Le Mont-Saint-Michel
Le Mont-Saint-Michel[Note 1] est une commune française situĂ©e dans la Manche en Normandie. Elle tire son nom de l'Ăźlot rocheux consacrĂ© Ă saint Michel oĂč sâĂ©lĂšve aujourdâhui lâabbaye du Mont-Saint-Michel.
Le Mont-Saint-Michel | |
Le Mont-Saint-Michel vu du ciel. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
Jacques Bono (d) 2020-2026 |
Code postal | 50170 |
Code commune | 50353 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Montois |
Population municipale |
27 hab. (2020 ) |
Densité | 6,8 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 38âČ 10âł nord, 1° 30âČ 41âł ouest |
Altitude | Min. 5 m Max. 80 m |
Superficie | 4 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Pontorson |
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairie-lemontsaintmichel.fr |
Lâarchitecture du Mont-Saint-Michel et sa baie en font le site touristique le plus frĂ©quentĂ© de Normandie[1] et l'un des dix plus frĂ©quentĂ©s en France[Note 2] â premier site aprĂšs ceux d'Ăle-de-France â avec prĂšs de deux millions et demi de visiteurs chaque annĂ©e (3 250 000 en 2006[2], 2 376 000 en 2018[3]) suscitant comme ailleurs une rĂ©flexion sur la rĂ©gulation des flux touristiques
Une statue de saint Michel placĂ©e au sommet de lâĂ©glise abbatiale culmine Ă 157,10 mĂštres au-dessus du rivage. ĂlĂ©ment majeur, l'abbaye et ses dĂ©pendances sont classĂ©es au titre des monuments historiques par la liste de 1862[4] (60 autres constructions Ă©tant protĂ©gĂ©es par la suite[5]) ; l'Ăźlot et le cordon littoral de la baie figurent depuis 1979[6] sur la liste du patrimoine mondial de lâUNESCO ainsi que le moulin de Moidrey depuis 2007. Par ailleurs, le mont bĂ©nĂ©ficie d'une seconde reconnaissance mondiale en tant qu'Ă©tape des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France pour « les pĂšlerins du Nord de l'Europe (qui) passaient par le Mont lorsqu'ils se rendaient en Galice »[7].
En 2020, la commune comptait 27 habitants[Note 3], appelés les Montois. L'ßlot du mont Saint-Michel est devenu au fil du temps un élément emblématique du patrimoine français.
GĂ©ographie
Le mont Saint-Michel, situĂ© Ă 48° 38' 10" de latitude nord et Ă 1° 30' 40" de longitude ouest, dans le « pays » de l'Avranchin, est un Ăźlot rocheux Ă lâest de lâembouchure du Couesnon, lequel se jette dans la Manche. Pointement granitique dâenviron 960 mĂštres de circonfĂ©rence, cet Ăźlot sâĂ©lĂšve au-dessus d'une plaine sablonneuse Ă 92 mĂštres dâaltitude. La construction de l'abbaye modifie cette perception : la hauteur du rocher Ă l'abbatiale fait 78,60 mĂštres, celle du sol de l'abbatiale au sommet de la tour fait 34,70 m, la flĂšche atteint une hauteur de 39,80 m. La statue de saint Michel de 4 m de hauteur culmine ainsi Ă 157,10 mĂštres[8].
Sur le plan gĂ©ologique, ce pointement est une intrusion leucogranitique (leucogranite Ă biotite et muscovite) de petite dimension mise en place dans le socle cadomien (encaissant schisteux briovĂ©rien) au cours de l'orogenĂšse calĂ©donienne (525 Ma)[9]. Cette intrusion dĂ©gagĂ©e de sa gangue schisteuse et mise en relief par l'Ă©rosion (le leucogranite prĂ©sentant une plus grande rĂ©sistance Ă l'Ă©rosion que le schiste)[10], offre une superficie Ă©mergĂ©e dâenviron 7 ha, au-dessus de laquelle se dresse lâabbaye. La partie essentielle du rocher est couverte par lâemprise au sol de lâabbaye du Mont-Saint-Michel et de son domaine. Le rocher ne reprĂ©sente quâune petite partie de la commune qui sâĂ©tend aussi sur la digue et plusieurs dizaines dâhectares de polders.
En 1846, Ădouard Le HĂ©richer le dĂ©crivait ainsi : « Le Mont Saint-Michel apparaĂźt comme une montagne circulaire qui semble sâaffaisser sous la pyramide monumentale qui la couronne. On voudrait prolonger sa cime en une flĂšche aiguĂ« qui monterait vers le ciel (la flĂšche actuelle ne date que de 1899), dominant son dais de brouillards ou se perdant dans une pure et chaude lumiĂšre. De vastes solitudes lâenvironnent, celle de la grĂšve ou celle de la mer, encadrĂ©es dans de lointaines rives verdoyantes ou noires »[11].
Caractéristiques de la baie
Le mont Saint-Michel (lâĂźlot ou lâabbaye) a donnĂ© Ă son tour son nom Ă la baie du Mont-Saint-Michel, dont le cordon littoral est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de lâUnesco.
La baie du Mont-Saint-Michel est le thĂ©Ăątre des plus grandes marĂ©es dâEurope continentale, jusquâĂ 15 mĂštres de marnage, diffĂ©rence entre basse et haute mers. La mer rejoint ensuite les cĂŽtes « Ă la vitesse dâun cheval au galop », comme le dit lâadage.
Territoire communal et communes limitrophes
La commune s'étend sur environ quatre kilomÚtres carrés[12]. Hormis le rocher d'une superficie de sept hectares, le territoire communal comprend deux parties terrestres disjointes[13] - [14] totalisant 393 ha, limitrophes des communes de Beauvoir (pour l'essentiel) et de Pontorson.
La partie la plus importante (environ 387 ha), à l'ouest du Couesnon, est constituée des hameaux de Belmontet, Saincey et Camus, et des polders Molinié et TesniÚres. Cette partie est limitrophe de la commune de Beauvoir au sud[15].
La plus petite partie (environ 6 ha), à l'est du Couesnon, forme la partie occidentale du lieu-dit la Caserne, entre la route du Mont-Saint-Michel et le fleuve cÎtier. Elle est enclavée entre les territoires des communes de Beauvoir (au sud et à l'ouest) et Pontorson (à l'est)[16]. On y trouve quatre hÎtels[17].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[18]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[19].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[22] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[23] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Pontorson », sur la commune de Pontorson, mise en service en 1997[24] et qui se trouve Ă 9 km Ă vol d'oiseau[25] - [Note 7], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 838,6 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[26].
Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 8], « Granville â pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et Ă 23 km[27], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,6 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[28] Ă 11,9 °C pour 1981-2010[29], puis Ă 12,4 °C pour 1991-2020[30].
Urbanisme
Typologie
Le Mont-Saint-Michel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 9] - [31] - [32] - [33].
La commune est en outre hors attraction des villes[34] - [35].
La commune, bordĂ©e par la Manche, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[36]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[37] - [38].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (95,1 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (95,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (95,1 %), zones humides cĂŽtiĂšres (3,9 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (1,1 %)[39].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[40].
Historique
Pour l'histoire détaillée de l'abbaye, voir l'article abbaye du Mont-Saint-Michel.
DĂ©buts
Ă l'origine, il Ă©tait connu sous l'appellation de mont Tombe. Il devait y avoir deux oratoires, l'un dĂ©diĂ© Ă saint Symphorien, l'autre Ă saint Ătienne, Ă©difiĂ©s par des ermites aux VIe et VIIe siĂšcles, ainsi que le rapporte la Revelatio ecclesiae sancti Michaelis archangeli in Monte Tumba[41]. Ă la suite de cette premiĂšre christianisation du mont Tombe, est Ă©rigĂ© un oratoire en lâhonneur de lâarchange saint Michel en 708 (709 pour la dĂ©dicace), comme l'indiquent les Annales du Mont-Saint-Michel rĂ©digĂ©es au dĂ©but du XIIe siĂšcle. Aubert, Ă©vĂȘque d'Avranches, installe sur le site une communautĂ© de douze chanoines pour servir le sanctuaire et accueillir les pĂšlerins. C'est Ă cette Ă©poque que le mont accueillit, Ă l'est du rocher, les premiers villageois qui fuyaient les raids vikings[42]. Ce premier habitat a dĂ» abriter les diffĂ©rents corps de mĂ©tier nĂ©cessaires Ă l'Ă©dification du premier sanctuaire : tailleurs de pierre, maçons, tĂącherons et charpentiers. Puis il a dĂ» accueillir les laĂŻcs chargĂ©s dâapprovisionner la communautĂ© religieuse. « MalgrĂ© les nombreuses reconstructions qui ont, petit Ă petit, façonnĂ© le bourg que nous connaissons aujourd'hui, le noyau primitif du village demeure encore perceptible : il correspond en effet Ă une zone caractĂ©risĂ©e par une organisation parcellaire relativement complexe et un enchevĂȘtrement de constructions desservies par des ruelles tortueuses »[43]. Il s'agit, grosso modo, du secteur oĂč se trouvent implantĂ©s l'Ă©glise paroissiale Saint-Pierre et son cimetiĂšre. La plupart des habitations devaient ĂȘtre construites en bois et en torchis.
