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Le Mont Solaire

Le Mont Solaire est une œuvre de land art réalisée par le couple d’artistes français Fanchon et Laurent Maget au nord du Mont Saint-Michel en septembre 1988. Ils furent assistés par Nicolas Simonnet (conservateur du site) et Francis Rocard (astrophysicien).

Le Mont Solaire
Artiste
Fanchon et Laurent Maget
Date
Type
Installation
Dimensions (H Ă— L)
23 m Ă— 1,125 m cm
Mouvement
Localisation
Commentaire
48°38’15.46"N 1°30'43.67"O


Concept

Le principe est simple. Il y a le Mont, pointu, il y a la grève, toute plate et il y a le soleil. Il suffit de poser les chiffres et le cadran solaire est là. C'est tout d'abord un geste. Celui de tracer sur les grèves le mouvement du soleil, là où il y a déjà le mouvement de l'eau, le mouvement de l'air et les bancs de sable qui se déplacent. Sept chiffres sont posés pour recevoir l’ombre[1]. Mesurer le temps avec l'ombre d'un sanctuaire dédié à l'archange ne pouvait s'imaginer qu'au Mont-Saint-Michel. Le faire à l'équinoxe donne à cette idée, apparemment si simple une dimension universelle. Le parcours du soleil à travers la journée est tel qu'à ce moment précis, et à lui seul, les heures tracées sur tous les cadrans solaires du monde s’alignent en une droite parfaite.

Description

Le Mont Solaire fut une Ĺ“uvre Ă©phĂ©mère qui prit la forme d'une ligne droite de 1,125 m de long et 23 m de large orientĂ©e d’Est en Ouest. Elle fut constituĂ©e de platines rĂ©flĂ©chissantes fixĂ©es dans la baie, formant un cadran solaire[2] utilisant l’ombre de la flèche de l’abbaye du Mont-Saint-Michel.

Construction

Des pieux de 3,5 m furent plantĂ©s Ă  plus de m de profondeur. Sur chaque pieu Ă©tait fixĂ©e une platine de 12 m2 pouvant s'orienter selon deux directions perpendiculaires. La surface de chaque platine Ă©tait constituĂ©e d'aluminium anodisĂ© ayant un excellent pouvoir rĂ©flĂ©chissant. Ce choix de miroirs mĂ©talliques prĂ©sentait l'intĂ©rĂŞt que le cadran (Gnomon) vu du Mont rĂ©flĂ©chissait le ciel et prenait ainsi des teintes variant constamment du bleu au blanc, Ă  chaque passage de nuages[3]. Au total 470 pieux et platines ont Ă©tĂ© ainsi installĂ©s sur la tangue. Orientables, les platines pouvaient ĂŞtre rĂ©ajustĂ©es après le passage de certaines marĂ©es particulièrement fortes. Pratiquement, une maintenance quotidienne s'est rĂ©vĂ©lĂ©e nĂ©cessaire pour leur rĂ©-alignement, mais aussi pour l'Ă©limination du dĂ©pĂ´t de tangue opaque qui recouvrait les miroirs. Au total, près de 80 personnes ont participĂ© au projet, dont une dizaine d'appelĂ©s du contingent, avec le soutien de la Direction dĂ©partementale de l'Équipement, Ă  partir de bornes situĂ©es Ă  plusieurs kilomètres.

Le Mont Solaire fut en place durant 3 semaines Ă  l’équinoxe d’automne, recouvert Ă  marĂ©e haute et rĂ©apparaissant Ă  chaque marĂ©e descendante[4]. Il fut entièrement dĂ©montĂ© Ă  l’issue de l’installation.

Notes et références

  1. Marie-Odile Andrade, « À propos du Mont Solaire », Artension, no 7,‎ , p. 42 (ISSN 0294-3107, lire en ligne, consulté le ).
  2. André E. Bouchard, « À la recherche d’un beau cadran solaire de type monumental dans le répertoire mondial. Le Mont Saint-Michel », Le Gnomoniste, vol. XVI, no 3,‎ , p. 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21 (ISSN 1074-3197, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Charles Pickstone, « Earthly powers : On letting old stones sing », Modern Painters, vol. 5, no 1,‎ , p. 76, 77 (ISSN 0953-6698, lire en ligne, consulté le )
  4. Jean-François Aubert, « La baie des heures », Le Matin (Suisse),‎ , p. 24 (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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