Saint-Pair-sur-Mer
Saint-Pair-sur-Mer est une commune française située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 4 103 habitants[Note 1].
Saint-Pair-sur-Mer | |
Vue de Saint-Pair-sur-Mer depuis Granville. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté de communes de Granville, Terre et Mer |
Maire Mandat |
Annaïg Le Jossic 2020-2026 |
Code postal | 50380 |
Code commune | 50532 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Pairais |
Population municipale |
4 103 hab. (2020 ) |
Densité | 285 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 48′ 54″ nord, 1° 34′ 07″ ouest |
Altitude | Min. 2 m Max. 72 m |
Superficie | 14,42 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Granville (banlieue) |
Aire d'attraction | Granville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Granville |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saintpairsurmer.fr |
Géographie
Saint-Pair-sur-Mer est une petite ville située dans la baie du mont Saint-Michel (face aux îles Chausey). Son bourg est à 3,5 km au sud de Granville[1]. Par beau temps, il est possible de voir les îles Chausey et par n'importe quel temps les côtes bretonnes.
- Saint-Pair-sur-Mer.
- L'embouchure du Thar.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et qui se trouve à 3 km[10] - [Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,9 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Saint-Pair-sur-Mer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Granville, une agglomération intra-départementale regroupant 9 communes[17] et 25 791 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20] - [21].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[23] - [24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (41,6 %), zones urbanisées (22,8 %), terres arables (19,7 %), prairies (10,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %), forêts (0,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,3 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes [in] Sesciaco, [in fano] Sesciaco au VIe siècle ; [cum exisset de] Seciaco [monasterio][27] (sans date).
Il s'agit du nom primitif de Saint-Pair-sur-Mer, une formation gallo-romaine en -(i)acum[27], suffixe de localisation et de propriété d'origine gauloise qui a généralement abouti à la terminaison -y / -ey dans la région. Le premier élément Se[s]c- représente l'anthroponyme Siscius ou Sissius, attesté dans des inscriptions antiques : Siscia (Bonn) ou Sissius (Sissus, sur une marque de potiers de Lezoux)[27]. François de Beaurepaire ne se prononce pas sur l'origine de ce nom de personne qu'il croit reconnaître également dans Cissey (Eure) et La Mothe-Saint-Héray (Deux-Sèvres, Sisciacus 572). C'est sans doute aussi le même nom de personne que l'on retrouve dans Cissé (Vienne, Cissiaco 989) et Cissac (Gironde), nom d'homme gaulois selon Albert Dauzat[28].
Le toponyme actuel est emprunté à celui d'un monastère situé à cet endroit et fondé par saint Pair (Paternus)[27]. Il est attesté en latin médiéval en tant qu’abbatia Sancti Paterni vers 1025[27] - [29]. D'après Édouard Le Héricher, saint Pair ou Paterne d'Avranches, évêque d'Avranches au VIe siècle, y aurait fondé un oratoire, après avoir converti les habitants du lieu[30].
Nommée simplement Saint Pair à la fin de l'Ancien Régime, la commune a porté, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), le nom de Pair-Libre[31]. Le déterminant sur-Mer a été ajouté en 1906[31].
Histoire
Moyen Âge
L'histoire de Saint-Pair-sur-Mer remonte au Moyen Âge : le bourg, mentionné comme Scissy, Scissi ou Sessiac dans la documentation ancienne, a été évangélisé dès le VIe siècle. À cette époque, la légende décrit la contrée comme étant une grande forêt, la forêt de Scissy, qui sera engloutie par les eaux dans un cataclysme. Seuls restent comme traces émergées les massifs granitiques du mont Saint-Michel et de Tombelaine.
