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Granville

Granville (prononcĂ© [ÉĄÊÉ‘Ìƒvil] ) est une commune française du dĂ©partement de la Manche en Normandie. C'est une station balnĂ©aire et climatique de la baie du mont Saint-Michel Ă  l’extrĂ©mitĂ© de la CĂŽte des Havres. Il s'agit Ă©galement d'un ancien port morutier. C'est par ailleurs le premier port coquillier de France.

Granville
Granville
Vue de Granville en direction du sud.
Blason de Granville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté de communes de Granville, Terre et Mer
(siĂšge)
Maire
Mandat
Gilles MĂ©nard
2020-2026
Code postal 50400
Code commune 50218
DĂ©mographie
Gentilé Granvillais
Population
municipale
12 558 hab. (2020 en diminution de 5,93 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 1 268 hab./km2
Population
agglomération
25 791 hab. (2017)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 50â€Č 17″ nord, 1° 35â€Č 13″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 67 m
Superficie 9,90 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Granville
(ville-centre)
Aire d'attraction Granville
(commune-centre)
Élections
DĂ©partementales Canton de Granville
(bureau centralisateur)
LĂ©gislatives DeuxiĂšme circonscription
Localisation
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Granville
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Granville
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Granville
Liens
Site web ville-granville.fr

    De par sa situation sur un promontoire rocheux et par son lien avec la famille Grimaldi de Monaco qui eurent pendant 212 ans la charge de gouverneur de Granville[1] ; la ville de Granville est surnommĂ©e « La Monaco du Nord ». Sa promenade en bord de mer et oĂč se situe le casino est ainsi nommĂ©e « Le Plat Gousset », soi-disant du fait que les touristes — aprĂšs avoir utilisĂ© tout leur argent au casino — se promenaient au bord de la mer avec leur gousset vide, et donc plat.

    CitĂ© corsaire et forteresse de dĂ©fense du Mont Saint-Michel, elle devient dĂšs le XIXe siĂšcle une station balnĂ©aire frĂ©quentĂ©e par de nombreux artistes, Ă©quipĂ©e d’un golf et d’un hippodrome. Patrie de la famille d'industriels Dior, la ville absorbe en 1962 le village de Saint-Nicolas-prĂšs-Granville. Port et aĂ©roport du sud-Manche, c’est aussi depuis 1991 la ville du « Douzelage », jumelĂ©e avec vingt villes europĂ©ennes et l’une des rares communes de France Ă  disposer d’un quartier insulaire, les Ăźles Chausey.

    La commune est peuplĂ©e de 12 558 habitants[Note 1].

    GĂ©ographie

    Situation

    Granville est situĂ©e au bord de la Manche Ă  l’extrĂ©mitĂ© de la rĂ©gion naturelle du Cotentin, elle ferme par le nord la baie du Mont-Saint-Michel et par le sud la cĂŽte des Havres. La ville haute est installĂ©e sur une presqu'Ăźle bordĂ©e de falaises schisteuses, appelĂ©e pointe du Roc ou cap Lihou. Le reste de la ville s’étend vers l’est sur le continent, dĂ©limitĂ© au nord par le Boscq, court fleuve cĂŽtier, et au sud par une alternance de falaises et de plages jusqu’au ruisseau La Saigue. La commune dispose de quatre plages de sable, une au nord entre la presqu'Ăźle et la riviĂšre, trois au sud sur la baie. Elle occupe neuf cent quatre-vingt-dix hectares[2], pour la plupart territoire urbanisĂ© mais cette urbanisation est maintenant limitĂ©e par la directive europĂ©enne Natura 2000 et la loi de prĂ©servation du littoral. La commune fait partie de l’association des Plus Beaux DĂ©tours de France. L’Institut national de l'information gĂ©ographique et forestiĂšre donne les coordonnĂ©es gĂ©ographiques 48° 50â€Č 17″ N, 1° 35â€Č 13″ O[2]. Elle est le centre de l’aire urbaine de Granville.

    Fermant au nord la baie du Mont-Saint-Michel et son estran Ă  la pente trĂšs faible, elle bĂ©nĂ©ficie des plus fortes marĂ©es d’Europe, pouvant atteindre quatorze mĂštres par fort coefficient. Cette situation entraĂźne aussi des modifications parfois importantes du trait de cĂŽte sur les plages Ă  proximitĂ©[3].

    Au large, l’archipel des Ăźles Chausey est administrĂ© par la commune de Granville. C’est un des seuls quartiers insulaires de France. Il se compose de cinquante-deux Ăźles de granite Ă  marĂ©e haute et plus de trois cent soixante-cinq Ă  marĂ©e basse pour prĂšs de cinq mille hectares.

    Granville est situĂ©e Ă  17 kilomĂštres au sud-est de son quartier insulaire de Chausey, 288 kilomĂštres Ă  l’ouest de Paris-Notre-Dame, point zĂ©ro des routes de France, 49 kilomĂštres au sud-ouest de Saint-LĂŽ, 24 kilomĂštres au nord-ouest d’Avranches, 27 kilomĂštres au sud-ouest de Coutances, 91 kilomĂštres au sud de Cherbourg-en-Cotentin, 23 kilomĂštres au nord du Mont-Saint-Michel, 26 kilomĂštres au nord-est de Cancale, 99 kilomĂštres au sud-ouest de Caen.

    HĂ©ritage des gĂ©nĂ©rations de marins partis de la commune, elle est aussi situĂ©e Ă  5 356 kilomĂštres de Granville dans l’État de New York, 6 053 kilomĂštres de Granville en Virginie-Occidentale et 6 196 kilomĂštres de Granville en Ohio, entre autres.

    Communes limitrophes

    Granville, situĂ©e sur la pointe du Roc est baignĂ©e du nord au sud et Ă  l’ouest par La Manche. Au nord-est se trouve la commune de Donville-les-Bains, Ă  l’est le village d’Yquelon et au sud-est la petite station balnĂ©aire de Saint-Pair-sur-Mer et le village de Saint-Planchers. Le quartier insulaire de Chausey est situĂ© au large au nord-ouest et Le Mont-Saint-Michel au sud.

    Rose des vents La Manche,
    au large, les Ăźles Chausey
    La Manche Donville-les-Bains Rose des vents
    La Manche N Yquelon
    O Granville E
    S
    La Manche,
    au large, Cancale
    La Manche,
    Le Mont-Saint-Michel
    Saint-Pair-sur-Mer,
    et Saint-Planchers

    Hydrographie

    Granville dispose de limites naturelles matĂ©rialisĂ©es par la riviĂšre Le Boscq au nord et le ruisseau La Saigue au sud. Durant quelques annĂ©es, une riviĂšre artificielle fut percĂ©e entre le continent et la presqu'Ăźle. Elle a Ă©tĂ© comblĂ©e et est aujourd’hui remplacĂ©e par la place du MarĂ©chal-Foch.

    Relief

    La commune est pour une grande partie au niveau de la mer. Elle ne s’élĂšve que peu vers l’intĂ©rieur des terres, un peu plus sur la presqu'Ăźle de la pointe du Roc pour atteindre soixante-sept mĂštres[2].

    Climat

    Granville est situĂ©e sur la cĂŽte de la Manche, elle est donc soumise Ă  un climat ocĂ©anique. Toutefois son positionnement abritĂ© sur la baie du Mont-Saint-Michel au fond du golfe formĂ© par la Normandie et la Bretagne lui permet d’ĂȘtre relativement protĂ©gĂ©e des tempĂȘtes et du vent (mĂȘme si elle peut ĂȘtre exposĂ©e au suroĂźt), et de bĂ©nĂ©ficier de tempĂ©ratures clĂ©mentes. En moyenne annuelle, la tempĂ©rature s’établit Ă  11,4 °C avec une maximale de 14,2 °C et une minimale de 8,6 °C. Les tempĂ©ratures nominales maximales de 21 °C en juillet-aoĂ»t et 3 °C en janvier-fĂ©vrier montrent bien la douceur du climat et le peu d’amplitude thermique. Les valeurs d'ensoleillement donnĂ©es ici sont celles de la station de Caen, en raison de l'absence de donnĂ©es locales. Contrairement Ă  une idĂ©e rĂ©pandue, le total de 606 millimĂštres de prĂ©cipitations dĂ©montre que la Normandie n’est pas une rĂ©gion plus arrosĂ©e que d’autres. Ainsi, le record de prĂ©cipitations par pĂ©riode de vingt-quatre heures a Ă©tĂ© Ă©tabli lors d’un orage le avec 57,2 millimĂštres d’eau.

    Lors de la tempĂȘte de 1987, le vent culmina Ă  220 km/h en rafales, ce qui est l'actuel record absolu pour la ville.

    Données climatiques à Granville.
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 3,4 3,4 4,9 6,5 9,4 12,2 14,4 14,7 13,2 10,5 6,6 4,2 8,6
    Température moyenne (°C) 5,4 5,8 7,5 9,6 12,7 15,5 17,7 17,9 16,4 13,3 9 6,4 11,4
    Température maximale moyenne (°C) 7,4 8,1 10,2 12,6 16 18,8 21 21,1 19,6 16 11,4 8,5 14,2
    Ensoleillement (h) 70,2 88 137,7 170,5 204,6 210,9 226,7 209,5 168,9 127,6 84,2 64,8 1 763,6
    Précipitations (mm) 57 53,2 49,9 39,7 50,5 40,8 36,8 36,3 50,8 59 68,5 64,3 606,8
    Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Granville de 1961 à 1990[4].

    Urbanisme

    Typologie

    Granville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [5] - [6] - [7].

    Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Granville, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant neuf communes[8] et 25 791 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[9] - [10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[11] - [12].

    La commune, bordĂ©e par la Manche, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[14] - [15].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires artificialisĂ©s (53,5 % en 2018), en augmentation par rapport Ă  1990 (45,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones urbanisĂ©es (27,8 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (25,7 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (24 %), terres arables (9,3 %), prairies (4,8 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (4,4 %), zones humides cĂŽtiĂšres (3,8 %), eaux maritimes (0,1 %)[16].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[17].

