Granville
Granville (prononcĂ© [ÉĄÊÉÌvil] ) est une commune française du dĂ©partement de la Manche en Normandie. C'est une station balnĂ©aire et climatique de la baie du mont Saint-Michel Ă lâextrĂ©mitĂ© de la CĂŽte des Havres. Il s'agit Ă©galement d'un ancien port morutier. C'est par ailleurs le premier port coquillier de France.
Granville | |
Vue de Granville en direction du sud. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté de communes de Granville, Terre et Mer (siÚge) |
Maire Mandat |
Gilles MĂ©nard 2020-2026 |
Code postal | 50400 |
Code commune | 50218 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Granvillais |
Population municipale |
12 558 hab. (2020 ) |
Densité | 1 268 hab./km2 |
Population agglomération |
25 791 hab. (2017) |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 50âČ 17âł nord, 1° 35âČ 13âł ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 67 m |
Superficie | 9,90 km2 |
Type | Commune urbaine et littorale |
Unité urbaine | Granville (ville-centre) |
Aire d'attraction | Granville (commune-centre) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Granville (bureau centralisateur) |
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-granville.fr |
De par sa situation sur un promontoire rocheux et par son lien avec la famille Grimaldi de Monaco qui eurent pendant 212 ans la charge de gouverneur de Granville[1] ; la ville de Granville est surnommĂ©e « La Monaco du Nord ». Sa promenade en bord de mer et oĂč se situe le casino est ainsi nommĂ©e « Le Plat Gousset », soi-disant du fait que les touristes â aprĂšs avoir utilisĂ© tout leur argent au casino â se promenaient au bord de la mer avec leur gousset vide, et donc plat.
CitĂ© corsaire et forteresse de dĂ©fense du Mont Saint-Michel, elle devient dĂšs le XIXe siĂšcle une station balnĂ©aire frĂ©quentĂ©e par de nombreux artistes, Ă©quipĂ©e dâun golf et dâun hippodrome. Patrie de la famille d'industriels Dior, la ville absorbe en 1962 le village de Saint-Nicolas-prĂšs-Granville. Port et aĂ©roport du sud-Manche, câest aussi depuis 1991 la ville du « Douzelage », jumelĂ©e avec vingt villes europĂ©ennes et lâune des rares communes de France Ă disposer dâun quartier insulaire, les Ăźles Chausey.
La commune est peuplée de 12 558 habitants[Note 1].
GĂ©ographie
Situation
Granville est situĂ©e au bord de la Manche Ă lâextrĂ©mitĂ© de la rĂ©gion naturelle du Cotentin, elle ferme par le nord la baie du Mont-Saint-Michel et par le sud la cĂŽte des Havres. La ville haute est installĂ©e sur une presqu'Ăźle bordĂ©e de falaises schisteuses, appelĂ©e pointe du Roc ou cap Lihou. Le reste de la ville sâĂ©tend vers lâest sur le continent, dĂ©limitĂ© au nord par le Boscq, court fleuve cĂŽtier, et au sud par une alternance de falaises et de plages jusquâau ruisseau La Saigue. La commune dispose de quatre plages de sable, une au nord entre la presqu'Ăźle et la riviĂšre, trois au sud sur la baie. Elle occupe neuf cent quatre-vingt-dix hectares[2], pour la plupart territoire urbanisĂ© mais cette urbanisation est maintenant limitĂ©e par la directive europĂ©enne Natura 2000 et la loi de prĂ©servation du littoral. La commune fait partie de lâassociation des Plus Beaux DĂ©tours de France. LâInstitut national de l'information gĂ©ographique et forestiĂšre donne les coordonnĂ©es gĂ©ographiques 48° 50âČ 17âł N, 1° 35âČ 13âł O[2]. Elle est le centre de lâaire urbaine de Granville.
Fermant au nord la baie du Mont-Saint-Michel et son estran Ă la pente trĂšs faible, elle bĂ©nĂ©ficie des plus fortes marĂ©es dâEurope, pouvant atteindre quatorze mĂštres par fort coefficient. Cette situation entraĂźne aussi des modifications parfois importantes du trait de cĂŽte sur les plages Ă proximitĂ©[3].
Au large, lâarchipel des Ăźles Chausey est administrĂ© par la commune de Granville. Câest un des seuls quartiers insulaires de France. Il se compose de cinquante-deux Ăźles de granite Ă marĂ©e haute et plus de trois cent soixante-cinq Ă marĂ©e basse pour prĂšs de cinq mille hectares.
Granville est situĂ©e Ă 17 kilomĂštres au sud-est de son quartier insulaire de Chausey, 288 kilomĂštres Ă lâouest de Paris-Notre-Dame, point zĂ©ro des routes de France, 49 kilomĂštres au sud-ouest de Saint-LĂŽ, 24 kilomĂštres au nord-ouest dâAvranches, 27 kilomĂštres au sud-ouest de Coutances, 91 kilomĂštres au sud de Cherbourg-en-Cotentin, 23 kilomĂštres au nord du Mont-Saint-Michel, 26 kilomĂštres au nord-est de Cancale, 99 kilomĂštres au sud-ouest de Caen.
HĂ©ritage des gĂ©nĂ©rations de marins partis de la commune, elle est aussi situĂ©e Ă 5 356 kilomĂštres de Granville dans lâĂtat de New York, 6 053 kilomĂštres de Granville en Virginie-Occidentale et 6 196 kilomĂštres de Granville en Ohio, entre autres.
Communes limitrophes
Granville, situĂ©e sur la pointe du Roc est baignĂ©e du nord au sud et Ă lâouest par La Manche. Au nord-est se trouve la commune de Donville-les-Bains, Ă lâest le village dâYquelon et au sud-est la petite station balnĂ©aire de Saint-Pair-sur-Mer et le village de Saint-Planchers. Le quartier insulaire de Chausey est situĂ© au large au nord-ouest et Le Mont-Saint-Michel au sud.
La Manche, au large, les Ăźles Chausey |
La Manche | Donville-les-Bains | ||
La Manche | N | Yquelon | ||
O Granville E | ||||
S | ||||
La Manche, au large, Cancale |
La Manche, Le Mont-Saint-Michel |
Saint-Pair-sur-Mer, et Saint-Planchers |
Hydrographie
Granville dispose de limites naturelles matĂ©rialisĂ©es par la riviĂšre Le Boscq au nord et le ruisseau La Saigue au sud. Durant quelques annĂ©es, une riviĂšre artificielle fut percĂ©e entre le continent et la presqu'Ăźle. Elle a Ă©tĂ© comblĂ©e et est aujourdâhui remplacĂ©e par la place du MarĂ©chal-Foch.
Relief
La commune est pour une grande partie au niveau de la mer. Elle ne sâĂ©lĂšve que peu vers lâintĂ©rieur des terres, un peu plus sur la presqu'Ăźle de la pointe du Roc pour atteindre soixante-sept mĂštres[2].
Climat
Granville est situĂ©e sur la cĂŽte de la Manche, elle est donc soumise Ă un climat ocĂ©anique. Toutefois son positionnement abritĂ© sur la baie du Mont-Saint-Michel au fond du golfe formĂ© par la Normandie et la Bretagne lui permet dâĂȘtre relativement protĂ©gĂ©e des tempĂȘtes et du vent (mĂȘme si elle peut ĂȘtre exposĂ©e au suroĂźt), et de bĂ©nĂ©ficier de tempĂ©ratures clĂ©mentes. En moyenne annuelle, la tempĂ©rature sâĂ©tablit Ă 11,4 °C avec une maximale de 14,2 °C et une minimale de 8,6 °C. Les tempĂ©ratures nominales maximales de 21 °C en juillet-aoĂ»t et 3 °C en janvier-fĂ©vrier montrent bien la douceur du climat et le peu dâamplitude thermique. Les valeurs d'ensoleillement donnĂ©es ici sont celles de la station de Caen, en raison de l'absence de donnĂ©es locales. Contrairement Ă une idĂ©e rĂ©pandue, le total de 606 millimĂštres de prĂ©cipitations dĂ©montre que la Normandie nâest pas une rĂ©gion plus arrosĂ©e que dâautres. Ainsi, le record de prĂ©cipitations par pĂ©riode de vingt-quatre heures a Ă©tĂ© Ă©tabli lors dâun orage le avec 57,2 millimĂštres dâeau.
Lors de la tempĂȘte de 1987, le vent culmina Ă 220 km/h en rafales, ce qui est l'actuel record absolu pour la ville.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,4 | 3,4 | 4,9 | 6,5 | 9,4 | 12,2 | 14,4 | 14,7 | 13,2 | 10,5 | 6,6 | 4,2 | 8,6 |
Température moyenne (°C) | 5,4 | 5,8 | 7,5 | 9,6 | 12,7 | 15,5 | 17,7 | 17,9 | 16,4 | 13,3 | 9 | 6,4 | 11,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,4 | 8,1 | 10,2 | 12,6 | 16 | 18,8 | 21 | 21,1 | 19,6 | 16 | 11,4 | 8,5 | 14,2 |
Ensoleillement (h) | 70,2 | 88 | 137,7 | 170,5 | 204,6 | 210,9 | 226,7 | 209,5 | 168,9 | 127,6 | 84,2 | 64,8 | 1 763,6 |
Précipitations (mm) | 57 | 53,2 | 49,9 | 39,7 | 50,5 | 40,8 | 36,8 | 36,3 | 50,8 | 59 | 68,5 | 64,3 | 606,8 |
Urbanisme
Typologie
Granville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [5] - [6] - [7].
Elle appartient à l'unité urbaine de Granville, une agglomération intra-départementale regroupant neuf communes[8] et 25 791 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[9] - [10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11] - [12].
La commune, bordĂ©e par la Manche, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[14] - [15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires artificialisĂ©s (53,5 % en 2018), en augmentation par rapport Ă 1990 (45,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones urbanisĂ©es (27,8 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (25,7 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (24 %), terres arables (9,3 %), prairies (4,8 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (4,4 %), zones humides cĂŽtiĂšres (3,8 %), eaux maritimes (0,1 %)[16].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[17].
Quartiers et lieux-dits
La ville est divisĂ©e par la mairie en neuf quartiers : la Haute Ville (cĆur historique derriĂšre les remparts), le Jardin Christian Dior ; le Lude, le centre ; Ports ; Saint-Paul, le Calvaire, les Prairies ; Mesnil, Saint-Nicolas (qui correspond Ă lâancienne commune de Saint-Nicolas-prĂšs-Granville, rattachĂ©e en 1962), Hacqueville ; le Fourneau, PrĂ©tot ; la ClĂ©mentiĂšre et Chausey.
Transports
Plusieurs axes routiers desservent la commune notamment les routes nationales dĂ©classĂ©es N 171 (aujourdâhui RD 971 depuis Carentan), N 24bis (aujourdâhui RD 924 vers Villedieu-les-PoĂȘles) et N 173 (aujourd'hui RD 973 depuis Avranches). Granville se situe Ă vingt-cinq kilomĂštres de lâA84 (E401). Elle est aussi traversĂ©e du nord au sud par l'ancienne N 811, aujourd'hui RD 911, la route du littoral jusqu'Ă Avranches.
La ligne Paris-Granville, au départ de la gare de Paris-Montparnasse, a son terminus à la gare de Granville. Elle est utilisée par le Intercités Normandie et le TER Basse-Normandie. Le projet du tronçon nord de la LGV des Estuaires devrait accroßtre les possibilités de liaison depuis et vers Granville.
Plusieurs lignes de bus officient à Granville dont le réseau mis en place par le conseil général de la Manche, Manéo, devenu récemment le réseau de bus normand NOMAD.
Au départ de Granville, il y a notamment : - la ligne 5 permettant d'aller à Saint-LÎ (et passant par Donville-les-Bains, Bréhal, Coutances, Belval, Marigny-le-Lozon, etc.). Il existe également avec le réseau NOMAD des solutions de transport à la demande.
Il existe par ailleurs le rĂ©seau de bus NĂ©va, crĂ©Ă© et exploitĂ© en rĂ©gie par la ville de Granville proposant deux lignes de bus : la ligne 1 de la Z.A. du Taillais Ă la Place Godal et inversement (et passant par la Haute-Ville) ; la ligne 2 de la plage Saint-Nicolas au Cours Jonville (et inversement). Attention nĂ©anmoins, le samedi â jour de marchĂ© â le bus s'arrĂȘte Ă l'arrĂȘt du Boscq. Le rĂ©seau de bus Neva est mis en place depuis le .
L'aĂ©rodrome de Granville permet des atterrissages dâavions de tourisme et l'aĂ©roport de Caen - Carpiquet assure les liaisons interrĂ©gionales.
