Jacques Le Chevallier
Jacques Le Chevallier, né à Paris le et mort à Fontenay-aux-Roses le , est un verrier vitrailliste, décorateur, illustrateur et graveur français.
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(Ă 90 ans) Fontenay-aux-Roses |
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Biographie
Son père était représentant dans le milieu de l'architecture et sa mère était professeur de dessin à la ville de Paris.
Il a suivi les cours de l'École nationale des arts décoratifs de 1911 à 1915, où il fut l'élève de Paul Renouard et d'Eugène Morand.
Lors de la Première Guerre mondiale, il est mobilisé de 1915 à 1919. En 1920, il est maître-verrier dans l'atelier de Louis Barillet et collabore avec lui jusqu'en 1945. L'année suivante, il installe son atelier à Fontenay-aux-Roses.
Il fut membre de la Société des artistes décorateurs et sociétaire du Salon d'Automne, auxquels il a quelquefois participé en tant qu'artiste (peintures et aquarelles). Il est aussi membre fondateur en 1925 de l'Union des artistes modernes (UAM).
En 1948, il organise le centre d'Art sacré en collaboration avec Maurice Rocher, et à partir de 1952, il fut chargé du cours de vitrail à l'École nationale supérieure des beaux-arts, où il eut entre autres pour élève Jean-Marie Martin et Pierre Gessier.
Son Ĺ“uvre
Il est entre autres connu pour sa production de luminaires à partir des années 1920, puis des années 1930. Des lampes aux lignes épurées utilisant des matériaux de l'industrie, destinées aux particuliers en général ou s'intégrant à des projets architecturaux bien définis (ex : villa Cavrois à Croix). De nombreuses œuvres sont exposées au musée d'art moderne Richard Anacréon de Granville.
Il créa aussi de nombreux vitraux et des verrières, à Paris (atelier du verrier Louis Barillet, 15 square Vergennes), pour le pavillon français de l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 à Paris.
Il travaille aussi pour l'art sacré, en réalisant les vitraux d'églises :
- Cathédrale Saint-Maurice d'Angers,
- Cathédrale Saint-Pierre de Beauvais,
- Cathédrale Saint-Jean de Besançon,
- Cathédrale Notre-Dame de Laon,
- Cathédrale Notre-Dame de Paris,
- Cathédrale Saint-Gervais-et-Saint-Protais de Soissons,
- Cathédrale Saint-Étienne de Toulouse,
- Basilique Notre-Dame de Marienthal de Haguenau,
- Basilique Saint-Quentin de Saint-Quentin,
- Église Sainte-Monique de Bagneux,
- Église de l'Immaculée-Conception de Boulogne-Billancourt,
- Église Notre-Dame de Doullens,
- Église Notre-Dame du Cap Lihou de Granville
- Ă©glise Saint-Georges de Haguenau,
- Église Notre-Dame-des-Otages de Paris,
- Église Notre-Dame de La Roche-Posay,
- Église Sainte-Jeanne-d'Arc du Touquet-Paris-Plage,
- Chapelle Sainte-Bernadette de Paris,
- Bourg-en-Bresse,
- Condé-sur-Noireau,
- Saint-Hilaire-du-Harcouët,
- Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Fontenay-aux-Roses...
et d'églises et de chapelles, en Belgique, au Luxembourg dans le cadre de la seconde Reconstruction et en Suisse. Peuvent être ainsi citées :
- verrières de la basilique d'Echternach (Luxembourg),
- verrières de la tribune de la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg (où il a déjà travaillé en 1937 avec l'atelier Barillet),
- verrières de Église Notre-Dame de Trèves (Liebenfraukirche), comparé à une « véritable tapisserie » (commission d'art sacré et de reconstruction en Rhénanie-Palatinat).
Figuratifs ou abstraits, ses vitraux font en général l'unanimité auprès des architectes et maîtres d'ouvrages de l'époque. Parmi ses plus belles réalisations, il y a le travail réalisé avec l'aide de son fils à Borny (Metz) pour l'église Saint-Pierre de l'architecte Georges-Henri Pingusson.
Mort en 1987 à l'âge de 90 ans, il repose au cimetière de Fontenay-aux-Roses.
Expositions
Plusieurs expositions lui sont consacrées en 2007-2008 (dans l'ordre chronologique) :
- La Piscine de Roubaix
- le musée départemental de l'Oise à Beauvais
- la fondation Solange Bertrand à Montigny-lès-Metz
- le 15 square Vergennes Ă Paris
Bibliographie
- Michel Coistia et Jean-Marie Lecomte, Les églises de la reconstruction dans les Ardennes., Éditions Noires Terres, , « Jacques Le Chevallier (1896-1987). Rilly-sur-Aisne entre le sacré-Cœur et Notre-Dame de Paris », p. 361-365.
- Jean-François Archieri, Jacques Le Chevallier: 1896 - 1987, la lumière moderne (exposition, Roubaix, la Piscine-Musée d'art et d'industrie André Diligent, 17 mars - 20 mai 2007, Beauvais, Musée départemental ; de l'Oise, 26 juin - 30 septembre 2007, Paris 15e, 15 square de Vergennes, 18 octobre 2007 - 8 février 2008), Antique Collectors Club Limited, , 247 p..
- Annick Gwenaël, « Les dynasties du vitrail », Le Monde,‎ (lire en ligne).