    Quartiers et lieux-dits

    La ville est divisĂ©e par la mairie en neuf quartiers : la Haute Ville (cƓur historique derriĂšre les remparts), le Jardin Christian Dior ; le Lude, le centre ; Ports ; Saint-Paul, le Calvaire, les Prairies ; Mesnil, Saint-Nicolas (qui correspond Ă  l’ancienne commune de Saint-Nicolas-prĂšs-Granville, rattachĂ©e en 1962), Hacqueville ; le Fourneau, PrĂ©tot ; la ClĂ©mentiĂšre et Chausey.

    Transports

    Plusieurs axes routiers desservent la commune notamment les routes nationales dĂ©classĂ©es N 171 (aujourd’hui RD 971 depuis Carentan), N 24bis (aujourd’hui RD 924 vers Villedieu-les-PoĂȘles) et N 173 (aujourd'hui RD 973 depuis Avranches). Granville se situe Ă  vingt-cinq kilomĂštres de l’A84 (E401). Elle est aussi traversĂ©e du nord au sud par l'ancienne N 811, aujourd'hui RD 911, la route du littoral jusqu'Ă  Avranches.

    La ligne Paris-Granville, au départ de la gare de Paris-Montparnasse, a son terminus à la gare de Granville. Elle est utilisée par le Intercités Normandie et le TER Basse-Normandie. Le projet du tronçon nord de la LGV des Estuaires devrait accroßtre les possibilités de liaison depuis et vers Granville.

    Plusieurs lignes de bus officient à Granville dont le réseau mis en place par le conseil général de la Manche, Manéo, devenu récemment le réseau de bus normand NOMAD.

    Au départ de Granville, il y a notamment : - la ligne 5 permettant d'aller à Saint-LÎ (et passant par Donville-les-Bains, Bréhal, Coutances, Belval, Marigny-le-Lozon, etc.). Il existe également avec le réseau NOMAD des solutions de transport à la demande.

    Il existe par ailleurs le rĂ©seau de bus NĂ©va, crĂ©Ă© et exploitĂ© en rĂ©gie par la ville de Granville proposant deux lignes de bus : la ligne 1 de la Z.A. du Taillais Ă  la Place Godal et inversement (et passant par la Haute-Ville) ; la ligne 2 de la plage Saint-Nicolas au Cours Jonville (et inversement). Attention nĂ©anmoins, le samedi — jour de marchĂ© — le bus s'arrĂȘte Ă  l'arrĂȘt du Boscq. Le rĂ©seau de bus Neva est mis en place depuis le .

    L'aĂ©rodrome de Granville permet des atterrissages d’avions de tourisme et l'aĂ©roport de Caen - Carpiquet assure les liaisons interrĂ©gionales.

    En bateau, le port de Granville dessert les Ăźles Chausey et Anglo-Normandes (44 100 passagers) et accueille des activitĂ©s de fret (197 000 tonnes).

    Granville a initié la mise en place de l'application de court-voiturage de covoiturage Karos[18].

    Toponymie

    Carte de la Gaule romaine, établie au XVIIIe siÚcle ; GrannonƩ [lire Grannonum] apparaßt au-dessus du territoire des Abrincates.

    Le nom de la ville est mentionné sous les formes Grandivilla en 1054[19], de Grande villa en 1056[19], Grandvilla en 1172[19], Granville en 1175[19].

    Tous les toponymistes modernes s'accordent sur l'origine de l'élément Gran- : Albert Dauzat et Charles Rostaing classent Granville parmi les toponymes du type Grandvelle / Grandville, dont le premier terme s'explique tout simplement par l'ancien français grant « grand »[20]. François de Beaurepaire leur emboite le pas[19], ainsi qu'Ernest NÚgre[21] et René Lepelley[22].

    Si les spécialistes conviennent tous qu'il s'agit d'une formation médiévale en -ville, le sens exact à donner à cet élément varie entre « village, hameau » (Albert Dauzat et Charles Rostaing, François de Beaurepaire, Ernest NÚgre) et « domaine » (René Lepelley) qu'il faut sans doute prendre au sens de « domaine rural », valeur initiale qu'avait le gallo-roman VILLA.

    À la RĂ©volution, la ville prit temporairement l'appellation de Granville-la-Victoire (aprĂšs le siĂšge des VendĂ©ens qu'elle avait endurĂ© victorieusement en 1793), sans que l'ajout de ce dĂ©terminant complĂ©mentaire ne soit officialisĂ©[23].

    Selon la graphie normande normalisĂ©e Ă©laborĂ©e dans la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle, le nom de la commune s’écrit Graunville (prononcĂ© [ÉĄÊÉ‘É”Ìƒvil]).

    À l'ouest de la ville se dresse le cap Lihou. Selon RenĂ© Lepelley, ce nom viendrait du norois hliĂ°, signifiant « passage », mais aussi « cĂŽtĂ© », et holmr, signifiant « Ăźle, Ăźlot »[24]. Il rapporte Ă©galement que ce toponyme est de mĂȘme nature que celui de l'Ăźle de Lihou. Cependant, il existe une autre explication car aucun Ă©lĂ©ment ne permet de relier l'Ă©lĂ©ment -hou au norois holmr qui a donnĂ© -homme, Hom, Houlme en Normandie, par contre, en gĂ©nĂ©ral, -hou, le Hou remonte au saxon ou Ă  l'anglo-saxon hƍh, variante hƍ « talon », puis « promontoire en forme de talon, escarpement rocheux, rivage abrupt », ou encore « lĂ©gĂšre Ă©lĂ©vation »[25] - [26] - [27].

    Le gentilé est Granvillais[28].

    Histoire

    Origines de la cité

    Granville sur la carte de Cassini.

    Quelques historiens et gĂ©ographes du passĂ© ont tentĂ© de relier Granville Ă  Grannonum-Grannona, toponyme attestĂ© dans la Notitia dignitatum relative au litus Saxonicum du Bas-Empire : tribunus cohortis primae novae Armoricanae, Grannona in litore Saxonico. Ceci explique que certaines cartes du XVIIIe siĂšcle dĂ©crivant l’ancienne Gaule romaine font apparaĂźtre le nom de Grannonum Ă  l’emplacement de Granville (cf. carte ci-dessus). Cette hypothĂšse est aujourd'hui abandonnĂ©e par les spĂ©cialistes contemporains, qui placent la station de Grannonum Ă  Port-en-Bessin ou ailleurs.

    La baie du Mont-Saint-Michel, Granville et le quartier insulaire de Chausey se seraient trouvĂ©s englobĂ©s dans la mythique forĂȘt de Scissy, selon la lĂ©gende engloutie en 709. Granville, au cƓur des terres, serait alors devenue comme Dinard ou Saint-Malo une ville cĂŽtiĂšre sous le nom de Roque de Lihou[29]. Au Xe siĂšcle, les Vikings auraient utilisĂ© la position du cap Lihou pour y Ă©difier un retranchement de terre surmontĂ©s de palissades. Ce fort n'aurait totalement disparu qu'au XVIe siĂšcle[30], cependant aucune fouille archĂ©ologique n'a relevĂ© l'existence d’un retranchement viking dans la rĂ©gion et plus gĂ©nĂ©ralement en Normandie.

    Selon Édouard Le HĂ©richer un personnage nommĂ© Glam, peut-ĂȘtre Grant ou Grente, reçut le roc et le havre de Lihou de Rollon lors de la conquĂȘte de la Neustrie et lui aurait donnĂ© son nom Grantville[31]. Cette hypothĂšse a Ă©tĂ© infirmĂ©e par tous les travaux du XXe siĂšcle, aussi bien par les toponymistes (voir supra) que par les historiens.

    Selon une autre lĂ©gende rĂ©pandue, c'est en 1066 que le duc de Normandie Guillaume le bĂątard aurait sollicitĂ© l’aide d’une famille Grant pour sa conquĂȘte de l’Angleterre. En gage de reconnaissance, il lui aurait attribuĂ© les terres de la Roque de Lihou. Les Grant, dont on ne possĂšde aucune trace, auraient Ă©tĂ© les premiers seigneurs de la ville aprĂšs les vikings[32], c'est sur quoi s'appuie une Ă©tymologie lĂ©gendaire du nom de la ville. Robert de Granville, aux cĂŽtĂ©s de Guillaume le ConquĂ©rant, recevra les terres du Suffolk[33].

    En 1143 fut crĂ©Ă©e la paroisse de Notre-Dame. En 1252, faute de descendant mĂąle, Jeanne de Granville se maria avec Raoul d’Argouges, seigneur de Gratot.

    Le cap Lihou, comme toute la contrée, à l'exception du Mont-Saint-Michel, fut pris vers 1420 pendant la guerre de Cent Ans par les Anglais. Ces derniers se servirent du plateau du Roc et du vieux fort viking comme base avancée dans leurs tentatives de s'emparer du Mont[34].

    En 1424, l'affaire criminelle Pierre Le Maçon se dĂ©roula Ă  Granville, puis fut jugĂ©e par la chancellerie d'Henri VI d'Angleterre en , Ă  Paris[35]. En 1439 dĂ©buta la construction de l’église Notre-Dame-du-Cap-Lihou.

    Granville en 1846.

    Le , sir Thomas de Scales, sĂ©nĂ©chal de Normandie, chef anglais de la guerre de Cent Ans achĂšte, contre une redevance annuelle, le jour de la Saint-Jean Baptiste (), d'un chapelet de roses vermeilles, la Roque Ă  Jean d’Argouges. Pour protĂ©ger la place, Thomas de Scales fait creuser un profond fossĂ© taillĂ© dans le roc, coupant ainsi l'isthme Ă©troit (Ă  hauteur du casino)[34], de sorte que la mer et les eaux du Boscq fassent de la pointe une Ăźle, et force les pĂȘcheurs Ă  raser leurs maisons et transporter les matĂ©riaux sur les hauteurs. Sur ordre du roi Henri VI d'Angleterre, afin d’isoler le Mont-Saint-Michel, derniĂšre tĂȘte de pont française en territoire normand, il Ă©difie l’enceinte de la ville nouvelle (Haute-Ville) qui s'Ă©tire sur 500 mĂštres de longueur. En 1440 commence la construction de la citadelle au centre de la Haute-Ville, ainsi que celle de l'Ă©glise Notre-Dame. L'ensemble occupant un carrĂ© de 150 mĂštres de cĂŽtĂ©[Note 4].