Ă partir de l'an 710 et pendant tout le Moyen Ăge, le mont fut couramment surnommĂ© par les clercs « mont Saint-Michel au pĂ©ril de la mer » (Mons Sancti Michaeli in periculo mari).
Les premiĂšres traces Ă©crites dâun Ă©tablissement religieux au Mont le rattache au diocĂšse d'Avranches, lui-mĂȘme suffragant du mĂ©tropolitain de Rouen. Le cadre gĂ©ographique de la province ecclĂ©siastique de Rouen reprend d'ailleurs celui de la circonscription administrative romaine de Seconde Lyonnaise, dont fait partie l'Avranchin, lui-mĂȘme correspondant peu ou prou au territoire de la tribu armoricaine des Abrincates. Puis, cette province ecclĂ©siastique va servir de cadre Ă la future Normandie.
En 867, le traitĂ© de CompiĂšgne concĂšde le Cotentin, ainsi que l'Avranchin (bien que ça ne soit pas clairement stipulĂ©), au roi de Bretagne, Salomon. En 870, Ă la suite d'un raid viking, la population des environs s'y rĂ©fugie et y crĂ©e un bourg[44]. L'Avranchin, tout comme le Cotentin et la plus grande partie de ce qui sera appelĂ© plus tard Basse-Normandie, ne faisaient pas partie du territoire concĂ©dĂ© au chef viking Rollon en 911. Le mont Saint-Michel restait sous la domination politique du roi de Bretagne, bien que le pouvoir religieux continuĂąt d'Ă©maner essentiellement du diocĂšse d'Avranches dans l'antique province ecclĂ©siastique de Rouen, ville devenue entre-temps la capitale dâun embryon d'Ătat normand. Le territoire du Mont Ă©tait encore sous domination bretonne en 933 lorsque Guillaume Ier de Normandie, dit Guillaume Longue ĂpĂ©e, « obtint du roi de France un agrandissement notable de son territoire, avec le Cotentin et l'Avranchin, jusqu'alors contrĂŽlĂ©s par les Bretons. C'est donc Ă cette date que le Mont est officiellement rattachĂ© Ă la Normandie »[45], la frontiĂšre politique de l'Avranchin se fixant transitoirement Ă la SĂ©lune, fleuve cĂŽtier qui se jetait Ă l'est du Mont. Guillaume Longue ĂpĂ©e fit d'importants dons de terres Ă la communautĂ© des chanoines montais, ces domaines Ă©tant presque tous situĂ©s entre le Couesnon et la SĂ©lune[41].
Richard Ier de Normandie, fils de Guillaume Longue ĂpĂ©e, eut Ă cĆur de poursuivre lâĆuvre de rĂ©forme monastique de son pĂšre et il ordonna aux chanoines Ă qui le Mont avait Ă©tĂ© confiĂ© de renoncer Ă leur vie dissolue ou de quitter les lieux. Tous partirent sauf un, Durand, qui se rĂ©forma par amour pour l'archange. C'est ainsi que s'y Ă©tablirent en 966 des bĂ©nĂ©dictins issus de diffĂ©rentes abbayes telles, sans doute, Saint-Taurin d'Ăvreux et Saint-Wandrille. L'histoire de cette fondation est relatĂ©e dans l'Introductio monachorum, qui figure au dĂ©but du Cartulaire du Mont-Saint-Michel. Le premier abbĂ© fut Maynard Ier. Une tradition bien Ă©tablie veut qu'il s'agisse du rĂ©formateur Mainard, chargĂ© de restaurer l'abbaye de Saint-Wandrille mais cette hypothĂšse reste controversĂ©e. C'est lui qui aurait fait Ă©difier l'Ă©glise prĂ©romane appelĂ©e Notre-Dame-sous-Terre, construite Ă cette mĂȘme pĂ©riode[45]. En 992, un incendie dĂ©truit le village et l'abbaye[44]. Maynard II, neveu du prĂ©cĂ©dent, qui Ă©tait aussi abbĂ© de Redon, lui succĂ©da jusqu'en 1009. « Ă cette Ă©poque, le Mont scelle la bonne entente entre les deux ducs, de Normandie et de Bretagne »[45].
Sont inhumés dans la chapelle Saint-Martin de l'abbaye les ducs de Bretagne, de la maison de Rennes :
- Conan Ier le Tort (â 992), qui, lors de la confirmation dâune donation faite Ă lâabbaye du Mont-Saint-Michel, le en prĂ©sence de lâensemble des Ă©vĂȘques de Bretagne, prend le titre de Princeps Britannorum ;
- Geoffroi Ier BĂ©ranger (â 1008), Ă©poux d'Havoise de Normandie, grand bienfaiteur de l'abbaye en donnant les revenus de Saint-MĂ©loir-des-Ondes et Saint-BenoĂźt-des-Ondes.
XIe siĂšcle
En 1009, le duc de Normandie dĂ©cide d'exercer un contrĂŽle direct sur l'abbaye du Mont-Saint-Michel et l'abbĂ© Maynard II, issu de la communautĂ© de Saint-Wandrille, est Ă©vincĂ© et doit se replier Ă l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. pour ĂȘtre remplacĂ© par l'abbĂ© Hildebert Ier, prĂ©fĂ©rĂ© par Richard II.
Pendant le premier quart du XIe siÚcle, les bonnes relations perdurent entre les moines du Mont et les ducs, sous les abbés Hildebert Ier (1009-1017) puis Hildebert II (1017-1023) qui commence la reconstruction de l'église romane par la crypte du chevet[44] - [Note 10]. Mais elles se gùtent lorsque le duc normand Richard II, qui protégeait l'abbaye à l'instar de son pÚre, décide de remplacer l'abbé montois par un abbé extérieur et réformateur, d'abord le Romain Supo puis le Bourguignon Thierry, déjà abbé de l'abbaye de JumiÚges et gardien de l'abbaye de Bernay, alors dépendance de l'abbaye de Fécamp[45].
Profitant de la RĂ©gence d'Havoise de Normandie, sa sĆur, sur la Bretagne et de l'agression du chef viking Olaf sur Dol-de-Bretagne en 1014, le duc Richard II de Normandie repousse vers 1027-1030 la frontiĂšre avec la Bretagne de la SĂ©lune au Couesnon.
Le nouveau duc Robert Ier de Normandie, dit Robert le Magnifique, nomme en 1027 un abbé d'origine mancelle, Aumode, à qui il confie en 1032 sa nouvelle fondation, l'abbaye de Cerisy. L'abbé Supo est donc rappelé et dirigea l'abbaye montoise jusqu'à sa retraite à l'abbaye de Fruttuaria avant 1048.
En 1030, Alain III, duc de Bretagne, entre en conflit avec son cousin, le duc Robert Ier de Normandie, fils de Richard II. C'est la toute puissance de Robert « le Magnifique » qui a dans son duchĂ© de Normandie, solidement rĂ©tabli le pouvoir ducal[46]. C'est dans cette optique d'hĂ©gĂ©monie qu'il demande Ă son cousin Alain III de lui prĂȘter un serment de fidĂ©litĂ©[46]. Celui-ci refuse et oblige le duc de Normandie Ă utiliser la force. AprĂšs la construction d'une forteresse, celle de Cheruel, le duc de Normandie lance une expĂ©dition en Bretagne[46]. Alain riposte en lançant une contre-offensive dans l'Avranchin, mais il est repoussĂ© avec de lourdes pertes. Son oncle Robert le Danois, archevĂȘque de Rouen, sert de mĂ©diateur lors d'une entrevue au Mont-Saint-Michel[46]. En 1031, Alain et son frĂšre Eon de PenthiĂšvre font une donation au Mont-Saint-Michel.
Le duc Guillaume le ConquĂ©rant sâintĂ©ressa de prĂšs aux successions abbatiales et octroya des bĂ©nĂ©fices, tant temporels que spirituels, Ă l'abbaye du Mont qui avait soutenu financiĂšrement la conquĂȘte de l'Angleterre. Ainsi, certains moines montois furent appelĂ©s Ă diriger des abbayes anglaises. GrĂące aux revenus des terres et prieurĂ©s octroyĂ©s par le duc, l'abbatiale romane est rapidement achevĂ©e. Ă la mort du ConquĂ©rant, le Mont traverse une pĂ©riode trouble mais grĂące Ă l'excellente administration de ses abbĂ©s, notamment Bernard du Bec, l'abbaye connaĂźt un grand dĂ©veloppement intellectuel.