En bateau, le port de Granville dessert les ßles Chausey et Anglo-Normandes (44 100 passagers) et accueille des activités de fret (197 000 tonnes).
Granville a initié la mise en place de l'application de court-voiturage de covoiturage Karos[18].
Toponymie
Le nom de la ville est mentionné sous les formes Grandivilla en 1054[19], de Grande villa en 1056[19], Grandvilla en 1172[19], Granville en 1175[19].
Tous les toponymistes modernes s'accordent sur l'origine de l'élément Gran- : Albert Dauzat et Charles Rostaing classent Granville parmi les toponymes du type Grandvelle / Grandville, dont le premier terme s'explique tout simplement par l'ancien français grant « grand »[20]. François de Beaurepaire leur emboite le pas[19], ainsi qu'Ernest NÚgre[21] et René Lepelley[22].
Si les spécialistes conviennent tous qu'il s'agit d'une formation médiévale en -ville, le sens exact à donner à cet élément varie entre « village, hameau » (Albert Dauzat et Charles Rostaing, François de Beaurepaire, Ernest NÚgre) et « domaine » (René Lepelley) qu'il faut sans doute prendre au sens de « domaine rural », valeur initiale qu'avait le gallo-roman VILLA.
à la Révolution, la ville prit temporairement l'appellation de Granville-la-Victoire (aprÚs le siÚge des Vendéens qu'elle avait enduré victorieusement en 1793), sans que l'ajout de ce déterminant complémentaire ne soit officialisé[23].
Selon la graphie normande normalisĂ©e Ă©laborĂ©e dans la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle, le nom de la commune sâĂ©crit Graunville (prononcĂ© [ÉĄÊÉÉÌvil]).
Ă l'ouest de la ville se dresse le cap Lihou. Selon RenĂ© Lepelley, ce nom viendrait du norois hliĂ°, signifiant « passage », mais aussi « cĂŽtĂ© », et holmr, signifiant « Ăźle, Ăźlot »[24]. Il rapporte Ă©galement que ce toponyme est de mĂȘme nature que celui de l'Ăźle de Lihou. Cependant, il existe une autre explication car aucun Ă©lĂ©ment ne permet de relier l'Ă©lĂ©ment -hou au norois holmr qui a donnĂ© -homme, Hom, Houlme en Normandie, par contre, en gĂ©nĂ©ral, -hou, le Hou remonte au saxon ou Ă l'anglo-saxon hĆh, variante hĆ Â« talon », puis « promontoire en forme de talon, escarpement rocheux, rivage abrupt », ou encore « lĂ©gĂšre Ă©lĂ©vation »[25] - [26] - [27].
Histoire
Origines de la cité
Quelques historiens et gĂ©ographes du passĂ© ont tentĂ© de relier Granville Ă Grannonum-Grannona, toponyme attestĂ© dans la Notitia dignitatum relative au litus Saxonicum du Bas-Empire : tribunus cohortis primae novae Armoricanae, Grannona in litore Saxonico. Ceci explique que certaines cartes du XVIIIe siĂšcle dĂ©crivant lâancienne Gaule romaine font apparaĂźtre le nom de Grannonum Ă lâemplacement de Granville (cf. carte ci-dessus). Cette hypothĂšse est aujourd'hui abandonnĂ©e par les spĂ©cialistes contemporains, qui placent la station de Grannonum Ă Port-en-Bessin ou ailleurs.
La baie du Mont-Saint-Michel, Granville et le quartier insulaire de Chausey se seraient trouvĂ©s englobĂ©s dans la mythique forĂȘt de Scissy, selon la lĂ©gende engloutie en 709. Granville, au cĆur des terres, serait alors devenue comme Dinard ou Saint-Malo une ville cĂŽtiĂšre sous le nom de Roque de Lihou[29]. Au Xe siĂšcle, les Vikings auraient utilisĂ© la position du cap Lihou pour y Ă©difier un retranchement de terre surmontĂ©s de palissades. Ce fort n'aurait totalement disparu qu'au XVIe siĂšcle[30], cependant aucune fouille archĂ©ologique n'a relevĂ© l'existence dâun retranchement viking dans la rĂ©gion et plus gĂ©nĂ©ralement en Normandie.
Selon Ădouard Le HĂ©richer un personnage nommĂ© Glam, peut-ĂȘtre Grant ou Grente, reçut le roc et le havre de Lihou de Rollon lors de la conquĂȘte de la Neustrie et lui aurait donnĂ© son nom Grantville[31]. Cette hypothĂšse a Ă©tĂ© infirmĂ©e par tous les travaux du XXe siĂšcle, aussi bien par les toponymistes (voir supra) que par les historiens.
Selon une autre lĂ©gende rĂ©pandue, c'est en 1066 que le duc de Normandie Guillaume le bĂątard aurait sollicitĂ© lâaide dâune famille Grant pour sa conquĂȘte de lâAngleterre. En gage de reconnaissance, il lui aurait attribuĂ© les terres de la Roque de Lihou. Les Grant, dont on ne possĂšde aucune trace, auraient Ă©tĂ© les premiers seigneurs de la ville aprĂšs les vikings[32], c'est sur quoi s'appuie une Ă©tymologie lĂ©gendaire du nom de la ville. Robert de Granville, aux cĂŽtĂ©s de Guillaume le ConquĂ©rant, recevra les terres du Suffolk[33].
En 1143 fut crĂ©Ă©e la paroisse de Notre-Dame. En 1252, faute de descendant mĂąle, Jeanne de Granville se maria avec Raoul dâArgouges, seigneur de Gratot.
Le cap Lihou, comme toute la contrée, à l'exception du Mont-Saint-Michel, fut pris vers 1420 pendant la guerre de Cent Ans par les Anglais. Ces derniers se servirent du plateau du Roc et du vieux fort viking comme base avancée dans leurs tentatives de s'emparer du Mont[34].
En 1424, l'affaire criminelle Pierre Le Maçon se dĂ©roula Ă Granville, puis fut jugĂ©e par la chancellerie d'Henri VI d'Angleterre en , Ă Paris[35]. En 1439 dĂ©buta la construction de lâĂ©glise Notre-Dame-du-Cap-Lihou.
Le , sir Thomas de Scales, sĂ©nĂ©chal de Normandie, chef anglais de la guerre de Cent Ans achĂšte, contre une redevance annuelle, le jour de la Saint-Jean Baptiste (), d'un chapelet de roses vermeilles, la Roque Ă Jean dâArgouges. Pour protĂ©ger la place, Thomas de Scales fait creuser un profond fossĂ© taillĂ© dans le roc, coupant ainsi l'isthme Ă©troit (Ă hauteur du casino)[34], de sorte que la mer et les eaux du Boscq fassent de la pointe une Ăźle, et force les pĂȘcheurs Ă raser leurs maisons et transporter les matĂ©riaux sur les hauteurs. Sur ordre du roi Henri VI d'Angleterre, afin dâisoler le Mont-Saint-Michel, derniĂšre tĂȘte de pont française en territoire normand, il Ă©difie lâenceinte de la ville nouvelle (Haute-Ville) qui s'Ă©tire sur 500 mĂštres de longueur. En 1440 commence la construction de la citadelle au centre de la Haute-Ville, ainsi que celle de l'Ă©glise Notre-Dame. L'ensemble occupant un carrĂ© de 150 mĂštres de cĂŽtĂ©[Note 4].
Le , alors que les travaux ne sont pas achevĂ©, par ruse, Louis d'Estouteville, avec sa garnison du Mont-Saint-Michel, reprend le chĂąteau qui resta dĂšs lors dĂ©finitivement aux mains des Français. Louis XI donne la ville au cardinal Guillaume d'Estouteville, frĂšre aĂźnĂ© de Louis[36]. Charles VII dĂ©cide ensuite de faire de Granville une ville fortifiĂ©e, en augmente les fortifications, et signe en 1445 une charte octroyant des armoiries et exemptant dâimpĂŽts les habitants. L'enceinte, comme reprĂ©sentĂ© sur un plan de Gomboust rĂ©alisĂ© en 1650, et dont il ne reste rien, devait enclore l'Ă©glise et s'Ă©tendre jusqu'Ă l'isthme[34].
DĂšs 1450, les navires pĂȘchaient Ă Terre-Neuve. En 1470, Louis XI de France visita la ville pour sâassurer de sa fidĂ©litĂ© dans le conflit qui lâopposait aux Bretons et Bourguignons. En 1492, les Juifs dâEspagne chassĂ©s par le dĂ©cret de l'Alhambra arrivĂšrent en France. Une communautĂ© sâinstalla Ă Granville, leur droit de commercer et de prĂȘter de lâargent permit Ă la ville dâarmer une flotte importante. Louis XI donne la ville Ă l'abbaye du Mont-Saint-Michel. En 1562 dĂ©bute la rĂ©fection des remparts et une garnison sâinstalle dans les casernes. Puis en 1593 les clefs de la ville furent prĂ©sentĂ©es Ă Henri IV, marquant lâimportance de la citĂ© pour le royaume. Les habitants fidĂšles Ă la religion catholique, repoussĂšrent les diffĂ©rentes attaques des rĂ©formĂ©s, pour ne se soumettre qu'Ă Henri IV en 1599[37]. Sous Louis XIII, les fortifications sont adaptĂ©es Ă lâartillerie.
HervĂ© de Pierrepont (â 1662), chevalier, fut seigneur et patron d'Ătienville, Flottemanville, Urville (HĂ©mevez), du Ronceray, et gouverneur pour le roi aux ville et forteresse de Granville[38].
Des corsaires aux bains de mer
Ă partir du rĂšgne de Louis XIV, les navires granvillais eurent le droit de pratiquer la course. DĂšs lors, entre soixante-dix et quatre-vingts bĂątiments sont armĂ©s et Granville donne quinze amiraux Ă la France, dont le plus connu est Georges-RenĂ© PlĂ©ville Le Pelley. En 1686, Vauban dĂ©crivait la place forte de Granville ainsi : « Il y a un rempart principal[Note 5]. Il est doublĂ© Ă l'ouest par un autre un peu moins Ă©levĂ© (braie), dont il est sĂ©parĂ© par un fossĂ© de deux Ă trois mĂštres de large. En outre, et toujours Ă l'ouest et au sud, cette double enceinte est triplĂ©e d'un chemin couvert, c'est-Ă -dire un grand fossĂ© bordĂ© de palissades. [âŠ] ». La montĂ©e du Moulin-Ă -Vent[Note 6] est occupĂ©e, poursuit Vauban, par une fortification moderne, un rĂ©duit[Note 7], greffĂ©e sur l'enceinte principale. Ce dernier suggĂšre des transformations importantes des fortifications, mais comme Ă Cherbourg, celles-ci furent rejetĂ©es par Louvois.
En 1688, Louvois fait mĂȘme raser une partie des dĂ©fenses de la ville, notamment la braie et le rĂ©duit et avec leurs dĂ©blais on comble le grand fossĂ©, ne conservant que l'enceinte principale dont le parapet est rasĂ©. Louis XIV nomme en 1692 le premier maire de Granville : Luc Leboucher de Gastigny. Mais en 1695, durant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, les Anglais bombardent la citĂ©, dĂ©truisant vingt-sept maisons. On rĂ©alise alors quelques dĂ©fenses projetĂ©es par Vauban, notamment une redoute sur le Roc[Note 8], dans la crainte, comme Ă Cherbourg, d'une attaque anglaise.
Les remparts sont relevĂ©s et augmentĂ©s en 1720. Puis, Ă partir de 1749, des travaux dâamĂ©nagement et dâagrandissement du port sont entrepris, avec, en 1750, la pose du mĂŽle toujours prĂ©sent aujourdâhui. Ces travaux sâachĂšvent en 1757[Note 9], entre-temps, une nouvelle caserne est construite. En 1763, un incendie ravage les faubourgs. En 1777, une nouvelle caserne est ajoutĂ©e, la caserne GĂȘnes encore prĂ©sente de nos jours. Le , un nouvel incendie se dĂ©clare, cette fois dans le quartier de la TranchĂ©e, aux portes de la citadelle.
Le 24 brumaire an II () a lieu le siĂšge de Granville par les VendĂ©ens au cours de la virĂ©e de Galerne. RepoussĂ©s par la population et la garnison sur place, ayant perdu deux mille hommes, ils doivent abandonner lâassaut le , date Ă laquelle la rue des Juifs est incendiĂ©e par les dĂ©fenseurs de la ville pensant Ă tort que les VendĂ©ens Ă©taient encore sur place. Le , les Anglais bombardent Ă nouveau la ville aprĂšs avoir imposĂ© un blocus des cĂŽtes. La ville perdit plusieurs citoyens dont les noms sont inscrits Ă l'entrĂ©e de la Haute-Ville. Deux d'entre eux ayant trouvĂ© la mort sur les remparts sud, Jacques ClĂ©ment-Desmaisons et Julienne Le Vigoureux, ont donnĂ© leurs noms Ă des voies de la ville.