L'histoire de Saint-Pair, administrée par les moines du Mont-Saint-Michel, est marquée par la présence de cinq saints au cours des Ve et VIe siècles, dont les tombeaux et sarcophages peuvent encore aujourd'hui être visités dans l'église paroissiale :
- Saint Pair (482-565), appelé aussi Paterne, venu de l'abbaye d'Ension dans les Deux-Sèvres près de Poitiers en compagnie de saint Scubilion fonder l'abbaye de Scissy[Note 8], dont il fut le premier abbé avant de devenir évêque d'Avranches. Venance Fortunat consacre une biographie à saint Pair La Vita. Au cours de sa vie, il réalisa de nombreux miracles. Sa renommée se répandant, le bienheureux fut sollicité par le roi Childebert Ier pour venir à Paris ;
- Saint Gaud aurait été évêque d'Évreux, ce qui semble aujourd'hui peu probable puisque, lors de la découverte de son tombeau en 1131, sa tête repose sur une pierre où il est inscrit « Hic requiescit Gaudius Presbyter ». « Ici repose Gaud prêtre ». Cette pierre, utilisée en remploi dans l'église, est toujours visible dans une chapelle. On attribue souvent à saint Gaud une partie de la vie de saint Pair et notamment la création d'une source d'eau pure qui existe encore aujourd'hui ;
- Saint Aroaste ;
- Saint Scubilion ;
- Saint Senier, qui devint évêque d'Avranches à la suite de saint Pair.
Les armoiries de la paroisse de Saint-Pair-sur-Mer reflètent cette histoire : elles représentent cinq auréoles flottant au-dessus des eaux qui représentent les cinq saints, le blason étant décoré de la mitre et la crosse des abbés.
Saint-Pair était une place importante avant qu'elle ne soit détrônée par Granville au XVe siècle. Un château y fut construit par les ducs de Normandie. Au Xe siècle, il appartient à l'abbé du Mont-Saint-Michel, à la suite de la donation de la baronnie de Saint-Pair à l'abbaye. En 1137, le château est entre les mains de Sylvanus[34]-Richard Duboys, qui l'a renforcé et s'en sert de base pour commettre des razzias dans le voisinage. Tué lors d'un combat avec les troupes d'Étienne de Blois, son château est rasé. Il se dressait près de l'église et de la mer au bord du ruisseau. La baronnie de Saint-Pair donnait droit de séance à l'Échiquier de Normandie.
L’oratoire Saint-Gaud
L’éclat des vertus de saint Gaud (mort en 497 selon les calculs les plus autorisés) détermine saint Pair à établir, sur son tombeau, l’oratoire du monastère de Scissy.
Il y avait, au sommet de la côte Sainte-Anne, un petit oratoire, bâti d’après les plus vénérables traditions, sur l’emplacement même de la cellule où vécut saint Gaud. L’affluence des fidèles vers ce tombeau se manifeste au milieu des guerres et des agitations qui bouleversent cette partie des Gaules autant que les circonstances pouvaient le permettre comme l’attestent d’anciens auteurs. On invoque saint Gaud pour toute sorte de grâces. Un adage ancien dit : « le bienheureux saint Gaud guérit de tous les maux ».
Les pèlerinages à saint Gaud ne purent être interrompus même par la Révolution. Le mot est resté célèbre : « Où allez-vous citoyens ? » demandait-on à Granville aux pèlerins. « Nous allons prier le citoyen saint Gaud ! — Passez citoyens ! »
L’édifice fut remanié à diverses reprises, notamment au XVIIe siècle. Il était alors beaucoup plus important et la chapelle actuelle en formait comme le sanctuaire. D’importantes restaurations furent entreprises dans le début des années 1930 sous la direction de M. Delangle, architecte des monuments historiques. L’achat du terrain, en bordure de la rue Sainte-Anne en 1932, avait d’avance permis une très heureuse modification : alors qu’on entrait dans la chapelle par la gauche, on peut y pénétrer alors par le milieu après avoir gravi un perron de granit. Le conseil municipal autorisa l’utilisation de l’ancien porche de l’église pour modifier la façade. Un arrangement conclu, en 1933, entre la municipalité et l’habitation presbytérale de Saint-Pair, a permis de dégager entièrement l’édifice, que les paroissiens pouvaient alors contourner facilement lors des nombreuses processions en l’honneur du saint.
Une chapelle dédiée à saint Gaud, dans l’église, fut bénite en grande cérémonie en 1853. Puis, en 1874, on y ajouta une châsse contenant une partie des restes précieux du saint et le représentant, étendu sur un lit de velours, vêtu des ornements pontificaux.