C'est Henri Ier Beauclerc qui le premier bùtit un fort, sans doute sommaire, sur le rocher, et qui fut aussitÎt assiégé pas ses frÚres Robert Courteheuse et Guillaume le Roux, afin de le déloger, dans la guerre fratricide qui les opposaient[47]. AprÚs la bataille sur les grÚves, le duc de Normandie, Robert, concÚde à son frÚre Henri le Cotentin[Note 11].
XIIe siĂšcle-XVe siĂšcle
L'abbaye échappa, en , au grand incendie que déclenchÚrent les paysans révoltés de l'Avranchin et qui ravagea le village montois, à la suite d'un désaccord avec les moines sur la succession d'Henri Ier Beauclerc[48].
L'histoire et la lĂ©gende se brouillent Ă cette date. Les textes de l'Ă©poque ne prĂ©cisent pas le sort du mont Saint-Michel, mais son rattachement Ă la Normandie est attestĂ© quelques dĂ©cennies plus tard, et il est dĂ©jĂ effectif depuis longtemps lorsque les alliĂ©s bretons de Philippe Auguste, menĂ©s par Guy de Thouars, incendient le Mont en en reprĂ©sailles de lâassassinat d'Arthur par Jean sans Terre, et massacrent la population[49]. Ă la suite de cet incendie, les abbĂ©s Jourdain et Richard Tustin, reconstruisent l'abbaye.
« Le Mont n'estoit point si fort qu'il est Ă prĂ©sent, tant Ă cause que la ville n'estoit ceintes de murailles, qu'Ă cause aussy que tous les bĂątiments qui sont du cĂŽtĂ© de l'orient et devers le midy (le chĂątelet et sa barbacane) n'estoient encore bastys[âŠ] Ainsy ils se ruĂšrent de grande furiecontre ce Mont, oncĂšrent les portes et barricades, mirent le feu par toute la ville et firent passer par le fil de l'Ă©pĂ©e ceux qui se prĂ©sentĂšrent pour leur rĂ©sister. »
â dom Huynes (Histoire GĂ©nĂ©rale du Mont-Saint-Michel).
L'enceinte fortifiĂ©e de la ville est commencĂ©e Ă la suite des largesses de Saint Louis venu en pĂšlerinage en 1254, avec l'Ă©dification de la tour du Nord et vers 1257, d'une porte barrant le seul accĂšs possible Ă la plate-forme par les grands escaliers Ă l'est. Le village, Ă cette Ă©poque, beaucoup plus petit, groupait ses maisons tout en haut du rocher prĂšs de l'entrĂ©e de l'abbaye. Ă la mĂȘme Ă©poque, l'abbĂ© Richard Turstin, construit, Ă l'entrĂ©e du monastĂšre, la salle des gardes des bĂątiments abbatiaux[44]. Cette enceinte, qui ne ceinturait que le sommet du Mont, entre la tour du Nord, le chevet de l'Ă©glise paroissiale Saint-Pierre et les murs du logis abbatial, sera achevĂ©e, vers 1311, par l'abbĂ© Guillaume du ChĂąteau[50] - [Note 12].
L'essor du pÚlerinage s'accompagne d'un intense mouvement commercial. Les marchands sont regroupés dans le chemin des Loges, venelle située au pied de l'abbaye. Les loges de commerçants sont de petites cellules (comme les trois visibles dans la maison de la Truie) dans lesquelles ils vendent aux miquelots des coquilles Saint-Jacques ou une spécialité montoise (l'ampoule en plomb que l'on remplit du sable des grÚves), progressivement remplacées à partir du XIIIe siÚcle par des enseignes de pÚlerinage (en)[51].
En 1314, est installĂ©e au Mont la premiĂšre garnison composĂ©e d'un homme d'armes et de cinq servants, logĂ©e par l'abbĂ© dans la porterie et dont la solde est supportĂ©e par le roi, les moines arguant du fait que jusqu'Ă prĂ©sent ils s'Ă©taient dĂ©fendus eux-mĂȘmes. Les abbĂ©s seront, pour la mĂȘme raison, capitaines de la ville et abbaye du Mont-Saint-Michel tout au long du XIVe siĂšcle et s'attachent, en donnant en fiefs pris sur les domaines de l'abbaye, le service armĂ© de nombreux seigneurs du Cotentin et de l'Avranchin dont les Painel de Hambye[52]. En 1346, les Anglais Ă©pargnent le Mont mais ravagent Avranches[44] - [Note 13]. En 1365, Tiphaine Raguenel, femme de Bertrand Du Guesclin (alors gouverneur de Pontorson), jugeant la place sĂ»re, s'y installe avant le dĂ©part de Du Guesclin pour l'Espagne[44]. Sous le gouvernement du 29e abbĂ©, Pierre le Roy, de 1386 Ă 1410, on y rĂ©alise quelques nouvelles fortifications : Ă l'angle nord-est de la Merveille, couronnement octogonal de la tour des Corbins ; aux pieds, longue courtine-terrasse dominant le bois. En 1393, on flanque la porte de 1257 de deux tourelles. Ont Ă©difie en avant de la barbacane de grands degrĂ©s, et l'abbĂ© se fait construire un logis fortifiĂ©, ainsi que la tour PĂ©nine, Ă base carrĂ©e, en charge de surveiller le Grand DegrĂ©[53].
Les remparts urbains que l'on voit aujourd'hui sont pour l'essentiel lâĆuvre de l'abbĂ© Robert Jollivet. En 1417, il ceint la ville basse et le pied du Mont d'une enceinte continue Ă parapet crĂ©nelĂ© sur mĂąchicoulis. La courtine est flanquĂ©e de six tours dont : tour du Roy, de l'Arcade, et Cholet, et on bĂątit des entrepĂŽts afin d'y tenir les provisions et les munitions. Au chevet de l'Ă©glise, on creuse une citerne filtrante, et le seul accĂšs Ă la ville est barrĂ© par une porte fortifiĂ©e, la porte du Roy[53]. En 1420, le Mont rĂ©siste Ă l'invasion des Anglais, mais l'abbĂ© Jolivet fait allĂ©geance au roi Henri V d'Angleterre. C'est le prieur Jean Gonault qui assure l'intĂ©rim. En 1425, c'est Louis d'Estouteville qui est nommĂ© par Charles VII capitaine du Mont et amĂ©liore encore les fortifications (la barbacane du Roi). Le , nouvel assaut des Anglais menĂ© par Lord Scales, qui se solde encore par un Ă©chec, les assaillants abandonnant deux de leurs bombardes, que l'on peut voir Ă l'entrĂ©e de la ville. C'est Louis d'Estouteville, en 1441, qui aurait bĂąti la tour Boucle[Note 14]. Cette tour, d'un genre nouveau, capable de rĂ©sister Ă l'artillerie, Ă©tait Ă©quipĂ©e de batteries couvertes suffisamment aĂ©rĂ©es[53].
Renaissance et Ă©poque moderne
En 1534, Gabriel du Puy, gouverneur militaire du Mont pour le roi François Ier y apporte encore quelques amĂ©liorations : Ă©peron de la tour Boucle, porte de l'AvancĂ©e, tour Gabriel (du prĂ©nom de son concepteur et non de l'Archange)[52]. En 1577, des huguenots dĂ©guisĂ©s en pĂšlerins tenteront de s'emparer du Mont ; les habitants les chasseront[53]. Le Mont est inspectĂ© en 1691 par Vauban[Note 17]. En 1731, Louis XV prend possession du Mont, restaure les remparts et transforme en prison d'Ătat, l'abbaye, fonction qu'elle assurera jusqu'au Second Empire. En 1830, la forteresse est transformĂ©e en prison politique aprĂšs les Ă©meutes de Juillet. En 1862, NapolĂ©on III classe le Mont[53].
Le rocher, au fil du Couesnon
Une lĂ©gende affirme que le Couesnon, lors d'une de ses frĂ©quentes divagations, se serait mis Ă dĂ©boucher Ă lâouest du Mont, faisant ainsi passer ce dernier en Normandie. Si cette lĂ©gende est exacte, le Mont aurait Ă©tĂ© situĂ© Ă l'ouest du Couesnon en 1009 et la divagation du Couesnon se situerait quelques dĂ©cennies plus tard. Si elle est fausse, le Couesnon se jetait dĂ©jĂ Ă l'ouest du mont Saint-Michel en 1009.