    Le , alors que les travaux ne sont pas achevĂ©, par ruse, Louis d'Estouteville, avec sa garnison du Mont-Saint-Michel, reprend le chĂąteau qui resta dĂšs lors dĂ©finitivement aux mains des Français. Louis XI donne la ville au cardinal Guillaume d'Estouteville, frĂšre aĂźnĂ© de Louis[36]. Charles VII dĂ©cide ensuite de faire de Granville une ville fortifiĂ©e, en augmente les fortifications, et signe en 1445 une charte octroyant des armoiries et exemptant d’impĂŽts les habitants. L'enceinte, comme reprĂ©sentĂ© sur un plan de Gomboust rĂ©alisĂ© en 1650, et dont il ne reste rien, devait enclore l'Ă©glise et s'Ă©tendre jusqu'Ă  l'isthme[34].

    DĂšs 1450, les navires pĂȘchaient Ă  Terre-Neuve. En 1470, Louis XI de France visita la ville pour s’assurer de sa fidĂ©litĂ© dans le conflit qui l’opposait aux Bretons et Bourguignons. En 1492, les Juifs d’Espagne chassĂ©s par le dĂ©cret de l'Alhambra arrivĂšrent en France. Une communautĂ© s’installa Ă  Granville, leur droit de commercer et de prĂȘter de l’argent permit Ă  la ville d’armer une flotte importante. Louis XI donne la ville Ă  l'abbaye du Mont-Saint-Michel. En 1562 dĂ©bute la rĂ©fection des remparts et une garnison s’installe dans les casernes. Puis en 1593 les clefs de la ville furent prĂ©sentĂ©es Ă  Henri IV, marquant l’importance de la citĂ© pour le royaume. Les habitants fidĂšles Ă  la religion catholique, repoussĂšrent les diffĂ©rentes attaques des rĂ©formĂ©s, pour ne se soumettre qu'Ă  Henri IV en 1599[37]. Sous Louis XIII, les fortifications sont adaptĂ©es Ă  l’artillerie.

    HervĂ© de Pierrepont († 1662), chevalier, fut seigneur et patron d'Étienville, Flottemanville, Urville (HĂ©mevez), du Ronceray, et gouverneur pour le roi aux ville et forteresse de Granville[38].

    Des corsaires aux bains de mer

    Vue de Granville, gravure de Thomas Drake, 1856.
    Le port de Granville au début du XIXe siÚcle.

    À partir du rĂšgne de Louis XIV, les navires granvillais eurent le droit de pratiquer la course. DĂšs lors, entre soixante-dix et quatre-vingts bĂątiments sont armĂ©s et Granville donne quinze amiraux Ă  la France, dont le plus connu est Georges-RenĂ© PlĂ©ville Le Pelley. En 1686, Vauban dĂ©crivait la place forte de Granville ainsi : « Il y a un rempart principal[Note 5]. Il est doublĂ© Ă  l'ouest par un autre un peu moins Ă©levĂ© (braie), dont il est sĂ©parĂ© par un fossĂ© de deux Ă  trois mĂštres de large. En outre, et toujours Ă  l'ouest et au sud, cette double enceinte est triplĂ©e d'un chemin couvert, c'est-Ă -dire un grand fossĂ© bordĂ© de palissades. [
] ». La montĂ©e du Moulin-Ă -Vent[Note 6] est occupĂ©e, poursuit Vauban, par une fortification moderne, un rĂ©duit[Note 7], greffĂ©e sur l'enceinte principale. Ce dernier suggĂšre des transformations importantes des fortifications, mais comme Ă  Cherbourg, celles-ci furent rejetĂ©es par Louvois.

    En 1688, Louvois fait mĂȘme raser une partie des dĂ©fenses de la ville, notamment la braie et le rĂ©duit et avec leurs dĂ©blais on comble le grand fossĂ©, ne conservant que l'enceinte principale dont le parapet est rasĂ©. Louis XIV nomme en 1692 le premier maire de Granville : Luc Leboucher de Gastigny. Mais en 1695, durant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, les Anglais bombardent la citĂ©, dĂ©truisant vingt-sept maisons. On rĂ©alise alors quelques dĂ©fenses projetĂ©es par Vauban, notamment une redoute sur le Roc[Note 8], dans la crainte, comme Ă  Cherbourg, d'une attaque anglaise.

    Les remparts sont relevĂ©s et augmentĂ©s en 1720. Puis, Ă  partir de 1749, des travaux d’amĂ©nagement et d’agrandissement du port sont entrepris, avec, en 1750, la pose du mĂŽle toujours prĂ©sent aujourd’hui. Ces travaux s’achĂšvent en 1757[Note 9], entre-temps, une nouvelle caserne est construite. En 1763, un incendie ravage les faubourgs. En 1777, une nouvelle caserne est ajoutĂ©e, la caserne GĂȘnes encore prĂ©sente de nos jours. Le , un nouvel incendie se dĂ©clare, cette fois dans le quartier de la TranchĂ©e, aux portes de la citadelle.

    Le 24 brumaire an II () a lieu le siĂšge de Granville par les VendĂ©ens au cours de la virĂ©e de Galerne. RepoussĂ©s par la population et la garnison sur place, ayant perdu deux mille hommes, ils doivent abandonner l’assaut le , date Ă  laquelle la rue des Juifs est incendiĂ©e par les dĂ©fenseurs de la ville pensant Ă  tort que les VendĂ©ens Ă©taient encore sur place. Le , les Anglais bombardent Ă  nouveau la ville aprĂšs avoir imposĂ© un blocus des cĂŽtes. La ville perdit plusieurs citoyens dont les noms sont inscrits Ă  l'entrĂ©e de la Haute-Ville. Deux d'entre eux ayant trouvĂ© la mort sur les remparts sud, Jacques ClĂ©ment-Desmaisons et Julienne Le Vigoureux, ont donnĂ© leurs noms Ă  des voies de la ville.

    La Plage
    (EugĂšne Isabey, 1863).
    Coiffe de Granville.

    À partir de 1815, aprĂšs des annĂ©es de conflits militaires, en pleine Restauration, Granville semble vouloir prendre une nouvelle orientation. La Chambre de commerce et d'industrie est crĂ©Ă©e ; en 1816, les rives du Boscq sont baptisĂ©es cours Jonville ; en 1823, le mĂŽle est joint Ă  la terre, et, en 1827, est posĂ©e la premiĂšre pierre du phare du Roc. Le port prend son aspect actuel aprĂšs 1856 avec l’inauguration du bassin Ă  flot et de l’écluse. En 1860, le premier casino en bois construit par l’ancien maire MĂ©quin est inaugurĂ©. En 1865, il est suivi par l’hospice Saint-Pierre. En 1866, Victor Chesnais compose un hymne pour sa ville, « La Granvillaise », adaptĂ© en 1868 au thĂ©Ăątre.

    La plage du Plat Gousset au début du XXe siÚcle.
    Les Chemins de fer de la Manche font circuler des tramways sur les lignes de Granville à Sourdeval et de Granville à Condé de 1908-1909 à 1936.

    En 1867, la ville s’équipe du premier canot de sauvetage Ă  aviron, le Saint-Thomas-et-Saint-Joseph-de-Saint-Faron. En 1869, le journal Le Granvillais est crĂ©Ă© et, en 1870, la Ligne Paris - Granville et la gare sont inaugurĂ©es le . La ville devint alors rĂ©ellement une station balnĂ©aire accueillant les Parisiens et des hĂŽtes de marque comme Stendhal, Jules Michelet ou Victor Hugo, ou les parents de Maurice Denis, qui naquit « accidentellement » Ă  Granville.

    À partir de 1875 on assiste Ă  une reprise de grands travaux, avec la construction d’un rĂ©servoir de 1 200 m3, des casernes Polotsk et SolfĂ©rino, de la halle Ă  la criĂ©e. La ville continue de s’équiper avec l’ouverture en 1884 de la bibliothĂšque municipale, en 1886 du groupe scolaire Saint-Paul, en 1887 de la forme de radoub et en 1897 d’un corps de sapeurs-pompiers. Pour divertir les estivants, la SociĂ©tĂ© des RĂ©gates Granvillaises est fondĂ©e en 1889, l’hippodrome et la SociĂ©tĂ© des Courses de Granville en 1890, le golf en 1912. Le eut lieu l’accident du train Granville - Paris en Gare de Paris-Montparnasse. Enfin, en 1898, l’église Saint-Paul est inaugurĂ©e.

    Le XXe siĂšcle dĂ©bute aprĂšs l’incendie du chĂąteau de la CrĂȘte en 1900. En 1908, la ville se dote d’un syndicat d’initiative. Elle devint aussi un centre de communication avec l’ouverture en 1908 de la ligne de chemin de fer et tramway de Granville Ă  Sourdeval en passant par Avranches, celle vers CondĂ©-sur-Vire en 1910. En 1911, le nouveau casino est inaugurĂ©, comme la maternitĂ© et la Caisse d'Ă©pargne par le ministre Jules Pams. En 1912, l’électricitĂ© est installĂ©e dans la commune et le Normandy-HĂŽtel est inaugurĂ©. L'annĂ©e 1914 est endeuillĂ©e avec la perte de quatre marins dans l’accident du canot de sauvetage l’Amiral-AmĂ©dĂ©e-Roze et ensuite du dĂ©part pour la guerre des soldats des 2e et 202e rĂ©giment d'infanterie.

    La guerre passĂ©e, les rĂ©gates reprennent en 1919, le carnaval en 1920 et l’enfant du pays, Lucien Dior, devenu ministre du Commerce dans le septiĂšme gouvernement Aristide Briand vint visiter la ville en 1921. En 1925, une nouvelle gare est inaugurĂ©e, Granville devint une station climatique et l’HĂŽtel des Bains ouvre en 1926. En 1931, le dernier navire de pĂȘche revint de Terre-Neuve.

    Seconde Guerre mondiale

    La une du journal Le Granvillais du sur laquelle figure l’article signĂ© « Camille » dĂ©nonçant les lois racistes du gouvernement de Vichy.

