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Carentan

Carentan est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Carentan-les-Marais.

Carentan
Carentan
L'Ă©glise Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Manche
Arrondissement Saint-LĂ´
Commune Carentan-les-Marais
Intercommunalité Communauté de communes de la Baie du Cotentin
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Jérôme Lemaître
2020-2026
Code postal 50500
Code commune 50099
DĂ©mographie
Gentilé Carentanais
Population 5 841 hab. (2019)
DensitĂ© 373 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 18′ 12″ nord, 1° 14′ 54″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 30 m
Superficie 15,66 km2
Élections
DĂ©partementales Carentan
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Carentan-les-Marais
Localisation
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Carentan
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Carentan

    Elle est peuplĂ©e de 5 841 habitants[Note 1].

    GĂ©ographie

    Carentan est située au milieu de vastes marais assainis et transformés en riches prairies, au confluent de la Taute et de la Douve. La Capitale des Marais, aux portes de la péninsule du Cotentin et de la baie des Veys[Note 2], est au cœur du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin. La place qui devait être isolée des inondations contrôlait cette partie du Cotentin, et le passage se faisait au niveau des Ponts d'Ouve, qui ne laissait le passage qu'à un chariot[2]

    La ville est dotée d'une gare ferroviaire sur la ligne Cherbourg-Caen-Paris et est traversée par les RN 13 et RN 174. Elle est desservie par le transport en commun départemental par bus (Manéo) via la ligne 001 Cherbourg-Octeville - Valognes - Carentan - Saint-Lô. Son port est relié à la mer par un canal.

    La gare.
    Le canal des Espagnols dans les marais.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Carenton et Karentonem en 1063 et 1066[4], Karentomum au XIe siècle[5], Carentomus en 1136[4] et Carentan en 1319[4].

    La localité est désignée à l'époque gallo-romaine sous la forme Carentomagus qui serait issue de l'anthroponyme gaulois Carentus[5] - [4], ou du substantif carento, « cher », « beau »[6], et de *magos, « marché »[5].

    Le gentilé est Carentanais.

    Histoire

    Coiffe traditionnelle de Carentan.

    Sa position-clé a fait de Carentan, au gré des diverses guerres, une place forte des marais très disputée. La cité de Carentomagus fut souvent assiégée et détruite, lors des incursions vikings et des guerres franco-anglaises.

    Moyen Ă‚ge

    Le Vendredi saint 1106, Henri Beauclerc débarque à Barfleur afin de s'emparer de la Normandie au détriment de son frère Robert Courteheuse, avant de marcher sur Carentan pour y célébrer la fête de Pâques[7] - [8], avec Serlon, évêque de Sées[9]. Carentan, siège d'une vicomté, est probablement dès le XIe siècle ceinte de rempart. Le château est situé dans l'angle sud-est du bourg et son donjon roman est probablement construit entre 1150 et 1200[10]. Vers 1170, le roi d'Angleterre, Henri II Plantagenêt séjourne à Carentan avec son chancelier Thomas Becket[11], et à partir de 1199, c'est Jean sans Terre qui y fera de fréquents séjours[10].

    La place est fortifiée par Blanche de Castille (1188-1252) pendant la minorité de Saint Louis[12]. Ceinte de remparts, on y accède par deux portes principales, à l'est celle de Saint-Hilaire vers Bayeux, à l'ouest celle de Saint-Cosme[11] ou porte Houlegatte, vers Valognes et Coutances. Les noms des portes rappellent les villages, Saint-Côme-du-Mont et Saint-Hilaire-Petitville, vers lesquelles elles sont tournées[13]. Le cœur de la cité est alors la place royale, actuelle place de la République. L'enceinte ne semble pas avoir été flanquée par de nombreuses tours, au vu des plans de 1674 et 1754, qui laissent supposer l'existence d'une tour ronde et de deux tours carrées[13].

