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Navire de pĂȘche

Ce terme permet de dĂ©signer l'ensemble des navires pratiquant la pĂȘche. Ces navires sont conçus pour permettre la pratique de la pĂȘche (et parfois de vie Ă  bord durant de longues pĂ©riodes) en respectant certaines rĂšgles de sĂ©curitĂ©, mais les conditions de travail et de vie y sont souvent rudes[1]. En gĂ©nĂ©ral, le nom d'un type de bateaux est en relation avec la pĂȘche qu'il pratique, le type de poissons collectĂ©, ou la technique utilisĂ©e. Parfois les navires constituent des flottilles qui pĂȘchent de maniĂšre plus ou moins concertĂ©es[2]. Dans le cadre des quotas de pĂȘche mis en place en Europe pour une gestion communautaire de la pĂȘche, des rĂ©ductions de flottilles existent et les bateaux de pĂȘche font comme d'autres navires l'objet d'un marchĂ© de l'occasion[3]. Il existe des bateaux viviers qui conservent les animaux vivants (langouste, homard, poissons
) et des bateaux usines capables de surgeler le poisson aprĂšs l'avoir prĂ©parĂ© sur place. Certains bateaux artisanaux sont Ă©quipĂ©s pour pouvoir emporter de la glace[4].

Navires de pĂȘche Ă  Yarmouth (Nouvelle-Écosse).

La flotte mondiale de bateaux de pĂȘche est passĂ©e de 1,7 million en 1950 Ă  4,6 millions en 2018, l'Asie possĂ©dant 75 % de la flotte globale[5].

Classifications

On distingue souvent la pĂȘche artisanale et industrielle et on peut aussi classer les navires selon leurs spĂ©cialitĂ©, leur pavillon, leur puissances de pĂȘche[6] - [7]. Dans le domaine de la pĂȘche industrielle, et artisanale, la puissance de pĂȘche augmente rĂ©guliĂšrement[8], contribuant au phĂ©nomĂšne de surexploitation des ressources halieutiques. En dĂ©pit de moyens techniques de dĂ©tection et de pĂȘche trĂšs amĂ©liorĂ©s, les navires doivent souvent parcourir plus de distance pour des prises parfois moindres qu'autrefois.

Les navires de pĂȘche peuvent ĂȘtre suivi par satellite et par les stations radar du rivage (CROSS en France) et la pĂȘche fait l'objet en France d'enquĂȘtes de filiĂšres et de mĂ©tiers pour notamment voir comment elle Ă©volue. Ces enquĂȘtes donnent aussi des informations sur l'Ăąge des navires et leur nombre de jour de sortie par mois en par an[9].

Types de navires de pĂȘche

La construction des bateaux de pĂȘche va longtemps demeurer une tradition de bois. Par exemple en NorvĂšge, on estimait en 1967 qu'il y avait 11 561 navires de pĂȘche (et environ 60 000 navires de plaisance en bois). La configuration des cĂŽtes du pays, justifie l'utilisation d'une multitude de petites embarcations presque toujours en bois, matĂ©riau abondant et Ă  bon marchĂ©. En NorvĂšge, plus de la moitiĂ© des prises de poissons se font dans des eaux littorales ou intĂ©rieures, employant surtoute nombreux navires de petit tonnage[10].

Certains navires (chalutiers notamment) consomment une grande quantitĂ© de carburant, souvent du fioul de mauvaise qualitĂ© (non dĂ©soufrĂ©). Et avec la rĂ©duction de la ressource due Ă  la surpĂȘche ils doivent partir chercher le poisson ou les crustacĂ©s plus loin ou rester plus longtemps en mer et donc utiliser plus de carburant. Un cas particulier est celui de la pĂȘche aux grands cĂ©tacĂ©s, encore pratiquĂ©e au Japon sous couvert de pĂȘche scientifique.

Une Ă©tude rĂ©cente a montrĂ© que si seulement 4 % de tous les navires de pĂȘche enregistrĂ©s dans le monde ont un pavillon dans un paradis fiscal[11], 70 % des navires de pĂȘche ayant dĂ©jĂ  Ă©tĂ© reconnus impliquĂ©s dans la pĂȘche illĂ©gale, non dĂ©clarĂ©e et/ou non rĂ©glementĂ©e naviguaient avec un pavillon de complaisance correspondant Ă  une juridiction de paradis fiscal (Belize et Panama dans la plupart des cas)[11].