Époque contemporaine
Les bains de mer et l'essor de Saint-Pair
On considère que les premiers baigneurs arrivent vers 1840 et logent chez l’habitant.
Les communes ne se rendent pas bien compte de l’éventualité de construire sur les dunes. En 1850, les premières ventes des Mielles (voir panneau les Mielles) ont lieu à Bouillon, le produit de la vente est affecté à la construction ou à l’agrandissement des écoles ainsi qu’à la réparation des presbytères de Beuvron et Saint-Pair.
À Saint-Pair, le premier arrêté sur la police des bains de mer est signé le . Le premier bureau de poste est inauguré en 1885. On parle déjà de l’agrandissement de l’église en le justifiant par l’influence des baigneurs mais celui-ci se fera sans participation communale.
Ce dernier quart de siècle va voir le bourg s’étoffer : des hôtels sont construits (hôtel de France, hôtel des Bains, hôtel de Saint-Pair) mais aussi de nombreuses villas pour personnes fortunées et le casino (entre 1875 et 1900).
Des courses de chevaux sont organisées. En 1909, la municipalité prend un arrêté pour la fermeture du casino pendant la saison des courses (le ).
1908, le chemin de fer local passe par Saint-Pair (ligne Granville - Sourdeval). Le train fonctionna jusqu'en 1933 puis fut remplacé par un autobus.
- 1910 - Enlèvement des ordures ménagères.
- 1919 - Électrification.
- 1928 - Construction d’un réseau d’eau potable.
- 1930 - Création de Kairon plage sur des sols vendus par la commune en 1858.
- 1966 - Construction de la piscine.
- 1981 - La commune achète le casino, la gestion privée n’étant plus rentable.
- 1983 - 1994 - Construction de la digue de Kairon plage.
Héraldique
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Les armes de la commune de Saint-Pair-sur-Mer se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Administration municipale
Le conseil municipal est composé de vingt-sept membres dont le maire et six adjoints[41].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[43].
En 2020, la commune comptait 4 103 habitants[Note 9], en augmentation de 2,45 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie et tourisme
Saint-Pair-sur-Mer est commune touristique depuis [45].
Un nouveau projet touristique doit voir le jour début 2010 avec une plaquette de présentation de la ville, une brochure des hébergements et de la restauration, un logo et un site web. Une politique du patrimoine : visite de l'église et itinéraire dans Saint-Pair (église, oratoire, chapelle Sainte-Anne, Carmel, moulin, rue Saint-Michel) tous les jeudis et mardis et samedis de la saison estivale.
Saint-Pair-sur-Mer offre une dizaine d'hébergements de plein air, des gîtes et chambres d'hôtes ainsi que plusieurs restaurants.
Lieux et monuments
Église Saint-Pair
L’abbaye de Scissy possédait une église dédiée à Saint-Pair, qui servait aux moines et sans aucun doute aux fidèles, comme il arrivait souvent dans les cités possédant un monastère.
Ce monastère fut détruit par les Normands au début du Xe siècle[46]. Or, parmi les ruines du monastère et de l’église de Scissy, « le clocher s’était conservé seul, mais il menaçait ruine et d’anéantir, dans sa chute, l’église qui avait été rebâtie depuis la conversion des Normands. Il fut remplacé par la belle tour du XIIe siècle qui de sa flèche élancée domine tout le pays ».
Ce clocher est aujourd’hui la seule partie de l’église qui présente un intérêt architectural ; il compte deux niveaux romans, ornés d’abord de deux arcatures aveugles par face, puis d’une grande baie géminée inscrite dans un arc en plein cintre. La flèche, frappée par le foudre en 1729 et à la fin du XIXe siècle, garde une réelle élégance. Très élancée, elle est encadrée à sa base de quatre clochetons. Le clocher d'origine date de 1131.
De l’ancien chœur roman, il ne reste que les fondations, dont le pavé porte la double trace. La petite église actuelle est du XVe siècle, ses chapiteaux et la voûte en ont tous les caractères.