    Quai à vin au Moyen Âge, le port de Carentan fut certainement à l'origine de la ville[14]. Une foire annuelle dite de la Saint-Liénard se tenait tous les [15].

    Vers 1238, les domaines de Carentan et d'Auvers furent détachés de la baronnie de Saint-Sauveur, dont avait hérité Jean Ier d'Harcourt (1226-1288) par Saint Louis, afin d'éviter l'accroissement du fief, qui les donnas à l'un des puînés, Raoul[16]. En [17], la ville reçut la visite de Louis IX, qui s'y arrêta avant de poursuivre sur Valognes puis Cherbourg.

    Guerre de Cent Ans

    Au début de la guerre de Cent Ans, l'armée d'Édouard III d'Angleterre, fraîchement débarquée à la Hougue le se fait livrer la place lors de la chevauchée qui se terminera par la bataille de Crécy et la reddition de Calais[18] - [19]. Les bourgeois de la ville refusant de se défendre, les deux capitaines de la ville, Nicolas de Grouchy et Roland de Verdun[20] - [Note 3], la livrèrent sans combattre[Note 4], ce qui n'empêcha pas les Anglais de la mettre au pillage puis de raser les murailles, d'abattre les maisons et de la livrer aux flammes. Le conseiller du roi, Michaël de Northburgh, nous dit que « vins et victuailles » s'y trouve à foison. Un millier de Carentanais, parmi les plus riches seront envoyés captifs en Angleterre[11]. Après le départ des Anglais, les carantanais reprirent par les armes la ville et le château[21].

    Charles le Mauvais, qui avait obtenu en , par le traité de Valognes confirmant celui de Mantes, le clos du Cotentin avec la ville de Cherbourg, les vicomtés de Carentan, Coutances et Valognes[23], fait rebâtir les fortifications.

    En 1449, dans le cadre de la reconquête de la Normandie occupée par les Anglais, l'armée royale de Charles VII reprend la ville au bout de cinq jours[24]. En 1460, on relève les remparts à la suite des destructions des guerres franco-anglaise[13].

    Époque moderne

    Pendant la première guerre de Religion, les protestants prennent temporairement le contrôle de la ville[25].

    En 1572, Montgommery fortifie à nouveau la ville en faisant creuser par les paysans un canal pour créer des zones inondables[12]. Le la ville capitule devant les troupes royalistes[26]. Lors de la cinquième guerre de Religion, les deux chefs protestants, Gabriel Ier de Montgommery et le marquis de Colombières, François de Bricqueville, s'emparent à nouveau de la ville[25] - [26]. En 1679, La ville est pratiquement complétement détruite à la suite d'un nouvel incendie[12].

    Le château, avec son donjon, est au XVIIIe siècle enfermé dans une première enceinte bastionnée construite par Vauban[27]. Il n'en subsiste de nos jours aucun vestige[28] ; elle est rasée comme celle de Cherbourg. Mais en 1754, on édifie une seconde enceinte bastionnée afin de protéger la ville[12].

    En 1735, Louis XV fait construire sur la rivière d'Ouve le barrage de la Barquette avec ses seize portes de chêne remplacée tous les vingt-cinq ans, afin d'empêcher la mer de recouvrir les marais[2].

    Époque contemporaine

    Elle est chef-lieu de district de 1790 à 1795. En 1853, on démantèle toutes les fortifications. En 1870-1871, lors de la guerre franco-allemande on dispose au niveau de la Douve une ligne de 35 batteries (pièces de marine) prises dans les réserves de l'arsenal de Cherbourg ou débarquées de la flotte, et en 1871, on projette d'inonder les marais à partir de Carentan dans le plan de défense de la place de Cherbourg[12].

    Bataille de Normandie

    Lt. Col. Robert Cole, 101e Airborne, exposant un drapeau capturé à l'ennemi après la charge à la baïonnette qu'il a menée à Carentan, le .