Galerie

  • Voilier de pĂȘche du Mozambique
    Voilier de pĂȘche du Mozambique
  • Bateaux de pĂȘche des Ăźles Feroe
    Bateaux de pĂȘche des Ăźles Feroe
  • Petit bateau de pĂȘche cĂŽtiĂšre
    Petit bateau de pĂȘche cĂŽtiĂšre
  • Petit chalutier
    Petit chalutier
  • Crevettier
    Crevettier
  • Thonier senneur congĂ©lateur
    Thonier senneur congélateur
  • Petit bateau de pĂȘche cĂŽtiĂšre
    Petit bateau de pĂȘche cĂŽtiĂšre
  • Autre petit bateau de pĂȘche cĂŽtiĂšre
    Autre petit bateau de pĂȘche cĂŽtiĂšre
  • Bateau de pĂȘche de TaĂŻwan au large de Nauru. Juillet 2019.
    Bateau de pĂȘche de TaĂŻwan au large de Nauru. .

Peinture

Comme le thĂšme du pĂȘcheur, celui du bateau de pĂȘche a souvent Ă©tĂ© reprĂ©sentĂ© par les peintres.

Quelques navires de pĂȘche historiques ou traditionnels

Europe du Nord

Méditerranée

Notes et références

  1. Andro M, Dorval P & Le Roy Y (1993) SĂ©curitĂ© et conditions de travail dans la conception d'un navire de pĂȘche| rĂ©sumĂ©.
  2. Leaute, J. P. (1998). Les flottilles de pĂȘche de l'Union EuropĂ©enne dans le golfe de Gascogne vues du ciel. Oceanologica acta, 21(2), 371-381.
  3. Guyader, O., Berthou, P., Daures, F., Jezequel, M., & Thebaud, O. (2006). Marché des navires d'occasion et coût d'accÚs à la ressource : application à la Bretagne. Les Publications Amure. Série Document de Travail, (D-17-2006), 1-14.
  4. Medina Pizzali A.F (2005) L'utilisation de la glace sur les bateaux de pĂȘche artisanale (No. 639.2 F3f v. 436). FAO.
  5. Jean-Pierre Beurier, Patrick Chaumette, « 50 ans de droit de la mer et de droit maritime », Annuaire de droit maritime et ocĂ©anique, t. XXXVI,‎ , p. 30.
  6. Laurec, A. (1977) Analyse et estimation des puissances de pĂȘche. ICES Journal of Marine Science, 37(2), 173-185.
  7. Gascuel D (1995) Efforts et puissances de pĂȘche: redĂ©finition des concepts et exemple d’application. Les recherches françaises en evaluation quantitatives et modĂ©lisation des ressources et des systĂšmes halieutiques, Colloques et sĂ©minaires, Paris, Orstom, 159-181.
  8. Gascuel D, Fonteneau A & Foucher E (1993) Analyse de l'Ă©volution des puissances de pĂȘche par l'analyse des cohortes: application aux senneurs exploitant l'albacore (Thunnus albacares) dans l'Atlantique Est. Aquatic Living Resources, 6(1), 15-30.
  9. Macher, C., Le Grand, C., Daures, F., Leonardi, S., Guyader, O., & Ruchon, F. (2013). CaractĂ©ristiques socio-Ă©conomiques de la pĂȘche professionnelle française-SynthĂšse des enquĂȘtes rĂ©alisĂ©es auprĂšs des pĂȘcheurs professionnels en 2011 dans le cadre du SystĂšme d'Informations Halieutiques (SIH) de l'Ifremer-Façade MĂ©diterranĂ©e.
  10. Jacques Garreau, « Les industries navales en NorvĂšge », Norois, vol. 62, no 1,‎ , p. 227–244 (DOI 10.3406/noroi.1969.1641, lire en ligne, consultĂ© le )
  11. Belhabib D & Le Billon P (2018) Tax havens are the tip of the iceberg. Nature ecology & evolution, 1 (résumé).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Gloux H & Manach J.Y (1976) Les bateaux de pĂȘche de Bretagne: histoire et technique. Fayard.
  • Gloux H (1992) Bateaux de pĂȘche du Ponant: histoire et techniques. Alain Bargain.
  • Leblond, E., Merrien, C., Berthou, P., Demaneche, S., & Rostiaux, E. (2007). SynthĂšse des activitĂ©s des navires de pĂȘche par quartier maritime, 2005|URL:http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/2580/.
  • Ferraris J (2001) MĂ©thodologie pour la typologie des flottilles de pĂȘche (Vol. 423). ONU/FAO.
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