L’église de Saint-Pair, trop petite quand est venue l’affluence estivale, a vu tomber sa nef sans caractère, mais aussi son vieux portail plus intéressant.
L’édifice nouveau n’a pu être élevé, de 1880 à 1888, qu’au prix de gros sacrifices, et malgré des difficultés extrêmes venant soit du terrain, soit du raccord avec l’ancien clocher et le chœur. La première pierre bénite par Pie IX fut posée le par le cardinal de Bonnechose, archevêque de Rouen, et l’église consacrée le par Abel-Anastase Germain, évêque de Coutances et Avranches.
L’église possède les gisants du XIXe siècle de saint Aroaste « auxiliaire » de saint Pair et de saint Senier. Au centre de la vieille église, les gisants jumeaux de saint Pair, évêque d’Avranches, et de saint Scubilion, abbé de Mandane, qui moururent le même jour, sont du XVe siècle. Le corps de saint Gaud, évêque d’Évreux, mort en 491 à Scissy, repose dans une belle châsse en sa chapelle du XIXe siècle. Les restes précieux des saints attirent toujours les pèlerins.
Les vitraux de belle qualité retracent la vie de saint Pair et celle de saint Gaud.
Chapelle Sainte-Anne
« Jadis, il n'y avait, au bas de la rue qui va du bourg au Caillou du Thar, qu’un vaste pré fort humide. La petite chapelle se dressait gracieuse dans ce cadre de verdure près d’une fontaine à l’eau limpide ». C’était, d’après Tardif, l’annexe d’un petit hôpital fondé vraisemblablement dans le cours du XIIIe siècle. On a retrouvé, dans cette chapelle, une statuette en bois de sainte Anne qui paraît bien dater du XIIIe siècle.
Pendant la guerre de Cent Ans, la chapelle ne fut pas épargnée, un acte accorde des indulgences à tous ceux qui contribueraient à la restauration de la chapelle dont il ne restait que les quatre murs.
Fin XIXe siècle, la chapelle était dans un état pitoyable. Il y avait à gauche deux fenêtres ogivales et une porte, à droite un mur aveugle, un toit de zinc « la carapace » déshonorait l’ensemble, il n’était plus possible aux processions de passer à l’entour. Pourtant, les marins du pays de Granville y faisaient célébrer des messes pendant le cours de l’année et le jour de la fête Sainte-Anne, il y avait foule de fidèles à la chapelle, plusieurs prêtres y célébraient la sainte messe.
Le , la municipalité donne unanimement à M. le curé Pinel l’autorisation d’entreprendre les travaux. La petite porte deviendra une fenêtre et trois baies ogivales s’ouvriront de l’autre côté. Le grand portail dont le linteau (offert lors d’une restauration précédente par M. Leboucher de Gatigny) sera surélevé donnera passage aux fidèles très nombreux. Le toit sera refait en tuile patinée. À l’intérieur, l’autel de bois, trop large, venu jadis de l’église, sera remplacé par un autel de granit formé des pierres et des colonnes du vieux portail. Deux belles statues de sainte Anne du XVe siècle prendront place (l’une en bois, venue du grenier, a été trouvée par un enfant de chœur, l’autre, en pierre, est un don généreux de la famille Daubrécourt du Sap, en souvenir de leurs enfants : Germaine et Emmanuel décédés et vient de Saint-Jean-des-Champs). Des bancs de chêne permettront de réunir une centaine de pèlerins.
Le , pour la fête Sainte-Anne, le petit sanctuaire était complètement rénové.
Autres lieux
- Monastère du Carmel.
- Église du bourg de Kairon (ou Quéron), nom donné par le seigneur des lieux.
- Le hameau de « Quéron » situé sur une colline, entre l’estuaire du Thar et la mare de Bouillon, a toujours été séparé de Saint-Pair à cause de son environnement naturel. L’église de Kairon fut à l’origine une simple chapelle appelée « Notre-Dame du Monastère » car les moines du Mont-Saint-Michel, au Moyen Âge, y disposaient d’une maison de convalescence dotée d’un sanctuaire ouvert aux villageois. Cette paroisse n’a pu exister en tant que cité administrative. Elle a toujours dépendu de Saint-Pair. Il fallait attendre 1828 pour que Kairon se constitue en paroisse.