    Ville de garnison et citĂ© cĂŽtiĂšre fermant la baie du Mont-Saint-Michel, Granville a toujours Ă©tĂ© convoitĂ©e lors des conflits armĂ©s. Le , les Allemands entrent dans Granville. Le , un article parut dans Le Granvillais signĂ© du nom de « Camille », oĂč l’auteur alertait les lecteurs sur les dangers et le manque de fondement des prochaines lois sur le statut des Juifs du RĂ©gime de Vichy. MalgrĂ© cette marque de rĂ©sistance, huit Granvillais juifs sont dĂ©portĂ©s vers Auschwitz : LĂ©on Bobulesco et ses deux fils Armand et Rodolphe, Simon Goldenberg, sa femme Minka et leurs enfants Henri et Ruben, Smil Weesler. Le , jour de l'invasion de l'Union SoviĂ©tique, trois communistes subissent le mĂȘme sort : LĂ©on Lamort, RenĂ© Loncle et Charles Passot. Cinq rĂ©fugiĂ©s russes : Israel Barinbaum, Aram Khatchadourian, ValĂ©rian Knoh, Makar Kochan, AndrĂ© Smolniakoff et Alexis Anokine, naturalisĂ©, sont arrĂȘtĂ©s le mĂȘme jour[40].

    L’ensemble de la population subit les contraintes de l’Occupation. DĂšs le dĂ©but, les Allemands construisirent des fortifications sur la pointe du Roc et interdisent l’accĂšs au port. Le , un nouveau conseil municipal est installĂ© par le prĂ©fet. Le , la totalitĂ© de la Haute-Ville doit ĂȘtre Ă©vacuĂ©e, des barriĂšres et des barrages antichars en empĂȘchent l’accĂšs. L’hĂŽtel Normandy est transformĂ© en kommandantur et en antenne de la Gestapo.

    Un nom marque cette pĂ©riode : Maurice Marland[41]. NĂ© le Ă  Falaise, professeur d’anglais, de français et d’instruction civique, il dirigea un rĂ©seau de rĂ©sistance. Notable de la ville, en 1939, il organisa l’accueil des rĂ©fugiĂ©s belges et l’évacuation des soldats britanniques. Plus tard, avec Jules Leprince, ils mirent en place des Ă©vasions vers Jersey. Tout au long de l’occupation, ses relations lui permirent de monter un rĂ©seau clandestin de renseignement sur les installations portuaires et ferroviaires et sur le dispositif ennemi dans les Ăźles Anglo-Normandes. ArrĂȘtĂ© puis relĂąchĂ© en 1941 et 1943, il continua malgrĂ© tout son action jusqu’au oĂč il fut arrĂȘtĂ© et abattu en forĂȘt de Lucerne Ă  la demande de collaborateurs. Le , son fils Serge Marland dĂ©posa une plainte pour crime contre l'humanitĂ©, l’enquĂȘte conclut Ă  l’assassinat par des soldats allemands. Aujourd’hui, le lycĂ©e hĂŽtelier de la commune porte son nom[42].

    Casemate de la Seconde Guerre mondiale.

    Le , le « Plan Vert » de sabotage des lignes ferroviaires est mis en Ɠuvre avec la coupure de la ligne Paris - Granville. LibĂ©rĂ©e sans combats le , la ville voit passer pendant deux jours les troupes du gĂ©nĂ©ral Patton, qui descendent vers le centre-ville par la route de Coutances et remontent la rue Couraye pour sortir par la route d'Avranches : les vibrations provoquĂ©es par le passage des blindĂ©s pendant deux jours firent tomber pour plusieurs maisons les plaques de façade qui portaient leur nom.

    Granville est rĂ©occupĂ©e quelques heures le par des soldats allemands dĂ©barquĂ©s de Jersey. Le , alors que la France est libĂ©rĂ©e et que les troupes alliĂ©es, Ă  huit cents kilomĂštres de lĂ , avaient commencĂ© Ă  franchir le Rhin, des troupes allemandes basĂ©es Ă  Jersey encore occupĂ©e lancent un raid commando audacieux contre Granville. Bien que repĂ©rĂ©s par le radar de Coutainville, les Allemands Ă  bord d’embarcations lĂ©gĂšres rĂ©ussissent Ă  dĂ©barquer de nuit dans le port de Granville. Ils dynamitent des installations portuaires et coulent quatre cargos. Quinze soldats amĂ©ricains, huit Britanniques et six Français sont tuĂ©s, soixante-dix prisonniers allemands sont libĂ©rĂ©s et cinq amĂ©ricains et quatre britanniques sont capturĂ©s avant que le commando allemand ne prenne la fuite[43].

    Histoire contemporaine

    Pendant la guerre d'AlgĂ©rie, le quartier abrite, de 1956 Ă  1961, la 3e demi-brigade, puis le 21e bataillon de chasseurs Ă  pied. C’est alors un centre d’instruction pour plusieurs milliers de recrues du contingent avant de partir en Kabylie ou dans la rĂ©gion de Tiaret.

    En 1957, la ville accueille le Tour de France.

    En 1962, la ville de Granville absorbe la commune de Saint-Nicolas-prÚs-Granville ; cette derniÚre, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), a porté le nom de Champ-Libre[44].

    Le , Granville accueille le Premier ministre Georges Pompidou[45].

    En 1970, le Centre RĂ©gional de Nautisme s’installe Ă  Granville et en 1975, le port est complĂ©tĂ© d’un bassin de plaisance. En 1972, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Granville fondĂ©e en 1815 prend le nom de CCI Granville-Saint-LĂŽ, pour devenir en 2000 la Chambre de commerce et d'industrie de Centre et Sud-Manche. En 1973, Heudebert ouvre une usine de production de biscottes toujours en activitĂ©. Dans les annĂ©es 1980, les dons de Richard AnacrĂ©on permettent l’ouverture du musĂ©e d’art moderne, de nombreux bĂątiments de la commune sont classĂ©s ou inscrits aux monuments historiques.

    En 1984, les rĂ©giments militaires quittent les casernes, permettant le rĂ©amĂ©nagement de la pointe du Roc. En 1982, la ville se dote d’un nouvel hĂŽpital. En 1991 ouvre le MusĂ©e Christian-Dior et est signĂ©e la charte du Douzelage.

    En 2000, la pĂ©piniĂšre d'entreprises voit le jour. En 2003, l’autoroute A84 rapproche Granville des autres agglomĂ©rations et capitales.

    Politique et administration

    Politique locale

    BĂątiment de la mairie.

    Granville est le chef-lieu du canton de Granville. La commune est rattachée à la deuxiÚme circonscription de la Manche représentée par le député Bertrand Sorre (La République en marche !).

    Trente-trois élus siÚgent au conseil municipal, répartis en vingt-cinq membres de la majorité municipale issus d'une liste sans étiquette, un groupe de sept conseillers d'une liste DVD, menée par l'ancienne maire Dominique Baudry, ainsi qu'un élu déjà membre de l'opposition lors de la précédente mandature sous une étiquette frontiste[46] - [47]. Le conseil est présidé par le maire, Gilles Ménard.

    Granville est rattachĂ©e aux tribunaux d’instance et de grande instance d’Avranches, aux tribunaux de commerce et de prud’hommes de Coutances, Ă  la cour d'appel de Caen. L’Insee lui attribue le code 50 1 15 218[48].

    En 2008, la commune disposait d’un budget de 30 041 000 € dont 22 080 000 € de fonctionnement et 7 961 000 € d’investissement[49], financĂ©s pour 38,39 % par les impĂŽts locaux[50], la dette municipale s’élevait la mĂȘme annĂ©e Ă  15 318 000 € [51]. Les taux d’imposition en 2008 s’élevaient Ă  13,12 % pour la taxe d'habitation, 22,06 % et 47,53 % pour la taxe fonciĂšre (bĂąti et non bĂąti), 14,30 % pour la taxe professionnelle fixĂ©es par la CommunautĂ© de communes du Pays granvillais[52]. Deux Foyers de jeunes travailleurs sont installĂ©s dans la commune, une sociĂ©tĂ© de gestion d’HLM gĂšre 1 563 logements sur la commune, un centre communal d'action sociale assure les aides aux personnes en difficultĂ©s.

    La ville adhĂšre Ă  la communautĂ© de communes de Granville, terre et mer pour l’amĂ©nagement du territoire, le dĂ©veloppement Ă©conomique et du logement, la valorisation de l’environnement, l’organisation des secours. Elle dirige aussi le SMBCG (Syndicat mixte des bassins cĂŽtiers granvillais) pour la protection des eaux cĂŽtiĂšres contre les risques microbiologiques[53].

    Tendances politiques et résultats

    Dans le cadre des Ă©lections, la population de Granville se montre relativement conservatrice et vote rĂ©guliĂšrement comme l’ensemble de la population nationale, suivant ainsi la « vague rose » lors des Ă©lections rĂ©gionales de 2004 mais au contraire votant Ă  une large majoritĂ© pour le traitĂ© constitutionnel europĂ©en. Un groupe d’opposition Ă©dite un journal, Le Sans-culotte de Granville et Coutances. Des comitĂ©s de quartier sont rĂ©partis dans la commune pour l’animation du dĂ©bat local. En 2008, la liste menĂ©e par le conseiller gĂ©nĂ©ral divers gauche sortant, Daniel Caruhel, ex-socialiste mais soutenu par le maire UMP sortant, Marc Verdier, et abritant neuf membres divers droite de la majoritĂ© sortante, emporte le scrutin municipal contre le candidat officiel du Parti socialiste. Le canton revient Ă  Jean-Marc Julienne, adjoint de Marc Verdier et colistier de Daniel Caruhel, appartenant au Nouveau Centre mais Ă©lu sans Ă©tiquette.

    Élections prĂ©sidentielles, rĂ©sultats des deuxiĂšmes tours
    Élections lĂ©gislatives, rĂ©sultats des deuxiĂšmes tours
    Élections europĂ©ennes, rĂ©sultats des deux meilleurs scores
    Élections rĂ©gionales, rĂ©sultats des deux meilleurs scores
    Élections cantonales, rĂ©sultats des deuxiĂšmes tours
    Élections municipales, rĂ©sultats des deuxiĂšmes tours
    Élections rĂ©fĂ©rendaires

    Liste des maires

    Liste des maires successifs sous la Ve RĂ©publique
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1947 1959 Roger Maris RPF puis Modéré Administrateur colonial à la retraite
    1959 1961 Marius Beaumois PRRRS Receveur-percepteur Ă  la retraite
    1961 1977 Henri Baudouin UNR puis FNRI Agréé prÚs le tribunal de commerce
    1977 1983 Rémy Derubay PS Professeur de mathématiques
    1983 1989 Henri Baudouin UDF Agréé prÚs le tribunal de commerce
    1989 1990 Jean-Claude Lecossais RPR Chirurgien
    1990 1994 Bernard Beck UDF Magistrat honoraire-Premier président de la Cour des comptes de 1978 à 1982
    1994 2008 Marc Verdier RPR puis UMP Retraité de banque
    2008 2014 Daniel Caruhel PRG Horticulteur-paysagiste
    [69] juillet 2020 Dominique Baudry[70] DVD GĂ©rante d’entreprise puis retraitĂ©e
    [71] En cours Gilles MĂ©nard DVG Cadre bancaire

    Politique de développement durable

    La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[72].