Quoi qu'il en soit, le Mont-Saint-Michel aura Ă©tĂ© breton de 867 Ă 933, de maniĂšre gĂ©opolitique, sans jamais avoir Ă©tĂ© intĂ©grĂ© Ă l'archidiocĂšse de Dol, de mĂȘme, la fondation d'un collĂšge de chanoine par l'Ă©vĂȘque d'Avranches dĂšs le VIIe siĂšcle, le choix de saint Michel comme saint protecteur de l'empire par Charlemagne, puis les donations de Rollon pour restaurer la collĂ©giale et enfin sa conversion en abbaye bĂ©nĂ©dictine en 966 par une communautĂ© de moines issue des abbayes de Saint-Wandrille, de JumiĂšges et de Saint-Taurin d'Ăvreux, toutes situĂ©es en Normandie, indiquent clairement l'appartenance permanente du Mont Ă la sphĂšre d'influence de l'Ă©glise franque puis normande, distinctes de l'Ă©glise bretonne, ce qui rend la question de la localisation gĂ©ographique exacte plutĂŽt secondaire. La limite officielle entre la Bretagne et la Normandie est dĂ©sormais fixĂ©e indĂ©pendamment de la localisation d'un cours d'eau â et prĂ©cisĂ©ment Ă 4 km Ă lâouest, au pied du massif de Saint-Broladre.
Il faut noter que l'hypothĂšse d'une divagation importante du Couesnon est parfaitement cohĂ©rente et vraisemblable, tant les lits des cours d'eau pouvaient varier, en l'absence de toute canalisation â et parfois de plusieurs dizaines de kilomĂštres. Le fait que lâembouchure du Couesnon se trouvait Ă 6 km du rocher au XVIIIe siĂšcle n'apporte aucune information sur sa position au fil des siĂšcles prĂ©cĂ©dents â la topographie rend mĂȘme inĂ©vitable qu'il ait bougĂ© rĂ©guliĂšrement. En revanche, aucun texte n'atteste qu'il ait basculĂ© d'un cĂŽtĂ© du mont Saint-Michel Ă l'autre.
Le temps des pĂšlerinages
Le pĂšlerinage du mont Saint-Michel est attestĂ© au IXe siĂšcle et il est vraisemblable que les miquelots trouvent Ă cette Ă©poque le gĂźte et le couvert dans l'une des auberges du village, apparues pour les accueillir au pied du mont. Le village s'est ainsi dĂ©veloppĂ© Ă lâombre de son abbaye mĂ©diĂ©vale, grandissant au tournant de l'an mille grĂące Ă la protection des abbĂ©s bĂ©nĂ©dictins[56].
LâĂ©conomie du Mont est tributaire, depuis douze siĂšcles, des nombreux pĂšlerinages, notamment jusquâĂ la RĂ©volution française. On vient de toute lâEurope du Nord en pĂšlerinage Ă lâabbaye : depuis lâAngleterre, la France, notamment du nord et de lâouest.
Câest sous lâĂ©piscopat de Mgr Abel-Anastase Germain quâont lieu le , les fĂȘtes grandioses du couronnement de saint Michel en prĂ©sence dâun cardinal, de huit Ă©vĂȘques, dâun millier de prĂȘtres et dâune foule innombrable. Ce jour-lĂ , alors que le canon tonne et que joue une musique militaire, lâĂ©vĂȘque manque perdre la vie : en effet, juchĂ© au sommet dâune Ă©chelle pour couronner la tĂȘte de lâArchange, Mgr Germain est sur le point de perdre lâĂ©quilibre et de tomber dans le vide[57].
Le temps du tourisme
DĂ©jĂ depuis le XIXe siĂšcle, les auteurs et peintres romantiques venaient au mont, pour son charme unique et ses qualitĂ©s pittoresques, tel Guy de Maupassant. Ă la fin du siĂšcle, plusieurs hĂŽtels sont Ă©tablis au Mont. Dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XXe siĂšcle, la mutation du site en un lieu de visite de rang mondial a fait de la petite commune normande lâune des premiĂšres destinations touristiques de France.
La frĂ©quentation du site et de l'abbaye est concentrĂ©e dans le temps. Elle est la plus forte au cours de la pĂ©riode estivale et de certains week-ends printaniers qui concentrent le tiers des visiteurs du Mont-Saint-Michel, avec une moyenne journaliĂšre approchant les 12 000 visiteurs et des pics dĂ©passant les 16 000 visiteurs par jour, avec un flux de visiteurs de moins en moins dense au fur et Ă mesure de l'ascension vers l'abbaye (un tiers seulement montant jusquâĂ lâabbaye). Le temps moyen de visite est de deux Ă trois heures. « Au cours dâune journĂ©e, câest entre 11 h et 16 h que la densitĂ© de visiteurs sur le site est la plus forte »[58].
Le Mont connaĂźt un dĂ©clin de frĂ©quentation depuis le dĂ©but du XXIe siĂšcle, passant de 3,5 millions de visiteurs Ă 2,2 millions en 2013. Le site pĂątit en effet des nouvelles conditions de desserte de la presquâĂźle et de la mauvaise rĂ©putation du Mont-Saint-Michel qui fait payer cher des prestations mĂ©diocres[59].
Depuis le , les visiteurs peuvent se rendre au Mont par les nouveaux ouvrages d'accĂšs crĂ©Ă©s par l'architecte Dietmar Feichtinger qui a remportĂ© le concours du projet Saint-Michel. Une nouvelle digue et une passerelle sur pilotis laissant passer l'eau en dessous desservent dĂ©sormais l'Ăźle. Cependant, le dĂ©clin touristique se poursuit, en raison notamment de la hausse des tarifs de stationnement, de la traversĂ©e Ă pied qui prend 50 minutes ou des navettes qui nâeffectuent quâune partie du parcours[60].
Le Mont en 1900. Le Mont en 2004. Le Mont en 2014 avec la nouvelle jetée. - Marées du siÚcle en mars 2015.
- Le Mont-Saint-Michel vu de la passerelle.
Politique et administration
Administration municipale
Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et deux adjoints[61].
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[67]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[68].
En 2020, la commune comptait 27 habitants[Note 18], en diminution de 25 % par rapport Ă 2014 (Manche : â0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Au Moyen Ăge, 300 Ă 400 personnes vivaient au Mont. La population est tombĂ©e Ă 234 en 1800 avant que l'abbaye devienne une centrale pĂ©nitentiaire en 1810. La prison ferme en 1863 et la population, revenue aux valeurs antĂ©rieures, dĂ©cline depuis, l'inconfort des maisons du Rocher (exiguĂ«s, humides car construites Ă mĂȘme la roche qui suinte en permanence, et non accessibles en voiture) incitant les habitants Ă s'installer dans des maisons plus agrĂ©ables dans la baie. Parmi les 44 Montois dĂ©nombrĂ©s en 2013, 20 habitent dans les polders, 24 intra-muros (une famille avec deux enfants, une commerçante, l'administrateur du monument, deux pompiers, un agent de sĂ©curitĂ©, cinq moines, sept moniales et trois prĂȘtres)[69].
1956-1962 | 1962-1968 | 1968-1975 | 1975-1982 | 1982-1990 | 1990-1999 |
---|---|---|---|---|---|
xx | 13 | 16 | 8 | 6 | 4 |
1956-1962 | 1962-1968 | 1968-1975 | 1975-1982 | 1982-1990 | 1990-1999 |
---|---|---|---|---|---|
xx | 6 | 6 | 4 | 5 | 3 |
La commune accueille jusquâĂ 20 000 visiteurs par jour pendant la saison estivale.
Concerts et expositions Ă l'abbaye
Soucieux de redonner un rayonnement culturel au Mont, le Centre des monuments nationaux organise depuis 2010 une sĂ©rie de concerts de prestige Ă l'abbaye entre mai et septembre. Ainsi ont Ă©tĂ© invitĂ©s Jordi Saval / HespĂšrion XXI, le chĆur accentus / Laurence Equilbey, le Concert spirituel / HervĂ© Niquet, Anne QueffĂ©lec, Jean-Guihen Queyras, l'Orchestre de Basse-Normandie, l'Orchestre de la Garde rĂ©publicaine, les organistes Vincent Warnier, Didier Hennuyer et Thierry EscaichâŠ
à cette occasion, la restauration de l'orgue est achevée en 2012.
Des expositions sont proposées chaque année par le CMN, dont une exposition Arnulf Rainer en 2012.
Festival « 13 siÚcles entre ciel et mer »
Lors de l'élaboration des festivités du 13e centenaire de la fondation du mont, le diocÚse de Coutances et Avranches et l'association Robert-de-Torigni décidÚrent, entre autres, de créer un festival d'Art chrétien pour « sensibiliser le visiteur au cÎté spirituel du Mont-Saint-Michel ». Celui-ci aurait lieu en et concorderait avec les Journées mondiales de la jeunesse 2008 organisées à Sydney.
C'est ainsi, que durant ce mois de juillet, avec l'aide des FraternitĂ©s monastiques de JĂ©rusalem du Mont-Saint-Michel, deux semaines de festival ont Ă©tĂ© proposĂ©es, composĂ©es d'une semaine de concerts et d'animations variĂ©es (classique, gospelâŠ) et une autre d'exposition (calligraphie, reliure, dessin). De plus, des cĂ©lĂ©brations, veillĂ©es et autres festivitĂ©s ont eu lieu, en relation avec les JMJ de Sydney.
AprÚs cette édition fondatrice, le festival a été pérennisé, se déroulant durant une semaine chaque été.
