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ImpĂ´t seigneurial

L'impôt seigneurial est un ensemble de taxes prélevées par un seigneur sur les habitants de son domaine.

Seigneur percevant l'impôt (extrait des Traités théologiques).

Présentation

Au Moyen Âge (476-1492) et jusqu'au début des temps modernes (1492-1789), existent les seigneuries. Elles sont en principe vassales du roi, mais sont régentées par des seigneurs locaux qui assurent la protection des populations. Pour cela, ils entretiennent des châteaux et des hommes d'arme. En contrepartie, les paysans doivent s'acquitter de taxes diverses qui reviennent au roi.

C'est ainsi qu'ils promulguent de nombreuses taxes Ă  destination des paysans :

  • Les corvĂ©es : les paysans doivent rendre service physique au seigneur (nettoyer les fosses...).
  • La taille : pour se faire protĂ©ger par le seigneur, il faut le rĂ©tribuer. Cette taxe est payĂ©e par les villageois pour se faire protĂ©ger en cas de guerre.
  • Le cens : c'est une taxe fixe, c'est-Ă -dire que le paysan doit payer tous les mois.
  • Le champart : c'est le loyer des terres louĂ©es au seigneur (manses), il se calcule en fonction de la rĂ©colte obtenue.
  • Les droits de banalitĂ© : c'est la taxe des moulins, des fours et des pressoirs que le seigneur a construit pour les villageois.
  • L'afforage : quand quelqu'un met un tonneau en perce, il doit payer la quantitĂ© du tonneau au seigneur.
  • Le tonlieu : En droit fĂ©odal, le droit de tonlieu est un impĂ´t prĂ©levĂ© pour l'Ă©talage des marchandises sur les marchĂ©s[1].
  • Le terrage : C'est une sorte de dĂ®me en nature, prĂ©levĂ©e soit sur les blĂ©s, soit sur les autres produits de la terre.
  • Les novales : C'est une taxe qui se lève sur les terres nouvellement dĂ©frichĂ©es et mises en valeur. Elles Ă©taient ordinairement attribuĂ©es au clergĂ©.
  • L'indire : c'est un droit accordĂ© au seigneur de doubler les taxes dans certains cas particuliers.
  • La dĂ®me : fraction variable de la rĂ©colte prĂ©levĂ©e par une institution civile ou religieuse.

Par ailleurs, certains paysans sont des serfs, c'est-à-dire des paysans attachés à la seigneurie. Ils ne peuvent pas la quitter. Eux aussi sont redevables de taxes, celles-ci sont ajoutées en sus des autres :

  • La mainmorte : si un serf meurt, la majeure partie de son hĂ©ritage revient Ă  son seigneur. Le privilège de meilleur catel Ă©tait plus limitĂ©.
  • Le formariage : si deux serfs de deux seigneuries diffĂ©rentes veulent s'Ă©pouser, ils doivent s'en acquitter auprès de leur seigneur respectif.
  • La forfuyance : somme Ă  payer pour pouvoir quitter la seigneurie.

NĂ©anmoins, le seigneur local n'est pas seul Ă  demander tribut :

  • Les dĂ®mes : l'Église prĂ©lève son impĂ´t pour assurer les services liturgiques et sĂ©culiers (baptĂŞme, mariage, extrĂŞme onction) de ses ouailles.

L'unification de la France engendrée par Louis XIV va imposer l'abandon des impôts seigneuriaux pour les remplacer par des impôts royaux.

La Révolution française met fin à l'impôt seigneurial. Cependant, la majorité des impôts seigneuriaux est maintenue mais sous des formes différentes. Par exemple, la mainmorte est remplacée par les droits de succession.

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Bibliographie


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