    Enseignement

    La commune est rattachĂ©e Ă  l’acadĂ©mie de Caen. Quatre groupes scolaires maternels et Ă©lĂ©mentaires publics accueillent les Ă©lĂšves de la commune : groupe du Docteur-Lanos, groupe Jean MacĂ©, groupe Jules-Ferry, groupe Pierre-&-Marie-Curie.

    La commune dispose aussi du collĂšge AndrĂ©-Malraux d’enseignement gĂ©nĂ©ral et SEGPA.

    La ville accueille deux lycĂ©es : le lycĂ©e LĂ©on-Julliot-de-La-MorandiĂšre pour l’enseignement gĂ©nĂ©ral, technologique et professionnel, et le lycĂ©e hĂŽtelier Maurice-Marland.

    S’ajoutent Ă  ces Ă©tablissements publics l’Institution SĂ©vignĂ©[73], Ă©cole privĂ©e avec internat de la maternelle au lycĂ©e, et les Ă©coles Notre-Dame et Saint-Paul pour l’enseignement maternel et Ă©lĂ©mentaire.

    La commune accueille un GRETA, un des quatre campus FIM CCI Formation Normandie (FIM Campus Granville) spécialisé en Vente- Commerce et Management d'affaires, Tourisme HÎtellerie Restauration et Industrie du CAP au Bac+2- FIM Campus Granville est aussi un CFA (Centre de formation des apprentis) ainsi qu'un centre de formation continue pour salariés, un Institut de formation en soins infirmiers et la MFR (Maison familiale et rurale), centre de formation d'apprentis dispensant des formations agricoles et commerciales de niveau bac et BTS.

    Enfin, la commune dispose d’un centre de loisir pour l’accueil des enfants hors pĂ©riodes scolaires, d’une crĂšche familiale et d’un centre multi-accueil pour les jeunes enfants.

    • Le collĂšge AndrĂ©-Malraux dans l’ancienne caserne Bazeilles.
      Le collĂšge AndrĂ©-Malraux dans l’ancienne caserne Bazeilles.
    • L’institution SĂ©vignĂ©.
      L’institution SĂ©vignĂ©.

    Santé

    La commune dispose sur son territoire, en association avec Avranches d’un centre hospitalier d’une capacitĂ© d’accueil de 742 lits, proposant des services de mĂ©decine gĂ©nĂ©rale, chirurgie, gynĂ©cologie-obstĂ©trique, cardiologie et SMUR[74]. Le centre est aussi Ă©quipĂ© d’un scanner. En 2007, une dĂ©cision ministĂ©rielle a entĂ©rinĂ© la fermeture de la maternitĂ© de l’hĂŽpital communal[75] qui rĂ©alise 410 accouchements par an[76].

    La commune accueille aussi sur son territoire un centre de rééducation et réadaptation, un centre de thalassothérapie, trois maisons de retraites, deux centres médico-sociaux, quatre-vingt-onze médecins[77], huit chirurgiens-dentistes[78], sept pharmacies[79].

    Plusieurs associations à but médical ou social sont implantées sur la commune, comme le Syndicat des orthophoniste de la Manche, la SNSM, le Rotary Club, la Croix-Rouge, le Secours populaire.

    Services publics

    Granville accueille la CCI Centre et Sud-Manche, une antenne de la CAF, une subdivision de la DDE, un centre de SĂ©curitĂ© sociale, un hĂŽtel des impĂŽts et une trĂ©sorerie, une caserne de gendarmerie, un commissariat de police, un centre de secours et incendie, un bureau des douanes, une agence postale en centre-ville[80] et une dans le quartier Saint-Nicolas[81], des agences Assedic, Anpe et Afpa, un hĂŽtel des ventes et trois offices notariales, deux avocats[82] rattachĂ©s au barreau d’Avranches et une Ă©tude d’huissier de justice[83]. La SĂ©curitĂ© civile dispose d’une base pour la surveillance de la Manche Ă©quipĂ©e d’un EC 145[84].

    Jumelages

    Granville est jumelée avec une commune nord-américaine :

    Granville est Ă©galement l’une des villes fondatrices du Douzelage. L’idĂ©e du Douzelage est nĂ©e en 1989, dans la foulĂ©e du jumelage des villes de Granville, en France, et de Sherborne, au Royaume-Uni. En 1991, les dĂ©lĂ©guĂ©s de douze villes europĂ©ennes signaient la charte Ă  Granville. Henry Haffray, l'initiateur et le fondateur du Douzelage fut le premier prĂ©sident de l'association Granville partenaire europĂ©en, il fut suivi pendant plus d'une douzaine d'annĂ©es par Jean-Marc Julienne puis AndrĂ© Gendre et Pascale VallĂ©e.

    DĂ©mographie

    Évolution dĂ©mographique

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă  la suite d'une enquĂȘte par sondage auprĂšs d'un Ă©chantillon d'adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans[86] - [Note 10].

    En 2020, la commune comptait 12 558 habitants[Note 11], en diminution de 5,93 % par rapport Ă  2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    De 6 649 Ăąmes au dĂ©but du recensement des personnes en 1793, la commune atteint son apogĂ©e dĂ©mographique en 1861 avec 17 180 habitants, avant d’ĂȘtre durement touchĂ©e par la guerre de 1870 en perdant prĂšs de 1 000 de ses enfants. Commence alors un lent dĂ©clin accentuĂ© encore par la PremiĂšre Guerre mondiale pour ne plus accueillir que 10 130 habitants en 1946. La deuxiĂšme moitiĂ© du XXe siĂšcle — avec l’absorption de Saint-Nicolas-prĂšs-Granville en 1962, l’exode des campagnes et la construction de nombreux grands ensembles en pĂ©riphĂ©rie — permet Ă  la commune de gagner Ă  nouveau des rĂ©sidents pour atteindre en 2006 13 022 habitants. Cette mĂȘme annĂ©e, seuls 0,5 % des Granvillais sont Ă©trangers, avec la prĂ©sence de petites communautĂ©s portugaises, espagnoles et marocaines reprĂ©sentant chacune 0,1 % de la population[87], loin de la moyenne rĂ©gionale de 8,8 %, et 16,9 % des foyers Ă©taient composĂ©s de familles monoparentales, dix points sous cette mĂȘme moyenne rĂ©gionale[88].

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6 6495 4547 8347 0307 3507 5818 34712 19111 035
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    13 56817 18015 62214 74712 52711 04011 62012 72112 005
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    11 66711 94011 3479 48910 49710 22910 32910 13210 368
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    9 82712 71513 33013 54612 41312 68713 02212 99912 900
    2020 - - - - - - - -
    12 558--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee Ă  partir de 2006[89].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des Ăąges

    La population de la commune est relativement ĂągĂ©e. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă  30 ans s'Ă©lĂšve Ă  26,4 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă  60 ans est de 44,4 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 31,6 % au niveau dĂ©partemental.

    En 2018, la commune comptait 5 575 hommes pour 6 992 femmes, soit un taux de 55,64 % de femmes, largement supĂ©rieur au taux dĂ©partemental (51,21 %).

    Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des Ăąges de la commune en 2018 en pourcentage[90]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    1,4
    90 ou +
    4,8
    14,7
    75-89 ans
    18,9
    23,0
    60-74 ans
    24,9
    17,8
    45-59 ans
    17,0
    13,1
    30-44 ans
    10,8
    18,0
    15-29 ans
    14,8
    11,9
    0-14 ans
    8,8
    Pyramide des ùges du département de la Manche en 2018 en pourcentage[91]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,9
    90 ou +
    2,4
    8,6
    75-89 ans
    12,2
    19,3
    60-74 ans
    19,7
    21,2
    45-59 ans
    20,1
    17
    30-44 ans
    16
    15,8
    15-29 ans
    13,7
    17,2
    0-14 ans
    15,9

    Vie quotidienne Ă  Granville

    Culture

    La ville dispose de nombreuses infrastructures culturelles, dont trois musées.

    Le musĂ©e Christian-Dior et son jardin situĂ© dans la maison d’enfance du couturier permet de dĂ©couvrir le contexte artistique et culturel de l’époque de Christian Dior sur l’histoire de la mode.

    Le musĂ©e du Vieux Granville situĂ© dans le logis du Roi offre un aperçu de l’histoire de la citĂ©.

    Le musée d'art moderne Richard-Anacréon est situé place de l'Isthme dans la Haute-Ville.

    Elle accueille aussi un aquarium situĂ© sur la pointe du Roc qui expose de nombreuses espĂšces de poissons de mer chaude et trois espaces d’exposition : la FĂ©erie des Coquillages, le Palais MinĂ©ral et le Jardin des Papillons.

    Pour les loisirs culturels, la mĂ©diathĂšque Charles-de-la-MorandiĂšre, en centre-ville, la salle de l’Archipel, salle polyvalente de six cents places et thĂ©Ăątre de plein air de quatre cents places est conventionnĂ© depuis 2006, le petit thĂ©Ăątre de la Presqu’üle d’une capacitĂ© de soixante-cinq places, le cinĂ©ma Le Select rĂ©cemment rĂ©novĂ© offre trois salles, une Ă©cole de musique et un espace public numĂ©rique animent la vie de la commune.

    Soixante-quatre associations relayent et encouragent la vie culturelle communale.