Ăconomie
Le Mont-Saint-Michel a longtemps « appartenu » Ă quelques familles, qui se partageaient les commerces de la commune, et se succĂ©daient Ă lâadministration du village. Le tourisme est en effet la principale, et mĂȘme quasi unique source de revenus de la commune malgrĂ© l'agriculture sur les polders. On compte une cinquantaine de commerces pour 2,5 millions de touristes, alors que seulement 25 personnes dorment chaque soir sur le mont (moines inclus) hormis dans les hĂŽtels. Aujourd'hui encore, une dizaine de familles se partagent les principaux Ă©tablissements de la commune[72] :
- Ăric Vannier, propriĂ©taire du groupe de la MĂšre Poulard (dĂ©tenant la moitiĂ© des restaurants, commerces et hĂŽtels de la commune intra- et extra-muros, ainsi que trois musĂ©es) ;
- Patrick Gaulois, ancien Ă©dile, hĂŽtelier et restaurateur intra-muros (et Ă Saint-Malo) ;
- plusieurs familles montoises qui contrĂŽlent la Sodetour (cinq hĂŽtels, un supermarchĂ© et des commerces tous extra-muros, dont le Mercure La Caserne qui bĂ©nĂ©ficie de l'afflux des touristes dans le cadre du Projet Saint-Michel et est surnommĂ© « Las Vegas pour ses enseignes tape-Ă -lâĆil[Note 19] »).
Le Mont-Saint-Michel est dénommé « commune touristique » depuis [74].
Comme d'autres lieux pouvant nĂ©cĂ©ssiter une rĂ©gulation des flux touristiques[75], le site est victime de son succĂšs et de surtourisme. Ă l'Ă©tĂ© 2019, les policiers ont dĂ» dĂ©sengorgĂ© les 25 000 personnes par jour, amenant Yan Galton, maire de la commune, Ă souhaiter « rendre touristique la baie » et pas seulement le site[76]. Pour Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du monde et prĂ©sident de l'office de tourisme de Paris, c'est « lâun des pires exemples de la France » et « une bonne solution » est d'aller Ă Cancale pour le regarder de loin"[77]. Jacques Bono, maire suivant, a maintenu cette politique en estimant que Le Mont-Saint-Michel doit rester « une commune, avec la libertĂ© de circulation »[77] et a soulignĂ© que les touristes viennent souvent de trĂšs loin sans avoir rĂ©servĂ©[77].
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
On pénÚtre dans la citadelle par trois portes successives :
- celles de l'Avancée qui ouvre sur les grÚves et la mer. Elle débouche sur la cour de l'Avancée et est constituée d'une porte charretiÚre et d'une porte piétonne[Note 20]. Les pÚlerins qui l'empruntaient étaient contrÎlés par les gardes puis pouvaient se désaltérer, à l'angle de l'escalier de la cour, dans la fontaine d'eau potable dont la vasque affecte la forme d'une coquille Saint-Jacques. La cour de l'Avancée qui forme un espace triangulaire (tracé qui la dissimule aux coups tirés depuis la voie d'accÚs), est aménagée en 1530[52] par le lieutenant Gabriel du Puy. Défendue par un chemin de ronde surélevé et par une tour en demi-lune flanquant les ouvertures de la cour suivante, cette cour protégeait les abords de la cour du Boulevard[78]. L'escalier mÚne à l'ancien corps de garde aux bourgeois, construction en granite couverte en essentes, qui abrite désormais l'office du tourisme du Mont-Saint-Michel. Cette cour expose deux bombardes, appelées les « michelettes », longues respectivement de 3,64 et 3,53 m, de 0,48 et 0,38 m de diamÚtre intérieur, et pesant 2,5 tonnes, lançant des projectiles de 75 à 150 kilogrammes[79]. Ces deux piÚces d'artillerie sont fabriquées au moyen de douves en fer plat cerclées au feu par des colliers également en fer, solidement frettées[Note 21]. La tradition montoise rapporte que ces canons ont été abandonnés par les troupes de Thomas de Scales le lors de la guerre de Cent Ans et ont été rapatriés intra-muros comme trophée par les habitants du Mont qui en ont fait le symbole de leur indépendance[81] ;
- au fond de la cour, la porte du lion (référence à cet animal gravé sur un écusson aux armes de l'abbé Robert Jollivet) ouvre sur la cour du Boulevard construite en 1430[52] par Louis d'Estouteville, capitaine du Mont-Saint-Michel (1424-1433) et gouverneur de Normandie. Cette cour exiguë est occupée par des constructions modernes du XIXe siÚcle, dont le restaurant de la MÚre Poulard et l'hÎtel les Terrasses Poulard, propriétés du groupe MÚre Poulard, groupe industriel et hÎtelier qui possÚde prÚs de la moitié des hÎtels et restaurants du mont[82] ;
- unique entrée du village à l'origine, la porte du roi est construite vers 1415-1420[52] par Louis d'Estouteville. Elle est protégée dix ans plus tard par une barbacane appelée désormais cour du Boulevard. Dotée d'une herse, elle est précédée par un pont-levis reconstitué en 1992 par l'architecte Pierre-André Lablaude et par un fossé empli d'eau les jours de grande marée[83]. Au-dessus de cette porte se trouve le logis du Roi, appartement à deux étages qui servait de logement à l'officier représentant le pouvoir royal et chargé par le souverain de garder l'entrée du village. Ce logement abrite aujourd'hui la mairie montoise. Le cadre rectangulaire situé au-dessus de la porte charretiÚre était autrefois décoré par un relief aujourd'hui estompé. Il représentait les armoiries du roi, de l'abbaye et de la ville : deux anges supportant le blason royal à trois fleurs de lys surmonté de la couronne royale, au-dessous deux lignes de coquilles posées deux à deux (rappel du Mont, vassal du roi de France) et pour support deux poissons posés en doubles fasces ondées (évocation des vaguelettes lors des marées)[84].
Le visiteur accĂšde ensuite de plain-pied dans la Grand-Rue du village, voie Ă©troite longue seulement de 200 mĂštres qui monte vers l'abbaye en serpentant entre deux rangĂ©es de restaurants, d'hĂŽtels et de boutiques proposant de la bimbeloterie religieuse et de nombreux objets souvenir fabriquĂ©s en Chine, ce qui leur vaut d'ĂȘtre dĂ©signĂ©s[Note 22] comme les « marchands du Temple[86] - [87] ». L'explosion du tourisme de masse dans les annĂ©es 1960 a en effet conduit les Montois Ă faire de cette voie la rue commerçante la plus rentable de France au mĂštre carrĂ© en transformant leurs maisons en commerces dont les devantures et l'architecture renvoient Ă un imaginaire mĂ©diĂ©val et historique reconstruit et rĂ©interprĂ©tĂ© : le lieu touristique qui attire 2,5 Ă 3,5 millions de visiteurs par an est devenu une source de profits juteux et convoitĂ©s Ă l'origine d'une rivalitĂ© commerciale et d'une bataille judiciaire entre les maires Patrick Gaulois et Ăric Vannier qui ont tous deux des intĂ©rĂȘts commerciaux importants sur le mont[72] - [88]. Elle n'en reste pas moins la principale artĂšre du bourg bondĂ©e de touristes les jours d'affluence, ce qui rend la montĂ©e vers l'abbaye pĂ©nible[Note 23]. Selon le journaliste Lomig Guillo, « c'est le chemin le plus balisĂ©, empruntĂ© par la majoritĂ© des visiteurs ; pourtant, il n'a que peu d'intĂ©rĂȘt. Les maisons qui bordent la rue accueillent toutes des magasins de souvenirs, hĂŽtels ou restaurants et sont des reconstitutions plus ou moins rĂ©centes de demeures du Moyen Ăge⊠Les rabatteurs du musĂ©e maritime, puis ceux du musĂ©e historique, incitent les touristes en route vers l'abbaye Ă visiter ces Ă©tablissements privĂ©s : mieux vaut les Ă©viter, leur entrĂ©e est chĂšre et l'intĂ©rĂȘt mĂ©diocre[89] ». Les maisons de la Grand-Rue datent pour la plupart de la fin du XIXe siĂšcle et du dĂ©but du XXe siĂšcle (maison de l'Arcade en encorbellement[Note 24], maison de l'Artichaut, hĂŽtel Saint-Pierre, pastiche de la famille Picquerel-Poulard construit en 1987 en face de l'hĂŽtellerie de La Licorne, logis de Tiphaine qui abrite le quatriĂšme musĂ©e privĂ© du mont et qui appartient toujours aux descendants de Bertrand du Guesclin[90]). PrĂšs de cette maison, on peut voir une porte romane, dernier vestige du couvent Sainte-Catherine[91]. L'auberge du Mouton Blanc avec sa façade recouverte d'essentes de bois est l'une des quelques maisons qui remontent au Moyen Ăge[91]. La montĂ©e finale vers la porte de l'abbaye se rĂ©alise par le grand degrĂ© (escalier) extĂ©rieur. Large de 4 mĂštres, il Ă©tait barrĂ© Ă mi-rampe par une porte pivotante, gardĂ©e par un veilleur installĂ© dans un renfoncement visible Ă gauche. Les Montois appellent cet escalier le Monteux[92]. L'entrĂ©e dans l'abbaye se fait par la « Belle Chaise », Ă la fois porterie et corps de garde oĂč l'abbĂ© rendait la justice et qui fut construite par l'abbĂ© Richard Turstin de 1236 Ă 1264[91].