(EugĂšne Isabey, 1863).
Ă partir de 1815, aprĂšs des annĂ©es de conflits militaires, en pleine Restauration, Granville semble vouloir prendre une nouvelle orientation. La Chambre de commerce et d'industrie est crĂ©Ă©e ; en 1816, les rives du Boscq sont baptisĂ©es cours Jonville ; en 1823, le mĂŽle est joint Ă la terre, et, en 1827, est posĂ©e la premiĂšre pierre du phare du Roc. Le port prend son aspect actuel aprĂšs 1856 avec lâinauguration du bassin Ă flot et de lâĂ©cluse. En 1860, le premier casino en bois construit par lâancien maire MĂ©quin est inaugurĂ©. En 1865, il est suivi par lâhospice Saint-Pierre. En 1866, Victor Chesnais compose un hymne pour sa ville, « La Granvillaise », adaptĂ© en 1868 au thĂ©Ăątre.
En 1867, la ville sâĂ©quipe du premier canot de sauvetage Ă aviron, le Saint-Thomas-et-Saint-Joseph-de-Saint-Faron. En 1869, le journal Le Granvillais est crĂ©Ă© et, en 1870, la Ligne Paris - Granville et la gare sont inaugurĂ©es le . La ville devint alors rĂ©ellement une station balnĂ©aire accueillant les Parisiens et des hĂŽtes de marque comme Stendhal, Jules Michelet ou Victor Hugo, ou les parents de Maurice Denis, qui naquit « accidentellement » Ă Granville.
Ă partir de 1875 on assiste Ă une reprise de grands travaux, avec la construction dâun rĂ©servoir de 1 200 m3, des casernes Polotsk et SolfĂ©rino, de la halle Ă la criĂ©e. La ville continue de sâĂ©quiper avec lâouverture en 1884 de la bibliothĂšque municipale, en 1886 du groupe scolaire Saint-Paul, en 1887 de la forme de radoub et en 1897 dâun corps de sapeurs-pompiers. Pour divertir les estivants, la SociĂ©tĂ© des RĂ©gates Granvillaises est fondĂ©e en 1889, lâhippodrome et la SociĂ©tĂ© des Courses de Granville en 1890, le golf en 1912. Le eut lieu lâaccident du train Granville - Paris en Gare de Paris-Montparnasse. Enfin, en 1898, lâĂ©glise Saint-Paul est inaugurĂ©e.
Le XXe siĂšcle dĂ©bute aprĂšs lâincendie du chĂąteau de la CrĂȘte en 1900. En 1908, la ville se dote dâun syndicat dâinitiative. Elle devint aussi un centre de communication avec lâouverture en 1908 de la ligne de chemin de fer et tramway de Granville Ă Sourdeval en passant par Avranches, celle vers CondĂ©-sur-Vire en 1910. En 1911, le nouveau casino est inaugurĂ©, comme la maternitĂ© et la Caisse d'Ă©pargne par le ministre Jules Pams. En 1912, lâĂ©lectricitĂ© est installĂ©e dans la commune et le Normandy-HĂŽtel est inaugurĂ©. L'annĂ©e 1914 est endeuillĂ©e avec la perte de quatre marins dans lâaccident du canot de sauvetage lâAmiral-AmĂ©dĂ©e-Roze et ensuite du dĂ©part pour la guerre des soldats des 2e et 202e rĂ©giment d'infanterie.
La guerre passĂ©e, les rĂ©gates reprennent en 1919, le carnaval en 1920 et lâenfant du pays, Lucien Dior, devenu ministre du Commerce dans le septiĂšme gouvernement Aristide Briand vint visiter la ville en 1921. En 1925, une nouvelle gare est inaugurĂ©e, Granville devint une station climatique et lâHĂŽtel des Bains ouvre en 1926. En 1931, le dernier navire de pĂȘche revint de Terre-Neuve.
Seconde Guerre mondiale
Ville de garnison et citĂ© cĂŽtiĂšre fermant la baie du Mont-Saint-Michel, Granville a toujours Ă©tĂ© convoitĂ©e lors des conflits armĂ©s. Le , les Allemands entrent dans Granville. Le , un article parut dans Le Granvillais signĂ© du nom de « Camille », oĂč lâauteur alertait les lecteurs sur les dangers et le manque de fondement des prochaines lois sur le statut des Juifs du RĂ©gime de Vichy. MalgrĂ© cette marque de rĂ©sistance, huit Granvillais juifs sont dĂ©portĂ©s vers Auschwitz : LĂ©on Bobulesco et ses deux fils Armand et Rodolphe, Simon Goldenberg, sa femme Minka et leurs enfants Henri et Ruben, Smil Weesler. Le , jour de l'invasion de l'Union SoviĂ©tique, trois communistes subissent le mĂȘme sort : LĂ©on Lamort, RenĂ© Loncle et Charles Passot. Cinq rĂ©fugiĂ©s russes : Israel Barinbaum, Aram Khatchadourian, ValĂ©rian Knoh, Makar Kochan, AndrĂ© Smolniakoff et Alexis Anokine, naturalisĂ©, sont arrĂȘtĂ©s le mĂȘme jour[40].
Lâensemble de la population subit les contraintes de lâOccupation. DĂšs le dĂ©but, les Allemands construisirent des fortifications sur la pointe du Roc et interdisent lâaccĂšs au port. Le , un nouveau conseil municipal est installĂ© par le prĂ©fet. Le , la totalitĂ© de la Haute-Ville doit ĂȘtre Ă©vacuĂ©e, des barriĂšres et des barrages antichars en empĂȘchent lâaccĂšs. LâhĂŽtel Normandy est transformĂ© en kommandantur et en antenne de la Gestapo.
Un nom marque cette pĂ©riode : Maurice Marland[41]. NĂ© le Ă Falaise, professeur dâanglais, de français et dâinstruction civique, il dirigea un rĂ©seau de rĂ©sistance. Notable de la ville, en 1939, il organisa lâaccueil des rĂ©fugiĂ©s belges et lâĂ©vacuation des soldats britanniques. Plus tard, avec Jules Leprince, ils mirent en place des Ă©vasions vers Jersey. Tout au long de lâoccupation, ses relations lui permirent de monter un rĂ©seau clandestin de renseignement sur les installations portuaires et ferroviaires et sur le dispositif ennemi dans les Ăźles Anglo-Normandes. ArrĂȘtĂ© puis relĂąchĂ© en 1941 et 1943, il continua malgrĂ© tout son action jusquâau oĂč il fut arrĂȘtĂ© et abattu en forĂȘt de Lucerne Ă la demande de collaborateurs. Le , son fils Serge Marland dĂ©posa une plainte pour crime contre l'humanitĂ©, lâenquĂȘte conclut Ă lâassassinat par des soldats allemands. Aujourdâhui, le lycĂ©e hĂŽtelier de la commune porte son nom[42].
Le , le « Plan Vert » de sabotage des lignes ferroviaires est mis en Ćuvre avec la coupure de la ligne Paris - Granville. LibĂ©rĂ©e sans combats le , la ville voit passer pendant deux jours les troupes du gĂ©nĂ©ral Patton, qui descendent vers le centre-ville par la route de Coutances et remontent la rue Couraye pour sortir par la route d'Avranches : les vibrations provoquĂ©es par le passage des blindĂ©s pendant deux jours firent tomber pour plusieurs maisons les plaques de façade qui portaient leur nom.
Granville est rĂ©occupĂ©e quelques heures le par des soldats allemands dĂ©barquĂ©s de Jersey. Le , alors que la France est libĂ©rĂ©e et que les troupes alliĂ©es, Ă huit cents kilomĂštres de lĂ , avaient commencĂ© Ă franchir le Rhin, des troupes allemandes basĂ©es Ă Jersey encore occupĂ©e lancent un raid commando audacieux contre Granville. Bien que repĂ©rĂ©s par le radar de Coutainville, les Allemands Ă bord dâembarcations lĂ©gĂšres rĂ©ussissent Ă dĂ©barquer de nuit dans le port de Granville. Ils dynamitent des installations portuaires et coulent quatre cargos. Quinze soldats amĂ©ricains, huit Britanniques et six Français sont tuĂ©s, soixante-dix prisonniers allemands sont libĂ©rĂ©s et cinq amĂ©ricains et quatre britanniques sont capturĂ©s avant que le commando allemand ne prenne la fuite[43].
Histoire contemporaine
Pendant la guerre d'AlgĂ©rie, le quartier abrite, de 1956 Ă 1961, la 3e demi-brigade, puis le 21e bataillon de chasseurs Ă pied. Câest alors un centre dâinstruction pour plusieurs milliers de recrues du contingent avant de partir en Kabylie ou dans la rĂ©gion de Tiaret.
En 1957, la ville accueille le Tour de France.
En 1962, la ville de Granville absorbe la commune de Saint-Nicolas-prÚs-Granville ; cette derniÚre, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), a porté le nom de Champ-Libre[44].
Le , Granville accueille le Premier ministre Georges Pompidou[45].
En 1970, le Centre RĂ©gional de Nautisme sâinstalle Ă Granville et en 1975, le port est complĂ©tĂ© dâun bassin de plaisance. En 1972, la Chambre de Commerce et dâIndustrie de Granville fondĂ©e en 1815 prend le nom de CCI Granville-Saint-LĂŽ, pour devenir en 2000 la Chambre de commerce et d'industrie de Centre et Sud-Manche. En 1973, Heudebert ouvre une usine de production de biscottes toujours en activitĂ©. Dans les annĂ©es 1980, les dons de Richard AnacrĂ©on permettent lâouverture du musĂ©e dâart moderne, de nombreux bĂątiments de la commune sont classĂ©s ou inscrits aux monuments historiques.
En 1984, les rĂ©giments militaires quittent les casernes, permettant le rĂ©amĂ©nagement de la pointe du Roc. En 1982, la ville se dote dâun nouvel hĂŽpital. En 1991 ouvre le MusĂ©e Christian-Dior et est signĂ©e la charte du Douzelage.
En 2000, la pĂ©piniĂšre d'entreprises voit le jour. En 2003, lâautoroute A84 rapproche Granville des autres agglomĂ©rations et capitales.
Politique et administration
Politique locale
Granville est le chef-lieu du canton de Granville. La commune est rattachée à la deuxiÚme circonscription de la Manche représentée par le député Bertrand Sorre (La République en marche !).
Trente-trois élus siÚgent au conseil municipal, répartis en vingt-cinq membres de la majorité municipale issus d'une liste sans étiquette, un groupe de sept conseillers d'une liste DVD, menée par l'ancienne maire Dominique Baudry, ainsi qu'un élu déjà membre de l'opposition lors de la précédente mandature sous une étiquette frontiste[46] - [47]. Le conseil est présidé par le maire, Gilles Ménard.
Granville est rattachĂ©e aux tribunaux dâinstance et de grande instance dâAvranches, aux tribunaux de commerce et de prudâhommes de Coutances, Ă la cour d'appel de Caen. LâInsee lui attribue le code 50 1 15 218[48].
En 2008, la commune disposait dâun budget de 30 041 000 ⏠dont 22 080 000 ⏠de fonctionnement et 7 961 000 ⏠dâinvestissement[49], financĂ©s pour 38,39 % par les impĂŽts locaux[50], la dette municipale sâĂ©levait la mĂȘme annĂ©e Ă 15 318 000 ⏠[51]. Les taux dâimposition en 2008 sâĂ©levaient Ă 13,12 % pour la taxe d'habitation, 22,06 % et 47,53 % pour la taxe fonciĂšre (bĂąti et non bĂąti), 14,30 % pour la taxe professionnelle fixĂ©es par la CommunautĂ© de communes du Pays granvillais[52]. Deux Foyers de jeunes travailleurs sont installĂ©s dans la commune, une sociĂ©tĂ© de gestion dâHLM gĂšre 1 563 logements sur la commune, un centre communal d'action sociale assure les aides aux personnes en difficultĂ©s.
La ville adhĂšre Ă la communautĂ© de communes de Granville, terre et mer pour lâamĂ©nagement du territoire, le dĂ©veloppement Ă©conomique et du logement, la valorisation de lâenvironnement, lâorganisation des secours. Elle dirige aussi le SMBCG (Syndicat mixte des bassins cĂŽtiers granvillais) pour la protection des eaux cĂŽtiĂšres contre les risques microbiologiques[53].