    Sports

    Granville est Ă©quipĂ©e de nombreuses structures sportives permettant de pratiquer de nombreuses activitĂ©s, la CitĂ© des sports Ă©quipĂ© de deux terrains de football, deux terrains de rugby, deux terrains de basket-ball, une piste d’athlĂ©tisme en goudron et une en tartan (synthĂ©tique), un boulodrome, un skatepark, une piste de bicross, quatre salles de judo et gymnastique, le stade Louis-Dior, Ă©quipĂ© d’un terrain d’honneur de football de deux autres terrains et d’une piste d’athlĂ©tisme en cendrĂ©e, les gymnases AndrĂ©-Malraux et Pierre-de-Coubertin, la piscine (piscine Tournesol) couverte, dix courts de tennis couverts, en terre battue ou green-set, un club d’aviron de mer, le Centre rĂ©gional de nautisme pour les activitĂ©s de voile, le golf vingt-sept trous construit en 1912 en bord de mer, le club hippique et l’hippodrome de trot et galop de plat et d’obstacles ouvert en 1890 et situĂ© sur les communes de BrĂ©ville-sur-Mer et Donville-les-Bains, le ball-trap, l’École rĂ©gionale de parachutisme et deux Ă©coles indĂ©pendantes, l’aĂ©ro-club et l’école d’ULM.

    La bisquine La Granvillaise.

    Une école municipale des sports et une école municipale de natation assurent la formation des licenciés. Soixante-deux associations assurent le relais des services communaux.

    En cyclisme, Granville a été ville-étape du Tour de France en 1957, et en 2016 le départ de la 3e étape 2016 y est donné[92]. Le Tour de la Manche se termine chaque année à Granville.

    En voile, Granville est chaque annĂ©e ville-Ă©tape du Tour de France Ă  la voile. En aoĂ»t sont organisĂ©s : un tour du Roc Ă  la nage, les rĂ©gates de Chausey, la course des bisquines oĂč s’affrontent La Granvillaise et La Cancalaise, le raid de catamaran de la baie du mont Saint-Michel.

    En football, l’US Granville a son Ă©quipe premiĂšre en CFA et deux autres Ă©quipes en ligue de Basse-Normandie[93]. Elle rĂ©alise lors de la coupe de France 2015-2016 un parcours lui permettant d'accĂ©der Ă  une notoriĂ©tĂ© nationale en tant que « petit poucet » des quarts de finale[94].

    En tennis, le club de la Falaise reçoit l’organisation de la coupe Soisbault Reina Cup depuis 1996 (tous les deux ans, en alternance avec LĂ©rida, en Espagne). Cette coupe reprĂ©sente de vĂ©ritables championnats d’Europe de tennis fĂ©minin des moins de 18 ans. Nombre de grandes joueuses sont passĂ©es par cette compĂ©tition avant d’éclore au niveau supĂ©rieur (AmĂ©lie Mauresmo, Nathalie Dechy, Tatiana Golovin
).

    Le Patronage laĂŻque de Granville fait Ă©galement Ă©voluer son Ă©quipe premiĂšre de handball masculin en Nationale 3.

    Le golf vingt-sept trous construit en 1912 par Harry Shapland Colt est situé à Bréville-sur-Mer, il date du début de l'époque balnéaire de la commune.

    • L'ancienne piscine municipale.
      L'ancienne piscine municipale.
    • EntrĂ©e du stade Louis-Dior.
      Entrée du stade Louis-Dior.
    • Vue gĂ©nĂ©rale de l’hippodrome.
      Vue gĂ©nĂ©rale de l’hippodrome.
    • Golf de Granville Ă  BrĂ©ville-sur-Mer.
      Golf de Granville à Bréville-sur-Mer.

    Lieux de culte

    Les Ă©glises catholiques de Granville sont Notre-Dame du Cap-Lihou, Saint-Paul (fermĂ©e depuis 2003 par mesure de prĂ©caution[95]) et Saint-Nicolas. Elles dĂ©pendent de la paroisse Saint-ClĂ©ment du doyennĂ© du Pays de Granville-Villedieu dans le diocĂšse de Coutances et Avranches. L’évĂȘque de ce diocĂšse est Laurent Le Boulc'h.

    Granville accueille plusieurs congrĂ©gations religieuses, dont celles du SacrĂ©-CƓur et de la MisĂ©ricorde. Ainsi les sƓurs hospitaliĂšres de Saint-Thomas-de-Villeneuve entre 1839 et 2008 sont responsables de l'hospice de Granville puis Ă  partir de 1976 du centre de soins de Saint-Nicolas. La ville-haute abrite toujours des carmĂ©lites.

    Un temple protestant de l’Église rĂ©formĂ©e de France et un autre de l’église Ă©vangĂ©lique accueillent les fidĂšles.

    MĂ©dias

    L’hebdomadaire La Manche libre et le quotidien Ouest-France disposent de locaux dans la commune et diffusent une Ă©dition locale spĂ©cifique au pays granvillais. Granville se trouve dans le bassin d’émission de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision France 3 Normandie. Un correspondant local de la Gazette de l’Avranchin et du Mortainais officie sur la commune.

    Économie

    Granville est le siĂšge de la Chambre de commerce et d'industrie de Centre et Sud-Manche. Elle gĂšre le port et l’aĂ©roport de la commune. Elle est aussi le centre associĂ© du bassin d'emploi d’Avranches-Granville[96]. C’est aussi une station touristique importante de la Baie du Mont-Saint-Michel. Accessible par la gare de Granville et situĂ©e Ă  vingt-cinq kilomĂštres de l’Autoroute des Estuaires, elle est un pĂŽle Ă©conomique important du sud du dĂ©partement de la Manche. Elle a mis en place une pĂ©piniĂšre d'entreprises et dispose de trois zones d’activitĂ© ou industrielle : Le Mesnil, La Parfonterie et Le PretĂŽt. Les plus gros employeurs de la commune sont le centre de thalassothĂ©rapie Le Normandy, la Compagnie gĂ©nĂ©rale des eaux et l’usine de biscotterie Lu-Heudebert ouverte en 1973. En 2005, le taux de chĂŽmage Ă©tait de 7,6 % pour une population active Ă©valuĂ©e Ă  5 128 personnes, le revenu moyen par habitant de 14 864 €/an, 43,2 % des habitants Ă©taient propriĂ©taires de leur logement, la commune accueille 930 entreprises[97]. Granville Ă©tait jusqu’en 1984 une ville de garnison avec la prĂ©sence d’un contingent du 1er RIMa. Un marchĂ© se tient tous les samedis sur le cours Jonville.

    Répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2006.
    Agriculteurs Artisans, commerçants,
    chefs d’entreprise
    Cadres et professions
    intellectuelles supérieures
    Professions
    intermédiaires
    Employés Ouvriers
    Granville 0,7 % 7,6 % 10,4 % 24,5 % 34,0 % 22,8 %
    Zone d’emploi d’Avranches-Granville 6,9 % 8,4 % 7,3 % 19,2 % 28,3 % 29,8 %
    Moyenne nationale 2,2 % 6,0 % 15,4 % 24,6 % 28,7 % 23,2 %
    Répartition des emplois par secteur d'activité en 2006.
    Agriculture Industrie Construction Commerce Services aux
    entreprises
    Services aux
    particuliers
    Granville 2,6 % 10,9 % 6,1 % 14,4 % 8,5 % 9,0 %
    Zone d’emploi d’Avranches-Granville 9,0 % 17,8 % 8,6 % 15,0 % 7,2 % 8,2 %
    Moyenne nationale 3,5 % 15,2 % 6,4 % 13,3 % 13,3 % 7,6 %
    Sources : Insee[98]

    Port de Granville

    Bateau de pĂȘche ancien en restauration.
    Panorama du port de Granville depuis la Haute-Ville.
    De droite Ă  gauche : le bassin d’échouage, la halle Ă  marĂ©e, le port de pĂȘche, en arriĂšre-plan, l’embarcadĂšre pour Chausey et le port de plaisance de HĂ©rel.
    Bateau lors d'une marée basse dans le vieux port.

    Le port de Granville date du XVIe siĂšcle. Il est gĂ©rĂ© par la CCI Ouest Normandie et regroupe des activitĂ©s de plaisance, pĂȘche, commerces et trafic de passagers.

    En 2005, il est placĂ© au 32e rang national avec 197 000 tonnes de fret traitĂ©es et 44 100 passagers transportĂ©s. Il est aussi une station permanente de la SNSM qui y dispose d’un Canot Tous Temps, Notre-Dame-du-Cap-Lihou (immatriculĂ© SNS 074) et de deux canots pneumatiques.

    Une vedette de surveillance rapprochée, DF62 Le Pléville le Pelley, des Douanes françaises y réside en permanence.

    D’un port morutier et ostrĂ©icole au XIXe siĂšcle, il devient :

    • un port de transport de passagers avec les vedettes Douce France, Jolie France II et Joly France I Ă  destination des Ăźles Chausey et Anglo-Normandes ;
    • un port de commerce avec la capacitĂ© d’accueillir des navires de dix-huit mĂštres de large, 125 mĂštres de long et cinq Ă  six mille tonnes de capacitĂ©, principalement pour des cargaisons de ferrailles, sable et graviers Ă©quipĂ© de deux grues pouvant soulever de cent Ă  trois cents tonnes par heure, d’une sauterelle d’une capacitĂ© de 750 tonnes par heure ;
    • le premier port de pĂȘche normand aux coquillages (praires, bulots, amandes, Saint-Jacques), crustacĂ©s (homards, tourteaux, Ă©trilles, araignĂ©es) et poissons (dorades, raies, roussettes, soles, lieus jaune, bars, rougets, tacauds, seiches, encornets) pour la consommation locale avec une halle Ă  marĂ©e, un terminal frigorifique et une vente informatisĂ©e des produits. Le tonnage dĂ©barquĂ© (hors cultures marines) est de l’ordre de 16 000 tonnes par an. Une moyenne de soixante-quinze navires armĂ©s par prĂšs de 450 marins professionnels frĂ©quentent le port. Les cultures marines prĂ©sentes sur l’archipel de Chausey produisent prĂšs de 250 tonnes de palourdes, 5 000 tonnes de moules et 100 tonnes d’huĂźtres ;
    • un port de plaisance depuis 1975 de mille anneaux dans le bassin de HĂ©rel[99]. Il accueille trois mille cinq cents passages par an, avec en moyenne trois plaisanciers par bateau. Aux 787 000 € de retombĂ©es directes qu’ils reprĂ©sentent, s’ajoute un chiffre d’affaires annuel de vingt-cinq millions d’euros pour les quarante entreprises qui vivent du port de plaisance[100]. SituĂ© Ă  quelques minutes Ă  pied du centre-ville, le port de plaisance de HĂ©rel est l’un des poumons Ă©conomiques locaux.
    Vue aĂ©rienne du projet d’amĂ©nagement du port de Granville.