Le chemin de ronde des remparts, percés de mùchicoulis, et flanqués de sept tours, offre de nombreux points de vue sur la baie, à perte de vue mais aussi sur les maisons du bourg. Les ßlots d'habitations sont composés de deux types de constructions, des maisons en pan de bois et en pierre mais la colorisation des façades ne permet pas toujours de les différencier[93]. Les tours sont successivement et de bas en haut celles de : tour du roi, prÚs de l'entrée ; tour de l'Arcade ; tour de la Liberté ; tour Basse (réduite au XVIe siÚcle afin d'offrir une esplanade pour l'artillerie) ; tour Cholet ; tour Boucle et son gros bastion et sa poterne du Trou du Chat (inaccessible de nos jours) et enfin la tour du Nord[52].
Un petit escalier rejoint sur la droite la cour de la barbacane crĂ©nelĂ©e conçue Ă la fin du XIVe siĂšcle durant l'abbatiat de l'abbĂ© Pierre Le Roy. DotĂ©e de postes de surveillance percĂ©s de meurtriĂšres, elle protĂ©geait le chĂątelet d'entrĂ©e de l'abbaye constituĂ© de deux tours rondes posĂ©es en encorbellement, supportĂ©es par des culs-de-lampe pyramidaux moulurĂ©s. La cour est dominĂ©e par le pignon oriental de la Merveille et par la silhouette fuselĂ©e de la tour des Corbins[Note 25] qui la flanque. Sous l'arc surbaissĂ© de l'entrĂ©e, s'engage un escalier trĂšs raide qui se perd dans l'ombre de la voĂ»te, ce qui lui vaut d'ĂȘtre appelĂ© « le Gouffre ». Il conduit Ă la salle des Gardes, vĂ©ritable entrĂ©e de l'abbaye[94].
à l'ouest, la seconde entrée du Mont, avec l'ensemble fortifié des Fanils se compose de la porte et ravelin des Fanils (1530), tour des Fanils et échauguette de la Pilette (XIIIe siÚcle) et la tour Gabriel (1530), autrefois surmontée d'un moulin[52].
Soixante-et-un immeubles situés sur l'ßlot sont protégés au titre des monuments historiques[5], par plusieurs campagnes de protection, réalisées notamment en 1928 et 1934.
L'abbaye et le Centre des monuments nationaux
Lâabbaye, les remparts et certains immeubles, dont le bĂątiment dit les Fanils, sont propriĂ©tĂ©s de lâĂtat et gĂ©rĂ©s par le Centre des monuments nationaux, Ă©tablissement public administratif placĂ© sous la tutelle du ministĂšre de la Culture. En 2011, l'abbaye a reçu 1 335 000 visiteurs. Elle est le second monument national le plus visitĂ©, aprĂšs Notre-Dame de Paris (la tour Eiffel et le chĂąteau de Versailles n'Ă©tant pas gĂ©rĂ©s par le CMN).
Présence religieuse
Depuis 2001, des frĂšres et des sĆurs des FraternitĂ©s monastiques de JĂ©rusalem, venues de lâĂ©glise Saint-Gervais de Paris, assurent une prĂ©sence religieuse toute l'annĂ©e. Ils remplacent les moines bĂ©nĂ©dictins, qui Ă©taient revenus au Mont depuis 1966. Ils sont les locataires du Centre des monuments nationaux et n'interviennent pas dans la gestion de l'abbaye.
Ainsi, chaque jour, la communautĂ© se retrouve pour les offices dans lâabbatiale (ou dans la crypte Notre-Dame des Trente Cierges en hiver), rendant ainsi Ă lâĂ©difice sa destination originelle, pour prier et chanter la gloire de Dieu. Cela ne manque pas d'attirer visiteurs et pĂšlerins qui, nombreux, viennent assister aux diverses cĂ©lĂ©brations. La restauration d'une maison du Mont, le « Logis Saint-Abraham », a Ă©tĂ© entreprise par la communautĂ©, et permet, depuis , d'hĂ©berger des pĂšlerins retraitants.
En sus des moines, Mgr Laurent Le Boulc'h nomma recteur du sanctuaire, avec affectation à l'église Saint-Pierre, Don Maurice Franc, membre de la communauté Saint-Martin, dont le ministÚre local prit effet au , avant l'éventuelle arrivée d'autres membres[95].
Non loin du Mont, le diocÚse de Coutances et Avranches a fait, depuis 2015, du prieuré d'Ardevon un lieu d'accueil supplémentaire pour les pÚlerins et autres visiteurs.
HĂ©raldique
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Les armes de la commune du Mont-Saint-Michel se blasonnent ainsi : |
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Le blason de l'abbaye du Mont-Saint-Michel (de sable à 10 coquilles d'argent et chef de France) est souvent abusivement attribué à la commune. |
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Personnalités liées à la commune
- Robert de Thorigny, célÚbre abbé du mont ;
- Anne de Joyeuse, gouverneur du Mont, favori de Henri III ;
- Guillaume de Saint Pair, moine de lâabbaye auteur du Roman du Mont-Saint-Michel ;
- Le duc de Chartres (futur Louis-Philippe Ier), venu démolir la « cage de fer » ;
- Mathurin Bruneau, sabotier, escroc et faux Louis XVII, prisonnier au mont en 1821-1822 ;
- Louis Auguste Blanqui, prisonnier politique au mont ;
- Armand BarbĂšs, prisonnier politique au mont ;
- Monseigneur Jean-Pierre Bravard, sacrĂ© Ă©vĂȘque de Coutances le , il dĂ©missionne le pour s'Ă©teindre moins d'un an plus tard ; il est le restaurateur de lâabbaye ;
- Henri Voisin, nĂ© Ă Saint-MandĂ© (Val-de-Marne) le , mort en Indre-et-Loire le est une personnalitĂ© artistique de la Manche, illustrateur et graveur ; il consacre Ă la Merveille pas moins de trois cents gravures Ă lâeau-forte. En outre, il Ă©crit plusieurs livres et brochures et en illustre de nombreux autres. Conjointement Ă cette activitĂ© artistique intense, Henri Voisin, dĂ©sireux dâassurer la sauvegarde du Mont, fonde, le , avec lâaide de Paul Deschanel, lâassociation « les Amis du Mont-Saint-Michel » dont il est le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral durant vingt-sept ans. Selon David Nicolas, « de 1912 Ă 1938, chaque annĂ©e, il a rĂ©alisĂ© et remis une gravure grand format Ă chacun des membres de l'association qui ont ainsi pu se constituer une superbe collection de vingt-sept gravures diffĂ©rentes ». En 1938, il est fait chevalier de la LĂ©gion d'honneur pour son action en faveur du Mont-Saint-Michel[98] ;
- la MĂšre Poulard, restauratrice (voir ci-dessous) ;
- Ămile Couillard, Ă©crivain, historien du Mont et abbĂ© du Mont-Saint-Michel.
Gastronomie locale
Le mont Saint-Michel se situe Ă lâembouchure du Couesnon. CĂŽtĂ© terre, des amĂ©nagements de digues dĂ©jĂ anciens ont permis jusquâĂ aujourdâhui de gagner sur la mer des terrains consacrĂ©s Ă lâagriculture et Ă lâĂ©levage (dont celui des ovins, qualifiĂ©s de moutons de prĂ©-salĂ©). Le mouton ou lâagneau de prĂ©-salĂ© est ainsi une spĂ©cialitĂ© locale, Ă dĂ©guster de prĂ©fĂ©rence grillĂ© au feu de bois.
Une grande activitĂ© mĂ©diatique, Ă laquelle a participĂ© de facto le dessinateur Christophe avec sa famille Fenouillard entoure la prĂ©paration de lâomelette de la mĂšre Poulard, cette Bourguignonne nĂ©e Ă Nevers arrivĂ©e Ă vingt-et-un ans en Normandie (du nom du restaurant situĂ© dans le village et rĂ©putĂ© pour cette spĂ©cialitĂ©). Celle-ci est faite dâĆufs et de crĂšme fraĂźche, abondamment battus en neige dans une bassine de cuivre avec un long fouet sur un rythme spĂ©cial que peuvent entendre les passants avant dâĂȘtre cuite dans une poĂȘle de cuivre sur un feu de bois.
Manifestations sportives
- Le marathon de la baie du Mont-Saint-Michel relie depuis 1998 Cancale au mont.
