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PercnoptĂšre

Neophron percnopterus

Neophron percnopterus
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Percnoptùre d'Égypte (Neophron percnopterus)

Genre

Neophron
Savigny 1809

EspĂšce

Neophron percnopterus
(Linnaeus, 1758)

Statut de conservation UICN

( EN )
EN A2bcde+3bcde+4bcde : En danger

Statut CITES

Sur l'annexe  II  de la CITES Annexe II , RĂ©v. du 12/06/2013
PercnoptÚre ùgé de 18 jours.

Le Vautour percnoptĂšre (Neophron percnopterus), aussi appelĂ© PercnoptĂšre d'Égypte, est une espĂšce de rapaces de l'Ancien Monde[1]. On le trouve en Afrique (autour du Sahara, au Maghreb et dans le sud saharien), dans le sud de l'Europe (Espagne, sud de la France, Italie, GrĂšce et bassin de la mer Noire), et en Asie (de la Turquie jusqu'Ă  l'Inde).

On l'appelle parfois Alimoche (son nom espagnol) ou Catharte alimoche. En Béarn, il est également appelé la Marie-Blanque (en béarnais : Maria Blanca), et a donné son nom au col de Marie-Blanque, un col des Pyrénées françaises situé dans le département des Pyrénées-Atlantiques (64), sur la route de liaison entre la vallée d'Aspe et la vallée d'Ossau.

Étymologie

Le nom PercnoptĂšre est constituĂ© de deux mots grecs, πΔρÎșÎœĂłÏ‚ (perknos), qui signifie tachĂ© de noir, et Ï€Ï„Î”ÏĂłÎœ (pteron) signifiant aile, en rĂ©fĂ©rence Ă  la couleur noire de l'extrĂ©mitĂ© de ses ailes.

Le nom du genre Neophron vient de la mythologie grecque : c'était le nom d'un sacripant qui fut puni par Zeus pour un méfait et métamorphosé en vautour[2].

Description

Un percnoptĂšre.

Long de 53 Ă  65 cm, avec une envergure de 160 Ă  180 cm, pour un poids de 2 Ă  2,5 kg, en fait le plus petit vautour de l'Ancien Monde[3].

Il se caractĂ©rise par une face jaune, un bec long et mince, de couleur jaune Ă©galement (le bout du bec peut ĂȘtre noir), un plumage blanc, sauf pour la partie terminale des ailes (rĂ©miges), qui est noire.

RĂ©gime alimentaire

RĂ©partition du PercnoptĂšre en Eurasie et en Afrique.
  • RĂ©sident annuel

  • Sites de reproduction
  • Le percnoptĂšre peut se nourrir de tout, la plupart du temps d'animaux morts (dĂ©peçage des carcasses), mais aussi d'Ɠufs dont il brise la coquille (Ɠufs d'autruche en Afrique : il utilise des cailloux de 100 Ă  300 grammes pour briser la coquille)[4]. Il prĂ©sente ainsi un exemple d’utilisation d'outil par un animal.

    Il peut Ă©galement ĂȘtre coprophage. L'estomac des percnoptĂšres lui permet d'affronter le plus dur des rĂ©gimes alimentaires. GrĂące Ă  son jabot et Ă  son gĂ©sier trĂšs extensibles, le charognard peut se bourrer d'un Ă©norme repas avant d'affronter des jours, parfois des semaines de jeĂ»ne. Ses sucs digestifs puissants l'aident Ă  digĂ©rer de la viande en putrĂ©faction renfermant des toxines mortelles pour les autres carnivores.

    Reproduction

    Neophron percnopterus - MHNT.

    Le Vautour percnoptĂšre a une longĂ©vitĂ© d'environ trente ans. La maturitĂ© sexuelle est atteinte vers 4-5 ans. Les couples sont gĂ©nĂ©ralement fidĂšles au partenaire et au nid. Ils pondent un Ă  trois Ɠufs entre mars et avril, l'incubation dure en moyenne 45 jours et l'Ă©levage des jeunes environ trois mois. Les envols ont donc lieu entre aout et septembre[3].

    Ils établissent leur nid en des lieux accidentés, des falaises ou des gorges. Dans une cavité bien abritée, ils amassent des branches sÚches, des ossements, des débris divers puis un matelas feutré de laine et de poils.

    Spectacle

    Un percnoptùre brisant un Ɠuf en plñtre avec une pierre lors d'un spectacle à la Volerie des Aigles.