    Un projet d’extension et de rĂ©amĂ©nagement du port prĂ©voit un ajout de quatre cents places pour la navigation de plaisance, le creusement des bassins et de chenaux d’accĂšs pour allonger les durĂ©es d’accĂšs et la capacitĂ© d’accueil hors Ă©chouage, l’ajout d’un quai dĂ©volu aux navires de croisiĂšre et d’exception, une nouvelle liaison ville-port, avec l’étude de projet d’un prolongement de la voie ferrĂ©e, un rĂ©amĂ©nagement des dessertes routiĂšres, en respectant et en valorisant le patrimoine environnemental et architectural, notamment les jetĂ©es des XVIIIe et XIXe siĂšcles[101].

    AĂ©roport de Granville-Mont-Saint-Michel

    L’aĂ©roport de Granville-Mont-Saint-Michel est spĂ©cialisĂ© dans l’aviation de tourisme et de loisirs.

    Tourisme

    La commune est classĂ©e station climatique depuis le , station touristique et balnĂ©aire depuis le [102]. Le tourisme reprĂ©sente une part importante de l’économie locale. La commune dispose d’un office de tourisme qui assure la promotion des monuments, musĂ©es et sites naturels, adhĂšre Ă  l’association des Plus beaux dĂ©tours de France. Elle propose de nombreuses infrastructures, dont certaines certifiĂ©es par le label QualitĂ© Tourisme dĂ©livrĂ© par le ministĂšre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi[103] : deux hĂŽtels trois Ă©toiles, six hĂŽtels deux Ă©toiles et sept hĂŽtels non classĂ©s pour un total de 213 chambres, deux campings trois Ă©toiles pour un total de 145 emplacements, des gĂźtes communaux sur les Ăźles Chausey et des chambres d’hĂŽte, une auberge de jeunesse, un centre de thalassothĂ©rapie, trente-trois restaurants pour un total de 1 931 couverts.

    Pour les divertissements, la ville propose un casino indĂ©pendant, quatre musĂ©es, un aquarium public, un patrimoine architectural et environnemental riche, quatre plages, et quatre bornes d’accĂšs Wi-Fi[97]. 17,5 % des logements de Granville sont des rĂ©sidences secondaires, Ă  54,1 % des appartements. Plusieurs croisiĂšres ont pour dĂ©part le port de Granville, Ă  destination de Chausey, les Ăźles Anglo-Normandes, l’üle de Wight, les Ăźles Scilly, et l’Irlande, notamment par les vedettes de Granville, le Lys Noir ou la Granvillaise.

    La ville de Granville bénéficie également du théùtre de l'Archipel. Ce théùtre de l'Archipel, situé prÚs du Plat Gousset, est un lieu de spectacles ouvert à tous.

    Enfin, cette organisation et cette promotion du tourisme permettent une frĂ©quentation importante du site, avec 69 627 passagers Ă  destination de Chausey en 2006[104], 54 301 visiteurs pour le musĂ©e Christian-Dior, 43 500 pour l’Aquarium du Roc en 2005.

    • Le casino.
      Le casino.
    • Le chĂąteau Renault Ă  Chausey.
      Le chĂąteau Renault Ă  Chausey.
    • Maison du peintre Marin Marie Ă  Chausey.
      Maison du peintre Marin Marie Ă  Chausey.
    • Les restes d'une maison de carrier sur l'Île aux oiseaux, dans l'ouest de l'archipel de Chausey.
      Les restes d'une maison de carrier sur l'Île aux oiseaux, dans l'ouest de l'archipel de Chausey.
    • L’aquarium « Le Roc des harmonies ».
      L’aquarium « Le Roc des harmonies ».
    • La plage nord vue du large.
      La plage nord vue du large.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine environnemental

    Granville est situĂ©e Ă  proximitĂ© du site protĂ©gĂ© de la baie du Mont-Saint-Michel, la falaise, la Haute-Ville et les Ăźles Chausey, sont eux-mĂȘmes inscrits dans la liste des sites protĂ©gĂ©s par la DIREN de Normandie[105]. Du nord au sud en passant par la presqu’üle, la ville est traversĂ©e par le sentier de grande randonnĂ©e GR 223 qui parcourt la Normandie de Honfleur Ă  Avranches en suivant la cĂŽte.

    La commune est rĂ©compensĂ©e par trois fleurs au concours des villes et villages fleuris[106] grĂące notamment Ă  ses parcs et jardins : jardin Christian-Dior, jardin Val-Ăšs-Fleur de trois hectares agrĂ©mentĂ© d’un parc animalier, les squares Marland, de l’Arsenal, Chartier, de la Bisquine, les promenades Charles-VII, du port et du Plat Gousset et le golf paysagĂ© construit en 1912 sur le territoire de BrĂ©ville-sur-Mer par Harry Colt.

    Les ßles Chausey sont proposées en 1992 pour intégrer le Réseau Natura 2000, mais le Conseil de la communauté de communes émet en 2003 un avis défavorable, bloquant la procédure à ce jour[107] - [108]. En revanche, le Conservatoire du littoral acquiert la pointe du Phare[109].

    En outre, la commune dispose sur son territoire d’une station d’épuration des eaux et d’une usine de traitement des dĂ©chets par incinĂ©ration et recyclage. Elle opĂšre le tri sĂ©lectif et dirige le Syndicat mixte des bassins cĂŽtiers granvillais pour la protection des cĂŽtes contre les risques microbiologiques.

    • Chausey Ă  marĂ©e basse.
      Chausey à marée basse.
    • Plage du Plat-Gousset.
      Plage du Plat-Gousset.
    • La haute ville vue depuis le jardin Christian-Dior.
      La haute ville vue depuis le jardin Christian-Dior.
    • Le jardin Christian-Dior.
      Le jardin Christian-Dior.
    • Le parc du Val-Ăšs-Fleur.
      Le parc du Val-Ăšs-Fleur.

    Patrimoine architectural

    Le patrimoine de Granville est riche de nombreux Ă©difices religieux dont l’église Notre-Dame-du-Cap-Lihou, construite au XIVe siĂšcle, le chƓur en 1641, la nef en 1655, les chapelles en 1676 et 1688, la sacristie en 1771, classĂ©e monument historique[110]. Depuis 1930, elle est dĂ©corĂ©e de vitraux de Jacques Le Chevallier. On trouve aussi l’église Saint-Paul (XIXe siĂšcle), avec des chapiteaux sculptĂ©s et une statue de Sainte-ThĂ©rĂšse, par Marcelle Delcour-Guinard (1896-1978), l’église Saint-Nicolas, le temple protestant et la chapelle de Chaussey (XIXe siĂšcle).

    Du passĂ© militaire de Granville subsiste l’enceinte constituĂ©e des remparts, du pont-levis (ou Grand’ Porte[Note 12] ) et des maisons, construite au XVe siĂšcle, dĂ©truite puis relevĂ©e en 1727, inscrite aux monuments historiques[111] depuis 2004 et sur la pointe du Roc dominant la ville, la caserne Bazeilles construite en 1758, la caserne GĂȘnes-Champagne construite en 1788 et la batterie construite en 1942 par l’occupant allemand sont inscrites aux monuments historiques[112] depuis 1987 et 1994.

    Le chĂąteau de Grainville, construit au XVe siĂšcle, inscrit aux monuments historiques[113] depuis 1980, le chĂąteau de la CrĂȘte et le manoir Saint-Nicolas, construit en 1786 par l’armateur Nicolas Deslandes est inscrit aux monuments historiques[114] depuis 1986 tĂ©moignent de l’importance de certaines familles de la rĂ©gion.

    La statue de Pléville le Pelley sur le port célÚbre le personnage le plus illustre de la ville.

    Le casino de style Art nouveau et Art dĂ©co, construit entre 1910 et 1925 par l’architecte Auguste Bluysen, inscrit aux monuments historiques[115] depuis 1992, l’hĂŽtel des bains de 1926, la gare du XIXe siĂšcle.

    Le marché couvert a été labellisé « Patrimoine du XXe siÚcle » par la DRAC. La tour résidentielle « Le Charme » située rue Jean-Rostand domine la commune du haut de ses treize étages[116].

    AprĂšs une premiĂšre candidature au dĂ©but des annĂ©es 1990, Granville postule en 2009 pour ĂȘtre labellisĂ©e Ville d’art et d’histoire[117]. DĂ©clarĂ©e le Ă  la sous-prĂ©fecture d'Avranches, l'association loi 1901 « Granville, pays de l'estran » qui regroupe les communes de Granville, Saint-Pair-sur-Mer, Jullouville et Carolles, porte dĂ©sormais la candidature au label « Pays d'art et d'histoire ».

    • La Grand-Porte avec son pont-levis de la Haute-Ville.
      La Grand-Porte avec son pont-levis de la Haute-Ville.
    • L’ancienne demeure de Christian Dior, aujourd’hui musĂ©e.
      L’ancienne demeure de Christian Dior, aujourd’hui musĂ©e.
    • Le chĂąteau de la CrĂȘte.
      Le chĂąteau de la CrĂȘte.
    • Le bĂątiment de la Banque de France.
      Le bĂątiment de la Banque de France.
    • L’hĂŽtel des bains.
      L’hîtel des bains.
    • Le marchĂ© couvert.
      Le marché couvert.
    • L'Ă©glise Saint-Paul.
      L'Ă©glise Saint-Paul.
    • L'Ă©glise Notre-Dame-du-Cap-Lihou.
      L'Ă©glise Notre-Dame-du-Cap-Lihou.

    Patrimoine maritime

    CuriositĂ© du port, la forme de radoub est un Ă©quipement portuaire situĂ© quai du Pan-CoupĂ©. Achevant les travaux d'amĂ©nagement du port, ce bassin a Ă©tĂ© construit en 1887 pour l'entretien des terre-neuviers. Construit en blocs de granit de Chausey, il est de forme ovale et long de 85 mĂštres. RestaurĂ©e en 1975, la forme est abandonnĂ©e par les pĂȘcheurs trois ans plus tard Ă  la suite de l'installation d'un Ă©lĂ©vateur Ă  bateau. Elle est inscrite au titre des monuments historiques par arrĂȘtĂ© du , en totalitĂ© avec ses portes de fer[118].