- Le Mont-Saint-Michel a accueilli deux arrivées du Tour de France. Le grand départ 2016 y a été donné.
Ădition | Ătape | KilomĂ©trage | Vainqueur de l'Ă©tape |
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1990 | 4e Ă©tape (Nantes - Le Mont-Saint-Michel) | 203 | Johan Museeuw |
2013 | 11e Ă©tape (Avranches - Le Mont-Saint-Michel) | 33 | Tony Martin |
Dans la peinture
DĂšs le Moyen Ăge, le Mont-Saint-Michel fait l'objet de reprĂ©sentation, particuliĂšrement dans des manuscrits enluminĂ©s. La reprĂ©sentation la plus cĂ©lĂšbre se trouve sans doute dans les TrĂšs Riches Heures du duc de Berry, illustrant la fĂȘte de l'archange dans le livre d'heures. La miniature est attribuĂ©e Ă l'un des frĂšres de Limbourg, qui l'a peinte entre 1411 et 1416. Mais on retrouve le mont reprĂ©sentĂ© dans au moins sept autres livres d'heures du XVe siĂšcle. C'est le cas notamment dans Les TrĂšs Belles Heures du duc de Berry ou heures de Bruxelles, dans une scĂšne de fuite en Ăgypte (vers 1400), dans les Heures du MarĂ©chal Boucicaut (musĂ©e Jacquemart-AndrĂ©) au folio 11v (vers 1405), dans les Heures Sobieski conservĂ©es au chĂąteau de Windsor, (f.204v) attribuĂ© au MaĂźtre de Bedford, le Livre d'heures Ă l'usage de Nantes conservĂ© Ă la Bodleian Library (1450-1455)[99].
- Edward William Cooke : Mont Saint-Michel, Normandie (1831, Victoria and Albert Museum).
- John Ruskin : La Merveille (1848).
- William Stanley Haseltine : Le Mont-Saint-Michel (1868, musée des beaux-arts de San Francisco).
- Emmanuel Lansyer : Le cloßtre du Mont-Saint-Michel (1878, musée des beaux-arts de Quimper).
- Jean-Jacques Monanteuil : Mont-Saint-Michel (sans date, musée d'Art et d'Histoire de Lisieux).
- Paul Signac : Mont Saint-Michel, Brume et soleil (1897)
Dans la littérature
- En 1832, le roman fantastique La FĂ©e aux miettes de lâĂ©crivain Charles Nodier Ă©voque les sables mouvants de la baie du Mont-Saint-Michel.
- En 1850, le roman historique de Paul FĂ©val, La FĂ©e des grĂšves, dont lâaction se situe en 1450, Ă©voque les lĂ©gendes du Mont-Saint-Michel et du mont Tombelaine.
- En 1887, dans Le Horla, récit fantastique de Guy de Maupassant, le personnage principal termine son voyage thérapeutique au Mont-Saint-Michel.
- En 1890, dans Notre cĆur, roman de Guy de Maupassant, les deux personnages principaux, AndrĂ© Mariolle et MichĂšle de Burne, se promĂšnent au Mont-Saint-Michel.
- En 1967, dans son cycle des Princes d'Ambre, Roger Zelazny s'est inspiré des aménagements et particularités du Mont-Saint-Michel pour créer sa cité d'Ambre.
- En 1984, le ministÚre de la Culture publie le livre découpage du créateur François Rouillay, permettant de revivre les mille ans d'histoire et d'architecture du Mont-Saint-Michel, avec une préface de Françoise Chandernagor.
- En 1998, le roman Le CrĂąne percĂ© d'un trou d'Ăvelyne Brisou-Pellen Ă©voque le personnage principal, Garin Trousseboeuf, qui rĂ©sout une mystĂ©rieuse histoire au sujet d'une trĂšs prĂ©cieuse relique et d'un scribe mourant Ă son arrivĂ©e. L'auteur mĂȘle dans ce livre aventure, suspens, humour et de belles pages sur la vie des moines au Mont Saint-Michel.
- En 2004, le roman La Promesse de l'ange, par FrĂ©dĂ©ric Lenoir et Violette Cabesos, est un polar archĂ©ologique dont lâaction se situe principalement au Mont-Saint-Michel.
- En 2005, le thriller Le Sang du temps de Maxime Chattam se dĂ©roule au Mont-Saint-Michel en 2005 et dans lâĂgypte des annĂ©es 1920.
- En 2011, le roman de science-fiction LâĂre du Vent de Pierre Bameul dans lequel le Mont-Saint-Michel est devenu le siĂšge d'un Nouveau Vatican post-apocalyptique.
- En 2014, le roman Saint-Michel, priez pour eux ! de Jean-Pierre Alaux oĂč le conservateur SĂ©raphin Cantarel est mandatĂ© pour restaurer la statue de l'archange.
Dans la bande dessinée
- En 1961, Jacques Martin fait Ă©voluer Guy Lefranc en partie sur le rocher dans L'Ouragan de feu, deuxiĂšme volet des aventures du journaliste.
- En 1999 et 2000, Bruno Bertin publie aux Ăditions P'tit Louis deux bandes dessinĂ©es jeunesse des Aventures de Vick et Vicky ayant pour cadre le Mont-Saint-Michel, sous le titre commun Les Archanges du Mont-Saint-Michel : Le Testament (tome 1) et La MalĂ©diction (tome 2).
- En 2008, la bande dessinĂ©e Le Diable & lâArchange, texte et dessin de Guillaume NĂ©el, couleur de Julien Gondouin, reprend une vieille lĂ©gende mĂ©diĂ©vale sur la crĂ©ation du Mont-Saint-Michel, et se trouve agrĂ©mentĂ© d'un livret pĂ©dagogique pour mieux comprendre le Diable et lâArchange, lâhistorique du Mont, la ville.
- L'Ătablissement scolaire de l'univers du manga Blue Exorcist, appelĂ© « True Cross Academy », est inspirĂ© du Mont-Saint-Michel.
- Dans le manga Rosario+Vampire II, le quartier général de l'organisation Fairy Tale est trÚs fortement inspiré du Mont-Saint-Michel[100].
- En 2012, dans la série de comics américains Glory de Joe Keatinge et Ross Campbell publiée par Image Comics, l'action prend place au Mont Saint Michel.
- Gilles Chaillet fait également évoluer son héros Vasco au Mont Saint-Michel dans Le dogue de Brocéliande.
Dans l'art contemporain
- En 1988, Le Mont Solaire, Ćuvre Ă©phĂ©mĂšre de Land Art, transforme le Mont-Saint-Michel en cadran solaire utilisant la flĂšche de lâabbaye durant l'Ă©quinoxe dâautomne. D'une longueur de 1 125 m allant de 7 h 30 Ă 4 h 30 TU, il est constituĂ© de sept chiffres romains, du IX au III, d'une vingtaine de mĂštres de long, ainsi que de points symbolisant les demi-heures.
Dans la musique
- Le , le compositeur Jean-Michel Jarre y donne un concert, spectacle ouvrant sa tournée mondiale honorant les merveilles architecturales classées au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.
- En 1996, le compositeur anglais Mike Oldfield publie lâalbum Voyager, dont un des titres est consacrĂ© au Mont-Saint-Michel.
- En 1998, le compositeur français Patrick BroguiÚre publie sous le titre Mont Saint-Michel un concept album de rock progressif entiÚrement consacré aux légendes du Mont-Saint-Michel.
- En 1999, le musicien harpiste breton Kirjuhel publie lâalbum Echo of Mont-Saint-Michel.
- En 2001, le musicien anglais Aphex Twin, originaire de Cornouailles, publie lâalbum de musique Ă©lectronique Drukqs, dont le titre Mt Saint Michel + St Michaels Mount est inspirĂ© Ă la fois par le Mont-Saint-Michel et le St Michaels' Mount, situĂ© en Cornouailles.
- En 2003, le groupe Oldelaf et Monsieur D publie la chanson Le Mont St-Michel sur l'album Chansons Cons.
Au cinéma
- 1949 : Les eaux troubles de Henri Calef
- 1983 : Pauline Ă la plage d'Ăric Rohmer (visible sur un court et unique plan)
- 1990 : Il y a des jours... et des lunes de Claude Lelouch
- 1991 : Le Secret de Sarah Tombelaine de Daniel Lacambre
- 1998 : Armageddon de Michael Bay
- 2003 : Le mont Saint-Michel a servi dâinspiration Ă l'Ă©quipe de Peter Jackson pour la citĂ© de Minas Tirith dans le film Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi.
- 2009 : Une semaine sur deux (et la moitié des vacances scolaires) d'Ivan Calbérac
- 2010 : L'équipe artistique des studios Disney s'est inspirée du Mont-Saint-Michel pour réaliser le royaume de Raiponce
- 2013 : Ă la merveille de Terrence Malick
- 2016 : Tout pour ĂȘtre heureux de Cyril Gelblat â scĂšne de prĂ©-gĂ©nĂ©rique (source : gĂ©nĂ©rique).