Tendances politiques et résultats
Dans le cadre des Ă©lections, la population de Granville se montre relativement conservatrice et vote rĂ©guliĂšrement comme lâensemble de la population nationale, suivant ainsi la « vague rose » lors des Ă©lections rĂ©gionales de 2004 mais au contraire votant Ă une large majoritĂ© pour le traitĂ© constitutionnel europĂ©en. Un groupe dâopposition Ă©dite un journal, Le Sans-culotte de Granville et Coutances. Des comitĂ©s de quartier sont rĂ©partis dans la commune pour lâanimation du dĂ©bat local. En 2008, la liste menĂ©e par le conseiller gĂ©nĂ©ral divers gauche sortant, Daniel Caruhel, ex-socialiste mais soutenu par le maire UMP sortant, Marc Verdier, et abritant neuf membres divers droite de la majoritĂ© sortante, emporte le scrutin municipal contre le candidat officiel du Parti socialiste. Le canton revient Ă Jean-Marc Julienne, adjoint de Marc Verdier et colistier de Daniel Caruhel, appartenant au Nouveau Centre mais Ă©lu sans Ă©tiquette.
- Ălections prĂ©sidentielles, rĂ©sultats des deuxiĂšmes tours
- Ălection prĂ©sidentielle de 2002 : 86,65 % pour Jacques Chirac (RPR), 13,35 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), 75,32 % de participation[54].
- Ălection prĂ©sidentielle de 2007 : 52,42 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 47,58 % pour SĂ©golĂšne Royal (PS), 82,27 % de participation[55].
- Ălection prĂ©sidentielle de 2012 : 52,22 % pour François Hollande (PS), 47,78 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 78,97 % de participation[56].
- Ălections lĂ©gislatives, rĂ©sultats des deuxiĂšmes tours
- Ălections lĂ©gislatives de 2002 : 54,24 % pour Alain Cousin (UMP), 45,76 % pour DaniĂšle Jourdain-Menninger (PS), 55,17 % de participation[57].
- Ălections lĂ©gislatives de 2007 : 54,48 % pour Alain Cousin (UMP), 45,52 % pour DaniĂšle Jourdain-Menninger (PS), 55,09 % de participation[58].
- Ălections lĂ©gislatives de 2012 : 50,19 % pour GuĂ©nhaĂ«l Huet (UMP), 49,81 % pour GĂ©rard Saure (PRG), 55,29 % de participation[59].
- Ălections europĂ©ennes, rĂ©sultats des deux meilleurs scores
- Ălections europĂ©ennes de 2004 : 31,92 % pour Henri Weber (PS), 19,08 % pour Tokia SaĂŻfi (UMP), 43,76 % de participation[60].
- Ălections europĂ©ennes de 2009 : 31,12 % pour Dominique Riquet (UMP), 17,72 % pour HĂ©lĂšne Flautre (Europe Ăcologie), 41,13 % de participation[61].
- Ălections rĂ©gionales, rĂ©sultats des deux meilleurs scores
- Ălections rĂ©gionales de 2004 : 50,42 % pour Philippe Duron (PS), 38,27 % pour RenĂ© Garrec (UMP), 60,39 % de participation[62].
- Ălections rĂ©gionales de 2010 : 56,31 % pour Laurent Beauvais (PS), 43,69 % pour Jean-François Le Grand (UMP), 50,70 % de participation[63].
- Ălections cantonales, rĂ©sultats des deuxiĂšmes tours
- Ălections cantonales de 2001 : donnĂ©es manquantes.
- Ălections cantonales de 2008 : 53,63 % pour Jean-Marc Julienne (NC), 25,64 pour François Heurguier (PS), 61,92 % de participation[64].
- Ălections municipales, rĂ©sultats des deuxiĂšmes tours
- Ălections municipales de 2001 : 51,53 % pour Marc Verdier (RPR) Ă©lu au premier tour, 48,47 % pour Jean Leguelinel (PS), 53,98 % de participation][65].
- Ălections municipales de 2008 : 49,48 % pour Daniel Caruhel (DVG), 28,59 % pour AndrĂ© Juin (DVG), 62,46 % de participation[66].
- Ălections rĂ©fĂ©rendaires
- Référendum de 2000 relatif au quinquennat présidentiel : 73,39 % pour le Oui, 26,61 % pour le Non, 31,83 % de participation[67].
- RĂ©fĂ©rendum de 2005 relatif au traitĂ© Ă©tablissant une Constitution pour lâEurope : 51,42 % pour le Oui, 48,58 % pour le Non, 66,22 % de participation[68].
Liste des maires
Politique de développement durable
La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[72].
Enseignement
La commune est rattachĂ©e Ă lâacadĂ©mie de Caen. Quatre groupes scolaires maternels et Ă©lĂ©mentaires publics accueillent les Ă©lĂšves de la commune : groupe du Docteur-Lanos, groupe Jean MacĂ©, groupe Jules-Ferry, groupe Pierre-&-Marie-Curie.
La commune dispose aussi du collĂšge AndrĂ©-Malraux dâenseignement gĂ©nĂ©ral et SEGPA.
La ville accueille deux lycĂ©es : le lycĂ©e LĂ©on-Julliot-de-La-MorandiĂšre pour lâenseignement gĂ©nĂ©ral, technologique et professionnel, et le lycĂ©e hĂŽtelier Maurice-Marland.
Sâajoutent Ă ces Ă©tablissements publics lâInstitution SĂ©vignĂ©[73], Ă©cole privĂ©e avec internat de la maternelle au lycĂ©e, et les Ă©coles Notre-Dame et Saint-Paul pour lâenseignement maternel et Ă©lĂ©mentaire.
La commune accueille un GRETA, un des quatre campus FIM CCI Formation Normandie (FIM Campus Granville) spécialisé en Vente- Commerce et Management d'affaires, Tourisme HÎtellerie Restauration et Industrie du CAP au Bac+2- FIM Campus Granville est aussi un CFA (Centre de formation des apprentis) ainsi qu'un centre de formation continue pour salariés, un Institut de formation en soins infirmiers et la MFR (Maison familiale et rurale), centre de formation d'apprentis dispensant des formations agricoles et commerciales de niveau bac et BTS.
Enfin, la commune dispose dâun centre de loisir pour lâaccueil des enfants hors pĂ©riodes scolaires, dâune crĂšche familiale et dâun centre multi-accueil pour les jeunes enfants.
- Le collĂšge AndrĂ©-Malraux dans lâancienne caserne Bazeilles.
- Lâinstitution SĂ©vignĂ©.
Santé
La commune dispose sur son territoire, en association avec Avranches dâun centre hospitalier dâune capacitĂ© dâaccueil de 742 lits, proposant des services de mĂ©decine gĂ©nĂ©rale, chirurgie, gynĂ©cologie-obstĂ©trique, cardiologie et SMUR[74]. Le centre est aussi Ă©quipĂ© dâun scanner. En 2007, une dĂ©cision ministĂ©rielle a entĂ©rinĂ© la fermeture de la maternitĂ© de lâhĂŽpital communal[75] qui rĂ©alise 410 accouchements par an[76].
La commune accueille aussi sur son territoire un centre de rééducation et réadaptation, un centre de thalassothérapie, trois maisons de retraites, deux centres médico-sociaux, quatre-vingt-onze médecins[77], huit chirurgiens-dentistes[78], sept pharmacies[79].
Plusieurs associations à but médical ou social sont implantées sur la commune, comme le Syndicat des orthophoniste de la Manche, la SNSM, le Rotary Club, la Croix-Rouge, le Secours populaire.
Services publics
Granville accueille la CCI Centre et Sud-Manche, une antenne de la CAF, une subdivision de la DDE, un centre de SĂ©curitĂ© sociale, un hĂŽtel des impĂŽts et une trĂ©sorerie, une caserne de gendarmerie, un commissariat de police, un centre de secours et incendie, un bureau des douanes, une agence postale en centre-ville[80] et une dans le quartier Saint-Nicolas[81], des agences Assedic, Anpe et Afpa, un hĂŽtel des ventes et trois offices notariales, deux avocats[82] rattachĂ©s au barreau dâAvranches et une Ă©tude dâhuissier de justice[83]. La SĂ©curitĂ© civile dispose dâune base pour la surveillance de la Manche Ă©quipĂ©e dâun EC 145[84].
Jumelages
Granville est jumelée avec une commune nord-américaine :
- RiviÚre-du-Loup (Québec) depuis 1984 située à 4 859 kilomÚtres[85].
- Uummannaq, Groenland
Granville est Ă©galement lâune des villes fondatrices du Douzelage. LâidĂ©e du Douzelage est nĂ©e en 1989, dans la foulĂ©e du jumelage des villes de Granville, en France, et de Sherborne, au Royaume-Uni. En 1991, les dĂ©lĂ©guĂ©s de douze villes europĂ©ennes signaient la charte Ă Granville. Henry Haffray, l'initiateur et le fondateur du Douzelage fut le premier prĂ©sident de l'association Granville partenaire europĂ©en, il fut suivi pendant plus d'une douzaine d'annĂ©es par Jean-Marc Julienne puis AndrĂ© Gendre et Pascale VallĂ©e.
DĂ©mographie
Ăvolution dĂ©mographique
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă la suite d'une enquĂȘte par sondage auprĂšs d'un Ă©chantillon d'adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans[86] - [Note 10].
En 2020, la commune comptait 12 558 habitants[Note 11], en diminution de 5,93 % par rapport Ă 2014 (Manche : â0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
De 6 649 Ăąmes au dĂ©but du recensement des personnes en 1793, la commune atteint son apogĂ©e dĂ©mographique en 1861 avec 17 180 habitants, avant dâĂȘtre durement touchĂ©e par la guerre de 1870 en perdant prĂšs de 1 000 de ses enfants. Commence alors un lent dĂ©clin accentuĂ© encore par la PremiĂšre Guerre mondiale pour ne plus accueillir que 10 130 habitants en 1946. La deuxiĂšme moitiĂ© du XXe siĂšcle â avec lâabsorption de Saint-Nicolas-prĂšs-Granville en 1962, lâexode des campagnes et la construction de nombreux grands ensembles en pĂ©riphĂ©rie â permet Ă la commune de gagner Ă nouveau des rĂ©sidents pour atteindre en 2006 13 022 habitants. Cette mĂȘme annĂ©e, seuls 0,5 % des Granvillais sont Ă©trangers, avec la prĂ©sence de petites communautĂ©s portugaises, espagnoles et marocaines reprĂ©sentant chacune 0,1 % de la population[87], loin de la moyenne rĂ©gionale de 8,8 %, et 16,9 % des foyers Ă©taient composĂ©s de familles monoparentales, dix points sous cette mĂȘme moyenne rĂ©gionale[88].
Pyramide des Ăąges
La population de la commune est relativement ĂągĂ©e. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 26,4 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (31,2 %). Ă l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă 60 ans est de 44,4 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 31,6 % au niveau dĂ©partemental.
En 2018, la commune comptait 5 575 hommes pour 6 992 femmes, soit un taux de 55,64 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,21 %).
Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Vie quotidienne Ă Granville
Culture
La ville dispose de nombreuses infrastructures culturelles, dont trois musées.
Le musĂ©e Christian-Dior et son jardin situĂ© dans la maison dâenfance du couturier permet de dĂ©couvrir le contexte artistique et culturel de lâĂ©poque de Christian Dior sur lâhistoire de la mode.
Le musĂ©e du Vieux Granville situĂ© dans le logis du Roi offre un aperçu de lâhistoire de la citĂ©.
Le musée d'art moderne Richard-Anacréon est situé place de l'Isthme dans la Haute-Ville.
Elle accueille aussi un aquarium situĂ© sur la pointe du Roc qui expose de nombreuses espĂšces de poissons de mer chaude et trois espaces dâexposition : la FĂ©erie des Coquillages, le Palais MinĂ©ral et le Jardin des Papillons.
Pour les loisirs culturels, la mĂ©diathĂšque Charles-de-la-MorandiĂšre, en centre-ville, la salle de lâArchipel, salle polyvalente de six cents places et thĂ©Ăątre de plein air de quatre cents places est conventionnĂ© depuis 2006, le petit thĂ©Ăątre de la PresquâĂźle dâune capacitĂ© de soixante-cinq places, le cinĂ©ma Le Select rĂ©cemment rĂ©novĂ© offre trois salles, une Ă©cole de musique et un espace public numĂ©rique animent la vie de la commune.
Soixante-quatre associations relayent et encouragent la vie culturelle communale.