    Au cours de la Seconde Guerre mondiale, dès le , la commune est le théâtre de violents affrontements entre parachutistes américains de la 101e Airborne Division et les Fallschirmjäger allemands. C'est finalement à la baïonnette que la ville sera prise par les Américains le . Certains bâtiments assez anciens de la ville portent encore les stigmates de la bataille. Ces évènements sont relatés en détail dans le livre Frères d'armes et la minisérie qui en est tirée (épisode 3).

    Selon le Général Eisenhower, Commandant suprême des Forces alliées en Europe, Carentan (l'objectif de la 101e Airborne) est la clé du débarquement. Dans ses mémoires, il écrira : « Le , j'ai fait le tour de la zone du débarquement en compagnie de l'amiral Ramsay, et je me suis entretenu avec le Field Marschal Montgomery, le général Bradley, et les commandants des forces navales. Tous étaient inquiets des conditions de débarquement défavorables et aspiraient à une amélioration de la météo qui permettrait à nos troupes d'exploiter pleinement leurs premiers succès… Sur la plage d'Omaha, qui continuait à nous causer le plus d'anxiété, le général Bradley nous a signalé une certaine amélioration, mais à la suite de cette réunion des commandants, je décidais de modifier le plan tactique immédiatement afin que toutes les forces américaines, le Ve et VIIe Corps, se concentrent sur la liaison des plages de débarquement à Carentan. »

    Pour le général Bradley également, c'est l'objectif de la 101e airborne qui est primordial. « Un risque majeur de l'opération Overlord était qu’une fois à terre, les Alliés seraient incapables de relier et consolider les cinq têtes de pont avant que les Allemands ne montent une contre-attaque blindée majeure visant à diviser leurs forces et de les rejeter à la mer. Cette menace pour la liaison des plages se matérialisa. À cet instant, Carentan était sans doute le point le plus vital de toute l’opération à cause de la précarité des défenses américaines qui s’y trouvaient. Le secteur était détenu par la 101e division aéroportée, qui avait été pratiquement isolée sur le secteur.

    Dans la planification de l'opération Overlord, Carentan avait été désigné comme un objectif principal du D-Day, car il se trouvait entre les plages de débarquement d’Omaha et Utah. Après une étude plus approfondie, sa capture avait été jugée trop ambitieuse, et il a été décidé que la ville serait prise plus tard, lorsque la situation tactique serait plus favorable. La mission révisée de la 101e division aéroportée était de prendre les rivières et canaux au nord, à Saint-Côme-du-Mont et au nord-est de Carentan. »

    Cependant le gĂ©nĂ©ral Bradley tenait Ă  capturer Carentan au plus vite, et la voulait pour le Jour J+1. S’il n’y arrivait pas, il Ă©tait prĂŞt Ă  la dĂ©truire, si nĂ©cessaire, et nota encore dans ses mĂ©moires : « Nous devons rejoindre le gĂ©nĂ©ral Gerow au plus vite. J’avais dit au gĂ©nĂ©ral Collins, anticipant des difficultĂ©s dans ces marais : si cela devient nĂ©cessaire pour gagner du temps, envoyez 500 ou mĂŞme 1 000 tonnes de bombes sur Carentan et dĂ©truisez la ville. Ensuite, prĂ©cipitez-vous et vous l'obtiendrez[29]. ».

    Fusion de communes

    Le , Carentan intègre avec trois autres communes la commune de Carentan-les-Marais[30] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes d'Angoville-au-Plain, Carentan, Houesville et Saint-Côme-du-Mont deviennent des communes déléguées et Carentan est le chef-lieu de la commune nouvelle.

    Le , les communes de Brévands, Veys et Saint-Pellerin rejoignent la commune nouvelle[31], suivies le de Brucheville, Catz, Montmartin-en-Graignes, Saint-Hilaire-Petitville et Vierville[32]. La commune nouvelle est alors composée de douze communes déléguées.

