry, prĂȘtre et poĂšte de langue bretonne, est nĂ© Ă Carnac en 1858 ;
- Alphonse Rio (1873-1949), navigateur au long cours et homme politique, né à Carnac
- Paul Goffeny (1907-1945) : pilote de l'aéronavale, né à Carnac ;
- EugÚne Guillevic, poÚte de langue française, né à Carnac en 1907 et décédé à Paris en 1997 ;
- Didier Rimaud, jésuite, auteur des paroles de nombreux chants liturgiques catholiques, est né à Carnac en 1922 et décédé à Lyon en décembre 2003 ;
- Annick Alane, actrice de cinéma et de théùtre, née à Carnac en 1925 ;
- GeneviÚve Mulmann dite GeneviÚve de Fontenay y rencontra son compagnon Louis Poirot dit de Fontenay, en 1952 à l'HÎtel Diana, et assista à l'élection de Miss Morbihan à Carnac le 13 août 2005 ;
- Ămile Rocher (1928-2014) peintre, sculpteur, cĂ©ramiste. Sa maison-atelier est crĂ©Ă©e au 25 avenue des Salines;
- Delphine Cousin, championne de Windsurf, domiciliée à Carnac.
Carnac dans les arts
- Léon Germain Pelouse : Les pierres de Carnac (huile sur toile, Musée des beaux-arts de Vannes)
- Maurice Brianchon : Carnac, huile sur toile de 1961.
Sports
La vie sportive de Carnac est regroupée autour de plusieurs clubs sportifs :
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Léon Lorec, né le à Lorient, décédé le à Carnac. Notice Maitron :
Références
- ORTF, « Les menhirs de Carnac », L'Ouest en Mémoire (INA), (consulté le ).
- « Fiche du Poste 56034002 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Arles/impr. en Lituanie, Ăditions Errance, , 440 p. (ISBN 978-2-87772-631-3 et 2-87772-631-2, OCLC 1055598056, lire en ligne), p. 105 - 106
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- Jean d'Auray, grand veneur du duc de Bretagne, marié vers 1405 avec Anne de Québriac
- Olivier d'Aradon, ou d'Arradon ; le chùteau de Kerdréan, berceau de la famille d'Arradon, est situé à Arradon
- A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 1, 1843, https://books.google.fr/books?id=DI8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiCkseZ75fYAhVHIewKHY0zB2QQ6AEIODAD#v=onepage&q=Carnac&f=false
- Jean Gallet, "Seigneurs et paysans bretons du Moyen-Ăge Ă la RĂ©volution", Ă©ditions Ouest-France UniversitĂ©, 1992, (ISBN 2-7373-1023-7).
- « Limafoxromeo et Carnac-Plage », sur sitelimafox.free.fr (consulté le ).
- Personnes en Ăąge de communier
- Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", 1778, consultable https://books.google.fr/books?id=DI8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiCkseZ75fYAhVHIewKHY0zB2QQ6AEIODAD#v=onepage&q=Carnac&f=false
- Charles Marie Armand de Keranflec'h, né le à Saint-Brieuc, décédé le à Rennes, propriétaire des terres de Rosneven en Bulat-Pestivien, Launay en Callac, Le Lein en Plusquellec et Coëtdiquel en Bubry
- Frank Davies, en fait révérend E.W.L. Davies, vint chasser deux années de suite en Bretagne, probablement en 1854 et 1855, mais ne publia ses souvenirs que vingt ans plus tard.
- Frank Davies, "Chasse aux loups et autres chasses en Bretagne", Ă©ditions des Montagnes Noires, 2012, (ISBN 978-2-919305-22-3).
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- Robert Brelet, né le à La Rochelle, déporté de Rennes le vers Belfort puis transféré à Natzweiler le , inhumé à la nécropole nationale Le Struthof, voir http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/convoi44/list-dep-train-b.htm
- Paul Goffeny, né le à Carnac
- Eric Blanchais, « MémorialGenWeb Relevé v21 », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
- Fernand Le Roux, né le à Plounéour-Ménez (FinistÚre), second maßtre électricien à bord du Surcouf, disparu en mer le .