Sports
Granville est Ă©quipĂ©e de nombreuses structures sportives permettant de pratiquer de nombreuses activitĂ©s, la CitĂ© des sports Ă©quipĂ© de deux terrains de football, deux terrains de rugby, deux terrains de basket-ball, une piste dâathlĂ©tisme en goudron et une en tartan (synthĂ©tique), un boulodrome, un skatepark, une piste de bicross, quatre salles de judo et gymnastique, le stade Louis-Dior, Ă©quipĂ© dâun terrain dâhonneur de football de deux autres terrains et dâune piste dâathlĂ©tisme en cendrĂ©e, les gymnases AndrĂ©-Malraux et Pierre-de-Coubertin, la piscine (piscine Tournesol) couverte, dix courts de tennis couverts, en terre battue ou green-set, un club dâaviron de mer, le Centre rĂ©gional de nautisme pour les activitĂ©s de voile, le golf vingt-sept trous construit en 1912 en bord de mer, le club hippique et lâhippodrome de trot et galop de plat et dâobstacles ouvert en 1890 et situĂ© sur les communes de BrĂ©ville-sur-Mer et Donville-les-Bains, le ball-trap, lâĂcole rĂ©gionale de parachutisme et deux Ă©coles indĂ©pendantes, lâaĂ©ro-club et lâĂ©cole dâULM.
Une école municipale des sports et une école municipale de natation assurent la formation des licenciés. Soixante-deux associations assurent le relais des services communaux.
En cyclisme, Granville a été ville-étape du Tour de France en 1957, et en 2016 le départ de la 3e étape 2016 y est donné[92]. Le Tour de la Manche se termine chaque année à Granville.
En voile, Granville est chaque annĂ©e ville-Ă©tape du Tour de France Ă la voile. En aoĂ»t sont organisĂ©s : un tour du Roc Ă la nage, les rĂ©gates de Chausey, la course des bisquines oĂč sâaffrontent La Granvillaise et La Cancalaise, le raid de catamaran de la baie du mont Saint-Michel.
En football, lâUS Granville a son Ă©quipe premiĂšre en CFA et deux autres Ă©quipes en ligue de Basse-Normandie[93]. Elle rĂ©alise lors de la coupe de France 2015-2016 un parcours lui permettant d'accĂ©der Ă une notoriĂ©tĂ© nationale en tant que « petit poucet » des quarts de finale[94].
En tennis, le club de la Falaise reçoit lâorganisation de la coupe Soisbault Reina Cup depuis 1996 (tous les deux ans, en alternance avec LĂ©rida, en Espagne). Cette coupe reprĂ©sente de vĂ©ritables championnats dâEurope de tennis fĂ©minin des moins de 18 ans. Nombre de grandes joueuses sont passĂ©es par cette compĂ©tition avant dâĂ©clore au niveau supĂ©rieur (AmĂ©lie Mauresmo, Nathalie Dechy, Tatiana GolovinâŠ).
Le Patronage laĂŻque de Granville fait Ă©galement Ă©voluer son Ă©quipe premiĂšre de handball masculin en Nationale 3.
Le golf vingt-sept trous construit en 1912 par Harry Shapland Colt est situé à Bréville-sur-Mer, il date du début de l'époque balnéaire de la commune.
- L'ancienne piscine municipale.
- Entrée du stade Louis-Dior.
- Vue gĂ©nĂ©rale de lâhippodrome.
- Golf de Granville à Bréville-sur-Mer.
Lieux de culte
Les Ă©glises catholiques de Granville sont Notre-Dame du Cap-Lihou, Saint-Paul (fermĂ©e depuis 2003 par mesure de prĂ©caution[95]) et Saint-Nicolas. Elles dĂ©pendent de la paroisse Saint-ClĂ©ment du doyennĂ© du Pays de Granville-Villedieu dans le diocĂšse de Coutances et Avranches. LâĂ©vĂȘque de ce diocĂšse est Laurent Le Boulc'h.
Granville accueille plusieurs congrĂ©gations religieuses, dont celles du SacrĂ©-CĆur et de la MisĂ©ricorde. Ainsi les sĆurs hospitaliĂšres de Saint-Thomas-de-Villeneuve entre 1839 et 2008 sont responsables de l'hospice de Granville puis Ă partir de 1976 du centre de soins de Saint-Nicolas. La ville-haute abrite toujours des carmĂ©lites.
Un temple protestant de lâĂglise rĂ©formĂ©e de France et un autre de lâĂ©glise Ă©vangĂ©lique accueillent les fidĂšles.
- LâĂ©glise Notre-Dame du Cap-Lihou.
- LâĂ©glise Saint-Paul dans le quartier Saint-Paul.
- LâĂ©glise Saint-Nicolas.
- Le temple protestant.
MĂ©dias
Lâhebdomadaire La Manche libre et le quotidien Ouest-France disposent de locaux dans la commune et diffusent une Ă©dition locale spĂ©cifique au pays granvillais. Granville se trouve dans le bassin dâĂ©mission de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision France 3 Normandie. Un correspondant local de la Gazette de lâAvranchin et du Mortainais officie sur la commune.
Ăconomie
Granville est le siĂšge de la Chambre de commerce et d'industrie de Centre et Sud-Manche. Elle gĂšre le port et lâaĂ©roport de la commune. Elle est aussi le centre associĂ© du bassin d'emploi dâAvranches-Granville[96]. Câest aussi une station touristique importante de la Baie du Mont-Saint-Michel. Accessible par la gare de Granville et situĂ©e Ă vingt-cinq kilomĂštres de lâAutoroute des Estuaires, elle est un pĂŽle Ă©conomique important du sud du dĂ©partement de la Manche. Elle a mis en place une pĂ©piniĂšre d'entreprises et dispose de trois zones dâactivitĂ© ou industrielle : Le Mesnil, La Parfonterie et Le PretĂŽt. Les plus gros employeurs de la commune sont le centre de thalassothĂ©rapie Le Normandy, la Compagnie gĂ©nĂ©rale des eaux et lâusine de biscotterie Lu-Heudebert ouverte en 1973. En 2005, le taux de chĂŽmage Ă©tait de 7,6 % pour une population active Ă©valuĂ©e Ă 5 128 personnes, le revenu moyen par habitant de 14 864 âŹ/an, 43,2 % des habitants Ă©taient propriĂ©taires de leur logement, la commune accueille 930 entreprises[97]. Granville Ă©tait jusquâen 1984 une ville de garnison avec la prĂ©sence dâun contingent du 1er RIMa. Un marchĂ© se tient tous les samedis sur le cours Jonville.
Répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2006. | ||||||
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs dâentreprise |
Cadres et professions intellectuelles supérieures |
Professions intermédiaires |
Employés | Ouvriers | |
---|---|---|---|---|---|---|
Granville | 0,7 % | 7,6 % | 10,4 % | 24,5 % | 34,0 % | 22,8 % |
Zone dâemploi dâAvranches-Granville | 6,9 % | 8,4 % | 7,3 % | 19,2 % | 28,3 % | 29,8 % |
Moyenne nationale | 2,2 % | 6,0 % | 15,4 % | 24,6 % | 28,7 % | 23,2 % |
Répartition des emplois par secteur d'activité en 2006. | ||||||
Agriculture | Industrie | Construction | Commerce | Services aux entreprises |
Services aux particuliers | |
Granville | 2,6 % | 10,9 % | 6,1 % | 14,4 % | 8,5 % | 9,0 % |
Zone dâemploi dâAvranches-Granville | 9,0 % | 17,8 % | 8,6 % | 15,0 % | 7,2 % | 8,2 % |
Moyenne nationale | 3,5 % | 15,2 % | 6,4 % | 13,3 % | 13,3 % | 7,6 % |
Sources : Insee[98] |
Port de Granville
De droite Ă gauche : le bassin dâĂ©chouage, la halle Ă marĂ©e, le port de pĂȘche, en arriĂšre-plan, lâembarcadĂšre pour Chausey et le port de plaisance de HĂ©rel.
Le port de Granville date du XVIe siĂšcle. Il est gĂ©rĂ© par la CCI Ouest Normandie et regroupe des activitĂ©s de plaisance, pĂȘche, commerces et trafic de passagers.
En 2005, il est placĂ© au 32e rang national avec 197 000 tonnes de fret traitĂ©es et 44 100 passagers transportĂ©s. Il est aussi une station permanente de la SNSM qui y dispose dâun Canot Tous Temps, Notre-Dame-du-Cap-Lihou (immatriculĂ© SNS 074) et de deux canots pneumatiques.
Une vedette de surveillance rapprochée, DF62 Le Pléville le Pelley, des Douanes françaises y réside en permanence.
Dâun port morutier et ostrĂ©icole au XIXe siĂšcle, il devient :
- un port de transport de passagers avec les vedettes Douce France, Jolie France II et Joly France I Ă destination des Ăźles Chausey et Anglo-Normandes ;
- un port de commerce avec la capacitĂ© dâaccueillir des navires de dix-huit mĂštres de large, 125 mĂštres de long et cinq Ă six mille tonnes de capacitĂ©, principalement pour des cargaisons de ferrailles, sable et graviers Ă©quipĂ© de deux grues pouvant soulever de cent Ă trois cents tonnes par heure, dâune sauterelle dâune capacitĂ© de 750 tonnes par heure ;
- le premier port de pĂȘche normand aux coquillages (praires, bulots, amandes, Saint-Jacques), crustacĂ©s (homards, tourteaux, Ă©trilles, araignĂ©es) et poissons (dorades, raies, roussettes, soles, lieus jaune, bars, rougets, tacauds, seiches, encornets) pour la consommation locale avec une halle Ă marĂ©e, un terminal frigorifique et une vente informatisĂ©e des produits. Le tonnage dĂ©barquĂ© (hors cultures marines) est de lâordre de 16 000 tonnes par an. Une moyenne de soixante-quinze navires armĂ©s par prĂšs de 450 marins professionnels frĂ©quentent le port. Les cultures marines prĂ©sentes sur lâarchipel de Chausey produisent prĂšs de 250 tonnes de palourdes, 5 000 tonnes de moules et 100 tonnes dâhuĂźtres ;
- un port de plaisance depuis 1975 de mille anneaux dans le bassin de HĂ©rel[99]. Il accueille trois mille cinq cents passages par an, avec en moyenne trois plaisanciers par bateau. Aux 787 000 ⏠de retombĂ©es directes quâils reprĂ©sentent, sâajoute un chiffre dâaffaires annuel de vingt-cinq millions dâeuros pour les quarante entreprises qui vivent du port de plaisance[100]. SituĂ© Ă quelques minutes Ă pied du centre-ville, le port de plaisance de HĂ©rel est lâun des poumons Ă©conomiques locaux.
Un projet dâextension et de rĂ©amĂ©nagement du port prĂ©voit un ajout de quatre cents places pour la navigation de plaisance, le creusement des bassins et de chenaux dâaccĂšs pour allonger les durĂ©es dâaccĂšs et la capacitĂ© dâaccueil hors Ă©chouage, lâajout dâun quai dĂ©volu aux navires de croisiĂšre et dâexception, une nouvelle liaison ville-port, avec lâĂ©tude de projet dâun prolongement de la voie ferrĂ©e, un rĂ©amĂ©nagement des dessertes routiĂšres, en respectant et en valorisant le patrimoine environnemental et architectural, notamment les jetĂ©es des XVIIIe et XIXe siĂšcles[101].
AĂ©roport de Granville-Mont-Saint-Michel
LâaĂ©roport de Granville-Mont-Saint-Michel est spĂ©cialisĂ© dans lâaviation de tourisme et de loisirs.
Tourisme
La commune est classĂ©e station climatique depuis le , station touristique et balnĂ©aire depuis le [102]. Le tourisme reprĂ©sente une part importante de lâĂ©conomie locale. La commune dispose dâun office de tourisme qui assure la promotion des monuments, musĂ©es et sites naturels, adhĂšre Ă lâassociation des Plus beaux dĂ©tours de France. Elle propose de nombreuses infrastructures, dont certaines certifiĂ©es par le label QualitĂ© Tourisme dĂ©livrĂ© par le ministĂšre de l'Ăconomie, des Finances et de l'Emploi[103] : deux hĂŽtels trois Ă©toiles, six hĂŽtels deux Ă©toiles et sept hĂŽtels non classĂ©s pour un total de 213 chambres, deux campings trois Ă©toiles pour un total de 145 emplacements, des gĂźtes communaux sur les Ăźles Chausey et des chambres dâhĂŽte, une auberge de jeunesse, un centre de thalassothĂ©rapie, trente-trois restaurants pour un total de 1 931 couverts.