    HĂ©raldique

    Armes de Carentan

    Les armes de la commune de Carentan se blasonnent ainsi :
    D'argent à l'aigle de gueules, accompagnée de neuf billettes en orle ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or[33].
    Pendant le Premier Empire : D'hermine, au coq de gueules, chef d'azur chargé de trois étoiles d'argent ; franc quartier des villes de troisième ordre[34].

    Armes de Carentan sous l'Empire

    Selon Victor Adolphe Malte-Brun (La France illustrée, tome 3, Jules Rouff éditeur, Paris, 1882), le blasonnement des armes de Carentan est le suivant : « d'azur, à un sautoir d'argent ».

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    • Élections lĂ©gislatives de 2007 (2e tour) : 52,2 % pour Philippe Gosselin (UMP), 47,8 % pour Jean-Karl Deschamps (PS)
    • Élection prĂ©sidentielle de 2007 : 53 % pour Nicolas Sarkozy, 47 % pour SĂ©golène Royal
    • Élections municipales de 2008 : 51,85 % pour Jean-Pierre Lhonneur (UMP - CPNT), 48,15 % pour HervĂ© Houel (PS - MoDem)
    • Élection prĂ©sidentielle de 2012 : 53,84 % pour François Hollande, 46,16 % pour Nicolas Sarkozy
    • Élections municipales de 2014 : 69,80 % pour Jean-Pierre Lhonneur (DVD), 30,20 % pour Pascal Guilbert (PS)

    Liste des maires

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1772 1780 du Motel Petit
    1780 1783 Jean Thomas Desplanques-Dumesnil
    1783 1786 Laurens de Préfontaine
    1786 1790 Jean Thomas Desplanques-Dumesnil
    1790 ? Anne René Lemaignen
    -
    Charles Théodore Desplanques-Dumesnil
    -
    1792 1793 François Lemaignen
    1794 1795 Yves Duval
    1795 Jean Gabriel Aubry
    Charles Bouthreuil
    J. Lesage de NĂ©ville
    1798 1800 Jacques Poidevin
    1800 1815 Jean-Charles Cornavin-Chanvalon
    1815 1815 Fontaine
    1815 1824 Jean-Charles Cornavin-Chanvalon
    1824 1833 Louis Desjardins
    1833 1840 Paul Enouf
    1840 1848 LĂ©on Lemarinel
    1848 1852 Jean-Louis Sivard de Beaulieu
    1852 1862 François Mac-Auliffe
    1862 1888 Amédée Gouville Médecin
    1888 1889[35] Adolphe Pouillat
    1889 1896 Alexis Cauville
    1896 1899 Georges Naux
    1899 1900 Amand Artu médecin
    1900 1901 Alexandre Boissel-Dombreval
    1901 1903 Auguste Delœuvre
    1903 1904 Edmond Lefebvre
    1904 1908 Amand Artu médecin
    1908 1912 Auguste Delœuvre
    1912 1913 Charles Merluzeau
    1913 1917 Louis Lelandais
    1917 1919 Ferdinand Javogue
    1919 1920 Amand Artu médecin
    1920 1925 Jean-Baptiste Caillard MĂ©decin
    1925 1926 Frédéric Raux Vétérinaire
    1926 1928 Charles Mouchel Lafosse
    1928 1944[36] Jean-Baptiste Caillard MĂ©decin
    1944 1947[37] Albert Joret
    1947 1968 Georges Alphonse Chef de service chez Gloria, conseiller général
    1968 1970 Léon Gilles Commerçant
    1970 septembre 1978
    (démission)
    André Gillot UDF Directeur de l'usine Gloria
    septembre 1978 mars 2008 Jean-François Landry DVD Expert-comptable
    mars 2008[38] décembre 2015 Jean-Pierre Lhonneur[39] UMP-LR Responsable recherche et développement
    président de la communauté de communes
    Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et René Letenneur[40].