- Henri Kergosien, né le à Plouharnel, marsouin au régiment d'infanterie coloniale du Maroc, tué à l'ennemi le au Rocher Notre-Dame (Cochinchine)
- Gérard Collet, né le à Carnac, lieutenant, mort le en Algérie
- Michel Mary, nĂ© le Ă Carnac, sous-lieutenant au 51e rĂ©giment d'infanterie, tuĂ© Ă l'ennemi dans la forĂȘt de Mouas prĂšs de Constantine le , dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d'honneur et de la Croix de la valeur militaire
- Eric Blanchais, « MémorialGenWeb Relevé v21 », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
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- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Carnac : Christian Bonnet dĂ©missionne », Ouest-France (archives du journal),â
- « Carnac. Olivier Buquen succĂšde Ă Christian Bonnet », Ouest-France (archives du journal),â . « Olivier Buquen succĂšde Ă Christian Bonnet au siĂšge de maire. Il a Ă©tĂ© Ă©lu vendredi 21 par le conseil municipal. »
- « Carnac : Olivier Buquen dĂ©missionne », Ouest-France (archives du journal),â . « Jeune maire de Carnac, ĂągĂ© de 34 ans, Olivier Buquen a dĂ©missionnĂ© hier soir de ses fonctions. »
- « Carnac : F. Thomas, nouveau maire », Ouest-France (archives du journal),â . « Sans surprise, vendredi en soirĂ©e, le conseil municipal a Ă©lu Francis Thomas, deuxiĂšme adjoint, pour succĂ©der Ă Olivier Buquen, dĂ©missionnaire une semaine plus tĂŽt, aux fonctions de maire de Carnac. »
- « Francis Thomas, homme de communication », Le TĂ©lĂ©gramme,â (lire en ligne)
- « Jacques Bruneau Ă©lu maire », Le TĂ©lĂ©gramme,â (lire en ligne)
- « Carnac. DĂ©mission de 16 membres au conseil municipal », Le TĂ©lĂ©gramme,â (lire en ligne)
- « Carnac (56). Le maire Michel Grall dĂ©missionne », Le TĂ©lĂ©gramme,â (lire en ligne)
- « Carnac (56). Jacques Bruneau Ă©lu maire avec 17 voix sur 26 », Le TĂ©lĂ©gramme,â (lire en ligne)
- « Conseil. Olivier Lepick Ă©lu maire », Le TĂ©lĂ©gramme,â (lire en ligne)
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- http://www.ensemble-carnac.fr
- https://www.ouest-france.fr/municipales-carnac-la-liste-de-jeannine-le-golvan-1936194
- « « Carnac à votre image ». La liste se dévoile sur Internet », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
- FICHE | Agenda 21 de Territoires - Carnac, consultée le 27 octobre 2017
- Voir le plan des alignements de Carnac de la maison des mégalithes.
- (br) EOLAS, « Enseignement - Ofis Publik ar Brezhoneg », sur opab-oplb.org (consulté le ).
- Carnac FC
- Le Centre Ăquestre des Menhirs
- La Raquette Carnacoise
- YC Carnac
Voir aussi
Bibliographie
- Xavier Dubois, Histoire de Carnac et de la Trinité-sur-mer, Carnac, Ed. du Menhir, 2010 (ISBN 978-2-919403-00-4).
- Charles-Tanguy Le Roux, avec Yvon BoĂ«lle (photogr.), Carnac, Locmariaquer et Gavrinis, Rennes, Ăd. Ouest-France, 2010 (ISBN 978-2-7373-5059-7).
- Documents d'archives
- Seigneurie de Beaumer en Carnac, Fonds Jean de La Monneraye (cotes 59 J 34-35, Archives départementales d'Ille-et-Vilaine).
Articles connexes
- Alignements de Carnac
- MĂ©galithisme
- Liste des communes du Morbihan
- L'astéroïde (224592) Carnac est nommé en honneur de la ville.
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) Grove Art Online
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Site de l'office de tourisme de Carnac
- « Morbihan56.fr », sur morbihan56.fr (consulté le )