à la télévision
En philatélie
- DĂšs 1930 la poste a Ă©mis un timbre de 5 F brun.
- En 1966, nouveau timbre de 25 centimes, noir, vert et rouge sur paille est émis à l'occasion du millénaire du Mont-Saint-Michel.
- En 1998, nouveau timbre de 3 francs, multicolore. Ce timbre sera élu plus beau timbre de l'année.
- En 2006, la poste dans une Ă©mission commune avec les Nations unies de GenĂšve Ă©met deux timbres dont l'un est le Mont-Saint-Michel et son abbaye (Manche) dont la valeur est de 90 centimes d'euro. Le thĂšme Ă©tait : Monuments. Patrimoine mondial[101].
Dans les jeux vidéo
- Le mont Saint-Michel est représenté à l'époque de la Renaissance dans Assassin's Creed Brotherhood (2010), jeu vidéo édité par Ubisoft Montréal. La ville est en effet proposée comme terrain de jeu (« carte ») pour des parties multijoueurs dans le premier contenu téléchargeable sorti en [102] - [103].
- Le mont Saint-Michel est également représenté à l'époque contemporaine dans le jeu vidéo Onimusha 3: Demon Siege (2004) édité par Capcom.
- Le mont Saint-Michel a aussi été représenté à l'époque de la Renaissance dans un jeu pour 3DS, Kingdom Hearts 3D: Dream Drop Distance (2012), jeu vidéo créé par Square Enix et Disney Interactive Studios.
- Le mont est aussi présent dans le jeu Civilization VI en tant que merveille constructible.
- Le mont sert de décors à la pochette du jeux Castlevania : Symphony of the Night.
- Le mont est Ă l'honneur dans un jeu sur Phillips CD-I intitulĂ© L'Ange et le DĂ©mon. Le jeu est constituĂ© de nombreuses prises de vue intĂ©rieures du mont et quelques aĂ©riennes. Le joueur doit trouver des objets afin de rĂ©veiller l'archange Saint-Michel afin qu'il puisse empĂȘcher le DĂ©mon de dĂ©truire le monde.
- Dans Pokémon X et Y, le mont Saint-Michel est représenté par la tour Maßtrise, un lieu de la région de Kalos.
Dans l'ésotérisme
Selon certains sites Ă©sotĂ©riques, le Mont-Saint-Michel est situĂ© sur un axe qui relie diffĂ©rents lieux dĂ©diĂ©s Ă Saint Michel en Europe, en partant de l'ancien monastĂšre consacrĂ© Ă Saint Michel, sur l'Ăźle Great Skelling en Irlande, puis par St Michael's Mount en Cornouailles, jusqu'au Monte Gargano dans les Pouilles italiennes, l'Ăźle de DĂ©los en GrĂšce, et la Lydie oĂč Saint Georges aurait tuĂ© le dragon[104]. Un autre mont est surmontĂ© par l'abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse en val de Suse.
Notes et références
Notes
- Le trait d'union et le m majuscule permettent de diffĂ©rencier le nom du mont lui-mĂȘme et celui de la commune : « mont Saint-Michel » pour le rocher insulaire ; « Le Mont-Saint-Michel » pour la commune. Les Ă©lĂ©ments propres Ă lâabbaye, son histoire et son architecture se trouvent Ă lâarticle abbaye du Mont-Saint-Michel.
- Les personnes visitant la Merveille de l'abbaye sur le Mont ne forment qu'une petite moitié des visiteurs du Mont. En comptant tous les visiteurs qui accÚdent au rocher, le site remonte dans les classements nationaux, et notamment dans les statistiques de fréquentation touristique en France de Wikipédia.
- Population municipale légale en 2023.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[20].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[21].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les constructions vont se poursuivre jusqu'en 1164.
- Quinze ans plus tard, Robert sera dépouillé de tout son duché.
- Il n'en subsiste que la tour du Nord et les courtines qui la flanquent.
- Dans le cadre de la guerre de Cent Ans, le mont Saint-Michel sera la seule place normande que les Anglais ne pourront prendre.
- OĂč le cardinal Guillaume d'Estouteville en 1480.
- Cette tour est un bastion circulaire pourvu de trois chambres de tirs superposées. En 1627, les moines installent sur la terrasse de la tour un moulin à vent pour moudre le blé prélevé sur les paysans de la seigneurie sous forme de dßme, avant son stockage dans les Fanils (il est aujourd'hui dépourvu de ses ailes). L'échauguette établie sur le parapet et restaurée au XIXe siÚcle devient le « phare du bout du Mont » : pendant des décennies, son feu fixe indique le rocher pour les navires mais aussi l'entrée du canal du Couesnon pour les petites embarcations[54].
- Les Fanils (du latin fĆnum , « foin ») sont les magasins servant de fourrage et de stockage de vivres, Ă©difiĂ©s au XIVe siĂšcle et dont il ne reste que des vestiges. Ils sont remplacĂ©s par la Caserne, Ă©levĂ©e en 1828 Ă l'usage des troupes prĂ©posĂ©es Ă la garde de la prison centrale, puis en 1865 par un orphelinat Ă l'initiative de l'Ă©vĂȘque de Coutances. Le soubassement circulaire de l'ancienne tour des Fanils (appelĂ©e par corruption Tour StĂ©phanie) est toujours visible entre le bĂątiment de la caserne et l'AvancĂ©e des Fanils (cour trapĂ©zoĂŻdale munie de trois canonniĂšres, fortifiĂ©e au XVIe siĂšcle). Aujourd'hui, le bĂątiment abrite le poste de gendarmerie. Le chemin de ronde des Fanils, qui serpente par l'ouest de l'Ăźlot, est l'itinĂ©raire le plus tranquille pour rejoindre l'abbaye par les hauts du bourg[55].
- La nouvelle maquette de l'abbaye-forteresse rejoindra en 1701, la collection des plans-reliefs.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cette zone commerciale « abrite la majoritĂ© des hĂŽtels de la zone. Des Ă©tablissements qui jouent sur lâambiguĂŻtĂ© de leur emplacement pour attirer les voyageurs. Taper «Mont-Saint-Michel» sur Booking ou Expedia ne vous garantit ainsi pas de dormir sur le rocher : les trois quarts des 580 chambres disponibles se trouvent sur le continent. Mais la combine leur permet dâafficher un taux de remplissage de 70%, dix mois par an)[73] ».
- Ces deux baies étaient autrefois fermées par des vantaux basculants (portes dites « à bavole »). Les porte basculantes pivotaient autour d'une poutre horizontale dont une reconstituée au-dessus de la porte charretiÚre rappelle cette fonction.
- Ces bombardes sont restaurées au laboratoire Arc'Antique de Nantes en 2017. Depuis 2013, l'une d'entre elles, brisée en trois, n'était plus exposée à l'entrée du Mont-Saint-Michel[80].
- Selon Olivier Mignon, guide-conférencier au Mont-Saint-Michel, cette désignation relÚve du « mépris » car ces commerces « assurent un vrai service d'accueil du visiteur et lui permettent de se détendre , de se restaurer et de se souvenir de son passage[85] ».
- D'autres ruelles et escaliers permettent d'accéder à l'abbaye en évitant cette foule, par exemple le chemin de ronde des remparts ou la venelle des cocus, face à l'entrée de l'hÎtel La Croix Blanche, qui permet de rejoindre le petit cimetiÚre du village. Cet odonyme des cocus se réfÚre au folklore local qui veut que les couples illégitimes venaient s'embrasser dans ce lieu discret, ou qu'un homme infidÚle ne peut traverser cette voie étroite.
- Sa façade est en encorbellement mais sa tourelle repose sur le sol. Les pans de bois sont représentés avec des croix de Saint-André et non de simples décharges.
- Nom dû à sa caractéristique architecturale, les corbeaux.
Références
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Annexes
Bibliographie
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- Nicolas Simonnet, Mont-Saint-Michel, Casa Editrice Bonechi, .
- Chronique du Mont-Saint-Michel (1343-1468), éditées par Siméon Luce, sur Wikisource
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique du Mont-Saint-Michel sur le site de l'Insee
- Site de l'abbaye et du Centre des monuments nationaux
- [PDF] Rapport du conseil général des ponts et chaussées sur la desserte ferroviaire du mont, , 38 p.
- [PDF] Rapport du conseil général des ponts et chaussées sur l'état d'avancement de l'opération de rétablissement du caractÚre maritime du Mont-Saint-Michel, , 72 p.
- Références bibliographiques, sur le-mont-saint-michel.org.
- L'aménagement du milieu par les hommes et ses conséquences environnementales : l'exemple du Mont-Saint-Michel, serveur éducatif consacré à l'information géographique (SEIG)
- Le Mont Saint-Michel, l'Ă©dition du soir par Ouest-France