Pour les divertissements, la ville propose un casino indĂ©pendant, quatre musĂ©es, un aquarium public, un patrimoine architectural et environnemental riche, quatre plages, et quatre bornes dâaccĂšs Wi-Fi[97]. 17,5 % des logements de Granville sont des rĂ©sidences secondaires, Ă 54,1 % des appartements. Plusieurs croisiĂšres ont pour dĂ©part le port de Granville, Ă destination de Chausey, les Ăźles Anglo-Normandes, lâĂźle de Wight, les Ăźles Scilly, et lâIrlande, notamment par les vedettes de Granville, le Lys Noir ou la Granvillaise.
La ville de Granville bénéficie également du théùtre de l'Archipel. Ce théùtre de l'Archipel, situé prÚs du Plat Gousset, est un lieu de spectacles ouvert à tous.
Enfin, cette organisation et cette promotion du tourisme permettent une frĂ©quentation importante du site, avec 69 627 passagers Ă destination de Chausey en 2006[104], 54 301 visiteurs pour le musĂ©e Christian-Dior, 43 500 pour lâAquarium du Roc en 2005.
- Le casino.
- Le chĂąteau Renault Ă Chausey.
- Maison du peintre Marin Marie Ă Chausey.
- Les restes d'une maison de carrier sur l'Ăle aux oiseaux, dans l'ouest de l'archipel de Chausey.
- Lâaquarium « Le Roc des harmonies ».
- La plage nord vue du large.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine environnemental
Granville est situĂ©e Ă proximitĂ© du site protĂ©gĂ© de la baie du Mont-Saint-Michel, la falaise, la Haute-Ville et les Ăźles Chausey, sont eux-mĂȘmes inscrits dans la liste des sites protĂ©gĂ©s par la DIREN de Normandie[105]. Du nord au sud en passant par la presquâĂźle, la ville est traversĂ©e par le sentier de grande randonnĂ©e GR 223 qui parcourt la Normandie de Honfleur Ă Avranches en suivant la cĂŽte.
La commune est rĂ©compensĂ©e par trois fleurs au concours des villes et villages fleuris[106] grĂące notamment Ă ses parcs et jardins : jardin Christian-Dior, jardin Val-Ăšs-Fleur de trois hectares agrĂ©mentĂ© dâun parc animalier, les squares Marland, de lâArsenal, Chartier, de la Bisquine, les promenades Charles-VII, du port et du Plat Gousset et le golf paysagĂ© construit en 1912 sur le territoire de BrĂ©ville-sur-Mer par Harry Colt.
Les ßles Chausey sont proposées en 1992 pour intégrer le Réseau Natura 2000, mais le Conseil de la communauté de communes émet en 2003 un avis défavorable, bloquant la procédure à ce jour[107] - [108]. En revanche, le Conservatoire du littoral acquiert la pointe du Phare[109].
En outre, la commune dispose sur son territoire dâune station dâĂ©puration des eaux et dâune usine de traitement des dĂ©chets par incinĂ©ration et recyclage. Elle opĂšre le tri sĂ©lectif et dirige le Syndicat mixte des bassins cĂŽtiers granvillais pour la protection des cĂŽtes contre les risques microbiologiques.
- Chausey à marée basse.
- Plage du Plat-Gousset.
- La haute ville vue depuis le jardin Christian-Dior.
- Le jardin Christian-Dior.
- Le parc du Val-Ăšs-Fleur.
Patrimoine architectural
Le patrimoine de Granville est riche de nombreux Ă©difices religieux dont lâĂ©glise Notre-Dame-du-Cap-Lihou, construite au XIVe siĂšcle, le chĆur en 1641, la nef en 1655, les chapelles en 1676 et 1688, la sacristie en 1771, classĂ©e monument historique[110]. Depuis 1930, elle est dĂ©corĂ©e de vitraux de Jacques Le Chevallier. On trouve aussi lâĂ©glise Saint-Paul (XIXe siĂšcle), avec des chapiteaux sculptĂ©s et une statue de Sainte-ThĂ©rĂšse, par Marcelle Delcour-Guinard (1896-1978), lâĂ©glise Saint-Nicolas, le temple protestant et la chapelle de Chaussey (XIXe siĂšcle).
Du passĂ© militaire de Granville subsiste lâenceinte constituĂ©e des remparts, du pont-levis (ou Grandâ Porte[Note 12] ) et des maisons, construite au XVe siĂšcle, dĂ©truite puis relevĂ©e en 1727, inscrite aux monuments historiques[111] depuis 2004 et sur la pointe du Roc dominant la ville, la caserne Bazeilles construite en 1758, la caserne GĂȘnes-Champagne construite en 1788 et la batterie construite en 1942 par lâoccupant allemand sont inscrites aux monuments historiques[112] depuis 1987 et 1994.
Le chĂąteau de Grainville, construit au XVe siĂšcle, inscrit aux monuments historiques[113] depuis 1980, le chĂąteau de la CrĂȘte et le manoir Saint-Nicolas, construit en 1786 par lâarmateur Nicolas Deslandes est inscrit aux monuments historiques[114] depuis 1986 tĂ©moignent de lâimportance de certaines familles de la rĂ©gion.
La statue de Pléville le Pelley sur le port célÚbre le personnage le plus illustre de la ville.
Le casino de style Art nouveau et Art dĂ©co, construit entre 1910 et 1925 par lâarchitecte Auguste Bluysen, inscrit aux monuments historiques[115] depuis 1992, lâhĂŽtel des bains de 1926, la gare du XIXe siĂšcle.
Le marché couvert a été labellisé « Patrimoine du XXe siÚcle » par la DRAC. La tour résidentielle « Le Charme » située rue Jean-Rostand domine la commune du haut de ses treize étages[116].
AprĂšs une premiĂšre candidature au dĂ©but des annĂ©es 1990, Granville postule en 2009 pour ĂȘtre labellisĂ©e Ville dâart et dâhistoire[117]. DĂ©clarĂ©e le Ă la sous-prĂ©fecture d'Avranches, l'association loi 1901 « Granville, pays de l'estran » qui regroupe les communes de Granville, Saint-Pair-sur-Mer, Jullouville et Carolles, porte dĂ©sormais la candidature au label « Pays d'art et d'histoire ».
- La Grand-Porte avec son pont-levis de la Haute-Ville.
- Lâancienne demeure de Christian Dior, aujourdâhui musĂ©e.
- Le chĂąteau de la CrĂȘte.
- Le bĂątiment de la Banque de France.
- LâhĂŽtel des bains.
- Le marché couvert.
- L'Ă©glise Saint-Paul.
- L'Ă©glise Notre-Dame-du-Cap-Lihou.
Patrimoine maritime
CuriositĂ© du port, la forme de radoub est un Ă©quipement portuaire situĂ© quai du Pan-CoupĂ©. Achevant les travaux d'amĂ©nagement du port, ce bassin a Ă©tĂ© construit en 1887 pour l'entretien des terre-neuviers. Construit en blocs de granit de Chausey, il est de forme ovale et long de 85 mĂštres. RestaurĂ©e en 1975, la forme est abandonnĂ©e par les pĂȘcheurs trois ans plus tard Ă la suite de l'installation d'un Ă©lĂ©vateur Ă bateau. Elle est inscrite au titre des monuments historiques par arrĂȘtĂ© du , en totalitĂ© avec ses portes de fer[118].
Deux phares de la commune sont inscrits aux monuments historiques : le phare du Cap Lihou et le phare de Chausey.
SituĂ© sur la pointe du Roc Ă 34 mĂštres au-dessus des plus hautes mers, le phare du Cap Lihou a Ă©tĂ© construit en 1828 selon une Ă©tude dâAugustin Fresnel. Il est inscrit aux Monuments historiques depuis 2009[119].
Le phare de Chausey, terminĂ© en 1847 et haut de dix-neuf mĂštres, a Ă©tĂ© conçu sur le modĂšle du phare de Carteret du mĂȘme concepteur LĂ©once Reynaud. Il comporte une tour carrĂ©e surplombant un bĂątiment rectangulaire[120].
Enfin, le phare du Sénéquet est situé sur le rocher de Sénéquet, à deux milles au large du port.
- Forme de radoub.
- Forme de radoub.
- La pointe du roc avec le phare du cap Lihou.
- Phare du cap Lihou.
- Phare de Chausey.
- Phare de Chausey.
Festivités
LâannĂ©e festive de Granville tourne autour de diverses manifestations. Le carnaval se dĂ©roule chaque annĂ©e durant la semaine prĂ©cĂ©dant Mardi gras. Il cĂ©lĂ©brait autrefois le dĂ©part des marins qui profitaient de la fĂȘte avant de sâembarquer vers Terre-Neuve[121] - [122]. Il a accueilli en 2007 plus de 130 000 spectateurs pour sa 134e Ă©dition.
La fĂȘte du saint-patron de la commune est organisĂ©e Ă la PentecĂŽte. Chaque annĂ©e, la troisiĂšme semaine de juillet est consacrĂ©e au festival de rue Sorties de Bains, dont la cinquiĂšme Ă©dition sâest dĂ©roulĂ©e en 2007. Des concerts en plein air sont organisĂ©s durant la saison touristique.
La procession du Grand Pardon des Corporations et de la Mer est traditionnellement organisée le dernier dimanche de juillet.
La Nuit des Soudeurs, festival regroupant les artistes travaillant le mĂ©tal, se dĂ©roule le premier week-end dâaoĂ»t. Le mĂȘme week-end est organisĂ©e la JournĂ©e du Livre durant laquelle des auteurs dĂ©dicacent leurs Ćuvres.
Deux foires sont organisĂ©es le deuxiĂšme samedi dâavril et le troisiĂšme samedi de septembre, une brocante est organisĂ©e le week-end du 14 juillet et un salon des antiquaires le week-end prĂ©cĂ©dant le 15 aoĂ»t.
Le salon des collectionneurs est programmĂ© le dernier dimanche dâoctobre. En 2005, la commune a fĂȘtĂ© le centenaire de la naissance de Christian Dior en organisant dans lâensemble des sites de la ville des expositions et des rĂ©trospectives sur lâĆuvre et la vie du couturier.
Le musĂ©e Christian-Dior sert parfois de cadre Ă des Ă©vĂ©nements, comme ce fut le cas en 2008 pour l'exposition intitulĂ©e « Dandysmes â 1808-2008, de Barbey d'Aurevilly Ă Christian Dior »[123].
Les cirques animent rĂ©guliĂšrement les festivitĂ©s de Granville, notamment Amar et Pinder. Depuis le 10 juillet 2009, un arrĂȘtĂ© municipal interdit toutefois, pour des raisons d'hygiĂšne, aux Ă©lĂ©phants de frĂ©quenter la plage [124] - [125] - [126] - [127].
Personnalités liées à la commune
Différents personnages publics sont nés, morts ou ont vécu à Granville :
- Thomas de Scales (v. 1400-1460), chevalier de la JarretiĂšre, fonde la citadelle ;
- Louis-Georges de Bréquigny (1714-1795), historien et paléographe, né à Granville ;
- Georges-René Pléville Le Pelley (1726-1805), flibustier, capitaine corsaire, vice-amiral, ministre de la Marine et des Colonies, sénateur, y naßt ;
- Pierre-Nicolas Perrée-Duhamel (1747-1816), maire de Granville, membre du Conseil des Anciens et du Tribunat y naßt ;
- Ătienne-François Le Tourneur (1751-1817), homme politique dĂ©putĂ© de lâAssemblĂ©e nationale lĂ©gislative de 1791, puis de la Convention en 1792 ministre de lâIntĂ©rieur et prĂ©fet, y naĂźt ;
- Jacques Epron des Jardins (1767-1837), capitaine de frĂ©gate sous la RĂ©volution et l'Empire, il commande le vaisseau de 74 canons lâArgonaute Ă la bataille de Trafalgar ; il est nĂ© Ă Granville ;
- Jacques Epron de la Horie (1768-1841), capitaine de vaisseau de la Piémontaise, y naßt et y meurt ;
- Louis Jacob (1768-1854), homme politique et vice-amiral y vit ;
- Pierre Dumanoir le Pelley (1770-1829), vice-amiral, il commande sans succĂšs l'avant-garde de la ligne des vaisseaux franco-espagnols Ă Trafalgar ; homme politique et Commandeur de la LĂ©gion dâhonneur y naĂźt ;
- Jacques Destouches (1780-1858), courrier royal, y naĂźt ;
- François Jourdan de La PassardiÚre (1787-1851), vainqueur du combat naval d'Arromanches en 1811, y naßt ;
- Eustache-Louis-Jean Quernel (1787-1847), contre-amiral, y naĂźt.