    Le conseil municipal était composé de vingt-neuf membres dont le maire et huit adjoints[41]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Carentan-les-Marais le jusqu'en 2020 et Jean-Pierre Lhonneur est élu maire de la commune nouvelle.

    Liste des maires délégués
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 2016 mai 2020 Jean-Pierre Lhonneur LR Maire historique
    mai 2020[42] En cours Jérôme Lemaître SE Notaire

    DĂ©mographie

    En 2019, la commune comptait 5 841 habitants. Depuis 2004, les enquĂŞtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2008, 2013, 2018, etc. pour Carentan[43]) et les chiffres de population municipale lĂ©gale des autres annĂ©es sont des estimations[Note 5]. Carentan a comptĂ© jusqu'Ă  6 589 habitants en 1982.

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 6322 8572 7173 0092 7732 8012 9203 0692 986
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 0253 1103 0563 0203 1393 0453 2323 4833 739
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 9684 0763 9873 5663 6563 6413 8764 2894 794
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2018
    5 2565 5636 1876 5896 3006 3406 0585 8845 853
    2019 - - - - - - - -
    5 841--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee Ă  partir de 2006[45].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[46].

    La commune héberge depuis 2014 une unité de méthanisation développée par Methaneo, qui collecte des déchets agricoles et agro-industriels pour produire du biométhane injecté sur le réseau de gaz local[47].

    Lieux et monuments

    L'hĂ´tel de ville.
    Le pont canal.
    Le musée du tank.

    La ville a gardé de son passé médiéval quatre maisons à arcades des XIVe – XVe siècles bâties sur l'ancienne place royale, de nos jours place de la République. Ces arcades gothique sont uniques en Normandie. Elles sont supposées être le reste d'un ancien marché couvert. L'ensemble est partiellement inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [48]. Le château quant à lui a complètement disparu et on ne conserve son souvenir que dans le nom de la rue du Château[Note 6]. Quatre autres bâtiments sont inscrits : l'hôtel de Ponthergé du XVIe siècle (rue Sebline)[49], la maison du 47 rue Holgate[50], l'ancienne loge maçonnique (XVIIIe)[40] (impasse des Saules)[51] et l'hôtel Hervieu-de-Pontlouis ou Dey du XVIIe siècle (7, rue de l'Église)[52].

    Parmi les autres monuments protégés aux monuments historiques ont trouve encore l'église Notre-Dame (XIIe, XVe, XVIe – XIXe siècles)[40], détruite en 1443 et reconstruite en style gothique flamboyant à la fin du XVe siècle. Elle est classée au titre des monuments historiques par liste de 1862[53]. Elle abrite de nombreuses œuvres classées au titre objet de 1905 à 1981[54] dont des stalles (XVIe)[55] - [40].

    On peut encore noter :