    Deux phares de la commune sont inscrits aux monuments historiques : le phare du Cap Lihou et le phare de Chausey.

    SituĂ© sur la pointe du Roc Ă  34 mĂštres au-dessus des plus hautes mers, le phare du Cap Lihou a Ă©tĂ© construit en 1828 selon une Ă©tude d’Augustin Fresnel. Il est inscrit aux Monuments historiques depuis 2009[119].

    Le phare de Chausey, terminĂ© en 1847 et haut de dix-neuf mĂštres, a Ă©tĂ© conçu sur le modĂšle du phare de Carteret du mĂȘme concepteur LĂ©once Reynaud. Il comporte une tour carrĂ©e surplombant un bĂątiment rectangulaire[120].

    Enfin, le phare du Sénéquet est situé sur le rocher de Sénéquet, à deux milles au large du port.

    • Forme de radoub.
      Forme de radoub.
    • Forme de radoub.
      Forme de radoub.
    • La pointe du roc avec le phare du cap Lihou.
      La pointe du roc avec le phare du cap Lihou.
    • Phare du cap Lihou.
      Phare du cap Lihou.
    • Phare de Chausey.
      Phare de Chausey.
    • Phare de Chausey.
      Phare de Chausey.

    Festivités

    L’annĂ©e festive de Granville tourne autour de diverses manifestations. Le carnaval se dĂ©roule chaque annĂ©e durant la semaine prĂ©cĂ©dant Mardi gras. Il cĂ©lĂ©brait autrefois le dĂ©part des marins qui profitaient de la fĂȘte avant de s’embarquer vers Terre-Neuve[121] - [122]. Il a accueilli en 2007 plus de 130 000 spectateurs pour sa 134e Ă©dition.

    La fĂȘte du saint-patron de la commune est organisĂ©e Ă  la PentecĂŽte. Chaque annĂ©e, la troisiĂšme semaine de juillet est consacrĂ©e au festival de rue Sorties de Bains, dont la cinquiĂšme Ă©dition s’est dĂ©roulĂ©e en 2007. Des concerts en plein air sont organisĂ©s durant la saison touristique.

    La procession du Grand Pardon des Corporations et de la Mer est traditionnellement organisée le dernier dimanche de juillet.

    La Nuit des Soudeurs, festival regroupant les artistes travaillant le mĂ©tal, se dĂ©roule le premier week-end d’aoĂ»t. Le mĂȘme week-end est organisĂ©e la JournĂ©e du Livre durant laquelle des auteurs dĂ©dicacent leurs Ɠuvres.

    Deux foires sont organisĂ©es le deuxiĂšme samedi d’avril et le troisiĂšme samedi de septembre, une brocante est organisĂ©e le week-end du 14 juillet et un salon des antiquaires le week-end prĂ©cĂ©dant le 15 aoĂ»t.

    Le salon des collectionneurs est programmĂ© le dernier dimanche d’octobre. En 2005, la commune a fĂȘtĂ© le centenaire de la naissance de Christian Dior en organisant dans l’ensemble des sites de la ville des expositions et des rĂ©trospectives sur l’Ɠuvre et la vie du couturier.

    Le musĂ©e Christian-Dior sert parfois de cadre Ă  des Ă©vĂ©nements, comme ce fut le cas en 2008 pour l'exposition intitulĂ©e « Dandysmes — 1808-2008, de Barbey d'Aurevilly Ă  Christian Dior »[123].

    Les cirques animent rĂ©guliĂšrement les festivitĂ©s de Granville, notamment Amar et Pinder. Depuis le 10 juillet 2009, un arrĂȘtĂ© municipal interdit toutefois, pour des raisons d'hygiĂšne, aux Ă©lĂ©phants de frĂ©quenter la plage [124] - [125] - [126] - [127].

    Personnalités liées à la commune

    Statue monumentale de Georges-RenĂ© PlĂ©ville Le Pelley, Ɠuvre en bronze et granit de Serge Santucci sculpteur et François Pougheol architecte.

    Différents personnages publics sont nés, morts ou ont vécu à Granville :

    Statue de Christian Dior dans le jardin de sa maison.

    HĂ©raldique et logotype

    Blason de Granville

    Les armes de Granville se blasonnent : D’azur au dextrochĂšre armĂ© d’or mouvant d’une nuĂ©e du mĂȘme et tenant une Ă©pĂ©e d’argent, les garde et poignĂ©e d’or, surmontĂ© d’un soleil du mĂȘme.

    Le blason de Granville apparaßt sur les locomotives n° X4791 et 8719C de la SNCF dans le cadre des parrainages du matériel par les communes[130].

    La commune s’est en outre dotĂ©e d’un logotype.

    Logotype de Granville

    Le blason de Granville a changé plusieurs fois au cours de son histoire. Le premier, accordé par Charles VIII en 1487 était ainsi :

    L’épĂ©e symbolisant le patriotisme de la ville lors de l’occupation anglaise, les Ă©toiles figurant la nuit du oĂč Louis d'Estouteville leur repris la citĂ©.

    Le second blason fut mis en place en 1697 :

    • d’azur au dextrochĂšre armĂ© d’or mouvant d’une nuĂ©e du mĂȘme et tenant une Ă©pĂ©e d’argent, les garde et poignĂ©e d’or, surmontĂ© d’un soleil du mĂȘme ;
    Le soleil a remplacĂ© les Ă©toiles, ce nouveau blason symbolisait l’importance de Granville dans la surveillance des cĂŽtes de la Baie.

    En 1793, l’influence de la RĂ©volution modifie l’azur par le gueules, mais le bras n’est plus armĂ© et l’épĂ©e devient une piĂšce honoraire, ce qui donne :

    • de gueules Ă  un bras tendu d’argent sortant d’une nuĂ©e d’azur, tenant une Ă©pĂ©e d’argent Ă  la garde d’or posĂ©e en pal ;

    En 1811, le Premier Empire offre de nouvelles armes Ă  la citĂ©, NapolĂ©on Ier ajoutant les signes distinctifs des villes de second ordre, le quartier chargĂ© d’un « N » capital et d’une Ă©toile d’or et l’ornement extĂ©rieur d’une couronne murale :

    • d’azur Ă  la fasce nuagĂ©e d’argent, accompagnĂ© de trois Ă©toiles d’or, deux en chef et une en pointe, chargĂ©e d’un dextrochĂšre armĂ©, de sable, mouvant du flanc senestre de l’écu et tenant une Ă©pĂ©e haute d’or franc, quartier et signes extĂ©rieurs des villes de second ordre ;

    Enfin, en 1816 sous la Restauration, la ville revient Ă  son blason de 1697, faute de pouvoir payer les droits d’enregistrement pour revenir au blason originel. Ce blason convient maintenant Ă  la commune, l’azur et le soleil symbolisant son caractĂšre balnĂ©aire, l’épĂ©e rappelant son passĂ© militaire de ville de garnison[131].

    La commune dispose aussi d’un drapeau reprĂ©sentant un Ă©cartelĂ© de bleu et blanc, avec une croix blanche resarcelĂ©e de bleu et chargĂ©e d’une reprĂ©sentation du blason au centre. Il est notamment utilisĂ© sur les bisquines de la commune.

    Gastronomie

    Granville est rĂ©putĂ©e pour ses produits marins, notamment la galette granvillaise aux Saint-Jacques arrosĂ©e de crĂšme, la dorade en croĂ»te de sel et sa sauce vierge (moules, crevettes grises, bigorneaux, bulots), la sole Ă  la granvillaise accompagnĂ©e de moules et de bouquets, la coquille Saint-Jacques Ă  la crĂšme. Une spĂ©cialitĂ© du quartier insulaire de Chausey lui est aussi attachĂ©e : la sauce verte de Chausey. Le samedi, un marchĂ© se tient en centre-ville permettant d’acheter des produits locaux. Enfin, le lycĂ©e hĂŽtelier Maurice-Marland de Granville garantit la transmission du savoir-faire de la cuisine normande.

    Patois granvillais

    Au-delà du patois normand, il existe un patois du pays granvillais avec ses expressions. On peut citer pour exemple « achitrer » qui signifie « asséner un coup de poing »[132].

    Granville dans les arts et la culture

    Granville est le sujet de plusieurs toiles dont Bateaux à Granville peint en 1889 par Maurice Denis[133], Les brisants à la pointe de Granville peint vers 1852 par Paul Huet et conservé au musée du Louvre[134], Plage de Granville peint en 1863 par EugÚne Isabey[135].

    Mythes et légendes

    Les Ăźles Chausey seraient une ancienne partie de la forĂȘt de Scissy, ancien lieu de culte paĂŻen, qui couvrait toute la baie et qui aurait disparu en 709 sous les flots.

    Selon une croyance populaire, les ßles Chausey se composeraient de 52 ßles à marée haute et 365 à marée basse, comme le nombre de semaines et de jours comptés dans une année.

    Vue sur la Manche depuis la haute ville de Granville (sentier du littoral).
    • Vue gĂ©nĂ©rale de Granville depuis les remparts.
      Vue générale de Granville depuis les remparts.
    • La plage du Plat-Gousset.
      La plage du Plat-Gousset.
    • Façade d’une maison granvillaise sur le rempart rue du Midi.
      Façade d’une maison granvillaise sur le rempart rue du Midi.

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Les fondations, à une vingtaine de mÚtres à l'ouest de l'ancienne mairie, rue Saint-Michel, à moitié de la rue Lecarpentier, furent mises à jours lors de fouilles exécutées en 1835[34].
    5. Que suit exactement le rempart actuel.
    6. Elle escalade le rocher vers l'actuelle place de l'isthme.
    7. Le réduit fut démoli en 1911 afin de faciliter l'accÚs à la plage du casino.
    8. Ses vestiges ont disparu en 1943.
    9. Les fortifications seront encore une fois remaniées de 1715 à 1750[39].
    10. Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999, que les populations correspondant Ă  une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    11. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    12. Il se pourrait qu'à l'origine la Grande Porte était orientée à l'est, en direction de la rue des Juifs. Le changement d'orientation s'étant effectué vers 1621, pour des raisons de meilleure flanquement[37].

    Références

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    Articles connexes

    Liens externes

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