    Il existe des spectacles avec des rapaces. Dans le cas particulier du percnoptĂšre, on montre aux spectateurs un percnoptĂšre qui casse une imitation d'Ɠuf d'autruche avec une pierre. L'objet contient de la viande : le percnoptĂšre casse le faux Ɠuf devant les spectateurs et dĂ©vore la viande. Cette dĂ©monstration met en valeur un instinct naturel qui ne fait en aucun cas l'objet d'un dressage prĂ©alable. Ce spectacle peut par exemple ĂȘtre observĂ© au Donjon des aigles Ă  Beaucens, prĂšs de Lourdes. On peut aussi l'observer aux Aigles d'Aure Ă  Arreau, au Rocher des aigles Ă  Rocamadour, ainsi qu'Ă  la Volerie des aigles de Kintzheim.

    Effectifs

    Pour B GĂ©nsbĂžl, en 1995, la population du palĂ©artique occidental est de 5 000 –12 000 couples[5]. Pour Jean-Marc Thiollay et Vincent Bretagnolle, en 2004, la population française est de 69-75 couples[6]. La SociĂ©tĂ© d'Études Ornithologiques de France retient une population de 89 couples en 2019[7]

    Birdlife international retient[8], en 2021, une population mondiale de 12 400- 36 000 couples qui se répartissent comme suit :

    • Europe 3 000 Ă  4 500 couples,
    • Asie centrale : moins de 2 000 couples
    • Sous-continent indien : Ă  peine quelques milliers de couples
    • Moyen-Orient :peut-ĂȘtre 1 000 couples au,
    • Afrique :peut-ĂȘtre 1 000 Ă  2 000 couples environ

    Dans les Balkans, ses effectifs ont chuté de prÚs de 80 % depuis les années 1990[9].

    Protection

    Protégé depuis 1976[10], le plus petit vautour présent en France a vu sa population remonter à 87 couples en 2007. Son alimentation se raréfie du fait des lois sanitaires.

    L'espĂšce bĂ©nĂ©ficie d'une protection totale sur le territoire français[11] depuis l'arrĂȘtĂ© ministĂ©riel du relatif aux oiseaux protĂ©gĂ©s sur l'ensemble du territoire. Il est inscrit Ă  l'annexe I de la directive Oiseaux de l'Union europĂ©enne[12]. Il est donc interdit de le dĂ©truire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de dĂ©truire ou enlever les Ɠufs et les nids et de dĂ©truire, altĂ©rer ou dĂ©grader leur milieu. Qu'il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l'utiliser, de le dĂ©tenir, de le vendre ou de l'acheter.

    Sous-espĂšces

    D'aprÚs Alan P. Peterson, cette espÚce est constituée des trois sous-espÚces suivantes :

    • Neophron percnopterus ginginianus (Latham) 1790
    • Neophron percnopterus majorensis Donazar, J.J. Negro, C.J. Palacios, L. Gangoso, J.A. Godoy, O. Ceballos, F. Hiraldo & N. Capote 2002
    • Neophron percnopterus percnopterus (Linnaeus) 1758

    Notes et références

    1. INPN, « Fiche espÚce : Vautour PercnoptÚre », sur inpn.mnhn.fr (consulté le )
    2. Louis Moreri, SupplĂ©ment aux anciennes Ă©ditions du Dictionnaire Historique de Moreri, Jean Baptiste Coignard, (lire en ligne), Ægypius
    3. « Le Vautour percnoptÚre : présentation de l'espÚce », sur http://rapaces.lpo.fr
    4. Jean-Pierre Jost, La Communication et l'intelligence chez les animaux ou « Smart Faune », Connaissances et Savoirs, , p. 91
    5. B GĂ©nsbĂžl, Guide des rapaces diurnes d’Europe, Afrique du Nord et Moyen-Orient, Lausanne Paris, delachaux et niestlĂ©, , 414 p. (ISBN 978-2-603-01153-9), p. 90
    6. Jean-Marc Thiollay et Vincent Bretagnolle, Rapaces nicheurs de France, Lausanne Paris, delachaux et niestlé, , 176 p. (ISBN 2-603-01313-0), p. 50
    7. Dubois & Quaintenne, « Oiseaux de France Effectifs en 2021 », Alauda,‎ volume 90 (2) 2022, pages 142 Ă  150
    8. « Egyptian Vulture (Neophron percnopterus) - BirdLife species factsheet », sur datazone.birdlife.org (consulté le )
    9. « Dans les Balkans, bergers et biologistes s’unissent pour sauver les derniers vautours », sur Reporterre, le quotidien de l'Ă©cologie,
    10. « Loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature », sur legifrance.gouv.fr
    11. « ArrĂȘtĂ© du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protĂ©gĂ©s sur l'ensemble du territoire et les modalitĂ©s de leur protection », sur legifrance.gouv.fr
    12. Le statut juridique des oiseaux sauvages en France, Ligue pour la protection des oiseaux

    Voir aussi

    Un percnoptÚre dans la réserve de Gamla en Israël apportant de la nourriture au nid.

    Genre Neophron

    EspĂšce Neophron percnopterus

    Liens externes

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