- Eustache BĂ©rat (1791-1870), dessinateur et chansonnier, y meurt ;
- Michel HĂ©bert (1799-1887), homme politique et magistrat, y meurt ;
- Honoré de Balzac (1799-1850), écrivain, y séjourne en 1829. Il évoque le siÚge de Granville dans Le Réquisitionnaire en 1831 ;
- Fulgence Girard (1807-1873), romancier, poĂšte, homme politique, journaliste et historien, y naĂźt ;
- Louis Henri de Gueydon (1809-1886), vice-amiral, gouverneur de lâAlgĂ©rie coloniale, y naĂźt ;
Théodore Rousseau, 1833
Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg.
- ThĂ©odore Rousseau (1812-1867), peintre de l'Ă©cole de Barbizon y sĂ©journe en 1833 et y peint Vue sur les abords de Granville, conservĂ© au MusĂ©e de l'Ermitage Ă Saint-PĂ©tersbourg[128]. Il prĂ©sente Ă©galement la mĂȘme annĂ©e au Salon une Vue pris des cĂŽtes, Ă Granville, ainsi qu'une Ă©tude[129].
- Fortuné du Boisgobey (1821-1891), écrivain, y naßt ;
- Charles Lhuillier (1824-1898), peintre, y naĂźt ;
- Ămile Riotteau (1837-1927), armateur granvillais, homme politique, dĂ©putĂ©, sĂ©nateur, maire de Granville de 1882 Ă 1888, y vit ;
- Ămilien Mulot Durivage (1838-1920), peintre impressionniste ayant participĂ© Ă deux expositions impressionnistes en 1874 et 1882, y est nĂ© ;
- FĂ©lix Jourdan de la PassardiĂšre, (1841-1913), Ă©vĂȘque auxiliaire de Rouen, y est nĂ© ;
- Léon Herpin (1841-1880), peintre paysagiste et sur porcelaine, y est né ;
- Paul Poirier (1853-1907), professeur dâanatomie Ă la FacultĂ© de mĂ©decine de Paris, y est nĂ© ;
- Ămile GuĂ©pratte dit « point dâhonneur », (1856-1939), vice-amiral, grandâ-croix de la LĂ©gion dâhonneur, y est nĂ© ;
- EugÚne Le Mouël (1859-1934), écrivain et poÚte, y vécut ;
- Maurice Orange (1867-1916), peintre, y vécut ;
- Lucien Dior (1867-1932), dĂ©putĂ© de la Manche et ministre du Commerce et de lâIndustrie, y est nĂ© ;
- Maurice Denis (1870-1943), peintre, graveur, thĂ©oricien et historien de lâart français, y est nĂ© ;
- Léon Carré (1878-1942), artiste peintre orientaliste moderne, boursier de Villa Abd-el-Tif en 1909, y est né ;
- Edmond-Marie Poullain (1878-1951), peintre, y est mort et y est enterré ;
- Fernand Fleuret (1883-1945), poÚte, y séjourna dans sa jeunesse ;
- LĂ©on Julliot de La MorandiĂšre, (1885-1968), professeur et doyen de la FacultĂ© de droit de Paris, puis Ă lâUniversitĂ© Paris II PanthĂ©on-Assas, Ă©galement directeur de lâInstitut de Droit ComparĂ© de Paris, y est nĂ© ;
- François Deuve (1892-1959), officier de marine français, y est mort ;
- Jean Tissier (1896-1973), acteur, y est mort ;
- Marin-Marie (1901-1987), écrivain et artiste peintre, vécut à Chausey ;
- Josyane (1901-1999), actrice, y est née ;
- Christian Dior (1905-1957), couturier, y est né ;
- Eric Crozier (1914-1994), librettiste et scénariste, y est mort ;
- Bernard Beck (1914-2009), premier président de la Cour des comptes de 1978 à 1982, en fut maire ;
- Jean Deuve (1918-2008), officier de renseignement et écrivain français y est né et décédé ;
- Guy Degrenne (1925-2006), patron dâindustrie, y est mort ;
- Bertrand Poirot-Delpech (1929-2006), journaliste, écrivain et académicien, vécut à Chausey ;
- Alain Hervé (1932-2019), journaliste, y est né ;
- Pierre Pican (1935-2018), Ă©vĂȘque de Bayeux et Lisieux, y est nĂ© ;
- Georges Fleury (1939- ), écrivain, y est né ;
- Gérard Petipas (1939- ), navigateur, y est né ;
- Yves Gomy (1942- ), entomologiste et enseignant à Sartilly y vécut de 1996 à 2001.
- AngÚle Delaunois (1946- ), écrivain, y est née ;
- Michel Santier (1947- ), Ă©vĂȘque de Luçon et de CrĂ©teil, y est nĂ© ;
- Philippe Pemezec (1955- ), homme politique, y est né ;
- Jacques Gamblin (1957- ), acteur, y est né ;
- Christophe Auguin (1959- ), navigateur, vainqueur du Vendée Globe en 1996, y est né ;
- Johann Lepenant (2002-), footballeur, y est né ;
- Paul Argney (2006-), footballeur, y est né ;
- Stendhal, Jules Michelet, Victor Hugo, Adolphe Léon Willette et Gustave Goublier y séjournÚrent.
HĂ©raldique et logotype
|
Les armes de Granville se blasonnent : Dâazur au dextrochĂšre armĂ© dâor mouvant dâune nuĂ©e du mĂȘme et tenant une Ă©pĂ©e dâargent, les garde et poignĂ©e dâor, surmontĂ© dâun soleil du mĂȘme. Le blason de Granville apparaĂźt sur les locomotives n° X4791 et 8719C de la SNCF dans le cadre des parrainages du matĂ©riel par les communes[130]. La commune sâest en outre dotĂ©e dâun logotype. |
---|
Le blason de Granville a changé plusieurs fois au cours de son histoire. Le premier, accordé par Charles VIII en 1487 était ainsi :
- dâazur Ă un dextrochĂšre dâor, mouvant dâune nuĂ©e de mĂȘme, lequel tient une Ă©pĂ©e dâargent montĂ©e dâor et placĂ©e entre trois Ă©toiles du mĂȘme ;
- LâĂ©pĂ©e symbolisant le patriotisme de la ville lors de lâoccupation anglaise, les Ă©toiles figurant la nuit du oĂč Louis d'Estouteville leur repris la citĂ©.
Le second blason fut mis en place en 1697 :
- dâazur au dextrochĂšre armĂ© dâor mouvant dâune nuĂ©e du mĂȘme et tenant une Ă©pĂ©e dâargent, les garde et poignĂ©e dâor, surmontĂ© dâun soleil du mĂȘme ;
- Le soleil a remplacĂ© les Ă©toiles, ce nouveau blason symbolisait lâimportance de Granville dans la surveillance des cĂŽtes de la Baie.
En 1793, lâinfluence de la RĂ©volution modifie lâazur par le gueules, mais le bras nâest plus armĂ© et lâĂ©pĂ©e devient une piĂšce honoraire, ce qui donne :
- de gueules Ă un bras tendu dâargent sortant dâune nuĂ©e dâazur, tenant une Ă©pĂ©e dâargent Ă la garde dâor posĂ©e en pal ;
En 1811, le Premier Empire offre de nouvelles armes Ă la citĂ©, NapolĂ©on Ier ajoutant les signes distinctifs des villes de second ordre, le quartier chargĂ© dâun « N » capital et dâune Ă©toile dâor et lâornement extĂ©rieur dâune couronne murale :
- dâazur Ă la fasce nuagĂ©e dâargent, accompagnĂ© de trois Ă©toiles dâor, deux en chef et une en pointe, chargĂ©e dâun dextrochĂšre armĂ©, de sable, mouvant du flanc senestre de lâĂ©cu et tenant une Ă©pĂ©e haute dâor franc, quartier et signes extĂ©rieurs des villes de second ordre ;
Enfin, en 1816 sous la Restauration, la ville revient Ă son blason de 1697, faute de pouvoir payer les droits dâenregistrement pour revenir au blason originel. Ce blason convient maintenant Ă la commune, lâazur et le soleil symbolisant son caractĂšre balnĂ©aire, lâĂ©pĂ©e rappelant son passĂ© militaire de ville de garnison[131].
La commune dispose aussi dâun drapeau reprĂ©sentant un Ă©cartelĂ© de bleu et blanc, avec une croix blanche resarcelĂ©e de bleu et chargĂ©e dâune reprĂ©sentation du blason au centre. Il est notamment utilisĂ© sur les bisquines de la commune.
Gastronomie
Granville est rĂ©putĂ©e pour ses produits marins, notamment la galette granvillaise aux Saint-Jacques arrosĂ©e de crĂšme, la dorade en croĂ»te de sel et sa sauce vierge (moules, crevettes grises, bigorneaux, bulots), la sole Ă la granvillaise accompagnĂ©e de moules et de bouquets, la coquille Saint-Jacques Ă la crĂšme. Une spĂ©cialitĂ© du quartier insulaire de Chausey lui est aussi attachĂ©e : la sauce verte de Chausey. Le samedi, un marchĂ© se tient en centre-ville permettant dâacheter des produits locaux. Enfin, le lycĂ©e hĂŽtelier Maurice-Marland de Granville garantit la transmission du savoir-faire de la cuisine normande.
Patois granvillais
Au-delà du patois normand, il existe un patois du pays granvillais avec ses expressions. On peut citer pour exemple « achitrer » qui signifie « asséner un coup de poing »[132].
Granville dans les arts et la culture
Granville est le sujet de plusieurs toiles dont Bateaux à Granville peint en 1889 par Maurice Denis[133], Les brisants à la pointe de Granville peint vers 1852 par Paul Huet et conservé au musée du Louvre[134], Plage de Granville peint en 1863 par EugÚne Isabey[135].
Mythes et légendes
Les Ăźles Chausey seraient une ancienne partie de la forĂȘt de Scissy, ancien lieu de culte paĂŻen, qui couvrait toute la baie et qui aurait disparu en 709 sous les flots.
Selon une croyance populaire, les ßles Chausey se composeraient de 52 ßles à marée haute et 365 à marée basse, comme le nombre de semaines et de jours comptés dans une année.
- Vue générale de Granville depuis les remparts.
- La plage du Plat-Gousset.
- Façade dâune maison granvillaise sur le rempart rue du Midi.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les fondations, à une vingtaine de mÚtres à l'ouest de l'ancienne mairie, rue Saint-Michel, à moitié de la rue Lecarpentier, furent mises à jours lors de fouilles exécutées en 1835[34].
- Que suit exactement le rempart actuel.
- Elle escalade le rocher vers l'actuelle place de l'isthme.
- Le réduit fut démoli en 1911 afin de faciliter l'accÚs à la plage du casino.
- Ses vestiges ont disparu en 1943.
- Les fortifications seront encore une fois remaniées de 1715 à 1750[39].
- Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de nâafficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă 1999, que les populations correspondant Ă une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par lâInsee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Il se pourrait qu'à l'origine la Grande Porte était orientée à l'est, en direction de la rue des Juifs. Le changement d'orientation s'étant effectué vers 1621, pour des raisons de meilleure flanquement[37].
Références
- « Granville, site historique Grimaldi de Monaco », sur www.sitesgrimaldimonaco.fr (consulté le ).
- Répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014).
- DonnĂ©es dâĂ©rosion de la cĂŽte entre 1994 et 2006.
- (fr) « Climatologie mensuelle à Granville - Cap Lihou », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Granville », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus dâhabitants dans les unitĂ©s urbaines », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative Ă lâamĂ©nagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « MobilitĂ© : lâapplication de court-voiturageÂź Karos complĂšte lâoffre de transport de Granville », sur ville-granville.fr (consultĂ© le ).
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard 1986. p. 127.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6), p. 329.
- Ernest NÚgreToponymie générale de la France, Volume 1, Droz, p. 1424.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 138.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- RenĂ© Lepelley, « II y a nez et nez. Notes de toponymie », Annales de Normandie, vol. 55,â , p. 387â402 (DOI 10.3406/annor.2005.1549, lire en ligne, consultĂ© le ).
- Auguste Longnon, Les noms de lieux de la France, Paris, 1920-1929 (rééd. Champion, Paris, 1979), p. 184, § 748.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963, p. 552a.
- François de Beaurepaire, op. cit., p. 46.
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 18/05/2008.
- Chronologie granvillaise.
- Guy Le HallĂ©, ChĂąteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Ăditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 90.
- Ădouard Le HĂ©richer, Avranchin monumental et historique, t. 1, Avranches, Tostain, (lire en ligne), p. 522.
- « Histoire de Granville », Mairie de Granville (consulté le ).
- Gautier 2014, p. 231.