    • l'hĂ´tel de ville dans l'ancien couvent des Augustines (XVIIe – XVIIIe siècles)[40]. Il servit de caserne, de collège, de garnison, etc. ;
    • les hĂ´tels particuliers : Enouf (XVIIIe siècle), de Lessey (XVIIe siècle) et de MaillĂ© devenu presbytère (XVIIIe siècle)[40] et qui eu l'honneur d'accueillir une nuit NapolĂ©on Ier ;
    • le château de la Gonnivière (XVIIe et XVIIIe siècles) ;
    • de son passĂ© mĂ©diĂ©val : une maison rue Saint-Germain (XVe siècle ?) sur la droite avant de dĂ©boucher sur la place de la RĂ©publique ; cour du no 1 de la rue de l'Arsenal ; no 10 rue du Château, un pignon en pierre de taille et en face une porte ancienne. En entrant dans la cour, on passe sous un escalier Ă  vis de la fin du XVe siècle ; no 1 rue de l'Église, une grande maison d'Ă©poque classique, qui a conservĂ© un pignon mĂ©diĂ©val avec Ă  sa base un monstre sculptĂ©[56] ;
    • le pont-canal mis en service le [40]. Il fait passer la route nationale 13, Ă  2 Ă— 2 voies, reliant Caen Ă  Cherbourg sous le bassin Ă  flots reliant le port de Carentan et la mer. Le chantier a durĂ© 22 mois avec en moyenne 70 personnes par jour. Il mesure 615 mètres et a coĂ»tĂ© 163 millions de francs (soit environ 24,9 millions d'euros). Sa construction a nĂ©cessitĂ© la mise en Ĺ“uvre de 2 800 tonnes de palplanches, 18 000 m3 de bĂ©ton, 1 741 tonnes d'acier, trois pompes de drainage de kW, deux pompes d'assainissement de 44 kW, un groupe Ă©lectrogène de 200 kVA. L'ensemble a gĂ©nĂ©rĂ© 130 000 m3 de dĂ©blais ;
    • le lavoir des Fontaines (XVIIIe siècle) ;
    • le D-Day Experience ; musĂ©e consacrĂ© Ă  l'histoire des parachutistes allemands et amĂ©ricains en , situĂ© Ă  Dead Man's Corner (poste de commandement avancĂ© des parachutistes allemands en ).

    Activité culturelle et manifestations

    Jumelages

    Carentan est jumelée avec la ville allemande de Waldfischbach-Burgalben en Rhénanie-Palatinat depuis 1966 et avec la ville anglaise de Selby depuis 1974.

    Sports

    Le Club sportif carentanais fait évoluer deux équipes de football en ligue de Basse-Normandie et deux autres, ainsi qu'une équipe féminine de football à 8, en divisions de district[57].

    L'hippodrome Maurice-de-Folleville (hippodrome de la Russie) est sur le territoire communal.

    Carentan dans la culture

    Personnalités liées à la commune

    Natifs de Carentan

    Autres

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Le bourg de Carentan en assurait le contrĂ´le[1].
    3. Tous les deux détenaient des fiefs dans la région, le premier à Carquebut, le second à Roncey[21].
    4. Ce qui leur valut d'être décapité, aux Halles de Paris, en [22].
    5. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant Ă  l'annĂ©e 2006, première population lĂ©gale publiĂ©e calculĂ©e conformĂ©ment aux concepts dĂ©finis dans le dĂ©cret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les annĂ©es correspondant Ă  une enquĂŞte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee.
    6. Le donjon roman situé Place du Petit-Valnoble, qui en était le dernier vestige fut rasé en 1800. La décoration d'une de ses anciennes portes et l'archivolte du portail de l'église sont de la même facture[10].

    Références

    1. Georges Bernage, La Normandie médiévale : 10 itinéraires, Éditions Heimdal, coll. « La France Médiévale », , 174 p. (ISBN 2-902171-18-8), p. 12.
    2. Davy 2014, p. 19.
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 193.
    5. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
    6. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 86.
    7. Maurice Lecœur, Le Moyen Âge dans le Cotentin : Histoire & Vestiges, Isoète, , 141 p. (ISBN 978-2-9139-2072-9), p. 10.
    8. Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 86.
    9. Barfleur, son Ă©glise : leur histoire, Les Amis de l'Ă©glise de Barfleur, , 159 p. (ISBN 978-2957499304), p. 21.
    10. Georges Bernage, La Normandie médiévale : 10 itinéraires, Éditions Heimdal, coll. « La France Médiévale », , 174 p. (ISBN 2-902171-18-8), p. 13.
    11. Lecœur 2007, p. 129.
    12. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 82-83 (Carentan).
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    Voir aussi

    Bibliographie

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    • RenĂ© Gautier et al. (prĂ©f. Jean-François Le Grand, postface Danièle PolvĂ©-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « InĂ©dits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 131

    Articles connexes

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