- Diverses chartes (1305,1334,1339) indiquent la présence d’un bourg de « Quéron » relié à Saint-Pair, à la plage et au port, par divers chemins. C’est en 1825 que Quéron est devenu une section de la commune de Saint-Pair bien que ses habitants aient exprimé le vœu, par une pétition adressée à Charles X, que le hameau devienne une commune indépendante de Saint-Pair. Même velléité, en 1857, avec une nouvelle pétition adressée à Napoléon III souhaitant encore l’autonomie administrative. D’autres demandes eurent lieu en 1849, 1887, 1931, 1978 mais en vain.
- Fontaine Saint-Gaud
- La fontaine est sur un terrain privé, on peut la voir de la route, elle est malheureusement en mauvais état.
- Pour mémoire
- Château de Saint-Pair du Xe siècle.
Activité, manifestations, labels
Activité culturelle
Depuis 1996, la ville travaille sur une politique culturelle avec le Printemps des P'tits Loups, festival jeune public, second geste, festival des arts du cirque. En 2009, la ville créé un EPIC regroupant ainsi le service culture de la ville et l'office de tourisme. Ce dernier est chargé de veiller à la valorisation du patrimoine de la ville.
Dans ce cadre, Saint-Pair-sur-Mer s'est associée aux communes de Granville, Jullouville et Carolles au sein de l'association loi 1901 "Granville, pays de l'estran" pour postuler au label "Villes et Pays d'art et d'histoire".
Sports
L'Union sportive saint-pairaise fait évoluer deux équipes de football en ligue de Basse-Normandie et une autre en division de district[47].
Ville fleurie
La commune a été récompensée par une fleur au palmarès 2009 du concours des villes et villages fleuris[48]. La ville est dotée d'une 2e fleur depuis 2012[49].
Jumelages
- Houffalize (Belgique) depuis 1981.
Cultes
- Les églises de Saint-Pair et de Kairon dépendent de la paroisse Notre-Dame-de-la-Baie du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[50]
- Un monastère de carmélites existe depuis la fin du XIXe siècle[51].
Personnalités liées à la commune
- Saint Aroaste.
- Saint Gaud.
- Saint Pair ou saint Paterne.
- Saint Scubilion.
- Saint Senier.
- Victor Hugo (1802-1885) a sejourné dans une maison du centre de Saint-Pair (toujours existante) lors de son passage dans cette commune avant de s'exiler pour Guernesey[52].
- Émile-Auber Pigeon (1829-1902), ecclésiastique et historien de la Manche.
- Eugénie Salanson (1836-1912), artiste-peintre, était propriétaire de la Villa Saint-Joseph, elle y est décédée le .
- Fernand Fleuret (1883-1945), poète, passa son enfance à Saint-Pair.
- Bertrand Poirot-Delpech (1929-2006), journaliste-écrivain, y possédait une résidence secondaire : la Roche Sainte-Anne.
- Christophe de Margerie (1951-2014), PDG de la compagnie Total, décédé dans un accident d'avion en Russie en , possédait une maison de campagne à Kairon, hameau de Saint-Pair-sur-Mer[53]. Il est inhumé dans le cimetière de la commune[54].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Édouard Le Héricher, Avranchin monumental et historique, t. 1, Avranches, Tostain, (lire en ligne), p. 567-628.
- David Nicolas-Méry, Découvrir Saint-Pair-sur-Mer, Éditions OREP, 2013.
- Patrick Courault, Daniel Levalet, "L'histoire de Saint-Pair-sur-Mer, Tome 1, avant la naissance de Granville". Éditions Rivages de France, 2014.
- Patrick Courault, Arlette Privez, Saint Pair Vivum "L'histoire de Saint-Pair-sur-Mer, Tome 2, après la naissance de Granville". Éditions Rivages de France, 2015.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- L'abbaye dénommée Sesciacus est citée également comme abbatia dans un acte de 1025[33].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distance routière la plus courte selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Pair-sur-Mer et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Granville », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
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- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard Éditeur, , p. 208.
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