- Le Hallé 2015, p. 90.
- Jean-François Miniac, Les Nouvelles Affaires criminelles de la Manche, de Borée, .
- Le Hallé 2015, p. 93.
- Le Hallé 2015, p. 91.
- « Plaque funĂ©raire d'HervĂ© de Pierrepont, seigneur et patron d'Ătienville et autres lieux, et son cadre », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministĂšre français de la Culture.
- Georges Bernage, « Saint-Lois, Coutançais, Avranchin », dans La Normandie mĂ©diĂ©vale : 10 itinĂ©raires, Ăditions Heimdal, coll. « La France MĂ©diĂ©vale », , 174 p. (ISBN 2-902171-18-8), p. 49.
- « Déportés politiques à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942: PASSOT Charles Henri », sur Déportés politiques à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 (consulté le ).
- .
- Mourir pour la Liberté, récit du combat de Maurice Marland sur le site du lycée hÎtelier de Granville, Académie de Caen.
- Chroniques de la Seconde Guerre mondiale, page 611, sous la direction de Jacques Legrand, Ă©ditions Chronique, novembre 1990.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Nicolas-prĂšs-Granville », sur ehess.fr, Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales (consultĂ© le )..
- Archive vidĂ©o de la visite de Georges Pompidou Ă Granville sur le site de lâINA.
- « Ălections municipales et communautaires 2014 - MANCHE (50) - Granville », sur elections.interieur.gouv.fr, ministĂšre de l'IntĂ©rieur (consultĂ© le ).
- « Granville (50400) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Granville sur le site de lâInsee. ConsultĂ© le 19/09/2009.
- Comptes municipaux de Granville sur la base Alize du ministÚre des Finances. Consulté le 29/04/2009.
- Analyse financiÚre de la commune sur la base Alize du ministÚre des Finances. Consulté le 29/04/2009.
- Dette communale sur la base Alize du ministÚre des Finances. Consulté le 29/04/2009.
- Taux de taxes sur le site taxe.com Consulté le 29/04/2009.
- Journal municipal no 69 octobre 2007 Consulté le 29/12/2007.
- RĂ©sultats de lâĂ©lection prĂ©sidentielle 2002 sur le site du MinistĂšre de lâIntĂ©rieur..
- RĂ©sultats de lâĂ©lection prĂ©sidentielle 2007 sur le site du MinistĂšre de lâIntĂ©rieur..
- RĂ©sultats de lâĂ©lection prĂ©sidentielle 2012 sur le site du ministĂšre de lâIntĂ©rieur..
- RĂ©sultats de lâĂ©lection lĂ©gislative 2002 sur le site du ministĂšre de lâIntĂ©rieur..
- RĂ©sultats de lâĂ©lection lĂ©gislative 2007 sur le site du MinistĂšre de lâIntĂ©rieur..
- RĂ©sultats de lâĂ©lection lĂ©gislative 2012 sur le site du MinistĂšre de lâIntĂ©rieur. ConsultĂ© le 28/06/2012.
- RĂ©sultats de lâĂ©lection europĂ©enne 2004 sur le site du ministĂšre de lâIntĂ©rieur..
- RĂ©sultats de lâĂ©lection europĂ©enne 2009 sur le site du ministĂšre de lâIntĂ©rieur..
- RĂ©sultats de lâĂ©lection rĂ©gionale 2004 sur le site du MinistĂšre de lâIntĂ©rieur.
- RĂ©sultats de lâĂ©lection rĂ©gionale 2010 sur le site du MinistĂšre de lâIntĂ©rieur. ConsultĂ© le 22/03/2010.
- RĂ©sultats Ă©lection cantonale 2008 sur le site du MinistĂšre de lâIntĂ©rieur. ConsultĂ© le 17/03/2008.
- RĂ©sultats de lâĂ©lection municipale de 2001 sur le site de Ouest France (1er tour).
- RĂ©sultats de lâĂ©lection municipale 2008 sur le site du ministĂšre de lâIntĂ©rieur. ConsultĂ© le 17/03/2008.
- Résultats du référendum 2000 sur le site politiquemania.com Consulté le 09/05/2009.
- RĂ©sultats du rĂ©fĂ©rendum 2005 sur le site du MinistĂšre de lâIntĂ©rieur..
- https://www.ouest-france.fr/municipales-granville-dominique-baudry-est-elue-maire-2092233.
- http://elections.ouest-france.fr/elections-municipales-2014/manche/50400-granville.html.
- Gilles Ménard élu maire : « Nous entendons faire un mandat exemplaire ».
- FICHE | Agenda 21 de Territoires - Granville, consultée le 26 octobre 2017.
- Site officiel de lâinstitution SĂ©vignĂ©..
- Données du Centre Hospitalier Avranches-Granville.
- Article sur la fermeture de la maternité de Granville.
- Statistiques maternité de Granville.
- Annuaire des mĂ©decins granvillais sur le site du Conseil de lâOrdre.
- Annuaire des Chirurgiens-dentistes.
- Annuaire des pharmacies sur le site du Conseil de lâOrdre.
- Coordonnées de l'agence postale de Granville Centre sur le site officiel de La Poste. Consulté le 13/11/2010.
- Coordonnées de l'agence postale de Granville Saint-Nicolas sur le site officiel de La Poste. Consulté le 13/11/2010.
- Annuaire des avocats sur le site du Conseil national des barreaux.
- Annuaire des huissiers sur le site de la Chambre Nationale.
- Base de la Sécurité civile de Granville sur le site de la préfecture maritime.
- Fiche du jumelage avec RiviÚre-du-Loup sur l'atlas de la coopération décentralisée du ministÚre français des Affaires étrangÚres. Consulté le 06/06/2010.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- RĂ©partition de la population par nationalitĂ©s sur le site de lâInsee. ConsultĂ© le 02/04/2009.
- Fiche de synthÚse démographique sur le site de la mission interministérielle à la Ville. Consulté le 06/04/2008.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Ăvolution et structure de la population en 2018 - Commune de Granville (50218) », (consultĂ© le ).
- Insee, « Ăvolution et structure de la population en 2018 - DĂ©partement de la Manche (50) », (consultĂ© le ).
- « Grand Départ du Tour de France 2016 : la Manche, premiÚre ! », sur Letour.fr, (consulté le ).
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie â US Granvillaise » (consultĂ© le ).
- « Granville (CFA 2) se qualifie en quarts en Ă©liminant Bourg-en-Bresse (L2) », sur lequipe.fr, L'Ăquipe (consultĂ© le ).
- http://www.ville-granville.fr/devenir_de_saint_paul.asp.
- DonnĂ©es statistiques de la zone dâemploi dâAvranches-Granville sur le site de lâInsee. ConsultĂ© le 31/08/2009.
- Données économique sur Journal du Net.
- Rapport statistique national sur le site de lâInsee. ConsultĂ© le 05/07/2009.
- Informations sur les ports de Granville.
- Ouest-France du .
- Projet dâamĂ©nagement du port de Granville sur le site du conseil gĂ©nĂ©ral de la Manche.
- Liste des stations classĂ©es sur le site du ministĂšre de lâĂconomie et des Finances. ConsultĂ© le 02/11/2008.
- Liste des établissements labellisés Qualité Tourisme en Basse-Normandie.
- Rapport dâanalyse touristique de la Manche.
- Liste des sites inscrits au titre de la protection du département de la Manche.
- Source : Villes et Villages Fleuris.
- Natura 2000 Ă Granville.
- La fiche des Ăźles Chausey sur le site de Natura 2000.
- Chausey sur le site du Conservatoire du littoral.
- « Ăglise Notre-Dame ».
- « Enceinte de la Haute-Ville ».
- « Casernes du Roc ».
- « Chùteau de Grainville ».
- « Manoir Saint-Nicolas ».
- « Casino de Granville ».
- Fiche de la tour Le Charme de Granville sur la base Emporis. Consulté le 23/08/2010.
- « Granville vise le label », Ouest-France.fr, .
- « Notice n°PA50000057 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- « Notice n°PA50000062 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- « Notice n°PA50000061 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- « Patrimoine », Site de la mairie de Granville (consulté le ).
- Site officiel du Carnaval de Granville..
- « Musée Dior : « Dandysmes » jusqu'au 21 septembre », sur www.granville.maville.com, Ouest-France (consulté le ).
- https://vannes.maville.com/actu/actudet_-Les-elephants-interdits-de-plage-a-Granville-_-1038691_actu.Htm.
- https://www.ouest-france.fr/granville-chiens-et-elephants-interdits-de-baignade-545688.
- « Municipales 2014 : les « bizarreries » de certains arrĂȘtĂ©s municipaux », sur RTL.fr (consultĂ© le ).
- « Un éléphant ça trempe énormément à Granville », sur la vigie granvillaise, (consulté le ).
- Théodore Rousseau, Ermitage.
- « Rousseau : 7 rue Chaptal », Fiches exposant Salon 1833, base salons du musée d'Orsay
- Liste des blasons de parrainage des locomotives SNCF.
- Histoire du blason de Granville sur le site de la commune.
- Louis Du Bois, Glossaire du patois normand.
- Notice no 01610000009, base Joconde, ministÚre français de la Culture. Consulté le 22/08/2010.
- Notice no 000PE001501, base Joconde, ministÚre français de la Culture. Consulté le 22/08/2010.
- Notice no 00000065878, base Joconde, ministÚre français de la Culture. Consulté le 22/08/2010.
Voir aussi
Bibliographie
- Isabelle Bordes et Jean-Michel Leligny, PĂȘcheurs Ă Granville : de la morue Ă la praire, Pays de Normandie, .
- Jacques Bougeard, Jean-Louis Goëlau et Jean-Marc Santier, Granville Mémoires de Carnaval, Eurocibles, .
- Anne Cahierre, Dictionnaire des capitaines corsaires granvillais, Archives départementales de la Manche, .
- Pierre Cardot, Le clergé de Granville et des environs sous la Révolution, Illustrations originales par Ernest Cocar.
- RenĂ© Gautier et al. (prĂ©f. Jean-François Le Grand, postface DaniĂšle PolvĂ©-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Ăditions Eurocibles, coll. « InĂ©dits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 231.
- Jean-Louis Goëlau, Granville Ville de garnison, Eurocibles, .
- M. Guidelou, Histoire de Granville, Lorisse, (ISBN 978-2-87760-506-9).
- Michel Hébert et Maurice Ernouf, Granville, Joué-lÚs-Tours, Alan Sutton, .
- Emmanuel Hollande, Les ports de plaisance de Granville et de Barneville-Carteret : Mémoire de maßtrise, Université de Caen, .
- Claude Hurel, Curiosités linguistiques au Pays de Granville, Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, .
- Ch. de La MorandiĂšre, Histoire de Granville (quatriĂšme Ă©dition), Librairie H. et J-J. Roquet, 1986.
- Yves Lebrec, Les premiers photographes de Granville 1839-1939, Archives départementales de la Manche et Musée du Vieux Granville, 2003.
- Ădouard Marie dit Naour et Georges Fleury, Le Port de Granville : la vie des marins-pecheurs de 1930 Ă nos jours, Granville, Ădouard Marie, .
- Jacques Mordal, Hold up naval Ă Granville. Nuit du 8 au 9 mars 1945, France-Empire, .
- Elizabeth Noël Le Coutour, Le Merle Blanc de la Monaco du Nord : Biographie de Richard Anacréon, L'Harmattan, , 202 p. (ISBN 978-2-296-00388-0, lire en ligne).
- Antoine Reffuveille, La flotte corsaire de Granville pendant la guerre d'Indépendance américaine : 1778-1783, .
- Jean-Marc Santier, Granville 70 ans de fĂȘtes et de sports, Patrimoines MĂ©dias, .
- Robert Sinsoilliez, Le siÚge de Granville, Saint-LÎ, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, .
- Edmond Thin, Granville, Citadelle de la Mer, Cully, Orep, , 110 p. (ISBN 978-2-915762-43-3).
- Rémy Villand, L'activité du port de Granville en 1619, Saint-LÎ, Société d'archéologie de la Manche, .
Articles connexes
- Liste des communes de la Manche
- Canton de Granville
- Communauté de communes du Pays granvillais
- Aire urbaine de Granville
- AĂ©rodrome de Granville-Mont-Saint-Michel
- SiĂšge de Granville
- Corsaires granvillais
- Liste de monuments aux morts français surmontés d'un coq
- Ăles Chausey
- Musée d'Art et d'Histoire de Granville (musée du Vieux Granville)
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressources relatives aux organisations :
- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Site historique granvillais.
- Résumé statistique de Granville sur le site de l'Insee
- Granville 1944 (sur www.3945 km.com)