Cordier (bateau)
Un cordier est un bateau spĂ©cialisĂ© dans la pĂȘche Ă l'aide de « cordes », dispositif consistant en un ensemble de cordages trĂšs rĂ©sistants de 6 Ă 8 mm de diamĂštre assemblĂ©s les uns aux autres (environ 1 000 m, une maune) auxquels sont amarrĂ©s des avançons munis d'hameçons et ceci tous les 3,50 m environ (2 brasses).
Description
Ă chaque dĂ©but et fin de maune est amarrĂ©e une petite ancre. Les cordes des maunes sont amarrĂ©es les unes aux autres pour former de grandes longueurs (5 Ă 6 km). Chaque extrĂ©mitĂ© est munie d'un orin (cordage) muni lui mĂȘme d'une bouĂ©e de surface. Les longueurs indiquĂ©es varient en fonction des lieux de pĂȘche (profondeur, courant de marĂ©e). Ces cordes sont filĂ©es (mises Ă l'eau) Ă la main et virĂ©es (remontĂ©es) Ă l'aide d'un treuil spĂ©cialisĂ©.
Les hameçons sont appùtés au maquereau, à la seiche, au chinchard ou autres appùts.
Le gros dĂ©savantage de cette pĂȘche rĂ©side dans son important besoin de main-d'Ćuvre devenu trop coĂ»teux : quatre Ă cinq hommes d'Ă©quipage par bateau, pour garnir les lignes de fond sur leurs 5 Ă 6 km, mettre en place les hameçons; en amont, il faut des verotiers pour aller chercher les vers, disposer de personnes pouvant dĂ©mĂȘler les cordes[1].
En 1992, en souvenir de l'Ă©poque oĂč cette pĂȘche reprĂ©sentait une part importante de la vie de la citĂ©, la ville de Berck a reconstruit un cordier, baptisĂ© Marianne Toute Seule, du nom d'une bienfaitrice de la ville[1].
Notes et références
- Marc Nicolet, « La lente agonie des cordiers à voile », dans Cent ans de vie dans la région, tome 3 : 1939-1958, La Voix du Nord éditions, hors série du 17 juin 1999, p. 72-73.